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[RP] Présents de Fleur

Arnarion
Le cardinal avait reçu la missive alors qu'il était encore à Rome, à faire son travail désormais devenu habituel au Sacré Collège. Il avait prit un peu de temps pour mettre ses dossiers en ordre et à laisser son intendance s'occuper du reste en son absence. D'ordinaire, il passait le Tibre uniquement pour se rendre à Besançon, Province dont il était l'Archevêque. Là était situation différente. Sa cousine l'appellait en Béarn, et Valyria sait que la famille est sacrée. Il avait donné ordre d'affréter son char jusqu'à la Province d'Auch, où siegait l'homonyme de son canard. Il verrait à la saluer s'il aurait le temps.
Après trois jours de voyage sans problème escorté par quelques éléments de la garde pontificale, il arriva en vu du domaine indiqué dans la lettre. Il lui laissa le soin de l'annoncer à qui de droit, puis pénétra dans la demeure.

C'est sans une réelle surprise mais avec un vrai plaisir qu'il aperçu quelques membres de sa famille. S'appuyant sur sa canne, depuis l'incident à Besançon dont la future Dame avait été témoin, il s'aventura dans la pièce en direction de ses cousins. Il fit un signe de tête au chancelier de Franche-Comté qu'il avait vu quelques jours plus tôt.


Mon cher cousin dit-il en direction de Septimus. Voilà quelques temps que nous nous étions vu. Je vois que vous vous portez bien. Voyez comme la famille est si importante pour moi. Je viens juste de quitter Sa Sainteté pour vous rejoindre.
Il sourit à Morgane. De même, ma chère cousine. Comment allez-vous ? Et comment vont vos enfants ?

Il chercha Prim des yeux. Voyons, voyons... Ah ! Tu es là. Il s'approcha d'elle et sourit avant de lâcher malicieusement. La cérémonie est finit ? On peut passer au buffet ?
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Eminentissimus ac Reverendissimus Dominus Arnarion ✙ Sanctæ Romanæ Ecclesiæ cardinalis Valyria Borgia
Susi
Oh, elle avait bien essayé de répliquer à Prim, de dire que non aujourd"hui elle n'avait rien bu mais dès qu'elle ouvrait la bouche son hoquet passait outre toutes les recommandations qu'elle s'était faites d'essayer de paraitre aussi grande que les grandes dames nobles. Mais jamais elle n'y arrivait. Elle se dit qu'heureusement que durant son mandat elle était enceinte, et qu'ainsi elle ne buvait pas. Cela lui avait donc permis de faire illusion à grand coup d’autoconditionnement, mais ça ne lui était tellement pas naturelle et lui demandait beaucoup d'effort. Alors elle alla s'adosser dans un petit coin reculé. Elle n'avait jamais aimé la foule mondaine, elle si pipelette ne savait jamais où se mettre ou qui allait voir sans dire de niaiseries alors elle resta là. Posée comme un beau vase près d'un mur. Les mains derrières le dos ce qui avec le placement de ses coudes lui donnait plus certainement une pose d’amphore. Ses azures regardait son époux, son merveilleux, se disant que Béarn était là et que Gauttier durant la cérémonie s’en était allait. Mais qu'est ce qu'il était beau ainsi, son sérieux lui donnait un charme fou. Il avait son caducée en mains, il était en plein travail déjà. Elle attendrait la fin de la cérémonie pour lui parler, il n'aimerait pas être dérangé maintenant.

Ses prunelles observa l'entrée de Momo Le Vivant, puis de Johanara et D'Amblard, avec un petit sourire bienveillant. Elle ne savait pas si elle avait bien fait de parler de lui, vantant à Johanara son futur vassal d'être un homme exceptionnel. Il l'était tant à ses yeux, mais ne voulait pas qu'il se sente mal. Vu son sourire il ne semblait pas, et Susi sourit.

Ses yeux ensuite accrochèrent le visage de Felip qui ne semblait pas vraiment là, perdu dans ses pensées, honorant comme leur avait dit la veille Lucie une invitation qu'il avait acceptée.

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J'édite toujours au moins 10 fois mes textes, donc attendrez 10 minutes avant de lire
Shawie
Elle passa la porte après plusieurs longues minutes de négociations actives avec les nombreux pages qui servaient apparemment de garde aussi. Longues minutes pour ne pas dire longues heures. C'était toujours le même baratin à sortir pour pouvoir entrer sauf que cette fois ci, elle se rappela qu'elle n'avait pas à mentir pour entrer puisqu'elle était invitée. Même que si ! Elle joua des coudes juste pour le plaisir avant de poser sa botte dans LA salle.

L'avantage maintenant c'est qu'elle connaissait du monde, du moins de vue. Bon, elle n'irait pas non plus serrer la paluche ou taper de la bisouille mais quand même. Si on daignait la regarder, elle offrait un magnifique signe de tête des plus hypocrite sauf envers certaines personnes où le sourire était franc. Sam était merveille et l'Espagnole c'était toujours étonnée de ne pas la voir anoblis plus tôt. Un sujet comme un autre qui ne menait pas bien loin. Sha envoya un rictus en coin, ça suffisait pour se faire comprendre. Prim eut un petit signe de main vraiment très discret et Lucie un presque "bonjour" muet.

Dedain ... mon cher Dedain. Large sourire maintenant. Elle s’efforça de passer au plus près de lui, histoire qu'il entende ce qu'elle avait à dire :



Comte. J'aurai presque dis qué c'est un plaisir dé vous revoir mais nous savons tous deux qué ça serait mensonge. Quoi qu'il en soit, ça né me déplaît pas dé revoir votre bouille.

Buen amigo es el gato, sino que rascuña.*



Ceci étant dit, elle se dirigea tranquillement vers le devant, posé son culot face à la scène. Il fallait être au première loge si jamais elle devait intervenir en cas de roulage de pelle abusive.




*Bon ami est le chat, si ce n'est qu'il égratigne.
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Johanara
" You know nothing Amblard"



Tout ça pour ça. Il avait devant lui l'incarnation de la féminité, la rencontre rare entre la beauté harmonieuse et le charme impétueux, et cela semblait le laisser de marbre. C'est à peine s'il avait frétillé de l'oeil. Alors que la rouquine méritait bien un décollement complet de la rétine !

« Euh on y va ? »

La blague.

Néanmoins la Duchesse prit son bras dans le bruissement aérien de l'étoffe fastueuse.Il était grand, il avait l'épaule large et rassurante , la barbe fleurie, pour l'instant elle n'en demandait pas plus.

Relevant délicatement de la senestre liliale les amples jupons, elle pénétra la salle de cérémonie, accrochée élégamment à Amblard avant de lui indiquer quelque place libre aux côtés de Kleze.


-Hey Maurice. Si je m'endors, n’hésite point à me réveiller d'un léger coup de coude.

Sourire complice avant de balayer l'assemblée de son regard verdoyant et ourlé de miel.

Ses nouvelles « amies » étaient toutes délicieuses, richement parées. Johanara prit plaisir à contempler la soie et l'azur. Elle avait beau côtoyer la roture, souvent avec plaisir, les mondanités et l'apparat jetaient à ses grands yeux mille petites paillette de contentement.

Ses larges prunelles de jade revinrent ensuite papillonner gaiement vers son cavalier. Comme la plupart des habitants de Pau, Amblard semblait souffrir d'une pudibonderie excessive. Il paraissait déterminé à vouloir conserver son pucelage comme un trésor de guerre malgré les trente-cinq années qui marquaient joliment son minois du sceau de la maturité.

Cela faisait les affaires d'une Johanara encore farouche, traumatisée par un veuvage précoce et près de trois années à brider son tempérament passionné.

Elle n'en demeurait pas moins une Ambroise, le vice du jeu collé à la peau. Aussi à défaut de se passionner pour la cérémonie, passa-t-elle le temps à tourmenter le grand timoré, murmurant, susurrant, effleurant sa main du bout de ses longs doigts, agitant tantôt sa lourde crinière flamboyante à nulle autre pareille, réajustement un fil d'argent à sa toilette. Minaudant adorablement en somme.

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Samsa
    "Tu pardonneras,
    Tu pardonneras l’orgueil, les coup bas,
    Tu pardonneras la jalousie près de toi.
    Le temps saura faire le premier pas;
    Le cœur serré tu pardonneras."
    (Rohff & Jena Lee - Tu pardonneras)


Il régnait un air de faux semblant en cette cérémonie, un air qui ne se laissait pas mettre sous le doigt de Samsa. Il semblait n'y avoir pas assez de légèreté et la lumière n'était que celle d'un soleil derrière un fin voile de nuages qui, en dehors, devaient être bien plus noirs et épais. Les chiens sentent ces choses-là. Et la femme Cerbère commence à comprendre lorsque, après avoir chaleureusement accueilli Primha et après moult félicitations non-feintes sur sa tenue ressemblant de plus ou moins loin à celle d'une Targaryen bien connue, voit arriver Felip, bien éloigné de la brève image qu'elle a pu lui connaître, et de Lucie qui s'en détourne pour continuer d'accueillir un petit flot d'invités qui n'est en rien celui de Samsa. A elle, il ne lui faut et ne lui manque que Shawie, n'en déplaise à Dédain qui vient d'arriver et qu'elle observe d'un regard sombre et mauvaisement chaud.

Elle n'avait pas digéré les mots qu'il lui avait jeté au visage, comme si rien d'autre n'avait existé que l'écart de Shawie dont elle n'était même pas responsable quand bien même l'homme eu bien voulu et bien tenté de lui faire porter la responsabilité, seul exutoire à sa déception certes compréhensive, mais ainsi bien injustement exprimée. Son incapacité flagrante à faire la part entre l'homme et le Comte avait longtemps plongé Samsa en un piètre état en la mettant face à un état d'impuissance jusque-là peu égalé. Et puis, après les mots réconfortants de Shawie, il y avait eu ce moment où Cerbère s'était relevée après avoir touché le fond, grondante d'avoir été si injustement mise par terre. Lucie savait ce qu'il en serait désormais et, lorsque le jour viendrait où Cerbère prendrait sa revanche avec la même sournoiserie et injustice que l'Hivernal, elle savourerait ce moment où elle lui jetterait les même mots qu'il avait eu pour elle. Elle, l'aînée parfaitement droite qui combattait déjà l'Hydre et Fatum autant que les brigands et les indépendantistes avant même que Dédain ne soit en mesure de marcher, elle donnerait à ce jeune homme blond une leçon de vie, de droiture et de justice, comme elle en donnerait une au juge présentement en place, Siegfried, qui se permettait d'influencer les jugements de justice d'autres comtés. Belle intégrité.

"Patience petit Cerbère, patience... L'heure sonnera, mais pas ici."

Samsa dessina un sourire carnassier lorsqu'elle aperçut Shawie se glisser si proche du Comte pour lui murmurer quelques mots à l'oreille. Elle n'était pas sans ignorer ce point faible de Dédain, comme tout le monde, mais jusque dans ses vengeances, Samsa était juste et n'en abusait pas.
S'avançant afin de retrouver Shawie et Lucie, Cerbère en profita pour, elle aussi, laisser son petit message au Comte.


-Comte pardi... Installez-vous confortablement et cessez de vous rongez les sangs té... C'est mauvais pour la capacité de jugement pardi.

Le sourire en coin qui vient souligner les paroles n'a rien de méchant car Cerbère n'est jamais méchante. Il est même complice mais ne s'attarde pas et ainsi la Bordelaise entreprend l'imitation d'une technique bien connue consistant à piquer et à s'en aller avant d'obtenir une possible riposte. Elle se déconnecte complètement de la voix de Dédain qu'elle n'écoutera ni n'entendra, alors que les petits yeux sombres se lèvent vers Felip qu'elle salue par une esquisse de sourire, ayant dorénavant bien conscience du problème présent.

-Felip té, je suis contente de te voir pardi.

"Toi aussi il t'a accusé du malheur d'autrui ? Laisse-moi deviner, celui de Lucie ! Ahah, te plains pas, moi j'ai carrément eu la réputation du Béarn sur le dos ! Viens, allons parler plus loin, j'ai peur que des oreilles présentes trouvent matière à bientôt m'accuser de l'existence de Fatum."
C'est tentant à dire mais il est temps de cesser ce petit jeu en l'instant. Il y a un juste équilibre en tout et il convient de ne pas abuser des bonnes choses. Comme des mauvaises d'ailleurs.

Cerbère pose une main bienveillante sur l'épaule de Felip et la silhouette fière et martiale passe, salue simplement Susi et Jo d'un sourire cependant terni, distribue d'éventuels remerciements d'être là alors que ce n'est pas de son fait mais simplement parce qu'elle les apprécie, et puis elle va s'asseoir à côté de Shawie. Sa présence est une force, comme aurait dû l'être celle de Meli, celle de Maxi, celle de Selva. Mais les deux premiers ne seraient pas venus, auraient été rejetés, et Selva n'aimait guère ce genre de cérémonie à laquelle Samsa ne l'avait donc pas traîné de peur qu'elle y vienne avec la bonne grâce douloureuse à voir. Cerbère n'avait invité personne d'autre et, au fond, elle avait hâte d'en finir avant même que cela soit commencé car malgré sa bonne volonté à se relever, elle restait en proie à l'envie de s'en aller loin de tout ce petit monde qui avait, à ses yeux, explosé, et dont il ne subsistait qu'un souvenir aussi bon que douloureux.

"Patience petit Cerbère, patience... Tu n'es pas encore prête."


-Merci d'être venue pardi. Je suis heureuse que tu sois là té.

Le sourire pour Shawie est doux et sincère et Samsa retire un gantelet de combat afin que sa main nue vienne trainer près de la sienne pour caresser consciencieusement ses doigts, trouver en la petite caresse de sa peau la force de la patience et de la retenue.
Cerbère fixe Lucie, attrapant son regard lorsque ses yeux menthe à l'eau croisent les onyx luisantes, et donne un signe de tête pour lui signifier qu'elle, elle a désormais tous ses invités, liste blanche de nom dont le seul venant la noircir est celui de Shawie, unique invité de la Bordelaise.

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Primha
    Au fur et à mesure, les entrées se succèdent, minois souriant à Shawie, détaillant à nouveau Azurant puis Copona, et enfin.. Le Cardinal Valyria entre. Un soupire joyeux échappe aux lippes rosées sans que l'Argentée ni puisse rien, et sans demander son reste, elle quitte le côté de Lucie le temps de se retrouver face à un Arnarion digne de lui. Quand bien même il était malade, il était là ; balayant de toute sa grâce et sa force cet mine attaquée par les maux. Allant même lancer cette pointe de malice qui existait constamment entre eux. Un sourire borde les carmines, et mains délicates viennent faussement rendre lisse quelques plis du pourpre si bien porté sur le buste du Cardinal – geste maternelle et délicat.

      Il te faudra patienter encore.. La cérémonie n'aurait pas pu commencer sans toi.


    Si plus tôt elle avait dit à Fleurie que la cérémonie pouvait battre son plein, elle aurait fait en sorte de faire passer Cerbère avant elle, usant de tout stratège pour attendre l'adoré. Le voile de tristesse ne quitta pas le regard de prune, quand bien même elle souriait ; Alboin manquait cela. Ses frères, ses opposés et pourtant ses égaux. Se consolant par la présence de ces autres, elle rendit libre le pourpré, lui indiquant le coin le plus confortable à son sens, et son état.

      Fais-toi sage hum ?


    Se disant, elle n'attends pas de réponse, et se retourne aux Merveilleuses. Doucement, les épaules se lèvent dans l'inspiration prise, et un petit hochement du minois souriant indiqua que cette fois-ci, tout le monde était prêt.
Lucie
La question de Saint-Jean trouve réponse quand les derniers invités arrivent. La famille pour Prim. L’amoureuse pour Samsa. Elle comprend l’importance de ces personnes-là, évidemment. Comment ne pas le faire quand depuis des années maintenant toutes les fibres de son corps chantent le plus mélancolique des arias, hommage éternel à Gemini trop tôt parti ? Comment ne pas le faire quand, raide de douleur, elle crève de l’incompréhensible gel imposé par celui supposé la comprendre mieux que quiconque ? L’amour est tout. C’est un lieu commun apprécié des poètes à deux sous que, exigeante et trop souvent malmenée, elle rejette de toute sa raison mais que son cœur admet sans coup férir, la poussant à sourire de la présence du Cardinal comme de celle de l’Espagnole, quand bien même le provocateur reflexe qu’a celle-ci l'hérisse.

De toute l’affaire dicte du petit doigt, elle ne sait que penser et préfère, là où hyperboréenne confiance s’oppose à foi animale, ne pas se prononcer. Le silence plutôt que trop de mots. Le silence plutôt que des doutes exposés, que des peurs exprimées car, la réponse d’acier faite aux fébriles aveux qu’elle a couché sur le papier lui a plus que jamais prouvé qu’elle ne sait pas dire ses craintes être brusquement rejetée et non doucement rassurée.

Adoncques, spectatrice muette, elle laisse la scène se jouer sans s’en mêler puisqu’elle constate que le frère par l’âme élu plutôt que par le sang donné, ne sera blessé d’aucun aigre effleurement, duo de Némésis improvisées ayant heureusement trop d’honneur pour s’abaisser à ce genre de crasse vengeance. Suivant de ses mirettes menthe jolie l’évolution de la Trois-Têtes, Lucie revient à l’Immaculé, trouvant, dans un geste inconscient, les mains de Prim et de Merveylle pour brièvement s’y raccrocher, refusant encore et toujours de se laisser entrainer par le tourbillon enneigé de ses pensées. Plus tard, lorsque les autres iront, au milieu des petits plats avec amour mitonnés, célébrer les dames du jour, elle pourra ne plus se consacrer qu’à lui, l’entrainant vers la roseraie pour qu’ils aient la conversation dont ils ont tant besoin.

Captant les signaux envoyés, elle relâche les doigts amis et redresse légèrement sa couronne de Fleurs avant de s’en aller vers le témoin héraldique du jour.


    - Béarn, nous allons pouvoir procéder. Je suppose que vous avez à faire le rappel des règles avant que je n’appelle mes futures vassales à moi ? Demande-t-elle doucement, incertaine quant à la marche à suivre puisque c’est la première fois qu’elle assiste et participe au don de seigneuries issues de mérite.

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Dedain
    La vermine prend ses quartiers d’été en les cadavres putréfiés des grands mammifères pour, jusque dans la mort, soutirer d’eux une once de vitalité mesquine, qu’ils n’auraient pas la volonté seul de se créer. Mieux encore, elle prolifère plus avant dès le vivant de ces nobles créatures, s’immisçant ça et là, en les moindres recoins de la puissance tranquille de ces impavides – yeux, foie, pelage, estomac, plissure – se repaissant sans ambages de leurs placides instants, bons ou mauvais, titillant la conscience de ces êtres divins.
    Ça ronge. Ça irrite. Ça excite. Ça harcèle. Ça tourmente.
    Sans fin.

    Laisse les venir à toi, et ils seront d’autant plus près pour tendre leur fine allonge et te poignarder.
    Laisse les venir à toi, et ils te ferreront comme la carpe trop indolente pour avoir sentie le danger, soudain paniquée et s’épuisant déjà au bout de l’hameçon crocheté à sa joue.

    Là, il avait fallu d’une petite ouverture pour que les parasites s’engouffrent avec abondance.
    Il en goûtait encore chaque jour le prix amer par ses plaies suppurantes.

    Statufié, donc, il observe l’hypocrite tendresse de l’une et l’exclamation faciale vorace de l’autre, les obsidiennes mortes ne révélant rien que le néant dans ses sentiments à leur égard. Les fauves tournent autour de la charogne.


    D’ici, tu pourrais ruiner l’instant de tous. Clignement de paupières. Par ta simple volonté. Tu le peux. Maintenant. Tout de suite. Caprice ou froid calcul. Un pas serein vers Saint-Jean, une intransigeante admonestation, l’humiliation générale imposée par le couronné, il est hors de question que je sois le témoin de cette mascarade, vous m’en répondrez, elle s’agite sous ton nez comme la carotte prête à être mordue, il n’y a rien de plus efficace comme blessure que celle qu’on impose à un tiers aimé, souffrez, si tu ne l’atteins pas directement, hors de ma vue, j’en passerai par vous, ne manquerait plus qu’un traitre de France pour parfaire le décor de cette assemblée hétéroclite, ravalement de faciès par un détour glauque en les cachots de Reezinghe, dévorée, l’on a déjà la brigande notoire et briseuse de confiance, voyez ceci, ça tiraille, provocation éhontée, tchac tchac, nouveau trésor pour boite usée.

    Kaléidoscope des pensées deswaardiennes.
    Enfer dément.

    Clignement de paupière. Un instant à peine s’est écoulé et, immuablement de marbre et d’albâtre, le Comte ne dit rien.
    Tout au plus capte-t-il à un moment l’attention de la triple tête féale à la lie du vin.
    Alors, rien que pour elle, les zygomatiques se tractent et dressent le coin des lippes en le fantôme d’un sourire affreusement jovial.
Amblard

    " Et puis, chose bizarre, le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité* "

Cette petite phrase pourrait s'appliquer a ce pauvre Amblard, mais outre ce si beau sentiment naissant, pour Amblard la timidité a toujours eu cour. De tout temps et avec n'importe qui il était timide. Mais cette fois ci et il le savait, sa timidité était depuis les premiers instant bien différente.
Accroché a son bras, la rousse exquise guide le pas jusqu’à Maurice un relou finalement pas si relou, très loin du niveau de Susi ou encore de la championne, Sandrine.

S'installant a une place tout en prenant soit de garder sa cavalière près de lui, il lance un oeil a la salle pour voir les personnes présentes. Du monde qu'il connait et beaucoup d'inconnu sans aucun doute étranger au Béarn. A en croire l'ensemble de la salle, c'est même a se demander si il n'y a pas plus de personnes extérieur au Béarn que de Béarnais. Sans nul doute, Lucie et sa vassale font des ambassadrices de grande classe et de grand luxe pour la petite province de l’extrême sud de la France.

Sans quitter la salle du regard et profitant de l'agréable voisine, le grand timide sourit avant de se pencher en sa direction.


Duchesse, Je trouve tout ces gens très beau.
Mais aucun ne vous arrive à la cheville.


Et le plus beau dans ce qu'il dit, c'est qu'il le pense.



*Victor Hugo
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Un blason ? Oui, il est la
Gauttier
    Lulu passa le micro à Bébé qui resta un peu con sur le coup, un peu trop distrait par l'afflux de personnes dans cette salle. C'était sans doute la première fois qu'il avait un tell public. Un après un raclement de gorge permettant de dissimuler sa surprise par un "s 'cuzez, j'ai un chat dans la gorge", il déclara:

    -"Certainement Vicomtesse."

    Il inclina légèrement le buste et initia la cérémonie:

    -"Vostre attention, s'il vous plait!"


    Silence dans le sous-marin pendant que je cause!


    -"Oyé Oyé!"


    Pour rajouter une touche Susi et adoucir le tout.

    -"La cérémonie va commencer."

    Pour poser la raison de la prise de parole.


    -"Je vous invite donc à vous rapprocher pour ne rien manquer."

    Il attendit un peu avant de continuer:


    -"Je me permets de commencer par un rappel, c'est le rituel, avant de laisser la parole à Monseigneur et vicomtesse Lucie.
    Dona Samsa et Adelyse seront appelées une après l'autre pour venir prêter allégeance à Lucie.
    Mesdames, vous devrez le reconnaitre explicitement comme étant vos Trez Suzeraine et vous devrez lui promettre obsequium, auxilium, consilium.
    Si vous n'aimez pas le latin, vous pouvez poser le françoy fidélité/respect(obsequium), aide armée (auxilium) et conseils (consilium). Le tout sans la moindre restriction. Vous pouvez étoffer vostre serment mais il doit contenir au moins ce que je viens de vous dire.


    Puis il se tourna cette fois vers la Suzeraine:

    -"Quant à vous, vous leur jurez protection, bonne justice et subsistance. On scelle le serment de manière identique pour tous avec une formule de vostre qui est pour rappel, un baiser, une accolade ou rien."

    Sur ce il laissa l’antenne aux personnes pour qui la cérémonie était organisée.

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Marion_t.ozera


      Voila quelque temps déjà que la jeune Ozéra déambulait morne à travers le royaume. Simple esprit désincarné, trainant derrière elle une carcasse trop lasse pour avancer à peine mieux qu’une goule sortie d’outre tombe. Il relevait donc du prodige, qu’à l’heure actuelle, elle ne soit pas encore enfermée dans l’une des multiples propriétés faisant la gloire familiale. Remplissant son haut devoir d’impératrice de la l’éternelle lamentation, pleinement plongée dans un état semi lymphatique. Ne sortant de sa transe qu’à de rares exceptions, histoire de remémorer à tous sa superbe, à l’occasion de merveilleux bals, de son merveilleux mariage avec nul autre qu’elle-même, ainsi que ses dramatiques funérailles.

      La bourgeoise avait semble-t-il bousculé sa destiné d’errance éternelle, avec pour simple toquade de se rendre en Bearn, trouvant n’importe quel prétexte pour s’y rendre. Et la voila, qui se trouvait présentement dans des appartements en tant que simple invitée, apportant les dernières retouches à sa chevelure relevée en un chignon sophistiqué. L’Ozéra sortait.



      - Vous devriez vous dépêcher Madame, ou vous risquez d’être en retard…

      - Merci Dorota je me dépêche.


      En vérité l’héritière était sans nul doute déjà en retard, puisqu’il semblait que ses marraines les bonnes fées, lors de leur entrevu au seuil de sa vie, n’avaient pas daigné lui conférer une once de ponctualité. Réajustant ses épaules, et le col carré de sa robe au ton bleu roi, qu’elle aurait voulu décolleté en vu de la chaleur extérieur, glissant sur sa taille affinée par un corset, avant de retomber sur les jupons qu’elle relève gracieusement avec énergie découvrant de magnifiques escarpins qu’elle chérissait tant, fin prête à se faire conduire.

      Depuis quelques semaines qu’elle était arrivé en Bearn, l’hospitalité bearnaise n’avait pas cessé d’agréablement surprendre notre blondie, et pas uniquement car cela portait le nom d’une sauce qu’elle affectionnait… Mais dès le moment ou elle avait posé l’un de ses très couteux escarpin avait touché le sol, elle avait su se faire inviter, et s’incruster chez la jeune Valirya, et absolument pas cet ordre. Avant d’être également invité chez la belle famille de la duchesse…

      Autant dire que la bienséance, exigeait d’elle qu’en se jour elle se rende à cet anoblissement qui avait lieu. Il lui semblait qu’il s’agissait de celui de Primha, ou peut être bien celui de Lucie… Il aurait été trop demandé de sa part de se souvenir de qui serait l’objet de l’attention générale quand il ne s’agissait tout simplement pas d’elle. C’était en cela que résidait le charme de la jeune Ozéra… Ou son habilité à conquérir vaillamment l’estomac de ses semblables avant leur cœur.

      Lorsque son carrosse, brillant étincelant d’ornements divers, comblant l’absence d’un quelconque blason, libérant la jeune femme de l’enfer chaotique des routes… Elle était en retard ou enfin pile à l’heure, c’est selon. Et, sans presser le pas le moins du monde, le martellement de ses escarpins se joignit au brouhaha de la foule, qui déjà se regroupait pour la cérémonie, ne laissant à notre blondie, qu’à peine le temps de balayer la salle à la recherche d’un quelconque buffet, ou de domestique passant avec des plateaux pour régaler les convives, repérant aux passages les têtes connues et d’autres totalement inconnu sans s’en formaliser davantage. Tous ne pouvait connaitre l’incommensurable privilège qu’elle leur accordait en ce jour, à sortir de sa torpeur habituelle, pour les gratifier de sa présence physique… Peut être même irait-elle à les honorer de son esprit… Mais pour l’heure la bourgeoise prit tous simplement place avec les autres accordant quelques salutations au hasard doublée d’inclinaison respectueuse du chef.

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    Johanara
    La jeune femme salua Samsa d'un sourire chaleureux, étrangère aux tensions que sa venue semblait susciter. Sourire qui s'étira en une moue joyeuse lorsque l'Ozera, complice sempiternelle de de ses égarements, fit son entrée. L'Ambroise connaissait le goût démesuré de Marion pour les mondanités. Elle semblait enfin prête à mettre fin à cette prison de solitude dans laquelle elle paraissait se complaire depuis le début de l'automne dernier. Privant par la même Johanara de son amitié et de ses conseils avisés. En effet la rouquine avait une fâcheuse tendance : plonger le museau en avant, droit contre le mur, sans son amie pour la prévenir à coups de mauvais augures, telle un aruspice au crin flave.

    Marion, contrairement à la Duchesse, l'avait bien compris ! Ce qui commençait bien, se terminait mal. Et ce qui débutait mal, s'achevait en fiasco.

    Aussi la berrichonne accueilla t'elle le compliment de son voisin comme s'il fut le premier à lui faire remarquer son extrême beauté. Elle le gratifia d'un sourire ravi et sincère, dévoilant une rangée de dents, d'un blanc pur et éclatant comme la neige, rendant sa lippe plus cinabrine encore. Ses jolis yeux se firent rieux et elle accrocha le bras d'Amblard de sa main de velours. La bouche mutine se fit alors caresse à son oreille, le nez fin et moucheté de quelques taches de rousseur effleura parfois la joue tandis que son souffle, zéphyr ténu égaré dans quelques effluves jasminées émanant de sa lourde crinière aurore et cuivre, s'égara sur le large cou tandis qu'elle lui murmurait :



    Merci...

    C'est vrai qu'ils sont tous fort élégants. Leurs toilettes, leurs parures...Et pour beaucoup une noblesse altière. Mais vous savez , je pense que même sans le concours de Susi et ma missive, nous aurions sûrement fini par nous rencontrer à l'une de ces cérémonies ou dans une rue du Béarn.

    Et contrairement à ce que vous pouvez penser, je vous aurai immédiatement remarqué ! Même au milieu de toutes ces personnes gracieuses et raffinées.

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    Karloman
    La soif intarissable de l'aventure l'avait menée jusqu'aux portes de Barbazan, lui, la vomissure des caniveaux royaux à qui l'on attribua un jour la bannière scélérate d'ennemi du Lys. La démence, fantaisie des aventuriers les plus aguerris, s'était éprise de l'esprit du Prélat en prenant sa monture pour rejoindre cette cérémonie d'anoblissement, il en connaissait les risques et les leçons à tirer si jamais la dévote assemblée du Roi découvrait la présence d'un Ami de l'Indépendance. Au fond, il le pré-sentait depuis toujours, qu'un jour il finirait tôt ou tard dépecé entre plusieurs lames assassines en quelques méthodes pernicieuses, la faucheuse se présentait d'humeur clémente uniquement aux bonnes personnes, les autres devaient subir le doux forage de sa faux ensanglantée.

    Un large mantel empêcherait sûrement la réalisation de cette tragique destinée, enfin Scolopius supposait l'idée suffisante, sous son capuchon noir aucun regard aurait capacité de l'identifier avec moult précisions. Le sang n'est pas à craindre, si par nécessité il doit couler et au passage causer le pire des tumultes. Que ne ferait-il pour l'Argentée, hormis chercher inlassablement à lui complaire, au risque de se compromettre dans de pareilles circonstances aussi complexes. Absolument rien ne fit manquer au Brun ce jour dédié à Prim.

    Au milieu de tout ce beau monde, l'homme déguisé en vieillard boiteux au dos courbé, se fraya un chemin vers un coin ni trop près, ni trop loin, le juste nécessaire : il souhaitait avoir cette lueur de fierté quand sa dragonne recevrait son fief.

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    Lucie
    Tandis que rappel est fait, Saint-Jean reprend place sur la cathèdre de fleurs sculptée d’où, altière malgré la douleur qui sclérose son âme, elle observe la chatoyante assemblée réunie en ce jour. Il lui semble que si l’air crépite de tension, il se pare aussi d’éclats plus légers, poussière de fée faisant papillonner les cœurs et fleurir les sourires et c’est en tâche de se concentrer sur cela qu’elle ouvre la bouche pour appeler à elle Cerbère chéri quand une sombre silhouette se glisse parmi les rangs des invités.
    Ses sourcils froncés, sa mâchoire verrouillée, la vicomtesse fusille Maître Faure d’un regard à la menthe glacée, ne tolérant guère qu’on laisse entrer un inconnu encapuchonné en sa demeure, avant de revenir à l’audacieux qui a cru pouvoir passer inaperçu au milieu d’un groupe de moins de vingt personnes.

    Quoique courbé, l'être ainsi masqué ne semble pas souffrir de ce rachitisme qui abîme les corps des vieux et transforme même les plus élégants vêtements en loques pendant à leurs osseuses épaules, et toutes les fibres de son corps lui hurlent que sous cet accoutrement ne se cache pas mendiant habile ou camarade à l’humour douteux mais danger fait homme. Adoncques, sans même s’en rendre compte, elle se redresse, se faisant reine de marbre au visage d’acier et au regard d’inflexible givre, laissant transparaître l’infinie dureté qui lui a permis de survivre aux bas-fonds qui l’ont vu naître.


      - Présentez-moi votre visage, Sieur. Je veux connaitre les traits et les noms de ceux qui passent les portes du mien château, ordonne-t-elle, sa voix fluette se teintant d'une algide autorité.

    Et si de cette sécheresse sans nom et sans raison dont elle fait preuve elle gâche la cérémonie, tant pis ; mêmes les plus douces des fleurs peuvent se faire venimeuses quand l’instinct le commande.
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    Karloman
    Les craintes précédemment submergées venaient à renaître au fond des pensées du renégat, la vicomtesse fleurie s'adressait à lui seul d'un ton grave à la fois aigre, différente de celle empruntée lors de leur rencontre à Tarbes. Si il n'avait posé les pieds dans la Grande Salle beaucoup trop tôt, en prenant la décision de s'y présenter plus tardivement lors du serment... et surtout, si il eut le sage discernement de rester éloigné le plus possible du centre voué à l'action au mépris de sa fâcheuse curiosité, son principal point faible ! Quelle misère, les problèmes approchaient à présent, les classer rendait désormais la tâche un peu plus ardue.

    Aussitôt, les globes azuriens s'affolèrent en cherchant l'existence d'une issue de secours rapide, l'instinct de survie agissait tout naturellement. Scolopius n'avait pourtant pas souhaité à haute et intelligible voix, périr en ce jour de félicité, la force du destin irréfragable s'acharnait contre son sort. Une fois de plus les saphirs épiscopaux se mêlèrent aux personnes présentes, passant en revue le nombre de lames qui seraient plongées au travers de ses entrailles, y compris celles portées au fourreau de chaque garde vicomtal. L'étoffe noire ample camouflait un jeu de deux poignards, un arsenal faible comparé à la cohorte armée jusqu'aux dents. Encerclé, il dut se résigner le coeur gros, quitter l'endroit.

    Pour l'instant, l'esprit sémillant du prélat devait user de stratagèmes fallacieux, assez efficaces, déjà lancé sur le mirage illusoire d'un vieillard, il poursuivit sa duperie lèvres pincées, voix tremblotante, affaiblie, et accablement dorsal plus soutenu :


    L'emplacement des cuisines m'échappe, pardonnez Ma Dame, un homme vétuste dans la force de l'âge. dit-il en simulant une courte révérence maladroite fragilisée par les contraintes souffreteuses d'un vieux.

    Et machinalement, pas en arrière le menèrent en direction de la sortie.

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