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[RP] La cérémonie à la Basilique de Chambery

Victoire.
        "Ô flots abracadabrantesques,
        Prenez mon cœur, qu’il soit sauvé !"

        Rimbaud


Durant le trajet jusqu'à Chambéry le débat sur la coiffe se poursuivit. Serrant sa main qu'elle avait glissée dans celle de son Papounet, Victoire n'avait de cesse d'effectuer des tests afin de vérifier si tout restait en place sur sa tête.
Evitant de ployer dangereusement la nuque, seules ses pupilles roulaient de gauche à droite pour observer le paysage;


    - Du bleu, du neuf, du vieux....Voilà les trois choses à porter sur soi le jour de son mariage. Vous saviez cela vous ? C'est Anya qui m'a expliqué tout ça , J'ai noué quelque part sous mes jupons le ruban bleu d'Hersent. J'ai pensé à tout rien ne peut m'arriver.


Pour éviter de s'agiter Victoire ferma les yeux un long moment, peut-être même jusqu'à leur arrivée à Chambéry. Lorsque lentement ses paupières se déplièrent, l'accès à la Basilique était déjà bien encombré. Don't panic please !
Nous y étions, et après quelques minutes, carrosse et cavaliers s'immobilisèrent sur le parvis. Un page ouvrit la portière, le regard de Victoire se posa sur Julien et les lèvres se desserrèrent pour laisser échapper un discret


    - J'ai les jambes en coton

Il allait de soi que ce n'était ni le lieu ni le moment de péter un talon de ses fabuleux souliers italiens, ce qui entrainerait vraisemblablement la chute de la coiffe.

    - Allons-y !


Trop de monde, donc elle ne voyait personne, pourtant elle cherche Ellesya et Hersent du regard mais ne voit seulement Hector, so chic comme toujours. Toute à ses réflexions dans la foule empressée qui s'agitait, Victoire se serait bien concentrée sur sa coiffe, mais dans un même temps elle devait aussi regarder où elle mettait les souliers et éviter quelques écrasements de pieds ou pire encore se retrouver coincée contre un mur de façade.
Mais où est Nerval ? Ou comment rester bouche bée le temps d'un battement de cils. Les gens avaient l'air heureux, Victoire aussi, mais qu'est-ce qu'elle aurait aimé que ses soucis pédestres et capillaires ne lui encombrent pas l'esprit.
Alors prête à parer à toutes les éventualités, elle fixa le canard du Cardinal et ne le lâcha plus pour s'avancer jusqu'à lui quand tout à coup....
Nerval...Chabadabada...


Grande et profonde inspiration pour affronter l'évènement qui réunissait aujourd'hui la France et l'Empire. D'ailleurs à la hauteur de son plus grand représentant vint l'épreuve de la courbette qu'elle exécuta lentement, inclinant à peine la tête tout en susurrant un discret Votre Altesse qu'elle assortit d'un sourire.
L'on peut l'imaginer un brin angoissée, mais peu à peu le sourire s'étira sur ses lèvres lorsqu'elle se souvint qu'on lui ait proposé d'épouser Nerval tel un arrangement diplomatique durant la dernière guerre. Nan mais ça va pas ! Son mariage serait un mariage d'amour, avec tous les chabadabada qui vont avec.
Enfin, l'instant incontournable était à portée de mains et il était temps à présent de consacrer ce jour à la lumière.


    - Votre Eminence.

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Johanara
"Dans ma famille, on ne vieillit pas, on meurt. Grands-parents, tantes, oncles, père, mère, plus personne pour m'apprendre les lois de la vie. "
Abla Farhoud



Mais Victoire se mariait.

Victoire la si bien nommée, vestige d'une époque où à défaut d'être heureuse, l'Ambroise tenait debout.

Victoire trésor de nièce conquise dans une alliance désormais enfouie dans un passé révolu. Mais famille elle était, et famille elle demeurera. Au delà des fils tissés puis décousus par la Faucheuse.

C'est ainsi que la jeune femme foula les sols de la Basilique de Chambéry. En tante aimante venant marier sa nièce. Fière, tellement fière de la future épousée.


La Duchesse, dont l'esprit voguait sur les flots amers et glacés de la morne angoisse, se força à paraître radieuse et souriante. Le minois parfait semblait gai tandis qu'elle cherchait quelque place pas trop loin de l'Autel. Toutefois ses grandes mirettes, doux mélange d'un océan impétueux au vert saisissant et d'une pointe de miel et d'argent, gris ambré au centre de l'iris verdoyante semblaient plus limpides encore, éclaircis par une mélancolie et une lassitude chroniques.

Ne pas penser à Euzen. Ne pas penser à Euzen. Dont l'absence seule résonnait comme un terrible échec dans les entrelacs sinistres des morts et des disparitions qui jonchaient son chemin.

Les contemplait il de là haut, près de son père qui avait tant chéri Victoire ?

La sublime portait une toilette émeraude. L'un des derniers présents de son beau-fils. Si absolument tout mettait en valeur la beauté quasi surnaturelle de la rouquine et son corps en forme de sablier, du vieux rose semblant orner sa peau fine de nacre à l'azur fleurissant la mirettes de mille reflets pers, rien ne la paraît avec autant de grâce et de magnificence que le vert.

Déesse aux yeux de jade et aux bijoux étincelants, les courbes emprisonnées de printemps et de menthe à l'eau, elle se figea, marmoréenne, sur son banc sans même apercevoir son grand ami Carmody.

Jadis la jeune femme aurait pu être envieuse de ce mariage luxuriant, union magique emplie d'amour et d'abondance, brillance adamantine contrastant avec la monotonie de ces dernières années sans chaleur.

En des temps plus éloignés encore, l'oeil prasin aurait caressé l'assemblée, curiosité piquante et palpitant gonflé d'interêt.

Pour l'heure, elle restait statue d'albâtre au crin flamboyant et au cou de cygne.

Mais un sourire bienveillant s'étira soudain sur la lippe purpurine. Elle avait beau être morte à l'intérieur, Victoire demeurait Victoire, et Victoire se mariait.





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Elisa.malemort
Le départ avait sonné. Le couple Noircastel-Malemort avait décidé de partir en direction de la Savoie quelques jours avant le mariage. En effet, cet évènement avait été l’occasion pour le couple de s’enfuir à deux quelques jours plus tôt et de visiter les terres savoyardes de la Malemort. Kye n’y avait jamais mis les pieds, il avait même apprit a ce moment là, que la Duchesse possédait une terre en Savoie. Il était donc temps de remédier à ce manque de savoir. Les malles avaient été préparées, les consignes laissées aux domestiques, des câlins à chacun des enfants. Pour finalement, monter dans la voiture aux armes de la Malemort qui partait vers la Savoie. A l’intérieur, la jeune femme s’était pressée contre le corps du Loup, celui-ci avait entouré le corps de son Etoile. Ce voyage leur offrait ce bonheur de se retrouver l’un avec l’autre, seul, sans contraintes, sans être dérangés, juste le plaisir de n’être qu’à deux.

Depuis qu’ils étaient à nouveau un couple et qu’ils étaient revenus de Normandie, c’était la première fois qu’ils se retrouvaient exclusivement qu’à deux pendant plus de quelques heures. Pendant ce petit séjour en Savoie, ils n’auraient pas besoin de se cacher pour s’aimer, ils n’auraient pas besoin de prendre des chemins différents pour ensuite se retrouver sous la couette. Non, cette fois-ci, ils allaient tout partager, chaises, tables, lit, bain. Non, cette fois-ci, le Noircastel ne quitterait pas les bras de la Malemort au petit matin, pour conserver leur petit secret. Evidemment, s’ils agissaient ainsi, c’est qu’ils le voulaient et ils aimaient donner cette allure de fruit défendu à leur idylle. Ils aimaient se cacher aux yeux du monde, profitant de l’excitation de se faire surprendre comme d’une drogue. Leur drogue à eux.
Alors, oui, ce séjour en Savoie allait être tout en partage. Un grand ciel bleu sans aucun nuage. Ils avaient vécu tant d’années ensemble et pourtant, malgré l’assurance dans les caresses ainsi que dans les baisers, ils se donnaient l’impression de se découvrir comme au premier jour. Ils apprenaient tout doucement à se connaître à nouveau. Ils se promettaient tout en couleur et pour la première fois, chacun se donner corps et âme dans cette nouvelle relation. Ils s’étaient promis d’oublier le passer de l’autre, mais aussi leur propre passé et rapidement les actes s’étaient joins aux paroles ; Elisa avait abandonné ses bagues ainsi qu’un nom, Kye avait tiré un trait définitif sur ce qui pouvait le rattacher au passé.
Pour la première fois, ils regardaient tous les deux dans la même direction, ils regardaient vers l’avenir. Et la première étape, c’était ce séjour en Savoie.

Entraunes. Leur petit paradis pour quelques jours. Dormir, manger, rêver, ne jamais se quitter, se balader, manger encore, dormir encore, et surtout rêver, rêver et rêver encore. Le jeune couple n’avait pas su se quitter, chaque pièce avait été visitée avec détails, le jardin parcouru sur toute sa parcelle, les soirées passaient dans le grand salon du château. Ces quelques jours furent un pur bonheur pour Kye et Elisa. N’avoir à penser qu’à eux, le simple bonheur de l’autre et le plaisir partagé. Oublier les charges, les contraintes, la discrétion, les sauts à travers la fenêtres, les éclats de rire cachés. Ils étaient simplement libres de vivre. Et cela, ça n’avait pas de prix… Mais ça n’était pas non plus éternel.
Le soleil c’était levé, le grand jour était arrivé. Nerval & Victoire allait enfin se marier. Et ce mariage serait certainement le plus beau, tendre et rempli d’amour de l’année. Mais ce matin, il n’était pas l’heure de rêvasser ou de traîner dans le lit conjugale. Les doigts délicats de la Malemort viennent tendrement caresser le visage du Noircastel, parcourant les détails de celui-ci, glissant du front à la joue, de la joue au menton, en passant par le dessin de ses lèvres. Elisa elle, souriait, tandis que Kye commençait tout doucement à s’éveiller, qu’il était beau, ses yeux encore gonflés par la nuit agitée, les marques de l’oreiller sur sa joue, et son petit sourire en coin, tandis qu’il vient entourer le corps de la Malemort avec ses bras pour la serrer contre lui.
Les doigts de la Malemort viennent tirer le drap pour découvrir les deux corps des amants. Elle se lève, sort alors du lit, l’abandonnant là, à son triste sort…


- Il est l’heure mon tendre amour. Nous devons nous préparer, je n’ai pas le droit d’être en retard aujourd’hui. Et vous non plus. Cela serait totalement inacceptable d’arriver après la mariée.

Le Noircastel s’était retrouvé nu dans le lit, sans la chaleur du corps de la Malemort et sans même un drap au parfum d’Elisa pour le consoler. Il grogna légèrement et se retourna dans le lit offrant ainsi une vue complète de son dos et fessier. Il avait glissé ses bras sous oreiller d’Elisa, dans lequel il avait enfoncé un peu plus sa tête, un premier courant d’air lui parcouru le dos, le faisant frissonner de tout son long. Les fesses se contractèrent légèrement, les épaules étaient remontés et la tête s’était un peu enfoncée à l’intérieur, il lâcha alors un :

- Encore cinq minutes…
- Tu ne veux pas me rejoindre plutôt ?

Et sur ces mots, qui semblaient avoir été dit avec un léger sourire, il entendit le corps de son aimée plonger dans l’eau chaude du bain. A peine le corps était-il caché par l’eau savonneuse que le vieux loup était debout au bord du lit. Il parcouru la chambre jusqu’à la baignoire, croquant dans une pomme au passage, qu’il laissa de côté pour plus tard et s’arrêta une fois dans le dos d’Elisa. Il glissa ses deux mains sur ses épaules et commença un léger massage, ses pouces s’occupèrent aussi de la nuque de la brune, jusqu’à ce qu’elle se redresse dans l’eau et se penche en avant pour lui laisser l’espace de se glisser à son tour. Il avait gagné son droit d’entrée dans le bain.
Une fois à son tour complètement installé dans le bain, Elisa se reposa totalement sur lui, penchant la tête légèrement en arrière pour mieux profiter du confort de son épaule. Elle avait posé les mains sur le rebord de la baignoire.
Quant à Kye, il entourait le corps d’Elisa de ses bras et jambes. Les mains s’étaient glissées sous la poitrine de la Malemort, alors que les jambes du vieux loup passaient au-dessus des siennes. La position de la tête, offrait aux lèvres la totalité de l’artère et une bonne partie du cou ; le terrain de jeu préféré du Noircastel, et enfin à l’horizon de cette magnifique peau, là où l’eau rencontrait le corps de la belle brune, il pouvait voir à moitié caché sous les flots, l’endroit où se trouvait l’instrument à la plus belle des musiques.


- Dis-moi mon aimée…qui sera présent à ce mariage à part nous et les mariés… ?

Et ainsi, commença le jeu des questions réponses, alterné par des baisers dans le cou et des caresses aquatiques.

- Hum... Certainement tous les hospitaliers, beaucoup d'impériaux et énormément de têtes couronnées.
- Des têtes couronnées ? On doit s'attendre à des invités de marque ?
- Victoire est quelqu’un de très connue et respectée dans le Royaume de France, et Nerval est une Altesse Sérénissime, donc je pense, oui.
- Ah oui, il y aura beaucoup de personnes de la haute noblesse. Tu sais qui sont les autres témoins ? De Nerval ? De Victoire ?

Et pendant ce temps, il continuait à baiser le cou d’Elisa à chaque mot qu’elle prononçait, alternant parfois de courts passages avec sa langue. Lorsque c’était à lui de parler, c’était ses mains qui prenaient le relais, chacune parcourant une jambe, remontant des genoux jusqu’à l’entrejambe, changeant de direction au dernier moment pour passer par les hanches, s’amusant un peu sur le ventre de la Malemort, avant de descendre à nouveau vers les genoux, en empruntant le même chemin qu’à l’aller.

Elle, elle frémissait. Son esprit avait de plus en plus de mal à se concentrer, embrumé par le souffle brûlant du Noircastel dans son cou, désorienté par la douceur de ses caresses sur son corps qui lui faisait perdre le fil de la conversation. Son corps envahit par ce frisson qui ne cessait d’aller et venir dans son corps. Ses yeux s’étaient clos, son souffle s’était accéléré, il était simplement entrain de la rendre dingue, dingue de lui. Alors son visage se tourne, elle n’a que faire de lui répondre à cet instant, elle n’a que faire de savoir qui seront les témoins des futurs époux. A cet instant elle ne pense qu’a lui, à elle, à eux et aux doigts qui caressent son corps. Doucement ses lèvres s’approchent des siennes et la douceur se transforme petit à petit en fougue. Le baiser est passionné, passionnant, éreintant. Lorsque les lèvres se séparent, la Malemort semble être à bout de souffle, mais cela ne lui suffit pas, cela ne lui suffit plus. Il l’a cherché, il l’a trouvé. La tendresse se fait plus présente, les doigts de l’un et de l’autre ne cherchent plus, ils savent exactement ce qu’ils veulent et où ils veulent aller. Alors ils se glissent, ils caressent, ils ne découvrent plus, car ils connaissent par cœur. La passion est devenue reyne de cet instant, la volonté n’est d’autre que de devenir sienne. Chaque nouvelle caresse est comme une décharge électrique dans le corps de la Malemort, puissante, violente, avec l’envie d’en avoir encore. Les corps s’assemblent, les râles se mélangent, le bas ventre empli de pulsion brûlante et dévorante pour lui. Le corps de la Malemort soumit à la puissance de celui du Noircastel.

Et en cet instant, dans cet endroit isolé de tout, au milieu des montagnes savoyardes, dans cette chambre hors du temps, deux corps fusionnèrent, deux souffles ne devinrent plus qu’un, deux personnes se découvraient à nouveau. Elle était sur lui, les jambes autour de ses hanches, les bras autour de son cou. Lui était sous elle, les mains dans son dos, il plaquait son corps au sien et suivait le mouvement qu’elle imposait.
Pendant toute la durée de cet ébat, ils ne se quittèrent pas des yeux. Il comprenait à nouveau ce qu’était le bonheur, il saisissait toute l’importance qu’elle avait dans sa vie, il regrettait de l’avoir laissé partir en début d’année plus que tout. Il était submergé par un tsunami, qui emportait tout sur son passage, émotions, sentiments, souvenirs… Il aurait voulu lui dire tant de choses en cet instant, tant de choses tues depuis trop longtemps, trop de choses qu’ils n’avaient jamais osées lui dire, mais sa voix resta figée au fond sa gorge. Lui, qui avait pour habitude de tout contrôler, de tout diriger d’une main de maître, il se laissa aller totalement pour la première fois depuis toujours. Et le tsunami revient en une deuxième vague, plus forte et plus douce en même temps, exaltant chaque cellule de leurs corps. Il se laissa aller ; il se laissa faire…il s’abandonnait pour la première fois au désir et au rythme lancinant de cette femme hors du commun. Non, il n’était pas drogué, ou alors le bonheur qu’elle lui procurait à cet instant était une drogue à laquelle il voulait devenir accro.
Il posa ses lèvres sur les siennes pour l’embrasser de la même façon qu’elle lui faisait l’amour : passionnément et délicatement à la fois. Pour lui dire que leurs deux êtres étaient en harmonie totale : sentiments, émotions, désir et plaisir mélangés.
Elle bougeait lentement sur lui. Elle bougeait comme une déesse. Elle l’emportait jusqu’aux portes du paradis, mais il ne les passa pas, elle ne laissa pas faire. Elle le tenait, elle le savait. Un simplement mouvement de reins de plus et ils étaient libérés de toute cette charge d’excitation qu’elle avait construire en lui et en elle. Mais ce mouvement, elle ne le fit pas, pas tout de suite, elle profitait de l’instant. Elle voyait Kye, le souffle rapide, une envie mordante de bouger les reins qu’il tentait de réfréner comme il pouvait, elle sentait le cœur du Noircastel battre en elle. Et puis, Elisa le libéra, elle les libéra tous les deux. Dans un dernier gémissement partagé, ils passèrent ensemble les portes du paradis.
La discussion qu’ils avaient commencée, ils l’avaient tous les deux oubliée. Plus rien n’avait d’importance en cet instant pour eux. Ils se donnaient entièrement à l’autre sans une ombre de regret ou de crainte.

Les corps brûlants avaient ralenti, jusqu’à finalement s’arrêter, trouvant cette position confortable l’un contre l’autre. Restant encore ainsi un instant, dans l’eau du bain devenu froide. Après quelques instants sans bouger, les doigts de la Malemort entrelaçant les cheveux de Kye dans sa main, elle fini par ouvrir les yeux. Depuis combien de temps étaient-ils là ? Ecarquillant les yeux, la Duchesse sauta d’un bond hors de l’eau, n’oubliant pas d’embrasser les lèvres de son merveilleux amant avec de s’enfuir dans une serviette pour sécher son corps.


- Kye, dépêche toi, nous allons être en retard ! Dépêche toi allez !

Le corps de la Malemort est séché, les cheveux sont peignés, le corps est huilait, le coin de ses oreilles, juste en dessous de ses deux lobes se voit apposé quelques gouttes de parfum. Le Noircastel est taquin, il l’observe, s’amuse, caresse encore le corps de la jeune femme si sensible après leur ébat. Et finalement ils se préparent, s’aidant mutuellement.
Rapidement, ils se retrouvent dans la voiture, aux armes Malemort qui les mènent jusqu’à la Basilique. Les doigts des deux amants sont toujours entrelacés, le visage de la Malemort s’est de nouveau logé contre l’épaule du Noircastel. Ils auraient pu tout donner, tous les deux, pour que ce moment qu’ils vivaient à deux depuis quelques jours reste infini. Mais ils leur fallaient revenir à la réalité. Tandis que la voiture arrive enfin juste devant le parvis.
La Malemort laisse échapper un long souffle d’entre ses lèvres. Et juste avant que la porte ne s’ouvre, Kye vint prendre les lèvres de la Malemort dans un nouveau baiser, si tendre, si doux et la promesse d’y revenir.

Kye descendit le premier de la voiture, légèrement éblouie par le soleil qui le fit plisser les yeux. Ils n’étaient pas les premiers, c’est sûr, mais ils ne semblaient pas être les derniers en tout cas Le Noircastel se retourna vers l’intérieur de la voiture et tendit sa main à l’intérieur. Rapidement elle fut prise par celle de la Malemort, qui descendit à son tour, appréciant l’aide qu’il lui offrait à chaque fois que l’occasion se présentait. Des petites attentions, insignifiantes au premier abord, mais qui font toujours leur effet.


- Beaucoup de personnes sont déjà arrivées…Heureusement, ils n’ont pas encore commencé sans nous !

Puis, elle enroula son bras autour du sien et ils montèrent ensemble les marches du parvis, rejoignant le groupe déjà présent, saluant ceux qu’ils connaissaient au passage, souriant aux inconnus. Bien entendu, Kye ne put retenir un murmure destiné à Elisa. Un murmure qui lui faisait savoir à quel point elle était magnifique dans cette tenue. Et évidemment, ils cherchèrent des yeux le couple à l’honneur aujourd’hui et plus particulièrement, le marié, car Elisa en était l’un des témoins.

Mais finalement, ils n’eurent même pas besoin de le chercher. L’Homme du jour arrivait à eux. Le Suzerain vassal de la Malemort vint rapidement et agilement récupérer son bras, celle-ci se laissa faire, quittant celui du Noircastel pour retrouver celui de l’Altesse. Les yeux noirs de la Malemort se permirent de regard le futur époux de haut en bas. Appréciant chaque détail de sa tenue, il semblait faire bonne figure, mais Elisa aurait aimé savoir comment il se sentait, réellement. Elle décida de ne pas poser la question, sa main libre vient simplement se poser sur le bras de Nerval, exerçant une légère pression sur celui-ci. Un geste qui se veut doux et rassurant. Un message silencieux pour lui montrer qu’il n’est pas seul, que tout ira bien et que cela serait sans aucun doute le plus beau jour de sa vie. La Duchesse posa un regard sur l’homme qui se trouvait de l’autre côté du futur marié. Les détails et les rumeurs parlaient pour lui. Elle ne prit pas beaucoup de risque en glissant un simple « Votre Altesse Impériale » en sa faveur, ne pouvant rajouter de révérence, son bras encore kidnappé par Nerval.

Désormais, elle suivrait le rythme que le futur marié allait lui imposer. Quant à Kye, il avait rejoint l’intérieur de la Basilique, afin de trouver une place, non loin d’où se trouverait Elisa, pour assister à la cérémonie.

Ainsi soit-il.




[hrp/ RP écrit à 4 mains avec Jd Kye./hrp]
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Silanie
Le mariage. Un mot qui faisait grogner dans la demeure des deux tourtereaux. De surprise pour sa folie, la blonde vivait heureuse aux côtés de son compagnons. L'amour les unissait, un sentiment si rare et précieux, auquel elle avait tourné le dos. Toutefois, ce mot, mariage, était sujet de taquinerie et de tendresse entre eux. Elle savait qu'un jour, ils s'uniraient, les déclarations sans détours ne laissaient aucun doute. Elle savait aussi que ce n'était pas à l'ordre du jour et s'en satisfaisait pleinement. Cependant, si entre eux, tout était limpide, leur entourage eux, ne manquait pas de s'amuser du sujet. De quoi faire grogner son compagnon pour le plus grand plaisir de la blondine.

Alors forcément, quand elle lui avait annoncé avoir été invité au mariage de Nerval, malgré sa propre surprise de ce fait, elle n'avait pas été surprise de l'entendre grogner qu'encore une fois le sujet du mariage revenait, qu'il la voyait venir à des lieues. De quoi amuser la jeune femme pendant qu'elle s'apprêtait pour s'y rendre. Elle avait d'ailleurs eu du mal à se décider sur sa tenue. Après tout, même si elle côtoyait Nerval avec simplicité, il n'en était pas moins question d'un noble de haut rang. Elle avait donc longuement hésité avant de se décider. Elle n'avait porté cette robe qu'une seule et unique fois. Lors de son couronnement de Duchesse régnante.




Une fois prête, il fut temps de se rendre sur les lieux de la cérémonie. Le coche s'arrêta non loin du parvis. La blondine en descendit, s'avançant alors pour rejoindre les convives. Elle regardait à droite, à gauche, peu à son aise, repérant à peine quelques visages connus.
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Margot_puycharic

Cousine qui se marie veut dire Tonton Loup dans la bergerie !

Autant maman n'aimait pas aller aux mariages, autant moi, j'adorais ça : cela permettait de voir la famille, les amis, les belles robes, certaines un peu trop schbling schbling, et surtout de sortir un peu.
Angelina était restée avec Arnaut et Gabriel, et Ernestine veillait sur eux. C'est que Gabriel était toujours un peu malade, alors fallait en prendre soin. Pour ça aussi que maman aimait pas trop partir loin, mais là, c'était le mariage de ma cousine, c'était pas rien !
Non d'un bigorneau, j'avais hâte de voir la robe de Victoire !!! Moi, j'aimais juste les voir, les robes, mais les porter, c'était une horreur ! Des noeuds par-ci, des froufrous par là, toute serrée dedans comme une sardine que les yeux ressortaient des fois et faisaient penser à du poisson pas frais. Ouais, les yeux de merlan frit, qu'on dit chez nous !
Maman me présentait rapidement et discrètement certaines personnes, mais j'en connaissais déjà certaines, comme Davy. Il était drôle lui, et je me demandais des fois s'il buvait pas trop de calva.
En tout cas, il y avait plein de monde et je regardais tout partout quand :


    _ Maman !! c'est Silanie !

Trop contente de voir ma soeur ici, depuis le temps que je l'avais pas vue ! Genre temps suffisant pour décimer tout les naissains de moules du Mont, j'vous f'rais dire. Au moins !

Je lâchai la main de maman pour courir vers ma grande soeur. Du haut de mes neuf ans, et depuis tout ce temps, j'espérais qu'elle me reconnaîtrait.


    _ Boujou toi !!!

Et sa robe, comment elle était belle !!
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Ariana_anthea
Mercè...

Ce fut le seul mot qu'elle fut capable de prononcer lorsqu'il lui laissa la préséance pour le bain qu'ils prenaient chaque jour où qu'ils puissent être. Elle dénoua seule les lacets qui fermaient son pourpoint d'un noir de jais, l'enleva et fit de même avec ses chausses. Ses gestes étaient mécaniques, son esprit étant ailleurs. Lorsqu'elle se retrouva nue, elle releva ses cheveux couleur d'automne en un chignon lâche avant d'entrer dans le baquet d'eau chaude. Elle s'y plongea avec délice et posa sa tête sur le rebord de celui-ci, se permettant de fermer les yeux. Un soupir de plaisir lui échappa, elle sentait déjà tous les muscles de son corps se détendre et les fatigues du voyage s'estomper. Elle chercha à tâtons le pain de savon qu'elle savait tout proche et entreprit de se savonner. Un pincement au cœur lui rappela qu'autrefois c'était son époux qui faisait cela et qu'elle en faisait de même pour lui. Elle fut tenter de l'appeler et de tout oublier, mais pouvait-elle seulement oublier ? S'ils étaient présents tous deux à ces noces dont ils ne connaissaient pas vraiment les promis, c'était pour leur fils. De fait, depuis que la promise lui avait envoyé missive afin de la convier à Chambéry, ses mots tournaient et retournaient dans sa tête...Où était Olivièr ? La Duchesse, elle-même, ne semblait le savoir et cela l'inquiétait fortement. Elle avait donc passé le plus clair du voyage à ruminer son inquiétude, et tenter d'enterrer sa peine. Pour autant, elle hâta sa toilette car même si elle avait une certaine rancune envers son époux elle n'était pas assez cruelle pour lui imposer un bain froid. Elle sortit donc, attrapa un linge qu'elle entoura autour de ses seins et gagna la pièce contiguë où se trouvait la vêture qu'elle porterait. Cette fois, elle avait prévu quelque chose de beau et, elle l'espérait, d'une qualité suffisante pour ne pas porter honte sur son époux et leur fils. Avisant son époux qui se tenait devant elle...

Je t'en prie, c'est ton tour. L'eau est encore chaude...

Pendant qu'il prenait sa place, elle se vêtit donc, finissant par sa coiffe qu'elle eut bien du mal à faire tenir en place. Quelle idée, vraiment, avaient ceux qui décidaient de la mode en vigueur ? Comment pouvait-on œuvrer avec un tel édifice perché sur le crâne ? Alors qu'elle tempêtait intérieurement, elle se rappela que ces même décideurs n'avaient, sans doute, jamais connu de femmes ayant d'autres occupations que de broder assise sur un luxueux coussiège...

Lorsqu'enfin ils furent prêts tout deux, lui beau comme un astre et elle
engoncée comme une faisan dans une croûte, ils gagnèrent la basilique où, apercevant son collègue romain elle ne manqua pas d'effectuer pour lui la génuflexion d'usage, et ce, malgré sa canne. Elle assortit son Éminence ! d'un baiser sur l'anneau cardinalice qu'il porte au doigt et se relève à la limite du grincement. Avisant son époux près d'elle...

Éminence, puis-je permettre de vous présenter mon époux. Son Excellence Lo Casalièr.
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Skip_lo_casalier
Quand elle sorti de la pièce adjacente, enroulée dans son linge, le souffle lui manqua. Il n'avait pas bougé depuis qu'il l'avait laissé seule dans la salle d'eau. Et là encore, il avait du mal à le faire. Elle est si belle! Et lui si idiot... Il haïs son corps, il maudit son âge, ses faiblesses, tant physiques que spirituelles. Il est vieux, elle est jeune. Comment peut-elle encore l'aimer? Car il sait qu'elle l'aime encore, qu'elle l'aimera toujours, même s'il a tout brisé.

Son bain ne fût pas très long. Il ne voulait pas en profiter. Il voulait souffrir, alors il avait fait le stricte nécessaire pour être comme il est toujours. La poussière d'argent dans les cheveux, étincelant dans la lumière, la barbe taillé à la perfection, à la façon d'Aristote, la peau couverte de pommade, la rendant étrangement souple, ni brillante, ni terne, un miracle de cosmétique que seul Skip connait.

Ses habits furent enfilé sans hâte, mais rapidement. Bottes de cuire noir brossées à l'ourlet d'argent, collant de soie noir, culotte noir cousues d'argent, chemise blanche immaculée sous un pourpoint noir brodé d'argent. Sur le tout, un mantel toujours noir, mais dont le col est d'argent, les manchons aussi. Au bas du mantel, à l'arrière, de fines feuilles de chêne son brodée. Dans sa main gauche, une canne. Elle même est remarquable, représentant une couleuvre de Montpellier enroulée sur un écot de bois. La bêtes est de chêne, hormis la tête qui est d'acier à ce point poli qu'elle brille comme l'argent, et l'écot d'ébène, ce bois aussi vieux et solide qu'il ne l'est lui-même. Ne reste plus que sa couronne d'or sur la tête et il est prêt.

C'est ainsi que son épouse le présente devant Son Éminence.


C'est un plaisir de vous rencontrer, Votre Éminence.

Il embrasse alors, à son tour, l'anneau, en signe de respect. Dommage qu'il n'y ait aucun signe distinctif. Un blason et aussitôt Skip aurait su de quel Cardinal il s'agissait. Mais son épouse, elle, les connait tous par leur petit nom. Aussi bien dire que, ce jour, ce sera elle la guide!
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Aimelin
[Au milieu de la foule devant la Basilique]


Mais non nous ne sommes pas en retard mon amour, regarde le monde qu’il y a, nous allons pouvoir nous glisser parmi la foule, qui ne les emportait pas encore, sans même que l’on s’aperçoive de notre présence.

Ses prunelles aciers se posèrent sur une jeune femme brune dont la silhouette lui rappela une autre silhouette disparue, dont certains mots couchés sur le vélin vinrent danser devant ses yeux.

"Je te parle surtout de ma hâte et de la chaleur avec laquelle je t’envoie ces quelques mots, car je prends la route.
Encore une nouvelle fois, avec la destination la moins incertaine que j’aie pu choisir ces derniers temps. C'est-à-dire vers toi. Il me tarde de revoir ton visage, même s’il est gravé dans mon esprit, serti des plus beaux sentiments. Les effusions d’affections, les grands gestes, ne sont toujours pas cependant inscrits parmi mes usages. Il y a de ces penchants indécrottables, je suppose, qui malgré mes efforts, ne se gommeront pas.
Je devine ton sourire. Tu ne me demandes pas cela. Je le sais."

Perdu dans ses pensées tandis qu’il se remémorait les mots de sa sœur disparue, il sourit doucement. Les effusions, les grands gestes ou les grands discours, ça n’était pas son fort à lui non plus.
Alors quand il avait reçu l’invitation de Victoire, il n’avait pas hésité une seule seconde pour lui répondre qu’il viendrait avec grand plaisir, accompagné de sa blonde épouse.
Victoire faisait partie de ces jolies rencontres faites lors de son premier mandat très éprouvant de Duc de Champagne. Comme quoi même les choses les plus pénibles avaient parfois de bons côtés.

Sans avoir revêtu de tenue tape à l’œil, ils étaient comme à leur habitude vêtus avec élégance. Dans un pantalon de toile marine dont les côtés étaient lacés sur toute leur longueur à l'aide de cordons gris foncé il avait glissé une chemise de cendal blanche aux manches bouffantes resserrées à ses poignets, sur laquelle il avait passé un surcot de velours bleu marine lui aussi, fendu devant et derrière, brodé finement d'argent sur le devant et qui lui descendait aux mollets. Une ceinture de cuir noir, assortie à sa paire de bottes, et munie de la boucle de forme arrondie offerte par Aliénor cintrait sa taille et faisait ressortir le tombé souple du vêtement, en plus de soutenir sa petite aumônière de cuir noir.
Et pour finir, il avait posé sur son épaule droite, une cape rectangulaire taillée dans un coton de qualité relativement épais et fluide de couleur grise, attachée sur l'épaule par une fibule en forme de fer à cheval.

La voiture arrêtée non loin de la Basilique, le jeune Duc en descendit avant de tendre la main à Aliénor. Il échangea un regard complice avec celle qui partageait sa vie depuis maintenant quelques années et il lui prit doucement la main pour l’entrainer au milieu de la foule, juste avant que n’arrive le carrosse duquel descendit Victoire.
C’était lancé, il n’y avait plus qu’à suivre le mouvement.

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~ activité fortement réduite les week end - ~Procureur de Champagne ~
Gregoire_de_j
La mi-journée approche lorsqu'on vient toquer à sa porte et Grégoire est aux fraises, pour changer. Là, coincé entre quatre murs au beau milieu de son exil diois, ce dernier parvient tout de même à manifester le peu qu'on puisse qualifier de présence et d'affabilité au moyen d'un râle étouffé contre l'oreiller, lequel résonne à travers la pièce et précède quelques instructions marmonnées à l'encontre du messager. Les cloches sonneront bientôt midi tandis qu'il n'a rien trouvé de mieux pour s'occuper que de buller au lit. Ici, loin de toute responsabilité, le Joncheray peut bien faire ce qui lui plait. Un comportement erratique adopté et entretenu depuis peu, au travers d'une philosophie de vie je-m'en-foutiste et autodestructrice au possible qui n'est pas pour lui déplaire. Au sortir de sa couche une bouteille vide heurte le sol pour terminer sa course quelques mètres plus loin. S'il pouvait rouler il le ferait aussi, mais c'est un pas traînant qui le mène plutôt jusqu'à ce bureau de sorte à s'accorder une lampée "matinale". Son regard s'égare paisiblement au milieu de tout ce foutoir, semble chercher ne serait-ce qu'une explication ou même entrevoir une once de motivation, avant que le timbre joncheresque ne retentisse :

« Enfin! s'exclame-t-il à la découverte du faire part. »

Enfin. Enfin ces deux-là allaient s'unir. Le fruit d'un amour exemplaire porté l'un envers l'autre, alliant à la fois patience et confiance, courage et persévérance. Revoyant sa mère aux côtés du Palatin, il décroche un sourire, certes fugace mais signe de joie, de fierté. Plus que quiconque mérité, tout le bonheur du monde leur est désormais à portée de main, leur couple incarne à lui seul l'évidence même tout comme un Nerval sans Victoire s'avère inimaginable. Et inversement. Le mariage du siècle est sur le point de voir le jour alors que Grégoire, avec une idée derrière la tête, sait d'ores et déjà vers qui se tourner pour lui tenir compagnie. Encore faut-il que la concernée accepte d'entrer dans son jeu... Gagner la Savoie et retrouver sa famille, peut-être est-ce là le moyen de se remettre sur le droit chemin. Qui sait? Toujours est-il qu'aux abords de la basilique s'avance une voiture, une de plus. Avec un parvis noir de monde comme celui-ci, leur retard passera sans doute inaperçu, ce qui n'empêche pas l'hospitalier d'offrir sa main en hâte à la Wolback-Carrann et de l'aider dans sa descente, exprimant la malice qui l'anime en cet instant précis en lui adressant un sourire narquois. Des visages il en reconnait beaucoup, c'est toutefois en direction de sa sœur, flanquée du jeune Jagellon, qu'il décide de guider le duo :

« Ma merveille de sœur, quel plaisir d'enfin te revoir! Jeune homme. »

L'envie de la prendre dans ses bras et de la cajoler devant tout ce monde est bien réelle, or il salua chacun d'entre eux via une simple et respectueuse inclinaison de tête.
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Gedeon
Ahhhh Septembre... un bon mois pour le glouton Auvergnat surtout que depuis quelques temps, il avait de la concurrence... son épouse, son tyran qui mangeaient pour deux avec comme excuse qu'elles sont enceinte... en attendant, ça lui en faisait moins pour lui !
Donc, pour Septembre, c'était le mois des gueuletons, entre les réceptions diverses et les mariages, ils n'arrêtaient pas de bouffer à l’œil et quand on connait les Auvergnats, on sait que ça leur fait toujours plaisir de ne pas débourser...

Enfin pour le Sculpteur à l'estomac sur-développé, il y avait un autre plaisir, beaucoup moins radin pour le coup...
Sa Fleur ne lui réclamant rien et refusant même souvent qu'il lui achète ci ou ça, les réceptions étaient la bonne excuse pour l'époux de combler sa moitié par l'achat de nouvelles robes, chausses, bijoux ou tout autres choses qu'il aimait la voir porter.
il en profitait également pour gâter Flora, née d'une autre mais de son sang et qu'il aimait sans condition !

Bref, les voilà en plein préparatifs pour un nouveau mariage, et pas n'importe lequel, celui de la marraine de Rose également témoin et complice de leur mariage forcé...
Mais pour tous ceux qui connaissent les époux Veyssex, ils savent qu'aussi forcé ai-t-il été, il n'est en aucun cas regretté...bien au contraire...

La famille fin prête, parée comme il se devait, Rose anxieuse, lui... pas le moins du monde... et Flora toute excitée à l'idée de voir plein de monde. Ils pouvaient prendre la route pour... ah oui, c'était où déjà ? Chambéry !

Les indications avaient été bien assez claires pour ne pas se perdre en route mais entre une enfant, une femme a la vessie compressée et un époux rêveur qui s'arrêtait à tous les croisements de chemins pour montrer les merveilles de la nature à sa fille... ils arriveraient en queue de peloton,

S'engouffrant dans la basilique, ils cherchèrent des têtes connues mais ne voyant les gens que de dos... difficile d'aller tapoter l'épaule de chacun pour voir de qui il s'agit... Ils trouvèrent donc place pour assister à la cérémonie de manière stratégique : lui pouvant se dérober à la vue du plus grand nombre en cas d'endormissement et elle pouvant voir au mieux pour ne rien rater !
Melusinedemalemort
[Entrée sans se faire repérer]

La Princesse avait été conviée par Nerval, son ami de toujours et force des choses avait découvert en sa moitié l'oreille attentive et la main chaleureuse et amicale qui sait vous réconforter là où d'autres n'auraient su trouver les mots. Victoire et Nerval, une évidence, une bouffée d'espoir pour la brune qui vouait toujours la perfection à ce couple.

La dernière fois qu'elle les avait vu, ils avaient fêté ensemble la fin d'année et puis chacun était retourné à sa vie. Même s'ils ne s'écrivaient pas très souvent ils savaient qu'ils pouvaient compter l'un sur l'autre et sans hésitation Mélusine avait répondu présente.
Aujourd'hui elle aussi était accompagnée et c'est la main tremblante qui vient s'emparer de la bure du Moinillon qui se tient à ses côtés.

Après lui avoir murmuré quelques mots pour lui relater l'histoire de leur rencontre et d'un rapide coup d'oeil aviser l'assemblée dont elle ne connait personne ou presque, elle entraîne l'homme vers deux places vides, ni trop loin, ni trop près mais assez bien placés pour ne pas perdre une miette de la cérémonie.

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Sakurahime
Il était certaines occasions qui ne se manquent pas, les épousailles de Vic, sa soeur d'armes de toujours, et de son Prince impérial qu'elle n'avait pas encore eu le plaisir de rencontrer malgré le temps qui passe, était de celles-ci.
Même si ce jour avait également pour elle un autre goût.
Leur première sortie officielle en tant que couple, et cela la rendait aussi fière que nerveuse. Allez savoir pourquoi. Sans doute parce qu'elle n'était aussi qu'une femme après tout...

Les tourtereaux avaient d'ailleurs échafaudé mille projets pour la route, tous aussi... hmm non oubliez cela.
Mais ils n'avaient pas prévu de se retrouver avec une progéniture princière entre les pattes...
Comment refuser ce service à son futur/actuel (on ne sait pas trop bien encore) suzerain?
Bien entendu, pour la forme, Coleen et elle avait un peu donné de la voix, mais le gamin était charmant, et à défaut de pouvoir faire ce qu'il fallait durant tout le trajet pour tenter d'agrandir la mesmie Giffard, ils pourraient toujours s'occuper d'un autre, ce qui n'avait en soit rien de désagréable.
Si l'on excepte le moyen de locomotion mais ce petit détail n'était de ceux nés pour lui gâcher son plaisir.

La route s'était faite sans encombre jusqu'à ce qu'ils retrouvent Julien, riant et plaisantant avec l'enfant, d'une compagnie fort plaisante avec eux, alors qu'il lui aurait été aisé de ne leur opposer qu'un silence revanchard et boudeur pour supporter ses deux chaperons au lieu de la rassurante présence paternelle.
Non, il préféra en faire baver à son géniteur qui du subir les affres de ses bouderies, qui ne durèrent guère cependant, tant il est difficile pour un enfant d'un si jeune âge de rester fâcher trop longtemps.

Bon gré mal gré, le convoi poursuivait sa route, traversant tant de lieux qui pour eux n'avaient été que combats, victoires et défaites, mais bientôt, tout fut derrière eux, comme ce passé tumultueux, et ils purent se concentrer sur d'autres récits, comme ceux des détails pour les festivités à venir.

Arrivés au château, ils furent reçus comme des rois et installés comme tel, retrouvant ainsi leur intimité perdue et quelque peu foulée au pied par la présence de Vinkolat. Il ne serait pas dit qu'ils ne rattraperaient pas le temps perdu un peu plus tard mais c'est une toute autre histoire.
L'heure était aux préparatifs pour la longue journée du lendemain et tous partir se coucher à une heure raisonnable.

Le lendemain, elle se leva tôt, prenant son temps pour s'occuper d'elle et se préparer comme il se fallait.
Pas question bien entendu de faire honte à la mariée et sa famille en se pointant en braies et chemise, sa tenue quotidienne en somme.





Coiffée et vêtue comme il se devait, et non armée puisque Julien avait été clair sur le sujet, elle rejoignit son colosse de fiancé, admirant sans retenue la prestance de ce dernier dans son costume réalisé spécialement pour l'occasion, puis le couple rejoignit la famille pour effectuer le trajet jusqu'à la basilique où ils les quittèrent pour aller s'installer avec les invités, au bras de son homme.
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Portalis
Une ombre se faufilait parmi les vertugadins et les splendides costumes de fête. Un homme d'une petite vingtaine, au faciès le plus neutre qui soit, quelconque en somme.
Et cela lui allait bien en ce jour. Car c'était le mariage de son chef de famille, et il se devait d’être là. Meme si voilà bien longtemps qu'il ne s'était parler, il n'avait rien oublié de ce qu'il devait au futur marié. Le savoyardo-provençal, dans ses teintes du soleil, le collier de chancelier ad intérim autour du col, prit place discrètement au fond de la cathédrale. A sa place. Il serait bien temps de se faire remarquer plus tard, dans quelques jours, pour envisager des retrouvailles.

Voilà comment Portalis de Vandimion regagna pour la première fois depuis son exil provençal la Savoie. Pour cette superbe hyménée.
Thibauld
Un curé dans une église - fut-elle basilique, quoi de plus normal ? Il faut bien un officiant pour un mariage, non ? Mais un seul, pas deux ! Et le premier rôle - hormis celui de duettiste-futurs époux - était déjà pris. Alors aujourd'hui, le Moinillon-curé venait en spectateur, peut-être pour voir comment se passait un mariage de ce côté-ci de l'autel... Enfin, pas trop près de l'estrade quand même : le mariage des prêtres, ce n'est pas encore inscrit au menu !

L'entrée s'est faite discrète. Il se sentait perdu au milieu de tout ce monde, têtes plus couronnées les unes que les autres ; en robes et costumes tels qu'en comparaison, sa bure du dimanche ressemblait à un simple sac à patates.
Il ne connaissait personne, il n'était connu de personne sauf, bien sûr, de Celle qu'il accompagnait. La Princesse ne semblait pas forcément beaucoup plus à l'aise que lui, au moins une chose pour laquelle ils étaient à égalité !

Le point sur la situation ayant été fait, ils prirent place, loin des feux de la rampe cette fois-ci.

Admirant l'intérieur de la Basilique, Thibauld prit mentalement quelques notes pour des idées de décoration du Saint-Siège sis à Marmande.
Histoire de détentre l'atmosphère - car il la sentait un peu tendue, la Princesse, pas l'atmosphère - mais sans pour autant se faire remarquer de leur environnement direct, il lui glissa à l'oreille


Eh bien, dites-moi, Votre Altesse, pour un mariage impérial, c'est ... royal !
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Yut
Le Duc du Piémont n'avait pas posé pied dans une église souvent depuis que pesait sur lui un interdit pontifical, qui lui interdisait, justement, l'entrée dans les bâtiments religieux. Il avait osé entrer, par deux fois, pour des créations cardinalices, entrer dans la Basilique Saint-Titus de Rome. Mais ce serait le premier mariage auquel il assisterait. Il connaissait bien les deux époux, surtout le Duc de Beuil, pour travailler avec lui en Savoie depuis maintenant plus de deux ans. Homme posé, bon, calme, il arrivait, contrairement au Piémontais, à faire l'unanimité auprès de ses pairs. Et c'était chose que le Héraut trouvait fort impressionnant. Il connaissait également la Duchesse Victoire, pour avoir officié dans une cérémonie d’anoblissement croisé en qualité de Héraut, et pour avoir eu le plaisir de discuter avec elle à plusieurs reprises, discussions s'étant toujours avérées fortes agréables.
Il avait donc, sur invitation de ces deux derniers, et considérant l’importance de cet heureux événement pour eux, décidé de prendre la route de Chambéry, depuis ses montagnes turinoises, afin de faire partie de l’audience. Il espérait qu’il ne croiserait pas trop d’anciens collègues, et surtout que ceux-ci, s’ils étaient présents, ne remarqueraient pas sa présence. Surtout l’officiant, dont il avait lui-même conseillé le nom au futur-épousé, sachant à quel point son cousin possédait la dignité de procéder à un mariage d’une telle importance, entre deux personnalités de la haute aristocratie impériale et française. Une Altesse quand même, qui avait comme témoin un Empereur.
Le coche avait ainsi fait la longue route depuis Turin, laissant au Duc la possibilité de piquer un somme. Lui qui manquait tant de sommeil, raison de son travail largement trop important, il devait bien profiter de chaque occasion qu’il avait pour se reposer un petit peu. Sans quoi, ce serait durant le sermon qu’il ronflerait… Il savait à quel point Arnarion pouvait être barbant. C’était Alboin qui lui avait dit. Honhon.

Arrivé sur le parvis de la Basilique Sainte-Nitouche, le presque-vieux descendit du coche, une canne d’apparat à la main. S’il serait effectivement encapuchonné, pour éviter quelque regard indiscret –ou pire encore qu’indiscret, il ne fallait pas se le cacher, vu sa situation-, il n’en resterait pas moins qu’il gardait une apparence soignée, voire extravagante. Il était ce qu’il était, après tout. Son pourpoint d’or était agrémenté de quelques fils bourgognes, de la même couleur que sa longue cape, dont les pans traînaient jusqu’au sol, et qui se terminait en une capuche qu’il posa sur son épaisse crinière brune. À ses côtés, Maryane était présente, le Duc du Piémont ayant tenu à ce qu’elle l’accompagne, sa présence étant importante pour lui, non seulement pour contrer son ennui, mais également parce que même s’il se refusait par moment de se l’avouer, il appréciait, oui, c’était vrai, ladite présence. Il s’avançait jusqu’aux rangs réservés à la noblesse avec elle, gardant sa capuche bien sur sa tête pour s’assurer que personne ne puisse le reconnaître.

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