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[Rp] La femme est à l’homme un mal agréable

Seleste
[Merci de bien vouloir envoyer un mp si vous souhaitez intervenir sur le rp. Bon jeu ! ^^]



Ses mains tremblaient, serrées sur la lanière de sa besace. Les nerfs à vifs après la rencontre malheureuse faite en taverne quelques heures plus tôt, Seleste marchait droit devant elle sans prendre le temps de regarder où elle allait.
Le regard moqueur au départ puis sarcastique et enfin dédaigneux de ce Dante la hantait. Elle qui avait mis des mois à se remettre de l’humiliation qu'il lui avait fait subir, venait de replonger dans l'enfer de l'italien qui allait à coup sure, lui pourrir la vie ici à Rouen !

Quelle déveine !!

Elle enrageait et envoya valser un caillou du pied.
Pour qui se prenait il ce Capitaine à la manque !
Juger, il savait faire ça oui, mais il était sans cœur. A bien y réfléchir, les prérogatives d'un capitaine n'étaient pas de se laisser attendrir par les beaux yeux des dames en détresse mais quand même.
Lorsque la supercherie avait été découverte, cela avait déclenché un début de mutinerie à bord du bateau.... Une femme à bord !!!
Le malheur allait s'abattre et bla bla bla ...

Les hommes !!! Quelle blague !!!
Des poules mouillées oui !

Ses pas l'avaient menée jusqu'au bureau du chef de port, ce qui voulait dire que ce qu'elle cherchait se trouvait à portée de main... un bateau.
Des mats à foison, des voiles gonflées prêtes à partir ... La jeune femme était fascinée par la mer et les bateaux depuis sa tendre enfance et ne se lassait pas de ce spectacle à chaque port. La liberté que les navires lui inspiraient était jouissive.
Dire que cette amour pour la liberté avait peut être couté la vie à son père...

Ne plus penser à cela et tenter l'impossible, voila quel était le but de Seleste à présent et elle y parviendrait n'en déplaise à Dante Tommaso.
Elle maudissait le nom qui venait perturber son esprit. Cet homme suffisant au possible, qui lui avait fait la moral et quasi jetée de bord ... et là il réapparaissait comme pour lui signifier qu'elle devrait renoncer à son rêve ...
Ses yeux moqueurs qui la toisaient et cet accent chantant lui avaient marqués les sens à son corps défendant.
Elle tentait de retrouver ses esprit en admirant un magnifique bateau qui battait pavillon anglois quand elle fut tirée de sa contemplation par un homme qui la bouscula violemment d'un coup d'épaule la faisant tomber genoux à terre.


- Alors la donzelle ! on sait pas qu'faut d'mander la permission pour venir jusqu'ici ?


Le regard vitreux de l'homme ne laissait aucun doute sur son état d'ébriété avancée.

- Passez votre chemin et on en reste là.


Seleste se releva sans peine et fixa bien droit dans les yeux la .."chose avinée" qui lui faisait face.

- T'es une marrante toi... au final j'm'en va m'amuser avec toi ...

Il s’avança vers elle un sourire écœurant aux lèvres.

- N'essayez même pas de me toucher ou vous le regretterez croyez moi !

Ses émeraudes le foudroyaient et le corps bien droit, sur ses gardes elle ne courba pas l'échine devant cette épave humaine.

- Viens par là toi ! j'vais t'faire gouter à mon baton personnel ...

Une main gigantesque s’abattit sur elle, agrippant sa chemise qui se déchira sous la résistance de la brune.
Rapide et souple, elle réussit à se défaire les l'emprise de l'ivrogne, aidée par l'équilibre précaire de celui ci.


- Bas les pattes gros lard !

Elle le poussa avec force au niveau de la hance et le fit basculer dans l'eau sombre de la rade.
Sans aucun remords elle se posta sur le bord du quai et toisa le "boulet" qui se débattait pour rester en surface.


- Attaque toi à quelqu'un de ta taille la prochaine fois !


Sans attendre de réaction elle tourna les talons songeant qu'elle aurait adoré faire subir le même sort au Capitaine "Arrogance " et prit la direction de l'auberge. Il lui fallait trouver un toit pour la nuit et vu le contenu de sa bourse cela risquait d'être compliqué.
Pourpre02
Alors qu'il se baladait dans Rouen, Pourpre02 croisa une dame quelque peu énervée . Il connaissait Rouen et ses habitants ... c'est qu'il le fallait étant maire ... Il s'adressa alors à cette dame en s'approchant :
Bonjour Madame
Pourpre dit cela en souriant
Je suis Martin enchanté vous n'êtes pas de Rouen je me trompe ?
Marveyn
Marveyn faisait sa promenade habituelle avec les jumelles pour profitaer de l'air ambiant , lorsqu'elle entendit des voix , une femme , un homme puis plus de voix. Elle continua de ce diriger dans la direction prise, puis reconnu Martin et une autre femme. Son coeur se serra net, elle resta à l'écart un moment ne sachant si elle devait s'approcher, les dérangerait elle peut être ? Marveyn n'avait jamais jusqu'a présent ressentie ce genre de pointe de jalousie, elle avait confiance en Martin. Son absence ses dernier jours ? la mairie qui l'eloignait d'elle peut être aussi? ou juste le manque par son absence et de le voir discuter avec une autre...

Elle les regarda un instant debout là sans un seul mot ... Et sans s'y attendre une des jumelles se mit a pleurer...

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Seleste
Alors qu'elle reprenait le chemin de la taverne toujours en maudissait le Capitaine Arrogance, elle se trouva interpellée par un homme qu'elle ne connaissait pas.
Regard méfiant sur l'individu qui malgré tout ne semblait pas dangereux.
Martin disait il se prénommer .... grand bien lui en fasse mais ce n'était pas pour cela que la jeune femme allait lui raconter sa vie.
Sur la défensive mais poliment tout de même, elle lui répondit

- Bonjour ... effectivement je viens d'arriver. Mais pardonnez moi, je suis un peu pressée. ...Messire Martin. Peut être à une autre fois !

Un léger sourire tout de même car après tout le Sieur avait été courtois et avenant et elle répartit rapidement vers son objectif ...
Au détour de la rue qui mène à la taverne, elle croise une femme avec ... deux bébés !!!
Deux enfants ... cela semblait inconcevable pour la jeune femme .
Elle la salua d'un signe de tête et poursuivi son chemin.
Marveyn
Marveyn regarda la femme la saluât a son tour et la regarda s'éloignée et s’éloignât a son tour avec les jumelles, faire un tour du marché avant de rentrer pour attendre Martin à la maison
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Dante.tommaso
Il riait encore de cette rencontre le vénitien.
Cette matinée avait fort bien commencé et l'heure avancée lui annonçait des joies encore à venir. Et il s'en délectait. Il faut dire qu'il l'avait vu venir la "gamine" comme il la nommait depuis leur première rencontre. Même si sur le coup, quand elle avait franchi la porte, il n'avait pas vraiment fait gaffe que c'était ELLE. Après quelques mots, son visage aux cheveux courts s'était imposé de lui-même à sa mémoire et là, il avait compris.

Sa passagère clandestine, celle qui s'était faite passer pour un mousse afin d'embarquer sur "le Phoenix" et qui s'était vue débarquer illico-presto découverte. Dante avait souri intérieurement de cette audace mais afin d'éviter une mutinerie et protéger la belle enfant, il avait été intransigeant. Les hommes n'auraient pas tenus des semaines en mer avec une donzelle dans leur sillage sans lui faire passer l'envie d'être montée à bord. Bien évidemment, perchée sur son arrogante certitude, la "gamine" avait décidé que le capitaine ne l'aimait pas et que c'était une ordure de première classe que de ne pas la laisser continuer son voyage. Un jour elle lui dirait merci…

Donc la gamine était de retour. Sans aucun doute un concours de circonstance car elle n'oserait pas revenir et lui jouer l'acte deux quand même! Dante l'avait jugé intéressante et non idiote donc en réfléchissant à la situation, il avait opté pour des conjonctures défavorables ou bien la destinée funeste que de la retrouver sur sa route… bref tout ce que vous voulez et qui correspondait au fait que c'était pas de chance… Bien que… au moins elle n'était pas désagréable à regarder. Si au moins elle pouvait se taire… Sa langue avait du mal à rester à sa place et débitait des âneries bien plus vite qu'elle ne réfléchissait. Bien dommage c'était dit le vénitien mais finalement il n'avait pas mis longtemps à entrer dans la danse.

Prenant son verre entre ses doigts, installé nonchalamment dans son siège, Dante dégustait un peu de calva. Il n'affectionnait pas particulièrement cette boisson lui préférant sans aucune honte un liquide plus carmin mais il s'était fait violence, se remplissant la tête d'un anesthésiant afin de ne pas offrir au passé de prise sur son présent. C'était là sans aucun doute son combat journalier. Une émotion, une odeur, une silhouette… tout était bon à le ramener en arrière afin de lui clouer encore une fois les ailes mais il se battait ou plutôt se débattait comme un beau diable depuis toutes ses années, parvenant à louvoyer encore et encore entre des eaux malsaines. Mais aujourd'hui, la "gamine" en rappelait une autre. Peut être était-ce aussi pour cela qu'il s'était montré dur et volontairement inébranlable devant la brune. Ne pas laisser l'espace d'une faille s'entrouvrir sur cette fugace mémoire assassine. Alors il avait pris son parti, celui de n'être qu'un homme détestable et mesquin.

Il y avait de ça des mois, il l'avait débarqué au milieu de nulle part et s'en était allé sans se retourner. Aujourd'hui il l'avait à nouveau devant lui et l'avait jugé bonne à aller vendre ses charmes au premier venu sur le port. Si avec ça, elle osait encore tourner dans son espace vital c'était qu'elle était moins intelligente qu'il n'y paraissait et que la bêtise revêtait parfois de beaux atours. Convaincu du bien fondé de ses pensées, Dante finit son godet d'un trait. Il n'avait plus rien à faire dans cette taverne triste comme la ville aussi préféra-t-il se diriger vers l'appartement qu'il avait attendant l'heure de son prochain départ. Mais alors qu'il sortait, ouvrant la porte à toute volée, son corps prit de plein fouet la gamine qui selon toute vraisemblance avait fait demi-tour pour retourner à son point de départ.


- Décidément… marmonna le brun tout en laissant sa main agripper le haut du bras de la gamine afin de l'empêcher de tomber à la renverse. Qu'est-ce que tu fous encore là toi ? Je te croyais déjà partie te choisir quelques clients sur le port…
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Seleste
C'etait impossible ... jamais elle n'arriverait à réunir une telle somme !
Mille écus ... elle avait cru mal entendre mais non ... l'homme avait bien parlé de mille écus lorsque le nobliot s'etait adressé à lui sur les quais.

Alors qu'elle avait enfin repéré un navire qui était en partance pour Constantinople, elle avait surprit une conversation interressante entre le second et un voyageur richement vetu.
Cachée derriere des tonneaux,elle avait écouté les propos échangés.
Le navire quitterait le port sous huitaine et le prix du voyage était de mille ecus...

Elle avait bien songé à detrousser quelques passants mais il lui fallait etre réaliste... trouver la somme en si peut de temps de maniere honnete relevait du miracle, quand à voler, elle ne pouvait s'y resoudre.
Pourtant Seleste n'avait pas le choix.... ce bateau était sa seule possibilité de pouvoir un jour retrouver son pere.

Cherchant une solution, elle avait marché jusqu'à la taverne ou l'idée avait germé en son esprit.

Comment en était elle arrivée à cette conclusion ?
En croisant une catin richement vetue proposer ses "services" pour une bourse de 50 écus ...
Là, elle avait alors songé aux propos de Dante... qu'elle était bonne à vendre ses charmes ... Et si il avait raison ?
Cela la faisait grincer de dire cela mais oui ... il lui avait offert malgré lui LA solution ! Seulement un soucis persistait et pas des moindres, elle n'avait aucune idée de comment faire.
Elle devait apprendre et ....

Le choc fut violent ... si une main de fer ne l'avait pas retenue, elle se serait fracassée le crane sur le pavé.
Prete à incendier le "coupable", elle ouvrit la bouche pour la refermer de suite en constatant qu'une fois de plus qui était responsable...
Dante !


Vous !!!!

Elle se libera rapidement et le fixa ardemment.

Qu'est ce que cela peut vous faire !!! De toute façon vous n'avez pas les moyens !

Un coup d'epaule et elle le force à la laisser passer.
Seleste se dirigeat vers le comptoir et s'adressa a l'aubergiste


- une chambre je vous prie !

Pendant que celui ci s'executait, la brune fit un grand sourire à un homme installé à la premiere table qui la devorait du regard.
A le regarder ainsi, on devinait qu'il avait de l'argent. Son mantel était brodé et ses bottes brillaient de propreté...
Parfait se dit elle ... autant commencé par un pas trop laid et ... moitié cconscient..
Dante.tommaso
La gamine avait du répondant et Dante s'en amusait. Déjà lorsqu'elle avait pris son navire pour un transport en commun, elle avait craché tel un petit chat sauvage et vociféré comme si sa vie en dépendant. C'était qu'elle avait de la ressource la donzelle mais Dante en avait maté plus d'une à ce petit jeu là et… Jetant un regard de bas en haut, s'arrêtant sur ses formes sommes toutes sympathiques mais pas non plus plantureuses au point d'en faire baver plus d'un, il arqua un sourcil avant d'éclater de rire.

- A vue d'œil comme ça, je dirais que tu ne vaux pas plus de 10 écus et encore, avec de la bonne volonté. Tu as beau avoir un jolie minois bella, ton éducation laisse à désirer, ton envie de te vendre est des plus approximative surtout si l'on considère que tu jettes le seul client qui veut bien de toi et tu n'as pas ce qu'il faut où il faut. De plus, je préfère les femmes un peu plus racées que toi. Tu n'es qu'une gosse qui joue les grandes en espérant arriver à ses fins mais tu as encore du chemin à faire surtout dans un océan peuplé de sales bêtes qu'on appelle homme !

Se détournant d'elle, il continuait à sourire puis il finit par aller jusqu'à la porte qu'il voulait emprunter quelques secondes auparavant avant que cette charmante gamine se décide à lui voler dans les plumes. Tenant la poignée de la dite porte, il l'ouvrit puis se retourna une nouvelle fois.

- Et évite de reluquer des hommes quand tu commandes ta chambre. Ils pourraient s'imaginer que tu les invites à les suivre et la plupart n'ont pas le sou pour te payer. Ça serait vraiment con de perdre ta virginité si chèrement défendue alors que tu peux en tirer un prix d'or. Mais moi je te dis ça et je ne te dis rien… réfléchis un peu avant d'agir gamine et tu verras que tu pourras sans doute arriver à tes fins…

Par amusement ou grandeur d'âme, Dante inclina légèrement la tête pour la saluer. Il savait qu'elle risquait gros à ce petit jeu là mais une fois il était intervenu dans sa vie pour la sortir d'un mauvais pas et pour tout remerciement, elle lui crachait au visage alors prenant la décision de ne plus s'en mêler, il s'élança à l'extérieur de l'auberge. Il avait assez traîné dans le coin pour la journée et ce petit interlude commençait à lui pesait. Il avait passé l'âge de jouer à ça avec des gamines… il en avait déjà éduqué certaines et…

Les souvenirs tentaient de pénétrer dans son esprit aussi Dante se força à penser à autre chose, à son frère Lupino, à son dernier voyage à Alexandrie, aux quelques pierres qu'il avait ramené de là-bas. Il allait devoir en discuter avec son frère pour savoir s'il les mettait sur le marché ou bien si Lupino connaissait un acheteur… les affaires allaient bon train ces derniers temps ce qui rendaient la famille encore un peu plus riche. Mais l'argent n'achète pas le bonheur, Dante en était l'exemple parfait, lui qui n'avait toujours aucune attache à son âge… un jour viendrait où il se réveillerait trop vieux pour se rendre compte que sa vie lui avait filé entre les doigts… mais pour l'heure, il prit la direction de son appartement à quelques rues de là. Rien de mieux pour avoir la paix !

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Seleste
Les mots acides du vénitien firent l'effet d'un boulet de cannon sur la jeune femme, qui n'etait pour le coup, plus tres sure de son fait.

Certes, elle s'etait sentie humiliée par l'attitude du capitaine lors de son débatrquement impromptu du Phoenix, mais il fallait bien admettre qu'au fond, il avait eu raison.

Pas sur le fait de la faire jetter à terre manumilitari, mais sur le risque qu'elle aurait couru à bord avec les marins en manque de chair feminine.

Elle avait vu les regards changé lorsque les hommes avaient su pour sa condition féminine ... les quelques jours qui avait suivi avant qu'on la depose à terre avaient été éloquant.

Sifflets, insultes, remarques salasses... tout y était passé.
La lubricité qu'elle avait lu dans leur regard lui glacait encore les sangs ; jamais elle ne serait arrivée "pure" à destination... Dante avait raison, mais jamais elle ne l'admettrait devant lui ... ou pas avant longtemps !

 Ainsi il la jugeait banale, ne valant pas plus de 10 ecus ...
Et si là encore il n'avait pas tord ?
Cela l'agacait de se dire cela.
Il la trouvait ininterressante, sans atraits, pas assez racée ..
Le poignard des paroles s'enfonca dans son coeur trop tendre.
Comme quoi il était des armes bien plus redoutables que des lames ...

 Seleste n'osait plus bouger, ni regarder l'homme qu'elle avait repéré tandis qu'elle attendait que l'aubergiste lui octroie une chambre.
Etait elle si gauche ? Jamais elle ne saurait satisfaire un homme et gagner ce dont elle avait besoin pour sa traversée.

La jeune femme n'avait que sa virginité "à offrir", elle ne possedait plus rien. Les terres de son père lui avaient été prises et ses effets personnels vendus pour payer les dettes de celui ci.
Son père ... il méritait bien tous les sacrifices... même celui de sa fleur d'innocence !


 - Alors Belle Demoiselle, on cherche un peu de compagnie ?

Elle n'entendit que partiellement la voix dénaturée par l'abus de vin de l'aprentis don juan.
Ses yeux restaient fixés sur la porte que Dante avait refermé.
Sans pouvoir l'expliquer, elle ressenti un grand vide l'envahir.
Une main posée sur son avant bras la fit sursauter.

Les emeraudes se poserent de bas en haut sur son vis a vis et un violent sentiment de degout vint lui prendre les tripes et le coeur.
Precipitemment elle sorti de la taverne sans attendre sa chambre et courru dans la rue.

Seleste chercha dans la peine ombre la silhouette presque devenu familière du capitaine venitien.
Elle l'apercu qui tournait au coin d'une rue et accellera le pas pour parvenir à sa hauteur et l'attraper par le bras.

Halletante, elle ne put lui parler de suite mais une fois qu'elle eu retrouver un peu de souffle elle s'entendit dire ..


- Apprenez moi .... je vous en prie ...

 Ses yeux brillaient non pas d'emotions ou d'amour, non mais de lassitude devant trop de combats intérieurs à mener.
Dante.tommaso
Les rues se ressemblaient, les gens se ressemblaient, cette Normandie n'était que triste et austère. A croire qu'ils étaient tous nés dans un chaudron de "je-suis-au-dessus-de-toi-et-je-sais-tout" et Dante poussa un soupir tandis qu'il croisait quelques personnes qui le toisaient. Une envie de meurtre vint flirter avec son esprit mais le Vénitien salua d'un signe de tête ce petit groupe, un sourire narquois au bord des lèvres histoire de prendre du recul. Il n'avait pas l'intention de se laisser avoir et encore moins par ce désir impérieux de leur montrer ce qu'il était réellement. Et puis finir dans les geôles normandes, non merci. Il avait déjà fait un petit séjour à Constantinople, ça lui suffisait. Depuis il évitait de se faire trop remarquer.

Alors qu'il tournait dans une rue perpendiculaire, un bruit de pas le fit ralentir et tourner la tête. Et quelle ne fut pas sa surprise de voir arriver Seleste toute essoufflée et échevelée derrière lui. Son sourire s'effaça pour laisser place à une réflexion acide.


- Tu me suis maintenant ? La leçon ne t'a pas suffit ?

Depuis qu'il l'avait trouvé sur le "Phoenix", il semblait attirer cette donzelle dont il ne voulait pas. Bien que son histoire aurait été d'une tristesse à faire pleurer dans les chaumières, le Vénitien avait déjà donné dans le genre et préférait s'en éloigner le plus possible. Mais quelque chose dans les prunelles émeraude le retint. Quelque chose qui ressemblait à cette nostalgie que parfois lui-même ressentait et qu'il espérait chasser à grands coups de colère et de passe-temps mais qui revenait le torturer un peu plus insidieusement chaque fois. Alors il se stoppa et attendit la supplique qui le ferait revenir sur sa décision. Et la brunette ne trouva rien de mieux que de la lui offrir sur un plateau.

Inspirant profondément, Dante fit face à Seleste et posa ses deux mains sur ses épaules puis remontant ces dernières le long de son cou, elles parvinrent au menton tremblant de la jeune fille qu'elles relevèrent.


- Tu vas bien m'écouter gamine et tu me donneras ta réponse après.

L'azur se mêlait à l'émeraude et le temps d'un instant, un éclair de clarté vint scintiller dans les prunelles respectives. Dante se redressa apparaissant bien plus grand que d'ordinaire puis il se lança.

- Tu veux que je t'apprenne, soit mais cela sera à mes conditions.

Première pause pour fouiller de son regard l'âme de Seleste, Dante lui offrait la possibilité de le repousser dès maintenant. Puis il continua doucement.

- Tu veux un toit, un repas chaud, soit, je te les donnerais. En contrepartie, tu tiendras mon appartement. Celui ici ou celui de Paris lorsque nous partirons. Les affaires que j'étais venu régler touchent à leur fin et mes conditions sont posées, je n'ai plus qu'à attendre la réponse que je souhaite donc nous rentrerons à Paris. L'appartement de Paris est plus grand mais après tout, tu as l'air d'avoir été à bonne école et savoir te débrouiller.

Dante marqua une petite pause afin que la gamine assimile ce qu'il lui disait, qu'elle prenne conscience que tout ce qui se passerait serait accepté et que ça ne servirait à rien d'hurler le contraire dès qu'elle aurait dit oui.

- Tu t'habilleras convenablement. Je n'ai pas besoin d'une souillon. Comme tu n'as pas de quoi le faire, je t'offrirais ta première robe. Et je veux que tu te laves convenablement. Les puces ce sont dans les taudis qu'elles investissent les lieux, pas chez moi.

    Allez Seleste, rebelle-toi, un peu que je vois de quoi tu es capable. Ne sois pas l'agneau qui part à l'abattoir sans dire que c'est injuste, que tu vaux mieux que ça… Allez gamine, dis-moi quelque chose qui fera que je ne regrette pas de t'emmener avec moi…


Les narines du Vénitien palpitèrent tandis qu'il réfléchissait s'imprégnant de l'air du temps. Puis ses doigts glissèrent à nouveau sur les épaules de la jeune fille qu'ils serrèrent avec force.

- Et ce qu'il se passe chez moi, reste chez moi, tu m'as bien compris ? Je mène des affaires et je n'ai pas besoin que tout le monde soit au courant. Tu tiens ta langue où je te la coupe ou pire encore, je te prends ce à quoi tu tiens le plus au monde.

Cette fois-ci, les doigts agrippèrent violemment le menton afin de rapprocher le visage de la jeune fille vers celui de Dante sans qu'elle puisse s'échapper. Telles les serres d'un aigle, il tenait bon sa proie.

- Je t'assure que pour un homme, cueillir cette fleur intacte est un moment dont il aime s'enorgueillir. Et même si je préfère les femmes plus délurées, je ne me ferais pas prier. Que cela te plaise ou non. Un mot, un seul de travers et je t'assure que je ne me ferais pas violence pour t'obliger à rendre grâce….

Dante chercha l'étincelle de peur qui pouvait s'allumer à cet instant dans le regard de Seleste. Il avait déjà forcé une femme, il avait déjà eu ce genre de comportement il y avait de ça longtemps. Mais un cheval fou revient toujours au galop et Dante était un de ces hommes que l'on ne pouvait contrôler.

- A toi de me dire si ce que je t'offre te convient, si tu veux que je t'aide et te protège de ce que le monde peut t'offrir ?

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Seleste
Le visage fermé de son interlocuteur ne laissait rien présagé de bon.
Elle l'avait défié en paroles et en actes et il etait temps de payer sans doute.
Apres tout que pouvait il bien avoir à faire "d'éduquer" quelqu'un comme elle ....

La réflexion acide tomba en couperet bien que le regard glacial de Dante s'attardait sur la jeune femme.
Elle s'était arreté de repirer, suspendue au jugement dernier qu'allait prononcé le vénitien.
Ses mains sur ses freles épaules la firent trésaillir comme si un éclair venait de la frapper.
Etait-ce ce qu'il allait faire ?
La frapper ?
Allait -il la battre comme les soit disant hommes d'église l'avaient fait quelques années auparavant ?
On aurait presque pu croire à de la douceur dans le geste qui menait ses mains à son menton, mais bien vite l'etaut se serre sur son cou.

Il était révolu le temps où elle finissait par courber l'échine sous les coups. Elle avait payé le prix fort pour sa liberté et en conservait les stigmates bien cachés sur sa peau, elle qui avait été marqué au fer comme un vulgaire porc.
Refoulé au plus profond de son etre, ce sentiment de révolte voulait refaire surface en présence de Dante.
Lorsque le regard méprisant de ce dernier venait s'insinuer dans son ame, elle ne put qu'écouté les paroles teintées de menaces.

Un toit ... un repas chaud ... tenir un appartement ...
Le gite et le couvert en echange d'un labeur, c'etait tout ce qu'il y avait de juste.
Tenir un appartement serait sans doute plus aisé que de tenter de maintenir la maison familliale laissée à l'abandon durant l'abscence de son pere et son sejour au couvent ....
Sans ouvrir la bouche, elle aquiessa donnant par la meme son accord tacite au contrat édicté par Dante.
Mais lorsque celui-ci poussa la "charité" à lui offrir un robe, elle se redressa l'oeil noir.
Il enfoncait le clou de son entreprise de destruction mentale en laissant entendre qu'elle était une souillon sale et habitée de puces.
Ses emeraudes vinrent defier ses azurs sans sciller.
Elle avait besoin de lui certes mais elle ne saurait tenir longtemps en sommeil le volcan qui grondait déja en ses entrailles.

Il lui faisait mal, sa chair subissait la morsure de ses mains sur ses epaules et Seleste serra les dents et releva la tete pour lui faire face.
La menace de lui prendre ce qu'elle avait de plus cher avait porté et il le savait.
Sa seule valeur était sa pureté de chair et il la tenait quasi entre ses mains.
L'eclat du regard de Dante ressemblait à la mer les soirs d'orage et autant dire que la brune ne prenait pas ses dires à la légère.
Visiblement il attendait à présent qu'elle s'exprime sur sa propostion "honnete".

Seleste se degageat sans brusquerie de son etreinte et recula d'un pas afin de lui faire face et montrer sa determination


- Messire Dante.... je prends acte des conditions que vous imposez. Contre le gite et le couvert je m'engage à tenir votre intérieur je trouve cela tout à fait honnete.

Elle marque un temps d'arret avant de poursuivre...

- Par contre, je ne veux pas de charité.... je reconnais ... je n'ai pas de quoi m'offrir une robe et accepterai celle que vous voudrez bien acquerir pour moi mais cela sera la seule chose matérielle que j'accepterai de vous. Croyez bien que je suis reconnaissante mais j'ai toujours du me debrouiller seule et j'entends continuer sur votre respect...

Nul doute que son vis à vis n'allait pas apprécié cette demi redition mais tant pis...

- Concernant vos "affaires" je vous assure qu'elles ne m'interressent pas et ma mémoire sera vierge de tout les concernant je vous en donne ma parole bien qu'elle n'ait pas de valeur à vos yeux je m'en doute.

Une respiration avant d'en venir au point crucial...

- Et pour ce qui est de ma "fleur" je vous serai gres en effet de la maintenir intact... So je retrouve mon pere il voudra surement me marier et obtiendra une meilleure dote si je suis pure ...

En son fort intérieur elle savait qu'il n'en serait rien puisqu'elle avait été déclarée damnee par les pretres du couvent.... mais il n'y avait que la fois qui sauvait les etres il parraissait ...
Elle voulait encore y croire et tendis la main vers l'italien


- Je commence quand ?
Dante.tommaso
Il était là, à la regarder et tandis qu'elle faisait des efforts pour rester maitresse de la situation, tendant sa main toute menue à Dante, ce dernier s'amusait de ce qui lui trottait dans la tête. Si elle avait tenu à mettre entre eux un peu de distance, il sourit en faisant glisser son bras autour de la taille de la jeune fille afin de l'attirer contre lui. Puis d'un pas de deux, les pieds du vénitien glissèrent entre ceux de Séleste afin d'assurer sa prise et de la maintenir ainsi prisonnière. Le poids du corps de Dante pesait vers l'avant obligeant la brune aventurière à céder du terrain et si elle ne voulait pas se sentir trop proche de lui elle devait reculer… jusqu'à se retrouver contre le mur derrière elle.

Lentement, Dante retrouvait ses instincts de chasseur et ce fut sans honte qu'il sourit de plus belle. Ses doigts vinrent dessiner le contour de son visage, ne perdant aucun instant du sentiment d'inquiétude qu'il devinait chez sa jeune proie. Avec une lenteur voulue, il se pencha pour venir souffler dans le cou de Séleste puis remontant doucement, il souffla contre sa peau.


- Ta première leçon va être que tu ne me contredis pas. Si je désire t'offrir une robe, je le fais. Je ne te demande pas de tergiverser ou pas. Tu prends ce que je te donne. Je ne suis pas du genre généreux alors profite sinon je t'apprendrais que de refuser peut te couter cher. De plus j'ai voir de belles choses et une robe nouvelle te mettra en valeur.

Le vénitien continua à tracer un chemin de son souffle contre la chair de Seleste tandis que sa dextre se posait sur sa taille, la maintenant fermement contre le mur. Il s'en amusait de cette situation et devinait que l'esprit de la brunette travaillait déjà à mille à l'heure.


- Pour ce qui est de ta fleur, ne me remercie pas trop en avance. De ce que je peux voir sur toi, je doute que ton père ait encore le sou pour te faire faire un bon mariage donc tu ne pourras prétendre à une famille trop élevée. Et dans ces cas là, fleur intacte ou pas, je doute que cela intéresse grand monde. Au mieux, tu pourras toujours épouser un bon fermier qui sera heureux de te faire une ribambelle de mioches tous aussi désagréables les uns que les autres.

Le pouce de Dante décrivait des cercles sur la hanche de Seleste qu'il devinait sous les haillons. Et dans un sourire, il finit par baisser le visage afin de venir cueillir un léger baiser sur les lèvres de la jeune fille tout en devenant plus entreprenant, jusqu'à l'embrasser avec gourmandise. Puis se reculant légèrement, il murmura.


- C'est comme ça qu'on signe un contrat gamine et suis-moi, je vais te montrer ton nouveau toit. Tu pourras ainsi prendre tes marques et t'installer et après tu seras officiellement l'intendance de mon domaine… quelle belle responsabilité !

Mais déjà le vénitien se détournait de Seleste pour avancer dans la rue afin de retourner chez lui. Séleste devrait s'habituer à l'humeur changeante de son nouveau patron, toujours sur des charbons ardents.

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