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[RP] Pont de l'Adour

Jeliza.rose
Rp-lieu. Ouvert, donc.

L'Adour. Dax s'est construite autour du pont qui a permis d'enjamber ce fleuve.
Un pont solide, fait pour traverser en charrette, à cheval ou à pieds, construit en cailloux, avec des voûtes pour faire joli.
Un pont comme un autre, donc.

J'ai laissé les autres aller jusqu'à l'auberge avec les chevaux, et suis restée un peu en arrière. Aux dernières nouvelles, Nethel était allé se nettoyer des fientes de pigeons qu'on lui a envoyés dessus, avec Satyne. Enfin il a peut-être fini. Puis de toute façon, avec le vent qu'il y a, il a pas dû recevoir grand-chose non plus.
Je laisse balancer mes jambes dans le vide en regardant l'eau qui s'écoule tranquillement sous la voûte de pierre, puis me met debout sur le muret, et avance, en équilibriste.
C'est pas que je craigne grand-chose, j'ai de la place pour marcher. Juste la largeur suffisante pour poser mes deux pieds l'un contre l'autre. Mais un faux pas et c'est fichu, vu que je sais pas nager. Alors même si je ne me la joue pas trop suicidaire, j'ai malgré tout un petit pincement au coeur tandis que j'avance.

Je m'arrête tandis que mes cheveux s'envolent dans une bourrasque, et reprend mon avancée, avec un petit sourire.

C'est bête, ça a le goût des petits défis d'enfance. Aller voler la miche de pain de la boulangère qui a toujours l'air revêche et mal-aimable. Aller glisser des insectes dans la bouche de maman quand elle dort. Courir après les chats errants qui ne nous arrivent même pas aux genoux. Courir devant les chiens errants qui nous arrivent à la poitrine.

Je m'arrête au milieu du pont, me tourne et regarde à nouveau vers l'eau, les bras sur les hanches.


Ben mine de rien, la vue est beaucoup mieux comme ça !
Satyne
C'est la misère. La misère totale. Faut qu'elle arrête d'envoyer des courriers. Enfin, sauf à Jeliza, en passant au dessus de Nethel, car c'est drôle quant il se débat avec la fiente d'un piaf. Vexé comme un poux le bougre est allé se décrasser. Mais comme elle lui a dit "les mouettes ça attire les volatiles". C'est pas de leur faute à elles. Jamais.

Il lui a répondu un truc pas très gentil. Made in "Nethel-je-boude."

Mains dans les poches Satyne flâne dans les ruelles de Dax. Des envies de jambon dans la tête, mais ils ont pas choisi la bonne ville. Fait chier tiens. Bayonne aurait été plus goûteux. Puis là-bas son frangin lui aurait payé à boire.

Au loin un reflet roux attire son oeil. Ça virevolte dans les rayons du soleil, et renvoie dans les airs de la couleur d'automne. Jeliza-Rose. Pas Jeliza non. Pas Rose non plus. Mais bien un prénom composé à rallonge qui embourbe la bouche de tout le monde. Elle aurait pas pu s'appeler "Jel" la petiote, non ?

Doucement la brune s'approche et regarde l'autre faire. Elle la trouve rigolote. Lui rappelle un peu d'elle, quand avec Serrallonga et Fauve ils arpentaient les chemins. En tout cas elle avait le même âge. Où sont donc passés ces vieux de la vieille ? Un pincement au coeur lui échappe, elle tape dans un cailloux et continue sa lente remontée vers le pont.


Ha ouais ? Romps toi donc le cou qu'on te regarde flotter sur les eaux d'en haut. Beau spectacle !

Un sourire en coin éclaire le visage de Satyne qui monte sur le muret à côté de la jeune femme. Sa cuisse blessée se rappelle à elle, mais elle continue vaille que vaille. "J'vous emmerde l'Armagnac." Alors, debout, bras tendus, elle accueille le paysage, et elle rit.

Elle rit à grandes goulées d'air. Et ça fait du bien.

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Nethel
Puisque c'est t'ouvert.


Pigeons à la con.
Il a l'air d'avoir une gueule de statue le marin ? Nan. Pourtant, ils lui ont chié sur le coin de la goule une bonne partie de l'après-midi. Hasard ? Coïncidence ? Complot ? Tentative de meurtre ?
Ouais. Surement ça.
Faut pas le prendre pour un mérou de la dernière marée.
Les deux filles n'avaient pas cessé de s'envoyer des parchemins de tout l'après-midi, attendant bien évidemment le moment où il passait entre elles pour lancer les volatiles. Elles croyaient quoi ? Qu'il ne les avait pas vu ?
Et son cul c'est du poulpe ?


- 'Tain j'm'suis lavé hier en plus...

Râlant pour la forme - le Nethel ayant pour habitude de se laver de toute manière tous les jours - il s'immerge un peu plus dans l'Adour. Si ça faisait presque un an qu'il était privé de mer, il compensait de plus en plus en sautant dans le premier cours d'eau rencontré. D'autant que le voyage a pour terme la Lorraine. Plus éloigné de l'océan, tu meurs.
Quelques brasses plus loin, il regagne le bord à contre-cœur. Ses fringues séchant sur une branche non loin après avoir été frénétiquement lavées, il se tient debout dans l'herbe, en contrebas du pont, aussi nu qu'une naïade sortie d'une conque, attendant que le soleil fasse son oeuvre. Un regard aux alentours, personne. Un regard en l'air, craignant d'y voir une escadre de pigeon, prête à larguer du lest sur sa trogne.
Au lieu de ça, deux volatiles, mais du genre un peu plus bécasse. L'une se trimbale sur le muret qui borde la voie, l'autre qui braille en bonne hystérique qu'elle est.


- J'VOUS PRÉVIENS SI L'UNE DE VOUS DEUX SE PÈTE LA GOULE DANS LA FLOTTE, ELLE SE DÉMERDE !!!!

Avec un beuglement pareil, s'il y en a pas une pour sursauter et tomber...

- HEEEEYYYYY SAAAAAAAAT' !!!! R'GARDE J'SUIS ÀÀÀÀÀÀÀÀÀ POIIIIIIIL !

Là, c'est sûr, c'est Satyne qui plonge.
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Baphomet
Allongé à l'ombre du pont, les pieds dans l'eau, quoi demander de plus par cette canicule. Il aurait presque dormi là. Presque oui, si son voisin n'agitait pas ses attributs sous son nez, excité par les jouvencelles traversant l'Adour. Et pour la chose, Nethel obtint des frusques dans le mille. Mais au moins, s'amusaient-ils. Dax était une étape agréable, minérale... sur la longue route qui les attendait. Depuis les déboires de l'Armagnac, le vieux brigand s'était vêtu en humble pèlerin. Pour sa fille, c'était un véritable chemin de croix, une descente aux enfers, un purgatoire ! Il était sur la paille et sa couverture de pèlerin lui allait comme un gant. Pons récupéra son bâton et se leva pour menacer l'acolyte de se rhabiller fissa pour éviter une fessée cul-nu.

« Couvre ce pied, maraud, que je ne saurais voir ! »
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Pons d'Ambroise.
Et si le roselet se complaisait dans l'ornière ?
Rouflaquette
'Core une putain d'montée !

Flaq' regarde le pont, dégoulinant de sueur, puis jette un bref coup d’œil au brûlant soleil qui chauffe.
Le buch'ron,, torse nu, soupire et s'met à avancer d'un pas lourd.

Il zyeute le haut du pont en grognant et pense que toute cette flotte ne devrait pas exister... T'façon ça sert à rien à part faire chier l'monde et s'faire réveiller par un con d'chauve !

Une fois arrivé en haut du pont, son souffle se fait plus régulier lui permettant d'avancer plus calmement ou pas...
La bête continue de râler, encore et toujours, puis se tait après avoir entendu une histoire de rupture du cou sortant de la bouche d'une femme.

Il jette un œil à poil de carotte, la bredine équilibriste. Puis, un autre à poil de charbon, la deuxième qu'a, semblerait-il, perdu également la tête derrière ses éclats de rire.

P't'êt' qu'il devrait les pousser, p't'êt qu'il devrait les soulager, ou p't'êt que nan !
Paraît que plus y'a d'fous plus on......en voit ! Alors...

C'qui est sûre c'est qu'ca aurait été sa sauvage qu'aurait été à leur place, il n'aurait pas hésité !
'Fin c'pas elle là pis il hésite pas non plus puisqu'il avance tranquillement et commence à entamer la montée descendante tout en se rapprochant de la taverne la plus proche.


P't'êt' que y'en a des qu'vont s'rafraîchir en tombant du pont mais moi ça sera en tombant du comptoir !

Toujours en foutant un pied d'vant l'autre, il comprend en entendant un hurlement que ce n'est pas un, pas deux, mais trois cabossés d'la tête qu'habitent l'pont...
Parait qu'jamais deux après trois !

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Satyne
- HEEEEYYYYY SAAAAAAAAT' !!!! R'GARDE J'SUIS ÀÀÀÀÀÀÀÀÀ POIIIIIIIL !

Hein ? Elle connaît cette voix. Et avant même que son cerveau ne se mette en branle, lui soufflant de faire attention à la vue qu'il y avait en contrebas son nez se baisse.

Rhaaaaaa ! Mais putain Nethel ! Tu fais chier hein !

Un instant elle se sent partir vers l'avant et joue des bras pour se remettre d'aplomb. Sa cuisse se lamente sous l'effort et elle s'assoit bien vite. A bout de souffle. A bout de force. Avec ses conneries il aurait pu la tuer. Ho ça, ça vaudrait quelques fientes de pigeons en plus au lendemain. Voir pire. Elle fouille des yeux le ponts pour trouver du fumier encore chaud. En bas, sur la berge, elle entend maintenant la voix de son père.

Jeliza tu sais viser...?

La brune n'est elle même pas très douée. Mais avec le point de vue depuis le pont il doit être facile de couvrir le marin d'un bon bousin tiède. Ni une, ni deux, Satyne boite jusqu'à l'objet de sa convoitise, hésite un instant avant de le prendre à pleine main, et court jusqu'au muret. Le bras en arrière s'arme et elle lance de toutes ses forces le purin.

Hep ! La Mouette !
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Jeliza.rose
Je souris quand Satyne me rejoint pour rire au vent.
Et le sourire s'élargit quand je réalise que le grand échalas qui beugle en bas du pont n'est autre que Nethel.

Je m'accroupis sur le rebord, et lui hurle en mettant mes mains en porte-voix.

On s'en fiche, t'es trop loin pour qu'on voie quoi que ce soit ! Et même que.. oh, bonjour monsieur ! Et même qu'on peut se débrouiller seules !

Non mais c'est vrai ça, de suite, il faut qu'il aille dans les sermons.
Je fais un petit salut de la main au géant qui traverse le pont, histoire d'être polie, et j'écoute avec attention les menaces du père de Satyne pendant que cette dernière me pose une question incongrue.

Si je sais viser, bah oui, plutôt pas mal, en fait quand j'étais au Berry, je racontais ça à Nethel hier d'ail..

Ah ben elle est partie en courant. Toujours sur mon rebord, je rêvasse un peu. Je m'attendais à quelqu'un de lugubre en fait. Quand je croise quelqu'un de connu, et pas du beau monde, je sais pas, je me dis qu'il doit faire partie de la catégorie des qui vont en taverne pour faire la tête et être désagréables. Alors que Satyne, ben pas du tout. En tout cas, moins que d'autres.
C'est distraite que je la vois arriver avec son purin, puis que je réalise, horrifiée, qu'elle va le balancer. Et c'est encore plus horrifiée que je me vois avoir un sursaut de réflexe pour éviter les éclaboussures.

.. Evidemment, le sursaut ne se fait pas du côté du pont.
Sinon c'est pas drôle.
Heureusement que j'ai le réflexe de m'accrocher aux pierres, malgré la douleur fulgurante dans le bras gauche au moment de la secousse.

Mais ça, c'est secondaire.
Le fait de pendouiller dans le vide aussi, je suis sûre qu'en oubliant la douleur et avec de la patience, je peux me hisser.
Non, le problème important, c'est que la seule personne susceptible de m'aider a actuellement les mains barbouillées d'excréments.


Je gère ! N'approchez pas ! Je gère parfaitement ! Haha ! Haha ! Aïe..
Satyne
Alors que les selles chevalines font un admirable arc de cercle, qui pourrait être chanté dans maints poèmes épiques, Jeliza disparaît de son angle de vision. La brune peine à comprendre avant de voir une mimine accrochée à la pierre du pont. Hoooo putain. HOOOOO putain. Dans son esprit c'est la panique. En bas son père essaie de rosser le cul d'un marin à poils. Le bousin a, d'ors et déjà, foulé le sol (ou la tête d'une ouaille de passage). Et Satyne est là, jouant la carpe en plein soleil, ne sachant que faire.

Un petit gabarit qui essaie d'en rattraper un autre ça donne quoi ? Imaginez deux crevettes au prise l'une avec l'autre. Elle serait bien tentée de lui faire lâcher la caillasse, histoire qu'elle s'écrase dans l'eau et qu'on n'en parle plus. Mais ce serait mesquin, et elle se ferait buter par l'autre escogriffe nu sur la berge. Alors elle s'approche, mains puantes avant que la petit rousse ne fasse la bravache.


T'as envie de crever ? Moi pas. Parce que si je te remonte pas je vais me faire trucider, les boyaux à l'air à même le pont.

Et soudain c'est l'idée du siècle.

Heyyyyyy ! Vous là, l'espèce de géant des carpates ! Ouais toi avec ta putain de hache. Viens donc tirer la demoiselle. Enfin, la tirer de là...

Y'aurait son père qu'il se gondolerait déjà du jeu de mots.
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Nethel
Dans la famille "On'casse'l'ambiance", après avoir demandé la fille "J'suis'trop'pudique, j'aime'pas'les'gens'à'poil", voilà le père "J'marie'ma'fille'a'des'inconnus, mais'j'veux'pas'voir'mon'gendre'à'poil".
Apparemment, chez eux, on peut pas se marrer de tout, sauf des fesses au vent. C'est pas une vie...


- Gnagnagn...humpf....

C'est qu'il plaisante pas Pons avec son bâton.
Courageux mais pas téméraire quand il s'agit de se faire fesser par un homme, le marin fait mine de se rhabiller. De toutes façons, le voyage commençant à peine, il trouverait bien une façon de gêner Satyne. D'ici la Lorraine, il y aurait une multitude de cours d'eau. Du ru au fleuve, autant d'opportunité de faire trempette et criser la brune.


- Hep ! La Mouette !

Quéquelleveut ? Levant la tête alors qu'il ramasse ses frusques, ce n'est plus de la fiente qu'il aperçoit, mais belle et bien une volée de crottin qui fonce droit sur lui. Une drôle de pensée passe dans son esprit "Où est-ce qu'elles ont pu trouver un cheval volant ? Ou alors c'est une licorne ?" Pas le temps de penser plus longtemps, un réflexe salvateur le gagne et il plonge dans le fleuve, les fringues toujours en main, laissant Pons seul dans la zone d'impact.

- NAN MAIS ÇA VA PAS L....

La suite ne passe pas ses lèvres. Le temps de nager pour s'éloigner du bord et la Châtaigne a réussi à se gameler, la voilà suspendue au muret, les jambes dans le vide. Manquait plus que ça. Partis pour une balade bucolique avec la menace permanente de se prendre une armée sur le coin de la goule, à cause que Satyne elle a ses défauts, voilà que le premier pont venu s'y mettait lui aussi.

- LÂCHE TOUT JELIZA-ROSE !!! J'T'RATTRAPE !!

"Enfin, j't'laisse tomber dans la flotte, pis si tu te noies, j't'sauve" serait plus juste.
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Jeliza.rose
Faut voir les choses du bon côté. Si si !
Déjà, quoiqu'il en soit, Satyne a pas l'air de vouloir me récupérer. Et ça, c'est un bon point.
Ensuite, y a un géant dans le coin, c'est vrai, même si la mention de la hache ne me dit pas grand-chose qui vaille. Et s'il se dépêche pas, je vais devoir me remonter toute seule, parce que là j'ai la main gauche qui commence à fatiguer sérieusement.

Puis Nethel dit la phrase magique.


D'accord !

Et je lâche tout.

...

Bah quoi ? C'est de l'eau en dessous, c'est comme qui dirait sa spécialité ! Puis si je lui fais pas confiance alors que c'est quasiment sur son terrain, je vois pas quand je peux le faire !
L'espace d'un instant, je vole. D'ailleurs, la chute est géniale.
Le plat à la fin un peu moins.
Nethel
*Ssspppplllaaaattccchhhhhhh*, nan plutôt : "Ssssspllllooouuuuffffff" toujours pas, Spppplaaaaoouuuuchhhh" ah ouais parfait.
Le plat se fait dans les règles de l'art, violent, douloureux et spectaculaire. Si le marin sait depuis un moment que Jeliza-Rose ne sait pas nager, il ne s'était pas demandé jusqu'à cet instant s'il elle savait sauter. Le réponse est évidente maintenant. Il allait avoir du boulot. Beaucoup...


- C'EST BOOOOOON ELLE EST EN BAAAAAS !!!

Bah oui, fallait bien rassurer Satyne. Quelques instants plus tard, le marin plonge à la suite de la Châtaigne et l'attrape par le col. Dans son malheur, elle avait eu quand même la chance de tomber près de lui et elle n'allait pas passer longtemps sous l'eau. Quelques battements de jambes plus tard, ils flottent tous les deux à la surface, la damoiselle dans les bras du seul nageur de la troupe.

- Tu vois ? J't'ai rattrapé.

Par contre, les fringues qu'il a dû lâcher pour le faire, elles, filent dans le courant. Pas sûr qu'il les récupère celles-là.
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Narcysse
Un pont. Un joli pont comme on en voit à peu près dans toutes les villes fluviales.
Sauf que Narcysse a cru, en regardant le panneau, qu'il serait différent. Parce qu'en passant rapide, à cheval et au petit matin, elle a lu : "pont de l'amour " ... mouais ...
Du coup, elle a décidé d'y faire un tour. Et elle pensait que ça serait comme ce pont à Paris où les couples se font des promesses éternelles en accrochant des cadenas sur les rembardes.
Bon ... en fait c'est un pont en pierre tout ce qu'il y a de plus banal. Mais c'est pas grave! Elle y est. Ils y sont.

Elle admire un moment le paysage en le tenant par la main, silencieuse. Un petit saut et elle s'assoit sur le muret,face à son Celte qu'elle tire vers elle. Demain ils seront à Bayonne. Ils auront rejoint leurs amis et ils n'auront que très peu de moment qu'à eux jusqu'à ce qu'ils reprennent la route pour rejoindre leurs vies bordelaises.
Alors elle veut en profiter. Ses mains glissent sur son cou, sa nuque et l'enlace de ses bras.
Comme à chaque fois qu'il est contre elle et qu'elle peut sentir leurs coeurs se parler par leurs battement qui s'accélèrent, une furieuse envie de l'embrasser lui prend. Et elle y cède, à chaque fois. Elle ne peut resister à son parfum ni à la douceur de sa peau et encore moins au goût de ses lèvres.
Quand elle l'embrasse, elle partage bien plus qu'un baiser. Il est le premier et c'est de tout coeur qu'elle espère qu'il sera le seul, l'unique. Celui pour qui l'Amour s'est eveiller en elle et pour qui il ne s'éteindra jamais.

Elle le regarde, plongeant son regard brillant dans le sien, comme si elle voulait sonder son âme et dans un souffle chaud et presque sourd elle réussi à prononcer les mots que son coeur ne lui avait jamais dicté auparavant.


Je t'aime Hoel ....

Et l'espace d'un instant, l'Adour se transforme en Amour. Juste le temps de leur passage.
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Hoeldetrajan
Un pont de pierre. Hoel était en compagnie de sa dame. Enfin celle qui était à ses yeux, sa Dame. Non pas une marque de possession, mais une marque de confiance. Quelqu'un pour qui on lève le glaive et perce les dragons, dans les légendes. Seulement des dragons, il n'en connaît pas Hoel. Il se contente donc de faire tomber les autres pendant les joutes.


Là sur le pont de pierre, ils sont deux. Lui avec son épée et elle avec sa douceur de peau. Il est l'arme, elle est le fourreau. C'est ainsi. Narcysse voulait voir le pont dit de l'amour. Pourquoi pas, c'était vu répondre le breton. Après tout n'était-il pas lui aussi en amour pour elle ? Bien sûr que si.

Contre le pont de pierre, Narcysse se colle, et enlace notre homme, l'embrasse même dans un baiser plein de fougue, de joie et de feu. Qu'il est bon d'être là pense le breton, loin des soucis que peut avoir la vie bordelaise. Puis elle se détache de lui et lui dit un, je t'aime. Là, le coeur d'Hoel chavire vraiment. Je t'aime aussi Narcysse... Et il termine ses mots par un baiser long, lent qui veut dire qu'un désir immense monte en lui.

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