Malone
Il était une fois une filleule, nommée Maegorn. Une jeune fille qui devint jeune femme, en restant toujours pleine de vie, dentrain, et damour des voyages, excursions, et autres choses impliquant un déplacement par des routes diverses et variées. Elle passait et repassait en tous sens, arpentant le Royaume de France et ses environs, donnant toujours des nouvelles à sa marraine qui restait à demeure.
Les années passèrent, la filleule décida de se marier, vécu heureuse auprès de son époux en de nombreux lieux, la vie sécoulait, pleine de petites aventures, et de nouvelles fréquentes. Jusquà ce jour où les courriers ne vinrent plus, les passages par chez la marraine non plus. Cest en rencontrant lépoux de Maegorn, Cendre, seul en voyage, que la marraine comprit combien le drame était déjà noué : Maegorn avait purement et simplement disparu. Volatilisée. Elle avait laissé un mot sur la table à son époux, un mot présageant dun retour si pas le soir-même, au moins le lendemain. Et elle nétait jamais revenue.
Et le temps, sans cur quil est, continua de sécouler. Cest avec Cendre que la marraine, Malone, poursuivit une correspondance. Lun tentant de réconforter lautre, ces deux-là sétant lun et lautre trouvés confrontés à la disparition inexpliquée de leurs époux respectifs. Disparition brutale pour Maegorn, disparition entrecoupée de mots promettant un retour qui ne vint jamais pour Choupi, le mari de Malone, la marraine, mais suivez un peu aussi ?!
Puis revint le temps du silence. Si terrible que ce fut Malone qui fut prise de bougeotte. Oui, la marraine si enracinée se mit à chercher ce que sa filleule trouvait dans les voyages, et le trouva si bien quelle se mit à circuler de plus en plus. Sans trouver ni sa fille disparue, ni son époux disparu, ni sa filleule disparue. Jusquau jour où, rentrant chez elle après un périple impliquant des ouvrages de théologie, un voyage en bateau dont elle avait horreur et quelques chopes pour faire passer le tout entre la Bretagne et l'Artois, la marraine trouva, au centre de la table de sa salle à manger, ce billet :
Les années passèrent, la filleule décida de se marier, vécu heureuse auprès de son époux en de nombreux lieux, la vie sécoulait, pleine de petites aventures, et de nouvelles fréquentes. Jusquà ce jour où les courriers ne vinrent plus, les passages par chez la marraine non plus. Cest en rencontrant lépoux de Maegorn, Cendre, seul en voyage, que la marraine comprit combien le drame était déjà noué : Maegorn avait purement et simplement disparu. Volatilisée. Elle avait laissé un mot sur la table à son époux, un mot présageant dun retour si pas le soir-même, au moins le lendemain. Et elle nétait jamais revenue.
Et le temps, sans cur quil est, continua de sécouler. Cest avec Cendre que la marraine, Malone, poursuivit une correspondance. Lun tentant de réconforter lautre, ces deux-là sétant lun et lautre trouvés confrontés à la disparition inexpliquée de leurs époux respectifs. Disparition brutale pour Maegorn, disparition entrecoupée de mots promettant un retour qui ne vint jamais pour Choupi, le mari de Malone, la marraine, mais suivez un peu aussi ?!
Puis revint le temps du silence. Si terrible que ce fut Malone qui fut prise de bougeotte. Oui, la marraine si enracinée se mit à chercher ce que sa filleule trouvait dans les voyages, et le trouva si bien quelle se mit à circuler de plus en plus. Sans trouver ni sa fille disparue, ni son époux disparu, ni sa filleule disparue. Jusquau jour où, rentrant chez elle après un périple impliquant des ouvrages de théologie, un voyage en bateau dont elle avait horreur et quelques chopes pour faire passer le tout entre la Bretagne et l'Artois, la marraine trouva, au centre de la table de sa salle à manger, ce billet :
Citation:
Malone,
J'ai été longtemps absente contre mon gré, mais j'ai retrouvé ma volonté grâce à Sam. Cendre est à Alençon. Je l'y ai découvert plus heureux que je ne l'aurai cru pendant mon absence. C'est son souvenir, le tien et celui de ceux que j'aime qui m'a fait tenir. Pourtant, celui que j'ai chéri si tendrement a trouvé meilleure dame pour son bras. Son témoin à notre mariage. Cruel enfer que celui dans lequel mon mari me plonge.
Je vais marcher le temps de reconstruire ce qu'il reste. La terre a toujours su prendre soin de ses enfants, les chemins prennent soin de ceux qui les arpentent. Ne t'inquiètes pas. J'ai appris pour les guerres. Là où je vais, il n'y a rien d'intéressant pour les dirigeants dont j'ai toujours eu la difficulté de suivre les inclinations du moment.
Prends soin de toi et ne te tues pas au labeur.
Affectueusement,
Maegorn
J'ai été longtemps absente contre mon gré, mais j'ai retrouvé ma volonté grâce à Sam. Cendre est à Alençon. Je l'y ai découvert plus heureux que je ne l'aurai cru pendant mon absence. C'est son souvenir, le tien et celui de ceux que j'aime qui m'a fait tenir. Pourtant, celui que j'ai chéri si tendrement a trouvé meilleure dame pour son bras. Son témoin à notre mariage. Cruel enfer que celui dans lequel mon mari me plonge.
Je vais marcher le temps de reconstruire ce qu'il reste. La terre a toujours su prendre soin de ses enfants, les chemins prennent soin de ceux qui les arpentent. Ne t'inquiètes pas. J'ai appris pour les guerres. Là où je vais, il n'y a rien d'intéressant pour les dirigeants dont j'ai toujours eu la difficulté de suivre les inclinations du moment.
Prends soin de toi et ne te tues pas au labeur.
Affectueusement,
Maegorn
Nous économiserons au lecteur la vision dune blonde aux yeux cernés par le voyage sus-cité, Noble Dame et diaconesse respectable, dans une robe qui était propre avant les embruns et la poussière des chemins, improvisant une danse dallégresse et chantant sa joie.
Quelques « yiiipiiiiYiiplallaaa » plus tard, la même était dans un baquet à réfléchir, pour en sortir après quelques temps, tout au naturel cicatrices multiples à lair, dun bond dun seul vers son écritoire. Un essuie attrapé au vol limita le nombre des tâches deau sur les vélins, mais ne les supprima pas complètement.
Citation:
Chère Maegorn
Quil est bon de te lire à nouveau ! Tu nous as tant manqué ! Il faut que tu me racontes ce quil test arrivé, il faut que je te revoie ! Je fais partir le coursier avec une seconde monture, reviens me voir sil te plait, ne serait-ce que pour le bonheur de quelques temps assises à lombre dun pommier à deviser toutes deux. Ne serait-ce que pour massurer que nul ne se joue de mes angoisses en laissant un faux à la place de cet écrit qui semble être de toi.
Jai pris goût aux voyages aussi en ton absence, raison pour laquelle tu as trouvé ma demeure vide. Mais je promets de ne plus bouger jusquà ton arrivée. Alors ne tarde pas sil te plait : tu connais mieux que moi lappel des routes. Je ten prie, viens.
Avec toute mon affection,
Ta marraine, Malone
Quil est bon de te lire à nouveau ! Tu nous as tant manqué ! Il faut que tu me racontes ce quil test arrivé, il faut que je te revoie ! Je fais partir le coursier avec une seconde monture, reviens me voir sil te plait, ne serait-ce que pour le bonheur de quelques temps assises à lombre dun pommier à deviser toutes deux. Ne serait-ce que pour massurer que nul ne se joue de mes angoisses en laissant un faux à la place de cet écrit qui semble être de toi.
Jai pris goût aux voyages aussi en ton absence, raison pour laquelle tu as trouvé ma demeure vide. Mais je promets de ne plus bouger jusquà ton arrivée. Alors ne tarde pas sil te plait : tu connais mieux que moi lappel des routes. Je ten prie, viens.
Avec toute mon affection,
Ta marraine, Malone
Le second pli était plus délicat et nécessita la réflexion du temps de shabiller, et puis cétait plus décent, tout de même !
Citation:
Cher Cendre,
Voilà bien longtemps que je ne tai point écrit, il faut que je ten présente excuse. Comme je te lavais promis, je me suis mise à voyager, tant que jai même fini par monter sur un navire, imagine ?! Mais là nest pas lobjet de mon courrier.
Puisque je nattendais plus nos chers disparus chez moi, et que jen suis partie pour les chercher ailleurs, le sort sest une nouvelle fois joué de moi. Je ne te dirai pas qui ma donné signe de vie, après tout, nous en cherchons tant tous deux, des êtres chers ?! Je ne lai pas vu, je nai quune preuve de vie, mais cest un début, et jaimerais ton aide pour pousser plus loin les investigations, toi seul peux je pense comprendre ma prudence : je crains tant dêtre déçue et de ne trouver au final quune farce ou un fantôme.
Je ne partirai plus de chez moi jusquà ton arrivée, je me doute quen Alençon, tu as dû trouver de nouvelles occupations, alors jattendrai ici le temps quil faudra.
Tu me diras à ton arrivée comment tu as occupé tout ce temps durant lequel je nai pas suffisamment pris de tes nouvelles, ou peut-être par retour de ce courrier ?
A très vite,
Malone
Voilà bien longtemps que je ne tai point écrit, il faut que je ten présente excuse. Comme je te lavais promis, je me suis mise à voyager, tant que jai même fini par monter sur un navire, imagine ?! Mais là nest pas lobjet de mon courrier.
Puisque je nattendais plus nos chers disparus chez moi, et que jen suis partie pour les chercher ailleurs, le sort sest une nouvelle fois joué de moi. Je ne te dirai pas qui ma donné signe de vie, après tout, nous en cherchons tant tous deux, des êtres chers ?! Je ne lai pas vu, je nai quune preuve de vie, mais cest un début, et jaimerais ton aide pour pousser plus loin les investigations, toi seul peux je pense comprendre ma prudence : je crains tant dêtre déçue et de ne trouver au final quune farce ou un fantôme.
Je ne partirai plus de chez moi jusquà ton arrivée, je me doute quen Alençon, tu as dû trouver de nouvelles occupations, alors jattendrai ici le temps quil faudra.
Tu me diras à ton arrivée comment tu as occupé tout ce temps durant lequel je nai pas suffisamment pris de tes nouvelles, ou peut-être par retour de ce courrier ?
A très vite,
Malone
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