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[RP] La pilosité du bourguignon s'en doit aller toute verte

Jezal
[Cosne, 2 nuit au 3 millieu d'aprés-midi]

La nuit avait été partiellement calme malgré des début d'incendit un peu partout dans la ville. Jezal avait envoyer une lettre a la mairesse ne pouvant pas bouger de sa patroulle qui se promenait lame au clair dans les rues de Cosne. Le message était:

Madame la mairesse,
Je vous demande le droit d'investire chaque maison et de récupoérer chaque arme, ceci afin de limiter les rebellions, de plus, je suis sur que nous avons blaisser certaine personnes voulant prendre la mairie, cette fouille nous permettrait de les trouver. Nous connaissons aussi de visage, certain leader, une fois mater, il serait peut etre même sans doute désorganiser.
Capitaine Jezal

Sa patrouille n'vait rencontrer aucune resistance et aucune attaque, a pars quelque pierre lancer de nul pars. Pour l'instant, les pertes était inexistente, seul quelque blesser grave et et une dizaine de blesser léger. Mais le combat était loin d'avoir commencer, las, ce n'était que l'amuse-bouche.

Il avait commencer a tirer des animaux morts, c'était soit pour tester leurs machines ou pour nous contaminer ou faire d'une pierre deux coup. Cosne allait subir de gros dégat. Jezal avait ordonner le rassemblement de matériaux comme du bois, des pierres et tous ce qui pourrait consolider les murailles devant ces dites murailles. Heuresement, la muraille de cosne était solide a pars comme doute les murailles aux portes et aux poternes. mais Cosne en possédait que trés peu. Jezal avait préparer de quoi réparer et détruire les ponts. eci couperait l'élant des assiégeant s'il pénétrait dans la ville. Il avait aussi demander la création d'une grande fosse dans un terrain dégager de la ville pour bruler le plus rapidement toutes choses que les ennemsi enverrait. Il avat aussi placer des petites équipes a chaque puit de Cosne, pour vérifier qu'aucun ennemis ne lance des cadavres dedans. Bref, la défensse commençait a etre organiser.

Le journée commençait lentement, Jezal, une fois sa ronde finit s'était placer sur les remparts pour guetter le camp. Puis était aller voir Arthanagor pour lui demander s'il s'y connaissait en machine et s'il pouvait nous en construire rapidement si Jezal lui fournissait la main d'oeuvre et les essources. Il avait dit qu'il allait réfléchir quand a la conseption pour dire si c'était réalisable.

Aprés, il avait fais un tour de ses hommes, il était tous impatient, pour certain, sa allat etre leur baptême du feu, pour d'autre comme lui, sa serait un autre combat et peut etre le dernier. Jezal était jeune mais il en avait connut nombre de combat, ses cicatrices en était la preuve. Mais iul n'vait pas peur de la mort, ele le prendrais quand elle le prendrait. Il retourna sur sa muraille. maintenant, il attendait les deux réponsse.
Miramaz
[pas loin du camps..autour de la ville]

Tourner en rond dans le camps…écouter les Cosnois hurler leurs insultes…la matinée était passé lentement..ses deux activités ne remplissant pas la prunette de joie..puis l’heure du repas était arrivé..un bon gros bout de viande saignant..devait prendre du muscle la jeunette.. et ensuite..certains se reposaient en préparation de la nuit à venir..d’autres s’entrainaient..maniements de l’épée..tir de cadavres puants à la catapulte.. apercevant Amb en grande discussion avec son frère -enfin Amb parlait, le borgne écoutait- ..la nounou parti se balader seule..profiter d’un moment de répit dans sa surveillance..

L’avait d’abord longé les remparts..puis avait fini par s’en éloigner pour ne plus sentir l’odeur écœurante..les pensées vagabondant sans logique ses pieds la menaient où ils voulaient..arrivée aux abords d’un champs de moutons..observer l’endroit..repérer une vieille souche de chêne..s’en approcher et la frapper du plat de l’épée..
Shlong ..erf ça rebondit..le coup a résonné dans tout le bras gauche..ça f’ra l’affaire..

Se placer devant le tronc..jambes arquées..bien en appui..sautiller d’un pied sur l’autre..se détendre d’un coup et donner un coup de lame vers l’arbre…recommencer ainsi encore et encore..sur un pied..sur l’autre..yeux fermées… juste pour s’habituer au poids de l’arme..que le corps prennent conscience des efforts a fournir.. quand enfin elle arrêta cette exercice le soleil était bien moins haut dans le ciel..le bras endolori des chocs du fer contre le bois..elle grimaça quelques instants..lui faudrait autre chose..un truc plus vivant..

Nouveau regard autour d’elle…rien à part les moutons Cosnois..pouvait pas faire ça..nouvelle crampe dans ses bras..l’avait vraiment besoin de s’entraîner..puis de force aussi…un peu de viande ça ferait pas d’mal..regard derrière elle..personne…c’est décidé ce serait un mouton..après s’être approché du plus faible..un agneau boiteux et crasseux..elle leva son arme…et l’abattit plusieurs fois sur l’agneau..la pauvre bête entaillée à plusieurs reprise essayait de s’enfuir..moitié courant moitié trébuchant Mira continua de la blesser..un coup d’épée dans la patte..un coup dans une cuisse..trois coups dans le vide..lame plantée dans la terre.. le bêlant finit pas tomber au milieu du champs..une dizaine de coups de lame plus tard..la vie l’avait quitté..

Le découpant le moins mal possible avec son épée..Mira empochait les morceaux de viandes crue..le sang dégoulinait sur elle..repensant à son combat..la résistance de la chair était vraiment différente..c’était plus fatiguant aussi..ça courrait ça se débattait..puis les cris et l’odeur..de quoi donnez envie de partir en courant..mais pas le choix..et pour les hommes ce s’rait pire..mais elle ne fuirait pas..resterait aux côtés de la grosse..elle tuerait pour la protéger..

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Poupounet
[Cosne intra muros]

Chevauchant Pendragon, Poup se glissa à travers la population afin de faire un tour des "troupes". La plupart était des paysans ou des artisans qui voulaient sauver leur ville. Apeurés , surement certains l'était ... Fatigués, tous aussi ... Mais surtout solidaire, la village résiste encore et toujours à l'envahisseur romain ... heu ... ah non c'est pas ça, on revient en arrière -marche arrière sur le magnéto- le village, donc, s'était dressé contre l'envahisseur angevins.

Dire que Bazin, Mazarin et Ryllas n'était là que pour le bien de la Bourgogne, ben la prochaine fois c'est avec un coup de pieds au cul qu'elle les remercierait et pour Ryllas ça pourrait se faire lors de son prochain cours chez les dragons.

Au détour d'une ruelle, elle vit un groupe de personnes s'approcher de sa mairie. Rhooo les mécréants, elle ne connaissaient pas les silhouettes, et pourtant elle en connaissait du monde. Elle lança Aston sur leur traces quand ceux ci s'enfuir lamentablement. Elle reconnu néanmoins Granconmalade dans la mêlée. Elle l'avait déjà aperçu dans la ville, elle aurait u se méfier de lui. Mais de qui devions nous nous méfier ??? La mairie était sauvé pour le moment, restait encore le camps à l'extérieur de la ville.

A force de tourner en dans la ville elle se retrouva devant l'église. Elle soupira en regardant le clocher et se mit à prier. Elle devrait aller se confesser pour avoir prit part à tout cela. A la fin de son credo un bang se fit entendre. Elle regarda son clocher, et oh stupeur !!! Une bestiole qui dégringolait.

Poup mit Pendragon au galop. Elle passa dans tout le village en criant :


Brulez les bêtes, montez un bucher !!! Brulez moi tout ça !!!!

Elle savait que les remparts étaient bien gardées et que ses amis sauraient quoi faire.
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Minimiu
Cosne intra Muros le 3 juillet 1457 en journée

Cosne est en bleu, le vert est réservé à la censure merci. {Supernanny} le 03/07.

Minimiu allait de droite et de gauche pour voir si tout allait bien... elle voyait Brune et Izobel commencer a bruler les betes envoyer par l'ennemi pour envoyer la mort noire... la peste...

Elle prit avec elle trois personne et alla dans les petites ruelles voir si quelques brigands ne s'y cachaient pas... si tel etait le cas, le mot d'ordre etait de les abattre... meme si cela ne lui plaisait guere... elle meme avait du mal a tuer une bete...

Mais la c'etait pire que des monstrers... ils en voulaient a ses amis , sa famille, sa ville, son duché...


Minimiu avait dejà perdu ses parents et ses soeur et il etait hors de question qu'elle fuit...hors de question de laisser tomber ce qu'elle cherit le plus. on ne touchera pas a ceux qu'elle aime, et c'est le regard resolu d'une mere et d'une femme , amoureuse qu'elle entra dans la ruelle la plus sombre, l'arme a la main et le regard des plus noirs



Celui qui osera faire du mal a n'importe qui aura affaire a elle, elle le jure devant Aristote. La peur est au ventre tout de meme .... non pour sa vie mais pour les etres qu'elle cherit tant...
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plus amoureuse qu'hier moins que demain
Maleus
[ Ainsi va la vie]

Aller retour d'un borgne presque souriant dans la camp mercenaire.
Faut dire que la catapulte est en etat de marche, lui, la blonde et le cretin ont fait du bon boulot et l'engin de guerre est dressé fierement pas loin du campement.
Comme promis c'est la blonde qui a fait les premiers lancés.
Cadaveriques lancés même..doivent être ravis les cosnois.
L'Mal' donnerait meme une centaine d'écus pour voir les trognes des civils quand ils ont vu ce qui leur tombait sur la caboche.

Bref, la Lucie gere bien la machine et vu que l'cretin scandinave qui n'a d'yeux que pour cette derniere la cadence de tir en est plus rapide.
Il s'approche d'elle et pose une main sur son épaule.

"Blondie je te confie la bête.. tu te debrouilles bien et à mon grand regret j'peux dire que j'te fais confiance..me deçois pas."

Sourire en coin.

"Je reviens plus tard...j'vais voir si je peux trouver des pierres et pourquoi pas une vache..ouaip j'ai pas oublié le lancé de vache (classique Monty Pythonesque)."

Le grincheux s'éloigne, marchant entre les tentes, saluant aux passage d'un leger hochement de tête ou d'un signe de mains les connaissances.
Il le dit pas mais ça lui fait plaisir tout ça...ça lui manquait.
Homme d'arme un jour homme d'arme toujours, les etats de siege il adore.

Il continue sa marche jusqu'à appercevoir Linon et la feline, content de revoir la chandelle jusqu'à ce qu'il capte les dires de cette derniere et qu'il voit le corps presque sans vie d'ex rouge aujourd'hui blanche.

Le visage presque souriant du borgne redevenant froid et impassible.

"Hors de question qu'elle entre dans le camp, elle n'a nullement sa place ici...si tu veux la soigner tu fais ça dans les environs mais pas ici..."

Se tournant ensuite vers Felina.

"Viens plutot m'aider à trouver des pierres assez lourdes pour mon jouet...et une vache avec un peu d'chance...l'presque maccabé devant toi faisait parti d'ceux qui ont voulu m'arreter au mariage de la rouquine Johanara... il ne reste plus rien d'un compagnon d'arme chez elle..elle a choisi un camp qu'elle se fasse soigner par celui ci, si par malheur je la voyais quand même dans notre campement elle passera direct par la catapulte et je ne rigole pas."

Toujours ce visage froid quand il s'adresse de nouveau à Linon.

"Tu es la bienvenue ici, pas elle..à toi de voir, je suis indifferent à sa mort."

Il allume sa pipe.

"Tu m'suis la miaou ?"

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Soizic
Journée du 3 Juillet, Cosne intra muros.

La nuit était passée, calme. Hormis les cadavres qui volaient ça et là, rien à signaler. Les Cosnois avaient l'œil et l'esprit vifs, ils étaient prêts à agir au moindre bruit.

Partout, des feux avaient été allumés pour brûler les bêtes mortes, et empêcher une épidémie de peste. Reconnaître la peste, Soizic était en cours d'apprentissage. Elle avait à peu près un quart des connaissances nécessaires pour reconnaître et soigner cette maladie... Pas assez à son goût... Mais c'était déjà mieux que rien. Transmise par les puces portées par les rongeurs. Symptômes : fièvre et apparition d'une grosseur au niveau de l'aine. C'est ce qu'elle avait retenu principalement. Quant aux traitements... Prier Aristote, se protéger en embaumant la pièce de girofle et de romarin, et à la rigueur, la saignée... C'est tout ce qu'elle en savait.

Le jour se levait sur Cosne. Soizic quitta le groupe de Mélissa. Ils n'attaqueraient pas le jour. Prenant Tityanis avec elle, elle alla en direction de l'église. Il fallait installer une tente qui servirait d'infirmerie. Poupounet était là. Soizic s'avança vers elle :


Bonjour Poup, rien à signaler cette nuit, sauf ces bestioles puantes !

Ils veulent nous infliger la peste ! J'ai appris quelques petites choses dans les livres. Je vais m'empresser de finir mes lectures pour pouvoir aider au mieux. Mais en attendant, installons ici un campement. J'accueillerai les gens au fur et à mesure. Je peux former quelques personnes aussi, avec les notions que j'ai.


Hésitante.. Elle ne voulait pas paraître directive, mais l'heure était grave. Si Cosne était atteinte, la Bourgogne toute entière le serait d'ici peu.

Poup, il faut tuer les rats. Brûlons les réserves de blés, ou stockons-les loin du centre de la ville. Il faut continuer à brûler les bêtes mortes. Et... et je crois qu'il nous faudra également brûler nos morts. Nous n'aurons pas le temps de leur faire ni une tombe, ni une cérémonie décentes.

Puis, se tournant vers son fils :

Viens Tityanis, montons ce campement ici... Nous pourrons prier Aristote ainsi. Pourvu qu'il nous entende cette fois !
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Jezal
[Cosne, aprés midi du 3]

Jezal reçut la réponsse tant attendut de Arthanagor, il était prêt a construire les machines. Jezal n'y connaissait pas grand choses a ces grandes choses, lui préférait le corp a corp lame contre lame.Il fit coulisser doucement sa lame dans son fourreau et decendi(t récupérer une de ses sections.

Allez assister la personne que vou voyez la ba.

Ils n'étaient que dix, mais Jezal ne pouvait utiliser plus d'hommes a cette fin, la surveillance de la mairie et des remparts primait sur tout. Il apprit aussi que sa fosse avait été construite. Il décida d'aller rendre une petite visite a la mairesse qui ne lui avait pas répondut ou pas reçut le message. Arrivé devant la mairie, il vit que des buchés était en train dêre mis en place. Il se dirigea vers la personne la plus proche, elle était en train de monter un campement, il lui semblait l'avoir déjà vus sur la place pour les municipales, son nom étaot Soizic, mais Jezal n'était plus sur, en tout cas, elle ne le connaissait pas.

Bonjour, je suis le capitaine Jezal, vous etes en train d'installer des buchers, c'est sans doute pour bruler les animaux et nos morts. Mes hommes ont déjà créer une fosse pour bruler tout le monde.Je pensse que le trés-haut comprendra. Sinon, vous savez ou est notre mairesses ?

Au même moment, il la vit revenir avec des hommes qui portait du bois pour les buchers. Il se dirigea vers elle aprés avoir saluer la dame.

Madame, la mairesse, j'ais déjà prit l'initiative de créer des fosses dans un endroit isolé de notre ville pour bruler tous ces animaux et nos corps tomber au combat. Par conte, avez vous reçut ma lettre concernant la fouille des habitations ? Sa serait utile pour dénicher les chefs des révoltent organiser dans Cosne. De plus, je vous propose de rassembler la populace qui ne se bat pas dans la mairie ou dans notre caserne. L'avantage de notre caserne, c'est qu'elle posséde aussi une muraille mais elle est isoler, c'est vous qui choississez pour sa. J'ais aussi prit l'initiative de faire créer des macines pour pilonner nos ennemis, le sir Arthanagor s'en occupe en ce moment même. Sinon, vous avez des questions ou autre ?
Adelinda
[Toujours à l'extérieur de Cosne, n'a pas bougée, est bien là où elle est]

La soirée s'est passée plutôt tranquillement pour la brunette, qui n'a pas vraiment voulu partager la joie apparente de certains de la troupe.
Au petit matin, elle s'éloigne quelque peu du campement, histoire de se retrouver un peu avec elle-même.
L'impatience la gagne oui, rien que l'idée de pouvoir enfin se défouler, quitter cette vie presque trop pépère ne peut que lui donner l'envie de passer ces remparts devant elle, et aller directement à la rencontres des villageois de Cosne, coller quelques torgnoles, se défouler...
Oui mais... Adye n'est plus une assassin, tuer rien que pour le plaisir, ce n'est pas vraiment pour elle. Bien qu'elle aime jouer de ses armes, planter sa dague dans quelques mains, comme elle l'a si souvent fait, elle ne dit pas non, mais tuer froidement, là elle dit non.
Elle n'est plus ce qu'elle a été.
Mais là, il s'agira de rester en vie, s'assurer que ceux qu'elle aime ne perdent pas la leur. Pas vraiment de l'assassinat tout compte fait... Oui, c'est ce qu'il faut se dire...
Laissant aller sa tête en arrière, la reposant contre le tronc de l'arbre auquel elle est adossée, assise les jambes tendues devant elle, elle repense alors à son passé, lorsqu'elle appartenait à la bande à Jean-Jean.
Des années de pillage, tueries sans nom, auxquelles elle était simple spectatrice, encore trop jeune pour pouvoir manier convenablement une arme, mais dont l'apprentissage était de mise. On voulait faire d'elle une vraie tueuse.
Elle se revoit alors, l'arme à la main, dégoulinant du sang de sa première victime. Elle revoit les yeux de l'homme qui la dévisageait, interdit, avant de rendre l'âme. Ce regard, il resterait gravé à jamais dans sa mémoire, revenant sans cesse lorsqu'elle se rappelait de ce passé.
C'est depuis ce temps qu'elle a enterré Adelinda, pour devenir la simple Adye. Une nouvelle vie en quelque sorte. Un effacement du passé, si l'on peut dire.

Les yeux fixant un point sur l'horizon, ils voient passer de temps en temps des projectiles, douteux apparemment, qui dépassent les remparts de Cosne. La catapulte semble bien fonctionner...
Elle, elle préfère rester loin de toute l'agitation, attendant simplement le moment où il faudra enfin se bouger.

Les azurs se posent sur le côté, pour tomber sur l'épée qu'elle a posé préalablement sur le sol. La main se déplace jusqu'à l'arme, pour la prendre et la poser sur ses genoux. Bientôt, très bientôt elle devra s'en servir. Adye est plus habile avec sa dague, mais contre les cosnois, sans doute ne sera-t-elle pas suffisante.

Petit haussement d'épaule, suivi d'un "Bah on verra bien...
"

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Fille de Kabotine et Gmat
"Spernax Mortis, Sed Carpe Noctis." Adieu...
Brillantin
[Cosne hors des murs, hors du campement , hors de tout.]

Un spectateur attentif pourrais remarquer un jeune homme dépité sortant d’une cabane de bois. Le front plissé par la réflexion, les yeux désespéré.

Quoi donc, mon garçon ? Ne l’as-tu pas appellé de tes vœux la justice d’Aristote sur ce duché barbare et félon ?


Oh oui, les bourguignons ont fait coulé tant et tant de sang soit disant coupable… Mais…

Mais quoi gamin ? Tu t’es commis avec ces deux malandrins, flirtant avec la malhonnêteté dans le seul but que ce genre de situation arrive non ?

Oui ! Mais nous n’avons jamais voler qui que ce soit…

Affaire de circonstance…


Le seul acte illégal qu’on est fait est l’enlèvement de ce recteur… Et il le voulait ! Je jure devant Aristote qu’il s’est mit seul dans son sac, et que nous avons deviser en taverne une fois en Touraine…



Mais ça tu l’as sût plus tard n’est ce pas ? Lorsque tu l’as trouvé dans le sac, le recteur, tu n’était pas au courant que lui l’était. Tu as tremblé… Ton cœur a battu la mesure, mais tu n'as pas prévenu la garde. Pire: tu as conduit la charrette. Tu les as aidé. Alors quelle différence?


C'est... Pas pareil... Je...


Allons... C'est la colère qui t'as fait oublier ta lâcheté... La raison de te haine est probablement morte au Languedoc... Soit tu vas au Languedoc pour t'en assurer, soit tu épouse ta nature de lâche, et tu "lâche" l'affaire... Retourne à Sémur puisque c'est le lieu que les circonstances t'on choisit comme domicile

Et si Sémur est aussi assiégé que Cosne?

Alors tu aviseras. Mais tu ne te battras pas... C'est pas dans ta nature... Fait toi oublier, et vit en paix avec tes rêgnants. Ca changeras... Quelque soit les dits rêgnants d'ailleurs...

Bonjour, spectateur attentif, toujours là? Spectacle peu intéressant que l'introspection mental de ce freluquet sans envergure en comparaison des grands de ce monde en train de conquérir ou de protéger, n'est ce pas? Merci d'avoir porté ton regard sur cette silhouette insignifiante qui s'éloigne désormais hors de Cosne. Inutile de retenir un nom: il ne seras pas acteur de cette épopée...
Armand.
Edit SperNanny : pas de vert, la couleur est réservée à la censure, merci.

[L'arrivée aux abords de Cosne]

C'est la mâchoire serrée que le jeune blond arriva aux abords de Cosne. Lui et les autres avaient franchi la frontière bourguignonne voilà peu de temps et à mesure de leur progression dans ce duché ennemi l'atmosphère semblait se transformer devenant pour Armand quelque peu déroutante entre excitation, impatience, hargne...

Cela faisait maintenant des jours qu'il avait quitté Saumur pour pour suivre la compagnie. Des jours maintenant que le jeune homme vivait au rythme de cette troupe, de leurs méthodes, qu'il évoluait dans ce monde dont il ne connaissait rien et dont il avait tout à apprendre. Un monde inconnu qui ne lui ferrait aucun cadeau. S'il voulait survivre, il devrait faire ses preuves, se montrer discipliner mais aussi autonome... Les chefs, il n'avait eu aucun mal à les reconnaitre et mieux valait s'en tenir éloigner du moins pour le moment. Les autres il ne savaient pas trop ce qu'ils faisaient là et il s'en foutait pas mal, après tout il ne savait pas ce qu'il foutait lui-même dans cette affaire.
Tout ce qu'il savait c'est que sa qu'il suivait Adye sans broncher depuis trop longtemps et bien qu'il l'adorait cette vie commençait sérieusement à lui taper sur le système. Des rêves de liberté et d'évasion commençaient à s'immiscer dans ses pensées. De ses idées, il n'en avait guère parlé à la brunette, il connaissait trop bien son foutu caractère. Alors, taisant le fait qu'il songeait à se barrer, c'est avec enthousiasme qu'il avait accepté l'idée de la suivre juste une fois de plus pour ce qu'il allait semble t-il casser leur routine dans laquelle ils s'embourbait.

Mais de son excitation de départ il ne restait plus grand chose après ces longues journées de route et alors que les troupes semblaient se galvaniser, à l'arrière, Armand réfléchissait. Il n'avait fait que cela à vrai dire aussi bien sur la route que durant les haltes. Réfléchir et observer ces autres qui semblaient si différents. Et puis, les hostilités furent lancées, les premières victimes berrichonnes tombèrent sous les coups assassins des assaillants dont il faisait parti mais c'est de loin qu'il assista à la première danse macabre. Ce n'était qu'un petit voleur qui avait passé bien plus de temps à courtiser les donzelles qu'à tuer de l'ennemi... Serait-il à la hauteur? c'est pour répondre à cette question qu'il était venu. Du haut de ses 17 ans, lui qui rêvait de fortune et de reconnaissance ne s'était jamais encore imaginé tuer de sang froid par pur plaisir, c'était pas son truc alors il ferrait ce qu'on attendait de lui, il aiderait ses compagnons, défendrait sa vie et celle d'Adye mais pour le reste il était encore bien trop tôt pour y penser.

Passant devant le corps inerte de la pauvre gueuse trucidée par le colosse et une une bonne partie de la clique, il ne put s'empêcher de sourire en pensant qu'elle eut été bien mieux dans un lit aux milles délices que gisant devant des remparts, mais ainsi va la vie ne dit on pas?

Puis de nouveaux ordres furent donner. Ils allaient installé leur campement là, la couleur avait été donné et sur les remparts en face on pouvait voir les défenseurs les observer.
Il ne leur fallut pas longtemps pour monter le camps, l'expérience surement et alors que la nuit commençait à tomber sur Cosne et ses environs, chacun vaqua à ses occupations participant ainsi à l'agitation ambiante.

Leur installation finit, Armand quitta sa belle comme il le faisait chacun soir depuis plusieurs jours maintenant, il laissa derrière lui l'agitation du camps et s'installa en retrait en tailleur auprès d'un arbre alors qu'une fois de plus il laissait ses azurs voguait sur les mercenaires avec cette fois ci des remparts en toile de fond.

Méditer, faire le vide total, se concentrer sur sa respiration oublier les cris des uns, les bavardages des autres... et une fois la sérénité retrouvée, commencer, à la lueur de la nuit, à s'entrainer encore et encore.Faire travailler son corps pour le rendre plus maniable, pour apprendre à le dominer. Répéter les mêmes gestes encore et encore, les voir s'enchaîner de plus en plus vite avec de plus en plus de précision.... passer la nuit à s'entrainer car demain peut-être... il faudra être à la hauteur.




[Au moment d'un lancer de carcasses made in Lucie]

le jour était déjà bien levé lorsqu'Armand arriva près de la catapulte enfin montée après de laquelle Lucie et une type s'affairaient. Un petit sourire lui vînt avec les premiers lancés, c'est qu'elle se débrouillait plutôt bien la blondinette, faudrait peut-être qu'il s'y essaye faudrait qu'il pense à le lui demander à l'occasion.

Et l'anxiété qui avait animé le jeune homme durant tout le voyage laissait peu à peu place à la détermination. Il avait appris à connaitre les autres un peu finalement et le colosse semblait savoir ce qu'il faisait alors pas de raison de s'prendre la tête.

Délaissant du regard Lucie et son jouet, le jeune homme fit volte de face et parti à la recherche de sa petite brunette qu'il fini par retrouver après un petit moment. Il a regarda un instant, elle semblait perdue dans ses pensées comme lui si souvent ses derniers temps. Puis, son sourire le plus charmeur bien ne place, il fit enfin les quelques mètres qui le séparait de sa compagne et demanda doucement :


- Alors bella, ça te dirait pas de passer un peu de temps avec le plus beau type du coin?

Petit clin d'œil et nouveau sourire, la guerre et ses préparatifs pouvaient bien attendre quelques minutes.

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Finam
[Devant Cosne, le trois au soir.]

"Quel bon vassal il ferait, s'il avait un bon seigneur.."

Du haut des murs de la ville se distinguaient nettement les fumées du camp d'infortune. Les soldats et miliciens pouvaient entendre nettement, bien qu'indistinctement, la rumeur remontant le long des pierres, confuse comme le ressac de quelque mer lointaine, et s'enflant progressivement au fur et à mesure que la pénombre s'appesantissait.
Les feux voilaient de gaze l'atmosphère, lesquels tâchaient à bon cœur d'ensanglanter comme par avance le fer des piques. Des feux qui émaillaient le no man's land qui leur faisait face comme les pois émaillent la rouge robe du vénéneux champignon. Vénéneuse, elle l'était, la Bourgogne. Terre pourrie jusqu'à la "moelle" -comprenez ici le conseil, centre très, très nerveux, à l'heure actuelle- qui lassait les troupes à mesure qu'elles y restaient, les rendant amorphes, à mi-chemin entre une inhalation de détergeant et l'ingurgitation d'une tisane.

Finam fourbissait ses couteaux devant les flammes. Lame émoussée vaut cheval boiteux. La chaleur émanant du foyer l'incommodait toutefois quelque peu, l'été avançant il eut été hypocrite de ne pas le montrer ostensiblement. Pour cette raison qu'à chaque goutte tombant de la clepsydre, un juron, ou du moins une complainte, défrayait silence et bruits sur un large périmètre. Pas plus qu'à l'accoutumée diront les mauvaises langues.
Il interrompit subrepticement sa besogne pour se gratter le torse, sous la chemise. Il y avait des puces dans la litière improvisée, suffisamment vivaces et teigneuses pour remettre en doute la véracité de sa protection "citronnelleuse".

On aurait pu croire la situation jusqu'ici banale. Mais c'était sans compter sur le pigeonnier angevin et ses volatiles doués d'un sens aigu de l'odorat -ça n'renifle pas un pigeon, diront les mauvaises langues..- au point de pouvoir dénicher notre Vicomte en pleine cambrousse bourguignonne.


Joffrey a écrit:
Messire Finam,

Il est parvenu à mes délicates oreilles de Duchesse , que votre présence en Terre Bourguignone importune le Duc de Bourgogne et ses sujets .

Ecrits et menaces signès de votre main en seraient la cause.

N'étant point sur place et ne pouvant juger moi-même de vos intentions mais surtout de vos actes .
Je vous ordonne.. oui , oui , vous ordonne et non vous prie , ou vous conjure ..

Je vous ordonne donc , Messire Finam , Noble d'Anjou de quitter cette contrée et de rentrer au plus vite me rendre compte des évènements..

Fait à Angers le 2 juillet 1457

Joffrey de Beaufort-Dénéré
Duchesse d'Anjou.


Une ombre tomba dans son dos. Le barbu y jeta rapidement un œil, c'était le colosse.
-Tu veux lire? J'ai finit.
Aucune réponse, visiblement le Nerra s'attardait déjà sur la lettre, le scel angevin ayant sans doute fait son petit effet.
T'as vu c'pas..
Il le coupe.
-Tu veux pas t'taire?
Quelques secondes passent pendant lesquelles le Montmorency se tortille sur la souche qui lui sert de reposoir.
T'en penses quoi? , finit par dire le lecteur assidu, finalement.
-J'en dis rien.
-Et tu vas faire?
Le pigeon picore les restes des frugalités passées du barbu pendant que nos deux compères bavassent.
-J'opine qu'au lieu d'aller donner du nez, comme des étourneaux, dans les toiles bourguignonnes, on devrait retourner sur Saumur.
-Que..
-Ça va, j'déconne! J'réponds pas d'elle, c'est pas nouveau.

Ce disant, c'est tout un monde qui s'écroule. Celui du pigeon.
Envoyé d'un coup de bottes crépiter dans les flammes sous des piaillements épars, il ne verra jamais plus la terre de la même façon.

Pas eu d'pigeon.
Eikorc sourit.
-Et ce message non plus je suppose?
Le velin suivant le volatile de peu dans les braises.
A c'propos, t'as répondu au Piteux?

Quelques heures plus tôt, un cavalier était venu au camp, une missive du Duc bourguignon adressée exclusivement au Finam -allez savoir pourquoi-. Ledit cavalier gisant désormais au pas de la porte de Cosne, la face tuméfiée et le corps tout ankylosé.
-Non, demain matin.
_________________
--Lepinailleur
[Sémur, le quatre au matin.]

"Le plus grand brigand, ce n'est pas celui qu'on pend, c'est celui qui tend la corde."

La catapulte, le camp, les hommes, les armes, tous avaient levé le camp au milieu de la nuit. A la lueur des torches, ils avaient eu de quoi effrayer les rares habitants de petites bourgades croisées durant le trajet.
Ils avaient mis pied à terre une demi-lieue avant Sémur, alors qu'il faisait encore nuit noire, et avaient continué en tenant les chevaux par la bride, pour les reposer d'une part, et faire moins bruit d'autre part.
L'aube se levant, ils se terraient maintenant à quelques centaines de mètres de la ville. On leur avait signalé de faibles défenses dans la Cité, et s'il n'y avait de gros changements dans les heures qui venaient, ils auraient l'avantage de la surprise, et de batailler à deux contre un. Ce n'était pas assez bien sûr pour s'emparer de la ville elle-même, les bourguignons aimaient les espaces visibles, et l'armée ne devrait pouvoir échapper aux guetteurs, lesquels donneraient alors ordre de rabattre porte et descendre herse.
Pendant que les chefs discutaient, d'autres, qui avaient accroché le train en cours de route, en faisaient tout autant.

-Faudrait agir en douce.
-On a qu'à profiter des mâtines.
-Beaucoup trop dangereux, trop de curetons à cette heure là qui l'sillonnent. Faisons-le tout d'suite.
Ils avaient déjà pensé à l'entrée durant le trajet, mais il restait encore un paquet de choses qui pouvaient mal virer.
Ils se détachèrent du groupe quelques minutes plus tard pour s'avancer à travers la petite étendue de verdure qui séparait le bois de la pierre, en direction d'une porte. Par groupes de deux, non qu'ils étaient beaucoup, déjà, mais les binômes n'attireraient pas plus l'attention, moins: ils l'espéraient. Les hommes sur les remparts verraient deux hommes à pied, à des centaines de pas les séparant: voilà qui semblerait parfaitement innocent.

Ils traversaient l'étendue grasse et verte rapidement. Le premier groupe arriva à hauteur de deux autres personnes, des sentinelles, devant la porte. Elles semblaient en alerte, mais pas anxieuses, ne portant d'ailleurs pas d'armure quelconque.

Notre protagoniste était malade d'appréhension, n'arrivant pas à avaler sa salive tant il avait la gorge serrée. L'une des sentinelles l'interpella:

-Vous v'nez d'où?

Il tourna la tête vers son compagnon, sa compagne en fait.
-On vient d'où?
-De Sancerre.
Il s'adresse de nouveau au garde.
-On vient de Sancerre.
-N'avez pas d'armes?
-Non.
-Pas d'marchandises?
-Non plus.
-V'nez faire quoi?
-Boire, manger.
-Bon, entrez.. pas d'dégât hein.. y a une auberge trois rues plus loin, sur votre droite. Z'y trouverez sûrement votre bonheur.

Ils s'arrêtèrent bien trois rues plus loin, puis prirent à gauche.

[Rp matinal du quatre fermé, tout du moins dans la limite du raisonnable, pour le moment, merci.]
--Acrimoine
Ils allaient d’un bon pas malgré la nuit qui tardait à s’éloigner, leurs yeux maintenant habitués à l’obscurité, et traversèrent ensemble la prairie, sachant les autres à une centaine de mètres derrière. Le plan était simple bien que risqué, mais si ça venait à se gâter, ils sauraient improviser un plan B, du moins elle tentait de se persuader. Ils seraient les premiers à se jeter au feu, l’instigateur à son côté, ce qui ne la rassurait pas le moins du monde. Mais ils avaient une chance de succès, et si tout se passait sans encombre alors…

L’objectif bien en vue, ils assouplirent la démarche pour ne pas éveiller la vigilance des gardes, ils étaient deux. Elle tressaillit d’angoisse lorsqu’on les interpella, et se força à sourire pour détourner l’attention de ses tremblements.


-Vous v'nez d'où?

-On vient d'où? Et bien sûr c'est à elle qu'il demandait. Et sa mémoire de la lâcher dans les moments critiques. Heureusement pour cette fois, elle ne l'abandonna pas.

-De Sancerre. Elle répondit lentement, d’une part pour ne pas se fourvoyer, et d’autre part pour mesure la tonalité de sa voix, qu’elle fît plus ronde en insistant sur la dernière syllabe, les yeux plantés dans ceux du garde.

-On vient de Sancerre.
-N'avez pas d'armes?
-Non.
-Pas d'marchandises?
-Non plus.
-V'nez faire quoi?
-Boire, manger.

Le garde semblait hésiter. Il regardait son compère cherchant conseil ou approbation, qui ne lui adressa qu’un léger signe de tête. Allaient-ils être découverts ? La femme improvisa alors, et troussa légèrement sa jupe en battant insolemment des cils, dévoilant un bout de mollet nu, sur lequel le regard de la sentinelle s’attarda fugacement. Il fronça les sourcils, se gratta le front, puis affichant une moue dubitative, finit par prendre une décision, hasardant à nouveau son regard sur la jupe de la voyageuse, qui se releva encore un peu plus, montrant un genou joliment enrobé.

-Bon, entrez.. pas d'dégât hein.. y a une auberge trois rues plus loin, sur votre droite. Z'y trouverez sûrement votre bonheur.

Elle poussa un soupir de soulagement lorsqu’ils ne furent plus à portée de vue, auquel répondit son acolyte par un ricanement.

J’ai bien fait de te prendre avec moi. Espérons que les autres passent avec autant de facilité…

Ils ne s'arrêtèrent que trois rues plus loin, puis prirent à gauche.
Alixane
[De Cosne à Sémur - liaison dangereuse]

Quelques jours déjà qu'ils profitaient de l'hospitalité -tout relative- des Cosnois.
Ceux là même s'enhardissaient de plus en plus à venir visiter le modeste estaminet des mercenaires, qui pour y déverser leur bile, qui pour voir de leurs yeux quelle tête peut avoir un infâme coquin.
Les dernières heures avaient donc vu défiler un certain nombre de curieux, la plupart pour une durée proportionnelle à la patience de la proprio qui offrait ainsi une sorte de pendant à la catapulte grandeur nature avec laquelle d'autres faisaient joujou.

A la faveur d'un soleil déclinant, elle s'était retirée de toute agitation, détachée des scènes de la vie quotidienne du campement.

sa monture menée à quelques encolures de là, Alix s'est octroyée un moment de solitude.
L'esprit en vagabondage, elle scrute le bleu du ciel que peinent à altérer les quelques nuages s'y accrochant encore, posée dans un coin d'herbe que lui dispute l'équidé.
Sa moitié de pomme ne lui a pas suffi, faut croire, et c'est la verdure qui lui sert de matelas qu'il a en point de mire.
D'un geste impatient elle repousse les naseaux perturbateurs en grommelant une injonction peu amène, contrariée dans sa tranquillité.
Nullement impressionnée, la bête, d'humeur décidément taquine, poursuit son manège jusqu'au moment où, excédée, la patience émoussée cédant le pas aux contraintes plus matérielles qui l'attendent, la donzelle se relève d'un bond en le tançant vertement.


Toi!!! A la première occas', j'te vire!!


V'là quelle parle à son cheval, maint'nant...Ça esquinte, les sièges bourguignons prolongés..!
Mi furibarde, mi rigolarde, elle procède alors, à la lueur du crépuscule, aux vérifications de rigueur, affutant une fois de plus la lame d'une épée qui devrait, selon une phrase happée au vol, servir dans la nuit.
De fait lorsqu'elle revient au camp, c'est pour y prendre in extremis place dans la formation qui peu à peu grossit de ses effectifs, rameutés à grand renfort d'invectives.
Ouf, elle a échappé de manquer à l'appel.

Perdue dans la masse, elle file le train à ceux qui la précèdent lorsqu'un peu plus loin se dessinent dans l'obscurité deux silhouettes isolées.
C'était quoi déjà, les consignes?
Ah, oui... Pas de témoins, pas de quartier, cette fois encore.
Bah, alors, quand faut y aller faut y aller...Empoigner l'épée tirée de son fourreau, après avoir vérifié que le bouclier est bien arrimé dans son dos -ça pourra toujours servir d'assommoir si elle venait à paumer son arme- elle talonne son cheval.

C'est alors que tout se bouscule...A priori elle a loupé quelque chose, doit y avoir une sorte de concours ouvert à celui qui donnera le premier coup ou un challenge du genre.
Voilà t'y pas qu'une bande d'énervés se met à se ruer sur la cible avec un total manque de savoir-vivre, à la va-comme-j'te-pousse, sans le moindre "Place! place!" de sommation.

Un court instant éberluée par la précipitation des évènements, Alix n'a pas fait l'écart qu'aurait nécessité le passage d'un destrier particulièrement fougueux lancé en droite ligne de l'objectif.
A être frôlée de si près, quelque chose a accroché son mollet. Tout s'enchaîne en moins de temps qu'il ne faut pour le relater : elle vide l'étrier, mord la poussière dans une figure de style informe, profère une bordée de jurons en sautant illico sur ses guiboles. Dans la pénombre engluée de la poussière soulevée par les sabots, elle ne distingue plus sa monture, à moins que...
L'enflure! le bâtard! Il a taillé la route... C'est rancunier ou quoi, ces bestiaux là?

La main serrée sur la garde de l'épée à laquelle elle s'est accrochée dans un futile espoir d'on ne sait quoi, la voilà debout tapant rageusement du pied sur le sol, d'une parce que ça la soulage, de deux parce que la situation le vaut bien.

Elle fait comment maintenant?? Elle court derrière?? Sait même pas combien il reste à parcourir de distance, ni combien de temps s'écoulera avant que quelqu'un s'aperçoive de sa désertion involontaire.
Grunt! Dans la mouise, elle est.

Plus qu'à se hisser sur la pointe des pieds en agitant la main libre
-ben oui avec l'autre elle est foutue de faire un miracle supplémentaire...- et à s'époumoner :

Héhoooooooooooo!! Me laissez pas lààààààààààààààààààààààà!!!!!! ...bordel?...


En espérant que la queue de peloton dans son ensemble ne soit pas qu'obnubilée par la brochette partie, parce qu'en fin de compte, si elle ne connaît pas encore tout le monde, vu qu'il en arrive tous les jours, y'a de fortes chances qu'il y ait réciprocité.
De l'autre tangente, attendre là un prochain passage risque fort de l'exposer à quelque expérience des moins agréables.
Mhmmmm, et si elle courait, en fin de compte??

Elle en est là de sa réflexion, toujours gesticulant dans le noir, lorsqu'une main secourable l'agrippe et la hisse.

Le souffle coupé par l'atterrissage en travers du garrot, dans l'incapacité d'articuler quelconque remerciement, elle se contente de ramasser au maximum jambes et bras afin de gêner le moins possible les mouvements de la monture.
Tandis que le sol défile sous ses yeux, elle a fugitivement la vision des deux masses sanguinolentes qu'elle a failli contribuer à mettre à terre.

Pouvaient pas voyager un autre jour ces deux là?

_________________
Lorenz
[Cosnes-Sémur ou "quand les voyage ne forment pas la jeunesse"]

Les ordres étaient arrivés discrètement. Lorenz n'y croyait guère d'ailleurs vu l'heure. Et puis l'armée avait eu besoin de repos après les longs trajets et le mini siège de Cosnes. Mais soit, "avant toute" avaient-ils dit, et les montures tout comme les hommes s'étaient mises en marche. Qu'importe la destination... pourvu qu'ils aient l'ivresse !

Le rythme était cadencé, ce qui n'était pas pour déplaire à l'ancienne lieutenant. Qu'ils soient mercenaires ne changeait pas grand chose: une armée reste une armée, surtout quand elle est efficace et organisée.

Et puis soudain, aux premières lueurs du jour, des cris, des mouvements de troupes, le bruit saccadé des sabots sur la terre sèche... Ca se précipite, ça se bouscule, ça s'entrechoque. Lames sorties bientôt sanguinolentes. Étaient-ils attendus? Les "ennemis" ont-ils envoyé des éclaireurs? Ou est-ce seulement des marauds, des gueux qui passaient leur route?

Lorsque le soleil se leva enfin, les hommes qui passaient le long du talus pouvaient constater la présence de deux corps, un homme et une femme, chichement vêtus et faiblement armés. Lorenz soupira un instant, puis releva les yeux vers la ville qui laissait apparaitre ses remparts dans la brume matinale.

La journée allait encore être chaude. Assurément.
Et la nuit aussi. Obstinément.
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