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Bureau Comtesse

Keyfeya
Haussement d'un sourcil plus tard.

La connétablie royale a été avertie par le biais du Maréchal de France, dès qu'Angoulême a été prise et ensuite au sujet du Limousin, pour le reste, je n'ai encore pas reçu mes clefs pour entrer chez les feudataires.

Pourquoi?
Shame
Il s'avance vers la Comtesse, se penche sur le côté pour prendre, un parchemin et une plume:

Je vous écris tout.

Il pose le parchemin sur ses genoux, courbé en avant, pour tenir d'une main la feuille ondulante sur sa cuisse et genou le plus surélevé où il est un peu difficile de bien écrire, il soupire. Il l'écrit à la va vite sans signer ni rien laisser présager que cela provient de lui. Une fois fait, il lui tend, le coeur battant à sa réaction. Reprenant son verre en main, pour boire une gorgée, sans la quitter du regard, tandis que son palais savoure la robe autant épaisse que fluide du carmin en sa bouche. Il s'enfonce dans le fauteuil, tête en arrière contre l'appui-tête, au calme. Il patiente. Profitant certainement de la dernière minute avant que la tempête ne s'abatte en ce bureau.

(*contenu par mp)

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Keyfeya
Elle le regarde faire, ses lèvres s'étirant.

Messire Shame, utilisez donc mon bureau pour écrire!

Puis elle prend connaissance du parchemin qu'il lui tend, un sourcil s'arque, elle ne perd pas son sourire, loin d'elle l'idée de se mettre en colère, elle aurait même plutôt envie de rire de retrouver ce nom sur ce parchemin.

Elle le pose sur le bureau et écrit à son tour, avant de le lui tendre à nouveau.
Shame
Shame se penche en avant, pour prendre connaissance de la réponse. Son verre vient par sécurité se poser sur le bureau, à son tour. Il tire sur son fauteuil pour se rapprocher. Réfléchir vite pour savoir comment cela se passera. Il relève son regard sur la Comtesse:

Je sais bien...

Pour confirmer qu'il sait pour le titre et le rang en leur terre. Maintenant, il lui est impossible de faire demi-tour. Il prend une grande inspiration, boit une longue gorgée. Il se mord les lèvres, il écrit, prend soin d'être direct, pour ne pas perdre de temps, rajoute à haute voix:

La seule façon de pouvoir vous persuader...

Il lui tend la suite, à la main.
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Keyfeya
Un regard direct, un hochement de tête franc.

Et une belle écriture sur le parchemin qu'elle brûlera une fois qu'il aura terminé.


"Soyez prudent. Donnez moi des nouvelles régulièrement."
Shame
Il termine son fond de verre. Il est temps. Il repousse un peu le fauteuil en arrière. Debout, il sourit aux derniers mots:

Merci, tout autant Comtesse.

Un geste d'un doigt rotatif pour signaler qu'il est dans les environs, pas loin. Une main à l'intérieur de sa chemise pour lui remettre un pli scellé:

Cela devrait se dérouler comme détaillé là-dedans si j'anticipe bien, comme je sais si bien le faire.

Il se dirige vers la porte, tourne la clé, en silence, se faufile par l'espace pour refermer doucement derrière lui, tel un léger courant d'air, à peine perceptible. Une grande part de certitude et autant d'incertitude pour les jours et nuits à venir.
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Shame
[ 29 mars 1463 Urgence...]

Des échos et des preuves. Cette fois-ci, il faut mettre un terme. Shame courre dans les couloirs, des parchemins en main, il vient frapper à la porte de la Comtesse, par trois coups vifs. C'est donc comme ça que le Comté se serre les coudes. Et bien, c'est ce qu'on va voir.Il est prêt à foncer dans le tas:

Comtesse, êtes-vous là, s'il vous plait ?
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Keyfeya
La voix qui se fait entendre derrière la porte à l'air pressée et inquiète. Key relève la tête avant d'annoncer d'une voix forte.

Oui oui entrez !
Shame
Shame au final fait demi-tour, et se décide, à entrer dans le bureau de la Comtesse. Il lui sourit:

Bonjour Comtesse, comment allez-vous ?
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Keyfeya
Key qui devait surement avoir des hallucinations auditives s'était replongée dans la rédaction d'une lettre, en voyant que personne n'était entré. Quand plusieurs minutes plus tard, le nouveau Prévôt fit son entrée, elle releva la tête, elle galérait avec la formule de fin de lettre...

Ah Bonjour à vous, Messire Shame !

Et bien, je ne vais pas trop mal et vous même?


Elle lui désigna un fauteuil, en face du bureau et lui sourit.

Mais je vous en prie prenez place, que me vaut le plaisir de votre visite ?
Shame
Il referme derrière lui. Un sourire, un hochement de tête. Il s'installe dans le fauteuil, s'enfonce dedans pour profiter d'un peu de confort, un peu de repos:

Dans l'ensemble, ça va. La fonction de Prévôt est exaltante, elle se module bien, au projet que j'ai, que je mets en pratique, en parallèle. Juste à prendre mes marques pour être efficace et rapide.

Il se frotte un oeil de son poing:

Grâce à l'aide de la Sénéchal, présente, pour me guider. Elle fait un travail de folie, remarquable. Je tiens à vous en faire part.

Il s'interroge:

J'aimerai savoir si la politique, la ligne de conduite du Conseil à changer depuis les derniers jours mouvementés en débat, qu'il y a pu avoir.

Il la regarde droit dans les yeux.
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Keyfeya
La brune n'avait que peu dormi depuis ces deux derniers jours, et si elle usait de tout le faible bagage diplomatique qu'elle avait au sein du Conseil, au bout d'un moment ça commençait à lui courir sur le haricot. Après tout sa première fonction au sein du PA, avait été garde puis soldat. Pour elle, la communication commençait souvent par les armes, avec le temps, elle avait essayé d'apprendre l'art du dialogue.

Et bien, je suis heureuse que ce nouveau poste vous plaise, j'avais peur que vous ne soyez trop déçu de devoir changer, je suis bien heureuse de voir que Fofinha vous aide au mieux dans votre tâche, il est vrai que je lui suis reconnaissante d'être restée auprès de nous pour continuer à animer la Caserne, elle a beaucoup de connaissances qui sont très utiles, j'espère qu'elle même est satisfaite de sa place.

Pour le reste, la brune restait quelque peu perplexe, elle garda le silence un moment avant de reprendre du même ton calme.

Et bien depuis votre altercation avec Seurn, j'avoue que maintenant je préfère m'atteler au travail, tous les conseillers ne sont pas présent, les travaux à faire important et bien que j'aimerais que l'ambiance de travail soit au beau fixe, même si je peux bien évidemment comprendre que l'on ne peut avoir d'affinités avec tous. Cependant je ne pense pas que la ligne de conduite du conseil comtal ai changé. Qu'est ce qui vous fait vous poser cette question Shame ?

Elle s'arrêta encore et hésita avant de se lancer.

Voyez vous Shame, ce qui me gêne un peu, c'est que chacun a plus ou moins mis ses projets sur la table dont moi d'ailleurs, je pense être à l'écoute de chacun de manière égale mais j'ignore tout de votre plan d'action en ce qui concerne la prévôté, j'ignore tout de vos projets...Pouvez vous m'en dire plus?
Shame
Altercation. Merveilleux. Il se gratte le sourcil, hausse les épaules:

Je présume que le propos de Soren à mon sujet, toutes ses allégations n'ont choquées personne puisque personne n'est intervenu. Moi ça me choque. Ce qui sous-entend, qu'il pourra impunément les réitérer quand bon lui semble. Passons. Je n'ai rien à cacher, en fin de cette entrevue, j'y répondrai.

Si cela chamboule un peu le changement, je le reconnais. Pas grave. Tant que j'apprends, j'ai déjà été formé officieusement sur bien d'autres postes.

Il sourit:

Pour la Prévôté. J'ai du recrutement à faire. Demain, je reçois et réunis tous les chefs de brigade pour savoir comment ils ont travaillés jusqu'à aujourd'hui, connaitre leurs charges respectives. Cela sera fait en parallèle avec les Maréchaux.

Priorité les effectifs. Gonfler les rangs de la Maréchaussée.


Il réfléchit, pour ne pas oublier le plus important :

J'ai relancé les listes des voyageurs de passage sur notre territoire, pour l'envoi de courrier à leur faire parvenir, pour connaitre leurs intentions, s'ils sont de passage ou pour une durée chez nous. Quitte à le faire moi-même au début, le temps de définir ou redéfinir les charges de chacun. Cela concerne les Laisser-Passer.

Il se masse la nuque:

J'ai aussi une persistance en Chambre des Maires quand je pose mon rapport de défense et de sécurité, pour avoir les noms des suspects, dessus. Personnellement, je m'y oppose à cet endroit. D'autant plus, qu'Erick, le Maire d'Angoulême affiche mes courriers là-bas, cela ne me dérange pas, je lui ai tendu la perche, pour savoir, s'il se servirait de ses informations, pour quelque part, me forcer la main pour me plier à ses exigences,au détriment, de divulguer des informations de sécurité et défense qui ne devraient pas circuler et être à la vue de tous.

Une question de confiance, que pour ma part, je ne peux tolérer.


Il lève la main en l'air:

Ce n'est que mon opinion. Mais, maintenant, vu que je suis au poste depuis peu, j'aimerai que la décision soit réfléchit à votre niveau, ou du Conseil, et de faire un choix. Ou de proposer une alternative. Les échanges de noms se font en Grande Prévôté mais en aucun cas les listes sont données. Elles restent bien dans le cadre de la sécurité et défense. Et service secret. Je ne sais pas vous en avez, ici.

Il se concentre même si c'est dur par ses nuits blanches depuis sa prise de poste de Prévôt:

Les dépôts de plainte, je tente de trouver des exemples, digne d'être juridiquement incontournables même s'ils n'apparaissent pas, il en faudrait un de base, accessible et compréhensible pour tous. Une sorte de duplicata à disposition dans tous les bureaux administratifs: Tribun, Maire, Maréchaux, Police, etc....dans les villages et en Gargotte, je n'ai pas bien regardé les bureaux qu'il y a.

Il la laisse digérer cette première partie. Il y en a d'autres à venir.
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Keyfeya
Key sourit, se lève, leur sert à tous les deux, un verre de Bergerac, d'une cuvée un peu plus ancienne que l'autre fois, un peu plus râpeux peut être et elle s'approche de Shame, lui en dépose un dans la main, tire d'un main le fauteuil à côté de lui pour le traîner en face de lui et s'installe.

Elle le regarde un moment, un sourire au coin des lèvres avant de boire une gorgée.


Voyez Shame, là je ne comprends pas! Vous venez d'exprimer de forts bonnes idées, c'est clair, précis et vous allez droit au but. Pour moi certaines d'entre elles demandent à être repensées, je pense que vous avez pu entendre mon opinion sur la fermeture de frontières et les LP. Pour une fois c'est moi qui veut changer radicalement les choses et pas vous ! Pour ce qui est des services secrets, nous en avions, ils étaient déjà un peu moribond lors de mon dernier mandat de Comtesse, c'est Dame Emardeche qui en était à la tête.

Elle lui sourit encore.

Je reprends un peu le courrier que vous m'avez écrit mais il était peu évident que vous et moi puissions communiquer correctement, or nous le faisons, vous parlez avec moi et je parle avec vous, calmement, clairement, pourquoi vous ne le faites pas avec les autres ? Un conseil Comtal c'est une équipe qui va dans le même sens, Shame, qui partage les uns avec les autres.

Certaines des choses que vous venez de dire méritent d'être aborder en conseil, notamment la demande d'Erick, de même pour les dépôts de plainte, vous pourriez très bien déposer au conseil, ceux que vous avez trouvé et chacun peut alors proposer son idée, soit dans le choix que vous avez donné soit en en bâtissant un autre.
Voir nous pourrions très bien demander son avis à un juriste là dessus.


Elle s'affale dans le fond du fauteuil.

Ecoutez Shame, je n'ai pris la défense de personne dans votre querelle même si pourtant je considère Seurn comme un ami, pourquoi? Parce que ce n'est pas mon rôle Shame, je travaille ici pour le Comté et vos querelles sont vouées à l'echec, parce que Vous et Seurn, vous ne vous apprécierez jamais, mais on ne vous le demande pas, ni à lui. On vous demande cependant de vous respecter un minimum, pour travailler dans un seul but, le Comté.

Vos prises de bec ne mènent nul part, elles sont stériles Shame et je n'ai pas le temps de m'attarder sur quelque chose qui est voué à l'échec. Je n'ai plus le temps de voir certains de mes amis ou de fréquenter les tavernes à des heures d'affluence, c'est ainsi et c'est comme ça, mais je n'ai pas envie de passer du temps à jouer à l'arbitre qui compte les points alors que je pourrais passer ce temps là à faire des choses plus constructives. Comme passer plus de temps auprès de nos soldats et des maréchaux par exemple.

Je ne vous en veux pas, Shame, les querelles doivent exister, les frictions aussi mais il serait bien qu'elles mènent à un mieux dans la situation qui nous concerne, celle d'un conseil comtal.

A quoi cela avance-t-il le Comté de savoir ce que j'ai pu penser de votre liste, ou ce que je pense de vous en tant que personne ou de Seurn et de vos comportements l'un envers l'autre ?
Shame
Et d'essayer de ne pas perdre le fil, pour bien répondre à tout. Il la suit dans ses mouvements, se retrouve un verre dans la main, et en face de la Comtesse. Il se passe la langue sur les lèvres, genre réfléchit deux fois avant de parler. Il prend une petite gorgée, le regard plongé dedans une seconde pour relever ses yeux, droit, dans ceux de la Comtesse:

Je n'ai pas pour habitude de parler. Ni d'être en groupe. Je fais. Je ne dis rien. Dans certaines situations, faut agir, pas le choix. Changer le cours des choses pour ce qu'on croit être la meilleure solution même si c'est dans l'ombre.

Là, je bosse, pas le temps. Mais je serai venu vous en parler.

Je sais que les LP, un débat est ouvert. Mais pour l'heure, je me dois de faire tourner la Prévôté et d'agir, de répondre aux questions, et poursuivre ce qui est place avant qu'une décision soit prise.


Cela ne veut pas pour autant dire que je suis en accord ou désaccord avec vous. Mais comment pourrais-je avoir une opinion sans avoir exercé ou pratiqué le poste un temps soit peu, pour me positionner. Je me demande même comment on peut avoir un avis, sans réellement connaitre le poste et dire que ça et ça, ça sert à rien, radicalement, s'en débarrasser.

Quand au bilan, je viens d'avoir le Poste, certains, ça fait 15 jours, qu'ils ne vous en font qu'un, maintenant.


Il trouve que la simple gorgée lui tape d'un coup sur le crâne. Il se masse une tempe:

Vous avez de la chance. Pour ce différent avec Soren, en principe, je ne suis pas du genre à me taire, à lâcher le morceau. Je vais même bien loin. J'ai l'Art et la manière pour faire déguerpir, dégager vite fait. Je me suis retenu pour ne pas mettre à mal le Conseil. Pour ne pas le pousser à bout, à la démission, ni pour que vous soyez obliger de prendre une sanction vis à vis de moi, qui aurait pu tout autant pénaliser encore le Conseil.

Il soupire:

Que l'on m'accuse ouvertement devant tout un Conseil. Que ce soit vrai ou non n'est pas le principal. C'est la manière que c'est fait. Malheureusement pour les paroles de Soren, elles ont leur chemin, dans l'esprit de tous. Et cela a du poids, de l'influence, de l'impact même si personne ne veut le reconnaître. C'est trop tard. Suffit de voir les réactions et comportements. Inconsciemment, vous avez tous changer du jour au lendemain, vous ne vous en rendez pas compte, pourtant, c'est le cas.

Il reprend une gorgée plus longue:

Le principe de l'être humain, c'est de rien dire, de ne pas intervenir tant que cela ne le concerne pas ou que cela ne lui arrive pas. Je m'en fiche un peu.Je veux être honnête avec vous. Carte sur table. Répondre à vos interrogations sur certains points que Soren a soulevé pendant l'altercation.

Il sourit, un peu l'esprit embrumé, la fatigue surement:

Cela aurait pu être différent, si cette altercation n'avait pas eu lieu.Vous vous trompez si vous croyez que ce n'est pas important. Homme ou Prévôt, je sais que vous avez songé de même que Soren. Soyons Honnête, Comtesse. Allons-y. Que vous avez songé que je vous ai prise pour une buse, pas vrai ?

Il rajoute:

Sinon, je suis loin d'en avoir finit pour la Prévôté. Une chose aussi. Il n'est pas question que des initiatives soient prises sur ma brigade sans que j'en sois avertis, ou, présent, à tout ce qui les concerne. Tout comme les projets de sécurité et défense comme cela commence à se faire avec les traques. Que je me retrouve pas avec des Maréchaux dont je ne saurai ce qu'ils font, pour qui, et débaucher de mon service.

C'est déjà une grande chance pour moi de les avoir, de plus, superbe ambiance, comme en Connétablie, j'avais avant.
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