Antoine..
Après avoir quitté Actarius et lenceinte bienveillante du Petit-Bourbon, Antoine devait directement rejoindre les chemins qui mènent au Limousin. La nuit agonisait en silence, quelques derniers bras lumineux saccrochant sur les toits. La nuit feulait et le crépitement des tuiles qui passaient à lhivernale de la nuit. Le ciel passait par les nuances les plus belles aux plus banales. Une nuit sans lune, une nuit brillante par les petits éclats blancs. « Oh, il va faire froid cette nuit. Mieux vaut partir demain matin. » La décision fut immédiate et correcte, ainsi il aurait encore les segments et les grandes idées pour écrire à Sofja. Il en avait hâte, une telle hâte que son poignait se remuait déjà dans sa poche. Trainant la patte le long des ruelles sombres et vides de la Capitale, il sest laissé aventurer à travers les quidams ; il aura couru sur quelques dizaines de pieds de ruelles en ruelles avec ces frissons glaciales qui propagent les sillons jusquà la nuque jusquà en feuler. Il approchait alors des quartiers plus fréquenté, à en voir le tissu de la gente aisée qui sortait dune taverne ; deux hommes accompagnés de quatre femmes. Il sourit en douce retroussant en coin ses commissures.
Il savança alors, à sa manière et toujours le plus discret possible pour rattraper la porte, lourde et débène aux reflets de la pénombre. Elle était déjà froide et perdue, il monta un peu sa manche par réflexe enfantin et napper son creux de mains contre la poignée métallique. Il contrepoussa et se glissa entre les murs, ses marbres lézardèrent les murs, les poutres de chênes si larges et maintenant la structure, les piliers en bois soutenu de fer ou dacier sur les angles droits, les tables rondes ou carrées où des mies de pains, des gobelets et de la pinte sont renversés ; et encore des détritus humains couchés et mort pour la nuit divresse. Dautres sélancent fantastiquement en des plaintes de plaisirs, de douleurs contre une table, allongée dessus à recevoir ce quelle aura mandé. Antoine souriait en une grimace gêné sans lêtre et détourna le regard pour savancer vers le comptoir, il savait comme partout que les aubergistes parlaient tous la même langue. Inutile de leur parler il suffisait de cogner contre leur rade une bourse que quelques écus précieux pour attirer leur regard brun et un sourire presque diabolique, à en croire que lon devient soudainement marchand desclave ou darmes. Un léger rire sen suivant dune geste comme lon claque un cul de bock de pinte sur le comptoir, les clés lui furent données. Lhomme saisissant alors la clé et disparu aussi longuement quen arrivant passant non loin des deux en émulsion brutale et paradisiaque. Il prit les escaliers abîmes, il manquait une rampe, quelques marches étaient fissurées et cassées. A en faire lever des cils, il continua vivement sautant tel un lièvre pour atterrir sur le pas du second étage.
Sa porte et sa chambre se trouveront au fond du couloir, la pénombre et discrète pièce qui suffisait largement pour une nuit, pour deux lettres et pour respirer Paris.
Dans la chambre, il remarqua le luxe de disposer comme dans nimporte quelle taverne de campagne dun lit catastrophique, dun bureau à en faire pleurer un héraut et dune commode presque démontée et défoncée. Il déposa sa légère besace sur la commode, un léger soufflet reposé séchappa de ses charnues. Ôtant le chef de son cuir, il laissa reposer le chapeau en feutre noir sur la lissée du meuble aux côtés de la besace. Dénouant les nuds d mantel, il le retira fissa comme lon libère le torse dun soldat de son armure, lourde, brulante et de saignées dautrui. Cette armure empestait des stupres et de Paris. Il libéra le col de sa chemise, pour la ôter également comme si ce que le mantel avait protégé sétait gorgé dans la chemise. Il la jeta contre le meuble également et un frisson le parcouru comme la caresse lascive de digitales taquines. A en perdre un homme il sagissait de la chaleur ambiante et appréciée, la cheminée chauffait les lieux avec un certain succès. Antoine savança sur quelques pas, glissant sa paume senestre sur sa hanche gauche et là où repose la cicatrice marque répugnante dune jeunesse bien trop honnête et idiote. Son index se laissa appuyer contre la chaire nouvelle et qui le restera éternellement, ce blême tantôt neigeux tantôt effacé à la terre de sienne. Remuant de la tête il se pressa de saisir les feuillets, lencre et la plume pour reposer le tout sur le droit du bureau à disposition. La nuit lui rendait sa part denfant, lappelant à rejoindre la soie qui était à nen pas douter aussi chaude que la poitrine dune femme. Cest alors que le jeune Seigneur prit la plume pour.
Il savança alors, à sa manière et toujours le plus discret possible pour rattraper la porte, lourde et débène aux reflets de la pénombre. Elle était déjà froide et perdue, il monta un peu sa manche par réflexe enfantin et napper son creux de mains contre la poignée métallique. Il contrepoussa et se glissa entre les murs, ses marbres lézardèrent les murs, les poutres de chênes si larges et maintenant la structure, les piliers en bois soutenu de fer ou dacier sur les angles droits, les tables rondes ou carrées où des mies de pains, des gobelets et de la pinte sont renversés ; et encore des détritus humains couchés et mort pour la nuit divresse. Dautres sélancent fantastiquement en des plaintes de plaisirs, de douleurs contre une table, allongée dessus à recevoir ce quelle aura mandé. Antoine souriait en une grimace gêné sans lêtre et détourna le regard pour savancer vers le comptoir, il savait comme partout que les aubergistes parlaient tous la même langue. Inutile de leur parler il suffisait de cogner contre leur rade une bourse que quelques écus précieux pour attirer leur regard brun et un sourire presque diabolique, à en croire que lon devient soudainement marchand desclave ou darmes. Un léger rire sen suivant dune geste comme lon claque un cul de bock de pinte sur le comptoir, les clés lui furent données. Lhomme saisissant alors la clé et disparu aussi longuement quen arrivant passant non loin des deux en émulsion brutale et paradisiaque. Il prit les escaliers abîmes, il manquait une rampe, quelques marches étaient fissurées et cassées. A en faire lever des cils, il continua vivement sautant tel un lièvre pour atterrir sur le pas du second étage.
Sa porte et sa chambre se trouveront au fond du couloir, la pénombre et discrète pièce qui suffisait largement pour une nuit, pour deux lettres et pour respirer Paris.
Dans la chambre, il remarqua le luxe de disposer comme dans nimporte quelle taverne de campagne dun lit catastrophique, dun bureau à en faire pleurer un héraut et dune commode presque démontée et défoncée. Il déposa sa légère besace sur la commode, un léger soufflet reposé séchappa de ses charnues. Ôtant le chef de son cuir, il laissa reposer le chapeau en feutre noir sur la lissée du meuble aux côtés de la besace. Dénouant les nuds d mantel, il le retira fissa comme lon libère le torse dun soldat de son armure, lourde, brulante et de saignées dautrui. Cette armure empestait des stupres et de Paris. Il libéra le col de sa chemise, pour la ôter également comme si ce que le mantel avait protégé sétait gorgé dans la chemise. Il la jeta contre le meuble également et un frisson le parcouru comme la caresse lascive de digitales taquines. A en perdre un homme il sagissait de la chaleur ambiante et appréciée, la cheminée chauffait les lieux avec un certain succès. Antoine savança sur quelques pas, glissant sa paume senestre sur sa hanche gauche et là où repose la cicatrice marque répugnante dune jeunesse bien trop honnête et idiote. Son index se laissa appuyer contre la chaire nouvelle et qui le restera éternellement, ce blême tantôt neigeux tantôt effacé à la terre de sienne. Remuant de la tête il se pressa de saisir les feuillets, lencre et la plume pour reposer le tout sur le droit du bureau à disposition. La nuit lui rendait sa part denfant, lappelant à rejoindre la soie qui était à nen pas douter aussi chaude que la poitrine dune femme. Cest alors que le jeune Seigneur prit la plume pour.
Citation:
De moi, Antoine Szadig, Seigneur de Saint Domet,
A toi, Sofja Jagellon, Vicomtesse de Bellegarde-en-Marche,
Salutations,
Sofja, jespère que tu te portes bien même si nous ne nous trouvons pas si loin lun de lautre. En ce soir je me trouve à Paris à quelques centaines de pieds du Bourbon. Je me suis retranché dans une taverne qui ma foy est riche que pour la chaleur des piaules médiocres. Si je técris ce nest pas pour un pamphlet sur le carré où je vais me reposer.
Aujourdhui, durant cette longue journée, jai rencontré quelquun que tu dois connaître Son Altesse Royale Actarius Malzac dEuphor. Il connaît ton frère et il semblerait que tous deux se sont dit certains mots déplacés. Il sait bien sûr que je suis ton vassal et comme moi je ne puis cacher ma première fierté mais également mon devoir destre.
Jai comme projet dintégrer sa Mesnie pour mener une guerre. Cette guerre nest pas politique disons quelle est plutôt dOrdre Public, un devoir de tous qui est négligé par sa complexité. Contrer la racaille, abattre et chasser les brigands. Je te rassure tout de suite Sofja, cet investissement naura et nira jamais à lencontre de mes devoirs de vassal. Jirai, et me rendrai au levé des bans pour combattre pour le Limousin. Je tiens également à ce que tu saches que Son Altesse Actarius na en rien pris part à quelconque soulèvement et na fait preuve dune loyauté inébranlable. Dans ce cadre je serai formé à manier les armes ce qui est important nest ce pas ?
Cest un souhait que je veux faire, je veux intégrer cette Mesnie et ce combat difficile. La vie est longue, je ne me vois pas passer vingt cinq ou trente ans à veiller sur mon domaine assit à répondre tous les quatre mois aux levés des bans. Je veux faire quelque chose pour le Royaume. Et jose peut être fantasmé ou rêvasser, qui sait ? Peut-être bien que lon viendra te remercier. Ceci dit peut être aimerais tu quActarius técrive, serais tu rassurée davantage ?
Je me dois de conclure, la nuit cogne et peint mes cernes. Jespère pouvoir faire de cette envie plus quune demande.
Que Sa Lumière guide tes pas,
Tu me manques,
Escrit le dix sept février de lan de grasce mil quatre cent soixante quatre à Paris
&
Donné le dix huit février de lan de grasce mil quatre cent soixante quatre à Paris.
Antoine Szadig.
A toi, Sofja Jagellon, Vicomtesse de Bellegarde-en-Marche,
Salutations,
Sofja, jespère que tu te portes bien même si nous ne nous trouvons pas si loin lun de lautre. En ce soir je me trouve à Paris à quelques centaines de pieds du Bourbon. Je me suis retranché dans une taverne qui ma foy est riche que pour la chaleur des piaules médiocres. Si je técris ce nest pas pour un pamphlet sur le carré où je vais me reposer.
Aujourdhui, durant cette longue journée, jai rencontré quelquun que tu dois connaître Son Altesse Royale Actarius Malzac dEuphor. Il connaît ton frère et il semblerait que tous deux se sont dit certains mots déplacés. Il sait bien sûr que je suis ton vassal et comme moi je ne puis cacher ma première fierté mais également mon devoir destre.
Jai comme projet dintégrer sa Mesnie pour mener une guerre. Cette guerre nest pas politique disons quelle est plutôt dOrdre Public, un devoir de tous qui est négligé par sa complexité. Contrer la racaille, abattre et chasser les brigands. Je te rassure tout de suite Sofja, cet investissement naura et nira jamais à lencontre de mes devoirs de vassal. Jirai, et me rendrai au levé des bans pour combattre pour le Limousin. Je tiens également à ce que tu saches que Son Altesse Actarius na en rien pris part à quelconque soulèvement et na fait preuve dune loyauté inébranlable. Dans ce cadre je serai formé à manier les armes ce qui est important nest ce pas ?
Cest un souhait que je veux faire, je veux intégrer cette Mesnie et ce combat difficile. La vie est longue, je ne me vois pas passer vingt cinq ou trente ans à veiller sur mon domaine assit à répondre tous les quatre mois aux levés des bans. Je veux faire quelque chose pour le Royaume. Et jose peut être fantasmé ou rêvasser, qui sait ? Peut-être bien que lon viendra te remercier. Ceci dit peut être aimerais tu quActarius técrive, serais tu rassurée davantage ?
Je me dois de conclure, la nuit cogne et peint mes cernes. Jespère pouvoir faire de cette envie plus quune demande.
Que Sa Lumière guide tes pas,
Tu me manques,
Escrit le dix sept février de lan de grasce mil quatre cent soixante quatre à Paris
&
Donné le dix huit février de lan de grasce mil quatre cent soixante quatre à Paris.
Antoine Szadig.
Le feuillet escrit, il sera envoyé à Sofja le lendemain matin au réveil dAntoine et un second partira pour rejoindre le Petit Bourbon, un feuillet qui nest quun doublon de celui envoyé.
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