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[RP] La pilosité du bourguignon s'en doit aller toute verte

Felina
Bienvenue en Enfer La Miaou Lune ou Soleil ?

Dans l'imaginaire tourmenté de la Rastignac, l'enfer était brûlant, enflammé … et les âmes damnées comme la sienne s'y consumaient pour l'éternité.

Alors pourquoi ? Pourquoi ce froid glacial qui s'empare en cet instant de tout son être ? Pourquoi ces tremblements qui agitent chaque membre de son corps meurtri ? Pourquoi ces claquements de dents qu'elle n'arrive absolument pas à contenir ?

Les paupières s'ouvrent lentement, et les prunelles sombres se retrouvent dans l'obscurité la plus totale. Aveugle ? Non … dans le noir tout simplement … La Féline est étendue sur le dos, et alors qu'elle fait glisser sa main le long de son corps, un rictus de douleur déforme les traits de son visage encore maculé de sang séché. Les doigts ne rencontrent que la pierre, rude et glaciale. Mais où se trouve donc l'herbe grasse sur laquelle elle se souvient s'être effondrée ? Où se trouve-t-elle? Combien de temps s'est il écoulé depuis la bataille ?

Lentement la main se porte à son flanc gauche, et la doigts sinuent pour venir effleurer un bandage qui ceint sa taille. Plus haut, ils tombent sur les lambeaux qui constituent ce qui reste de son corsage, ne dissimulant désormais que sa poitrine. Son ceinturon est vide, ne portant plus aucune de ses dagues. Une douleur lancinante irradie son bras droit qu'elle ne parvient absolument plus à remuer : hors service pour un long moment celui là, et dans sa cheville résonne l'écho à cette douleur, réminiscence d'une blessure récente qui se rappelle à son mauvais souvenir. L'est pas belle à voir la fière sauvageonne, ça y a pas à a dire, ils l'ont pas raté les raclures.

Vivante … Nom d'une burne elle est vivante ! Ce n'est pas en enfer qu'elle se trouve mais bel et bien dans une cellule. Pourquoi les ont ils donc ramenés ? Pourquoi les ont ils épargnés, pourquoi ne pas les avoir laissés se vider de leur sang dans la campagne Franc Comtoise ? Et ses compagnons, sont ils ici ? Sont ils en vie ?

Tant de questions qui assaillent l'esprit embrumé de la mercenaire et qui ne trouveront aucune réponse entre les quatre murs de sa prison de pierre.

Elle doit se lever à tout prix, il le faut … La faim lui étreint les entrailles, la soif assèche sa gorge mais plus que tout c'est l'odeur nauséabonde qui règne dans ses endroits qui lui soulève le cœur, sans qu'elle sache si c'est de la cellule ou bien de son propre corps que proviennent ces relents de moisissure et d'urine mêlées. De l'air … elle a besoin d'air. Le visage se tourne vers la seule et unique source de lumière, faible mais bien présente et le regard tombe sur un soupirail duquel parvient une mince raie de soleil. Un mètre, peut être deux à peine la séparent de l'extérieur. La brunette remue les jambes, et réalise qu'elle n'est pas enchaînée, aussi, prenant appui sur son bras valide, Félina se redresse-t-elle lentement et parvient à s'asseoir, dos contre le mur. Sa respiration est haletante, et chaque mouvement lui arrache une douleur au coté qui la fait grimacer. Elle porte sa main à la hauteur de son visage pour se rendre compte que les doigts qui viennent d'effleurer sa blessure au flanc sont couverts de sang … la blessure est réouverte, la voilà bien.

Elle sait qu'elle devrait rester immobile pour ne pas accélérer plus encore les saignements, mais elle étouffe littéralement et vendrait son âme (si elle n'était déjà maudite) pour un peu d'air frais. Aussi rassemble-t-elle le peu de force qu'il lui reste pour se lever, et se dirige vers le soupirail en claudiquant sur une jambe, tout en prenant appui de sa sénestre sur le mur. Parvenue non sans mal à sa hauteur, ses yeux se fermant au contact de la lumière du jour, elle porte son visage entre deux barreaux, inspirant une large bouffée qui vient gonfler ses poumons, avant de s'écrouler au sol lorsque ses dernières forces l'abandonnent. Face et corps contre pierre, la Féline se sent de nouveau sombrer mais alors qu'elle va se laisser happer par les ténèbres, une mélodie parvient à ses oreilles, faiblement mais reconnaissable entre mille.

Leur hymne !! L'hymne des mercenaires … Là quelque part non loin d'elle, quelqu'un est en train de siffloter leur chanson !!

Un léger sourire vient éclairer le visage de la Rastignac … l'un des siens est vivants .. Peut être même plusieurs. Une lueur d'espoir revient éclairer le regard sombre précédemment éteint de la zokoïste.

Et doucement de ses lèvres s'échappent les paroles accompagnant la mélodie, d'une voix haletante et faible :


Yo ho … quand sonne l'heure
His... sons nos ... couleurs.
Hissez ho, les mer... cenaires
Ja.... mais ne mourront !!

_________________

Ceux qui jouent avec des félins doivent s'attendre à être griffés.
--Le_mystere


[ Semur, malheurs d'un singe et soins intensifs d'une dame]

Réfugié dans un bosquet, il l'observait, le singe.
Un enfant, ca ne court pas les ruelles ... Première fois qu'il voyait un petit homme.
Si triste.
Si seul.
Zieuttant Marko, Capucin suçe son pouce, détaillant le moindre de ses gestes afin de l'imiter par la suite.
Et détalle à toute vitesse en voyant l'enfant lui sauter dessus.

Gni hiiiii hiiiii hiiii (no comment sur ce cri ^^ )

S'accroche à une branche, l'animal, et nargue le vilain en hauteur.
Avant de se prendre un jet de pierre.
Ouch, pas passé loin, le tir. Esquive dans les règles de l'art...
Saute sur le bouffon, Capucin, et se niche dans ses bras.
Pas dit que le môme aura sa peau, non mais!
Dévoile sa tête en se hissant au dessus des épaules de son protecteur, et tire la langue à l'envahisseur !
Clochettes qui valsent, dansent, résonnent dans l'air. Exaspéré il est, le bouffon.
Vlà que son singe raclure son travail !
Lui qui s'affairait à stopper l'hémorragie, posant garrot sur la dame allongée.


L'heure est grave, Capucin. Arrête de faire le pitre.


Devant les cris insistants de son animal, tourne la tête, le Bouffon.
Y découvre l'enfant à l'épée menaçante.
Une balle de jonglage est jetée sur l'assaillant, afin de le calmer à distance.


Hola, garnement ! Baisse ta garde, et fiche le camp ! J'ai besoin de calme ... Une vie en dépend.

Une vie ? Wooooow ! Réalise qu'il parle trop, le Bouffon, et que la brune va mourir s'il ne se dépêche pas.
Fouille dans sa besace pour trouver quelques liquides. Feuilles de thé, pot de miel, fromages et quignons de pain.
Point de flasques, point de fioles.
Grimace qui fend le visage du bouffon.
S'adresse au morveux derrière, et se tourne vers lui, permettant de montrer le visage de la blessée à son interlocuteur.
Sourcil qui se hausse en le voyant blêmir.
Elle fait si peur que ca, la brune ?
Ou est ce la vilaine plaie qui est insupportable à la vue de l'inconnu ?
Peu importe, il doit lui demander de l'aide.


Bonhomme, rend toi utile, trouve moi de l'eau.
Capucin, aide le.


Sans attendre de réponses, se retourne vers sa patiente.
Vrai Doc improvisé, comme bien souvent.
Et nettoie la plaie avec de vieilles étoffes, plus ou moins propres. Ooops.
Choppera la gangrène ? Ou pas ? La suite le dira.
En attendant, garde la main de la blessée, chuchotant d'une voix rassurante des mots.
Qu'elle garde conscience. Qu'elle reste en vie.


J'sais pas contre qui vous vous êtes battu... Mais ce sont des couards pour vous avoir laissé ici seule.
Ne vous faites pas de souci, j'suis ici pour vous soigner.
Pis votre bébé semble aller bien !


Le bébé ! Il est où, le nourrisson ?
Diantre, il n'a que deux bras, un demi cerveau pour trois personnes à s'occuper.
Se demande sérieusement s'il ne ferait pas mieux de partir et de faire comme s'il n'avait rien vu ...
Esgourde qui se tend, des pas arrivent près de son oreille
Détourne la tête pour voir quel arrivage vient en renfort, sourire qui s'esquisse largement.


Un baquet d'eau ! Merci !

Brave môme. Sourire gratifiant de la part de l'homme aux clochettes.
Les soins vont pouvoir commencer. Respire mieux, le bouffon.
Capucin qui se remet en place sur son épaule... tenant le bébé par le pied, tête en l'air, exhibé comme un trophée.


Cap ! Capuciiiin ! Lâche leeee !


C'était trop beau.
Les ennuis re-commencent.
Luciedeclairvaux
Par flashes ... J'te vois, j'te vois plus.

Le 11 ... Le 12 ... Lucie ne se souvenait plus des jours qui avaient suivi l’affrontement : seules des tranches remontaient à sa mémoire, plus ou moins nettes.

Un coup de poing décoché à l'un des infirmiers de l'Armée Pourpre qui la touchait.
Ou bien l'avait-elle simplement rêvé ...
"Intouchable, je suis intouchable !!!" avait-elle hurlé de toutes ses forces, sans qu'un seul son ne franchisse ses lèvres desséchées. On ne touchait pas Lucie impunément, les hommes le savaient. Ses dagues y veillaient. Et si ce n'étaient ses dagues, elle avait su s'entourer d'un père aux grognements d'Ours, et d'une Poison au verbe acéré. Et peu à peu dans la troupe, tous s'y étaient fait. On ne touche pas Lucie ou le poil se hérisse, annonciateur des pires tempêtes, des pires tourments. Le seul qui aurait pu dompter la lionne, ne le voulait pas. Alors ... on ne touche pas Lucie. Un sanglot d'amertume l'envahit. Elle hoqueta. Vomit du sang.

Ou bien l'avait-elle simplement rêvé ...

Plus tard, l'odeur crue des blessures putrides qui suintaient au soleil, l'avait ramenée à une vague conscience. Elle avait ouvert un œil (un seul oeil, l'autre était collé par le sang dans lequel elle marinait) sur un plastron qui ne lui était pas inconnu.
Maleus puait le bouc.
Dure réalité.
Les corps bringuebalaient. Combien sont là ? Combien sont enterrés ? S'ils sont là, ils sont vivants ... non ? Ils sont vivants ? Combien ...

La douleur qui s'était éveillée la ramena vers des limbes antalgiques.



Pus tard encore ... combien de temps ?
Elle ouvre les yeux sur une pièce calme et fraîche. Des murs blancs. Des oriflammes. L'armée. Et une autre qui doit être celle de la ville. Quelle ville ? Je ne connais pas mes oriflammes. ... Elle se jure de toutes les apprendre par cœur un jour. Si elle vit.
Elle ne sent plus ses armes à sa ceinture : épée, dagues, bouclier salvateur... envolés.
On la soigne. On la touche. Encore ...
Laissez-moi ! crie-t-elle en silence.
Elle est allongée sur le ventre.
Entravée.
Le souffle court.

On refait ses pansements : tête, bras, torse. On la nourrit, on la bichonne. Comme un traitement de faveur, si ce n'était les chaînes qui lui scient les chevilles. Pourquoi ? Que me veut-on ? Où sont les autres ? Elle ne demande rien. Elle ne veut pas. Elle ne peut pas.



Le 13, on la mène au tribunal. Elle titube, les blessures se rouvrent. Le parquet ducal est taché.
Linon est là.
Lucie parle comme dans un songe. Elle se défend. Une histoire de ... poisson. Et de sanglier. J'ai toujours fait des rêves stupides.
Un garde la ramène. Le juge rendra son verdict plus tard.

Ce n'était pas un rêve.

En chemin, le garde, pris d'une grande soif, s'arrête dans une taverne, trainant une pauvre silhouette méconnaissable derrière lui. Cette taverne, c'est celle que Natt vient d'ouvrir à Joinville. Ici, il y a un bébé, un fantôme rouge, et un homme qui, d'une voix assurée conseille la brune sur les soins à donner à la blonde, pendant que son gardien roupille affalé au comptoir.

Il est question de cautère, d'onguent, de draps coupés.
"Ta blessure dans le dos suintait vert, c'était vraiment dégueulasse, Blondie."
Natt cherche des excuses car Lucie les a pourris, frappant, insultant, jusqu'à s'user la voix, essoufflée plus qu'elle ne devrait. A demi nue devant des clients au regard torve : il y avait de quoi les pourrir, Natt et l'homme aux cheveux grisonnants. Désormais elle dort sur des peaux étirées devant l'âtre. Elle a oublié la moitié de ce qui lui est arrivé. Elle sourit à Lorenz. Pourquoi la Libertadienne rit-elle ? Lo ... reste ! Le souffle fantomatique disparaît.

A l'aube, le garde la ramène dans des geôles moins accueillantes. C'est que le juge ne la reverra plus : nul besoin de préserver ses narines sensibles maintenant. La blessure au visage s'est rouverte quand la tête à cogné les planches qui lui serviront de couche désormais. Essoufflée, encore. Cela ne passera-t-il donc jamais ?

Alors elle dort, elle se réfugie dans ses rêves. Par la pensée, elle rentre à Saumur, fait une croix sur les écus que les mercenaires ne toucheront pas pour cette mission avortée. Va de l'avant, pense au futur. Au dîner promis. Et à de nouveaux plans de catapulte ...

Sur son bras, un rat grignote le pansement imbibé de sang, au rythme des chants qui s'élèvent dans les cellules voisines. Des chants ... Il sont là ...


Ensemble.

Plus tard, elle trouvera dans sa poche ce petit pot d'onguent donné par le voyageur inconnu. Il a dit son nom pourtant ... elle ne sait plus. Un nom en L. Ça ressemblait à une ville espagnole.
Les jours passeront sur cet isolement, gris, froids malgré l'été.
Des jours muette.


_________________
Adelinda
Entre quelque part et Joinville

Le temps passe vite quand on est inconscient. Et curieusement, également à une incroyable lenteur. Tout les sens sont brouillés. La vue, bah ya rien, normal hein, l'ouïe,bah à part les bruits alentours, ya pas grand chose à entendre. Et dans le coaltard, ben on s'en fiche un peu de ce qui peut se passer à côté. L'odorat, oui, ya bien quelques odeurs qui parviennent jusqu'aux narines, mais même chose que pour le reste. C'est pas parce que ça sent le chou que les pensées d'un inconscient vont se tourner vers un chou. Quant au toucher, ben à part les insectes qui viennent s'écraser sur vous, ya pas grand chose non plus.

Non, tous les sens sont sans dessus-dessous.

Et pourtant, ça cogite dans le petit crâne de piaf de la brunette.
Ce à quoi elle pense? Elle seule le sait réellement. Son passé lui revient sûrement en mémoire. Peut-être imagine-t-elle un futur, possible aussi. Mais à vrai dire, c'est certainement le passé proche qui revient le plus souvent. Comment peut-on vivre l'enfer, et l'oublier si rapidement...

Oui, sûrement la petite brune revoit l'instant de stupeur où elle aperçoit le colosse se redresser sur sa monture, tout muscle bandé au maximum, les sens en alerte. Sûrement revoit-elle le carnage qui suit alors cet instant, les coups qui pleuvent, les alliés qui tombent. Sûrement ressent-elle de nouveau la douleur poignante ressentie lorsque la flèche a atteint son flanc, l'obligeant ainsi à quitter le monde des conscients pour sombrer peu à peu dans celui de l'obscurité. Revoir ses compagnons ployer sous le nombre de l'ennemi... Armand, elle ne peut même pas l'empêcher de se voir être la proie de plusieurs traqueurs. Seul contre tous... Comment peut-il avoir une chance... Comment peuvent-ils avoir une chance... Pas une seule... Rien... La mort, voilà leur destin...

Voilà sûrement les pensées de la jeune voleuse.

Aurait-elle accepté la proposition si elle avait su à l'avance ce que cela donnerait? Cela personne ne peut le dire. Pas même moi, le narrateur.

Les corps sont posés sur une charrette, qui penche dangereusement sur un côté. Hmpf... Savent même pas les positionner correctement. Comment feront-ils si une roue pête sous le poids du colosse? Veulent-ils vraiment retarder leur arrivée?
Enfin de tout cela, la jeune fille n'en pense rien. Elle, elle pionce. Enfin si on peut dire. Perdue dans ses songes remplis de noirceurs. Très certainement songes partagés par plusieurs de ses compagnons.

Lentement le convoi poursuit son chemin, les paysages défilent, les villages changent au fur et à mesure de leur progression.
Le voyage est long, plusieurs journées se passent alors que les hommes (et femmes) de l'armée ennemie les mènent vers leur destin.
Un soubresaut, sûrement un caillou rencontrant une des roues de la charrette. Un léger, très léger, quasiment inaudible son sort des lèvres de la brunette. Un "hmpf" traduisant en un condensé toutes ses pensées. Décharge électrique naissant de l'endroit où la plaie se trouve, pour parcourir le corps. Cela aura au moins une conséquence, les yeux se rouvrent. Doucement, pour se refermer aussitôt après. La luminosité, même si elle est faible, est suffisante pour éblouir la jeune fille. Son flanc la tiraille, la douleur est vive. Le visage se tourne difficilement sur le côté, pour apercevoir des visages connus. Le spectacle n'est pas beau à voir. Les yeux se referment, ce n'est pas l'heure pour la brunette de se réveiller complètement.

Longtemps après, le deuxième éveil. Le vrai cette fois. L'endroit est sombre. Humide. Puant... Une horreur. Pire que toutes les autres fois où elle s'était retrouvée en geôle. Nez qui se plisse, sourcils qui se froncent, et mains qui vient à hauteur de son flanc gauche. Haussement de sourcils cette fois, au contact du bandage. On l'a soignée? Lentement la jeune fille se redresse, affichant une légère grimace tant l'élancement provoquée par la douleur est vive. Où c'qu'ils sont? Petit coup d'œil est porté à l'endroit où elle se trouve, les yeux maintenant habitués à la pénombre. Elle est seule. La voleuse va alors pour se lever, quand son mouvement est arrêté par la chaîne qu'elle a au pied. Que craignent-ils pour les attacher même au mur? Il faudrait un miracle pour qu'ils puissent s'échapper de cet endroit.
Une mélodie s'élève alors doucement, un chant, le chant, celui qu'elle a entendu lors du siège de Cosne. Donc elle n'est pas la seule à avoir eu la chance de survivre!
Pourvu que son blond fasse partie des survivants... Jamais elle ne pourrait supporter de l'avoir mené à la mort...

Et maintenant? Que va-t-il se passer? Un procès où ils seront déclarés coupable? A moins qu'on les mène de suite à la potence... Guère réjouissante, la perspective d'avenir...
Lentement elle se laisse glisser le long du mur, et finit assise, les genoux ramenés à sa poitrine, la tête posée dessus. Attendre, plus que ça à faire. N'avoir comme seul spectacle le chant des alliés, ainsi que le rat devant ses pieds.

_________________

Fille de Kabotine et Gmat
"Spernax Mortis, Sed Carpe Noctis." Adieu...
--Aarnulf


[Dans une énième geôle puante, une montagne de muscles sans cervelle à terre.]


Le Scandinave ouvrit un œil, bien incapable de faire de même avec le deuxième tant sa paupière était boursouflée des coups qu'elle avait pris. Sa vision pourtant voilé ne l'empêcha pas de se rendre compte de l'endroit sinistre où il se trouvait. Il était vivant, mais enfermé. Et les autres, ses deux chefs ? Morts sûrement, on ne laisse pas les meneurs en vie pendant une guerre, non, on en fait des exemples.

Lèvres fendues, le front recouvert d'un bandage crasseux dissimulant à peine une couche de sang séché, le corps parsemé d'autres bandages, bras, torse, cuisse … Le portier de la Zoko était dans un triste état. Sa force herculéenne n'avait pas pesé bien lourd face à ses trop nombreux adversaires. Mais il ne s'était pas laissé faire, et en avait bien blessé trois ou quatre à coups de masse d'arme et de gourdin, avant de s'effondrer sous la pluie de coups et de lames qui s'étaient abattus sur lui.

Mais là, enchainé dans sa cellule sombre et puante, le guerrier scandinave n'avait plus qu'une seule idée en tête, une seule obsession qui occupait son cerveau de crétin du Nord et agitait son unique neurone … Sa blonde …

Il ne l'avait pas quitté des yeux tout le temps du combat, et l'avait vu s'écrouler au sol sans pouvoir intervenir. A la seconde même où Lucie avait fermé les yeux, un hurlement de dément s'était échappé de la gorge du colosse blond, mais une lame enfoncée profondément dans son large torse l'avait empêché de se porter à son secours, et c'est son prénom que le guerrier avait prononcé lorsque ses paupières s'étaient closes sur cette dernière image de sa princesse étendue sur le sol.

Incapable ... tu aurais du la laisser rejoindre Le Poison, elle serait encore en vie si tu ne l'avais pas retenue. Sombre idiot, tu ne la méritais pas.

Aussi, lorsqu'il reprit conscience dans sa cellule, faisant fi de ses blessures et de sa douleur, Arnulf se mit debout, chancelant sur ses appuis et se mit à marteler l'épais mur de pierre de ses poings énormes en scandant le prénom de son aimée, comme pour la faire revenir des enfers. Et sur ses joues crasseuses à la barbe fournie, une larme qui roulait.


Lucie !!! Lucie !!! Lucie !!!

--Marko

L'étrange petite créature avait rejoint l'étrange homme aux clochettes et lui... tirait la langue ! Mais qu'est-ce que c'était donc?? Marko l'aurait bien assommé d'un bon coup de sa fière épée pour voir ce qu'était cet étrange animal aux mouvements si... proches de l'humain, mais l'homme aux clochettes bougea, dévoilant ce sur quoi il était penché. L'enfant blêmit... elle était là, allongée sur le chemin, très blanche et pleine de sang. Son seul parent depuis la mort de son père.. encore morte comme en Périgord. Qu'est-ce qu'ils avaient tous à vouloir lui tuer ses parents? L'incompréhension violemment teintée de haine reflua dans le coeur de l'enfant. Un jour.. il les tuerait tous!

La gorge nouée de chagrin, et reniflant ses larmes, Marko obtempéra sans un mot, récupéra le seau en toile enduite attaché aux panières de l'âne et se mit en quête d'eau. La petite bête le suivait, mais l'enfant l'ignora, plongé dans ses pensées douloureuses, jusqu'à ce qu'une pierre lancée dans l'eau du ruisseau où il remplissait son seau l'éclabousse.

Eeeeehhhh !!

Il envoya à son tour une bonne rasade d'eau à la drôle de bête qui s'éloigna en couinant. Quel étrange animal.. Mais d'abord l'eau...

De retour près de l'homme et de Linon, Marko lui donna le seau et lui rendit un faible et triste sourire.


C'est ma mère... Linon. Elle meurt tout le temps... moi c'est Marko.


Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Arf... il avait oublié le têtard...

C'est pas à nous ça! J'suis son seul enfant !
--Ratatouille.


[Joinville, quand les rongeurs pointent leurs museaux]

Les canines aiguisées, l'animal se léchait les babines, repu de son repas gargantuesque. Passant par les égouts, il est prêt à aller se reposer, dans ce havre de paix que sont les oubliettes de Joinville. Sombres pièces habituellement inoccupés dans ce paisible patelin.

Habituellement.

Dressé sur deux pattes, le rongeur a tous ses sens en éveil.
La vue ... une chance que la pièce ne soit que faiblement éclairé, il peut distinguer plusieurs formes qui bougent..
Le nez se remue, hume, analyse les différentes odeurs. Ca sent l'homme, ca pue les hommes. Le sang séché.
Les oreilles relevées, il entend des braillements. Des cliquetis de ferrailles. Des chants. Un boucan du tonnerre. Non mais ils se prennent pour qui ces étrangers ? Sa tanière est devenue envahie ... Mais si les humains pensent qu'il ne va rien dire, alors là, ils se mettent le doigt dans l'oeil, jusqu'au coude, même !

Zigzaguant au travers des geôles, le raton explore l'espace, essayant de voir si l'ennemi est nombreux... Malala, c'est qu'ils sont venus en bandes! Va falloir aller chercher du renfort, ils sont trop nombreux. Pas grave, en attendant, la guerre est déclarée.

Ratatouille couine devant chaque masse humaine, urinant devant certains squatteurs non désirés.
--Stuart



[Bah toujours à Joinville dans le trou à rats]


Oula mais ça grouille d'humains par ici, et des humains qui puent en plus. Ça pisse le sang, ça grogne, ça braille, ça siffle, ça chante faux, ça frappe sur les murs !!
Mais on peut jamais être tranquille dans ces geôles. Voilà ce havre de paix, ce paradis des rongeurs transformés en hôtel miteux pour mercenaires en mal d'émotions fortes.

Mais foi de Stuart Le Petit (bah vi quoi c'est la version françoyse 1457), ça va pas se passer comme ça. Allez hop on va aller ronger tout cela !! C'est pas le club Med ici et ils vont voir ce qu'ils vont voir. La guerre est ouverte, action !!

Coup d'œil dans les corridors, quelque chose approche, méfiance. Tiens mais qui voilà, c'est t'y pas mon pote ratatouille !!


Scrouiiiinnnnk Scrouinnkkk Scrouinnnk ? Scrouinnnnk .... Schroouiiinnk !!!! (1)

(Comment que je parle trop bien le rat-ien moi !! )

En avant toute
:

SCROOOUUUIIIINNNNK !!!!
(2)

(1) Salut copain, tu prends ceux de gauche, je prends ceux de droite? A la une à la deux .... A la trois !!!

(2) BANNNNZAIIIEEEE !!!!
--Le_mystere


[Semur, deux mioches, un singe, un bouffon, et la belle au bois dormant]

Dodeline de la tête, aimant le doux son de ses clochettes,
Fais craquer ses doigts, avant de se retrousser les manches.
Trempe le linge dans le baquet, et en ressort un tissu dégoulinant d'eau
Essort le tissu sur le visage de la belle, esperant que le contact avec le liquide vital lui fera reprendre ses esprits.
Nettoie avec douceur la plaie, tout en écoutant le.. Marko.


C'est ma mère... Linon. Elle meurt tout le temps... moi c'est Marko.

Ouille.
Pauvre môme.
Regard compatisant envers celui ci, la bouche s'ouvre avant de se refermer devant un cri déchirant l'air.


Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

L'avait presque oublié celui là.
Affolé, le bouffon le cherche partout du regard.
Capucin l'exhibe en trophée, en haut d'un arbre, jouant avec le nouveau né comme s'il s'agissait d'un lasso.
Se mord la lèvre, hébété devant la connerie de son singe.
Suit des yeux le môme être trimballer comme une vulgaire paire de chaussettes.
Et sans surprise, le voit vomir .. eurk ...
Ponctué d'une voix enfantine, qui clot les présentations.


C'est pas à nous ça! J'suis son seul enfant !
Hausse les épaules, le bouffon, il n'en a cure.
L'autre nourrisson est en danger avec son compagnon, il n'a que ca en tête.


CAPUCIN !
Viens donc mon ami, j'ai des graines pour toi ...
Tsk tsk tsk.


Fouille dans sa poche et en ressort quelques cacahuètes.
Voit avec soulagement le singe humer l'air ambiant, à la recherche d'odeurs allégeantes
Se lève pour l'accueillir, bras grands ouverts pour mieux feinter les retrouvailles.
En confiance, Capucin, lâche le bébé et descend de son arbre...
D'effroi, il hurle, le bouffon ! Et plonge vers le chêne pour rattraper le môme avant qu'il ne se fracasse le crâne sur le sol.

Ouf ...

Bouffée de chaleur, il en a des sueurs pleins le dos, le bouffon.
C'est pas passé loin!
Regard assassin vers Capucin, qui se rue sur la boustifaille sans états d'âme.
D'une claque sur sa tête, et d'une engueulade muette entre les deux compères.
Se tourne vers Marko, et lui tend le nourrisson.


Jeune Marko, si vous aimez votre mère, laissez moi la soigner.
De grâce, gardez l'enfant avec vous. Peu importe si c'est pas votre frère.


S'en retourne vers Linon, qui reste sa principale préoccupation,
S'agenouille, et sort le nécessaire pour recoudre.
Aiguilles et fils prêtes à servir.
Observe le visage pâlot de sa blessée inerte
Depêche toi, sombre crétin, dépêche toi.
Et d'un point sur la peau de dame.
Ah, elle au moins ne hurle pas comme une harpie..
L'aurait quand même préféré un bruit, un battement de cil que ce silence de plomb.
Alors, il converse seul, le bouffon.


Linon, joli prénom, Dame.
Dommage que vous ne puissiez parler, je suis certain que votre voix est des plus plaisantes.


Continue son travail,
Pique la peau, grimace de douleur à la place de la mourante,
Continue de recoudre, toujours et encore,
S'attend à des jurons qui ne viennent pas.
Soupire et espère ... que la Linon se reveillera.


Cette fois, elle ne va pas mourir, ta maman. Croix de bras, croix de fer, si je mens, j'vais en enfer !
On va veiller sur elle ...


Sourire enigmatique, le bouffon adresse un clin d'oeil.
Luciedeclairvaux
[J'ai rêvé ou on a frappé ?]

Les songes l'agitent, une petite fièvre insidieuse aidant. Lucie n'est plus que l'ombre d'elle-même, l'arrogante et lumineuse Blondie n'est plus. Et la douleur a éteint dans ses yeux la flamme d'innocence, a marqué sur ses traits la fin de l'insouciance.

En chien de fusil sur des planches dont seule l'épaisseur de crasse des locataires précédents sert de matelas, elle a attendu. Le sommeil salvateur qui vaincra la douleur, la faim et le froid ... Qui la prendra sur la lame de sa déraison, et l'entraînera vers les profondeurs bleutées, rejoindre Poséidon ou son Etoile, nager, légère, entre les eaux de son inconscience.

Les yeux ciel grands ouverts sur le mur gris, elle a fait le point sur l'état de sa carcasse. Front nord percé par l'ennemi : le souffle court témoigne de dégâts profonds ... jusqu'où ? jusqu'aux tréfonds ? Nul ne sait. La tour est, déjà fragilisée par d'anciennes attaques, est tombée. Une dernière salve à entaillé la façade sans trop de dégâts, déparant toutefois l'édifice. Quelques incendies fument encore ça et là, imprégnant le tout d'une odeur âcre ... La forteresse est tombée.

Les fenêtres se voilent. Elle ne s'est qu'endormie.

***

Une plaine s'étend, à perte de vue. Des cavaliers s'élancent, qui font vibrer la terre, dans ses profondeurs sourdes. Ils se déploient en corolle devant une ville gigantesque dont l’aube dore les murs. Derrière la cohorte de catapultes aussitôt alignées, se tiennent debout, fièrement, bras croisés, un borgne et une balafrée. Les yeux ont pris des teintes jaunes et les sourires se découvrent sur des dents acérées.

Un geste provoque le premier tir.

Les pierres trempées d’huile et enflammées, s’élèvent vers les cieux, tels des astres nouveaux et inconnus des hommes. Des lunes à explorer. Puis retombent à distances inégales.

BRRAOUMMM … BRRAOUMMM … BRRAOUMMM … BRRAOUMMM … BRRAOUMMM

La ville tremble sur ses bases et s’illumine soudain dans l’ombre matinale. Le temps d’effectuer quelques réglages et …

BRRAOUMMM … BRRAOUMMM … BRRAOUMMM … BRRAOUMMM … BRRAOUMMM

Encore ! encore ! crie-t-elle. Personne n’entend : trop de fracas, trop de fureur. Les deux esquintés se regardent. Sourient comme des ânes. Elle lui tombe dans les bras. Il la fait voler comme une enfant et hurle par-dessus le tonnerre des catapultes : Joyeux Noël, Lucie … Lucie … Lucie ! Sa voix résonne à l’infini. Elle rit. Les boules de feu continuent inlassablement leur ballet régulier, affinant la précision.

BRRAOUMMM … BRRAOUMMM … BRRAOUMMM … BRRAOUMMM … BRRAOUMMM

Les pans d’un mur tombe sur elle. Elle rit. Rien ne peut lui arriver : Maleus, le dieu des catapultes bosse avec elle.

***

Elle ouvre un œil dans un nuage de poussière grise qui se dissipe pour laisser apparaître ... Arnülf.
Hébété.
Bah oui, faut pas taper comme ça mon gars. Lucie lui sourit doucement.
Il se regarde les pognes.
Epaté !

Dans un souffle, elle murmure sans se lever :
On dirait qu'on est voisins d'cellule ... Viens ... Une menotte est tendue dans la lumière blafarde.

Dans un coin, le mur en tombant a écrasé un rat. Dégâts collatéraux : la Zoko décline toute responsabilité.



[edit pour la 'tite fin]
_________________
--Colonel_trappesouris


Elles sont là, elles sont là! Il en est sûr, il y en a plein, les petites pattes qui courent en tout sens, les couinements ridicules, voire même, les longues moustaches qui effleurent son bois... il y a plein de souris partout !

Son jour de gloire est arrivé, Trappe-souris se gonfle (intérieurement) d'importance, on va voir de quoi il est capable !! ses soldats sont tous planqués dans différents coins, impassibles comme lui, respectant scrupuleusement ses ordres : pas un mot, pas un mouvement ... se fondre dans le décor, se faire oublier, et dès qu'un museau s'aventure sur le fromage, CLAP !! on attrape...

Il en trépigne (intérieurement) d'impatience... viendez donc les mignonnes...
--Marko


Ah oui mais nan, hein ! Voilà que l'homme aux clochettes lui collait le petit hurleur répugnant de vomi dans les bras, sans écouter les protestions de l'enfant. C'est que c'était un boulot d'fille ça, et qu'il n'en était certainement pas une ! Mais l'homme était déjà retourné auprès de sa belle-mère qui semblait toujours très morte. Le regard de Marko alla de l'homme à la jeune femme, puis revint se poser sur le bébé couineur, lui arrachant un soupir de dépit.

Bon... tu restes avec moi 5 minutes, mais pas plus. Après j'te rends à la bête qui tire la langue... vous vous ressemblez, c'est peut-être lui ton frère?

Et comme s'il entendait protester contre cette idée, le bébé serra violemment ses petits poings, devint rouge de colère et, visage plissé et corps tremblant, ouvrit grand la bouche pour pousser son cri habituel. Mais Marko l'avait vu venir et fourra dans la bouche béante un petit doigt replié et un peu crasseux.. Le bébé se mit immédiatement à téter voracement. Un peu surpris et inquiet, Marko releva le regard vers l'homme aux clochettes.

Euh... j'crois qu'il a faim...!


Mais l'homme penché sur Linon ne l'entendit pas, ou ignorait comment nourrir un bébé. Aussi, l'enfant sentant que le coup du doigt n'allait pas marcher longtemps s'approcha-t-il à nouveau d'Angou et déposa le bébé dans l'herbe.

Ou.. ouin... Ouiiiiiiinnnnnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Marko grimaça et se dépêcha de récupérer corne bricolée et gourde de lait, de remplir la première et de la fourrer dans la petite bouche braillante, tout en ronchonnant.


Tu manges trop, c'est deux ou trois fois pas jour normalement, et toi tu manges tout le temps! Et le lait c'est pour moi que Linon l'achète... pas pour toi. Et en plus tu pues !

Mais le bébé se fichait pas mal des ronchonnades du Marko, très occupé à survivre encore un peu, puis à rôter, et enfin à s'endormir blotti dans les bras d'un petit garçon qui se sentait cette fois très très bête.
--Speedy.gonzales


[Joinville, passage éclair de la souris la plus rapide du monde]


Arriva arriva !


Tornade de poussières qui se forme et se déchaine à l'horizon, narguant au passage tous les chats stupides et fainéants qui roupillent, grappillant un peu de gruyère aux humains ...
Plus rapide que l'éclair, la souris à l'accent hispanique devient solidaire de son ami le rat. Si si, claro que si, hombre ! Et d'un piège évité, c'est pas aujourd'hui que les attrapes souris posées par les nigauds du coin auront sa peau, caramba !


Arriva arriva ! Qué passa ?
Madre de dios ! Una guerrilla ? Contre les houmains ? Si ? C'est la véritad ? Es perfecto ...


Souris qui sourit béatement, et choisit pour cible une première forme humaine ! Au pif, un gars, assez baraqué, à l'accent slave... Et mords sa jambe ! Incisive bien planté dans son mollet, Speedy ... est ... coincé ! Caramba !
Essaye de se retirer de là, parce que la chaire humaine, c'est pas ce qu'elle préfère... Et dans un ultime effort, se retrouve projetée contre le mur, gardant un arrière gout métallique, amer, en bouche. Des étoiles plein la tête, secouée par le choc violent de la petite bête contre les pierres froides.

Mais, la Gonzalès n'aura pas le temps d'aller grailler pour se divertir les papilles, non ... Helas.
L'écroulement du mur aura eu raison d'elle.

Paix à son âme de fière combattante. Au moins, Arnulf aura deux trous dans sa jambe. Gonzales 1, Zoko 1. Balle au centre.
--Jerry.de.clairvaux
Le tremblement a fait sortir de terre tous les rongeurs. Nouvelles odeurs, nouveaux résidents, nouveaux plats à nettoyer ! Par ici la bectance ! L'armée des souris s'est partagé le territoire pour mieux prendre à revers l'ennemi. Bon, pas très virulent, l'ennemi. Même pas drôle. Y roupillent tous, ces faignasses.

Notre Jerry cavale sur une cuisse rondelette, fouille une poche, trouve de vieilles miettes de pain qui datent de mathusasaumur. Miam ! Tombe dans un décolleté. Re-miam !! Oups ! Désolé zolie dame. Demoiselle peut-être ? Viens lui renifler le nez : pas de réponse, la prisonnière pionce. Jerry court dans ses cheveux noirs, s'emmêle et tombe, avant de reprendre la cavalcade vers la cellule suivante.

Tiens Speedy, t'es là ? Ze t'aide, il doit bien avoir à manzer pour deux dans sa barbe, ce zéant. Oh mais non, il se lève. Speedy, viens, ça m'a l'air danzereux. Non, pas par là, non, le bouffe pas, non ! nooooooooooooooooooooooooon !

Aïe aïe aïe !

Bouhhouhou snirfl !

Bon c'est pas l'tout. Allez cellule suivante ! Oooh un autre géant qui dort. Ya pt'être à bouffer dans cette oreille-là ? Mmh il sent bon le fromage lui !
--L_ami_crobe
Hé ! On s'connaît ! Mais si : je m'appelle Crobe. L'ami Crobe. Pas votre ami ? Oh, c'est une blague ou bien ? Personne de plus intime que moi, et avec tout le monde, encore ! Alors ça, hein, si ça vous pose pas un ami... C'est du critère ou je ne m'y connais plus.

Surtout la Bourgogne, pensez si j'connais, hein. Mon nom de famille ? Consomption. Y'a un bail, j'avais invité tous mes cousins dans les parages. Sacré festin qu'on s'est fait, j'peux l'dire. Jusqu'en Bretagne, qu'on est allé. Ah, ça vous la coupe, hein ! Bon, faut dire que la guerre nous a drôlement aidés...

Les affaires sont moins bonnes, depuis. Et y'a de la concurrence. La peste nous fait beaucoup de tort, à nous autres, maladies insidieuses, faut pas croire. Elle a de meilleures armes que nous, c'qui fait qu'elle tue son monde plus vite. C'est une morfale, cette maladie-là ; ça vous dévore tout ce qui lui tombe sous le bacille. Pfff.

Nous, c'pas pareil. On fignole. On déguste. On grignote peu à peu, en gourmets. Les gens ont largement le temps de se rendre compte qu'ils sont malades. On a du savoir-vivre, nous, pas comme la peste. On fait comprendre qu'on est là, poliment. Par un toussotement. Le vôtre.

Alors, du coup, comme mâdâme la peste fait sa vedette, tient le haut du pavé et de l'AAP, ben nous, on se réfugie sur l'artisanat. On polénise le va-nu-pieds en attendant des jours meilleurs. On se rabat sur le mal-nourri, le mal-vêtu, le mal-soigné.

C'qui fait que nos QG, nos succursales, comme qui dirait, ben c'est la prison. Y'a du client pour nous autres, dans ces endroits-là. Que du bonheur !

C'est vous dire si en ce moment, du côté de Joinville, la famille se réjouit... On est venu à dos de spéculateur, mais franchement, ça valait le coup. Tous ces corps affaiblis par les coups d'épée... Miam et remiam.


Allez, les cousins !

A TAAAAAAAAAAAAAABLE !
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