Depuis un certain temps, il hésitait à se rendre à cette fête. il était diminué physiquement et peu de personnes le savaient. Il ne voulait pas se ridiculiser devant les autres ne voulant pas justifier son manque de force. Une corps musclé comme le sien coupant si peu de bois, tout le monde allait rire de lui.
C'est à la taverne, qu'il prit la décision de s'y rendre quand même. Fanfan lui demandant de s'y rendre car maugaud n'y arriverait pas tout seul malgré tous les efforts qu'il fournissait.
Il allait partir au moment ou Borniol arriva. Il n'aima pas du tout sa remarque à son bonjour. La rage était monté en lui. Par respect pour fanfan, il ne répondit pas à cette attaque verbale bien qu'il sache certaines choses sur cet homme.
Il regagna vite fait son domicile. Il confectionna les remédes de Nefi. Il bu l'un qui était toujours aussi nauséabonde et s'appliqua l'onguent sur sa plaie. Il se banda et serra le plus fort qu'il pouvait.
Il se mit en route pour cette fête et remarqua que Borniol sortait de la taverne; il semblait se diriger dans la même direction que lui.
Il pouffa de rire en le voyant zigzaguer sur le chemin.
Aussitôt arrivé Borniol, prit une guitare et entonna une chanson d'où l'on retenait facilement les mots : 'la quequette qui colle'. Cela lui rappela une position sur un noeud, où l'armée l'avait lâchement abandonné. Il avait été obligé de surveiller le noeud, vidait un fût de vin, attraper les grenouilles et chanter des chansons peu convenables.
Lou salua ses amis et remarqua aussitôt maugaud au bord de l'épuisement. Il comprit de suite que la guerre était engagé entre Azincourt et Bertincourt. Originale comme situation, son corps était à azin et son coeur à Bertin.
TIENS BON MAUG, JE VAIS M'INSCRIRE ET ONT VA LES BOUFFER LES BERTINMACHINTRUCS.
Aprés s'être renseigné, il se dirigea vers le 'bureau' des inscritpions. Il se faufila parmi les nombreuses personnes qu'ils connaissaient; pratiquement tous. Il cherchait Nefi des yeux et la repéra, Feff et arianus étaient également présents. Il appréhendait un peu le regard de Nefi. Qu'allait elle dire qu'il soit à ce genre de concours. Il l'entendait déjà dire 'soldat Leportel, hors de question dans votre état de participer à ce concours'.
Il gonfla les pectoraux, fit le plus beau des sourires :
Bonjour Nefi, salut Feff et Arianus. Bon, euh.....Nefi tu m'inscrit. Ne te fait pas de soucis, je suis en pleine forme, super efficace tes remédes. Bon, promis, je ne force pas, je vais passer les bûches simplement.
Il ne lui laissa pas le temps de répondre et se sauva immédiatement pour aller aider les 'zinzins'.
Maug continuait à couper, il avait l'air épuisé. Il lui fit un clin d'oeil.
J'suis là vieux, tiens bon.
Il chercha une hâche bien aiguisée. Il écouta les conseils de Fanfan lui préconisant de prendre du bois sec. Il allait commencer quand il vit stella pas trés loin. Il posa ses doigts sur ses lévres et lui envoya un baiser.
Hey, chou j'suis là, Bertin à la rue.
Il regarda le sénéchal et lui cria :
Allez sénéchal, plus dur de descendre la hâche que de monter le coude, hein.
Lou cracha dans ses mains, prit une bûche et la hâche; il la coupa en deux sans problème. Il commença doucement, voulant s'assurer que sa blessure tiendrait le coup. Il commençait à forcer le rythme et la cadence. Chaque mouvement forcé lui arrachait un peu l'intérieur mais il voulait laisser une dernière bonne image à azin, au cas où il partirait définitivement.
Il avait pris sa cadence de croisiére est coupait les bûches comme un métronome. Il pris quelques secondes de repos pour se raffraîchir au tonneau mis à sa disposition. Ayant oublié totalement sa blessure, il enleva sa chemise. Il en oublia le pansement qui ornait son ventre.
Il se sentait bien chaud et enchaîna bûches sur bûches à une cadence infernale. Il se motivait en regardant de temps en temps les autres et il accélérait sans cesse le mouvement.
Le seuil de la douleur était dépassé. Il continuait à laisser tomber sa hâche de plus en pus fort. Des gouttes perlaient sur son visage et son corps. A un moment, il remarqua que son pansement rougissait. Ses yeux commençaient à se voiler. Cela tournait autour de lui. Dans un dernier effort, il coupa la bûche et partit de l'avant pour s'écrouler à même le sol. Il se mit assis et regarda les gens qui dansaient une farandole autour de lui.
Dans le lointain, il entendait des cris, des chants et des rires. Sa dernière vision fut son aigle qui fonça sur lui et se posa sur son torse. Il déploya ses ailes en les agitant rapidement et 'miaulait' comme la première fois où il l'avait trouvé amoindri au bord du lac de Bazin. Il pensa que son aigle ne se plaignait pas là mais le défendait contre la foule hostile qui l'entourrait.
Il sourit, ferma les yeux et avant se s'évanouir, son ange avec ses ailes blanches volait au dessus de lui. Il n'était pas seul, un petit ange l'accompagnait.
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