Cendre1886
[-Tu m'aimes, réel ou pas réel ?
-Réel] (Hunger Games)
"Quel est ce sourire que tu as ? Je ne le comprends pas. Je ne sais pas ce qu'il veut dire, je ne sais pas ce qu'il fait là, il n'y a aucune raison qu'il existe, n'est-ce pas ? Il me fait peur, il m'inquiète. Pourquoi souris-tu ? Je n'ai rien dit de drôle. Te moquerais-tu ? A moins que tu me prennes en pitié ? Non tu ne le fais pas. Tu n'as pas à le faire, je ne veux pas que tu le fasses, tu ne le fais pas et tu ne le fera pas. Je ne comprends toujours pas. As-tu achevé un plan de vengeance ? A quoi penses-tu ? Je ne vois pas quelle faille tu as trouvé, je te les ai toutes exposées."
Comme s'il était profondément différent mais aussi conscient que patient, il se laisse observer, examiner, analyser peut-être. Il n'a plus rien à retenir, il a parlé, beaucoup, plus qu'il ne le fait habituellement. La honte l'habite et le torture, elle tord ses entrailles et tente de faire pareil avec ses yeux, détourner le regard et se laisser aller à la facilité de ne pas affronter le vert féminin, le vert aimé et brisé par sa faute, sa naïve faute. Pourtant, l'oeil harmonieux mais craintif ne frémit pas, il reste ancré sans oppression sur les autres pupilles; il a honte, il sait que les choses sont de sa faute, mais il a parlé comme il l'a toujours fait, avec honnêteté, et de cela il ne doit pas avoir honte. Il n'a rien dit de faux, alors pourquoi fuir le regard de Mae ? Parce qu'il est douloureux ? Bien sûr qu'il l'est, il est comme plein de petits coups d'électricité. Inquiet, un peu craintif, il rentre quelque peu la tête dans les épaules quand elle fronce les sourcils, retombé dans cette fausse enfance. Accroupie devant lui, elle semble elle aussi redevenue femme-enfant, cette femme pleine de vie qui trouvait toujours à s'étonner et à rire, celle-là même qu'il admirait pour cela et qu'il admire maintenant pour d'autres choses.
Elle lui prend les mains et il réprime un sursaut. Ces mains sont très différentes de celles qui l'ont quitté. Son regard les détaille, semble prendre conscience des événements. "Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? Dis-moi ce qu'ils t'ont fait". Savoir en l'instant pourrait le tuer et il le sait. Passer outre les défenses sophistiquées de son esprit le condamnerait, elles sont ce qui lui évite la chute mortelle, elles sont bourreaux et sauveuses car elles le poussent également près du ravin chaque fois qu'il se souvient. Cendre ne demande pas. Il se tait. Il ne se sent pas le droit de demander qui plus est. A contrario de tout cela, il goûte les mains de Mae comme un met depuis trop longtemps perdu, il redécouvre sans bouger une phalange. L'anneau qu'elle lui avait glissé et qu'il n'a jamais voulu retirer pour ne pas briser ce dernier lien physique et symbolique, elle le retire désormais et il l'observe s'en aller, comme un film de mariage à l'envers. Rien ne vient habiter son visage, ni colère ni peur, parce que c'est elle qui le fait. "C'est la fin ? J'ai perdu ? J'ai échoué ? Je ne te demanderai pas où, il y a tellement d'endroits... Qu'est-ce que tu vas en faire ? Ça compte, c'est un symbole, un symbole de Nous et non de moi. Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu sors ? Oh...".
Les yeux redevenus calmes bien que troublés d'une interrogation suivent l'anneau rejoindre la large main qui est elle aussi devenue plus osseuse, conséquence d'angoisses profondes et parfois violentes, d'une nutrition aléatoire, tout ce qui a pu aggraver cette seule année passée et y ancrer les ravages du temps qui sont normalement plus progressifs. Ils se relèvent à la phrase de Mae et l'homme est tellement perdu que si le néant devait exister, il serait présent maintenant, dans sa tête, dans on coeur, en lui tout entier. "Comment ferais-tu ? As-tu jamais souffert autant avec un autre ? Je suis sûr que tu n'as jamais fait autant pour aucun autre. Tu ne te rends pas compte ? Moi, si. T'ais-je emprisonné à ce point ? C'est effrayant. Attends, non... L'amour, la confiance... La cage dorée, n'est-ce pas ? J'y suis moi aussi. Nous nous sommes enfermés et je tiens maintenant dans ma main notre clé." Attentif, il l'a écouté tout en songeant à ses mots, à ses gestes, à cette alliance qu'il tient de nouveau, qu'il n'aurait jamais dû ravoir dans la main. A cette seconde chance qu'elle lui offre. Elle lui sourit, presque pleinement elle-même, elle-même avant qu'elle ne parte un matin maudit et destructeur et le coeur alençonnais se sert sous l'émotion. Il se sent écrasé de culpabilité et de honte, de remords et de regrets, de peur et d'indignité aussi, il se sent si petit et pitoyable face à celle qui a vécu tellement pire, celle qui fut déçue, blessée, trahie, et qui trouve là la force de corriger le destin, la force de lui sourire. Un sanglot mort-né étrangle la gorge de Cendre et sa voix alors qu'il referme la main sur l'alliance de Mae.
"Tu n'étais pas responsable de ton absence, tu ne m'as jamais déçu. Tu as toujours été celle que j'ai vu un jour à Saumur, celle de laquelle je suis tombé amoureux par un simple "bonjour !". Tu pourrais la garder, toi. Quand nous saurons prêt, quand tu reprendras foi en moi si cela doit arriver et moi en toi comme en moi, alors sans doute oui, nous aurons réussi, tout réussi. Tomber ça compte mais se relever n'est-il pas plus important ? Moi, j'ai changé mais j'ai refusé de me laisser faire, je me suis battu contre moi plutôt que pour toi, j'ai caché tout cela derrière ma naïveté. Je ne l'ai pas comprise mais le temps m'y a aidé. Trop tard. J'étais pris dans un engrenage idiot, dans des tas d'engrenages idiots, ils t'ont broyé. Ô pardonne-moi un jour si tu le peux, je ferai mon chemin de croix et un jour peut-être, nous deviserons de nouveau sur des têtards au bord d'un étang, nous tomberons à l'eau en voulant attraper une grenouille et tu retrouveras ton air concentré et enfantin, impliqué à la tâche, pendant que je m'amuserai à te donner de fausses indications simplement pour te voir un peu plus longtemps ainsi. Je rêve, tu crois ? Suis-je retombé dans la naïveté de croire que c'est possible ? Comment on distingue ? J'ai un peu de chemin à faire, c'est ça... ?"
Hum... je vais me concentrer sur les têtards et les grenouilles...
Cendre hausse brusquement un sourcil, surpris lui-même d'avoir dit à voix haute une pensée aussi idiote. Il lui échappe un demi-sourire, quelque part entre l'amusement et la gêne et il appuya de nouveau sa tête contre le mur, s'accordant quelques secondes de noir quand ses yeux se fermèrent. Sa respiration se fait profonde bien qu'un léger son rauque s'en échappe. Il reprend son souffle, appelle à lui un esprit neuf, pose les choses qui se déroulent trop vite pour sa nature analytique et réfléchie. Les harmonieux se révèlent de nouveau au monde et se posent sur Mae. Une main masculine se tend doucement, vient chercher le contact d'un doigt féminin afin d'en caresser le bout avec légèreté, sorte de timidité révélatrice de la volonté du lien à refaire, l'esquisse discrète d'un début de reconstruction mais la preuve irréfutable de l'amour qui est.
Si... si tu veux me parler de... tout... ça... de tout ce qui s'est passé quand je n'étais pas là... Je suis là...
Sinon nous pouvons... fomenter des hypothèses sur le pourquoi Malone nous a fait venir et ne s'est toujours pas montrée...
"Tu es là hein ? Tu arrives après la bataille toi, comme d'habitude. Non, je suis mauvaise langue, pas vrai ? Oui. Mais tu arrives quand même après la bataille, là. Quoique ? Tu n'as pas été là pour recoudre la blessure et tu voudrais maintenant y poser le baume désinfectant. C'est honorable dirons-nous. Ceci dit j'admire la délicatesse que tu as en offrant un échappatoire, un détournement, un deuxième chemin, un... choix ? Mon Dieu que c'est drôle. Tu as toujours été délicat mais tourné comme ça, avec cette image de choix, c'est ridicule en l'instant mais ça ne fait rire personne visiblement.
Et Malone ? Tu devras discuter avec elle aussi. Discuter, pas écrire. Ici ? Maintenant ? Peut-être pas, quand même. N'as-tu pas toute la vie pour le faire ? Toute la vie, c'est peu, tu le sais maintenant. Les choses viendront en temps et en heures, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Ne sois pas si pressé de te brûler les ailes au soleil, pour peu que tu l'atteignes avant."
_________________
-Réel] (Hunger Games)
"Quel est ce sourire que tu as ? Je ne le comprends pas. Je ne sais pas ce qu'il veut dire, je ne sais pas ce qu'il fait là, il n'y a aucune raison qu'il existe, n'est-ce pas ? Il me fait peur, il m'inquiète. Pourquoi souris-tu ? Je n'ai rien dit de drôle. Te moquerais-tu ? A moins que tu me prennes en pitié ? Non tu ne le fais pas. Tu n'as pas à le faire, je ne veux pas que tu le fasses, tu ne le fais pas et tu ne le fera pas. Je ne comprends toujours pas. As-tu achevé un plan de vengeance ? A quoi penses-tu ? Je ne vois pas quelle faille tu as trouvé, je te les ai toutes exposées."
Comme s'il était profondément différent mais aussi conscient que patient, il se laisse observer, examiner, analyser peut-être. Il n'a plus rien à retenir, il a parlé, beaucoup, plus qu'il ne le fait habituellement. La honte l'habite et le torture, elle tord ses entrailles et tente de faire pareil avec ses yeux, détourner le regard et se laisser aller à la facilité de ne pas affronter le vert féminin, le vert aimé et brisé par sa faute, sa naïve faute. Pourtant, l'oeil harmonieux mais craintif ne frémit pas, il reste ancré sans oppression sur les autres pupilles; il a honte, il sait que les choses sont de sa faute, mais il a parlé comme il l'a toujours fait, avec honnêteté, et de cela il ne doit pas avoir honte. Il n'a rien dit de faux, alors pourquoi fuir le regard de Mae ? Parce qu'il est douloureux ? Bien sûr qu'il l'est, il est comme plein de petits coups d'électricité. Inquiet, un peu craintif, il rentre quelque peu la tête dans les épaules quand elle fronce les sourcils, retombé dans cette fausse enfance. Accroupie devant lui, elle semble elle aussi redevenue femme-enfant, cette femme pleine de vie qui trouvait toujours à s'étonner et à rire, celle-là même qu'il admirait pour cela et qu'il admire maintenant pour d'autres choses.
Elle lui prend les mains et il réprime un sursaut. Ces mains sont très différentes de celles qui l'ont quitté. Son regard les détaille, semble prendre conscience des événements. "Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? Dis-moi ce qu'ils t'ont fait". Savoir en l'instant pourrait le tuer et il le sait. Passer outre les défenses sophistiquées de son esprit le condamnerait, elles sont ce qui lui évite la chute mortelle, elles sont bourreaux et sauveuses car elles le poussent également près du ravin chaque fois qu'il se souvient. Cendre ne demande pas. Il se tait. Il ne se sent pas le droit de demander qui plus est. A contrario de tout cela, il goûte les mains de Mae comme un met depuis trop longtemps perdu, il redécouvre sans bouger une phalange. L'anneau qu'elle lui avait glissé et qu'il n'a jamais voulu retirer pour ne pas briser ce dernier lien physique et symbolique, elle le retire désormais et il l'observe s'en aller, comme un film de mariage à l'envers. Rien ne vient habiter son visage, ni colère ni peur, parce que c'est elle qui le fait. "C'est la fin ? J'ai perdu ? J'ai échoué ? Je ne te demanderai pas où, il y a tellement d'endroits... Qu'est-ce que tu vas en faire ? Ça compte, c'est un symbole, un symbole de Nous et non de moi. Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu sors ? Oh...".
Les yeux redevenus calmes bien que troublés d'une interrogation suivent l'anneau rejoindre la large main qui est elle aussi devenue plus osseuse, conséquence d'angoisses profondes et parfois violentes, d'une nutrition aléatoire, tout ce qui a pu aggraver cette seule année passée et y ancrer les ravages du temps qui sont normalement plus progressifs. Ils se relèvent à la phrase de Mae et l'homme est tellement perdu que si le néant devait exister, il serait présent maintenant, dans sa tête, dans on coeur, en lui tout entier. "Comment ferais-tu ? As-tu jamais souffert autant avec un autre ? Je suis sûr que tu n'as jamais fait autant pour aucun autre. Tu ne te rends pas compte ? Moi, si. T'ais-je emprisonné à ce point ? C'est effrayant. Attends, non... L'amour, la confiance... La cage dorée, n'est-ce pas ? J'y suis moi aussi. Nous nous sommes enfermés et je tiens maintenant dans ma main notre clé." Attentif, il l'a écouté tout en songeant à ses mots, à ses gestes, à cette alliance qu'il tient de nouveau, qu'il n'aurait jamais dû ravoir dans la main. A cette seconde chance qu'elle lui offre. Elle lui sourit, presque pleinement elle-même, elle-même avant qu'elle ne parte un matin maudit et destructeur et le coeur alençonnais se sert sous l'émotion. Il se sent écrasé de culpabilité et de honte, de remords et de regrets, de peur et d'indignité aussi, il se sent si petit et pitoyable face à celle qui a vécu tellement pire, celle qui fut déçue, blessée, trahie, et qui trouve là la force de corriger le destin, la force de lui sourire. Un sanglot mort-né étrangle la gorge de Cendre et sa voix alors qu'il referme la main sur l'alliance de Mae.
"Tu n'étais pas responsable de ton absence, tu ne m'as jamais déçu. Tu as toujours été celle que j'ai vu un jour à Saumur, celle de laquelle je suis tombé amoureux par un simple "bonjour !". Tu pourrais la garder, toi. Quand nous saurons prêt, quand tu reprendras foi en moi si cela doit arriver et moi en toi comme en moi, alors sans doute oui, nous aurons réussi, tout réussi. Tomber ça compte mais se relever n'est-il pas plus important ? Moi, j'ai changé mais j'ai refusé de me laisser faire, je me suis battu contre moi plutôt que pour toi, j'ai caché tout cela derrière ma naïveté. Je ne l'ai pas comprise mais le temps m'y a aidé. Trop tard. J'étais pris dans un engrenage idiot, dans des tas d'engrenages idiots, ils t'ont broyé. Ô pardonne-moi un jour si tu le peux, je ferai mon chemin de croix et un jour peut-être, nous deviserons de nouveau sur des têtards au bord d'un étang, nous tomberons à l'eau en voulant attraper une grenouille et tu retrouveras ton air concentré et enfantin, impliqué à la tâche, pendant que je m'amuserai à te donner de fausses indications simplement pour te voir un peu plus longtemps ainsi. Je rêve, tu crois ? Suis-je retombé dans la naïveté de croire que c'est possible ? Comment on distingue ? J'ai un peu de chemin à faire, c'est ça... ?"
Hum... je vais me concentrer sur les têtards et les grenouilles...
Cendre hausse brusquement un sourcil, surpris lui-même d'avoir dit à voix haute une pensée aussi idiote. Il lui échappe un demi-sourire, quelque part entre l'amusement et la gêne et il appuya de nouveau sa tête contre le mur, s'accordant quelques secondes de noir quand ses yeux se fermèrent. Sa respiration se fait profonde bien qu'un léger son rauque s'en échappe. Il reprend son souffle, appelle à lui un esprit neuf, pose les choses qui se déroulent trop vite pour sa nature analytique et réfléchie. Les harmonieux se révèlent de nouveau au monde et se posent sur Mae. Une main masculine se tend doucement, vient chercher le contact d'un doigt féminin afin d'en caresser le bout avec légèreté, sorte de timidité révélatrice de la volonté du lien à refaire, l'esquisse discrète d'un début de reconstruction mais la preuve irréfutable de l'amour qui est.
Si... si tu veux me parler de... tout... ça... de tout ce qui s'est passé quand je n'étais pas là... Je suis là...
Sinon nous pouvons... fomenter des hypothèses sur le pourquoi Malone nous a fait venir et ne s'est toujours pas montrée...
"Tu es là hein ? Tu arrives après la bataille toi, comme d'habitude. Non, je suis mauvaise langue, pas vrai ? Oui. Mais tu arrives quand même après la bataille, là. Quoique ? Tu n'as pas été là pour recoudre la blessure et tu voudrais maintenant y poser le baume désinfectant. C'est honorable dirons-nous. Ceci dit j'admire la délicatesse que tu as en offrant un échappatoire, un détournement, un deuxième chemin, un... choix ? Mon Dieu que c'est drôle. Tu as toujours été délicat mais tourné comme ça, avec cette image de choix, c'est ridicule en l'instant mais ça ne fait rire personne visiblement.
Et Malone ? Tu devras discuter avec elle aussi. Discuter, pas écrire. Ici ? Maintenant ? Peut-être pas, quand même. N'as-tu pas toute la vie pour le faire ? Toute la vie, c'est peu, tu le sais maintenant. Les choses viendront en temps et en heures, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Ne sois pas si pressé de te brûler les ailes au soleil, pour peu que tu l'atteignes avant."
_________________