--Aarnulf
Ah bah ça alors ... sur le cul qu'il était notre scandinave. S'il se savait costaud, d'ailleurs pur ça qu'on l'avait recruté et non sur l'immense capacité de réflexion du poids chiche qu'il se servait de cerveau, jamais il se serait dru capable de faire écrouler un mur.
Prison Bourgnognone pas solide ...
Oui, notre nordique avait déjà du mal à aligner trois mots en français correct, alors ne pas écorcher le mot "bourguignonne" était totalement mission impossible. Un milieu d'un nuage de poussière et alors que gisaient à ses pieds des cadavres de rats et un tas de pierres, le second colosse de la Zoko aperçut enfin sa blonde.
Vivante ...
A son invitation et en moins de deux pas, Arnülf fut auprès d'elle et l'interrogea du regard plongé dans les yeux aux couleurs de l'océan qui lui rappelait tant sa patrie, une leur inquiète au fond des yeux. Sa pogne cagneuse vînt glisser sur la joue blessée de Lucie alors qu'autre poings se serrait de rage. Celui qui avait osé porté la main sur sa pierre précieuse était déjà mort, et foi d'Arnülf, sa mort ne serait pas rapide et douce. Mais l'heure n'était pas encore à la vengeance, mais à tenter de soigner les plaies de la jeune femme.
Un des geôliers tenta bien de le faire revenir dans une cellule seule, mais un grognement et un regard appuyé eu raison de l'autre. Arnülf n'étant pas une meneur mais un larbin, on se méfiait moins de lui et il était donc plus libre de sses mouvements, une chance pour tous les deux. De toute façon, à ce qu'il avair compris, l'endroit affichait complet, aussi n'avaieny ils d'autres choix que de le laisser partager sa cellule avec Lucie.
Aussi le portier de la Zoko employa les heures et les jours suivant à panser, soigner, nettoyer, recoudre, veillant sur sa douce comme une mère aurait pu veiller sur son enfant, ne dormant presque jamais, surveillant ses moindres faits et gestes. Il la forçait à boire et à se nourrir de l'immonde gruau qu'on leur servait, par la seule passait la survie de son aimée, et il n'y avait aucune négociation possible.
Les jours passaient, et plus rien n'existait d'autre pour lui que Lucie, et cette envie de la faire sortir de là le plus vite possible.
Tenir le coup Lucie .... tenir le coup ...