Maryah
La Bridée est tendue. C'est un genre de combat dans lequel elle est moins douée que sur un terrain de bataille. Quoiqu'il se passe actuellement, elle est encore avec Arael, et même si elle pense au blond qui lui a fait l'amour comme un dieu, même si elle a failli défaillir en sentant les mains du brun faire lentement pé-né-trer le baume sur sa blessure, même si à l'instant présent l'Italien l'enflamme lui rappelant les milles délices de la fois précédente, elle ne peut pas. Elle ne doit pas. ça ne se fait pas.
Elle se raisonne, devant ses grands yeux gourmands. C'est un ... prostitué. Oui elle a appris le mot depuis. C'est mieux que p'tite pu** ! Il est là pour vider les bourses de ses clients, en vidant les siennes. Ni plus ni moins. Elle déglutit, cherche à croiser ses jambes ; mais la blessure l'en empêche. Le toucher lui est encore douloureux, et elle ne veut pas tenter de péter à nouveau le fil qui retient ses chairs meurtries. Rose la couperait en plusieurs morceaux et les disperseraient aux quatre coins du duché. Elle le sait.
Mais il est fort, il est très fort. Et l'essence de vanille, dont les coûts sont juste exorbitants sur les marchés de la capitale, lui laisse comme une vision de rêve. Les détails ont été validés par la Mère Maquerelle, l'alcôve noire choisie, il ne reste plus qu'à demander à Luigi ses talents de masseurs.
Repoussant vivement sa main de son ventre creux, elle reprend doucement en se penchant pour siroter son rhum :
Je veux te présenter à une amie.
Le ton est donné. Fait ton travail !
Elle est blonde, aux formes pleines, magnifique, tendre, enthousiaste, généreuse, affectueuse, pacifiste, réconciliatrice, paisible ... et ... seule, depuis le départ de son mari.
Je suppose qu'aucun homme "normal" ne sera assez bien pour ... effacer sa vie avec lui. Et je soupçonne surtout que personne n'ose l'approcher, en souvenir du défunt.
ça n'en reste pas moins une femme. Avec ses envies, ses désirs, ses besoins.
Il écoute, attentif, et elle se doute qu'il cherche déjà à s'en faire une idée et quoi lui proposer pour la faire rêver, la faire dépasser son quotidien. Elle a bien fait de le choisir lui, elle sait comme il est à la fois convaincant et compréhensif.
Elle sourit en coin, éclatant quelques grains de raisins entre ses dents, puisqu'il faut qu'elle mange et qu'il lui creuse l'appétit ...
Ta matrone est d'accord pour mettre à disposition ce salon privé. Je le voulais noir pour qu'elle ne soit pas trop pudique, et en contact avec elle ... et son ... obscurité. Tu comprends ?
Il approuve et rajoute :
- On pourrait mettre des bougies là .... et là ... Il ne faut pas que ce soit angoissant pour elle ... et des ... fleurs ? De grands bouquets à chaque coin, et pourquoi pas des pétales sur la couche ... soyeuse ...
Elle ne peut que sourire. Elle aime cet esprit vif, connaisseur, qui est force de proposition. Un homme entreprenant ... épatant non ? Elle se mord la lèvre, le goûter n'est pas pour elle. Il répond en passant une langue rose parfaite sur ses lippes masculine. Merde ... cet homme est un tentateur né ...
Et la bridée se répète sans discontinuer : c'est son métier, c'est son métier, c'est son métier ...
Les bougies oui ... les fleurs ... pas trop ; je voudrais que ça reste simple, humble ... comme elle. Pas de faux semblant, pas d'artifice ... juste l'essentiel ... qu'elle soit focalisé sur les sens ... sur le toucher ... sur ...
...
Luigi ...
...
Ne me regarde pas comme ça ...
...
S'il te plait ...
Regard implorant. Il rit et se redresse, goutant lui aussi le rhum.
- J'aime t'entendre parler des sens et de l'essence-ciel ...
- Grrrrrr ... Luigi ...
- Pardon ... pardon ... alors nous disions : des bougies, et quelques fleurs de jasmin, juste là, pour leur parfum.
- Oui et un bandeau pour cacher ses yeux ... et des draps brillants ... blanc ... Toi aussi tu devras être en blanc ...
- Bien sûr, je suis un chevalier blanc.
Le regard qu'il lance en cet instant relève plus du feu que de la blanche pureté, et le rythme cardiaque de l'Exotique s'accélère. Bon sang... Ober va passer un instant délicieux !
Le lieu sera sombre, et enfumé, la chaleur intense. C'est comme ça qu'on fait fondre les carapaces ... les tensions ... chez moi. Ce sont nos bains. Il y aura la cheminée et quelques tisons, icy et là. ça diffusera de la vapeur, des huiles à l'orange. Tu auras un simple bout de tissu blanc autour de la taille ... Tu aur....
- Tu viendras me huiler, jolie étrangère dont j'ignore toujours le nom ... ?
- Non toi tu n'as pas besoin d'huile ! Tu glisses bien assez comme ça !
Non mais j'suis sérieuse là !
Il faudra être tendre avec elle tu entends ? ... et si elle dit non, c'est non ... tu ne la brusques pas ...
- Vos désirs sont des ordres ...
Maryah ne put que rouler des yeux et finir ses explications. Elle y tenait, elle ferait le massage pour renouer avec ses origines, et que son amie puisse se détendre en toute tranquillité.
Ensuite seulement, quand la blonde aurait suffisamment bu, et fumé de chanvre, la bridée passerait le relais à Luigi ... et elle ne voulait absolument pas savoir ce qu'il se passerait à partir de ce moment là.
Elle irait sagement attendre au comptoir, de toute façon, elle avait payé pour la nuit !
Après quelques heures, l'affaire était conclue.
Et Maryah pu retourner au campement de l'armée, ni vue ni connue, avec l'envie furieuse d'accélérer le temps.
Nuit Suivante ...
- Mais si Ober t'es parfaite dans ta tenue ... pas besoin de frou-frous hein, tu vas finir à poil pour le massage ! ...
- [murmure non porté à notre connaissance, chers lecteurs]
- Non ... on est presque arrivées ... l'auberge surprise n'est pas loin ... Garde ton bandeau, fait moi confiance. Tu le veux ce massage ou pas ? C'pas facile de trouver un endroit où faire des bains de vapeur ...
Encore quelques pas et voilà ...
Un sourire discret au tavernier, quelques mots échangés avec la mère maquerelle, et il n'en fallut pas plus pour se faire conduire au Salon Noir, qui était plongé dans une épaisse fumée, des arômes de cannelle et d'orange venant chatouiller leur narine.
- Voilà, on est seules. Déshabille-toi ma belle et passe cette petite étoffe autour de toi ... tu peux retirer ton bandeau si tu veux ... ou le garder ... je te conduirai à la couche ...
Se dévêtissant également, car c'était juste Infernal de rester vêtue dans cette moite chaleur, et s'entourant d'un bout de tissu noir soyeux, qu'elle noua autour de son cou, l'Exotique regarda ce que la mère maquerelle avait fait de cet endroit. Les Enfers venaient de prendre vie. La chaleur était intense, la fumée dense, les bougies et leur faible lueur créait une atmosphère toute particulière ...
Le boudoir de soi,
L'éveil des sens.
Prête ... ça va Ober ?
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Elle se raisonne, devant ses grands yeux gourmands. C'est un ... prostitué. Oui elle a appris le mot depuis. C'est mieux que p'tite pu** ! Il est là pour vider les bourses de ses clients, en vidant les siennes. Ni plus ni moins. Elle déglutit, cherche à croiser ses jambes ; mais la blessure l'en empêche. Le toucher lui est encore douloureux, et elle ne veut pas tenter de péter à nouveau le fil qui retient ses chairs meurtries. Rose la couperait en plusieurs morceaux et les disperseraient aux quatre coins du duché. Elle le sait.
Mais il est fort, il est très fort. Et l'essence de vanille, dont les coûts sont juste exorbitants sur les marchés de la capitale, lui laisse comme une vision de rêve. Les détails ont été validés par la Mère Maquerelle, l'alcôve noire choisie, il ne reste plus qu'à demander à Luigi ses talents de masseurs.
Repoussant vivement sa main de son ventre creux, elle reprend doucement en se penchant pour siroter son rhum :
Je veux te présenter à une amie.
Le ton est donné. Fait ton travail !
Elle est blonde, aux formes pleines, magnifique, tendre, enthousiaste, généreuse, affectueuse, pacifiste, réconciliatrice, paisible ... et ... seule, depuis le départ de son mari.
Je suppose qu'aucun homme "normal" ne sera assez bien pour ... effacer sa vie avec lui. Et je soupçonne surtout que personne n'ose l'approcher, en souvenir du défunt.
ça n'en reste pas moins une femme. Avec ses envies, ses désirs, ses besoins.
Il écoute, attentif, et elle se doute qu'il cherche déjà à s'en faire une idée et quoi lui proposer pour la faire rêver, la faire dépasser son quotidien. Elle a bien fait de le choisir lui, elle sait comme il est à la fois convaincant et compréhensif.
Elle sourit en coin, éclatant quelques grains de raisins entre ses dents, puisqu'il faut qu'elle mange et qu'il lui creuse l'appétit ...
Ta matrone est d'accord pour mettre à disposition ce salon privé. Je le voulais noir pour qu'elle ne soit pas trop pudique, et en contact avec elle ... et son ... obscurité. Tu comprends ?
Il approuve et rajoute :
- On pourrait mettre des bougies là .... et là ... Il ne faut pas que ce soit angoissant pour elle ... et des ... fleurs ? De grands bouquets à chaque coin, et pourquoi pas des pétales sur la couche ... soyeuse ...
Elle ne peut que sourire. Elle aime cet esprit vif, connaisseur, qui est force de proposition. Un homme entreprenant ... épatant non ? Elle se mord la lèvre, le goûter n'est pas pour elle. Il répond en passant une langue rose parfaite sur ses lippes masculine. Merde ... cet homme est un tentateur né ...
Et la bridée se répète sans discontinuer : c'est son métier, c'est son métier, c'est son métier ...
Les bougies oui ... les fleurs ... pas trop ; je voudrais que ça reste simple, humble ... comme elle. Pas de faux semblant, pas d'artifice ... juste l'essentiel ... qu'elle soit focalisé sur les sens ... sur le toucher ... sur ...
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Luigi ...
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Ne me regarde pas comme ça ...
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S'il te plait ...
Regard implorant. Il rit et se redresse, goutant lui aussi le rhum.
- J'aime t'entendre parler des sens et de l'essence-ciel ...
- Grrrrrr ... Luigi ...
- Pardon ... pardon ... alors nous disions : des bougies, et quelques fleurs de jasmin, juste là, pour leur parfum.
- Oui et un bandeau pour cacher ses yeux ... et des draps brillants ... blanc ... Toi aussi tu devras être en blanc ...
- Bien sûr, je suis un chevalier blanc.
Le regard qu'il lance en cet instant relève plus du feu que de la blanche pureté, et le rythme cardiaque de l'Exotique s'accélère. Bon sang... Ober va passer un instant délicieux !
Le lieu sera sombre, et enfumé, la chaleur intense. C'est comme ça qu'on fait fondre les carapaces ... les tensions ... chez moi. Ce sont nos bains. Il y aura la cheminée et quelques tisons, icy et là. ça diffusera de la vapeur, des huiles à l'orange. Tu auras un simple bout de tissu blanc autour de la taille ... Tu aur....
- Tu viendras me huiler, jolie étrangère dont j'ignore toujours le nom ... ?
- Non toi tu n'as pas besoin d'huile ! Tu glisses bien assez comme ça !
Non mais j'suis sérieuse là !
Il faudra être tendre avec elle tu entends ? ... et si elle dit non, c'est non ... tu ne la brusques pas ...
- Vos désirs sont des ordres ...
Maryah ne put que rouler des yeux et finir ses explications. Elle y tenait, elle ferait le massage pour renouer avec ses origines, et que son amie puisse se détendre en toute tranquillité.
Ensuite seulement, quand la blonde aurait suffisamment bu, et fumé de chanvre, la bridée passerait le relais à Luigi ... et elle ne voulait absolument pas savoir ce qu'il se passerait à partir de ce moment là.
Elle irait sagement attendre au comptoir, de toute façon, elle avait payé pour la nuit !
Après quelques heures, l'affaire était conclue.
Et Maryah pu retourner au campement de l'armée, ni vue ni connue, avec l'envie furieuse d'accélérer le temps.
Nuit Suivante ...
- Mais si Ober t'es parfaite dans ta tenue ... pas besoin de frou-frous hein, tu vas finir à poil pour le massage ! ...
- [murmure non porté à notre connaissance, chers lecteurs]
- Non ... on est presque arrivées ... l'auberge surprise n'est pas loin ... Garde ton bandeau, fait moi confiance. Tu le veux ce massage ou pas ? C'pas facile de trouver un endroit où faire des bains de vapeur ...
Encore quelques pas et voilà ...
Un sourire discret au tavernier, quelques mots échangés avec la mère maquerelle, et il n'en fallut pas plus pour se faire conduire au Salon Noir, qui était plongé dans une épaisse fumée, des arômes de cannelle et d'orange venant chatouiller leur narine.
- Voilà, on est seules. Déshabille-toi ma belle et passe cette petite étoffe autour de toi ... tu peux retirer ton bandeau si tu veux ... ou le garder ... je te conduirai à la couche ...
Se dévêtissant également, car c'était juste Infernal de rester vêtue dans cette moite chaleur, et s'entourant d'un bout de tissu noir soyeux, qu'elle noua autour de son cou, l'Exotique regarda ce que la mère maquerelle avait fait de cet endroit. Les Enfers venaient de prendre vie. La chaleur était intense, la fumée dense, les bougies et leur faible lueur créait une atmosphère toute particulière ...
Le boudoir de soi,
L'éveil des sens.
Prête ... ça va Ober ?
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