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[RP] Ville, sois Franche !

Arsene
    « En clan,
    En meute,
    En formation toujours bien définie,
    Les dents dehors,
    Affamés. »


    Manau – Le curé et les loups.


    Recluse, la jeune lionne Corleone s'agite nerveusement. L'attente diffuse au plus profond de son sein corrompu un flot d'émotions contradictoires et force le corps immobile à des tourments singuliers. L'esprit bouillonne, perdu entre ses affres et l'ambition qui enfle progressivement entre ses chairs haineuses. Elle fait claquer le talon de ses bottes fripées, brisant l'atmosphère silencieuse d'un mouvement impatient, la carne se met en branle et les pas retentissent bientôt. L'appréhension se glisse pernicieusement jusqu'aux tempes blafardes, étirant ses griffes acérées afin de frôler les pensées sporadiques de la jeune femme. Et déjà, son venin aigre s'insinue pour mieux brûler ses sens devenus nerveux et fébriles. Les doigts accrochent le renflement de son ventre avec anxiété alors qu'elle s'entête à sangler et barder son corps de cuir. Protégeant jalousement ce qui s'étire et enfle au plus profond de sa silhouette.

    A la faveur d'une noirceur épaisse, la jeune femme s'avance. Les volutes vaporeuse du brouillard entourant les galbes de sa fine plastique. Elle se mêle silencieusement aux reflux des bas-quartiers. L'âme exalte des relents de charogne, corrompue et gangrenée par ses années de mercenariat et ses exactions. Les crocs aiguisés accrochent le reflet d'une lune ronde alors que la lippe au charnu attirant étire un rictus malveillant. Le signal est donné d'un geste silencieux de poignet, Spiritu Sanguis et les Trompe la Mort s'élancent alors comme un seul homme à l'assaut du parvis tant convoité. Le silence se brisera bientôt, percé par des râles rageurs et le tintement métalliques des lames aiguisées. L'ombre menaçante du Cerbère plane derrière la Meneuse alors qu'elle s'élance, enhardie par le combat à venir. L'entité emplie la place de sa malveillante présence, elle se dresse et ouvre ses gueules béantes pour mieux happer les âmes offertes. Aussi fut-elle l'une des premières à croiser le fer avec un milicien et à faire couler le vermeil.

    Sous les assauts brusques, la porte large aux chênes épais finit par craquer, dévoilant son intimité aux regards lubriques et désireux. La chair tannée, la rousse glisse sa carne sur le bureau municipal, une once de fierté flottant sur son visage hautain. Elle compte, vérifiant que la chimère n'a pas perdu de têtes pendant la mêlée, le fer a entaillé la chair des siens mais n'a pas causé autant de dégâts qu'au creux de la milice. Spiritu Sanguis est rassasiée pour cette nuit, la bête s'endort repue, l'odeur du carmin planant encore dans l'air.



RP ouvert à tous, bien évidemment.

_________________
Clio..

    « We made our way across the land
    The land, the land, the land, the land
    We made our way across the town
    We're all about to explode »



Comme d'ordinaire, je passe la journée à l'abri, cachée. Cette fois, j'ai élu domicile dans un cabanon de bûcheron inoccupé. Et contrairement aux autres fois, je ne suis pas seule. Arnauld est avec moi. Il l'était déjà lundi, d'ailleurs. Puisqu'il faut rester discret, et que j'ai pu entendre quelques promeneurs s'interpeller non loin, nous ne sortirons pas de la journée. Du moins, pas sans avoir vérifié à de nombreuses reprises que la voie est libre. Sait-on jamais. Je ne quitte la cabane que lorsque Capi gratte pour se dégourdir les pattes, et cueillir quelques baies.

Le soir tombant me voit me préparer. Je viens d'avaler un morceau de fromage et de boire une gorgée d'eau. Je ne mange guère plus que cela, avant une prise. Un repas trop riche provoque la somnolence. Et ce n'est pas le moment.
A ma cuisse gauche, je noue un lien de cuir, derrière lequel je glisse ma dague de parade. Dans mon dos, je vérifie que mon poignard est bien suspendu à ma ceinture. Ma botte droite accueille bientôt mon vieux couteau. A ma ceinture, la hachette se balance bientôt. Dans mon dos, mon carquois et mon arc. Je noue soigneusement un protège-bras de cuir autour de mon poignet gauche. Je suis fin prête à partir. J'attends qu'Arnauld le soit également. Je lui assure, durant ses préparatifs, qu'il n'a nul besoin d'avoir peur. Que c'est vivre ou mourir. Que les autres en face n'hésiteront pas à essayer de le tuer par tous les moyens possibles. Que je compte sur lui.
Et puis, il est temps de partir. La nuit est tombée.

Je sors du cabanon. J'y laisse Capi. Il n'est pas assez préparé, il est trop jeune, trop petit malgré sa belle taille. Il a encore besoin que je l'éduque. Il me regarde partir en gémissant. Pour l'apaiser, je lui donne son vieil os de veau. Et je m'en vais sur une dernière caresse.
Je traverse la forêt, silencieuse, sans décrocher un mot, sans faire le moindre bruit. Aucune brindille ne se rompt sous mes pas. Il n'est pas temps de parler, et encore moins temps de faire du vacarme. Mes sourcils sont froncés. Je suis concentrée sur ce que je vais faire. J'essaye de ne pas penser à la possibilité qu'Arnauld soit blessé, ou pire. Si je me laisse contaminer par la peur, autant retourner tout de suite dans la cabane et n'en plus jamais sortir. Et ce n'est même pas une option.
Nous parvenons en ville. Je lui rappelle d'être discret. Même s'il fait nuit, la lune éclaire suffisamment pour souligner les ombres. J'invite Arnauld à me suivre, tandis que je grimpe sur un toit en souplesse, passe sur l'autre versant de la toiture, et m'allonge sur les tuiles. Il faut désormais attendre le signal.

Je songe, un instant, à la pastorale que je suis en train de passer, par correspondance. Le bien éprouvé lorsque je me suis confessée. Il faudra, après cette nuit, que je recommence à compter mes sinistres exploits. La Sœur ne pourra pas toujours me donner l'absolution, cependant. Et si je veux que mon âme garde – ou en l’occurrence, retrouve – sa pureté, je vais devoir m'adapter. Faire des choix. Ce que je n'aime pas particulièrement faire, d'ailleurs.

Le poignet d'Arsène se plie. Il est temps d'agir. Je me redresse aussitôt. Je repasse de l'autre côté du toit. J'encoche une flèche, et m'aide de la lueur des braseros ainsi que de celle de la lune pour viser. Un soldat en faction représente une cible parfaite. Le trait file dans la nuit en sifflant. Suivi d'un autre, pour un autre homme. Je constate qu'Arnauld n'est pas un empoté. Il tire, lui aussi.
Lorsque utiliser l'arc devient trop risqué, lorsque la mêlée devient si dense que je ne peux plus me permettre de tirer au risque de blesser les mercenaires, je quitte les toits et redescends sur terre.
Poignard dans une main et hachette dans l'autre, je me jette dans la bataille. J'évite un coup, pour en donner un. Un corps s'abat à mes pieds. Blessé ou mort ? Je reste concentrée. Je récite en pensée une prière pour les victimes. Paradoxal ? Sans aucun doute.
Un soldat surgi, je l'assomme sans plus de cérémonie. Un autre se présente, comme dans un étrange ballet. Un ballet mortel cependant. La lame de ma hachette l'a à moitié décapité. Je ne me connaissais pas cette force. Je sens des gouttes de sang chaud parsemer mon visage. Par Deos, la confession sera piquante !

Un coude me cogne l'épaule. Mes doigts s'entrouvrent légèrement. Assez cependant pour que le manche de ma hachette manque de m'échapper. Je pince les lèvres, et frappe le fautif. Un autre se jette devant moi. Nettement plus grand, et nettement plus large d'épaules. Cela ne me fait pas reculer d'un pouce. Je réaffirme ma prise sur le manche de la hachette. Je brandis mon arme, mon poignard prêt à servir dans l'autre main. Mais au moment où je lève le bras pour attaquer, je sens une morsure sur mon flanc gauche. Je ne comprends pas immédiatement de quoi il s'agit. Jusqu'à ce que je baisse les yeux, et constate non sans surprise, que ma tunique est entaillée sur une dizaine de centimètres, peut-être un peu plus. Et que le tissu n'est pas le seul à être atteint. Je recule, portant la main sur ma plaie. Un liquide chaud s'écoule entre mes doigts, tandis que je prends brusquement conscience de la douleur qui irradie de la blessure.

« Dannazione ! »

La main tremblante, je glisse mon poignard dans son fourreau, dans mon dos. Je me mords les lèvres, tandis que mes doigts tâtent les bords de la plaie. Cet abruti ne m'a pas loupé, l'entaille est profonde. Le tissu de ma tunique est poisseux de sang, auréole plus foncée sur le vert de mon vêtement.
Je vois nettement le milicien qui comble la distance qui nous sépare, son arme brandie. Je prends sur moi, tâche de refouler la douleur dans un coin de mon esprit. Et tout en pressant de mon poing la blessure, je m'apprête à affronter de nouveau ce bonhomme, malgré ma faiblesse. C'est que je ne compte pas mourir là, et la fuite est proscrite. Je ravale mon cri de douleur et je m'avance. La main gauche, ma « bonne main » occupée à presser la plaie, je suis obligée d'utiliser la droite. Je me débrouille moins bien avec celle-ci. L'autre en face doit sentir que son adversaire est diminué. Je lève le bras, pour parer le coup de sa lame. Mon bras plie comme un vulgaire roseau, malgré mon désir furieux de le repousser. Le pommeau de son épée heurte violemment mon front, juste au-dessus de l’œil. Un peu plus et je devenais borgne. Mes genoux entrent en contact avec le pavé dur et froid. Je suis tombée ? Je n'arrive pas à y croire. Et pourtant, c'est le cas.

La douleur qui irradie de ma tête et de mon flanc me donne l'impression que des milliers d'étoiles argentées dansent devant mes yeux. Des étoiles aux pointes effilées, tranchantes, blessantes. Un coup de botte dans l'estomac achève de me voir sombrer parmi la foule. Corps et biens ? Pas tout à fait. L'homme veut ma tête, et il semble bien sur le point de l'avoir. Je vois, dans un rayon de lune, la lame de son épée étinceler. Cette vision me fascine tant qu'elle dure, et même ensuite. Ce point brillant, qui me rappelle les solidi que j'ai dans ma bourse. Cet éclat, on aurait dit… Une manifestation spectral. Non ! Divine ! Faiblement, je lève devant moi la dague de parade offerte par ma mère. Étonnement pointue. Mais malheureusement inutile, face à la fureur de mon bourreau.


Time For A Change - Elephanz
« Nous avons tracé notre route à travers la terre
La terre, la terre, la terre, la terre
Nous avons tracé notre route à travers la ville
Nous sommes sur le point d'exploser »

- P*tain de m*rde !
Arnauld
    Couché sur le toit du bâtiment, à côté de Cléo, Arnauld attendait en silence le signal qui déclencherait l’attaque. Etrangement, il se sentait vide de toute émotion. Tout ce qu’il ressentait, c’était la rudesse des tuiles sous son ventre, le vent froid de la nuit dans ses cheveux, et le silence que seuls brisaient la respiration discrète de Cléo, allongée juste à côté de lui, le chant de quelques insectes, et les pas des gardes qui faisaient leur ronde en contrebas.

    Le signal fut donné. Il se releva souplement et dégaina son arc, à la corde duquel il encocha une première flèche. Ce n’était pas le moment d’hésiter. Cette prise de mairie, ce serait son premier véritable combat, étant donné que la déroute des mercenaires à Albi ne lui avait pas laissé le temps de croiser le fer. Ce serait la première fois qu’il côtoierait véritablement la mort, qu’il la risquerait, qu’il la donnerait. Lui, Arnauld, le gentil palefrenier, qui, à première vue, n’avait rien à faire dans cette bataille, allait tuer des hommes pour aider la Spiritu Sanguis à faire tomber Villefranche de Rouergue. Chose à peine croyable pour qui l’avait connu avant qu’il ne rejoigne les mercenaires. Mais Arnauld, tombé amoureux d’une Corelone, n’avait d’autre choix que de se faire malfrat pour rester auprès de celle qu’il aimait. Ce qui était loin de plaire aux mercenaires, qui le considéraient comme un moins que rien.

    Il lâcha la corde qu’il avait ramenée contre sa joue et le premier trait partit. Suivi d’un deuxième, puis encore d’un troisième. Chaque flèche atteignait sa cible, mais Arnauld, encore incapable de donner froidement la mort à des hommes innocents, s’efforçait de ne jamais toucher de point vital, se contentant de mettre les gardes visés hors d’état de combattre. Il lui faudrait cependant bientôt s’y résoudre, car le moment était venu de regagner le sol et d’entamer le corps à corps. Il repassa son arc dans son dos et sortit son fauchon. Pour un débutant, il était bien armé. Outre l’arc, le carquois et le protège-bras en cuir dont il était équipé, il portait sur lui deux dagues, une à la ceinture et une contre sa cuisse, ainsi que deux petits couteaux maniables qu’il pourrait lancer en cas de besoin. Mais c’était surtout sur la lame de son fauchon qu’il comptait.

    Un premier garde se jeta sur lui. Il para le coup qu’il tenta de lui asséner et riposta comme il put. Il ne voyait plus Cléo. Il détourna un instant les yeux de son adversaire pour la chercher du regard, mais une nouvelle attaque le força à rester concentré sur le combat qu’il était en train de mener. Il se déroba d’un pas sur le côté et donna un grand coup de pied dans le ventre du garde déséquilibré par le poids de sa lame projetée en avant. Arnauld l’assomma en abattant la poignée de son arme sur son crâne aussi fort qu’il put. L’homme s’écroula. Il survivrait sans doute, mais il ne se relèverait sûrement pas avant plusieurs heures. Satisfait, Arnauld chercha à nouveau à localiser Cléo, mais en fut empêché par la violence d’un coup d’épée qu’il ne parvint à parer que grâce à un réflexe opportun. Un nouveau garde lui faisait face, et il n’avait pas l’air ravi de voir son collègue étendu à ses pieds.

    « Dannazione ! »

    Arnauld entendit le cri de Cléo au moment où son adversaire se ruait sur lui. Soudain pris d’angoisse – était-elle en mauvaise posture ? – il resta pétrifié quelques secondes, et ne parvint pas à éviter la collision. Ce garde-là ne faisait pas dans la subtilité. Projeté en arrière, Arnauld évita la chute de peu, et, redressant la tête en grimaçant, ce qu’il vit fit presque cesser son cœur de battre. Cléo n’était qu’à quelques mètres de lui, et à en croire le sang qui imbibait sa tunique, elle était grièvement blessée.

    Au fond de lui, ce fut comme si quelque chose se brisait. Une rage sourde monta en lui, avant d’exploser enfin. Il lança son bras vers l’homme qui repartait à l’assaut contre lui, avec une puissance qu’il ne se connaissait pas. L’homme, quelque peu surpris, para le coup, mais il avait commis l’erreur de s’approcher trop près. Arnauld dégaina sa dague avec sa main gauche et la planta sans la moindre hésitation dans le foie du garde, qui hoqueta en écarquillant les yeux. Arnauld repoussa le cadavre encore debout contre sa lame d’un violent coup de pied, et courut vers Cléo, à présent à terre. Le garde qui l’avait blessée s’apprêtait à lui porter le coup fatal. Avec un hurlement, le jeune homme brandit son fauchon sur le bras armé du milicien, qu’il trancha d’un coup sec. L’homme le regarda, profondément surpris, avant de pousser un cri de douleur. Manchot, il n’était désormais plus dangereux, mais Arnauld leva à nouveau sa lame et le décapita d’un coup rageur. Toute sa morale, tout son respect pour la vie humaine semblait s’être évanouis. Tandis qu’un troisième garde s’apprêtait à abattre une hache sur lui, il l’empoigna à bras le corps, évitant la lame et le déséquilibrant du même coup, et ne se recula que pour planter dans son ventre la dague qu’il avait gardée dans sa main gauche, et lui ouvrir l’abdomen d’un flanc à l’autre.

    Il se retourna. Sa priorité était à présent d’arracher Cléo à la bataille. Ses yeux étaient clos, et seuls des tremblements lui indiquaient qu’elle était encore en vie. Enjambant le corps du dernier garde qu’il avait tué, il s’agenouilla devant elle après avoir rengainé son fauchon. Il passa les bras sous son corps, tressaillit en sentant la quantité de sang qui s’était écoulé de la blessure, et la souleva. Aucun garde ne vint à sa rencontre ; ceux qui étaient suffisamment près pour pouvoir l’attaquer étaient aux prises avec les autres mercenaires. Sans plus attendre, Arnauld se précipita hors de la mêlée, tenant Cléo dans ses bras, et courut à travers les ruelles jusqu’à atteindre une taverne. Il ouvrit la porte d’un coup de pied. A cette heure, nul client ; il n’y avait que le tavernier qui, ignorant le carnage qui avait lieu quelques rues plus loin, essuyait des chopes en sifflotant. En voyant le jeune homme couvert de sang, échevelé, le regard dur et presque menaçant, il émit un glapissement apeuré et courut se mettre à l’abri dans la cave. C’était le cadet des soucis d’Arnauld. Il étendit Cléo sur une table et déchira sa tunique. La vision de la plaie lui arracha une grimace. S’il ne trouvait pas un moyen de la recoudre rapidement, elle ne s’en sortirait pas, cela ne faisait aucun doute. Cependant, la jeune Corleone avait repris conscience – depuis quand, il aurait été incapable de le dire -, et lui lançait déjà diverses instructions brèves et sèches. De la gnôle pour désinfecter, une aiguille et du fil pour recoudre… Sans discuter, mâchoires serrées, Arnauld fit tout ce qu’elle lui demandait. Il ne la laisserait pas mourir.
Tariquet
MILLAU : Au levée du jour, le conseiller Tariquet apprend une nouvelle


La nouvelle s'était répandue comme une trainée de poudre, Ville-Franche était aux mains de brigands. Partout, on était en éveil, les épées et les haches étaient aiguisées, les paysans s'armaient de fourches et de pioches, même les plus petits vérifiaient la bonne élasticité de leurs lances-pierres. C'était tout un comte qui se préparait à s'élever contre l'envahisseur étranger. Piètre adversaire s'il en était, ramassis de brigands et d'autres adorateurs d'une foi comme tout à chacune, rétrograde et inutile.

Le merveilleux Tari'Quet en avait vu à la pagaille des prétendus "libérateurs-Pilleurs" qui se présentaient tels des samaritains venus épancher la terrible soif des pauvres hères, persécutés par les puissants, asservis même ! Mais bien sûr , VilleFranche était une ville réduite aux mains de pilleurs venus la suçer jusqu'aux os. C'était bien connu, le Rouergue était un Comté Riche, étranglant l'arbitraire à la racine, qu'elle soit paysanne, artisane, érudite souffrant le martyr des sempiternels méchants nobles avec des cornes...
Il faut l'avouer, il y avait de quoi rire devant tant de populisme et d'ignorance de ces pilleurs. Et d'ailleurs il comptait bien leur en toucher deux mots, à ces révolutionnaires du dimanche.

Chantonne


Libéréeeeeeeee ! Délivréeeeeee !
Lordmick
Lord travaillait dans son bureau au Castel afin de sauver ce qui pouvait l'être dans ce Comté ou la plupart des ces habitants ne voulaient pas trop se réveiller. Alors qu'il lisait les rapports sur l'économie un page vint l'interrompre.

Votre Grand, VF viens de tomber, il parait que se sont les Corléones.
Lord éclata de rire quand il entendit la nouvelle.

Des brigands ont pris la mairie?! Personne leur à dit que les mairies du Rouergue sont aussi vide que les caisses du Comté?!

Avec tous les groupes de brigand passés par là ces derniers temps faut pas être des plus intelligents pour venir nous attaqué et penser que se sera une gloire que dire cela lors de leur soirée...

On va leur demande de laisser des écus de leur poche car à mon avis ils vont trouver plus de poussière et d'ennuie dans la mairie qu'ailleurs.


Il prit des parchemins et les donna au page.

Portez cela à qui de droit à la limite on va peut être leur laisse il renfloueront les caisses pour le Comté.

Puis de finir en s'amusant.

Même un enfant de 3 ans arrive à prendre une mairie en Rouergue, tu parles d'un exploit...
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Alazais
LA PREMIERE NUIT

Cette nuit-là, à la Mairie de VF, Alazaïs comptait et recomptait les maigres écus de la Mairie, cherchant par quels moyens acheter des haches pour les bucherons et payer les impots comtaux. Si elle y était à une heure aussi tardive, c'est qu'elle avait passé la journée à Rodez pour y etre annoblie.

Soudain, la quiétude de la nuit fut troublée. D'abord un cri dans la nuit, puis de brusques coups sur la porte qui finit par céder. Une horde de brigands s'y engouffra. Alazaïs n'eu pas le temps de planquer le maigre trésor de la Mairie et se retrouva nez à nez avec les hors-là-loi.

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Gnondpom
Le charpentier musait sur les chemins du Languedoc, admirant sur les joues de sa douce une timide coloration due au soleil, lorsque l'oiseau de mer les trouva. La missive était claire, tandis que les nobliaux s'amusaient à s'anoblir mutuellement, des brigands avaient, encore, pris une mairie. On ne peut pas s'anoblir et travailler proprement, évidemment.

il ramassa les paquets et sourit à sa douce :
donà, si tu as envie d'un peu d'exercice, allons nous aider un noble enfariné à se dépêtrer ?

il allait falloir s'armer de patience, attendre des ordres donnés à des heures indues, n'espérer ni rémunération ni remerciement, mais il comptait bien tout de même botter le train de ces malfaisants. Pas parce que les nobles sont pas doués qu'il faut laisser faire n'importe quoi non plus.
Tariquet
Le Merveilleux Tariquet avait été appelé à prendre du service alors que sa précédente mission avait été assez calme...Pas trop de brigands à se mettre sous la main sur les chemins et voila qu'en la bonne ville de Ville-Franche, il y en avait assez pour incommoder les habitants...J'espère qu'on lui avait pas menti sinon il serait de mauvais poil...et cela pouvait durer..d'éternelles minutes. En plus il n'avait même pas pu passer en taverne pour se reposer un peu...et de remplir son gosier.

Bref il avait revêtu de son casque, bouclier ainsi de son épée forgée par les artisans de Millau, et il était prêt pour le combat. La seule chose qui le chagrinait, c'est que cela se passait sur son sol natal, le Rouergue. Bref l'heure n'était pas à l'introspection.



[Villefranche, petit matin du 10 Mai 1463]

Les amis de Tariquets étaient également arrivés à destination devant les murs de la ville de Villefranche. Les premiers ordres furent donnés. Une tente de dressée sur une place facilement défendable en cas d'attaque surprise fut érigée. Les sentinelles prirent positions. Ils se préparaient... Une fois qu'il eut inspecté son camp et que tout avait été mis en place, il gagna sa tente improvisée pour réfléchir à la suite des événements en attendant les ordres, sûrement que la maire Alazais allait venir.
Avell
Gnondpom a écrit:
donà, si tu as envie d'un peu d'exercice, allons nous aider un noble enfariné à se dépêtrer ?


la rousse fut surprise de la question, et du ton. Décidément, le séjour en Languadoc n'avait pas eu que des effets bénéfiques. Elle laissa ses jupons virevolter dans une grande envolée

ma nenni amor ! tou n'este point noble que veux tou qu'ils té démandent ? vienss donc mé fabriquer ounes poutit lit té ! Ensouite nous méditérons sour ceste histoire dé reine des carottes qui té travaille on dirait...

de joindre le geste à la parole et de retourner à sa fromagerie, qui avait besoin d'aérer après ce long séjour au loin. Tou m'aide a déplacer cesté barrique là ?
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