Jacob.
Jacob venait de finir son histoire. Le petit nouveau avait ri, enfin moins que les fois précédentes, quant aux autres ils n'avaient pas même sourcillé.
Elle m'emmert' n't'histoire Jacob là !
Aucune réponse de la part de l'intéressé. Depuis son retour, il savait que son quart d'heure allait finir par arriver. Le moment semblait être venu.
Tout l'temps qu'pour toi ! C'toujours tizote qui t'marre et nouzote ? Hein ?
Jacob lâche un soupire. Qu'est-ce qu'il peut bien lui répondre ? Que ce n'est pas de sa faute s'ils sont tous con ? C'est sûr que c'est la vérité, mais dit comme ça, ça va les énerver, mais dit autrement et ils vont pas comprendre. C'est pas toujours facile d'être avec des cons, alors il dit rien, encore.
Bah ouais ! C'toujours tizote qui vo dans les monastères ! C'toujours tizote qui vo baiser les nonnes ! Et nouzote ? T'penses à nous ?
Ah non, je préfère éviter, ça me couperait l'envie.
Alors que l'autre était en train de lever le poing pour le faire retomber sur la mâchoire carré de Jacob, d'autres compagnons viennent le ceinturé pour l'empêcher d'aller plus loin. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent sur Jacob, toujours est-il que c'est grâce à lui s'ils sont là aujourd'hui. La plus part serait sûrement enfermé en prison pour les 10 prochaines années encore ou alors, ils n'auraient jamais quitté leur maison. En somme, ils sont tous plus ou moins redevable à Jacob. Alors oui, il est celui qui s'amuse le plus dans ce groupe, mais en attendant c'est aussi grâce à lui s'ils ont de l'argent.
Mais voilà, maintenant Jacob en a marre de cette bande de cons. C'est toujours lui qui doit tout faire et c'est toujours lui qui doit rattraper les bourdes des autres. Aujourd'hui, il rêve d'un peu de reconnaissance, une vraie reconnaissance, bien entendu, s'il peut en même temps jeter quelques coups d'oeils sur des courbes bien formées, il ne dira pas non. Il sait que les conversations avec la troupe ne donneront rien ce soir, alors plutôt que de rester avec eux, il monte se coucher.
Et comme à chaque fois qu'il échafaude un nouveau projet, il ne dort pas de la nuit. Il passe son temps à réfléchir et à trouver des projets tous plus ou moins viable. Au petit matin, aux premières lueurs du soleil, il a trouvé : Il sera chevalier, ou plutôt chevalière.
Adieu la vie de vagabond, adieu la vie de brigand, bonjour la vie de...La vie de quoi d'ailleurs ? ça vie comment un chevalier en faite ? Lui-même ne sait pas, de toute façon, ça peut pas être pire que ce qu'il vit maintenant. Mais pour être chevalière, il faut ressembler à une femme. Pas facile, quand on est un homme.
Il se regarde dans le miroir.
En effet, ça sera pas facile avec cette barbe... soupire... Dommage, je l'aimais bien.
Il commence par couper la barbe au ciseau. Mèche par mèche, c'est qu'elle a bien poussé depuis sa dernière expérience et il s'en était habitué, même. Mais maintenant c'était fini. Les premiers coups de ciseau lui faisait un peu mal au coeur, c'est qu'il était vraiment habitué à cette barbe maintenant. Puis il passa au rasage de près et là, il était beaucoup plus déterminé.
Il se rinça le visage et se regarda à nouveau dans le miroir. Il passa sa main sur cette peau, qu'il semblait découvrir à nouveau. Aussi douce que les fesses d'un bébé, l'avantage d'une barbe gardée longtemps. Cela fera l'affaire. Maintenant, passons à la tenue.
Heureusement, pour la tenue, il savait s'y faire. Faut dire qu'il avait déshabillé plus d'une femme dans sa vie et il savait ce qu'elles portaient de manière générale. Bon, ce qu'il avait en vêtement féminin ne valait pas grand chose. En réalité c'était surtout des vêtements que ses nombreuses conquêtes avaient oublié, aucune n'était venu réclamer son du et il ne s'était jamais débarrassé des vêtements; une sorte de trophée. Alors il mit ce qui lui tombait sous la main. Une fois, il se regarda à nouveau dans le miroir, il éclata de rire en se voyant, il se trouvait presque bonne, encore quelques petits détails à régler. Les cheveux par exemple, on va pas garder la coupe d'homme, non, on place bien tout ça, faut que se soit jolie quand même.
Il se regarde à nouveau. Parfait, lui-même y croit, maintenant il faut voir ce que ça donne en publique. Il ouvre la porte de sa chambre qui donne sur le couloir du première étage de l'auberge. Il passe sa tête, personne à gauche, personne à droite. Tant mieux. Il sort calmement de la chambre et prend la direction des escaliers. Lorsqu'il descend enfin de la dernière marche, il remarque que tous ceux de la troupe le regarde, ou plutôt la regarde. Il les toise un instant et puis d'un air hautin il se dirige vers la porte.
Il entend quelques ricanements, un petit sifflement, des "hé ma mignonne ?!", d'autres pestes en se disant que Jacob a du prendre encore bien du plaisir cette nuit. L'illusion est parfaite, ils y croient, tout le monde va y croire.
Une fois dehors, il contourne l'édifice et rentre par l'entrée de service, il utilise les passages des servants et autre pour éviter la grande salle où se trouve tous les autres et retourne tranquillement dans sa chambre. Tout est parfait pour la tenue et la gestuelle; ils y croient tous. Reste plus qu'à travailler la voix, mais le problème c'est que naturellement Jacob n'a pas une voix de femme; c'est un homme et ça s'entend quand il parle. Il fait des essaies plus ou moins aiguë, plus ou moins fort.
Toc toc toc !
Quelqu'un tape à la porte, il regarde vers la porte et voie la poignée bouger, quelqu'un essaie de rentrer !
Jacob ? C'est Louise....! Je viens changer le lit.
La petite Louise, non, elle ne peut pas le voir comme ça. Alors, il essaie avec sa voix de femme.
Hum...euh...Un in...Un instant ...
Silence de l'autre côté.
Jacob ? Qu'est-ce que cette voix ?! Tu es malade ?
Bon, bah pour la voix c'est raté. Il lui fait trouver une solution pour la faire dégager et vite, elle ne doit pas rentrer.
Je suis malade Louise... il tousse lourdement Evites de rentrer, tu pourrais tomber malade toi aussi, laisse les draps devants la porte, je m'en occuperai ! il tousse à nouveau
Tu es malade ? Tu veux que je fasse venir l'apothicaire ?
Non ! Ne t'embête pas ! J'ai juste besoin de repos
Hum...d'accord...
Il entend dans la voix que la petite Louise est déçue, elle aurait bien aimé le voir et lui aussi aurait bien aimé la voir. Mais ce n'était pas possible en l'état et ce ne serait plus possible avant un long moment de toute façon. De cette petite expérience, ce qu'il retiendra c'est que la voix n'est pas bonne, il n'arrive pas à avoir une voix de femme convenable et il a l'impression que tout son plan s'écroule. C'est donc déçu qu'il part se coucher, il a même pas pris le temps de se déshabiller.
Au petit matin, réveille en sursaut. Euréka. Il a trouvé une solution. Il sera muette ! Mais bien sûr ! Il sort vélin et encrier, il sait comment il va se débrouiller avec ça. Il espère juste qu'elle acceptera de venir.
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Elle m'emmert' n't'histoire Jacob là !
Aucune réponse de la part de l'intéressé. Depuis son retour, il savait que son quart d'heure allait finir par arriver. Le moment semblait être venu.
Tout l'temps qu'pour toi ! C'toujours tizote qui t'marre et nouzote ? Hein ?
Jacob lâche un soupire. Qu'est-ce qu'il peut bien lui répondre ? Que ce n'est pas de sa faute s'ils sont tous con ? C'est sûr que c'est la vérité, mais dit comme ça, ça va les énerver, mais dit autrement et ils vont pas comprendre. C'est pas toujours facile d'être avec des cons, alors il dit rien, encore.
Bah ouais ! C'toujours tizote qui vo dans les monastères ! C'toujours tizote qui vo baiser les nonnes ! Et nouzote ? T'penses à nous ?
Ah non, je préfère éviter, ça me couperait l'envie.
Alors que l'autre était en train de lever le poing pour le faire retomber sur la mâchoire carré de Jacob, d'autres compagnons viennent le ceinturé pour l'empêcher d'aller plus loin. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent sur Jacob, toujours est-il que c'est grâce à lui s'ils sont là aujourd'hui. La plus part serait sûrement enfermé en prison pour les 10 prochaines années encore ou alors, ils n'auraient jamais quitté leur maison. En somme, ils sont tous plus ou moins redevable à Jacob. Alors oui, il est celui qui s'amuse le plus dans ce groupe, mais en attendant c'est aussi grâce à lui s'ils ont de l'argent.
Mais voilà, maintenant Jacob en a marre de cette bande de cons. C'est toujours lui qui doit tout faire et c'est toujours lui qui doit rattraper les bourdes des autres. Aujourd'hui, il rêve d'un peu de reconnaissance, une vraie reconnaissance, bien entendu, s'il peut en même temps jeter quelques coups d'oeils sur des courbes bien formées, il ne dira pas non. Il sait que les conversations avec la troupe ne donneront rien ce soir, alors plutôt que de rester avec eux, il monte se coucher.
Et comme à chaque fois qu'il échafaude un nouveau projet, il ne dort pas de la nuit. Il passe son temps à réfléchir et à trouver des projets tous plus ou moins viable. Au petit matin, aux premières lueurs du soleil, il a trouvé : Il sera chevalier, ou plutôt chevalière.
Adieu la vie de vagabond, adieu la vie de brigand, bonjour la vie de...La vie de quoi d'ailleurs ? ça vie comment un chevalier en faite ? Lui-même ne sait pas, de toute façon, ça peut pas être pire que ce qu'il vit maintenant. Mais pour être chevalière, il faut ressembler à une femme. Pas facile, quand on est un homme.
Il se regarde dans le miroir.
En effet, ça sera pas facile avec cette barbe... soupire... Dommage, je l'aimais bien.
Il commence par couper la barbe au ciseau. Mèche par mèche, c'est qu'elle a bien poussé depuis sa dernière expérience et il s'en était habitué, même. Mais maintenant c'était fini. Les premiers coups de ciseau lui faisait un peu mal au coeur, c'est qu'il était vraiment habitué à cette barbe maintenant. Puis il passa au rasage de près et là, il était beaucoup plus déterminé.
Il se rinça le visage et se regarda à nouveau dans le miroir. Il passa sa main sur cette peau, qu'il semblait découvrir à nouveau. Aussi douce que les fesses d'un bébé, l'avantage d'une barbe gardée longtemps. Cela fera l'affaire. Maintenant, passons à la tenue.
Heureusement, pour la tenue, il savait s'y faire. Faut dire qu'il avait déshabillé plus d'une femme dans sa vie et il savait ce qu'elles portaient de manière générale. Bon, ce qu'il avait en vêtement féminin ne valait pas grand chose. En réalité c'était surtout des vêtements que ses nombreuses conquêtes avaient oublié, aucune n'était venu réclamer son du et il ne s'était jamais débarrassé des vêtements; une sorte de trophée. Alors il mit ce qui lui tombait sous la main. Une fois, il se regarda à nouveau dans le miroir, il éclata de rire en se voyant, il se trouvait presque bonne, encore quelques petits détails à régler. Les cheveux par exemple, on va pas garder la coupe d'homme, non, on place bien tout ça, faut que se soit jolie quand même.
Il se regarde à nouveau. Parfait, lui-même y croit, maintenant il faut voir ce que ça donne en publique. Il ouvre la porte de sa chambre qui donne sur le couloir du première étage de l'auberge. Il passe sa tête, personne à gauche, personne à droite. Tant mieux. Il sort calmement de la chambre et prend la direction des escaliers. Lorsqu'il descend enfin de la dernière marche, il remarque que tous ceux de la troupe le regarde, ou plutôt la regarde. Il les toise un instant et puis d'un air hautin il se dirige vers la porte.
Il entend quelques ricanements, un petit sifflement, des "hé ma mignonne ?!", d'autres pestes en se disant que Jacob a du prendre encore bien du plaisir cette nuit. L'illusion est parfaite, ils y croient, tout le monde va y croire.
Une fois dehors, il contourne l'édifice et rentre par l'entrée de service, il utilise les passages des servants et autre pour éviter la grande salle où se trouve tous les autres et retourne tranquillement dans sa chambre. Tout est parfait pour la tenue et la gestuelle; ils y croient tous. Reste plus qu'à travailler la voix, mais le problème c'est que naturellement Jacob n'a pas une voix de femme; c'est un homme et ça s'entend quand il parle. Il fait des essaies plus ou moins aiguë, plus ou moins fort.
Toc toc toc !
Quelqu'un tape à la porte, il regarde vers la porte et voie la poignée bouger, quelqu'un essaie de rentrer !
Jacob ? C'est Louise....! Je viens changer le lit.
La petite Louise, non, elle ne peut pas le voir comme ça. Alors, il essaie avec sa voix de femme.
Hum...euh...Un in...Un instant ...
Silence de l'autre côté.
Jacob ? Qu'est-ce que cette voix ?! Tu es malade ?
Bon, bah pour la voix c'est raté. Il lui fait trouver une solution pour la faire dégager et vite, elle ne doit pas rentrer.
Je suis malade Louise... il tousse lourdement Evites de rentrer, tu pourrais tomber malade toi aussi, laisse les draps devants la porte, je m'en occuperai ! il tousse à nouveau
Tu es malade ? Tu veux que je fasse venir l'apothicaire ?
Non ! Ne t'embête pas ! J'ai juste besoin de repos
Hum...d'accord...
Il entend dans la voix que la petite Louise est déçue, elle aurait bien aimé le voir et lui aussi aurait bien aimé la voir. Mais ce n'était pas possible en l'état et ce ne serait plus possible avant un long moment de toute façon. De cette petite expérience, ce qu'il retiendra c'est que la voix n'est pas bonne, il n'arrive pas à avoir une voix de femme convenable et il a l'impression que tout son plan s'écroule. C'est donc déçu qu'il part se coucher, il a même pas pris le temps de se déshabiller.
Au petit matin, réveille en sursaut. Euréka. Il a trouvé une solution. Il sera muette ! Mais bien sûr ! Il sort vélin et encrier, il sait comment il va se débrouiller avec ça. Il espère juste qu'elle acceptera de venir.
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