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[RP] La fin d'une ère, une histoire nouvelle

Benjen

      Qu’il avait bien grandi l’Asticot …
      - Un beau bébé qu’on dit ! -
      Vous vous souvenez de ce soir de décembre 1461 ? Celui où pour la première fois, son histoire méritait d’être compté. Le récit d’un tournant majeur dans sa vie chaotique, et son avenir incertain … *
      A l’époque, ce n’était qu’un gringalet, à peine plus costaud qu’une poule tétraplégique, et moitié moins malin en plus ! Il n’avait pas un sous devant lui, et était incapable de se servir de ses dix doigts intelligemment.
      Le destin avait placé une Platinette aux traits angéliques, et au caractère peu commun, sur sa route. C’est alors qu’il prit ce qui devait être, sans doute, la meilleure décision de sa vie … La suivre. Et il ne se séparèrent, presque**, jamais !
      Putain, qu’est-ce qu’il l’a haïe parfois … « Elle ! Petite peste pourrie gâté qu'elle était ! » *** Elle s’en était donnée à cœur joie pour lui rendre la vie impossible, et lui, ne s’était pas privé pour rivaliser d’ingéniosité en matière de vengeance foireuse.
      Mais ce qu’il faut retenir de tout ça, c’est que qui aime bien, châtie bien. Et tout est histoire de passion dévorante entre ces deux-là !

      Un beau jour, l’Asticot s’est servi de ses ailes de mouche pour s’envoler et atterrir « Barbu ».
      - Ca aurait quand même été plus classe de parler de chenille, chrysalide et papillon … Mais l’Asticot, la Mouche, voyez ? La continuité quoi ! -
      Les épreuves de la vie avaient fait de lui un homme. Au contact des Novgorod, il avait appris, il s’était fixé des objectifs, pas toujours des plus légales, mais on ne va pas pinailler ! **** Et après un chemin de croix parsemé d’embuche, il avait trouvé l’amour en la personne de cette blonde versatile mais ô combien cher à son cœur. ***** – Il est masochiste, cherchez pas à comprendre -

      Tout ça nous mène cette soirée d’octobre 1464, au hameau Novgorod, dans la campagne Bordelaise. Le Barbu était nerveux, ça faisait plusieurs jours qu’il préparait cette nuit. Tout devait, il l’espérait, se dérouler sans accro, et ce serait parfait !

      Un dernier check-up avant le go … Il commença par la chambre, s’approchant du baquet qu’il avait préparé tout comme il fallait, c’est-à-dire … Sel de bain au jasmin, et un petit verre à portée de main pour se mettre bien !



        -Baquet … Prêt ! ...


      Trempant ses doigts dans l’eau fumante, il les ressortit aussitôt en les secouant vigoureusement …


        -Waaaa ! Et bouillant !


      Lançant un regard mauvais au baquet - parce que bien sûr, c’est sa faute ! -, il rejoignit l’entrée, et ouvrit la porte pour s’assurer que son message, était bien accroché à la poignée à l’aide d’un ruban dorée …

      Citation:


        Ma Délicieuse,

        Ce soir c’est ton soir, profite du baquet que je t’ai préparé avec amour.
        Quand tu seras prête, enfile ta plus belle robe, et suit la piste dorée dans la forêt derrière la maison.

        Ton Adoré




      Alors qu’il relevait la tête, il aperçut une tignasse blonde au loin …


        -Merde ! Merde ! Merde ! Déjà !


      Sans savoir si c’était sa belle, il s’empressa de fermer et couru rejoindre la porte de derrière, saisissant un panier au passage. Pour partir s’enfoncer dans le petit bois qui débutait à l’arrière de leur demeure, attachant des rubans dorés aux arbres sur son chemin, jusqu’à ce qu’il quitte les bois pour s’aventurer sur une colline assez haute pour offrir une vue magnifique sur la région …

      Là, aussi bien pour tuer le temps, que signaler sa position, et par la même se réchauffer un peu, il alluma un feu, et attendit … Tendu.




      * Les déboires d’un Asticot
      ** Les déboires d'un asticot : Chapitre 2 / On reprend les (presque) mêmes, et on recommence !
      *** Bon sang ne saurait mentir...
      **** J'm'ennuie ... Et ben voila t'es servi mon gars !
      ***** Caboches dérangées : De l'art de...

    _________________
    Nikita.novgorod
    Plantée devant la porte, le museau froncé, elle zieute le message, un brin perplexe. Là, dans la caboche aurifère, c'est le bordel, clairement... Benjy qui prépare la soirée, ça pue la connerie à plein pif, si si !
    Elle actionne doucement la clinche, balaye la pièce du regard et entre sans faire de bruit... limite si elle ne longe pas les murs pour rejoindre la chambre où le baquet fume toujours. Le bout des doigts teste la température de l'eau, elle mesure les efforts masculins aux petits détails et d'esquisser un sourire en versant les sels. Une vérification rapide, afin de s'assurer qu'elle est seule et la Slave se détend bientôt dans le bain... les effluves de jasmin l'enveloppent délicieusement mais la curiosité la tenaille et d'écourter sa trempette avant que l'eau ne tiédisse. Drapée dans un linge, la penderie prend cher, elle hésite, elle marmonne...


      - Ma plus belle robe, il a bonne mine lui... j'ai qu'ça ! J'suis sûre qu'il l'a fait exprès, rien que pour m'énerver... il est jaloux d'mes fringues j'parie !

    Toute en modestie. Le message est relu, parce que ouais, elle a déjà fait le tour du bocal... le chemin, la forêt... dubitative, elle observe les robes et autres fringues éparpillées sur le lit, le minois affublé d'un moue boudeuse

      - Ma plus belle robe, pour la ruiner dans la pampa... il est sérieux lui !


    Alors qu'elle prend le temps de ranger soigneusement ses tenues, le neurone turbine à plein régime et, finalement, la Punaise décide de le prendre à son propre jeu... accessoirement, les soirées se rafraîchissent en cette saison et Mère Nature est piquante depuis quelques jours. La lippe s'étire d'un sourire alors qu'elle déhousse l'une de ses toilettes préférées, d'excellente facture et de matières nobles... cadeau d'un couturière bretonne au talent certain, arrivée un beau matin dans l'auberge familiale. Un hasard nommé Nikolaï.
    Le reflet de la psyché la renvoie quelques années en arrière, quand elle traversait les couloirs du palais, attentive à ne pas marcher sur ses ourlets... une once de mélancolie qui s'évade rapidement au profit de l'insolente suffisance, la Slave enchantée du résultat. Un fin sourire s'invite au minois couronné d'un bandeau perlé, en parfaite harmonie avec le bleu glacier qui l'habille. Un clin d’œil aux terres ancestrales, sans doute.

    Fin prête, elle quitte la demeure pour suivre le chemin... d'abord méfiante quant aux rubans d'or. Son Barbu redoublant d'imagination dernièrement, il avait déjà usé des dorures lors du séjour à Bazas et... aheum, je m'égare.
    La traversée des bois est laborieuse, nippée comme elle est mais elle parvient à rejoindre la colline sans dommages collatéraux... ce qui évitera la crise d'hystérie qui n'aurait pas manqué de pourrir la soirée. Ainsi, la Blondeur atteint tranquillement l'arrivée et le feu d'éclairer le minois radieux, bien qu'un tantinet inquiet keumême...


      - Coucou !


    Ouais, c'est à chier comme entrée en matière, mais là, tout de suite, elle n'est pas ultra sereine. On se demande bien pourquoi... connaissez pas Benjy vous !
    _________________
    Benjen

        Les iris ambrées réfléchissaient la vive lueur des flammes, alors qu’il déambulait dans le labyrinthe de ses pensées … A l’aube d’une importante décision, pourtant prise depuis belle lurette, mais un peu passée au second plan, il n’éprouvait aucun doute. Les souvenirs défilaient lentement, du plus romantique, au plus salace, en passant par le plus anodin. Les lèvres s’étiraient en un vague sourire amusé, quand il fut soudainement surpris par un « Coucou ! » sorti de nulle part. Se retournant d’un mouvement un peu vive, - c’est qu’il l’a pas entendu venir ! – le Barbu resta bouche bée devant la vision qui s’offrait à lui … Elle avait parfaitement joué le jeu, sa robe était l’une des plus belle qu’elle avait porté, il lui faudrait penser à ne pas la saccager celle-là. Le bleu glacial s’accordait parfaitement à la pâleur de sa peau, ses ambres n’en ressortant que plus et le tout contrastant agréablement avec la blondeur de sa chevelure …

        Il est bien resté plusieurs secondes à la contempler comme un benêt, et il finit enfin par se redresser, avant qu’elle ne s’imagine il ne savait quoi ! On ne sait jamais ce qui peut lui passer par la tête, elle serait capable de croire qu’il n’aime pas sa robe par exemple. Mais n’est-ce pas l’une des choses qu’il affectionne chez elle ? Son côté imprévisible, tous deux professionnels dans l’art de la connerie, catégorie internationale.

        S’approchant d’elle en affichant un sourire charmé, il l’enlaça doucement, l’effleurant à peine de peur que sa reine des neiges -interdit de fredonner !- ne se brise … Et plus sûrement, par crainte d’abimer la robe ! Elle a dû douiller pour celle-là.



          -Bonsoir toi …


        Et ouais, l’entrée en matière était aussi simple que la sienne. Mais à quoi bon faire compliquer quand on peut faire simple … Se penchant légèrement, il caressa les lèvres de sa belle des siennes, goutant la saveur de ses lippes rosées avec délicatesse.
        Se redressant pour lui faire face, il planta son regard au sien, ses prunelles brillante d’un amour profond et désireux, il prit les délicates menottes féminine dans les siennes …



          -Si je t’ai fait braver la forêt, en pleine nuit, ainsi vêtu … C’est parce que je suis toujours aussi sûr de moi.


        Portant une main au minois angélique, il en effleura doucement la joue de son pouce …


          -Je suis sûr que ton visage est mon plus beau paysage …


        C’est qu’il passait beaucoup de temps à l’observer ce visage, sauf quand il était en train de ronfler … Mais ce n’est qu’un détail …
        Le pouce remonta doucement pour souligner son œil avec tendresse …



          -Ton regard, mon plus beau voyage …


        On peut lire beaucoup de chose dans un regard … Le Barbu a dû apprendre à y lire les émotions blondes, sa belle, maîtresse dans l’art de rester impassible. Mais le regard trahit toujours …


          -Et je suis certain, de toujours t’aimer à en crever !


        Jamais il ne se lasserait de lui répéter à quel point il l’aimait. C’est ainsi qu’il posa doucement un genou à terre, cherchant quelque chose dans sa poche qu’il finit par trouver et cacher dans sa main fermée … Relevant la tête vers elle, il lui adressa un regard chargé d’un message « T’avises pas de me dire de me relever, il n’y a personne pour voir ! » … Moui, parce qu’elle n'aimait pas trop quand il s’agenouillait mais bon, à l’instant ça ne devait sans doute pas la déranger … Et à d’autres moment aussi, mais ! On s’égare …


          -On l’a déjà fait … Mais je me suis dit que tu méritais quelque chose de plus … « Romantique »


        La caboche brune était pleine d’idées, mais il en était arrivé à penser que le mieux serait un endroit où sa vénérée Mère Nature pourrait être l’unique témoin. La plaine caressée par une légère brise, l’astre lunaire et ses étoiles, l’endroit était paisible et loin des tumultes citadins …


          -Je ne sais pas si c’est ainsi qu’on fait chez toi … Considère donc que c’est un bout de ma culture … Que la Mère Nature en soit témoin …


        Déglutissant, le cœur tambourinant à en faire éclater le torse musculeux … Il ouvrit doucement sa paume, plaçant la bague entre son pouce et son index, il lui présenta un anneau d’argent, surmonté d’une tourmaline, recouverte d’un enchevêtrement doré …


          -Niki’ … Est-ce que tu veux m’épouser ?


        Plus possible de reculer désormais … Mais qu’importe, ce qu’il voulait, c’était qu’ils avancent, ensemble.

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      Nikita.novgorod
      Il sursaute. Elle sourit, amusée... Il est trop confiant selon elle ou, plus sûrement, les préceptes inculqués depuis sa tendre enfance. De nature suspicieuse, elle peine souvent à comprendre l'imprudence masculine, qu'il n'est pas avare de confidences à qui partage un verre... parano' la Blondeur ? Peut-être un tantinet mais sa courte vie de l'avoir confortée, déjà, dans ses certitudes sauvageonnes.

      Farouche, elle ne l'est pas pour l'heure... enlacée d'un bras assuré, elle s'étonne plutôt de la fébrilité qu'il dégage, de sa douceur inhabituelle. Non pas que son Barbu soit une brute épaisse d'ordinaire mais, dans l'intimité du duo, il a su s'imposer de virilité à l'Orgueilleuse qui ne boude pas son plaisir. Le couple, improbable, tant pas leurs inclinations naturelles à la connerie et autres travers, qu'à leurs tempéraments aux antipodes... ils seront passés par divers stades, autant d'aventures rocambolesques, des coups de gueules aux coups de reins -tout un poème ouais!-, d'infidélités en rédemptions, de provocations en réconforts. Chaque instant partagé, gravé éternellement à la mémoire blondesque et de lui sourire, d'un éclat jumeau perçu aux prunelles benjenesques avant de rétorquer :


        - Braver la forêt en pleine nuit, nafoutre... mais alors le coup d'la robe, tu m'le referas !


      Les lèvres s'étirent davantage au minois taquin... avant qu'il ne déclame sa prose, véritable ode qui ne manque pas de flatter la Platinette, un brin crâneuse et, surtout, de lui clouer le bec. Oui, oui, c'est officiel, Benjen Windham, Escladoudou de son état, vient d'intégrer le cercle, ô combien fermé, des rares « Prodigieux »... et pour cause, l'Oncle et la Môman, en étaient les seules membres.
      Interdite, elle le regarde comme deux ronds de flan alors qu'il s'agenouille, lui imposant à nouveau le silence d'un simple regard, et le cœur de manquer un battement... le neurone turbine à plein régime et dans la caboche aurifère, ça donne à peu près ça « Oh putain, oh putain, je vais pleurer ! »... Reconnaissante de l'attention à sa culture, elle hoche simplement la tête, bien incapable d'émettre la moindre syllabe alors que le palpitant s'emballe dans la poitrine. Et là, c'est le choc !

      Devant les mirettes écarquillées, la lune darde ses rayons blafards sur la bague... la bouche s'arrondit de stupéfaction, l'éloquence reléguée un court instant. Elle acquiesce, bien entendu, mais... chassez le naturel, il revient au galop.


        - Oui, bien sûr que oui... j'ai pas affronté Niko' pour des nèfles mais... hannn, môssieu l'faux pauvre, t'es plein aux as en vrai !


      Qui a dit qu'elle n'est pas romantique ?

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      Benjen

          Quand il l’a vu écarquiller les yeux et se parer d’une bouche en cul de poule, il a bien cru sa dernière heure venue. Pendant ce court laps de temps, ça a choqué sec entre ses deux neurones : « Elle aime pas la bague, elle va dire non, elle va m’coller une tarte sur le pif … Ah merdeeeeeeeeeeeee ! J’ai foiré ! » … Mais soudainement, elle acquiesça, accepta même ! Les muscles crispés se détendirent d’un coup, et le Barbu de pousser un soupir de soulagement, voilant ses ambres un court instant pour calmer le trouble -autant dire la pétoche- qui l’habitait jusque-là …
          Mais sa Blondeur ne pouvait pas être elle-même sans briser l’instant romantique d’une remarque à peine vénale ! Et le Barbu redressa la tête, tenté un instant de répliquer sèchement que ce n’était pas ce qui importait. Mais non, ce n’était pas la peine de jeter de l’huile sur le feu, il se fendit plutôt d’un large sourire amusé, exhalant même un léger rire mal assurer qu’il n’était pas encore tout à fait remis de ses émotions … Le moment était important, à marquer d’une pierre rouge ! On ne pouvait pas lui en vouloir d’être sensible à ses émotions !



            -Elle te plait alors ?


          Il espérait bien qu’elle lui plaisait ! Vous rendez pas compte du temps qu’il y avait passé pour la trouver cette bague, de toute les conneries qu’il avait dû inventer pour justifier, parfois, ses absences, et encore moins ! Du prix qu’elle lui avait coûté ! Oui oui, le Barbu aimait bien se faire passer pour un faux pauvre, son côté radin voulait ça, mais tout radin sait bien cacher son jeu et le magot était bien à l’abri, disséminé par-ci, par-là ! Enfin, ça c’était avant, parce que là, il avait pioché sévère pour couvrir la dépense à laquelle -pour une fois- il n’avait pas rechigné. Rendez-vous compte quand même, que pour quelqu’un qui n’affectionnait pas « DU TOUT » flâner des heures dans les échoppes, il avait fait un effort monstre pour ne pas jeter son dévolu sur la première bague qui lui avait tapé dans l’œil. Il s’était donné vachement de mal.


            -Donne-moi ta main … Que ce soit enfin officiel de chez officiel.


          Il n’attendit d’ailleurs pas qu’elle s’exécute, impatient, il cueillit doucement la senestre, déjà garnie d’un topaze sur argent, et la plaça à hauteur d’yeux, approchant la bague de la menotte avec l’intention de la glisser au doigt menu. Mais il arrêta soudainement son geste, ses ambres glissant d’un doigt à l’autre, l’air indécis. Et le Barbu de relever la trogne vers la blonde avec un air désolé …


            -Hm … C’est à quel doigt ?


          Il avait tout prévu ! Sauf ça ! Quand on vous disait qu’il était futé, mais pas en toute circonstance, ce n’était vraiment pas une légende !

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        Nikita.novgorod
        Dans la caboche blondine, ça turbine à plein régime... le neurone se triture en profondes réflexions, quant à la richesse fantasmée de Benjy. Les mirettes fixées sur la bagouse, la vénale Pestouille s'interroge sur les nombreuses planques, éventuelles, du magot et qui, sitôt son Barbu parti, ne manqueront pas d'être retournées... la cave, les tonneaux, l'auberge, la maison, le jardin, la porcherie, même la boucherie ouais, tout va y passer mais elle le trouvera, foi d'elle !
        Quand la question tombe, elle lève le regard sur lui. Le minois arbore un fabuleux sourire, de ceux qui excusent les pires conneries, passées ou à venir, et justement...


          - Oui, elle est jolie mais... t'as demandé à qui pour la choisir ?


        Et c'est pas fini... ben non, pensez bien qu'elle ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Toujours prompte à faire braire, avec un naturel déconcertant, et d'autant plus quand il s'agit de son Escladoudou... c'est sa façon, toute personnelle, de lui montrer son attachement, si si !

          - J'te signale juste comme ça que tu l'as déjà ma main... faudrait voir à pas trop picoler hein, si tu m'fais ça au mariage, tu peux t’asseoir sur la nuit d'noces !


        La Blondeur glousse bêtement, plus taquine que mauvaise... Non, elle n'est pas TOUJOURS méchante ! Des fois, elle a de l'humour aussi, particulier certes mais de l'humour keumême. Elle l'observe, amusée, et le trouve trop mignon en vérité... jusqu'à la question qui tue et là, le fou rire résonne dans la pampa, incontrôlable. Benjy, ou l'art de l'imperfection. Sans doute pour ça qu'elle l'aime d'ailleurs. Alors, elle récupère sa menotte afin d'en libérer l'annulaire et glisser la bague maternelle à l'autre main... l'hilarité passée, la Slave lui tend à nouveau en agitant le doigt concerné. Toute émotionnée, parce que bon, il a fait vachement d'efforts et, malgré son caractère égocentrique, elle est touchée, ben ouais.

          - C'est celui-là mon Adoré...


        Un doute s'invite soudainement. Et si la taille n'allait pas, ça serait le pompon !
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        Benjen

            Il ronchonna en silence le Barbu, du moins ça pouvait se lire sur son visage que les paroles de la Blonde, qui lui paraissait sans doute anodines à elle, ne lui paraissait pas tomber à pic ! Comme bien souvent d’ailleurs, sa Blonde, reine dans l’art de le foutre en rogne ! Elle en détient le record d’ailleurs, deux secondes et neuf millisecondes. C’était un soir, comme les autres, tout allait bien dans le meilleur que des mondes … Elle est entrée, elle lui a lancé un regard lourd de reproche, et forcement, au quart de tour le Barbu « Quoi !? » On passera au-dessus de la suite, ce n’était vraiment pas beau à voir, jusqu’à la réconciliation sous … Sur … Cela ne vous regarde pas !

            Sur un ton outré …



              -J’ai demandé à personne ! J’ai choisi tous seul !


            La plainte était presque enfantine, mais c’était belle et bien vrai. Il n’avait demandé conseil à aucune femme, même pas à sa sœur jumelle. Et vous voulez savoir pourquoi ? Parce qu’il ne voulait pas qu’on sache qu’il était plein aux as ! La convoitise, tout ça … S’imaginez pas ce que ça peut engendrer !

              _____

              Prenez garde, chaque année, de par le monde, des milliers d’Escladoudou sont contaminés par un mal incurable … La modestie blonde.
              Alors restez sur vos gardes, et évitez les blonds !

              C’était un message de prévention du comité de sauvegarde des Escladoudou en milieu citadin
              _____


            Mais reprenons le file … S’asseoir sur sa nuit de noce ? Mais bien sûr … La trogne se fendit d’une légère moue et d’un froncement de sourcil, tout aussi léger qu’il percevait bien la taquinerie dans l’expression blonde. Puis toute façon, il savait très bien qu’elle ne pouvait pas lui résister.

            Et vas-y qu’elle se fout de sa gueule maintenant ! Il n’y pouvait rien ! Ce n’était qu’un homme, quand une amie se fiançait, il prenait juste la peine de la féliciter. Pas de regarder la bague … L’aurait peut-être dû … Mais quand même, il la vit tirer la bague qu’elle ne quittait jamais, et il en fut soudainement très touché … Le Barbu connaissait l’histoire du bijou, c’est bien pour cela qu’il en était troublé. Le fait que sa bague vienne prendre la place de l’ancienne, lui démontra « encore une fois » la profondeur des sentiments de sa belle blonde … Il lui sourit amoureusement, les ambres débordantes d’adoration, alors qu’il glissait doucement la bague au doigt de la blonde … Il observa un instant son investissement -parce qu’au-delà de l’aspect romance et tout … On ne va pas se voiler la face ! T’as l’impression d’acheter une maison quand t’achètes une bague de fiançailles ! –
            Enfin, il se redressa, dominant à nouveau la petite blonde qui faisait battre son cœur, changer ses humeurs, et tout un tas d’autres trucs « qui ne vous regarde pas » ! Délicatement il releva d’un doigt le menton féminin pour en goutter la pulpe d’un baiser doucereux qu’il prolongea quelques secondes, sa goutteuse avide s’invitant au festin pour convier sa jumelle à une valse lascive, alors que les pognes masculines s’affairaient aux cuisses charnues … L’émotion, tout ça, besoin de proximité quoi !



              -Mmm … J’ai amené quelques douceurs … Si tu veux en profiter ...


          _________________
          Nikita.novgorod
          Ayé ! Oui oui... cette fois, ils y sont. A partir de tout de suite, elle va pouvoir se la péter. A grands renforts de gestes exagérés, de minauderies en tout genre et ce, juste pour qu'on le voit bien ce putain de bijou ! Pour sa défense, elle n'y croyait pas vraiment, la Blondeur... non pas qu'elle doutait des sentiments benjenesques, mais s'il en est un plus radin qu'elle est vénale, c'est bien lui. Le couple improbable qu'on vous dit !

          Aussi, quand enfin, il lui glisse la bague au doigt, elle jubile littéralement... elle a réussi à le faire débourser, non mais à l'eau, c'te miracle quoi ! Le museau se fronce soudainement alors qu'il semble hésiter, bloqué sur sa menotte, et d'en remettre une nouvelle couche :


            - Tu me rends ma main steuplait... la bague ne s'envolera pas, t'inquiète. C'est pas comme si t'avais perdu un œil !


          Charmante, toujours. Pour un peu, on croirait qu'il va faire un malaise, c'est vrai quoi, un peu de tenue bordel... A savoir qu'elle possède l'aptitude nécessaire pour lui provoquer une attaque. Elle est d'ailleurs capable de tellement, même de lui foirer sa soirée romantique. Comment, c'est déjà fait ? Meuh nan !
          Aux antipodes dans certains domaines, ils s'assemblent parfaitement à l'instant... peut-être même trop qu'il s'enhardit. Un fin sourire aux lèvres, elle calotte les mains baladeuses avant qu'elles ne ruinent sa robe, chacun ses priorités et le besoin de proximité poireautera ouais.


            - Profitons, Amour de moi... mais seulement des douceurs apportées, pour l'reste, tu attendras qu'on rentre.


          Ce n'est pas qu'elle est insensible, elle prend soin de lui, simplement. Les nuits sont fraîches, il ne faudrait pas qu'il attrape du mal keumême et, accessoirement, elle n'entend pas bousiller sa toilette, namého !
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