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Bureau Comtesse

Keyfeya
Ah putain celle là elle s'y attendait pas ! Mais qu'est ce qu'il fait le Prévôt ?

En quoi la clef jetée sert il ? Elle le regarde interrogative mais ne dit pas un mot, elle aussi elle l'observe.

S'il voulait parler, la clef dans la serrure ne gênait en rien, pourquoi la cloîtrer dans son bureau, pourquoi l'emprisonner ? La terreur de Key au delà même de la mort, c'est bien une cage.

Quoi? Il voudrait l'assassiner ? Lui faire subir mille et unes tortures ? Qui viendrait frapper à cette porte ? Qui viendrait s’inquiéter ? Personne. Et le pire c'est qu'elle s'en fout, elle n'a jamais tant souhaité la mort que depuis un mois, non pas à cause du conseil comtal, enfin si un peu, voir le PA dans cet état de délabrement...voir qu'elle ne pouvait rien y faire ....que c'était au delà de ces moyens....
Depuis un mois, rien ne va, elle a perdu son frère, a avorté, a failli se faire violer et plus elle avance et plus elle a l'impression de ne pas être de taille et le retour des morts l'avait replongé dans le silence et la douleur.

Elle n'a pas peur, elle se détend même, elle se lève, va se chercher un verre et une bonne bouteille de vin pour s'en servir un et aller se rasseoir, sans le quitter des yeux, elle boit longuement en profitant du gout fruité, de l'effet du vin sur sa langue et ses pailles, elle respire calmement.

Elle sait qu'elle peut fuir, oui elle peut, qu'elle peut se défendre, là encore elle est rompu au métier des armes depuis sa jeunesse, mais elle rejette ses idées comme on chasse une mouche du revers de la main.

Elle s'en fout, elle sourit comme apaisée par l'idée de mourir bientôt.

Que va-t-il donc dire? Que va-t-il donc faire? Voilà un mystère qui sans doute bientôt sera résolu.
Shame
Shame la suit du regard sans rien dire. Un silence tombe soudain. Il n'y a rien chez la Comtesse, pas une réaction, pas une once d'émotion qui puisse transparaitre. Quoiqu'il arrive, elle se résignerait à attendre sans ne rien vouloir changer. Il n'a pas des méthodes très communes. Parfois, trop orthodoxes. Lui, à sa place, il penserait que c'est sa dernière heure. Qu'il a atteint enfin le bout du long tunnel, que la délivrance enfin est pour lui. Il pourra être en Paix, serein. Songerait-elle qu'il est le mal, celui dont on n'a cessé de lui ouvrir les yeux. Si elle avait pu le reconnaitre avant, aurait-elle fait le nécessaire pour lui échapper ? A quoi pense-t-on quand il nous reste peu à vivre ou que l'on songe en être devant le fait accompli. Il paraitrait un brin sadique s'il est aux portes du Purgatoire, à choisir la manière de l'expédier au Paradis ou en Enfer, en voulant lui voler ses derniers états d'Ame. Il vient s'asseoir sur le bureau en face d'elle, tête penchée:

Vous vous demandez comment vous avez pu être si naïve ? Comment n'avez vous pas pu me voir venir ? J'aurai toujours de l'avance parce que je suis doué pour faire partir dans un sens alors que je suis déjà à l'opposé...Ou ici, face à Vous, à ma merci.

Il prend son verre, le termine d'un trait.
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Keyfeya
Et un large sourire s'étend sur les lèvres de la brune, elle se ressert un verre, calme et détendue, et elle le boit en profitant encore du gout du Périgord qui envahit sa bouche, sa gorge.

Elle revoit Périgueux, comme si elle y était et elle y est même enfermée dans cette pièce, sa forêt, ses arbres, elle frotte doucement ses doigts les uns contre les autres comme si elle caressait encore leurs écorces, l'odeur l'envahit, celle du sous bois et l'écho de l'Isle dans laquelle, elle avait pris l'habitude de se baigner nue chaque matin, un fois le printemps venu.
Le printemps, merveilleuse saison où tout refleurit et là, elle pense encore à la tronche d'Aristote en la voyant revenir dans son Paradis, cette mine déconfite qu'il va faire, le pauvre !

Elle pose son regard sur Shame, toujours souriante, Dieu que la vie est amusante ! Elle rebondit sans cesse, elle rit la vie, mais elle sait que ces dernières pensées n'iront que vers une seule personne, à cette minute où l'on rend l'âme, cette dernière pensée traînante, elle n'a pas besoin de voir défiler sa vie, elle la connait sa vie et ces souvenirs avec lui, aucun n'a été oublié, ils vivent en elle depuis toujours et battent au même rythme que son cœur.

La voix est calme et monocorde.


A votre merci ....

Si elle a été un jour à la merci d'un homme, ce n'est certes pas à la sienne, pas à la merci d'un gamin castillonnais, héritier d'un trône, qui par son comportement à tuer sa mère et qui possède sans doute une petite fortune chez lui. Non, un seul homme a pu l'avoir à sa merci, un seul et ce n'est pas lui.

Pour?

C'est presque risible tout ça, elle s'en fout, elle se fout de ses questions ou de ses intentions, elle n'a jamais été si calme, elle le laisse à ses suppositions étranges pour se verser encore un verre.
Shame
Il détaille cette volonté à s'offrir verre sur verre. Un calme hors contexte, hors du temps. Tout s'est arrêté en plein vol. Figé. Suspendu. Elle lui ferait froid dans le dos d'être si sereine en de telles circonstances. Peut-il ferait-il mieux de mettre fin à tout ça très vite avant que cela ne lui joue de mauvais tours ? Avant qu'on ne vienne, et, qu'il soit prit pour un fou avec des intentions perverses et sadiques ou nuisibles en tout point. Il baisse le regard sur les mains de la Comtesse. Ces verres qui se suivent. Qui se vident. Qui lui donnent cette force silencieuse de simples syllabes en réponse:

Que ressentez-vous à cet instant précis ?

Il plonge dans son regard, l'accroche sans le lâcher, pour l'immerger d'une vague noire intense dés que les traits de son visage se durcissent, qu'une froideur soudaine, l'envahit.
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Keyfeya
Mais qu'a -t-il donc à poser toutes ces questions? Il est là pour faire quoi ? La faire trépasser? Ce n'est pas avec des mots qu'il y arrivera, pas lui encore une fois. Ne pourrait il donc pas se dépêcher un peu, qu'on en finisse.

Elle regarde son verre de vin, elle le contemple, le rouge profond du vin, sa robe, elle ne tremble pas, elle n'est pas ivre, elle a bien trop l'habitude de s'enfiler de l'alcool à longueur de journée pour être ivre avec deux verres, il lui faudrait bien plus que cela.

D'ailleurs cela lui rappelle sa visite nocturne et impromptue à Segonzac pour aller visiter les caves d'une bretonne et se retrouver à demi nue devant un Comte. Là encore, elle ne put s'empêcher de sourire.

Elle vivait de souvenirs mémorables certes parfois cruels mais elle avait eu des moments doux, des moments apaisants dans son âme de guerrière et plus encore ces dernières semaines, mais elle savait que les rêves prenaient toujours fin et viraient aux cauchemars.

Celui ci peut être perdurerait et prendrait peut être fin avec sa mort sans virer justement à l'horreur et à la douleur.

Qui connaissait sa vie? Qui savait ce que ressentait Key au plus profond d'elle même ? Personne là encore. Elle n'en fut même pas triste, elle ne vivait aucun regret, elle avait vécu chaque instant de sa vie sans avoir à se retourner dessus et dire "J'aurais du". Elle n'avait connu que la froideur du silence, elle avait compris depuis bien longtemps que c'était son destin.

Elle reposa alors ses yeux bleus dans ceux de Shame.


A quoi cela vous avancerait-il de le savoir?
Shame
Soit. Autant en finir vite. Il vient vers elle, se penche au dessus d'elle, ses deux mains sur les accoudoirs du fauteuil, bras tendus. Il approche son visage prêt de celui de la Comtesse, son regard se fend en amande, sans pouvoir contrôler la colère soudaine qu'il tente de dissimuler:

Maintenant, vous savez ce que j'ai vécu, et comment je suis aujourd'hui...Par contre, je ne contrôle pas comme vous mes instincts primitifs...

Il se recule, puis de l'intérieur d'une de ses paumes de main, il prend une des mains féminine libre, la retourne doucement pour venir y poser la clé de son bureau:

Une illusion, Comtesse. Une simple illusion. Un tour de passe passe anodin.

Il s'apaise au fur et à mesure, il se recule contre le bureau, mains accrochées en arrière à celui-ci, il secoue la tête:

je ne pourrai jamais me confier ami ou pas. Si j'en ai conscience que j'en parle, rien ne viendra. Ce n'est pas que je veux pas, c'est que...Il faudrait que je n'en ai pas conscience, que cela vienne sans m'en rendre compte...Et comme je cloisonne tout autour de moi pour que cela ne puisse pas arriver...

Il la regarde longuement:

Si vous avez touché un point sensible, oui. Mon principal point faible...Mes deux identités qui se mélangent et me font déraper. Parce que je ne sais plus qui je suis à force.
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Keyfeya
Elle n'a cessé de le regarder et quand il s'approche, elle pose son verre sur le bureau à côté d'elle, elle est étonnamment calme et l'on pourrait croire qu'elle attend ce moment depuis des siècles mais quand il se penche vers elle sa main se glisse doucement dans son dos, saisissant la dague qu'elle garde toujours au creux de ses reins, la dague aux armoiries Segonzac justement, elle ne bouge pas mais n'ira jamais à la mort sans combattre, elle ne sera jamais un mouton. Elle étend le cou et se cambre pour ne pas quitter son regard suivant les mouvements du corps de Shame et ce sont ces premiers mots qui le sauve d'une éventration en règle.

Elle n'a jamais fait dans le détail.


Non Shame, je ne sais toujours pas ce que vous avez vécu, je ne le saurais jamais sauf si vous me le racontez un jour, comme vous ne saurez jamais ce que je peux penser ou ressentir à cet instant. Parce que je ne suis pas vous et que vous n'êtes pas moi.Parce que nous sommes différent.

La main grave en elle les armoiries sur la dague encore une fois, avant de relâcher doucement, et le bras vient se poser sur son ventre. Elle le regarde attentivement.

Vous avez peut être deux identités, Shame mais certaines choses vous caractérisent d'autres non, à vous de savoir lesquelles, à vous de trouver les traits de votre personnalité et vos valeurs, ainsi je crois que vous ne vous perdrez plus.

En colère certes pas...déçue, un peu, elle doit bien l'avouer par ce petit pincement au cœur. Jamais elle ne se serait laissée tuer sans réagir mais la mort, elle le sait comme le silence est la délivrance. Elle se sait damnée maintenant, elle sait que l'Enfer l'attend, au moins là bas, elle n'aura pas le temps de s'ennuyer, pas le temps de penser, pas le temps de ressentir le moindre manque. Elle se lève alors et retourne vers la fenêtre pour l'ouvrir, en déposant la clef sur le bureau au passage.

Non,elle se trompe, elle vient de s'en rendre compte à présent, elle est damnée, dans cette vie comme dans l'autre. Pour toujours. A Jamais.


Vous avez tord Shame, votre salut se trouvera quand vous vous raconterez à quelqu'un pleinement conscient de ce que vous dites.
Shame
Le Prévôt des Maréchaux écoute la Comtesse. Il soupire. Ses mots le convaincrait, il a tord. Certes. Encore faudrait-il qu'il est du répit pour. Il l'observe se lever, poser la clé sur le bureau alors qu'elle ouvre la fenêtre, qu'un courant d'air léger vient le faire réagir, par un léger frisson sur son visage. Son regard ne se détache pas de la silhouette de la Comtesse:

Je suis Iram Dhat al_imad. Mon prénom Iram m'a été donné en souvenir de la Légende de la Cité des mille piliers. Une cité perdue, en Péninsule Arabe.

Il se passe les bras autour de son torse, revient s'installer dans son fauteuil, les genoux remontés contre lui, les bras autour, en biais, le dos câlé contre l'accoudoir, tourné vers la fenêtre:

Ma Mère Saba Dhat al_imad , Princesse et Sultane aimait tout ce qui était Légendes, Comtes. L'idée que les Dieux de chez nous puissent s'être mit en colère contre cette ville aux moeurs décadentes, et en faire, une Atlantis de Sable la fascinait.

Shame se passe une main dernière la nuque:

Le Coran dit qu’Iram fut bâtie par la tribu de ʿĀd, arrière-petits-enfants de Noé.C’était alors une ville riche et décadente, dont les habitants, avaient une conception religieuse selon laquelle il existe plusieurs êtres divins ou dieux., et pratiquaient entre autre, le chamanisme .

Son roi, Shaddad, refusa de prendre en compte les avertissements du prophète Houd et Allah détruisit la ville en l’enfouissant sous les sables, la transformant ainsi en véritable Atlantis des sables. Ils furent détruits par un vent mugissant et furieux.


Il ajoute:

Ma mère a elle aussi une histoire pour son nom Saba. Une référence symbolique très forte dans l'histoire.

Il penche la tête sur le côté, fait un long silence. L'idée de la voir si proche d'un vide, le fait se lever sans faire de bruit, verser dans les verres ce nectar divin qu'elle aime tant, tel un félin en une seconde près de la Comtesse. Il se tient debout derrière elle, ne dit rien. Il laisse sa voix à peine murmurer à son oreille, plongeant son regard noir obsidien dans le noir aussi parfait de la nuit qui leur fait face, une main tendue pour lui proposer un verre :

Je ferai tout ce que vous voudrez à condition que je ne reparte pas dans mon Pays. Je ne sais quels droits, ils ont pour m'y inciter ou m'y obliger. je préfère encore être un fugitif, j'ai assez subit.

Si je repars là-bas, il me faudra dire toute la vérité. Je serai considéré Complice de mon Père l'Emir Achraf Dhat al_imad pour le massacre au sein du Palais, Traître d'avoir aidé les opposants, responsable de toutes ses années de ce que le Peuple a subi, et...

Il baisse la tête:

Et tout le reste...

Il reste dans le vide. Il n'a rien d'un Prince Héritier. Il n'en a pas la carrure, sa jeunesse, en tout cas, ne lui donnera pas ce Pouvoir aux yeux de beaucoup. Il suffit de voir, au sein du Conseil, des débats, qu'il en vient, à devoir se retirer, partir des diverses conversations, car il estime qu'on ne lui accordent pas ce que sa fonction devrait. Les raisons. Tellement puériles parfois pour ce qu'elles sont. En plus, vu qu'ils connaissent sa façon de réagir, ils prennent plaisir à le titiller.

Soit. Maintenant, ce sera différent. Il a été gentil, prévenant, s'est retenu comme il a pu, pour ne pas être vexant, arrogant, irrespectueux même si pour beaucoup, ils leur semblent le contraire. C'est ce que sa Mère lui aura inculqué dans sa condition de Prince Héritier qu'il tente à tout prix d'effacer tous les jours dont il a du mal à se départir, à ne pas, l'être en France.

Il se donnerait des baffes, pour oublier, qu'ici, il n'est pas. Il soupire longuement. Il dérape, des chances multiples lui sont offertes mais Shame ne comprend toujours pas. Il ne se victimise pas, si c'était le cas, il se justifierait. Ce n'est pas le cas. Il n'a que vingt ans, quel recours a-t-il, pour cesser de survivre, vouloir vivre simplement. Aucun.

Il se mord la lèvre inférieure. Il n'est rien ici. C'est cette différence que Shame a eu du mal. Son surnom "Le Précieux":


Je me suis posé à Mauléon, à mon arrivée en France. J'ai poursuivis mon chemin sur Bordeaux. J'ai découvert du monde, de la foule. Plein de nouvelles choses très agréables en votre Pays. J'aime votre Pays, Comtesse. Mon passage en Périgord, à Castillon, a été un renouveau, une nouvelle vie.

Il relève ses yeux, porte son regard sur la nuque féminine, son souffle la parcoure au fil de ses mots:

Pour me libérer du poids d'Iram, je suis devenu: Hentai. Ce fut celui qui resta dans tous les esprits Castillonnais. J'ai y vécu en paix, pendant des mois ou presque, un étranger est souvent confronté à bien des méfiances, des suspicions.

Tout s'est enchaîné. J'ai vécu tout ce qu'un simple villageois a le droit de vivre sans devoir me questionner, sur ma condition, si j'en avais le droit ou pas.

Les meilleures années et souvenirs. En toute liberté sans rien devoir à personne. Etre moi, me découvrir. Faire mes expériences. Je n'aurai jamais connu tout ça.


Il a une pointe de Nostalgie:

Il n'y a rien de comparable entre ma vie en temps que Prince et ma vie en simple individu. Il y a autant de beauté, de fascination, d'histoires, de passions, de souvenirs gravés pour les deux. Et tout autant de déceptions, de souffrances, de trahisons, de guerre.

Shame regarde le bureau de la Comtesse , en aurait oublié où il se trouvait, comme au retour à la réalité, il fait quelques pas sur le côté, tête penchée pour accrocher son regard, le chercher:

J'aurai aimé discuter avec vous quand vous étiez à Castillon. J'aurai aimé que vous me soignez. J'aurai aimé venir vous aider, pour ne pas vous tombiez d'épuisement par votre aide aux soins, jour et nuit, sur des semaines.

Il reste dans le vide, avec un haussement d'épaules:

Je me suis retrouvé comme vous quasi seul à porter secours. J'en voyais pas la fin. J'avais l'impression d'être retourné cinq ans en arrière lors du massacre. J'étais comme pris d'une force incontrôlable, inépuisable, une source d'énergie inhumaine, parce que mon coeur me faisait mal, que j'avais mal. Mal, d'être un jeune qui ne passera son temps à se battre dans le vide contre ses propres démons. Et que c'est ce pire en moi qui me donne le courage d'être mieux, meilleur. Humain. Faillible. Comme tout le monde.

Il serre son verre entre ses mains:

Parce que notre vécu du passé, nous fait agir et réagir en fonction même si on ne cesse de se rassurer en se disant qu'il faut faire avec, avancer. Pensant à demain. Il est en nous, c'est notre force.

Doucement, il avance une main vers le ventre de la Comtesse, à peine, à quelques centimètres:

Tout vient de là, Comtesse. Il est le centre de tout. Le ventre, le fait de donner la vie. De le sentir papillonner qui provoque au creux de nos reins, le désir, l'envie et la passion.De contrôler ou non sa respiration ou de la perdre.D'avoir peur. D'avoir les entrailles nouées ou en feu. Ce que les hommes convoitent par la violence ou bien à mauvais escient sans se soucier de vos désirs, de vos envies.

C'est un Temple Sacré.


Il retire lentement sa main, vient la poser sur la main de la Comtesse:

Ne lâchez pas, promettez-moi, de ne rien lâcher. Je...Je ferai tout ce que vous voudrez, mais, gardez-moi, s'il vous plait. Il n'y aura plus, de suspicions, de mots blessants, ni de sous entendus...Pas avec vous.
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{La_vouivre}
Bonjour,

Je me suis permise de censurer un passage.
Il est interdit de parler de religions IRL dans ce jeu ;)
Va falloir trouver l'équivalent RR^^
Keyfeya
Et le voilà qui a compris, il se raconte enfin, bien qu'elle sache tout déjà, et cela n'a pas d'importance, c'est à lui de parler, de dire chaque mot, elle, elle est loin, dans un monde perdu depuis longtemps et qui n'existe plus mais elle bloque ses pensées pour l'écouter.

Saba, elle reconnait le nom, la légende.


Saba, d'une beauté divine et d'une infinie sagesse, votre mère portait un joli prénom, difficile sans doute à porter.

Saba....qui ne voudrait pas lui ressembler ? Qui ne voudrait pas avoir l'honneur de pouvoir questionner le Roy des Justes en personne? Qui pouvait le faire à part la sagesse incarnée ? Keyfeya est belle, sans nul doute, certainement pas à en mourir mais sage....non ça elle ne l'est pas, elle le sait. Parce que la sagesse ne s'attache pas.

Elle le sent s'approcher, prend le verre qu'il lui tend et elle regarde la nuit, le vide à ses pieds, tentant....il suffirait de mettre un pied devant l'autre et de sauter, la chute serait sans doute mortelle...si la mort était le Néant, si on lui promettait qu'elle arrêterait de souffrir et de penser à l'instant où son corps perdrait la vie, elle aurait sans doute déjà sauté. Parce que chaque jour, elle voudrait hurler de douleur sans arrêt, sans discontinuer, elle hurlerait si elle le pouvait.C'est son souffle sur sa nuque qui la fait revenir de ses idées morbides.

Hentai, nous nous sommes déjà rencontré alors, il me semble que oui, je reconnais votre prénom, enfin celui que vous utilisiez à cette époque.

Elle voudrait continuer mais le laisse finir, elle sent le frôlement de sa main sur le tissu de sa robe, sur son ventre, et cela la glace de l'intérieur, la ramenant là, où elle ne veut pas aller, la maternité. Elle ne veut pas être mère, car elle sait quelle mère horrible elle serait. Ce temple sacré comme il l'appelle est vide depuis peu et pour elle ce n'est rien d'autre qu'un tombeau, une pierre froide.Elle serre doucement la main de Shame et se retourne lentement vers lui, elle plante son regard dans le sien et lui sourit, nostalgique.

Iram, pourquoi vous renverrais je?

Je comprends mieux votre réaction face au massacre de Castillon, votre silence...je n'ai pas votre vécu et j'ai du sans doute vous sembler inhumaine, je le suis sans doute un peu, je peux faire froid dans le dos par mon manque d'expression parfois et je sais que j'use de cette faculté autrement que dans mon métier de chirurgien barbier.

C'est ma façon de faire face à certaines choses. Mais certains des morts de Castillon étaient pour moi des amis, j'ai connu Stelliem et Bikko, il y a fort longtemps, et je les considérais comme tel, croyez bien qu'en aucun cas je n'oublie leur disparition prématurée.

Si vous vous êtes fait soigné, j'espère au moins que vous avez eu recours à quelqu'un qui a fait du bon travail.

Mais les blessures de votre cœur, il n'y a que vous pour les soigner, vous me dites ne pas vouloir retourner dans votre pays et vouloir rester ici. Soit. Mais soyez vous même. Vous n'êtes certes pas Prince ici, et je ne vous dis pas de vous faire appeler Iram, cela serait bien trop dangereux pour vous. C'est aussi pour cela que je vous appellerais Shame en dehors de ce bureau.

Mais vous êtes Iram et vous le serez toujours, peu importe votre prénom, vous êtes jeune et vous avez encore beaucoup à apprendre, oh vous savez déjà beaucoup de chose mais la vie est un apprentissage constant en tout et sur tout. Et le pouvoir est un apprentissage cruel.


Vous n'avez pas besoin de me ménager ou de me faire des courbettes, déjà parce que, ce que je sais, je ne le dirais jamais même si vous me trahissez un jour. Ensuite parce que je préfère nettement que l'on vienne me dire "merde" plutôt que l'on pense des choses immondes ou que l'on parle sur mon dos. Attendez vous à me voir forcément m'agiter et gueuler, soyons franc là aussi mais souvent je m'apaise rapidement.

Certaines personnes disent que le pouvoir nous change, c'est faux Iram, c'est la vision des gens sur nous qui change. Il y a un mois, j'étais Key, l'amie, la barbière, le forgeron, la Pétrocorienne, la brune, la chieuse et j'en passe. Aujourd'hui je suis la Comtesse, on peut garder la brune mais vous pouvez virer tout le reste dans l'esprit des gens c'est oublié, cela n'existe plus. Une seule personne voit encore Key ici et c'est Alex.

A travers ce regard, oui, je suis obligée de changer.

Je vous donne là votre première leçon, Iram.

Au pouvoir, on est seul.

Si l'un des conseillers fait une bourde, cela me retombera dessus, c'est ainsi, c'est comme ça, il faut l'accepter cela ne sert a rien de lutter contre. Au pouvoir, vous n'êtes plus la personne que vous êtes dans la réalité, vous êtes le Régnant et l'on vous critiquera, on vous insultera sans venir vous demander d'explications sur vos intentions. L'insulte est plus facile que le dialogue. Répondre à l'insulte ne sert a rien, puisque les gens qui insultent, ne veulent pas dialoguer. Ils jugent.

Au pouvoir, on est seul.
Shame
Il l'écoute longuement. L'espoir d'avoir gagné du temps, pour ne pas qu'elle fasse le pas de trop, l'irréparable. Il garderait sa main avec douceur dans la sienne aussi longtemps qu'il le faudrait pour ne pas que la Comtesse lui fasse une belle frayeur. Il se penche en avant, pose ses lèvres chaudes, incurvées, pleine de vie sur son front, lui souffle:

Merci

Il reconnait:

La beauté...

Il se recule un peu. Cette sensation de solitude partout, n'importe où, seul ou entouré, elle ne le quitte jamais. Comme ses grandes tempêtes de sable qui l'emporte dans une furie soudaine. Sans savoir d'où ça sort. Une telle ressemblance avec son Père qu'il s'en effraie à vouloir bien souvent, mettre fin à ses souffrances, avant de commettre des atrocités. Même si au fond de lui, sa retenue est la meilleure arme:

Vous n'avez rien à craindre pour les insultes, pour les courbettes, j'aime bien, c'est par amusement...Enfin, amusant, c'est pour les courbettes, pas les insultes...

Il plonge son regard dans le sien, amusé:

Vous savez qu'ils me surnomment "Le précieux" à Castillon ? Parce que je suis un peu moins rustique qu'eux, un peu trop lisse, posé. Genre le Noble raffiné, de trop chez un homme, dans son monde, loin de ce monde brutes...

Je perçois trop les choses, et ça me fait mal. J'ai construis une carapace au point que mon entourage s'y perd. Même quand je partage ma vie privée avec une femme, elle ne sait pas ou plus qui je suis. Elle ne me reconnait plus.


Il boit une petite gorgée:

Vous voyez un peu genre. Tout ce qui est violence verbale et physique pour moi, me terrorise, me paralyse. Je suis terrifié dés qu'une voix monte, s'emporte. Je me replie sur moi, et je n'ai plus rien qui vient, le silence, le mutisme complet.

Il penche la tête sur le côté:

Il y a une chose inouie, plus je ressens votre froideur, plus cela me donne envie de venir à vous, vers vous...Et j'ai aucune idée pourquoi. Je devrai prendre les jambes à mon cou, vu que d'origine, vous devriez me fait peur...

Il ne savait pas ce que Javed avait pu ou non dévoiler.Mais y a une chose qu'il est certain:

Depuis Castillon, je suis vide, froid, agressif, tel un animal blessé, prêt à bondir sur tout. Je ne crois pas être le seul. Ni besoin, ni désir, ni envie. Impossible et incapable de toucher, ou d'être touché, sans me sentir en danger ou comme si on me voulait du mal, d'avoir un élan de tendresse, de compassion. Y a plus rien.

Il se frotte un oeil du poing:

J'essai de sortir tout ce qui m'étouffe, ici, j'en profite dés que je peux , malheureusement, va falloir que ça sorte une bonne fois pour toute parce que je ne peux pas continuer à me défouler dans les débats, à chercher la provocation, pour qu'on me calme, qu'on m'en colle une bonne, que je tombe, que je sois apaisé. Qu'on me pousse à bout pour me libérer.

Il lui sourit:

La situation qui m'a rendu comme ça, pas vous, Comtesse. On n'a pas cessé de me dire d'aller vous voir pour me soigner, vous voyez, que ce n'est pas forcément de ceux que vous croyez, qu'on a pu dire tant de cruauté sur vous.

Il boit une nouvelle gorgée, une chaleur l'envahit, l'engourdit, il tourne le regard vers la fenêtre pour puiser un peu d'air frais, les yeux plissés un peu, happé par le vide, le froid, serre à peine un peu plus sa main, puis la détache lentement. Il reporte son attention sur la Comtesse, se mordille les lèvres, ne pouvant se détacher de contempler son visage:

Je vous fais une promesse que je ne ferai jamais rien qui puisse me mettre en danger ou mettre fin à ma vie, me croyez-vous?

Et sans attendre sa réponse, il pose son verre. Il s'élance dans le vide, droit devant,par la fenêtre. Les mains s'agrippent au rebord en hauteur, au-dessus de sa tête. Son corps vrille, se retourne pour lâcher prise autant que ses mains, et chuter en bas, disparaissant entièrement de la fenêtre.
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Keyfeya
Elle l'écoute encore, sortant de ses souvenirs, de sa mémoire pour revenir au présent, à l'instant, elle lui sourit.

Le Précieux? Non je l'ignorais ....vous savez moi et les jugements à l'emporte pièce ....je tente la plupart du temps d'ignorer ...vous vous rendrez vite compte que la plupart du temps, les gens qui se permettent ce genre de réflexion, sont loin d'être blanc comme neige, ils sont même souvent pire que ceux qu'ils se permettent de critiquer.

Elle le regarde, penchant elle même la tête sur le côté. Était elle si froide ? Si impersonnelle ?

Alors, je suis une énigme sans doute, la froideur vous fait peur et vous voilà attiré par la mienne, c'est en effet une chose étrange...qu'est ce qui vous intrigue ?

Et elle sait, elle sait tout....froid? Lui? Sans désir ? Javed n'a rien manqué...mais elle préfère se taire, après tout c'est sa vie privée, elle n'a pas a s'en mêler, pas à prononcer le nom de celle qui porte le même nom que sa mère et qui semble -t-il le manipule...Elle ne la connait pas, donc ne peut en juger...


Et à sa dernière phrase, elle n'a pas le temps de répondre, pas le temps de se mettre en travers non plus qu'il a déjà sauté par cette foutue fenêtre et c'est le réflexe qui parle avant tout, les yeux écarquillent, le verre s'échappe de ses mains et elle n'a pas le temps de le voir se briser sur le sol, qu'elle suit le mouvement d'Iram, ses mains se tendent pour le rattraper et le corps de la jeune femme se penche vers cette fenêtre ouverte, sans prendre le temps de se retenir, sans y penser, elle ne sent pas le bord de la fenêtre venir érafler brutalement ses cuisses à travers le tissu de la robe et ses mains cherchent dans la nuit noire des bras, des mains quelque chose à retenir.

Elle ne se rend même pas compte qu'elle crie.


Shame ! Non !
Shame
Il comptait lui faire découvrir les joies d'une balade en pleine nuit, sur son dos, le long des murs du Château, il s'est un peu loupé. En effet, l'élan un peu trop poussé, l'a bien fait pouvoir se retourner pour de ses mains, lors de sa chute dans le vide, du bout de ses phalanges, à peine, s'agripper sauf que son corps s'est violemment frappé contre les pierres du bâtiment. Comme un coup de gong dans les oreilles. Tout a été secoué et c'est d'un seul bras, suspendu dans le vide, qu'il essaie de reprendre ses esprits. L'autre bras ayant lâché sous l'impact. Le tout dans le cri dans la nuit de la Comtesse, qu'il voit au-dessus, de lui, penchée par la fenêtre à chasser le vide de ses bras.

Plus il cherche un rebord, une encoche, sous ses bottes, moins il en trouve ou pas assez pour avoir une stabilité:


Il est foutu comment ce Château, y aucun moyen d'avoir une prise pour que je remonte un peu vers vous, Comtesse...

Il relève la tête, amusé, de la situation. Il laisse la moitié de son corps ankylosée reprendre un peu de force, pour venir s'accrocher avec l'aide de son autre main. Il se place sous les bras balayant le vide:

Suis en dessous de vous, juste en dessous. Je vais remonter un peu, me coller pas des baffes s'il vous plait...

Il éclate de rire, un fou rire le prend, nerveux, malgré lui. Il sent que tout tire en ses muscles plus qu'il ne pourra le supporter ni n'importe quel autre homme, à ce stade:

Vous êtes en mode faucheuse, Comtesse ?

Il imagine surtout si du monde la voit à la fenêtre de son bureau, dans cette position. Lui, il ne sait pas trop s'il est visible, visible ou pas, pas mieux. Et dire que le Peuple se demande ce qu'ils font. Ils ont la réponse. Pour la Comtesse et le Prévôt, on ne pourra pas leur reprocher de ne pas se montrer, ni de faire dans la clairvoyance et la communication.
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Keyfeya
C'est à la voix qu'elle se guide et ses mains glissent sur lui pour saisir son poignet avec force, elle lui tend l'autre main pour qu'il la saisisse, elle tourne légèrement le visage et avec un de ses pieds, enroule sa jambe dans le rideau qui borde la fenêtre.

Donnez moi, votre autre main....

Ah mais c'est pas possible d'être aussi fou...

Ce château est fait pour que justement on ne vienne pas à grimper à la muraille pour venir faire je ne sais quelle folie avec la Comtesse !

Vous êtes pas possible ! En mode faucheuse, vous la mériteriez pourtant ma main sur la figure pour avoir fait ça ! Qu'est ce qui vous a pris ?

Ah pis laissez tomber la main...


Elle relâche le rideau, ne lâche pas son poignet et glisse ses fesses sur le rebord de la fenêtre et lentement, elle se laisse glisser en arrière, en calant le rebord dans le creux de ses genoux, contractant les cuisses pour ne pas tomber, elle le saisit de son autre main par la ceinture, descend sa main sur ses fesses et pousse sur ses bras, contracte les abdominaux pour le faire entrer de nouveau à l’intérieur. Heureusement qu'elle a fait ses classes, qu'elle est musclée, Key et qu'elle est complètement folle.

Vous vous rendez compte, vous vous seriez tué, on m'aurait accuser de vous avoir assassiner !
Shame
De l'action. Il en demande à chaque fois. Combien de temps qu'il n'avait pas réfléchit aux conséquences de ses actes, pour enfin, être libre, de se faire passer pour un fou ou un dangereux assassin prêt à tout. Alors qu'il se fait ramener manu militari par les braies à l'intérieur du bureau, avec la menace d'une bonne baffe pour lui remettre les idées en place, Shame fait une roulade sur le sol pour cotoyer de près les bouts de verre éparpillés, le vin éparse sur le sol. La couleur carmin lui étire un haussement de sourcil. Jusqu'à présent, chacun joue avec ses envies de vouloir, de faire croire, sans pour autant au final, le vouloir. Ils se sont sauvés d'une grande torpeur commune. Les deux criant à tord et à travers d'avoir voulu s'assassiner. Mais quelle belle comédie! Ils sont royaux. Aussi bon l'un que l'autre. Mécanisme de sa nature humaine, il se redresse dans le but de ramasser ce qui pourrait blesser, les bouts de verre, bien emmitouflés dans un parchemin, qu'il referme bien, pour passer sous le bureau, jeter le tout, dans une corbeille. Un autre pour imbiber le liquide au sol, qui s'estompe de la surface avec une trace de vinasse mauve, qu'il ne pourra enlever. Et soudain, il se tourne vers la Comtesse:

Dites, je suis sérieux. On se reproche quoi mutuellement pour être si méfiant, sur la défensive, on ne se connait pas que je sache ?

Il se relève, s'approche d'elle, enlève toute trace de poussière, de saleté sur le peu d'habit:

Vous m'avez fait perdre le fil de mes réponses, pensées. Vous m'avez presque fait avouer l'impossible, l'impensable alors qu'il n'en est rien, du moins, pas tout.

Il décroche un des rideaux, sur la pointe de ses bottes, avec difficulté. Il y parvient, se retrouve avec le tissu entre les mains:

Ca va, vous ne vous affolez pas trop dans le cri de l'angoisse. Sinon les gardes auraient déboulés, et vu l'état de votre robe, aurait songé à une agression physique...Et...Je n'ai pas une tête de violeur, figurez-vous...Ni la tête, ni les actes...

Sans mot dire, d'un geste de main sur sa hanche, il la fait tourner sur elle, l'avoir de dos, pour venir y déposer sur ses épaules, comme un manteau, le rideau. Il se recule un peu pour rejoindre son fauteuil, reprendre ses dossiers en main, s'asseoir, apaiser la situation, par un silence troublé par:

Ca va ?
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