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[RP] "Au boudoir de soi" maison close

--Les_filles_du_boudoir
Lucinda et Amélie échangèrent un regard complice quand le beau brun évoqua un bain. C'était toujours un moment plaisant.

- Effectivement, le bain fait partie des petites douceurs que nous proposons, répondit Lucinda avec un sourire enjôleur.
- Il y a deux possibilités qui s'offrent à nous. Soit nous commençons par le bain, pour détendre chacun de vos muscles et vous mettre en condition ... poursuivit Amélie.
- Ou alors ... continua Lucinda, le bain peut avoir lieu après une folle soirée ...
- Il y a aussi la possibilité des deux conclut Amélie. Qu'en pensez vous ?

Les demoiselles, complices, dégustèrent le vin qu'Emerik avait commandé pour elles en attendant qu'il décide quel serait le programme de la soirée, voir de la nuit.

- Bien sûr, si vous le voulez, vous pouvez rester jusqu'au petit matin ... comme ça vous prendrez un bain en partant et serez frais et dispo ... précisa Lucinda.
Kirya14
Et alors qu'ils arrivent au bar, Duncan ôte sa main de sur lui, coupant ainsi tout lien avec la brunette et un sentiment d'abandon l'étreint en cet instant. Pourtant telle une marionnette, elle le laisse l'installer sur une chaise et si elle entend, ne percute pas ce qu'il raconte à l'homme au bar. Elle retient un nom "Dario" et que son sauveur n'est pas loin si elle a besoin de lui. Haaa la surdité sélective... Kirya aurait aimé passer le reste de la nuit auprès du videur... Elle tente toutefois de ne rien laisser paraître de sa déception. Mais lorsqu'il reprend son poste,et s'éloigne d'elle, de suite, le lieu devient moins "magique".

Autant Duncan a su de suite la mettre à l'aise, autant il n'en esr pas de même avec l'italien, si elle en juge par son accent. Elle retient de justesse un geste de recul lorsqu'il prend son menton dans sa main.

Autant les paroles de Duncan sonnaient justes à son oreille, autant celle de Dario sont simplement le témoignage de son "travail". Son souffle à son oreille la dérange et sa main se crispe fortement au bisou... Du regard, elle cherche Duncan mais déjà il ne fait plus attention à elle.

Regardant l'italien qu'elle trouve trop charmant, trop beau, trop beau parleur pour être honnête, elle lui répond de sa politesse habituelle tout en prenant le verre offert.

- merci pour le verre... Si vous le voulez bien, je voudrais juste pouvoir m'installer un peu ici, et.. Et boire ce verre tranquillement..

Elle se lève alors, et d'un pas hésitant, se dirige vers un fauteuil, un peu à l'écart, d'où elle peut apercevoir ce qui se passe dans la pièce, observer les allées et venues.... Que Dario la suive ou pas lui importe peu tant qu'il respecte ses désirs et ne la touche pas.

Elle s'assoit et se pelotonne en ramenant ses genoux sous son menton. Puis lentement porte la boisson à ses lèvres. Sûrement que les bières ingurgitées plus tôt l'aide à faire passer le breuvage, car elle sent tout de même passer le liquide dans son gosier et la réchauffer...

Le ballet des clients a commencé... Le regard posé sur une des filles, étudie chacun des gestes, chaque ondulation du corps... L'apprentissage a débuté....
--Mere_maquerelle


La soirée battait son plein et Ursula veillait sur son petit monde dans un coin de la pièce tout en devisant avec un des notables de la cité dont bien sûr, elle tairait le nom. Cet homme était devenu "son" habitué. Ils passaient leurs soirée à deviser tranquillement. L'homme ne cherchait qu'à décompresser et leurs discussion lui permettait de s'évader. La situation actuelle de la cité mettait les gens en émoi et les tensions montaient peu à peu.

Si certains évacuaient leur tension en s'activant avec les filles du Boudoir, l'homme lui, parlait poésie avec la patronne de l'établissement. Ursula devait bien avouer que, chaque soir, elle guettait son arrivée et qu'un fois qu'il passait la porte sa soirée était égayée. Elle ne délaissait pas pour autan les autres clients de son établissement. Elle vit le vieux loup de mer ivre sortir et sourit. Elle avait eu raison de le laisser entrer. Après tout, cet établissement était fait pour satisfaire tout le monde.

Ursula sourit en voyant Amélie et Lucinda fondre sur le beau brun à qui elle avait parlé des bains. Elle s'excusa auprès de son hôte et fit un petit tour de salle avant de s'approcher du comptoir où se trouvaient Emrik, Lucinda et Amélie. L'homme avait été fort généreux la fois précédente.


Bien le bonsoir messire, quel plaisir de vous retrouver parmi nous. Amélie et Lucinda ont l'air ravies. Voulez-vous qu'une autre personne se joigne à vous ?

D'un oeil averti elle observa Dario. Peut-être en faisait il un peu trop, mais il gérait convenablement la situation. Et puis, c'était son premier soir, il devait trouver ses marques. Elle s'adressa à Emrik.

Que pensez-vous de mon nouveau pensionnaire ? demanda-t-elle en désignant Dario. Un beau ténébreux venu tout droit d'Italie pour satisfaire dames et messieurs et pas seulement en les faisant boire.

Aucune équivoque, autant dire les choses telles qu'elles étaient. Ursula était directe et ne s'embarrassait pas de fioritures. Elle vit Duncan sortir afin de prendre l'air et hocha la tête. Si elle ne l'avouerait jamais, Ursula admirait sa tenue et sa rigueur. Ce ne devait pas être simple tous les soirs pour lui. Elle savait qu'il entretenait une relation avec Lucette, mais fermait les yeux tant que tous deux restaient professionnels.
Maryah
Maryah avait attendu une heure avancée pour revenir dans les lieux. Elle avait dit à Luigi qu'elle reviendrait, même dès le lendemain ... et elle n'était jamais revenue. Il y avait eu la digestion de la réprimande, de la séparation, puis les combats, le changement d'armée, puis son fils ... Et quelque part, vu que tout se savait toujours, et que de purs inconnus lui ressortiraient bien un jour que fut un temps elle avait fréquenté les bordels, elle avait préféré s'abstenir. De toute façon, l'envie n'était plus là.

Mais ... mais cette nuit la poussant vers toutes les audaces, elle avait besoin de rencontrer la mère maquerelle, pour une requête toute particulière. Elle lui faisait penser à la Fanchon, et Maryah avait cette espèce de confiance, de connexion qui faisait qu'à elle, elle se voyait bien demander. La seule chose qu'elle savait désormais, c'est que comme le disait la sagesse populaire : " Lorsque tu fais totalement confiance à une personne, tu peux obtenir deux résultats : soit une personne de confiance à vie, soit une leçon à vie". Et elle avait suffisamment pris de leçon ces temps-ci, pour compter sur la confiance.

Ursula, malgré sa fonction, représentait une femme forte, libre, qui s'assumait et donnait leur chance à d'autres. Elle avait l'air équitable et juste avec ses "protégées/és". Elle avait un excellent potentiel commercial. Et elle n'avait pas compagne ou compagnon qui lui dirait quoi faire, quoi dire, quoi penser, avec qui parler ou négocier. Alors si Maryah ne pouvait plus compter sur l'amitié, qui devenait si incertaine et éphémère dans ces royaumes, elle pouvait compter sur l'immuable pouvoir de l'argent.
Et elle se doutait qu'Ursula, sous ses apparences, devait être une femme de parole. Sinon, son affaire aurait coulé ou été reprise par d'autres depuis bien longtemps.

Vêtue en homme, comme la première fois, Maryah salua l'homme de garde à l'entrée, un peu moins sur la défensive ce jour. Elle se dirigea, d'un pas sûr, vers le comptoir où Ursula discutait. Elle ne put que lancer un petit sourire à celui qu'elle avait reconnu comme son chef de lance, et lui fit signe qu'avec les deux filles autour de lui, il n'allait pas s'ennuyer. Elle n'avait pas reconnu Kirya, assise plus loin sur les fauteuils cocoon.
Elle commanda un whiskey, écossais en souvenir de Sarah, fit glisser les écus flamboyant puis porta son attention sur la maitresse des lieux :


J'ai une demande assez particulière à vous adresser ... b'soin d'un service un peu exceptionnel ... bien sûr, je paierai. Et vous pourrez refuser, comme accepter ...
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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
--Mere_maquerelle


Une tenue connue liée sans aucun doute à une tête connue entrait dans la Boudoir. La demoiselle habillée en homme. Ursula la su immédiatement qu'il s'agissait d'elle grâce à sa démarche. Elle la salua chaleureusement et sourit e l'écoutant avant de lui répondre.

Je vous écoute et ensuite nous verrons si c'est possible ou non. Je ne répond que rarement non.

D'un sourire elle encouragea la jeune femme qui avait déjà passé une nuit dans son établissement. Elle semblait connaître au moins un de ses clients.

Mais puisque c'est une demande particulière, venez, nous allons parler à l'abri des oreilles indiscrètes.

Ursula quitta le comptoir et désigna une alcôve libre.
Maryah
Maryah avait souri. Simplement pour l'accueil, et le fait que même des jours plus tard, la matrone se souvenait d'elle et de son passage. Et puis elle aimait son côté bienveillant et jovial. ça mettait du baume au cœur, et Maryah appréciait qu'on ne l'accueille pas systématiquement de mauvaise humeur. Finalement, les bordels c'était pas si mal que ça. On y rencontrait des gens plus sympas qu'ailleurs p't'êt' ....

Son attitude était encourageante et Maryah la suivit sans demander son reste. Une femme intelligente. Chouette. Et qui prenait soin de sa clientèle. Parfait. Elle s'installa sur les coussins moelleux et chauds, croisa les jambes et reporta son regard sur la maquerelle :


Voilà ... je sais que ça peut paraître surprenant, mais j'ai b'soin de l'aide de vraies femmes qui ont connu les coups durs.
J'ai pas beaucoup d'amis, mais y en a une qui se marie le 20 avril icy, et pour y aller j'ai besoin d'une robe et d'être à peu près présentable. Seulement j'ai pas 200 écus voir plus, à mettre dans une tenue. Mais en même temps, j'voudrais pas faire honte à mon amie. Du coup, j'me suis dit que j'pourrais louer une tenue.

Alors bien sûr, je sais que c'est pas l'endroit, mais j'me suis dit qu'j'pourrais vous payer une tenue simple que je vous emprunterai la journée, et si c'est pas abusé, d'mander à vos filles de m'aider un peu. Histoire de ressembler à quelque chose. Et si possible à une Angevine. Coiffée. Apprêtée. 'fin j'veux dire y a pas d'endroit meilleur pour l'côté féminin. Et d'icy là ... j'devrais bien avoir 40 écus sur moi pour l'coup de main et tout .

J'dirai rien bien sûr et l'soir je vous rendrai le tout, en parfait état, il va de soi. Et euh ... si ça suffit pas, j'pourrais peut être vous envoyer des clients ou euh vous trouvez quelques alcools rares ... ou des herbes ... ou euh ... des poisons pour vos filles ... pour euh ... vous voyez ...
'fin bref, on pourrait trouver à s'arranger si vous acceptiez de m'aider.


Un petit sourire, et une grande respiration plus tard, Maryah était prête à entendre la réponse, qu'elle soit positive ou négative.
Non mais franchement, qu'est c'qu'il ne fallait pas faire !

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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
--Mere_maquerelle


L'étonnement dû sans aucun doute se voir sur le visage d'Ursula comme un oliphant au milieu d'une rue angevine. Une fois la surprise passée, c'est un sourire bienveillant qui se dessina sur son visage. C'était donc cela le service un peu spécial et la mère maquerelle fut attendrie.

Cela fait bien des années que je roule ma bosse dans mon milieu et ... c'est la première fois qu'on me fait une telle demande. C'est si peu ordinaire que je ne peux qu'accepter. Vos quarante écus suffiront largement voyons.

Elle détailla la demoiselle des pieds à la tête.

Vous avez le même gabarit que Lucette. Elle saura vous trouver quelque chose de suffisamment simple pour que vous soyez à l'aise mais assez raffiné pour ne pas faire honte à votre amie. Vous serez une fière Angevine lors de son mariage. Nous vous aiderons volontiers pour cela. Nous nous occuperons de tout. Venez assez tôt, je vous offre le bain avant si vous le souhaitez pour vous aider à vous détendre.

Ursula lui sourit et fit signe à une des filles qui passait pour qu'elle se charge de remplir à nouveau leurs verres.

C'est ma tournée. Que pensez vous de ma proposition ? vous satisfait-elle ?
Emrik
Emrik dégusta tranquillement son verre en charmante compagnie, dans sa tête il ce posa déjà la question si il passerait la nuit avec ces charmantes demoiselles qui l'avait fait passer une nuit inoubliable l’autre fois.

Lucinda et Amélie énuméraient les possibilités qu'offraient leur bain, le déroulement de cette folle nuit était déjà ancré dans son esprit, bien sur un peu d'improvisation va de soit,

ils leurs adressèrent un petit sourire accompagner d'un regard qui aurais suffit à leurs faire comprendre son choix, mais il crut bon malgré tout le dire.

nous allons commencer par un bon bain chaud.... c'est vrai qu'avec mes responsabilités, je suis tendu.
un sourire rempli de malices se dessina.

il termina sa boisson, ses mains carrassent de temps à autre le dos, ou la cuisses des demoiselles, sans pour autant être trop entreprenant, après tout il connaissait le règlement et ne souhaitait pas l’enfreindre.

Ursula fit son apparition à ce moment, il l'a salua chaleureusement. même sans la connaitre vraiment il apprécia cette femme. elle lui proposa si il voulait encore quelqu'un . pour dire vrai, il n'aurais pas penser en faire la demande, mais vu la proposition...

Bonjour Ursula, j'espère que vous allez bien. il faut voir je ne suis pas contre... voyons quel serait votre idée... il la regarda ... je vais voir si vous trouverez sans que je vous dise, qui vous me proposerez.

la patronne lui présenta dans la foulée de nouveau barman... et pas que. il avait quelques doutes à savoir si elle le présenta simplement, ou si elle le proposa comme personne supplémentaire. il regarda par reflex le jeune italien, se retrouver dans cette situations? cette idée lui a jamais traversé la tête.
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mors manet inimicis meis
Maryah
Maryah était restée un instant interdite. Le goût de la Simplicité faisait pétiller ses cellules. Voilà. C'était là qu'elle trouvait douceur et bonheur. Pas de fausse pudeur, la vérité telle qu'elle était. Consentie. Agréable ressenti qui laissa un petit sourire sur les lèvres de la Bridée, reconnaissante.
C'était comme ça que tout devrait se passer. Les gens accueillant les uns, les autres. Une question, une réponse. Pas d'entourloupe, de tracasserie, de petits caractères à deviner entre les lignes.
Le Bonheur logeait au Bordel. Idée qui la fit sourire.


Votre proposition ... me convient ... carrément !
Pour tout vous dire, je m'attendais un peu à devoir vous convaincre, vous corrompre, vous amadouer héhé.
C'est bon la simplicité, action-réaction. La belle vie.

Vraiment je vous remercie Ursula. Vous êtes décidément une femme bonne et pleine de ressources. Je retiens l'idée du bain oui. Je viendrais suffisamment tôt.
En attendant, j'vais vous reprendre une petite coupe et profiter de la tranquillité des lieux.

Merci encore, m'dame.


Un petit sourire vint ponctuer son regard sincère. Et elle se cala davantage dans les coussins. Un peu de confort en temps de guerre, c'était du luxe !
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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
Meme_glaviotte
La Glaviotte avait parcouru un long chemin jusqu'en Anjou et elle avait mal dans des os et des articulations dont elle ignorait jusqu'à l'existence. À son âge terriblement avancé, les voyages n'étaient plus pour elle et elle espérait que ce serait le dernier. Ou qu'au moins au prochain, elle irait dans un carrosse garni de coussins de soie d'araignée tiré par des licornes aux ailes iridescentes. La moindre des choses pour une souveraine féerique de son envergure.

Elle avisa l'enseigne du Boudoir de Soi. L'ancêtre n'avait jamais su lire ou écrire, mais flairait une maison de passe aussi sûrement que de la gnôle frelatée. Elle en passa la porte, laissant la lourde tenture se refermer derrière elle, et balaya la salle d'un regard appréciateur avant d'aller s'avachir au bar.


B'jour ! Lança-t-elle joyeusement à la première personne qui viendrait l'accueillir. J'veux une grande chope avec un alcool au nom rigolo et une olive dedans.

Elle lâcha un soupir fatigué qui fit vibrer chacune de ses rides.

Dites, vous faites dans le godelureau aussi ? Je prendrais bien un roux pour me revigorer...
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image originale de Brian Froud
--Mere_maquerelle


Ursula, avant de s'occuper de la jeune femme avait laissé le défi du brun en suspend. Tout en discutant avec Maryah, son esprit tournait à toute vitesse afin de trouver ce qu'il convenait à Emrik.

Le ravissement qu'elle vit sur le visage de la jeune femme lui fit plaisir. Elle se leva et la laissa à son envie de passer une soirée tranquille.


Ce soir, c'est la maison qui régale, profitez, détendez vous autant que vous le souhaitez belle demoiselle. Je toucherais deux mots à Lucette pour ce dont nous avons convenu.

Avant de revenir vers Emrik, elle prit une de ses filles à part et lui désigna la brune aux yeux bridés, expliquant qu'elle pourrait consommer ce qu'elle souhaitait et revint s'installer près du bun.

Pardon pour cette attente. Une affaire urgente, vous comprenez ? Je vous aurais bien proposé de rajouter Dario à votre trio, mais je ne pense pas que vous appréciiez. Et pour une fois ... ce qui m'arrive rarement, je ne saurais déchiffrer votre envie.

Ursula pouvait bien, de temps en temps s'avouer faillible.

Vous êtes une énigme pour moi ce soir beau brun. Dites moi donc ce qui vous ferait plaisir.

HRP : Pardon pur le temps de réponse...
--Les_filles_du_boudoir
[Derrière le comptoir avec Dario, Lucette]

Durant une bonne partie de la soirée, Lucette avait observé Dario agir et interagir avec les clients de l'établissement. S'il avait été un peu trop direct avec une brunette qui semblait en avoir pris ombrage, tout se passait pour le mieux.

Elle sourit à l'idée de le voir monter avec le duo inséparable et leur client. Mais apparemment ce n'était pas prévu au programme. Elle en était là de ses réflexions quand une vielle pomme ridée vint se poser devant le comptoir demandant un alcool au nom rigolo. Elle l'avait vue entrer et s'était demandé si l'ancêtre ne s'était pas fourvoyée. Et pourtant ... la demande suivante estomaqua Lucette. Elle ne s'attendait vraiment pas à ça.


Bonsoir et bienvenue. Pour l'alcool, je peux vous proposer .... trouver un nom drôle et vite ... ah ! le maïssoif ! C'est de l'eau de vie de maïs distillé maison ! Vous m'en direz des nouvelles !

Lucette remplit une chope du liquide en question, y glissa une olive et la tendit à la vieille.

Pour le Roux, par contre ... il n'y en a pas ici, nous avons un brun. Elle désigna Dario.S'il peut vous convenir. A vous de voir.

Lucette sourit à la vieille, imaginant Dario avec elle dans une chambre, elle eut du mal à garder son sérieux, mais n'en fit rien paraître.
Meme_glaviotte
L'ancêtre adressa un large sourire à la fille qui vint la servir, ce qui prit un sacré moment, le temps que toutes les rides se poussent du chemin.

T'es bien bonne, ma p'tite dame ! S'exclama-t-elle en attrapant la chope qu'on lui tendait.

Elle la vida, à grand renfort de schlurps et autres bruits de gorge dégoûtants, comme une assoiffée qui vient de traverser le désert. La pauvre vieille avait fait un long chemin depuis la Lorraine, et sa gourde de gnôle maison s'était vidée en un rien de temps. Ce qui expliquait sa relative sobriété et une clarté d'esprit quasiment inédite chez sa personne.


Ahhhh ! Ça fait du bien par où ça passe ! Terrible, votre maïssoif !

La chope vide se posa avec un « poc ! » sonore sur le comptoir tandis que la Glaviotte reluquait la marchandise qu'on lui proposait.

Charmant, mais pas tout à fait mon style. Je me contenterai de la boisson pour cette fois.

Elle lança un clin d'oeil grivois à sa serveuse et au brun en question.
Elle les préférait roux, gringalets, ligotés et terrorisés. Quand ils pleuraient en appelant leur mère, c'était encore mieux. Chacun ses petits plaisirs de la vie...

Mémé se leva.


Bon, c'est pas tout, mais je suis censée trouver le maire d'ici, moi... Je dois combien, pour le maïssoif ? Me dit rien, tiens ! Garde la monnaie !

Un examen approfondi de ses poches, de son corsage et de ses chaussures vit apparaître multitude de deniers noircis que la vieille peau fourra dans les mains de Lucette avant de se dandiner vers la sortie.
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image originale de Brian Froud
Maryah


Au Boudoir de Soi
~ Maison Close ~



Que fait un combattant Angevin quand il ne se bat pas ?
- Il boit !
- Et quand il ne boit pas ?
- Il bai** !
- Gagné !

Alors bien sûr, dans cette capitale où l'on fait l'amour comme on boit, où les couples se font et se défont plus vite que le rassemblement des troupes royalistes (bon d'accord celle là, elle était facile), où les femmes sont plus dures que la roche, et les hommes plus sensibles qu'un nourrisson, les mélanges étaient assez détonnant.
Il restait toutefois des célibataires, des voyageurs, et nobles peu portés sur la fidélité ; les mariages arrangés ne faisaient en effet pas les nuits les plus passionnées.

Et comme en Anjou, on répondait toujours à la demande des habitants, Le Boudoir de Soi, constituait une magnifique réponse. L'équipe du boudoir se pliait en quatre pour accorder sans répit et au delà de toute imagination, le repos du guerrier. La nuit, tous les vices s'accomplissaient dans une les alcôves chaleureuses et reposantes. Et au petit matin, les valeureux combattants angevins repartaient, plus fiers et plus forts, plus légers et plus déterminés.

Les filles du boudoir, et les quelques hommes aussi, avaient tous ce don, d'effacer une nuit les soucis des clients, d'inventer mille fantaisies pour faire oublier la peur de la mort, ou celle de voir ses compagnons d'armes tomber au combat, d'essuyer d'une caresse audacieuse les angoisses, les questions. Ils avaient suffisamment de métier pour s'adapter aux demandes, des plus tendres au plus sadiques. Les guerres créaient leurs blessures, le boudoir les soignait.

La Perversité qui se livrait ici, n'avait d'égal que le luxe des spiritueux offerts au comptoir, la flamboyance des tissus venus de contrées lointaines, la subtilité des fragrances qui se diffusaient dans le lieu tamisées ...

Le moindre détail était pensé, le moindre plaisir exprimé si tôt comblé.


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De l'Ombre et de la Lumière. Un étonnant Clair Obscur qui avait délicieusement bercé une fameuse nuit de février, pour la Bridée qui avait osé fouler le seuil du lieu. Et il était vrai que de cette nuit avec Luigi, était revenue la lumière.
Bien sûr, c'était une honte. Les femmes ne faisaient pas ces choses là. Mais les guerrières avaient peut être besoin plus que tout le monde, d'avoir ces moments ; c'est du moins la pensée que Maryah avait développé.
Être guerrière, ça rimait souvent à être dure comme la pierre. S'endurcir tellement, encore et encore, se distancer de la matérialité, de tout ce qui pouvait vous blesser, vous affaiblir. Cela n'en restait pas moins être femme. Et comme l'avait dit Ober dans un moment de confidences, elles avaient toutes besoin à un moment ou à un autre de bras musclés et aimant, de lâcher prise, de se sentir portée par quelqu'un d'autre, de pouvoir s'abandonner en toute confiance.
Et la confiance n'était pas le fort de la Bridée.

Toutefois, l'hiver dernier, cet endroit avait été un vrai printemps pour elle, un havre de paix au milieu du cyclone . Elle en avait même conclu que mieux valait s'en remettre à quelqu'un qu'on payait. C'était d'une part, moins engageant, et d'autre part, moins dangereux : le serviteur se retournait rarement pour mordre la main qui le payait.
En entrant dans le lieu, elle se rappela chaque moment.
~ Elle salua le videur, qui avait sourit en la voyant arriver avec ses atours d'homme et sa longue cape noire, de la première rencontre ; elle appréciait sa discrétion et ses talents de physionomiste qui l'avait certainement reconnu à ses yeux, pourtant dissimuler sous la capuche. Elle n'avait pas vraiment envie que ses frères d'armes la reconnaissent, icy.
~ En parlant de frères d'armes, elle se rappela Emrik, qu'elle avait rencontré icy, un peu gênée, un peu sur la défensive. L'homme n'avait pas pris l'air choqué, et ça l'avait bien arrangé. Peut-être même cet excès de virilité maryesque, l'avait rassuré ; Maryah, un homme comme un autre.
~ La mère maquerelle était de ces femmes, envers qui Maryah éprouvait un fort sentiment d'admiration ... et quelque part d'affection. Elle ne savait que trop combien les bordels étaient un univers de vipères, et que le moindre faux pas se payait cher. Trop cher.
Elle se souvenait qu'elle avait deviné avec précision les goûts de Maryah, en lui confiant son meilleur rhum et son meilleur homme. Le plus fou, le plus imaginatif, le plus à l'écoute. Suffisamment inadapté, dépravé, pour effleurer un bout d'compréhension de l'Epicée.
Elle avait accepté d'aider Maryah à se préparer dignement pour le mariage de Ninon et Eluh ... p'tain elle l'avait presque oublié ce coup là !
~ Les filles du boudoir lui avaient prêté les plus précieuses étoffes, et avaient passé des heures à raccommoder les parties trop ... voyantes, trop osées. Les fentes s'étaient faites plus sages, et la superposition des tissus les avaient rendus invisibles. Elles lui avaient composé un teint blanc, poudré délicatement, des lèvres rouges sang, des pommettes colorées. Pour ce jour là, Maryah avait même accepté un léger parfum et du Kohl à ses yeux. La coiffure était venue compléter le tableau, la rendant un peu plus sophistiquée, un peu plus française. Un miracle ... des femmes les plus féminines des Royaumes.

Bref.
Tout ça faisait que cette nuit, elle était là. Elle était de retour. Avec une nouvelle demande. Pas pour elle cette fois-ci. C'en aurait choqué certains s'ils avaient su. Elle aimait à passer pour une terrible égoïste, égocentrée, pendant qu'elle s'occupait tranquillement à ce que les gens ne sombrent pas ... là où elle s'était enfoncée. Des conseils orientés, des messages discrets, parfois un peu de manipulation et le tour était jouée.
Et ce soir, elle avait besoin de complices.

Une patronne ... matrone qui pourrait mettre une alcôve à disposition, et un homme qui pourrait faire ce qu'elle ne pouvait pas. Son amie avait besoin d'aide, elle avait besoin d'être touchée ... et Maryah connaissait la personne idéale pour ça ...


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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
_luigi_
[ Dans la Chambrée Rouge ...]


La Mère Maquerelle était venue en personne me chercher. Une commande "spéciale", chèrement payée. J'adorais ces demandes particulières ; elles éveillaient en mois une dose optimum de fantaisie et d'adaptation. J'aimais me fondre et coller à la demande du client. Imaginer son grain de folie, le pousser dans ses retranchements, et puis ... Comme la première fois, la Matrone avait dit :
- Elle ... pas lui ...

Je n'avais eu qu'une cliente depuis l'ouverture du Lupanar. Une lionne blessée, non ... mieux, une panthère. Son exotisme avait poussé loin nos fantasmes. Je m'étais laissé emporter par le rhum et le chanvre, j'étais passé à côté de ma mission première. Et ça n'avait pas loupé. Elle n'était pas revenue. Jamais. Pourtant elle l'avait promis, et comme un con j'avais attendu toute une nuit, repassant mes clients à Dario.
Son étrangeté décuplait mes envies, son audace également, et son exotisme était un paradis sur terre. Le velouté de sa peau m'avait fait ... b... ... me dresser, à la première caresse. Ses demandes précises, digne d'un homme, m'avaient surpris ... ce qui restait plutôt rare pour moi, pratiquant cet Art depuis ce qui me semblait être la nuit des temps.
Etait-ce Elle ?
Etait-ce possible?

Je l'avais cherché, bêtement, dans les hôtels de la ville, dans les auberges, dans les tavernes. En vain. Elle était venu demander de l'aide au mois d'avril, et je n'avais pas perdu une miette de la femme conventionnelle et distinguée qu'elle pouvait être avec l'aide des filles du boudoir. Mais ce n'était pas elle. Ce n'était pas cette femme sauvage et blessée que j'avais eu le plaisir de soigner d'un coup de ... Nuit. Cette beauté fragile et épicée qui m'avait fait perdre la tête d'un simple grognement ... ou était-ce ces ongles dans ma chair ? ... ses cuisses autour de ma taille, tel un serpent ou un lierre grimpant ? ... le goût sucré de sa peau ? ... sa fougue violente ? son abandon presque total ? sa désobéissance totale ? son opposition constante ? ...
Je ne saurais le dire. Les hommes avaient ma préférence. Mais sa violence retenue égalait de loin la leur. Et j'avais fondu, en Elle. Je l'avais vu fermer les yeux, et mordre ses lèvres pour taire le nom d'un Autre. Je m'en étais voulu l'espace d'une seconde de n'avoir été cet autre. Et je m'étais rappelé que je n'étais qu'une petite Pu** de bas étage. Pas un de ces chevaliers noirs qui devaient la faire rêver. Loin de ça, je l'avais tout de même fait jouir, et j'en étais heureux.

Faites que ce soit elle ...


[ Dans le Salon Noir ...]


- Regardez donc qui voilà ... La Femme qui poussait la porte des Bordels, plus vite que son ombre ...
- ...

Je souris, elle est là, en face de moi. Recouverte de noir de la tête aux pieds. La cape de la première fois, négligemment enroulée sur le bout de la bergère, où elle trône. Elle a maigri, elle a les joues en feu, mais c'est Elle. Bel et bien, Elle. Elle ne m'a pas oublié. Je n'ai peut être pas temps raté que ça.

Je m'empare du tonnelet de rhum, passe derrière elle, et remplit sa corne du liquide ambré. Je glisse suavement une goutte de vanille sous son oreille et m'en régale du bout de la langue, la faisant frissonner comme au premier jour. Elle ne dit mot, et me fascine. Je la sens se raidir, et serrer ses poings. Je souris. J'aime cette menace qui précède ses accès et ses excès sexuels les plus intenses. Cette femme c'est un canon à elle toute seule, capable de tirer à boulet rouge sur tous les duchés de vos désirs. Il faut juste savoir embraser la mèche ... pour qu'elle lèche la poudre.


- Ne me touche pas, je ne suis pas venue pour ça ...
- L'imprévu, c'est tellement mieux ... belle Epicée ...
- J'ai besoin d'un service ... pas pour ... moi ...

Elle frissonne, ses mots disent toujours l'inverse de ce qu'elle veut. Je passe une main à son ventre, l'autre à son cou, tandis que mes lèvres fondent dans ses cheveux si soyeux. Son cœur s'emballe, sa respiration s'accélère ; elle est à moi. Je murmure pour la rassurer :

- Je te ferai un prix ... spécial ... Laisse moi faire ...
Mon boulot c'est de raconter à chaque femme ce qu'elle veut entendre. Je sais qu'elle a besoin d'un homme pour s'occuper d'elle, je sais qu'elle repousse certainement tous ceux qui pourraient y prétendre. Moi je fais payer pour, et en général, ça se passe bien. Un fugace instant, rétribué. Ce genre de femmes, ça lui permet de garder la tête haute.
Elle va céder ...

- Je te le répète ... ce n'est pas pour moi, et si tu continues ... j'esquinte ton fond de commerce.

Elle ne cède pas. Loin de là. Froide et menaçante. Se rend-elle compte comme elle en est davantage craquante ? excitante ?
En attendant, je préfère venir m'asseoir à côté d'elle. Je n'ai jamais douté de sa violence extérieure, mon corps est mon trésor. J'évite les bagarres et tout ce qui pourrait abîmer mon fond de commerce, comme elle le dit si justement.
Elle m'observe, me scrute, et son regard se radoucit. Elle pose une main à ma barbe apparente, caresse du pouce mes lèvres pleines ; je ne cille pas, je la laisse prendre ce qui lui appartiendra quand elle le souhaitera. Elle ne cède pas encore, certes, mais elle cédera. Et s'aidera, du même temps.

- Je suis ... accompagnée ... 'fin avec quelqu'un ... je n'ai pas besoin de tes services ...
- Et je suppose que c'est pour ça que tu viens jusqu'à mois après une demi-année d'écoulé. Il va devenir ton mari ? Il ne sait pas y faire ? Un mot de toi et je te fais jouir quand tu veux ... comme tu veux ... où tu veux ...

Elle se tend là dans son coin de bergère, elle veut croiser ses jambes, ne le peut pas. Je sais que je lui fais de l'effet. Je sais qu'elle aime les mots directs, sans emphase, sans emballage. Et je souris à la voir lutter contre elle-même et ses instincts sauvages.
Audacieusement, je repose ma main sur son bas ventre, lui promettant tous les délices ... Nerveusement, elle repousse mes avances. J'encaisse l'affront. Ce que femme veut, Dieu le veut. Je ronge mon frein, et d'une voix rauque reprend :

- Tu veux quoi ? Je te le donnerai, quoiqu'il en soit. Je suis là pour ça. Je suis là pour toi.


Formule toute faite, certes. Adaptée pour les bordels. Mais qui cache bien d'autres choses, lors de cet échange de regards avec Elle. Ma patience commence à s'égrainer. J'ai envie de caresser, effleurer, toucher, exciter, enfoncer, porter, pénétrer ... ce sont mes outils, c'est le sens à ma vie. Et c'est l'argent de ma survie.

- C'est exactement ce que j'avais besoin de t'entendre dire ... Je veux juste savoir si tu peux le faire ...
Son regard de braises m'embrase, à se demander qui est le client ...
Je brûle. Je la veux. Je m'affirme.


- Je peux tout faire. Je suis ton homme. Ton génie.
Demande, tu seras exaucée.


Elle est gênée. Elle rit.
Elle ne croise pas ses jambes, car elle sait qu'il n'y a que moi qui pourrait éteindre son feu intérieur. Elle est vaincue.
J'ai gagné !
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