Kachina
18/06/16 Mise aux normes de la balise. [RP ouvert] => [RP]. {Screwball_Squirrel}
Il est en contrebas du pont. Protégé par deux pans de tuiles rondes. Et à ses pieds coule une rivière. Les poutres sont verdies par l'attaque inlassable de l'eau. Et les planches en bois attendent des draps , ou des frusques à débarrasser de leur crasse.
Ici, on lave le linge. A grand coup de battoirs et de rumeurs , de potins qu'on colporte. Les mains des femmes malmènent la poussière et frappent les taches. Odeurs d'étable ou d'oignons frits, qui se mélangent aux parfums des jupons des filles, senteurs de lait caillé sur les draps des nourrissons. L'eau efface tout ça, remettant la propreté à l'ordre du jour.
Et les lavandières s'activent sur leur planche, des bras et de la langue :
- Dis ma bonne Ninon, t'sais la dernière ? Le Martin est cornu, parait !
- M'étonne pas ça, sa femme remue de la croupe au moindre galant qui passe !
- Et la Germaine, tu savais que l'enfançon n'était pas de son homme ?
- Son homme, il la bat quand il a abusé de la bouteille et ce bon à rien court la lande avec l'Algonde, ma pauvre !
- C'est y d'où que tu sais tout ça toi ?
- L'curé m'la dit aux vêpres !
Une grande pierre plate non loin, accueille un chat qui s'y réchauffe au soleil. Plus tard, on le chassera de la main, pour y étendre le linge propre.
C'est cette pierre qu'elle choisit pour y poser ses bottes qu'elle vient de retirer.
Et dans un déhanchement que les commères jugent indécent, sous l'oeil médusé des deux chipies, la Brune fait glisser à terre la jupe tachée de vin.
Le sourire sur sa bouche s'étire, légèrement moqueur quand elle leur lance : Bonjour !
Et les bras se lèvent pour retirer la chemise qui rejoint la robe, effleurant de près le museau du chat qui regarde cette imprudente avec une fausse nonchalance.
Kachi avance de quelques pas et enjambe le mur de pierre qui délimite le lavoir. Un orteil d'abord, alors qu'une moue de surprise déforme un instant ses traits. L'eau est fraiche.
Mais peu importe, elle n'a dans son escarcelle plus de quoi monnayer un instant dans un baquet d'eau chaude. Alors elle s'enhardit, offre à la morsure de l'eau une cheville, puis la seconde.
Et un petit gloussement de surprise échappe à sa bouche quand l'eau lui arrive au ventre.
- Permettez ?
Avec un sourire quémandeur, elle s'empare du savon que la vieille avait posé sur le rebord. Et ignorant les jurons que les deux femmes prononcent à son encontre, elle savonne ses bras, ses cheveux, délaçant le bustier un bref instant pour effacer les zèbrures sombres laissées par ce Bordeaux sur sa peau.
Imitée par le chat du coup, qui à grands coups de langue vient lustrer son pelage tigré.
Quelques instants se passent, avant que la Brune n' essore entre ses mains la chevelure dégoulinante Et Kachi relace son bustier sur la peau encore humide, mais propre.
A nouveau , elle enjambe la pierre, rendant le savon à une des commères, avant d'aller puiser dans sa sacoche quelques frusques propres qu'elle enfile prestement, alors que sa peau se hérisse sous la brise matinale.
- Merci dames ! la bonne journée !
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Il est en contrebas du pont. Protégé par deux pans de tuiles rondes. Et à ses pieds coule une rivière. Les poutres sont verdies par l'attaque inlassable de l'eau. Et les planches en bois attendent des draps , ou des frusques à débarrasser de leur crasse.
Ici, on lave le linge. A grand coup de battoirs et de rumeurs , de potins qu'on colporte. Les mains des femmes malmènent la poussière et frappent les taches. Odeurs d'étable ou d'oignons frits, qui se mélangent aux parfums des jupons des filles, senteurs de lait caillé sur les draps des nourrissons. L'eau efface tout ça, remettant la propreté à l'ordre du jour.
Et les lavandières s'activent sur leur planche, des bras et de la langue :
- Dis ma bonne Ninon, t'sais la dernière ? Le Martin est cornu, parait !
- M'étonne pas ça, sa femme remue de la croupe au moindre galant qui passe !
- Et la Germaine, tu savais que l'enfançon n'était pas de son homme ?
- Son homme, il la bat quand il a abusé de la bouteille et ce bon à rien court la lande avec l'Algonde, ma pauvre !
- C'est y d'où que tu sais tout ça toi ?
- L'curé m'la dit aux vêpres !
Une grande pierre plate non loin, accueille un chat qui s'y réchauffe au soleil. Plus tard, on le chassera de la main, pour y étendre le linge propre.
C'est cette pierre qu'elle choisit pour y poser ses bottes qu'elle vient de retirer.
Et dans un déhanchement que les commères jugent indécent, sous l'oeil médusé des deux chipies, la Brune fait glisser à terre la jupe tachée de vin.
Le sourire sur sa bouche s'étire, légèrement moqueur quand elle leur lance : Bonjour !
Et les bras se lèvent pour retirer la chemise qui rejoint la robe, effleurant de près le museau du chat qui regarde cette imprudente avec une fausse nonchalance.
Kachi avance de quelques pas et enjambe le mur de pierre qui délimite le lavoir. Un orteil d'abord, alors qu'une moue de surprise déforme un instant ses traits. L'eau est fraiche.
Mais peu importe, elle n'a dans son escarcelle plus de quoi monnayer un instant dans un baquet d'eau chaude. Alors elle s'enhardit, offre à la morsure de l'eau une cheville, puis la seconde.
Et un petit gloussement de surprise échappe à sa bouche quand l'eau lui arrive au ventre.
- Permettez ?
Avec un sourire quémandeur, elle s'empare du savon que la vieille avait posé sur le rebord. Et ignorant les jurons que les deux femmes prononcent à son encontre, elle savonne ses bras, ses cheveux, délaçant le bustier un bref instant pour effacer les zèbrures sombres laissées par ce Bordeaux sur sa peau.
Imitée par le chat du coup, qui à grands coups de langue vient lustrer son pelage tigré.
Quelques instants se passent, avant que la Brune n' essore entre ses mains la chevelure dégoulinante Et Kachi relace son bustier sur la peau encore humide, mais propre.
A nouveau , elle enjambe la pierre, rendant le savon à une des commères, avant d'aller puiser dans sa sacoche quelques frusques propres qu'elle enfile prestement, alors que sa peau se hérisse sous la brise matinale.
- Merci dames ! la bonne journée !
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