Luciedeclairvaux
Seuls Felina et Armand entrèrent, et la porte de la cellule se referma. Lucie n'en parut pas déconcertée pour autant. Elle savait que le vieux attendait dans le couloir. C'est qu'il n'était pas du genre à perdre son temps dans les effusions des retrouvailles. Il couvrirait leurs arrières : elle était en sécurité désormais.
Elle reporta donc son regard sur les deux mercenaires qui débarquaient à l'improviste. Une lueur passa dans ses yeux trop clairs : elle faillit dire "vous auriez pu prév'nir, j'ai rien à vous offrir" mais pas mot ne franchit ses lèvres. Elle manquait souvent de souffle suite à sa blessure dans le dos, et se réservait donc pour l'essentiel. Les choses vraiment nécessaires et vitales à communiquer. Comme :
Prosterne-toi devant Sainte Lucie.
Essoufflée, elle planta un genoux au sol face à Armand qui n'était certainement pas en train de lui exprimer sa révérence. Il était livide. Felina ne lui avait pas semblé en meilleure forme. C'est le manque de soleil ça ...
Elle lui tendit sa main gauche, côté valide, espérant qu'il ne s'agripperait pas trop fort pour ne pas rouvrir la plaie dans son dos, et l'encouragea d'un regard. On va pas crever là, Arm' ... Vient, allons trouver ta belle. Lucie aurait voulu lui dire tout ça. Leur raconter qu'on l'avait soignée avant de l'emmener au tribunal pour une histoire farfelue de poissons. Les faire rire avec ça, car il y avait matière. Leur dire qu'elle était en appel : encore plus fendard ! Mais tout cela aurait demandé trop d'énergie. Elle leva la tête vers le géant scandinave :
Arnulf, relève-le. On s'casse !
La Lionne se releva doucement, veillant à économiser ses mouvements et son souffle, le peu de vie qui coulait encore en elle. Puis, elle planta ses yeux dans ceux de la Panthère. Certes, elles avaient surtout l'air de chatons qu'on aurait fourrés dans un sac et qu'on aurait tenté de noyer. L'idée la fit vaguement sourire. Felina prendrait peut-être ça pour de la joie de la revoir en vie. Elle pouvait. Alors Lucie prolongea un peu son regard, avant de jeter un il rapide sur les blessures de la brune. Tant qu'on tient sur ses pattes, on peut s'évader.
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Elle reporta donc son regard sur les deux mercenaires qui débarquaient à l'improviste. Une lueur passa dans ses yeux trop clairs : elle faillit dire "vous auriez pu prév'nir, j'ai rien à vous offrir" mais pas mot ne franchit ses lèvres. Elle manquait souvent de souffle suite à sa blessure dans le dos, et se réservait donc pour l'essentiel. Les choses vraiment nécessaires et vitales à communiquer. Comme :
Prosterne-toi devant Sainte Lucie.
Essoufflée, elle planta un genoux au sol face à Armand qui n'était certainement pas en train de lui exprimer sa révérence. Il était livide. Felina ne lui avait pas semblé en meilleure forme. C'est le manque de soleil ça ...
Elle lui tendit sa main gauche, côté valide, espérant qu'il ne s'agripperait pas trop fort pour ne pas rouvrir la plaie dans son dos, et l'encouragea d'un regard. On va pas crever là, Arm' ... Vient, allons trouver ta belle. Lucie aurait voulu lui dire tout ça. Leur raconter qu'on l'avait soignée avant de l'emmener au tribunal pour une histoire farfelue de poissons. Les faire rire avec ça, car il y avait matière. Leur dire qu'elle était en appel : encore plus fendard ! Mais tout cela aurait demandé trop d'énergie. Elle leva la tête vers le géant scandinave :
Arnulf, relève-le. On s'casse !
La Lionne se releva doucement, veillant à économiser ses mouvements et son souffle, le peu de vie qui coulait encore en elle. Puis, elle planta ses yeux dans ceux de la Panthère. Certes, elles avaient surtout l'air de chatons qu'on aurait fourrés dans un sac et qu'on aurait tenté de noyer. L'idée la fit vaguement sourire. Felina prendrait peut-être ça pour de la joie de la revoir en vie. Elle pouvait. Alors Lucie prolongea un peu son regard, avant de jeter un il rapide sur les blessures de la brune. Tant qu'on tient sur ses pattes, on peut s'évader.
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