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[RP] Les quatrains

Souvenir.black
Allez envie d'écrire mon humeur du jour qui varie entre flegme et colère

Une envie de cuisse de Grenouille
Sur une cueillette de Champignons
Croiser une Fripouille
Lui faire gouter mon Bâton



Forêt, Soucis Campagne, Ennui
Christina64
    Un sourire discret, ses yeux pétillants parcourent avec curiosité le dernier écrit qui a joué avec ses mots laissés quelques jours auparavant.

    Elle s'installe confortablement, un moment de solitude, de calme ressourçant, la plume glisse doucement et laisse ses traces sur le vélin.


    Gambader à perdre haleine à travers la Campagne
    Cueillir un bouquet d'or composé de Soucis
    Flâner, rêver, respirer entre ces géants de la Forêt
    Comment croire un seul instant à l'Ennui ?



    Quatre mot pour un Nîmois, un voyageur ou celui qui voudra,
    Goûter à ce plaisir, le partager.


    Banc - Ardeur - Ruban - Pleurs

_________________
Aabby
Tiens, un parchemin abandonné ! La blonde lit, suce pensivement le calame puis, le trempant dans l'encrier, elle trace à son tour les vers suivants :

Dès que, fatiguée, je me pose sur un banc,
Un damoiseau vient me parler de ses ardeurs !
Quémandant un baiser, à défaut un ruban ...
Je souris, je m'enfuis et je le laisse en pleurs.


intimement - héros - amant - escargot
Bibiche
Le coeur meurtri par le départ soudain et inattendu de Thibaullt, Bibiche se dirigea vers la cabane aux quatrains pour essayer d'extérioriser la peine qu'elle ressentait à ce moment-là.
L'écriture d'une personne inconnue avait laissé un petit poème qui la fit sourire un instant puis quatre mots pour l'apprenti poète suivant.

Intimement - Héros - Amant - Escargot


Au départ, je le considérais comme un super héros
Ensuite, il m'a convaincue d'être mon premier amant
Avec tout mon amour, je me suis donnée à lui intimement
Finalement, il s'est révélé n'être qu'un minable petit escargot...


Silence Méfiance Acharnement Evènement
__________________________
Estuardo
Et que voilà l'aragonais. Faut comprendre, les mots, la poésie, tout ça, ça n'a jamais été son fort, hein! Mais voilà, il vient d'arriver á Nîmes, l'aragonais. La ville lui plait, on va dire. Tout lui plait, tant que ça soit loin de son hameau paumé en Aragon, avec un père alcoolique que supporter. Mais l'Aragon lui manque déjà. Mais vous savez, les gens pauvres en exile, n'ont point le temps, le droit, d’être nostalgiques. Alors le voilà, l'aragonais, qui se promène partout en ville. Il est allé travailler en mine, le matin. La veille il a échangé quelques missives avec le tribun. Puis est allé au marché, acheter du pain et des fruits. Puis c'est promené encore. Et encore. Et encore. Et puis, s'est ennuyé. Sans un sou pour aller en taverne, sans des connaissances que visiter, il parcourt la ville.
Et le voilà, qu'il arrive á cet antre de poésie. De poésie, il y connait que dalle. Vraiment. Mais enfin, l'aragonais, c'est un vrai ambitieux. Un franc ambitieux. Il va sortir de cette vie de misère, lui, hein. Il va d'venir un érudit, un savant, un militaire, un riche commerçant, un grand politique, un noble, un comte, un roi. Quéquéquoi? Enfin.
Il entre, lá oú l’affiche invite.
Il passe quand même une bonne paire d'heures á lire les poèmes précédents. Faut répéter que c'est pas un érudit, l'aragonais. Alors oui, il prends du temps á lire les lettres, les convertir mentalement en mots, puis en phrases, en fin en quatrains. Il devient tendre parfois, même qu'une fois une larme lui coule sous le nez. Non, non, heureusement personne ne le voit, hein! Puis un grand fou rire! C'te dame qui laisse pleurer le damoiseau! Noméoh!
Enfin voilà, tout le monde parle de bels amours, alors lui aussi, n'est-ce pas? Si, si. Avec son écriture, moche comme tout l'pauvre ignorant, et en plus une orthographe d'espagnol semi-analphabète... Mais bon, hein!

Entré toi et moi, y'a pas besoin dé silence
Dans cé bordel plein dé vie, pas dé méfiance
Allons nous embrasser avec acharnement
Notré jouissance sera un événement


Finalement, il pose la plume, les doigts complètement noircis d'encre, doigts qu'il porte ensuite a son front pour "sécher la sueur provoquée par l'effort intellectuel", tachant ainsi, a son tour, son visage d'encre noire.
Il était sur le point de partir, quand il se souvenu, entre tant de taches, qu'il fallait laisser une tâche au suivant. Il dut penser un bon moment. Il n'était pas très sûr de comprendre comment fonctionnaient les rimes en français, très différentes des rimes espagnoles. Mais par un miracle de déduction, voyant les mots que ses prédécesseurs avaient laissés, il fit un effort ultime et écrivit.

Caserne Taverne Aigle Faible

Puis, il partit, l'aragonais. Tout ravit d'avoir écrit quelque chose. P'têtre son futur, á la fin, c'était la poésie. Il serait un grand poète qui raconterait les épopées de grand généraux, dont l'un d'eux, lui-même. Sujet et écrivain d'une même histoire épique. Si, si. Ça serait ça, sans doute, son futur, qu'il se disait.
Qui aurait dit, á ce moment-lá, en le voyant sortir de la salle á quatrains, tout peint d'encre, que cet homme, qui venait d'écrire sur un bordel et une prostitué, qui s'était rêvé César et Ulysse au même temps, allait finir á l'Église, en cassant une statuette de saint? Hein, qui l'aurait dit? [i]
Aabby
Aabby n'avait pas eu le temps de s'éloigner qu'un gros rire la fit s'arrêter. Curieuse, elle revint sur ses pas et se dissimulant derrière un gros olivier au tronc presque humain, elle observa le grand bonhomme qui se tenait les côtes en lisant son billet.

A sa grande surprise, cet homme au visage rude et aux allures de brute, attrapa à son tour le calame et traça quelques lignes sur le parchemin.

Une femme qui ne serait pas curieuse cela n'existe pas. Aabby ne dérogeait pas à cette règle. Elle attendit que l'homme reparte puis elle s'approcha pour lire son poème. Ce qu'elle lut la fit sourire et elle décida d'y répondre :

Que font les hommes dans leur caserne ?
Ils se languissent de la taverne !
Ils rêvent de devenir des aigles
Oubliant que leur coeur est faible.



foulons - cornu (e) - raison - velu (e)
Lilouanna.
Lilouanna passe par les quatrains en allant au verger.

Elle est surprise par les mots laissés.

Le sol nimois foulons
Ignorant la bête cornue
Qui n'aura jamais raison
Elle est laide, vile et poilue


aisance naif vif immense
_________________
Aabby
Depuis quelques jours, Aabby bataillait avec les mots laissés à l'imagination des poètes. Octosyllabes, alexandrins, rien ne collait ...
Puis un matin l'inspiration lui vint : foin de la métrique, seul le coeur importe !



L'homme de mes rêves s'exprime avec aisance.
Il a le pied léger, le regard vif,
Avec dans le coeur quelque chose de naïf,
Son amour pour moi est immense.


froidure - gel - nature - Noël
Valtesse.
Décidée de s'occuper comme elle pouvait, c'est emplie d'hésitation qu'elle pénétra dans ce lieu, un regard sur les quatrains précédant et elle prit la plume ainsi que son courage a deux mains.



Petit village où je m'arrêtais à cause du vent et de la froidure
J'admirais les arbres qui avaient revêtu leur plus belle parure faite de gel
Restant ébahi de voir ce que pouvait nous offrir la nature
Il ne manquait plus qu'un grand sapin pour fêter Noël


Vivre Joie Disparaitre Emoi
Neolonie
De jour en jour, de lieues en lieux, il y a toujours un détail qui nous ramène au passé, surtout lorsque ce passé était chéri, et que nous cherchons à ne pas oublier.
Peu importe le présent, il est issu de la veille, de l'avant veille, de ces histoires qui nous ont façonnées.
Et la sauvageonne ne peut résister à l'appel des mots, se souvenant des jeux à trois sur le même thème. Elle est seule maintenant à le faire, la vie en a décidé ainsi.
Seule, non, pas tout à fait, une blonde discrète aime aussi à jouer, et c'est ainsi que le temps passe, fait de rencontres à protéger.
Mais pour l'instant, c'est son bonheur qui trace les phrases. Bon pas évident de voir la rime entre "vivre" et "disparaître", mais on fera avec.


Peu m'importe de voir le soleil derrière l'horizon Disparaître,
Car ton regard brûlant fait monter en moi l’Émoi,
Me retrouver dans tes bras est ma plus grande Joie,
Et sous tes caresses je me sens reVivre.


Discrète, Poète, Inconnu, Ingénue.
_________________
Hivernelle
Pour la dernière fois, Sel passa rapidement inscrire un petit mot. Patiemment, les lettres s'assemblèrent naturellement, par habitude, par entrainement ... Elle ne le savait pas encore elle-même. Elle prit le temps de lire le quatrain avant le sien une dernière fois avec un sourire aux lèvres. C'était ce genre de choses qu'elle espérait un jour revivre de la même façon qu'autrefois. Sa main se resserra autour de sa besace, Tous les chemins menaient à Rome mais tous ses chemins la ramenaient à son passé. Elle commençait à croire que la vie était une sorte de cercle vicieux dans lequel nous ne pouvions sortir

Cela faisait maintenant des jours et des semaines que cette ombre se faisait discrète,
Peu importe, elle patientait et son temps passait à des rythmes encore inconnus,
Ces mots finirent par sortir de ses lèvres pour s'assembler tel que l'aurait fait un poète.
Le jeu était fini. Elle l'avait su. "Chéri, je n'ai jamais rien eu d'une petite ingénue".


Matin-Chagrin- Age - Sauvetage.
_________________
Aabby
De jolis mots laissés là par une main délicate. Ils éveillent un écho douloureux dans l'âme de la blonde, elle qui fut si cruellement trahie ...

Essuyant une larme, Aabby s'empare du calame et trace impulsivement ces lignes d'espoir :

Peut-être bien qu'un beau matin
S'envolera loin ton chagrin ...
Laisse passer le temps et l'âge :
L'amour sera ton sauvetage.


Amer - feu - joyeux - éphémère.
Cassiopee.loup.blanc
....
Aabby
D'un amour fou j'avais perdu le fruit :
Il en aimait une autre, je suis partie sans bruit.
Je trouvais l'existence décevante
Mais me voici amoureuse d'une étoile filante ...


fléau - pari - credo - mari
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Christina64
    Avant de partir en escapade chevaucher les chemins sous la pluie froide de la nuit, un dernier détour , un dernier moment de silence intérieur, et la plume à la main, elle noircit le vélin le sourire aux lèvres.


    Observant son blé doré et fragile succomber sous les coups incessants du fléau
    Indécise à dépasser cette raison moralisatrice, sournoise, elle s'abandonne au pari
    De goûter à la folie insaisissable de la liberté de pensée et d'agir comme unique credo
    Et partager ses convictions, sa vie à cœur ouvert auprès de son amant, son futur mari



    Quelques mots nouveaux pour le prochain curieux....


    Couteau – Douleur – Radeau - Bonheur

    Et sans bruit, elle s'éclipse le pas léger enveloppée par la douce noirceur environnante.

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