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[RP] La pilosité du bourguignon s'en doit aller toute verte

Luciedeclairvaux
Seuls Felina et Armand entrèrent, et la porte de la cellule se referma. Lucie n'en parut pas déconcertée pour autant. Elle savait que le vieux attendait dans le couloir. C'est qu'il n'était pas du genre à perdre son temps dans les effusions des retrouvailles. Il couvrirait leurs arrières : elle était en sécurité désormais.

Elle reporta donc son regard sur les deux mercenaires qui débarquaient à l'improviste. Une lueur passa dans ses yeux trop clairs : elle faillit dire "vous auriez pu prév'nir, j'ai rien à vous offrir" mais pas mot ne franchit ses lèvres. Elle manquait souvent de souffle suite à sa blessure dans le dos, et se réservait donc pour l'essentiel. Les choses vraiment nécessaires et vitales à communiquer. Comme :

Prosterne-toi devant Sainte Lucie.

Essoufflée, elle planta un genoux au sol face à Armand qui n'était certainement pas en train de lui exprimer sa révérence. Il était livide. Felina ne lui avait pas semblé en meilleure forme. C'est le manque de soleil ça ...

Elle lui tendit sa main gauche, côté valide, espérant qu'il ne s'agripperait pas trop fort pour ne pas rouvrir la plaie dans son dos, et l'encouragea d'un regard. On va pas crever là, Arm' ... Vient, allons trouver ta belle. Lucie aurait voulu lui dire tout ça. Leur raconter qu'on l'avait soignée avant de l'emmener au tribunal pour une histoire farfelue de poissons. Les faire rire avec ça, car il y avait matière. Leur dire qu'elle était en appel : encore plus fendard ! Mais tout cela aurait demandé trop d'énergie. Elle leva la tête vers le géant scandinave :


Arnulf, relève-le. On s'casse !


La Lionne se releva doucement, veillant à économiser ses mouvements et son souffle, le peu de vie qui coulait encore en elle. Puis, elle planta ses yeux dans ceux de la Panthère. Certes, elles avaient surtout l'air de chatons qu'on aurait fourrés dans un sac et qu'on aurait tenté de noyer. L'idée la fit vaguement sourire. Felina prendrait peut-être ça pour de la joie de la revoir en vie. Elle pouvait. Alors Lucie prolongea un peu son regard, avant de jeter un œil rapide sur les blessures de la brune. Tant qu'on tient sur ses pattes, on peut s'évader.
_________________
Armand.
[Dans la geôle de Lucie, avant l'arrivée du bourreau]

Autour de lui tout s'était mit à tourner. Les visages de ses amis n'étaient plus que des ombres fugitives. Les gouttes de sueur perlant de son front sur ses yeux brouillaient sa vue. Sa sénestre se leva alors comme pour le retenir à une réalité glissante tandis qu'il perdait pied vaincu par la douleur d'un corps qu'il ne maitrisait plus. Les voix des uns et des autres n'étaient plus qu'un brouhaha lointain. Vouloir seulement dormir. Pourtant rester conscient coute que coute, aussi longtemps que des vies seraient en jeu. Lutter, mais se sentir bercé, tomber dans du coton alors que tout devient noir, que toutes les pensées s'envolent, que le corps s'apaise. Fatigué, il est si fatigué.

Nouvel étourdissement, ne plus penser à rien, ne plus rien ressentir, ne rien voir d'autre que le souvenir heureux de l'homme insouciant qu'il avait réussit à devenir. Façade chimérique qui s'étiolait pourtant chaque jour d'avantage laissant place à une réalité au gout infecte des cellules Bourguignonnes. Réminiscence d'un passé tut, oublié, enfoui dans les tréfonds de son âme. Oublier la Bourgogne et tout ce bordel. Fermer les yeux rien qu'un instant, une seconde, une minute...

Et rouvrit les yeux finalement, l'étourdissement passé.
Armand grogna alors tandis qu'il réalisait à peine être dans les bras du nordique. Pas le temps de chercher à comprendre, pas l'envie surtout. Sa tête lui faisait un mal de chien rivalisant sans peine avec sa jambe ce qui finit de le réveiller. Épuisé, arrivé au bout de ses forces, il chercha pourtant à se soustraire de l'emprise du géant.
J'vais bien, j'peux marcher!, grommela t-il la voix roque. Sa gorge le brulait mais il était hors de question pour lui de montrer d'avantage sa faiblesse. Fierté avant tout. Il mourrait peut-être aujourd'hui mais se serait en homme libre et la tête haute. Il Mourrait peut-être aujourd'hui mais en se battant, pour lui, pour eux et parce que durant ces jours à délirer au fond de sa geôle il s'était promis de ne pas laisser ces satanés Bourguignons festoyer sur sa dépouille. Il ne leur ferrait passe plaisir... jamais!

Fort de cette volonté il remit pied à terre se composant de nouveau une expression vide de toute émotion si ce n'est un petit sourire railleur au coin des lèvres.
"Dommage les filles la réanimation du beau blond sera pour une prochaine fois" fit-il en riant doucement fidèle à lui-même et à l'image de don juan qu'il aimait donner même dans l'état de loque où il se trouvait. Garder classe et maitrise telle était sa devise.

Lucie était déjà à l'entrée de la cellule et le groupe se remit donc en marche mais pour aller vers où? Comme pour répondre à la question muette du blond, la voix de tout à l'heure raisonna de nouveau dans la prison.. et pas n'importe quelle voix! Cette fois il en était certain c'était bien la p'tite brune.


Elle est là...
murmura t-il un fin sourire sur le visage, oubliant l'espace d'un instant l'enfer qu'ils venaient de traverser.

Il regarda alors la petite tige de fer qu'il gardait dans la main. Une nouvelle cellule à franchir, une nouvelle libération à orchestrer.. juste une de plus... la plus importante..


Nouvelle échappée...
Le couloir était calme, surement que les gardes avaient trouvé mieux à faire qu'à se faire chier à surveiller des cadavres ambulants. C'est donc sans trop de peine qu'ils arrivèrent jusqu'à la cellule censée renfermer Adye. A peine sortie de la cellule de blondie, Armand avait dépassé celle-ci au comportement vraiment étrange... L'incarcération semblait lui avoir chatouillé quelque peu le cerveau mais le blondinet n'avait guère le temps ni l'envie de creuser d'avantage la question.

Tachant de ne pas faire de bruit, retenant chaque cri de douleur qui lui montait à la gorge lorsqu'il s'appuyait sur sa jambe droite, Armand longea le mur du couloir qui s'étendait sur quelque mettre avant de déboucher sur un nouveau couloir. Il repassa devant sa cellule et celle de Felina notant au passage avec un sourire satisfait qu'il avait fait un sacré mon boulot.

Arrivé à l'embouchure du second couloir, le groupe se stoppa, guettant l'arrivée possible d'un gardien. Armand risqua une tête dans le couloir... Personne. Nouveau sourire.
"Quelle bande de guignols" Fit-il avant de faire les quelques qui le séparait encore de sa brunette.
Enfin arrivé à s'appuya à la grille. Cette fois il fallait faire plus vite, si un garde arrivait il les verrait tout de suite et s'en serait fini d'eux.


Princesse? T'acceptes un peu d'visite j'espère? lanca-t-il à travers la grille à l'attention de la jeune femme. Dans son empressement à ouvrir la porte, alors que son cœur battait à tout rompre tant par la crainte de se faire reprendre que l'envie de revoir les traits fins de sa belle, Armand brisa sa tige métallique dans la serrure. Et merde!! pesta-il constatant les dégâts, juste un petit morceau qui dépassait à présent... Il lui fallut alors une bonne minute pour craquer la serrure attirant une moue boudeuse sur ses traits qui s'effaça cependant lorsqu'enfin toute résistance céda. Je suis vraiment trop génial, murmura-il fièrement. La porte s'ouvrit alors finalement sur une Adye enchainée et abimé ce qui fit serrer les poings au blond. "Me payeront ça" pensa t-il puis il croisa enfin les azurs de sa belle dans lesquels il plongea à corps perdu et d'un sourire éclatant il lui fit :

Décidément princesse, que ferrais-tu sans moi... j'te laisse seule quelques jours et regarde dans quel état tu te mets..

Il se mit à rire tout en prenant le temps de la détailler tout de même. Vanner était sa façon à lui de prouver à sa belle que tout allait bien et il ne doutait guère que la brune saurait le remettre à sa place. Ils aurait tout le temps, ensuite, de penser à des retrouvailles plus douces et bien plus savoureuses.

Armand ne voulait pas qu'elle voit de lui cet autre qu'il cachait au monde, celui qu'il n'avait su dissimuler à Félina l'espace d'un instant. Aussi c'est naturellement que devant Adye, il avait reprit le masque d'insouciance qu'il s'était forgé au fil des années.
Puis, lui souriant toujours, il posa finalement les yeux sur la chaine qui la retenait au mur... fallait s'occuper de ça maintenant. Le blond s'approcha alors, un nouveau sourire un brin narquois aux lèvres mais se retînt cependant de tout commentaire. Pas le moment de faire hurler la brune.

Ils s'étaient enfin retrouvés et ainsi, le blond allait pouvoir redevenir lui même... Juste un petit con prétentieux!

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Adelinda
[A pas bougé, toujours dans la cellule, avant l'arrivée du bourreau]

Appel lancé, et réponse attendue, le cœur battant plus vite qu'à l'accoutumée. Si ils sont deux dans la même cellule, ça veut dire que les grilles ont été ouvertes. Et qui dit grille ouverte, dit tentative d'évasion. Et tentative d'évasion signifie espoir à portée de main.

Espoir... La brunette baisse les yeux se rendant compte de l'absurdité de la situation. Quel espoir peuvent-ils trouver dans ce trou à rats? Quel espoir de les voir tous vivants? Quel espoir de revoir Armand vivant... Après tout, elle a eu une chance incroyable de s'en sortir avec seulement une seule plaie, mais ce n'est pas le cas de tous les autres. Ce serait un miracle qu'ils aient tous survécu.
Non, faut pas se dire ça. Garder la tête haute, ça lui ressemble pas de baisser les bras. Si pour le moment tout semble perdu, sûrement dans l'avenir il y aura quelque chose pour leurs permettre d'avoir un futur.

Enfin des silhouettes se dessinent devant la grille de la cellule, la jeune fille relève le regard, pour grimacer de dépit. Deux hommes apparemment assez jeunes d'après ce qu'elle peut en voir, après un un petit moment d'adaptation à l'obscurité. Deux têtes qu'elle ne connaît pas. Enfin plutôt une tête qui lui est inconnue, vu qu'ils se ressemblent comme deux goutes d'eau. Pourtant... il lui semblait avoir entendu une voix de femme...
Et en voilà un qui lui parle. Tiens, rare qu'on lui prête attention dans cette geôle. Alors ils sont prêts à s'abaisser au point de parler à de la vermine? Doivent pas être habitués aux cachots ces deux-là.

La brune les fixe de ses yeux bleus, qu'ils ne peuvent sûrement pas distinguer dans la pénombre dans laquelle elle vit depuis un sacré bout de temps.
Ça pour sûr qu'elle ne se laissera pas faire s'ils approchent.
En fait elle sait bien qu'elle serait incapable de se défendre, déjà face à une seule personne elle ne pourrait rien vu le piteux état dans lequel elle se trouve, alors deux...
Mais sa fierté l'empêche de s'avouer qu'elle est faible au point de se faire avoir par un jeunot.
Une goutte de sueur glisse le long de l'échine, tandis que ses poings se serrent.
De nouveau son caractère refait surface, une flamme noir s'allume dans les azurs. Même en prison, on n'a aucun droit de lui manquer de respect! Même réduite à l'état de loque on n'a le droit de lui parler ainsi! Son sang bouillonne de nouveau dans ses veines, lui inculquant une vitalité nouvelle, et elle avance jusqu'à la grille, jusqu'à ce que la chaîne l'empêche de faire un pas de plus.


Vous pouvez toujours courir pour qu'j'vous appelle! J'suis pas encore arrivée au point de m'abaisser à ça! Cassez-vous, bande de...

Une quinte de toux la fait subitement se plier en deux. Trop longtemps qu'elle n'a utilisé sa voix pour reprendre ses engueulades sans en payer le prix. Les genoux se dérobent, elle se retrouve agenouillée sur le sol glacial, tête baissée. Les mèches noires de la voleuse viennent former un rideau devant le visage fermé, cachant à... personne en fait, les traits du visage. Ces voix qu'elle a cru entendre, ce n'était rien. Sûrement la raison qu'elle commence à perdre. Que s'imaginait-elle? Elle a du rêver... Personne n'a du sortir de sa cellule... L'espoir... s'éteint...

... pour se rallumer quelques instants après.

De nouveau des pas dans le couloir. Ils semblent être plusieurs. Les gardes sûrement, bien qu'elle ne voit pas pourquoi essayer de masquer leur présence en marchant comme sur la pointe des pieds. Lentement la brune relève la tête, la haine revenant en elle comme un boomerang. Si c'est encore ces deux guignols, elle les tue. Elle ne sait pas comment, mais elle trouvera bien un moyen.
Pensée stupide après tout, comment pourrait-elle porter la main sur quelqu'un se trouvant derrière une grille fermée à clé.
Mais parfois la raison dépasse l'entendement.

Lentement elle se remet sur ses pieds, grimaçant en portant sa main à son flanc dont la douleur se réveille. Un petit coup d'œil est jeté sur le bandage, et un léger soupir s'échappe des lèvres de la voleuse. Au moins elle ne ressaigne pas. C'est déjà ça.
Les pas s'approchent, Adye relève le visage pour voir qui vient lui rendre visite. Quel intérêt on lui porte ces temps-ci...
Et puis... enfin une silhouette se dessine dans son champs de vision. La jeune fille fronce les sourcils, l'obscurité étant quasi totale, difficile de reconnaître qui ça peut être. Mais pas un garde, elle en est persuadée... Mais si ce n'est pas un garde...


Princesse? T'acceptes un peu d'visite j'espère?

Cette voix... Le cœur de la voleuse manque un battement. Se peut-il que... N'a-t-elle pas rêvé? Combien de fois a-t-elle imaginé se retrouver en face de son blond, ne serait-ce que pour le savoir en vie... Et il est là, devant elle... Libre... Enfin... presque.
Aucun son ne parvient à sortir de la bouche bien qu'une tonne de questions se bousculent dans son cerveau.
Il est vivant...


Armand... réussit-elle enfin à murmurer dans le silence de la geôle. Silence à peine perturbé par le son de la tige de fer dans la serrure. Donc elle n'avait pas rêvé. C'était bien lui...

Durant l'instant d'éternité qui se déroule lors de la tentative d'ouverture de porte, Adye ne peut détacher son regard de son blond. Peu à peu elle s'habitue à la pénombre, lui permettant de distinguer les traits de son compagnon. Si elle rêve, qu'on ne la réveille pas surtout...

Enfin le son de la serrure capitulant se fait entendre, et Adye n'est plus seule dans sa cellule. Ses azurs fixent les siens, elle n'y croit toujours pas. Enfin... elle n'y croit toujours pas jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche. Ah bah oui, là elle est bien obligée d'admettre que c'est son blond qui se tient face à elle.
Petite moue qui se dessine sur les lèvres de la jeune fille, qui ne peut s'empêcher de rétorquer d'une voix légèrement tremblante:


Je vois que mon état n'a rien à envier au tien, ce serait plutôt le contraire ne crois-tu pas... On voit lequel des deux prend le plus soin de lui lorsque l'autre n'est pas là...

Ah bah on les reconnaît bien là, les loustics! A peine qu'ils se découvrent vivants qu'il faut qu'ils reprennent leur jeu verbal. Incorrigibles!

Les azurs détaillent le blondinet maintenant qu'il est près d'elle. Salement amoché. Un miracle qu'il soit en vie. Mais il doit le sentir passer.
Et inutile d'aggraver les blessures en répondant à son sourire suffisant... Même dans cette situation il fait le fier! P'tit con! Garder la bouche close, et prendre sur soi.


Dépêches-toi d'me r'tirer cette chaîne, tu traînes... ne peut-elle s'empêcher tout de même de rétorquer, prenant le risque, bien qu'elle doute qu'il en arrive à cette éventualité, qu'elle ne reste finalement attachée à ce mur. Il oserait quand même pas partir sans elle pour une petite phrase...

Portant enfin son attention à ce qui se passe devant la grille, elle se rend compte qu'Armand n'était pas seul. Felina et Lucie, ainsi que le géant blond se trouvent non loin. Ça va être bien question discrétion tout ça... Sûr que cinq personnes dans les couloirs d'une prison ça passe inaperçu. Surtout avec un colosse nordique. Enfin à plusieurs ils auront plus de chances de s'occuper des gardes.
Enfin la serrure du fer lâche, Adye se retrouve libre de tout mouvement. Elle se retourne sur son blond histoire de s'assurer que ça va, et retrouve l'air libre... enfin... l'air du couloir, rejoignant les trois autres. Pas en meilleur état que le crocheteur de serrure. Pas étonnant qu'yait si peu de gardes, ils se sont dit qu'étant plus morts que vifs, ils offriront pas beaucoup de résistance.


C'est par où la sortie?

Eh oui, même dans une prison, Adye a toujours pas le sens de l'orientation...
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Fille de Kabotine et Gmat
"Spernax Mortis, Sed Carpe Noctis." Adieu...
Luciedeclairvaux
Les serrures, sous les doigts experts du blondin, cédaient plus facilement encore que les donzelles. C'est pour dire.

Lucie profita de ce temps mort pour parcourir le couloir et jeter un œil à travers les grilles. Mais dans cette travée, personne de connu. Ou alors, personne de reconnaissable. Certains étaient là depuis plus longtemps qu'eux, et la lorgnaient avec un sourire morbide, d'ailleurs, à y regarder de plus près ... oui, ils étaient morts.
*Ca m'rassure, c'est d'eux qu'vient l'odeur* pensa-t-elle en se reniflant le décolleté. Décolleté qui ne sentait pas la violette, c'est vrai, mais pas le cadavre non plus. Non mais. D'ailleurs, Trempouille, qui avait posé une main paternelle sur son épaule et qui marchait à ses côtés, semblait bien de cet avis, heureux qu'il était de retrouver sa fille.

Lucie lui souriait et lui chuchotait des secrets en revenant vers la cellule qui s'avéra bien être celle d'Adye.

Un instant, elle avait espéré une autre brune. La Poison. Pas vue, pas entendue depuis belle lurette. Mais les chéris semblaient si heureux de se retrouver et de se le prouver à coups de crocs - l'ordinaire des mercenaires - que la blonde, attendrie, les regarda patiemment s'étriper en douceur.

Déjà, les fers tombaient sous le charme blond du jeune prétentieux. Prétentieux oui ... Et fier. Lucie s'était doutée qu'en demandant à Arnulf de le ramasser, Armand se mettrait sur pattes en moins de deux.

Mais ne l'étaient-ils pas tous un peu ?

Par la porte entrouverte, elle regarda le vieux qui faisait le guet dans le couloir sans même se planquer. Elle le questionna du menton : on peut y aller ? Il ne répondit pas et s'évapora soudain, tel un spectre évanescent. Quelque chose dit à la blonde que la chance les avait quittés ... D'ailleurs, sa respiration se fit soudain plus difficile et sifflante. Pourtant, il fallait y aller. Chaque minute de perdue réduisait leurs chances de réussite. Elle se tourna vers les autres et annonça d'une voix blanche :


Finam est parti.

Ça faisait des semaines.
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Fantine-la-Babillarde, incarné par Ingeburge



Le moutard et la gironde progressaient cahin-caha vers les cellules de ces prisonniers dont le duché faisait peu de cas tout en s'y intéressant : il s'agissait d'en faire le moins possible tout en s'assurant qu'ils ne prendraient pas la clé des champs.
Fantine-la-Babillarde ne les avait pas encore vus et elle était pourtant bien loquace à leur sujet :

Des Angevins pour la plupart. Comme la petite bonne femme du Tri-Duc. C'est là qu'on voit que la Bourgogne et l'Anjou, dans l'fond, c'est une grande histoire d'amour. Bah oui, on dit que de l'amour à la haine, y'a qu'un pas et bah tu vois là que ça marche et pas qu'un peu. Sont venus jusque chez nous. Mon homme n'a pas aimé, ah ça, pas du tout. Il m'a dit : " Tu vois ça, Fantine, ça va nous troubler not' commerce. Qui va vouloir venir en Bourgogne avec toute c'te vermine qu'on a dans les pattes? Oui da, c'est bien mauvais. C'est pas l'Anjou qui va nous acheter nos récoltes. Et ils peuvent bien aller se faire d'ailleurs, on leur vendra pas! Je préfère crever sans un sou sur mon tas de blé que d'le vendre à ces drôles. " Oui, oui, l'était en colère le père et ça il le disait avant qu'on est tout c'beau p'tit monde à demeure. La faute à l'Anjou qu'il dit et paraît que not' Duchesse, elle pense pas autre chose. Elle dit rien pour l'instant mais à Paris, elle a interpelé le régent là. Et elle va recruter un bourreau à c'qu'on dit.

Fantine-la-Babillarde hocha la tête d'un air convaincu, les yeux rivés sur le brouet qui clapotait sous l'effet de sa marche. Et elle avançait donc avec précaution, surveillant sa pitance, tâchant de maîtriser ce déhanchement qui faisait siffler les gars, là-bas, quand elle passait sur la Grand' Place de Joinville.
Elle poursuivait, la bouche pleine de ces mercenaires :

J'me demande quand même dans quel état ils sont. On m'a dit qu'ils ont été ratiboisés par nos hommes et sévère mais ça me turlupine. Personne ne m'a dit quoi que ce soit, c'est-y pas honteux! Moi quand je sais quelque chose, je ne le garde pas pour moi, je dis, je parle, je déclare, je m'exprime et ça, tout le monde m'en est reconnaissant. Pour ça qu'on m'appelle souvent à témoigner. Et là, je sais rien. J'ai bien essayé de savoir par la bonne de l'apothicaire qui a dû fournir des drogues, tu crois qu'elle m'aurait répondu c'te drôlesse? Y'a pas à dire, sous prétexte qu'elle sert chez môssieur bouillon de onze heures, qu'elle a un bonnet bien blanc et un joli tablier, elle cause pas. Et avec de ces airs de duduche en plus. De toute façon, elle est comme son maître, des choses pas jolies jolies dans son officine avec toutes ses poudres, ses onguents et ses remèdes. Moi, c'est bien simple, je prendrai jamais rien de ce qu'il fera, préfère clamser que de m'enfoncer ça dans le gosier.

Le mouflet et la cuisinière se trouvaient maintenant non loin des cellules, et dans la face ronde et aimable de Fantine, l'on pouvait voir deux yeux briller d'excitation, elle verrait les prisonniers dans quelques secondes, elle saurait et elle pourrait raconter à qui voulait bien l'entendre ce qu'elle avait vu.
Et, du reste, elle vit les prisonniers, bien plus tôt qu'elle ne l'aurait cru et certainement pas là où elle s'attendait à les trouver.

La jarre pleine de bouillon s'échappa de ses mains — adieu soupe mitonnée avec amour — et la volubile Fantine-la-Babillarde se trouva la chique coupée durant quelques secondes. Puis, à défaut de parler, elle se mit à beugler

Aaaaaaaaaaaaaaah! Aaaaaaaaaaaaaaaaah! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!

La jarre roulait sur le sol, lentement, le brouet s'épandant avec lenteur sur le dallage pierreux du couloir.
Et le mioche enfin bavard de constater, les yeux ronds :

Bah ça alors ma'ame Fantine, z'essaient d'se faire la belle!
_________________
Cuisinière au grand cœur et à la langue bien pendue.
--Come_et_pacome
Fantine-la-Babillarde, incarné par Ingeburge a écrit:

Aaaaaaaaaaaaaaah! Aaaaaaaaaaaaaaaaah! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!




D’un bloc, ils se tournent l’un vers l’autre !!! On les avait pas prévenu qu’il y avait des fantômes dans c’te trou à rat !!
Pas plus rassurés que ça les gaillards… Mais qu’est ce que ce cri inhumain ???
Puis non, à bien écouter, on croirait la Fantine… Mais qu’est ce qu’elle a à gueuler comme ça ?? Et pis d’abord, elle fait quoi là dedans ?? C’est pas la direction de la cuisine ça !!!

Côme et Pacôme se regardent, pas très fiers...


Bon allez viens, on va voir !!
Euhhh t’es sûr là ?? Pace que moi, ça m’dit rien qu’y vaille !!
Allez viens, d’toute façon pas le choix, c nous qui sont dans l’coin…
Ouais, mais si c’est dang’reux ??
Ben r’garde là, on a les piques… Et puis les épées…
Bon on y va, pac’que si tout le monde sait qu’on est pas des fiers, ben on pourra pu s’faire payer des chopes en taverne…
Et pis la mignonne, ben elle se tournera vers l’espèce de grand gaillard qui nous cherche d’jà des noises !!!

Bon d’acc, si ça s’trouve on s’ra les z’héros du jour !!!
Mais c’est toi qui passe devant !!!



Ils refont le trajet inverse, un peu plus rapidement quand même, d’autant qu’ils sont pas les seuls à avoir entendu l’appel désespéré !! Faudrait pas non plus qu’on leur vole la vedette !!! Et pour une fois qu’y a un peu d’action, ça fait pas de mal… Les reflexes reviennent vite, se regarder en coin pour savoir où est l’autre, effectuer les mêmes gestes au même moment… Ah ça, ils sont huilés les jumeaux !!

Et donc les voilà dans le couloir… En un instant, mesurer la situation…
Le regard ébahi du gamin, qui se colle contre le mur pour les laisser passer… La Fantine, les yeux qui sortent des orbites presque !!!
Pas facile de l’éviter elle, c’est qu’elle en prend de la place dans le couloir étroit !!
Et là, derrière, ils croisent les yeux furibards d’un blond qui se tient difficilement debout, d’un géant qui fait tout ce qu’il peut pour protéger une femme ou plusieurs, enfin, ce qu’ils peuvent en deviner, en ce laps de temps si court !!



Ehh lààà !!!
On ne bouge plus !!!



Les jumeaux se sentent forts derrière leur épée, mais il ne faudrait pas que ceux d’en face attaquent !! Et puis, faut dire qu’ils doivent tenir leur rôle, y’a des spectateurs… Avec un peu de veine, ça va vite se savoir qu’ils ont empêché les drôles de prendre la fuite, et ils seront les rois des tavernes !!!

Les autres gardes se précipitent, les bousculent pour venir agripper les fuyards… Lesquels, s’ils ont eu la force de tenter la fuite, n’ont aucune résistance face aux gardiens…


Côme et Pacôme se trouvent avec l’ordre d’enfermer à nouveau la prisonnière, celle qu’ils avaient nargué à leur tour précédent…


Alors la gueuse, tu nous voulais vraiment ???

Fallait nous l’dire de suite, plutôt que te sauver pour v’nir nous voir !!


Ils la malmènent, la bousculent… Mais y’a pas grand-chose sur les os, entre les blessures et le peu de pitance !! Et eux, ils préfèrent les femmes girondes… Mais au moins ils ont l’impression d’être des durs, des hommes !!

Ca y est, les prisonniers sont tous dans leur cachot, attachés par les chevilles pour éviter toute récidive… Les gardes se congratulent, oubliant un peu vite que si une évasion a pu être tentée, c’est à cause de leur négligence…


Les jumeaux sont du menu fretin, c’est leur chef qui pâtira de la tentative… Eux, ils sont fiers !! De voir et lire l’admiration dans les yeux du gamin qui accompagne la cuisinière, suffit à leur carrière !!
Ils redescendent le torse bombé, le regard assuré…


Et filent en taverne, enjoliver les choses, se donner le beau rôle, l’unique rôle… Et se chamailler de nouveau pour savoir qui des deux est le plus brave !!!
Felina
Quand l'espoir renaît, pour sombrer à nouveau ...

La fin ?

Docile … Étonnement la sauvageonne suit docilement Armand, sans rechigner, se contentant d’obéir à ses directives. La Panthère est à terre, ne reste plus qu’un matou bien inoffensif. Elle ne croit pas une seconde en leur chance d’évasion, comme elle ne croit d’ailleurs plus en rien. Dans son esprit fatigué et embrumé par la faim , la douleur de ses nombreuses blessures, sa privation de liberté, la Féline se sait, du moins se pense condamnée. Ils vont tous crever ici, entre les quatre murs de cette sordide prison bourguignonne : triste fin pour cette aventure dont elle espérait tant, mais elle savait ce à quoi elle se heurtait en acceptant de venir ici avec ses compagnons de la Zoko.

Zoko Ad Vitam Eternam … même dans la mort.

Mais si seulement la mort pouvait la faucher rapidement plutôt que de l’esquiver à chaque fois, tout serait tellement plus facile. Néanmoins, ne voulant pas gâcher les espoirs du blondinet, la Rastignac ne dit mot, et le suit dans les dédales des couloirs, dans son projet fou de les faire sortir de là, à la recherche de leurs compagnons.

Des éclats de voix devant eux lui font rapidement stopper sa progression, et elle met à profit ces quelques secondes de répit pour soulager sa jambe blessée, portant du même coup sa main à son flanc douloureux, dissimulant non sans mal un rictus, témoin de sa souffrance en cet instant. Puis les voix s’éloignent, et les deux évadés, qui ne le sont certes pas encore, continuent leurs recherches. Alors qu’ils parviennent devant une cellule, Félina espère secrètement qu’il s’agisse de Maleus ou d’Eikorc derrière les barreaux, ceux là seuls qui auraient peut être une chance de les sortir d’ici. Non qu’elle n’aie pas confiance en Armand, mais son triste état qui ne vaut guère mieux que le sien, ne lui permettra pas de faire autre chose que de crocheter des serrures, et il ne pourra sûrement pas combattre s’il le fallait. Alors qu’un Colosse en furie, aidé d’un Borgne hargneux, voilà qui peut faire des dégâts, elle en sait quelque chose la brunette.

Mais la petite voix qui parvient du fond de cette cellule, alors que le beau gosse de la troupe vient de faire céder sans difficulté apparente la serrure, lui arrache un soupir de déception … Lucie … Voilà qu’ils tombent sur Blondie … vraiment pas de chance sur ce coup là. Mais en découvrant qu’elle n’est pas seule, la Féline écarquille les yeux. Arnülf … Comment diable le Scandinave s’est il retrouvé dans la même geôle que la blonde ? Si la situation n’était pas ce qu’elle était, sûrement que cet état de fait aurait fait sourire la mercenaire. La belle et la bête, réunis dans cet endroit immonde, pour le meilleur et pour le pire comme on dit. Mais sa première pensée en cet instant est surtout que lui va pouvoir les aider, il ne semble pas trop affaibli. Une lueur infime prend alors naissance dans les iris désormais éteints de la jeune femme : l’espoir … enfin ! Les yeux sombres croisent alors les azurs de la blonde … Son ennemie de toujours, désormais compagne d’infortune. Mais que lui disent donc ces yeux, quel est ce regard qu’elle ne reconnaît pas. Cette Lucie là semble tellement différente : ce regard si … fou … perdu … A peine a t-elle le temps de se poser des question sur l’état de la Lucie que déjà Armand, soutenu par Arnülf, les entraîne à l’extérieur. Félina sait pertinemment vers quelle cellule il se dirige cette fois ci, si le jeune homme est fermement décidé à faire sortir tout le monde d’ici, une seule personne occupe ses pensées depuis le départ, et c’est elle qu’il cherche dans chacune des cellules qu’il ouvre : Adye …

Le sort parait être avec eux cette fois ci, et c’est bel et bien la jolie brunette, dont Félina se demande toujours ce qu’elle fait dans une telle aventure, tant à ses yeux elle semble ne pas y avoir sa place, qui fait entendre sa voix du fond de la cellule devant laquelle les quatre prisonniers parviennent. Une de plus … Deux hommes, trois femmes … Même dans leur état déplorable, la situation semble aller en s’arrangeant et tourner à leur avantage, si ce n’est les quelques mots sans aucun sens prononcés par Lucie.

Finam est parti …

Bien sûr qu’il est parti Blondie, il a fuit, tel un lâche, préférant retourner pleurer dans les jupes de sa maîtresse en Anjou qu’affronter les armées Bourguignonnes, il nous a tous abandonné à notre sort, il t’a laissé là, toi sa fille … Voilà les mots que la Félina d’avant aurait craché au visage de Lucie, mais là … aucune parole ne franchit le seuil de ses lèvres scellées, seul un haussement d’épaule et un soupir laisse transparaître ses émotions en cet instant. Dans son esprit, Finam les a trahit, et ne mérite plus que son mépris le plus profond … Il n’est plus son chef, et si ce satané Aristote lui laisse une dernière chance de le croiser, c’est par le fil de son épée qu’elle lui exposerait son point de vue sur sa lamentable fuite.

Tirée de ses sombres pensées par un hurlement féminin, totalement incongru en pareil endroit, la Féline ne peut qu’assister impuissante à la suite des évènements. Deux gringalets, épées à la main leur barrent le chemin. En temps normal, les cinq mercenaires en aurait fait de la nourriture pour cochon en moins de deux, mais diminués et désarmés, les prisonniers ne peuvent rien faire quand les deux gardes appellent du renfort et qu’une troupe d’hommes tous plus armés les uns que les autres se jettent sur eux pour les contraindre.

Un voile lui passe devant les yeux alors que le pommeau d’une épée vient s’abattre sur le crâne de la sauvageonne. Elle ne reprendra conscience que bien plus tard pour constater que son état est encore pire qu’avant, un liquide poisseux s’écoulant de l’arrière de sa tête, alors qu’une chaine lui entrave désormais les chevilles, mettant définitivement à néant toute tentative d’évasion. Et voilà, retour case départ, et ne touchez pas 20000 écus mais allez en prison.

Tout ce foutoir pour rien … désormais, la Féline en a la certitude, tout espoir est mort … Reste plus qu’à attendre quel sort leur est réservé, ou à crever dans ce trou à rat.

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Ceux qui jouent avec des félins doivent s'attendre à être griffés.
Adelinda
Le début d'une fin

Trois femmes, deux hommes. Dont un colosse qui ne semble pas trop avoir souffert de l'attaque armée. Une chance de s'en sortir? C'est ce que semble penser le blondinet.
Adye essaye de partager ses idées. Après tout, pourquoi pas? Le Arnulf devrait parvenir à les protéger ne serait-ce qu'un peu.
Et avec un peu de chance, ils vont retrouver Eikorc.
Deux colosses valent mieux qu'un. Une chance de plus de voir la lumière du jour.

Espoir? Oui, il revient, timidement, mais sûrement. Espoir de s'en sortir, espoir de retrouver le jour, espoir de pouvoir vivre. Et espoir de quitter cet endroit qui pue le cadavre, faut bien l'avouer.
Donc oui, la brunette entrevoit un nouvel avenir, un peu moins sombre que celui qu'elle voyait quelques minutes plus tôt. Peut-être que la potence n'est pas pour tout de suite.
Mais encore faudra-t-il retrouver le chemin de la sortie.
Pour ça, faut pas compter sur Adye. Seul moment où elle accepte de suivre quelqu'un, si elle veut pas se perdre, c'est bien celui où on lui évite de se servir de son sens de l'orientation légèrement défaillant. Pour ne pas dire inexistant. C'est qu'elle serait capable de se perdre dans une simple maison deux pièces!

La course dans les couloirs débute alors, pour se voir rapidement...

Fuite à peine commencée, et si vite terminée...

Un cri, une femme devant eux. Pas le temps de la faire taire, l'alerte est donnée. L'espoir s'envole. Les gardes arrivent. Arf, adieu la sortie, adieu les rêves d'évasion. Rebonjour la cellule sordide.
Même pas le temps de faire un pas que les mercenaires se voient déjà ployer sous la puissance des gardes. La force de se révolter? Perdue. En temps normal, il y aurait eu beaucoup plus d'actions dans les couloirs de la prison, mais affaiblis comme ils le sont, même pas une tentative de riposte.
Seul le regard devenu noir de la brune traduit les sentiments de haine que provoque la simple vue de ces gardes. Et bien entendu il faut qu'elle se coltinent les jumeaux.
Malmenée, elle retourne à sa cellule sombre, retrouvant le contact du fer.
Les dents serrées, elle se rend compte qu'il n'y a plus qu'une seule chose à faire : attendre que la fin arrive...

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Fille de Kabotine et Gmat
"Spernax Mortis, Sed Carpe Noctis." Adieu...
Enored
Quand une pirate part à la recherche d'une dagueuse...


Un campement au milieu de nul part, dans la campagne bourguignonne... Une rouquine assise au pied d'un chêne, un homme endormi enroulé dans sa cape. Les deux voyageurs se sont arrêtés après une nuit de chevauchée. Depuis Laval, où ils ont laissé le reste de leur troupe, ils font route seuls. Ils sont sur les traces d'un colosse, Jean-jean, à la recherche de Guillaume de Rastignac. La rouquine ne fait plus suffisamment confiance au colosse pour le laisser partir seul à la recherche du père de la petite Edonice. Alors elle s'est mise en route avec son compagnon, Henri.

Depuis qu'elle avait entendu parler de l'histoire d'une bande de mercenaires qui s'en était prise à l'armée bourguignonne, que dans cette troupe il y avait une certaine Rastignac, la rouquine n'avait qu'une idée en tête : retrouver la dagueuse. Plus elle questionnait les paysans, plus ses renseignements devenaient précis.

La Rastignac était en prison à Joinville. Il paraitrait que sa bande a semé la terreur dans la région. Haussement d'épaule à ce genre de réflexion. Le colosse est toujours à la recherche de Guillaume. De l'ancien chef mercenaire, que peu de traces dans les mémoires, par contre le colosse... Soupire qui s'échappe des lèvres de la rouquine. Elle lance un regard vers Henri endormi et sourit. Elle aimait le regarder dormir.

Assise au pied de son chêne, les pensées de la rouquine repartirent vers Félina. Où était-elle à cet instant ? Que faisait-elle ? Etait-elle seulement encore en vie ? Etrangement, la rouquine s'était attachée à la Féline, elles devaient avoir à peu près le même âge. La rouquine avait arrêté de compter les années à la mort de ses frères. Leurs vies avaient des similitudes. Toutes deux avaient beaucoup perdu. Les yeux de la rouquine s'assombrissent à l'évocation de ces souvenirs douloureux.

Se concentrer sur la Féline. Eviter de penser à eux. Ca elle sait faire. Par contre, ce qu'elle ne sait pas c'est dans quel état elle va retrouver la Féline. Si elle la retrouve car si c'est vrai que la Rastignac est en prison, qui est-elle pour aller la voir ? Elle n'a pas l'apparence de quelqu'un de confiance qu'on laisserait entrer pour voir des prisonniers tels que la dagueuse et sa bande.

Que faire ? Et comment le faire ? Est-il vraiment utile de détourner sa route de Lyon pour aller lui rendre visite ? Lui rendre visite … plongée dans ses pensées, la rouquine repère un mouvement non loin d'elle. Sur ses gardes elle revient rapidement au moment présent. C'est Henri qui se réveille. A cet instant, la rouquine se rend compte que le soir tombe, qu'elle a veillé toute la journée et n'a pas prit de repos. Peu importe.

Face au regard interrogateur de son compagnon elle lui adresse un pâle sourire teinté de ses doutes. Elle ne sait comment les exprimer et apprête son cheval pour la suite du voyage. Ils seront à Joinville dans deux jours si ses renseignements sont justes. Alors qu'elle selle son cheval, Henri pose sa main sur son épaule. Comme souvent, à cet instant, les doutes de la rouquine s'effacent. Ils vont aller à Joinville. Elle avisera de la suite sur place.

La rouquine monte en selle et se met en route en silence. Une nouvelle nuit de chevauchée les attend...

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Maleus
[En dehors du temps dans une geôle sombre et humide]

Figer le temps est impossible normalement mais des fois l’impression est si forte que l’impossible devient possible…L’esprit est capable de miracles.
C’est donc cette impression de temps figé qui domine le borgne…quoi que le fait que sa barbe ait bien poussée pourrait lui donner la notion du temps qui s’écoule mais vu l’esprit embrumé du mercenaire à la rose sanglante nous noterons qu’il n’en prend absolument pas compte.
Son esprit est omnubilé par ce bruit incessant de goutte d’eau chutant du plafond jusqu’au sol…l’incessant " ploc ploc " qui l’empeche de sombrer dans le sommeil, qui l’empeche de profiter du calme que procure ce foutu sommeil.

Une mélodie brutale que ce " ploc ploc ", à chaques fois une agression pour l’ouïe fine du grincheux..crispation du visage borgnesque quand ce bruit lui parvient aux oreilles..saloperie d’eau..saloperie d’humidité qui ne l’aide pas à lutter à arme egale avec sa fievre.
Bon, c’est sûr qu’il ne delire plus autant qu’au debut..plus de sourires sur les murs, plus de rires démoniaques, juste ce " ploc ploc "..toujours lui…
C’est qu’il en deviendrait fou le grognon, mélomane quand il ne se bat pas, il ne comprend pas comment tel son peut exister..si primaire..si agressif..si dénué d’interet.
Il se leve, fait les cents pas, bah oui quoi qu’est-ce qu’il a à faire d’autre de tout maniere..compter le nombre de pas d’un mur à l’autre, essayer de definir la superficie de sa " cage " en nombre de pas.
Lui qui à horreur des calculs, lui qui a banni de sa vie les bouliers et autres outils de réfléxion pour matheux en est réduit à calculer la taille de sa cellule.
Plus tard quand il y repensera, le Mal’ aura une furieuse envie de se coller des claques, mais ça c’est une autre histoire.

La prison il connaît bien, rien que son périple avec libertad du sud ouest jusqu’au Bourbonnais Auvergne a été ponctué de plusieurs arrets dans des prisons..une façon particuliere de faire du tourisme..D’ailleurs fut un temps où il a songé à écrire un receuil sur les prisons..un systeme d’etoiles, le nombre d’étoiles marquant la qualité de l’établissement, nourriture et logement.. bref projet avorté, faut dire que les établissements carceraux se ressemblent tous, une couchette, des co-détenus, et une infame bouillie ainsi qu’un morceau de pain rassis chaques jours.
D’temps en temps quelques activités quand même, genre des jeux de hasard avec les voisins de cellule et les gardiens..ah les gardiens…tout ce qui differe entre le gardien et le prisonnier c’est qu’il y en a un qui detient la clef et l’autre qui est enfermé mais sinon…c’est pareil !
Ca se sent, souvent des mecs pas nets..oh oui y’en a certain ça ce voit qu’ils ont déjà été de l’autre coté des barreaux..le genre de zigue qui a tellement passé le temps en zonzon au point de connaître par cœur l’univers carceral et de se racheter en devenant geôlier.
Une chose est sûre..ces autres séjours en prison furent largement plus agréables que celui-ci..largement.

Leger sourire du borgne en y pensant..
Leger sourire qui s’efface très vite lorsqu’à nouveau il entend cet horrible son.
" ploc ploc "
" ploc ploc "
" ploc ploc "

Bordel..si ça c’est pas de la torture.. Il le souhaiterait même pas à ses ennemis enfin..réfléxion faite..peut etre que si.
Le borgne tente de se concentrer..penser à autre chose, oui penser par exemple à ses camarades, les membres de sa compagnie ou les affiliés, ses freres d’arme quoi..qu’est ce qu’ils font pendant que lui se prend la tête avec ce fichu bruit ?
Sans doute la feline doit elle griffer les murs tel un felin en cage, le géant, oui parlons en du géant..qu’est-ce qu’il doit etre en train de faire au même moment ?..Sans doute penser à Apo..p’t’etre aussi se laisser aller à sa folier furieuse, se laisser posseder par sa demoniaque folie..le borgne en est sûr ça n’peut qu’être Eik qui a provoqué tout ce chahut l’autre fois..oui ça ne peut etre que lui, depuis le temps qu’il le connaît, il sait de quoi est capable le colosse…
Et les autres ? Le poison, blondie, armand et adye..le cretin de scandinave aussi..il aimerait bien etre omniscient à ce moment là le grincheux..voir ce que font ses frangins d’arme, curiosité quand tu nous tiens.

" ploc ploc "

Le breton plaque ses mains sur ses oreilles et commence à siffler, couvrir le bruit là est peut etre la solution. Il siffle plusieurs mélodies, celle qu’il a entendu lors du siege de Cosne, quelques air de chansons bretonnes et même l’air d’un chanson paillarde souvent chantée autour du feu quand ils font halte en pleine campagne.
Rien y fait et le Mal’ se laisse tomber lourdement sur le sol glacé de sa cellule.
Il soupire, ce son va le rendre fou et il ne voit qu’une chose à faire..la boire.
Se trainant jusqu’au point de chute des gouttes il ouvre en grand la bouche et attend.
Les premieres gouttes d’eau croupie suffisent à lui prouver qu’il n’y a aucun moyen de faire cesser ce bruit et rien que le goût suffit à le faire vomir pendant dix bonnes minutes.

Entre le bruit et l’odeur le voilà cerné.
Les actuelles envies du chef zokoïste?
Crever ou sortir...

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Fantine-la-Babillarde, incarné par Ingeburge



Les deux mains posées sur sa vaste poitrine, Fantine-la-Babillarde, suffoque, choquée par la vue de ces visages hagards qu'elle a voulu voir à toutes forces. Elle les voit, distinctement sans pour autant à réussir à les détaillés tant son effroi est grand. Elle ne distingue pas les hommes des femmes, ayant l'impression de ne voir que des formes imprécises. Pourtant, elle a peur, la vue des mercenaires instille l'effroi dans ses veines et dans son bas-ventre.

Elle ne crie plus, ne parle pas davantage.

Un cri s'étouffe dans sa gorge quand elle perçoit des bruits de pas mais la vue des derniers arrivants la rassure. Côme et Pacôme, les jumeaux infernaux sont là, alertés par ses cris.
Le morveux se plaque contre le mur, les écuelles plaquées contre lui, les yeux ronds posés sur les jumeaux. Fantine-la-Babillarde, elle, est bousculée sans ménagement dès que les deux frères s'aperçoivent qu'elle n'est pas la seule à se trouver dans les couloirs.

L'affaire est rondement menée et Fantine et son petit compagnon n'en perdent pas une miette.
Les prisonniers sont de nouveaux là où ils doivent se trouver et les jumeaux s'éloignent, fiers comme pas permis.

La cuisinière se pencha afin de récupérer la jarre qu'elle a laissé choir et attrape le morpion par le bras :

Viens, on calte.
Le garçon ne se fait pas prier et ils retournent tous deux à l'office.

Et là, de nouveau rassérénée de se trouver en ses cuisines, Fantine-la-Babillarde retrouve enfin ce débit verbal qui fait d'elle ce qu'elle est :

Et bien, l'môme, ça en fait des histoires à raconter dès qu'on sera sortis. Oh les commères, elles vont en être pour leurs frais et vont pas en revenir. Tu peux mettre être sûr qu'elles ne me croiront pas, qu'elles diront que j'dis que des contes, que j'dis pas autre chose que des fables. La jalousie ça, j'te jure, elles voudront pas admettre que j'ai raison. Mais elles devront bien l'admettre pourtant surtout que t'étais là et que les deux godelureaux là, Côme et Pacôme, aussi. Et ils disent pas que des menteries ces deux-là. Et puis tant pis, moi je ais ce que j'ai vu et ce que j'ai vu c'est des prisonniers qui voulaient se tirer, oui-da. Comment c'est-y possible, faut pas me demander mais ce que je sais c'est qu'ils étaient dehors. Vivement que le bourreau s'en occupe parce que t'imagines? Blessés et faibles, ils s'échappent quand même. Et s'ils avaient été plus, on aurait fait quoi nous? Ils auraient pu nous blesser et même pis, nous prendre avec eux, comme garantie. Et comme on s'en fout d'nous, là-haut, ils auraient pu nous transformer en carcasses. On l'a échappé belle mon p'tit père. T'as vu leurs trognes? Patibulaires et sales. On aurait pu se faire découper ou se retrouver à les suivre je ne sais où.

Elle hoche de la tête avec véhémence, un peu à bout de souffle puis regarde la jarre vide d'un air apitoyé, son bon visage se voilant de tristesse :
Et regarde-moi ça, que du gâchis à cause des ces drôles.

Le gamin a repris sa place, le visage inexpressif, n'entendant pas plus que de coutume la cuisinière se lamenter.
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Cuisinière au grand cœur et à la langue bien pendue.
Amberl
[ Dijon, peu avant la séance de torture ]

Dame Marie Alice ? Enchantée de vous revoir.

Drôle de vicomtesse.
Elle en avait déjà rencontré, des nobles, pompeuses, arrogantes, fières de leurs titres et de leurs armes, arborant avec dédain des bijoux finement sculptés, portant soigneusement des étoffes plus riches les unes que les autres. Elle en avait vu, des grandes dames qui se donnaient de l'air en énonçant distinctement toutes leurs matricules.

Mais celle dont elle fit plus amplement connaissance ce soir était différente. Du genre à être humble, à respecter son rang, sans se vanter. Perce Neige, parait il. Connaissance de son frère qui l'avait escorté, il y a quelques années. Dame de confiance à qui Minette avait confié son fils. Une perle, noble de cœur plus que de titres. Forcément, Amberle se prit d'une admiration secrète, teintée d'un sentiment amical. Comme si elle la connaissait depuis des lustres alors qu'elles ne faisaient que s'entrecroiser dans des cérémonies mondaines.

Et pourtant.
Pourtant Marie Alice ne fut pas tendre avec elle.
Sans ménagement, elle lui apprit tour à tour la blessure profonde de son frère, le séjour en geôle de la Compagnie. Posant une réalité sur ce qu'Amberle ne croyait être que des rumeurs infondées.

Et, c'est sur un ton tout à fait naturel qu'elle lui annonça qu'un bourreau était prêt à rejoindre Joinville. Un bourrel ! Rien que ca. La brunette ne chercha pas à masquer ses émotions derrière son habituel sourire enjoué. Terrorisée à l'idée que l'on décapite ses amis, elle ne croyait pas une seconde que la mort par accident n'était pas prévu au programme. Plus blanche que le Marlou fardé, plus livide que la lune, elle avait du mal à réflechir et à penser à autre chose qu'à eux. Qu'au bourrel. Dire qu'elle ne pouvait même pas les rejoindre. A la vie à la mort ... Tss. Tu parles ! Coincée à Dijon à cause d'une satanée jambe qui la lance.


Vous mentez et cherchez à me rendre folle. Gnépapotib'.


Son interlocutrice se rendait elle compte qu'elle la torturait mentalement ? Que le poids des mots avait un impact aussi fort que les blessures physiques ? Que l'imaginaire est parfois pire que la réalité ?
Chaque mot prononcé entaillait l'esprit d'Amberle. L'anxiété la rongeait de plus en plus, et elle s'en voulait d'être loin d'eux, se rendant coupable par sa non-présence de tout ce qu'il leur arrivait ...

Vacillante, la brune. Oscillant entre l'envie de grimper sur un cheval et les rejoindre, de suite, limer les barreaux et les sortir de ce bourbier...
Ou d'assommer une fois pour toute le dénommer Eusias. Toutes les méthodes sont bonnes à envisager pour protéger les siens, esprit Corsica oblige. La familia, c'est sacré. Gare à ceux qui touchent les proches d'Amberle.


Ils vont se faire taillader en morceaux, tourmenter, molester, écarteler peut être, décapiter et vous allez assister à ce spectacle sans rien faire ?!


Visage enfoui entre les mains, la jeune maman laisse échapper une larme de rage, d'impuissance face à une ignominie du Destin. La vie ne tient qu'à un fil ... Parfois, elle aimerait être marionnettiste.

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Ne pas déranger les femmes enceintes... surtout qd elles sont mercenaires / Zoko ad eternam.
---- Rajoutez le "e" final à Amberle pleaze ----
Armand.
[Dans la cellule d'Adye, au moment de sa libération]

Nouveau déclic, nouvelle libération. Cliquetis de chaines tombant au sol. Sourire qui né sur le visage du blond, un sourire satisfait et tout aussi narcissique que celui qu'il pourrait arborer après une nuit passée en charmante compagnie. Son nouveau tour de passe-passe opéré, le clair-obscur de ses yeux vient caresser les prunelles de sa compagne libérée tandis que son sourire se fait railleur. Armand n'a guère la force d'un Arnulf ou d'un colosse mais ses tendres années lui ont donné plus d'une corde à son arc. A chacun sa spécialité et le blond s'orienta vers la subtilité et le raffinement, préférant la manipulation à la brutalité. Il vole certes, mais avec classe!
Et là, dans cette prison bourguignonne, c'est avec élégance qu'il veut faire montre de ses capacités. Aussi un nouveau sourire satisfait se dessine sur ses lèvres lorsque la belle passe la porte de sa cellule et que débute un espoir. Nuls besoin de mots en cet instant. Seulement poursuivre un objectif commun, trouver les chefs et une sortie dans ce dédale de couloir. Mais hélas bien vite le sourire prend un gout amère puis s'efface finalement à la faveur d'un nœud dans l'estomac.. Tout s'enchaine alors à une allure folle : un cri, des pas, et devant eux, des gardes qui arrivent en surnombre.

Mouvement de tête à droite, puis à gauche. Chercher une issue. Fuir. Et puis...poser un regard orageux sur les autres, ses compagnons d'infortunes qui les uns après les autres tombent sous je joug de l'ennemi sans opposer la moindre résistance. Les poings du blond se serrent alors que déjà le carmin ruissèlent sur ses paumes. Les visages deviennent flous, les cris se mélangent dans un brouhaha assourdissant accentué par la faiblesse d'un corps malmené depuis des semaines.

Espoir bafoué...

Et voila que deux gardes le saisissent par les avant-bras le trainant sans ménagement vers sa cellule.. comme les autres. Il les accueille d'un charmant sourire, presque joyeux et d'une voix douce leur explique qu'il les suit. Son rire emplit alors le couloir de la prison, il vient de perdre une manche mais le jeu n'est pas encore terminé. Il est bien trop fier le blond pour s'avouer vaincu et alors que déjà l'entrée de sa geôle se dessine milles idées nouvelles foisonnent dans son esprit. Il se sait faible, il sait à présent que tenter de libérer les autres était une erreur... mais il connait mieux la prison..Il suffit juste alors de changer de stratégie...

Résignation oubliée....

Et tandis que déjà de nouveaux projets d'évasion germent dans son esprit embrumé, ce n'est que le noir du néant accompagné d'un champs de coton qui vient accueillir ses dernières pensées. Il ne l'a pas vu venir le coup derrière la tête...



Et ce n'est que bien des heures plus tard qu'il ouvrira de nouveau les yeux sur l'univers sordide qui l'entoure, qu'il se verra pieds et poings liés. Bien des heures auront passées quand il comprendra au détour d'éclats de voix que l'enfer qu'il croyait côtoyer depuis des semaines n'était que le prémisse d'un mal bien plus profond. Ce n'est que bien des heures plus tard qu'il admettra peut-être avoir perdu cette guerre, peut-être ou peut-être pas...
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