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[RP] Cathédrale de la Création

Alcandre
La cérémonie se terminant, Alcandre se leva, suivant le mouvement des autres invités, et applaudit chaleureusement Marie et Idrosis. La cathédrale débordait d'amour et de bonheur pour le couple nouvellement marié.

Même s'il n'avait pas grandi en apprenant les préceptes de l'église d'Aristote, il pria quand même ce dieu qui était cher à ses amis, lui demandant de veiller sur leur mariage. De leur apporter amour, bonheur et compassion afin de faire de leur union une relation dépassant les limites de la vie terrestre.

Suivant la foule à la sortie de l'église, il se faufila jusqu'à Marie et Idrosis pour les féliciter. Il embrassa Marie et serra la main d'Idrosis.


Chers amis, toutes mes félications. Je vous souhaite amour et bonheur à profusion, dans cette vie et la prochaine. Que ce qu'Aristote à unit, rien ne puisse le séparer.

Il prit ensuite quelques instants pour aller serrer la main du père Ijarkor.

Mon père, merci pour cette merveilleuse cérémonie.

Puis, sans regarder en arrière, il prit le chemin de la caserne de Rodez où il devait continuer dans son devoir envers l'Ost.
_ysabault_
Ysabault alla bisouiller les mariées ,puis sortie s'installer dans la caleche
pour les ramener à bon port.
Ijarkor
[ Messe du dimanche 5 juillet 1457 ]

Le soleil était déjà haut dans le ciel, et la fraîcheur de la cathédrale de la Création attirait les fidèles sans doute autant que leur piété. Cela dit, quelque soit la raison de leur présence, ijarkor avait bien l’intention de faire passer le message qu’il avait préparé.



Les cloches s'étaient tues, et les paroissiens avaient pris place. Le curé de Villefranche, qui venait d'être nommé par Monseigneur Zoélie Vicaire Diocésain pour le Rouergue, pouvait commencer son office.


Rouergates, Rouergats, Bienvenu dans cette splendide Cathédrale,

Comme vous le savez sans doute, les élections comtales sont pour bientôt. Or j’entends que certains, ça et là, hésitent sur les candidats et listes en présence. J’en entend même qui se demandent si tout cela vaut bien la peine.

Ijarkor fit une pause pour laisser ces questions pénétrer l’esprit de son public.

Sur ce dernier point, le Livre des Vertus est clair : Ne pas voter est un péché ! En effet, c’est une forme particulière d’acédie que de se détourner de la politeia.

Comme Aristote l’expliquait à ses disciples:

Le livre des Vertus – Vita d’Aristote – La morale a écrit:
La nature de l’homme est de vivre en collectivité, et cette collectivité prend le nom de cité. (…) Le bien de l’homme, c’est à dire ce qui tend à réaliser la perfection de sa propre nature, est donc une vie vouée à assurer les conditions de l’harmonie au sein de la cité. L’homme ne fait le bien qu’en s’intégrant pleinement à la cité, en participant à la politéïa, et en faisant tout son possible pour en maintenir l’harmonie.

Donc la chose est entendue et clairement démontrée : Ne pas voter, c’est refuser de participer à la politéïa. Donc, c’est refuser sa propre nature d’être humain, c’est se rabaisser à la condition d’animal, c’est donc refuser le don que Dieu nous a fait : l’esprit.

D’ailleurs, dés demain, je compte coller ces grandes enluminures que j’ai fait faire par un artiste de Rodez.

Et Ijarkor déroule deux long parchemins qu’il accroche via un petit crochet aux colonnes la plus proche du préchoir.




Alors ne méprisons pas ceux qui s'investissent dans la politeïa, qui prennent de leur temps pour essayer d'améliorer le sort des Rouergats. Prions pour que leurs efforts se révèlent fructueux.


_________________
Ijarkor
Une fois la prière dite, Ijarkor reprit la parole.

Revenons aux élections. Trois listes s'offrent à vos suffrages:
* Union R-P-R PRUNO (UNITED)
* FORCE (FORCE !!!!)
* Pour l'Union Rouergate (PUR)


Alors pour qui voter me direz-vous ? Et bien une fois encore, le Livre des Vertus nous donne la réponse !

Devant l’air étonné de certains, Ijarkor repris :

Non non, inutile de chercher : ni le Comte Appolin, ni ses adversaires ne sont cités dans le Livre des Vertus. Il s’y trouve néanmoins un passage qui peut aider les indécis.

En effet, Aristote fit un jour un songe, celui d’une cité idéale, parfaite, où tous vivaient en une fabuleuse harmonie. Voilà ce qu’il explique à Sargas, le plus doué de ses disciples :

Le livre des Vertus – Vita d’Aristote – Le songe a écrit:
Cette cité est organisée selon le principe de trois cercles concentriques, ou trois classes de citoyens si tu préfères.

Je commencerai par te décrire ce qui constitue la plus basse de ces classes, à savoir celle des producteurs, la classe d’airain. Ils constituent la majorité, et vivent paisiblement de la culture de leurs champs et de l’élevage de leurs bêtes. (…) Ils connaissent les joies de la tranquillité, d’une existence simple au service de la collectivité (…).

La seconde classe de citoyens, la classe d’argent, est celle des gardiens, des soldats. (…) Ils philosophent, (…) s’instruisent quel que soit leur age, s’entraînent au maniement des armes. En temps de guerre, ils se font les plus fervents défenseurs de la cité. Leur courage n’a pas d’égal, et ils donneraient leur vie, sans hésitation, pour la conservation de la communauté, ou pour défendre leur foy qu’ils placent en très haute estime. (…)

La troisième classe de citoyens est celle des philosophes rois, la classe d’or. Ceux là sont les plus anciens, recrutés parmi les gardiens qui se sont montrés les plus braves, les plus aptes au commandement, et les plus doués en matière de philosophie. Leur seul bien est la raison, car ils sont délivrés de leurs possessions terrestres. Leur foy en Dieu est leur seule arme. Ils s’illustrent par la pratique des vertus de la manière la plus parfaite. (…) Les philosophes rois constituent le gouvernement de la cité. Ils décident collégialement de ses destinées.

Ainsi chers amis, vous savez maintenant comment choisir ceux qui vous dirigent. Examinez leurs actions, et voyez s’ils ressemblent à ces « philosophes rois » dont nous parle Aristote. Ceux-là sont les plus sages des hommes, et méritent vos suffrages.

A présent, avant de nous séparer, je vous invite à la Communion Aristotélicienne, qui est, vous le savez sans doute, une simple collation à base de pain, que partagent tous les Fidèles.

Retrouvons nous près de l'autel pour ce moment de partage, symbole de l'Amitié Aristotélicienne que nous appelons tous de nos vœux.



Allez en paix, et que votre vote soit béni.
_________________
pnj
Le solidaire passe devant la cathédrale, il entre et la trouve magnifique. Il se signa, s’approche de l’autel, s’agenouille et récita son Credo.


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN


Oh mon dieu veuillez prendre soin de nous pauvres mineurs, qui travaillons dans la joie et la bonne humeur, pour le bien de notre village et de notre comté. Nous donnons tout pour la solidarité à travers notre dur labeur, et vous rendons hommage en faisant ceci pour l’amour que vous daignez nous apporter.
Amen.


Il allume un cierge pour tout les mineurs et s’en retourne travailler durement dans la mine.

Eleord_dazayes
Le jeune Eleord_dazayes , cherchant son jeune papa eloy_dazayes s'arreta a la cathedrale se reposer un peu et prier .

IL pensa
Il y aurait surement un prêtre pour lui indiquer ou trouver son papa et lui indiquer le bon chemin .
Demain il serait a rodez , capitale ou son papa réside , enfin le bonheur , et maman sa fiançée ne devrait plus tarder a aussi nous rejoindre .

Malgrés le jeune age de papa et maman , nous allons vivre à trois une belle histoire , et je suis leur fruit de leurs grand amour caché, a jamais devoilé depuis peu .

Le bambin s'installa sur un banc et attendit que une bonne ame entre dans la cathedrale
Ijarkor
[ Messe du dimanche 16 août 1457 ]

Si il y avait bien un truc qui mettait Ijarkor en rogne, c'était que ces sanguins de militaires envoient des âmes vers le Très Haut pour de futiles prétextes. Ça, c'est un truc à L'énerver, pensa le curé. Après, on s'étonne de voir poindre des épidémies, des inondations et autres catastrophes, mais faut Le comprendre aussi. Une guerre, ça Lui fait un surcroit de travail pour juger les âmes... en plein mois d'août, traditionnellement consacré à la Retraite Spirituel.

Mais c'était dimanche, et bien qu'inspirés par la Bête Sans Nom, Ijarkor se dit que les Languedociens ne risqueraient pas l'anathème en rompant la trêve dominical. Aussi, le Vicaire monta-t-il au clocher pour agiter avec frénésie des cloches de la cathédrales, en espérant que les habitants ne confondraient pas l'appel à la prière avec le tocsin...




Une fois les paroissiens rassemblés, Ijarkor se lança dans une vibrante homélie.

Mes amis et compatriotes,

Je serais bref !

L'heure est grave et n'est pas aux discours. Le Rouergue est attaqué, et deux maux le menacent.


Le premier se nomme Languedoc ! Des hommes en arme provenant de ce duché assiègent en ce moment Millau. Tout ça pour quelques écus et de la fierté mal-placé... Alors sachez-le : Maudit est celui qui utilise son épée pour régler ses comptes. S'il y a des différents entre notre comté et le Languedoc, c'est la négociations et la patience qui les régleront. Ainsi en a voulu le Très Haut qui divisa les langues des hommes afin de les obliger à faire des efforts pour se comprendre plutôt que d'user de leurs épées.

Livre des Vertus a écrit:
Alors, Dieu décida de leur permettre d’apprendre ce qu’était l’amitié, afin que, plus jamais, un humain n’en tue un autre. Il divisa le langage unique en une multitude de langues. Les humains ne se comprirent alors plus entre les cités. Le Très Haut leur permit ensuite de pouvoir apprendre les langues qu’ils ne connaissaient pas. Cet apprentissage nécessitait pour chacun de s’ouvrir à la culture de l’autre. Ainsi, ils étaient moins enclins au combat, étant donné les efforts nécessaires pour apprendre les langages de ceux qu’ils voulaient attaquer.


Ijarkor referma le Livre Saint et marqua une pause avant de reprendre son homélie.

Le second des maux qui nous menace est l'hérésie Bisounours, du nom de cette tribu de survivants de Oanylone, qui croyait qu'il ne fallait rien faire dans la vie, parce que Dieu devait pourvoir à tous leur besoin. Sachez qu'il n'en est rien ! Si le Très Haut nous a donné le libre-arbitre, c'est aussi pour que nous nous défendions nous-même contre les dangers, qu'ils soient matériels ou spirituels.

Alors sachez-le: Béni est celui qui prend les armes pour défendre sa famille, sa terre, sa maison. Ne suivez pas l'exemple des hérétiques Bisounours, et participez à l'effort commun.

Et si vous voyez une maison avec un vitrail qui ressemble à ceci...

Et Ijarkor brandit un grand parchemin où figurait une reproduction.


Sachez qu'il s'agit d'un temple Bisounours, et que vous devez d'urgence dénoncer son existence aux autorités religieuses.

Ijarkor marqua une nouvelle pause, avant de reprendre d'une voix plus calme.

Mais il faut espérer que la raison va l'emporter, et que le monstrueux spectre de la guerre va s'éloigner. Aussi, prions pour que reviennent la paix, que le Languedoc retire ses troupes, et que des négociations s'établissent afin de vider toute querelle avec le Rouergue.


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Ijarkor
[ Messe du dimanche 23 août 1457 ]

Une nouvelle fois, Ijarkor allait officier dans cette splendide Cathédrale, et son cœur se rempli d'allégresse à cette pensée. Et puis ce n'est pas une simple messe, pensa-t-il. Je vais procéder au baptème de Dame Ibalam, qui va ainsi rejoindre la Communauté des Fidèles.

Une fois les cloches sonnées, Ijarkor ouvrit grand la porte, pour accueillir les paroissiens ainsi que les invités au baptême.

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Zoelie
Monseigneur Guérande, alerte, jeune et fraiche, s'empressa de se rendre à l'office qui serait très sans doute, célébré en ce joli dimanche.
Malgré les nombreux soucis qui l'accablaient, elle avait bonne mine. Sans doute que les chevauchées incessantes entre Toulouse et le Rouergue la maintenaient en forme. Amaigrie certes, mais tout en muscles et vivacité.
Ce jour-là, elle avait revêtue une robe/soutane d'un vert éclatant ; a vrai dire, la seule qui lui restait et de fait, on aurait pu s'en étonner.
Mais il y avait peu, elle avait appris que les évêques se devaient de vêtir robe vertes et sans même attendre d'en avoir confirmation avait déja revendue ses pourpres soutanes à une consoeur plus fortunée.
Par Sainte Illinda, il fallait bien manger !

D'ailleurs, elle lorgna vers le fond de la nef pour voir si ici aussi la table de l'amitié était dressée. Son blond curé d'Albi qui sentait si bon et était si blond avait coutume après l'office d'y disposer miches odorantes et vin gouleyant. Elle en espèrait bien ici tout autant. Mais elle ne vit rien.
Le coeur serré, songeant à son estomac vide elle poursuivit son chemin et s'installa devant le lutrin où sans doute allait officier son vicaire diocèsain.
Ijarkor
Alors que les paroissiens entraient, Ijarkor alla saluer Monseigneur Zoelie, resplendissante dans sa belle robe verte. De plus près, il lui sembla qu'elle était un peu amaigrie. Ces diables de Toulousains ne nourrissent plus les évêques ? pensa-t-il.

Merci de votre présence Monseigneur. Les temps sont durs pour le Rouergue en ce moment, entre un Coms à demi-mort et des armées étrangères qui rodent du côté de Millau. Les Fidèles ont bien besoin de la présence de clercs pour les guider sur le droit chemin.

Ijarkor se gratta le menton, perplexe.

De vous à moi... les politiciens du coin sont encore plus fadas que dans le Limousin je trouve. Je m'en vais les sermonner un poil d'ailleurs, ajouta-t-il avec un clin d'œil.

Le curé crut alors entendre un étrange gargouilli, qui semblait provenir d'un estomac épiscopal. Il se sentit obligé d'ajouter:

Les temps sont durs, mais ce n'est pas encore la famine tout de même. J'ai de quoi réjouir l'assistance dans une armoire bien fraiche de la sacristie. Tout sera sorti à la fin, pour la communion bien entendu.
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Hagden
Hagden entra dans la Cathédrale, salua de loin Monseigneur et le Vicaire. Le Rouergue avait besoin de soutien, d'un soutien spirituel. Les derniers événements témoignaient d'une certaine tension... et le peuple avait bien besoin de réconfort... en ces temps difficiles... et la prière et la Communion pouvait être un remède à tout celà...

Le Teutonique s'assit dans le fond de l'Eglise... et attendit que la messe débute...

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Montbazon-Navaille, Ritter de l'Ordre Teutonique
pnj
Entre dans la cathédral fis son signe puis saluent les personnes qui était là

fis un sourire a son parrain hagden et se mit sur un banc pour attendre que sa commence
Ibalam
Ibalam se rendit à Rodez avec hâte. Elle avait effectué un tour de garde aux alentours de Villefranche pour s'assurer que tout allait bien et elle n'avait pas vu le temps passer. Avec tous les récents événements, elle était un peu perdue et aurait aimé prendre le temps de réfléchir à cette étape très importante de sa vie.
Lorsqu'elle arriva à la Cathédrale, elle signa, vit Mili et Hagden et les salua avant de rejoindre le père Ijarkor.
Bonjour mon père !
Elle lui sourit de toutes ses dents et s'approcha pour lui chuchoter :
N'ayez craintes pour les armées étrangères. La raison l'emportera tôt ou tard.
J'ai également apporté quelques amuse-gueules pour après.
Odysseus
Depuis que son medecin lui avait prescrit une soupe de gruau de maïs tous les matins, Odysseus avait le ventre barbouillé. Ce régime lui donnait quelques flattulences dont il n'arrivait pas à faire taire les effluves parfois.

Après avoir fini les rangements de stock de la mairie, Odysseus s'approche de l'église. Il voit Hagden qui y entre et le vieillard a comme un moment d'hesitation avant d'y entrer à son tour.

Il salue la dame assise à côté de Hagden mais ne regarde ni ne fait un signe dans la direction de celui ci. La canne résonne sur le pavage de l'église et Ody lance un pet sonore et odorant en passant devant Hagden pou s'assoir un peu plus loin. Il salue au passage les quelques personnes présentes et cherche du regard le curé et Ibalam.
Ijarkor
Ijarkor remercia dame Ibalam pour ses paroles rassurantes et la pria de s'installer confortablement

Je commence par la messe, lui chuchota-t-il, puis je vous appellerais pour la cérémonie du baptème.


Les paroissiens s'étaient installés, et Ijarkor se dirigea vers le préchoir, près de l'autel en marbre, au centre de ce cercle parfait formé par les gradins. Le silence se fit, et le curé put commencer son office.

Fidèles et Amis, soyez les bienvenus.

Vous le savez, nous sommes tous les Enfants du Très Haut. Et chacun sait qu'un enfant est unique et irremplaçable, et qu'il n'y a rien de plus cruel que la mort d'un enfant.

Ce que nous ressentons, Il le ressent aussi, car l'omniscience et l'omnipotence du Très Haut lui confère aussi une Omni-empathie. Chaque mort d'un humain est donc, j'en suis sur, une souffrance pour le Créateur, et c'est aussi pour cette raison qu'au seuil de la Mort, Il donne à chacun la possibilité de revivre.

Ijarkor marqua une pause, se concentrant un instant, avant de reprendre.

C'est le choix qu'a fait ces jours-ci notre Coms Toni_Montana. Il est revenu parmi nous alors que son décès était déjà affiché dans les fichiers des registres royaux; et il a repris son poste à la tête du Comté.

Certes, c'est une sacré tête de mule notre Coms, et je doute qu'un clerc l'ai souvent vu dans une église; mais il n'importe ! La pitié du Très Haut est infini, et s'Il l'a renvoyé parmi nous, c'est parce que lui aussi, qu'il l'accepte ou non, est un Enfant de Dieu.

Aussi, je propose que nous priions tous ensembles pour que notre Coms se remette rapidement de cette pénible épreuve; qu'il retrouve une pleine santé et assuma la tâche que les Rouergates et les Rouergats lui ont confiée.

Citation:
Très Haut,
Tes vues sont impénétrables,
Et dans Ta sagesse, Tu as cru devoir affliger Toni_Montana par la maladie.
Jette, nous t'en supplions, un regard de compassion sur ses souffrances, et daigne y mettre un terme.
Archanges et Prophètes, secondez, je vous prie, notre désir de le soulager
Dirigez nos pensées afin qu'elles aillent verser un baume salutaire sur son corps et la consolation dans son âme
Inspirez-lui la patience et la soumission à la volonté du Très-Haut ;
Donnez-lui la force de supporter ses douleurs avec une résignation toute aristotélicienne
Afin qu'il ne perde pas le fruit de cette épreuve


Une fois la prière achevée, le curé enchaîna sur son homélie.

Je le disais tout à l'heure: nous sommes tous uniques. Mais cette unicité n'a de sens que par comparaison avec d'autres, au sein de la multitude. L'homme isolé est inutile, car les qualités uniques que le Très Haut a placé en lui ne servent à personne.

Ijarkor désigna alors une fresque qui ornait l'un des murs de l'Eglise.




C'est ce qu'Aristote expliquait dans son célèbre dialogue avec l'Ermite qu'il rencontra sur le chemin de Megare, et qui est représenté sur cette fresque; dialogue que je vais vous lire à présent.

Citation:
Aristote : "Bonjour, vieil homme. Je me suis perdu et cherche le chemin de Mégare."

Ermite : "C'est si tu y vas, que tu seras perdu."

Aristote : "Je n'ai point souvenir que la ville ou les routes alentours soient à ce point peuplées de brigands."

Ermite : "Qui donc te parle de brigands. Elles sont peuplées d'humains. C'est déjà bien assez dangereux. "

Aristote comprit alors qu'il avait affaire à un ermite.

Aristote : "Dis-moi, es-tu heureux ?"

Ermite : "Si je suis heureux ? Et comment ! J'ai tout ce qu'il me faut : l'eau de la rivière, des oliviers, un petit jardin. Et comme je ne suis pas maladroit de mes mains, je fabrique ce dont j'ai besoin. Je n'ai besoin de rien, ni de personne. Je suis parfaitement heureux."

Aristote : "Un homme ne peut pas se contenter d'une telle vie. Ou alors il n'est pas pleinement."

Ermite : "Balivernes ! Je suis le meilleur des hommes."

Aristote : "Comment le saurais-tu, toi qui ne connais pas les autres ? Etre un humain, c'est vivre selon la vertu. Et la vertu est une pratique qu'on ne peut exprimer qu'avec les autres. Tu vis bien certes, mais tu ne pratiques aucune vertu puisqu'il n'y a personne avec qui tu puisses la pratiquer. Tu vis comme un ours, indépendant. Mais a-t-on vu un ours faire preuve de vertu ? Tu n'es pas un homme heureux puisque tu n'es même pas un humain. Un humain a des amis, où sont les tiens ?"

Ermite : "Mes amis sont la nature, mes oliviers, mes légumes."

Aristote : "Une véritable amitié se fait entre égaux. Tu es donc l'égal d'un olivier : planté et immobile. Tu survis en marge de la Cité au lieu d'y participer comme le fait tout véritable humain. Je vais donc te laisser prendre racine, adieu !"


Ijarkor referma le Livre des Vertus avant de continuer.

Ainsi, on ne trouve l'Amitié Véritable que par la vie avec les autres, ce qui suppose l'adhésion à une ou plusieurs communautés. Et la vie nous offre de nombreuses possibilités de communauté.

La plus petite et peut-être la plus forte des communautés est le couple que forme les amants, qui ne peut s'exprimer vertueusement que dans le cadre du mariage. Elle donne naissance à une communauté, sans doute aussi importante: la Famille.

Il y a aussi les communautés liées aux lieux où nous vivons: Village, Comté, Royaume. Enfin, il y a les communautés créées par les idées: partis politiques, groupes militaires et ordres religieux.

Mais toutes ces communautés ne sont viables que si leur membres se soutiennent les uns les autres quand surviennent les difficultés. Dans le cas contraire, les couples se défont, les familles se déchirent, les comtés se font la guerre... l'Apocalypse approche !

Ijarkor marqua une nouvelle pause, avant de passer à la phase finale de son prêche.


Pourquoi ce thème ? me diront certains... parce que ces derniers mois, notre pays, le Rouergue, a été mis en danger; non par des attaques extérieurs, mais par de nombreuses querelles entre ses dirigeants, à l'intérieur même du Conseil Comtal !

Etrange atitude de ceux qui prétendent gouverner pour le bien de tous, mais qui passent leur temps s'accuser de tout et de rien, à se critiquer en public, à s'invectiver pour un oui ou pour un non... sans même parler de ceux qui profitent d'un banal accident d'écriture pour usurper le titre de Comte, ou même qui partent avec la caisse. Ceux-là ne méritent que le mépris, et jugement rapide par les hommes juste avant de recevoir celui du Très Haut.

Messires, s'investir dans la vie de la Cité est une bonne chose, mais le Conseil Comtal est une communauté comme une autre: le manque de solidarité entre ses membres ne peut la mener qu'à la ruine, entrainant par la même la ruine du Comté lui-même !

Alors cessez ces querelles inutiles. Une fois la période électorales achevée, tout les membres du Conseil Comtal doivent oublier leurs différents et travailler ensembles pour relever notre pays, et lui rendre sa richesse et son prestige de jadis.

Je vous propose à présent de prier pour le Rouergue, ce pays que nous aimons tous, afin que ses dirigeants retrouvent la raison et nous guident enfin vers la prospérité, au lieu de nous enfoncer dans le ridicule par les invectives et dans la pauvreté par les impôts.


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