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[RP] Cathédrale de la Création

Ijarkor
Avec un verre à la main et une bouchée de pain aux grains de maïs soufflés dans la bouche, Ijarkor était bien en peine pour parler. Il avala rapidement, déglutit et répondit au maire de Villefranche.

Merci mon fils. Si je suis au courant ? Pas vraiment en fait... mais de toute façon, cela n'a pas d'importance: c'est votre parole qui compte, et non ce que j'entends. Lors de la confession, tout se passe comme si vous expulsiez les péchés de votre âme grâce à vos paroles.

Quant à votre baptême, n'espérez pas la même cérémonie: je change le texte à chaque fois. Mais le résultat sera identique bien sur,
ajouta le curé avec un clin d'œil.

Je pars à Espalion demain, mais nous pourrons procéder à la cérémonie dés mon retour. En attendant, pour la confession de vos péchés, pourquoi ne pas venir me voir cette après-midi ?
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Odysseus
euuu cet après midi ?

Pourquoi pas ? ....mais où ? ici ?


Odysseus regarde l'endroit rempli de monde et se sent un peu géné. Il recule encore d'un pas dans l'ombre pour se faire d'autant plus discret. Il chuchote encore plus bas.

J'ai jamais été à confesse...

Odysseus se demande ce qui est peché ou pas... les textes sacrés etant souvent emplis d'ambiguités, il se dit que le pere Ijarkor l'aidera surement à expulser ses pechés. Il lance des regards inquiets quand même. La religion et surtout les religieux l'ont toujours mis mal à l'aise... même si il a but dans sa jeunesse des tas de bières avec un paquet de coquins qui se disaient pretres ou pelerins.
Ijarkor
Ijarkor tendit l'oreille pour entendre ce que disait Odysseus.

Odysseus a écrit:
J'ai ...mais ...fesse...

Hum hum... il veut dire quoi par là ? Bah, on verra plus tard, pensa le curé.

Oui, ici, reprit-il à haute voix. Enfin je veux dire dans le confessionnal de la Cathédrale, là-bas.

Et Ijarkor désigna un vieux confessionnal en bois, situé dans un coin.



Je vous y retrouverais après None, si cela vous convient.
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Odysseus
Odysseus remercie le père Ijarkor et s'en va faire ses affaires à la mairie en attendant None.

Il marche pesamment en silence, en essayant de se rememorer de vieux souvenirs, des precisions oubliées...
--Le_cavalier_arkhenn
Sur les marches.

Assis sur les marches de l'église, ses mains à plats sur ses genouillères de fer;D'Arkhenn la teste basse comme harassé de fatigue, se sentant las.

Il regardait ses pieds ou plus tôt ses solerets, le fourreau portant son arme entre ses jambes ouvertes.
Il se tenait là, teste nu, les cheveux collés par la sueur, prenant à peine compte de ce qui se passait autour de lui.Les brancards passant devant lui, ses râles plus loin.Les appels à l'aide ou envers des mères pour les plus jeunes.

Non il se tenait là assis sur ses marches, l'ombre de cette église pour le protéger du soleil.Sa teste se tourne doucement sur sa senestre et il la voit.

Il la contemple, son visage est plus marquer par la fatigue et par la peur ou bien est ce celui d'avoir tué pour la première fois.d'Arkhenn regarde sa sœur et tente un sourire vers elle;.Mais le cœur n'y ait pas.Mais il se sent fier d'elle.Jamais il osera lui dire.

Puis lentement avec précaution, il se tourne encore plus et voit dans son dos ce lieu et dans une brusque envie , il se lève et se dirige vers l'entré de l'église sans avoir donner ses quelques mots.


je reviens...


Alors il est là sur le seuil, son armure bosselée, des traces de coups d'épées ou de guisarmes sur lui, sa cape rouge déchirée, portant lambeaux sur son dos.Des restes de cervelles ou de parcelles de corps sur lui.
Ses gantelets les vires de coups secs, ses doigts prennent un œil qui par un miracle s'est retrouvé emprisonné dans sa ceinture d'arme sans qu'il y prenne garde.

Alors du bout de ses doigts ils le prend et le jette à ses pieds que vient aussitôt recouvrir son talon de fer.Et cela fait un petit bruit sec comme celle d'une coquille d'œuf que l'on écrase et il s'avance pour y pénétrer.


A l'intérieur.
La pénombre du lieu le submerge, des simples torchis ou d'immenses chandelles essaient d'éclairer l'endroit mais peine perdu, ils restent encore des endroit sombres.

Il est là debout devant le bénitier, sa main reste en suspend dans l'air , il hésite, doit il ?.
Et puis ses gantelets qu'il porte lui feront pas sentir l'eau bénie.Alors il est là comme statufier...Peut il...osera t'il après tous ses heures où il la servit.

Sa dextre va vers l'eau ses doigts s'y plongent puis la senestre la rejoins et dans des mouvements lents et sûr;D'Arkhenn nettoie ses pièces de fer dans l'eau bénite.La teintant très vite de sang mais après forts rinçages , il en parait satisfait du résultat.

Il quitte l'entré, sa démarche sereine l'emmène à travers la travée centrale vers l'autel.Le regard devant lui, la teste et le corps bien roide, il marche, laissant derrière lui des bruits de ferraille.Sa dextre encore humide sur la poignée de son épée...Il marche vers lui.

Il est là devant lui, il le regarde intensément et il se met à genoux, sa teste se baisse, ses yeux se font vers le sol et il les fermes.Récitant une prière en silence.Aucun son sort de sa bouche , aucunes paroles ni murmure.

Non il récite dans sa teste sa propre prière puis ses yeux se rouvrent, sa teste se redresse et ses yeux deviennent dure et dans un murmure il dit.

Je vais te briser.Et sa main se ferme sur le pommeau de son épée.
J'en fais le serment.Rajoute-il puis il se relève et tourne le dos , s'éloignant dans une marche lente vers la sortie.
Des yeux devenus froids.
Ijarkor
[ Messe du dimanche 20 septembre ]

Ijarkor était revenu la veille d'Aurillac, où il était allé lire un traité de Métaphysique. Malheureusement, une rencontre imprévue avec deux brigands l'avait obligé à rester en Auvergne plus longtemps que prévu. Il en avait profité pour négocier quelques tonneaux de vins bourguignons auprès d'un marchand-ambulant, l'idéal pour fêter la Sainte-Boulasse.

Ce matin, le vicaire arriva très tôt à la Cathédrale de la Création, histoire d'ouvrir et d'aérer le « Côte de Nuits » qu'il allait verser dans le calice pour la communion. Car que diable ! se disait-il, dans deux jours, c'est la Sainte-Boulasse ! N'était-ce pas la sainte qui avait dit « C’est pas parce que la communion est gratuite, qu’il faut se moquer des fidèles et distribuer du picrate » ? En tout cas, étant donné les évènements récents, plus question de proposer du vin du Roussillon !

Peu avant tierce, Ijarkor monta au clocher sonner l'heure de la messe.




Une fois les paroissiens rassemblés, Ijarkor commença l'Office.

Fidèles du Rouergue, bienvenue dans cette Cathédrale, qui est l'un des lieux remarquables de la cité de Rodez. Mais ce n'est pas le seul, et il en est d'autres qui participent à la vie joyeuse du Rouergue, et apportent un juste bonheur à ses habitants. Je veux parler bien sur des Tavernes.

Alors, en récitant le Credo, ayons tous une pensée pour les Taverniers et propriétaires de tavernes; et pour Rodez: Messire Giova du Péché Mignon, Dame Ibalam d'A la Kazamm, Messire Viny31 et dame Arfadette01 de Chez Bonnie et Clyde.

Je ne cite que les établissements de la capitale, mais que ceux qui viennent des autres paroisses du comté n'hésitent pas, pendant le Credo, à évoquer les tavernes et taverniers de leur cité qui leur sont chers.


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Gujda
Chose rare, Gujda avait enfin trouvé un office dominical en Rouergue. Il se précipita vers la cathédrale lorsque les cloches appelaient les fidèles et se posa sur un banc. Il se signa et écouta l’office. Etrange, le curé semblait prêché sur les tavernes, sur ces lieux de débauche où beaucoup de villageois venaient se saouler et une fois ivre, profitaient de obscurité de la nuit pour s'abandonner à la luxure.
Il soupira et continua à écouter les paroles du prêtre se demandant si le chemin menant à la vertu se trouvait dans le vin.
Il reprit à voix basse le credo.
Ijarkor
Vous savez tous pourquoi ce jour je parle des Tavernes et des Taverniers : c'est parce que dans deux jours, c'est la Sainte-Boulasse. Cette Sainte, qui sut concilier Religion et Oenologie, n'eut jamais de crise de Foi ! Voici sa vie, telle que les Saint-Pères de l'Eglise l'ont consignée:

Vie de Sainte-Boulasse a écrit:
La jeune Boulasse est né en 552 à Beaune en Bourgogne. Ses parents, païens, tenaient une taverne respectable sur la place du marché, la « Taverne des Hospices » (bière à 0,60 écus et menus à 6). Gens sérieux et respectables ils n’en priaient pas moins les idoles et méconnaissaient le message de L’Eglise. Cependant ces braves taverniers s’approvisionnaient en vin et bière auprès des moines des environs et Boulasse qui s’occupait de la réserve avait de fréquents contacts avec eux.

Comme elle était ouverte et intelligente, les moines l’initièrent, à la fois à la foi et à l’œnologie. C’est au cours d’une de ses très longues nuits de formation et discussion théologiques dans l’arrière salle de ses parents qu’elle fût éblouie par la lumière divine dans le reflet d'une pinte.

Convertie et sure de sa foi, Boulasse quitta ses parents et choisi la voie de l’Eglise. Elle fut formée par un des moines qui l'avaient pris sous leur aile, fort impressionnés par sa force de conviction. Ressentant le besoin impérieux de prêcher pour sa nouvelle foi, elle se fit ordonner secrètement prêtre en 582 , en dépit des interdictions et consciente des risques mais sure de suivre les desseins divins. Ne pouvant devenir curée, elle ouvrit une taverne « au bon croyant » où elle fit des conversions et donna des cours de catéchisme, et même dit-on, elle y aurait baptisé des croyants avec l'aide et le soutien du curé de Mâcon.

Rompue aux prêches de grande écoute et gérant sa taverne de main de maître, elle eut une action missionnaire d’envergure sur la ville et convertit les masses à la vraie religion. On se souviendra longtemps de son action charitable envers les vagabonds et de l’organisation de ses quiz religieux en taverne avec ses lots de bière à gagner.

Après avoir converti la plupart des habitants de Mâcon, Boulasse ressentit le besoin de voyager et de propager le message d’Aristote. Elle dirigea ses pas et son chariot plein de pains et de vin vers le pays alamand voisin, dans le SERG actuel, , pour les initier au repas de l’amitié aristotélicienne.

Cependant les habitants furent moins réceptifs à sa prédication et elle se trouva face à un roi cruel et païen, Childehald, qui refusa de renier les faux dieux de ses pères. Ne se décourageant pas , la sainte prêcha en public, construisit la première église à Cologne et voulut créer une taverne pour faciliter sa sainte tâche missionnaire.

Mais Childehald ne l’entendit pas ainsi et prit un arrêté anti-prédication. Boulasse l’ayant enfreint, elle fut déférée par le procureur et condamnée pour haute trahison. La sentence d’éradication devait être exécutée en place publique, pour édifier la population, et en utilisant l’outil de son crime : ses saintes victuailles. Le bourreau lui fit boire de force du vin en grande quantité mais la sainte ne faiblissait pas, soutenue par Aristote, elle supportait vaillamment son martyre, tout en prêchant encore depuis l’échafaud.

Childehald, fou de rage, décida d’en finir et ordonna de la noyer dans le dernier fut de Hautes-côtes de Beaune qu’il restait.

Quand on retira Boulasse du fût, son visage resplendissait de bonheur. Devant ce spectacle surprenant, Childehald fut frappé de repentir et, touché par la grâce, il se converti et fit convertir tout son peuple. Ayant accompli sa tâche terrestre et ouvert la voie à la conversion des alamands, Boulasse décida de cuver tranquillement auprès du Seigneur et de rejoindre le soleil.

Depuis, Sainte Boulasse est devenu la patronne des vignerons et surtout des Taverniers et elle est encore invoquée par ceux-ci ou par leurs clients lorsqu’ils doivent faire face à une soirée harassante de travail ! Il n’est pas rare d’entendre dans nos Tavernes, l’exclamation familière et pleine d’affection pour la Sainte : « Que la Boulasse soit avec toi ! »



Illumination de Sainte-Boulasse par la Divine Bière

Ce que nous apprend ce récit, c'est que la Bière et la Foi peuvent faire bon ménage, et qu'il n'y a pas de mauvais lieu pour adorer le Très Haut. Ses bienfaits se manifestent dans toutes les merveilles de l'Univers, et les boissons finement brassées en font partie.

Mais de même que l'Amour de Dieu ne doit pas détourner l'homme et la femme des autres préoccupations de la vie, et en particulier de l'Amour des autres, l'Amour de la Boisson ne doit pas être trop exclusif et conduire à une ivresse trop intense. Car si le Créateur nous a donné un esprit, ce n'est pas le perdre en l'imbibant d'alcool. Aussi, sachons apprécier la bienfaits des tavernes avec modération !

D'ailleurs, je vous conseille un truc: le Foilcotest ! Après quelques verres à la taverne, récitez-vous le Credo. Si vous pouvez le faire sans bafouiller, vous pouvez continuer à boire... sinon, c'est qu'il est temps de saluer la compagnie et d'aller retrouver son logis.

Ijarkor marqua une pause, cherchant des yeux le Maire de Villefranche. Il était sans doute quelque part au milieu des paroissiens, aussi le Vicaire reprit la parole.

Et à présent, nous allons avoir la joie d'accueillir une nouvelle personne au sein de la communauté des Fidèles. Je demande à messire Odysseus de venir me rejoindre près de l'autel.
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Odysseus
Odysseus etait largement éméché et boitait encore plus qu'à l'habitude.
Il s'approcha de l'autel en serrant une épée à la main. Pour la premmière fois depuis son combat à la lice, il portait un casque de cuir sur la tête qui lui donnait l'air plus ridicule que féroce. Il avait passé l'après midi à feter l'evenement en taverne et l'alcool lui coulait encore dans le sang.

Il s'approche en titubant un peu, l'air sérieux qu'il conviens d'avoir en de telles circonstances
Ijarkor
Ijarkor vit arriver Odysseus. Il semblait avoir pris un peu d'avance sur la fête de Sainte-Boulasse, et Ijarkor se demanda s'il allait être capable de tenir le rôle qu'il souhaitait lui confier... Je devrais peut-être lui demander une démonstration du Foilcotest ? En tout cas, il avait pris son épée !

Bon, je dois de toute façon tenir mon rôle, moi aussi, se dit le curé.


Messire Odysseus, vous êtes un membre honorablement - enfin, plus ou moins selon les interlocuteurs - connu de notre communauté. Votre vie est digne d'un roman chevalesresque, et elle regorge de hauts faits... et aussi de faits carrément moins hauts. Comme tous les hommes ici bas - et comme moi-même, et comme vous tous, ajouta le curé en montrant l'assistance du doigt, vous avez parfois suivi l'exemple des Archanges, et parfois vous avez succombé aux appels de la Bête Sans Nom.

Mais je vous ai reçu en confession il y a quelques semaines, et à présent, vos péchés appartiennent au passé. Par mon intermédiaire, le Très Haut vous a pardonné, et nul ici bas ne peut donc nier ce pardon sans remettre en cause la parole divine.

Vous m'avez confié votre souhait de rejoindre la Communauté des Fidèles par le baptême, et de cheminer ensuite sur le chemin tracé par les 7 vertus, et c'est donc à votre baptême que nous allons procéder à présent. Et lors d'un baptême, la tradition veut que je lise un passage du Livre des Vertus.


Ijarkor se tourna vers l'assistance.

Il y a quelque chose d'éternel dans le Livre des Vertus, en cela que les scènes qu'il raconte semblent se reproduire encore et encore. Et aujourd'hui, je voulais vous lire la scène du premier baptême de l'Histoire, celui du centurion par le prophète Christos.

Mais, plutôt que de vous en faire une sèche lecture, et puisque Messire Odysseus, étant donné ses actions militaires passées, est une sorte de centurion moderne (le paganisme en moins heureusement !), je pense que c'est l'occasion de faire revivre ce qui se passait dans les théâtres antiques, où protagoniste et deutéragoniste jouaient les œuvres d'Eschyle.

Pour les prochaines minutes, je ne serais donc plus Ijarkor, Vicaire du Rouergue, mais Christos – qu'il me pardonne une telle prétention. Nous sommes à Jérusalem, et «je» viens de fonder l'Église Aristotélicienne avec l'aide de mes apôtres. La foule s'est dispersée, et le Tribun de Jérusalem envoie l'un de ses fidèles soldats arrêter le Prophète.


Ijarkor s'empara d'un drap qu'il avait laissé là, et s'en vêtit comme si c'était une sorte de toge, reproduisant une fresque d'un bas relief de la façade de l'église.



Messire Odysseus sera donc le Centurion, et c'est pourquoi je lui ai demandé d'apporter son épée. Le centurion s'avance donc sur la place...

Puis Ijarkor s'approcha d'Odysseus... et plissa du nez à cause de l'odeur avinée. Tentant de rester stoïque, il dit à voix basse au Maire de Villefranche:
Allez-y, menacez-moi : « Toi, Christos », etc ! Vivons le Livre des Vertus comme si nous étions au début du première siècle.
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Odysseus
Toi, Christos, qui te dis le messie et le guide ! Je t’accuse de nuire à la cité.

Odysseus avait prononcé ces paroles de mémoire en machant les mots quad le prêtre le lui avait orconné. Il recitait sans conviction comme un automate le vieux texte. Mais la suite du texte evaillait bien plus de souvenir en sa tête emplie de buées d'alcool. Et il continua dans son rôle en emploant de plus en plus de ferveur.

Tu es un fomenteur de révoltes, un dangereux révolutionnaire, un homme de troubles. Aussi je te demande de me suivre !

Il fini sa replique avec ardeur, comme si il se parlait à lui même, se reprochant ses propres crimes. Son épée tendue à bout de bras il menace le curé et la férocité se lis sur son visage, elle n'est point feinte. Son casque de cuir qui le grattait lui donne l'envie de mettre en pièce cet homme abject à qui il s'adresse. Non pas le curé comme il semble le faire mais lui même en fait.
Ijarkor
Odysseus a écrit:
Toi, Christos, qui te dis le messie et le guide !

Ijarkor vit s'approcher Odysseus qui déclamait son texte d'une voix forte. Il tenait son épée en avant, et fronçait les sourcils pour simuler la colère, montrant ainsi la conviction avec laquelle il jouait son rôle. Il marchait tout en parlant.

Odysseus a écrit:
Je t’accuse de nuire à la cité.

Mais très vite, le curé s'aperçut que le corps d'Odysseus, sous l'emprise de l'alcool, ne suivait pas complètement sa raison. L'épée qui se voulait droite oscillait de ci de là, et le futur Fidèle avançait rapidement, et paraissait ne pas apprécier correctement les distances.

Odysseus a écrit:
Tu es un fomenteur de révoltes, un dangereux révolutionnaire, un homme de troubles.

Ijarkor blêmit, et voyant l'épée s'approcher, fit un pas de côté, puis un autre vers l'arrière... Odysseus poursuivait sa route vers lui, imperturbable, déclamant toujours mais le regard maintenant perdu dans le lointain, tout à ses pensées.

Odysseus a écrit:
Aussi je te demande de me suivre !

L'épée frola la toge, et Ijarkor recula encore d'un bond. Mon texte va peut-être le sortir de sa torpeur, pensa le curé. Il cria d'une voix mal assurée - comme quoi n'est pas Christos qui veut !

En vérité, je te le dis, homme de peu de foi, je ne te suivrai pas, mais c’est toi qui vas me suivre !

Et en effet, c'est bien ce qui se passait. Ijarkor continuait à marcher à reculons tandis qu'Odysseus le suivait, ou plutôt le poursuivait, brandissant toujours son épée.

Le dos du curé heurta soudain quelque chose, le forçant à s'arrêter. Ijarkor s'aperçut qu'ils étaient arrivés au baptistère, lequel lui barrait maintenant la route. Il se retourna rapidement, prit la coupelle destinée au baptême, la plongea dans le bassin et en jeta le contenu directement sur la tête du maire de Villefranche.

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Odysseus
L'eau lui fouetta le visage et reveilla Odysseus de sa torpeur. Il s'ebroue la tête comme se reveillant d'un long rêve et toujours investi de son rôle, comme possédé mais un peu moins convaincu, il jette son épée de coté la faisant tinter dans un vacarme épouvantable et dans les echos de l'église, enleve son casque pour le jeter lui aussi à terre. Il se baisse à terre, s'agenouille et baise la toge du curé dans un geste ceremonial.

Maître, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner !

Odysseus a perdu de sa verve et parait un peu moins sincère, mais il n'en a cure. L'eau du baptisphère ruisselle encore sur son front en souillant la robe du prêtre. Il a toujours été piètre acteur et bon public, surtout sous l'emprise de l'alcool.
Ijarkor
Ijarkor reprend ses esprits. Le "centurion" semble avoir rendu les armes devant, il devait bien l'avouer, un piètre Christos, mais un excellent arroseur ! Le curé prit la main d'Odysseus pour le relever... une aide totalement théâtrale vu les poids respectifs des deux hommes.

" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "

Puis, il se tourna vers l'assistance, qui se retrouvait involontairement dans le rôle des apôtres. On n'entendait pas une mouche voler.

" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Ijarkor décida d'interrompre ici la courte représentation. Il se défit de sa toge improvisée, et redevint le curé de Villefranche. Il se sentait troublé d'avoir joué, et sans doute un peu ridiculisé, le second Prophète, et se demanda - un peu tard - si une telle chose était autorisée par le Droit Canon.

Ijarkor reprit sa place devant l'autel.

La suite du texte raconte en ces termes le baptême du centurion et le curé cita le texte de mémoire:
Livre des Vertus a écrit:
Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :

" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "

Puis, Christos nous appela à lui, nous, ses apôtres et, les uns après les autres, il nous ceignit de l’eau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit: " Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la grâce de Dieu, vous voici lavés de vos péchés. A vous de Lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur qu’Il vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit l’essence. "

Mais c'est un autre baptême que nous devons faire ici, aussi je préfère en rester là. Merci Messire Odysseus de m'avoir donné la réplique, et merci à vous d'avoir été pendant quelques instants les "apôtres" de Christos. De toute façon, tout comme les Apôtres ont transmis les préceptes d'Aristote et de Christos, les Fidèles, par leur vie vertueuse, répandent par l'exemple les enseignements de la Sainte Eglise Aristotélicienne. Nous somme donc tous des apôtres en quelque sorte.

Puis se tournant vers Odysseus, toujours près du baptistère.




Maintenant mon fils, et bien que la partie "immersion" du baptême soit déjà faite, il nous faut tout de même compléter cette cérémonie. Aussi, si vous avez un parrain, une marraine, ou si tout simplement vous souhaitez être accompagné de proches, vous pouvez leur demander de venir nous rejoindre.
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Hock.
Gaël arriva à l'entrée dela cathédrale, il descendit de sa monture qu'il attacha à un arceau, puis entra dans le lieu de culte. Armé et ne voyant personne de confiance à l'entrée, il alla cacher son épée sous un ban dans l'ombre à l'abris des convoiteurs de richesse, car d'un il se refusait de prier en arme et de deux il ne pouvait laisser ses armes sur sa monture de peur de se les faire voler.

Ainsi débarrasser de ses pesantes armes, il alla se recueillir devant le vitrail de Sainte Boulasse en ce 22 septembre 1457, afin de lui rendre hommage et de prier. A voix basse il pria:


Oh Sainte Boulasse, donnez nous la force de continuer à supporter cette situation. Aidez les Rouergats à tenir le coup qu'ils soient défenseurs ou non.
Faites que votre sainte bénédiction sur les taverniers continue et que votre grâce soient rendue par la boisson.
En ce jour de fête quivous célèbre, donnez la force et le courage ainsi que la joie à tous ceux qui en ont besoin.
Intercédez pour nous, pour une issue favorable au conflit actuel rendant les adversaires tous deux satisfaits.
Je vous remercie d'écouter ma prière.


Puis il récupéra ses biens et s'en alla.
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