Armoria
Cosne, le 6 juillet, à l'aube :
Votre Altesse ?
Il pensait la réveiller, le messager, et la trouvait sur le pied de guerre. Pas dormi, ou si peu. Il lui tendit un rapport qu'elle parcourut rapidement, fronçant le nez à la fin de sa lecture.
Les pleutres... Ah, de loin, ça braille comme un roquet, mais sitôt que l'affrontement se rapproche, on file la queue entre les jambes, hein. Je suppose que la vue de ma fille de qutorze ans les a fait détaler comme les couards qu'ils sont ? Guerriers mon oeil...
Plume, encre, parchemin :
Tu feras envoyer cela là où ils sont allés se terrer... Mais gare, dis au porteur de se contenter d'une flêche à laquelle les missives seront accrochées.
Votre Altesse ?
Il pensait la réveiller, le messager, et la trouvait sur le pied de guerre. Pas dormi, ou si peu. Il lui tendit un rapport qu'elle parcourut rapidement, fronçant le nez à la fin de sa lecture.
Les pleutres... Ah, de loin, ça braille comme un roquet, mais sitôt que l'affrontement se rapproche, on file la queue entre les jambes, hein. Je suppose que la vue de ma fille de qutorze ans les a fait détaler comme les couards qu'ils sont ? Guerriers mon oeil...
Plume, encre, parchemin :
Tu feras envoyer cela là où ils sont allés se terrer... Mais gare, dis au porteur de se contenter d'une flêche à laquelle les missives seront accrochées.
Citation:
Cosne, le 6 de juillet 1457,
Aux couards qui prétendaient faire plier la Bourgogne,
Ni salut ni respect. Ainsi donc, vous n'êtes bons qu'à jouer les fiers à bras de loin, fauchant les humbles voyageurs isolés et fuyant, ce qui vous sert de queue entre les jambes, sitôt que des hommes et femmes en armes s'avancent vers vous, ils ne voient que vos talons, dans une fuite éperdue ?
Nous n'étions point encore, pourtant, à vous pouvoir chatouiller les côtes : deux jours de distance, serait-ce encore trop près pous vous ?
Sur terre, vous êtes souillures, tous autant que vous êtes. Couards. Sans honneur aucun. Sans cette profonde piété qui, à nous, Bourguignons et alliés, soutient notre bras, notre courage et notre lame.
Si jamais vous teniez à récupérer les noisettes supposées vous servir d'attributs virils, revenez donc à Dijon : je crains que dans votre hâte à nous fuir, vous ne les ayez laissées sur place.
A moins que nous ne vous effrayons tant que vous soyez trop occupés à vous terrer dans quelque trou de latrines, dont l'odeur semble doux parfum en regarde de la vôtre ?
Armoria de Mortain
Cosne, le 6 de juillet 1457,
Aux couards qui prétendaient faire plier la Bourgogne,
Ni salut ni respect. Ainsi donc, vous n'êtes bons qu'à jouer les fiers à bras de loin, fauchant les humbles voyageurs isolés et fuyant, ce qui vous sert de queue entre les jambes, sitôt que des hommes et femmes en armes s'avancent vers vous, ils ne voient que vos talons, dans une fuite éperdue ?
Nous n'étions point encore, pourtant, à vous pouvoir chatouiller les côtes : deux jours de distance, serait-ce encore trop près pous vous ?
Sur terre, vous êtes souillures, tous autant que vous êtes. Couards. Sans honneur aucun. Sans cette profonde piété qui, à nous, Bourguignons et alliés, soutient notre bras, notre courage et notre lame.
Si jamais vous teniez à récupérer les noisettes supposées vous servir d'attributs virils, revenez donc à Dijon : je crains que dans votre hâte à nous fuir, vous ne les ayez laissées sur place.
A moins que nous ne vous effrayons tant que vous soyez trop occupés à vous terrer dans quelque trou de latrines, dont l'odeur semble doux parfum en regarde de la vôtre ?
Armoria de Mortain