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[RP]Mariage de Dédain Deswaard de N. et Madeleine de Firenze

Lucie
[Vers et avec le marié]


Les bras croisés sur sa poitrine, la folie de ses boucles sagement ramassée sur son épaule, Lucie observe le paysage citadin qui défile par la fenêtre du coche. Si en Béarn les dernières miettes de l’été ne se laissent pas facilement souffler, Paris brille déjà de toute la mélancolie gracieuse de l’automne, depuis ses nuées d’argent jusqu’aux feuilles de pourpre et d’or tapissant le sol dallé des plus grandes artères de la ville. Jolie saison que celle-ci où plus que jamais la nostalgie l’envahit. Invoquant ses opalescents souvenirs, la Fleurie sourit doucement. Un an plus tôt, par hasard, presque par erreur, elle arrivait à Pau ; un an plus tôt, par chance, presque par miracle, aveuglée par la fulgurance d’une tempête solaire, elle se laissait emporter dans une valse à mille temps...
Tout est changé maintenant et si sa joue creusée possède encore le rose poudré de l’innocence, on devine à son regard chlorophyllé que létal démon a pris possession de son coeur en dépit de ses efforts pour ne pas se noyer dans le funeste océan de ses plus sombres pensées.

Aujourd’hui toutefois, fugace éclat d’espoir, comme une luciole perdue, flotte autour d’elle. Dédain va épouser Madeleine. Comte d’hiver va se marier à nivéale Altesse et loin de s’en désespérer l’amie - la soeur même - qu’elle est, trouve du réconfort à voir Noldor continuer de tracer sa route vers les sages astres qui les dominent ; qu’elle se noie, tant pis. Lui, il volera.

Coupant brusquement court à ses pensées, la voiture aux armes de Barbazan s’arrête. Une seconde plus tard, après que son cocher ait veillé à couvrir le sol poussiéreux de la rue d’un tapis, Saint-Jean en sort et, fleur s’épanouissant dans la fraîcheur piquante de l’air, étire les bras sans remarquer qu’en face, nichée dans une bulle de silence, Sauvage veille. Ordre de s’assurer que le coche de Sa Grandeur, frappé aux armes du Béarn, est prêt est donné et calmement la vicomtesse se propulse vers la garçonnière de ce dernier, gravissant les étages jusqu’à se retrouver face aux deux plus fameux représentants de la garde comtale.


    - Le bonjour messieurs, souffle-t-elle, passant devant eux sans se soucier des ordres donnés pour, d’un petit poing serré, frappé trois coups à l’huis qu’elle ouvre sans plus attendre, troublant bien volontiers la solitude de l’Amphisbène de sa florale présence. Comme souvent si ce n’est toujours, elle voudrait franchir la distance qui les sépare et le prendre dans ses bras pour, d’une caresse, apaiser ses encéphales et ses muscles noués ; franchir la distance pour, d’un baiser à son front posé, lui insuffler ce qui lui manque de force ; franchir la distance, parce qu’enfin elle est de celles qui au néant des mots préfère la solidité des gestes. Elle n’en fera rien, évidemment. Elle aime bien trop ce frère choisi pour ainsi le heurter alors, mirettes menthe à l’eau accrochant le gouffre noir de son regard, elle ploie gracieusement. Mon Comte, chuchote-t-elle, toute la foi qu’elle a en lui claquant dans ces deux mots. Le carrosse doit être prêt, si vous l’êtes aussi, nous pouvons y aller.

Pas besoin de dire plus ni de l’interroger sur comment il se sent. Ils savent aussi bien l'un que l'autre que quoiqu’il souhaite, silence complice ou craintes énoncées, elle l’épaulera de son mieux.
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Kleze
      Nan mais c'est bon, j'vais pas m'perdre, t'sais !

    Ça, c'était dix minutes avant que je me sente un peu perdu, mais seulement un peu; et environ douze minutes avant d'avoir l'impression d'être un haricot minuscule au milieu d'un cassoulet géant qu'on remue dans tous les sens. J'aurais du m'en douter. J'ai réussi à me perdre à Bordeaux. J'ai, aussi, réussi à me perdre à Angoulême alors Paris... Quand on est un homme, il n'y a qu'une seule solution viable dans ces moments là, on fait confiance en son sens de l'orientation et on tourne à chaque coins de rue. Une fois à droite, une fois à gauche, ou deux fois, ou tr... Une histoire d'instinct.

      B'jour l'autochtone, c'par où Vostre-Dame ?

    Moi, j'ai pas super confiance dans mon instinct. Alors je demande assez rapidement même si la déambulation contemplative est une de mes activités préférées, là, je dois trouver un cadeau pour la princesse, et trouver l'Eglise de la cérémonie. Sur le coup, je ne savais pas que parler d'autochtone à un parisien, c'était un genre d'insulte ultime. Parce que le parisien, pour le parisien, il n'est l'autochtone de personne, il est parisien, les autochtones sont tous les autres gens en dehors de Paris. Les parisiens sont bizarres en fait.

    Mais il m'a emmené à "Vostre-Dame". J'ai jamais vu de cathédrale mais franchement, ça a moins de gueule qu'une église. Pas de vitraux, pas d'interminables escaliers, pas de cloches qui tintent, rien, que dalle. Et le personnel est habillé bizarrement.

      Euh... B'jour. J'cherche la Princess', c'bien ici ?
      Bien sûr, princesse, reine, gueuse, nonne, vous pouvez tout avoir ici.

    Et bim. Bibi' est à la bonne place ! Et en avance en plus !

      Ça fera 30 écus.

    En plus c'est du haut de gamme, une quête à 30 écus, c'est pas une quête de... de... d'Armagnacais. Sûr qu'ça va être un p'tain de mariage. Dégainage de bourse, comptage, un, deux... seize... Hey mais ? Rho lala, le service de la Cathédrale s'occupe même de nos habits, c'est vraiment du haut de gamme. Vingt-deux...

      Et voilà votre Princesse.

    Ah. Alors en fait. Y'a un problème. Au delà du fait qu'elle me tripote un peu, elle est pas rousse. Et la princesse du Konde, elle est rousse en plus d'avoir une vraie tête de princesse, enfin je crois, je ne l'ai jamais vu. Mais la fausse princesse est jolie aussi, juste j'ai pas le temps de prendre un verre.

      Euh. J'crois... J'suis même sûr, qu'y a méprise.

    Grosse méprise. Mais là, du coup, j'vais être à la bourre.

      J'vous laisse les trente écus, ça m'fait plaisir, mais j'pars avec la tenue de Princesse, ça fera un super cadeau. Et pi' j'reviendrais plus tard avec une copine ou un copain !

    Pif, paf, pouf. Surtout pouf' là. M'voilà dehors, délesté de plusieurs poignées d'écus mais avec un cadeau et surtout le chemin à prendre pour arriver à bon port. Ou à bonne église.
    En fait, une cathédrale, c'est comme une église qui a trop mangé. J'espère juste que niveau quête, ils vont y aller mollo. Parce que ça commence à chiffrer c'te journée.

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Niwiel
Retour à Paris... en de meilleures dispositions cette fois, et c'était pas peu dire. Elle avait opté pour une tenue des plus élégantes quoi qu'en toute sobriété... tout en espérant terminer cette journée en toute ébriété. Toujours est il que l'Italienne pensait bien profiter de cette invitation inattendue pour se défaire de la morosité qui la suivait telle une ombre depuis quelques mois.

En arrivant devant la cathédrale parisienne, elle marqua un temps d'arrêt, contemplant l'édifice estomaquée. Etait-il possible de se sentir plus petit face à une production pourtant humain ? Portant les yeux vers le ciel voilant la cathédrale, elle sentit une pierre d'insignifiance tomber au creux de son estomac.

Heureusement, ou presque, un autre arrivant la bouscula légèrement, la ramenant sur terre. Elle respira profondément, et repris son avancée vers le parvis, se mêlant à la foule présente aux milles visages inconnus, ou presque, se collant un charmant sourire de façade sur le visage.

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Antonio
Il n'allait qu'à très peu de mariages en général. Même à ceux de ses amis, il était rarement présent. Pourquoi donc se rendre à un mariage où il ne connaissait les protagonistes que de nom ? La raison était simple : l'invitation ne venait pas de n'importe qui. Ce n'était ni la future mariée, ni le futur marié, ni l'un des témoins, ni même le prêtre qui l'avait invité à ce mariage. Non, il s'agissait d'une invitée. Autant dire que sa présence aujourd'hui s'apparenterait plus à de l'incruste qu'à une réelle invitation. Oui mais voilà, l'invitation venait de sa revenante d'épouse, celle qui avait vaincu la maladie et la mort. Disparue pendant des années, il allait la retrouver après l'entretien avorté en terre bourguignonne pour cause de menaces urgentes en Touraine.

Le Licors avait fait le route seul, de Dijon à Paris où se tenait la cérémonie. Nostre-Dame, c'était sans nul doute la cathédrale rêvée, voire le lieu rêvé, par une grande majorité de couples qui souhaitaient d'unir. Ce n'était pas son cas à lui et il avait été très satisfait à l'époque, de son mariage à Dijon, en petit comité. Arrivé à la capitale il avait pris une chambre dans une auberge près de Nostre-Dame afin de se mettre en tenue de cérémonie - aux teintes mauves comme toujours - et de pouvoir être présentable. C'est donc tout pomponné qu'il arriva devant la majestueuse cathédrale où il aperçu très rapidement sa femme, accompagnée de leurs deux enfants dont l'aîné n'avait plus rien d'un bébé, et de Rozenn Caillavet qu'il appréciait beaucoup. Il s'avança jusqu'à leur hauteur.


-Monseigneur. Chère épouse. J'espère que vous vous portez bien.

Le Licors jeta ensuite son regard sur sa progéniture qu'il n'avait pas vu depuis... ben des années.

-Vous avez bien grandi tous les deux.


Oui, c'était là la première et seule phrase qui lui était venu en tête à ce moment précis. Père indigne et désintéressé ? Non, mais ce n'était pas le lieu idéal pour des retrouvailles. Aussi, il garderait ce qu'il avait à leur dire pour plus tard. Le duc de Montrichard se tourna à nouveau vers son épouse et vers Rozenn.

-Qui sont les mariés ?


Question cocasse quand on était invité à un mariage. Mais il n'allait pas faire semblant pendant toute la cérémonie, alors autant mettre les pieds dans le plat tout de suite afin d'être un minimum informé si d'autres invités venaient à lui poser des questions. Des questions typiques "mariage" du genre : "Ils se sont bien trouvés n'est-ce pas ?" ou encore "J'ai bien cru qu'elle ne trouverait jamais quelqu'un avec qui se marier". Oui, le Licors n'aimait pas être pris au dépourvu et il voulait donc s'informer afin d'éviter tout embarras.

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Madeleine_df
Docile poupée elle se laissa habiller. En admirant les heures de travail qu'il a fallu pour réaliser cette simple chainse, et tout le talent de la brodeuse. Sorianne n'a jamais été mariée. Comme ça, le problème est réglé. Et quand bien même elle l'aurait été... C'eut sans doute été par amour et non par devoir, car elle se plaisait à voir sa vis à vis comme une jeune femme libre. La première question la fit sourire, même si c'était très nerveux encore.

- Oui, bien sûr. Plusieurs fois même.

Et on pouvait dire qu'ils avaient été plutôt satisfaits l'un de l'autre à chaque fois. La longue et lourde robe coula sur ses épaules, elle continuait docilement à se faire malléable à l'habillement, là levant les bras, là penchant la tête, sans avoir à rentrer le ventre Dieu merci, ce dernier restait désespérément plat quand les canons de beauté auraient voulu qu'il soit légèrement bombé. Ce qu'elle craignait ?

- Je pourrais en faire une liste de dix pages... J'ai peur de me prendre les pieds dans ma robe et de tomber en remontant la nef de Notre-Dame. J'ai peur que l'anxiété me fasse saigner du nez en pleine messe. J'ai peur qu'il finisse par dire non. J'ai peur qu'il dise oui, mais qu'il regrette ensuite. J'ai peur qu'il finisse par me détester. J'ai peur de ne pas avoir d'enfant.

Ça, c'est la faute à Dédé et au contrat prénuptial !

- J'ai peur que les gens me jugent.

Elle renifla, et poursuivit, chaque phrase étant entrecoupée d'un silence, à mesure qu'elle réfléchissait, et se rendait compte de certaines choses.

- J'ai forcé tous les vassaux du Lyonnais-Dauphiné à venir. Et je n'aurais pas du. Certains vont m'en garder rancune, pensant que c'est un caprice ou simplement un moyen de pouvoir les punir...

Ils n'auront peut-être pas tort sur le caprice.

Je... Je voulais qu'ils soient là en grand nombre, pour représenter le Lyonnais-Dauphiné lors de la signature du traité. Montrer à la reine que nous existons... Car elle a dit qu'elle serait là, vous savez ?

Et puis... Je n'ai pas vraiment d'amis, à part ma tante Rosy, Aemilia peut-être, et Maximilien... Je ne sais même pas si Maximilien sera là. Alors je voulais qu'ils soient présents alentours de moi pour me soutenir, car ils sont mes pairs, nous nous battons pour les mêmes causes...

C'était une erreur de les forcer à venir. On ne force pas les gens à être amis. J'espère qu'ils me pardonneront.


Elle avait à nouveau les larmes aux yeux, sans doute un ninja avait-il coupé des oignons sous son nez si vite qu'elle ne s'en était pas rendu compte. On va dire ça. Mais enfin ! Elle s'ébroua un peu, prenant la mesure de l'ampleur de sa robe. Et sourit à nouveau, émue.

- Pardon de vous imposer mes déblatérations. Je prendrai avec la cape, si vous le voulez bien. Je crois que c'est ce que Mère voulait.
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Rozenn.
Droite comme un piquet devant sa porte de cathédrale, elle observait avec attention celles et ceux qui passaient ou qui s'arrêtaient histoire de se faire une idée de ce qui allait assister à la cérémonie. Une chose était sure, elle s'était pas trompée en supposant qu'elle allait se farcir une partie du gratin -et pas que dauphinois, j'ai oublié de faire cette blague la dernière fois !- du pays. Jusque là, tous ceux qu'elle voyait étaient si bien sapés qu'on pouvait pas trop douter de leurs origines sociales. Même sa vassale, qu'elle voyait débarquer là bas au loin, avait tout donné pour paraître un tant soit peu élégante aujourd'hui. Vassale qui ne tarda pas à se rapprocher d'elle pour lui lancer une pique, justement sur son propre style vestimentaire. La voilà qui retroussait le nez, un peu déçue qu'elle n'ait pas remarqué que l'effort ne venait pas du côté de la transformation des braies en robe, mais du côté de la qualité du tissus utilisé ! Monde cruel... Pourquoi est-elle si incomprise ? Perdu pour perdu, on assume jusqu'au bout !

-Kaixo Hendaye, César et Hélène ! Ben figurez-vous qu'j'ai fait un effort ! J'ai laissé ma sacoche à l'auberge pour pas êt' tentée d'm'enfiler une pomme au milieu d'l'échange d'serments.

Un grand sourire s'afficha alors sur son visage, mais s'effaça presque aussitôt en apercevant le Duc de Montrichard. De dos, sa vassale ne verrait rien, alors elle se permit de lui taper dans les cotes avec son coude, s'imaginant qu'elle n'était pas venue armée comme c'était interdit dans un édifice religieux, avant de faire un "psssst psssst" disgracieux et d'ajouter un truc genre "Hey, y'a Montrichard qu'est là ! J'savais point qu'y connaissait l'konde et la princesse..."

A peine eu le temps de dire ouf qu'il était déjà arrivé à leur niveau pour les saluer. Elle cligna niaisement des yeux en l'entendant dire "chère épouse". Fichtre ?! Presque gênée, la Boulette ne savait trop quoi répondre, ne sachant même pas s'il s'inquiètait réellement de savoir comment elle elle allait. Dans le doute s'abstenir comme on dit ! Elle se contenta donc de son grand sourire habituel, qui à lui seul permettait de déduire l'état dans lequel elle se trouvait. De toute façon, qu'on se le dise, la Boulette va rarement mal. Y'a vraiment que dans les situations extrêmement déprimantes où elle avait tendance à perdre un peu de sa bonne humeur. Mais ça revenait vite ! Se laissant distraire par les nouvelles arrivées, elle tiqua au moment où le duc demanda qui allait se marier aujourd'hui. Dans la seconde qui suivit, elle se tapa le front avec la paume de sa main.... Elle se disait bien, que son konde n'avait pas l'air de connaître ce zigoto, et qu'il y avait peu de chances pour que la princesse le connaisse aussi...


-Vous v'nez à des mariages sans connait' les mariés vous ? C'pa'ce que c'moi qu'officie et que j'vous manquais avouez !

Mouahaha, évidemment que non et elle le savait. Mais c'était drôle quand même. Et avant de se faire taper dessus par sa délicate *hum hum* vassale, elle s'écarta un peu pour se mettre plus au milieu du parvis. Ouais, elle avait reçu à l'instant une information télépathique qui disait "Je sens que le konde est sur le point de partir !". Cette fameuse télépathie qui normalement ne fonctionnait qu'avec son merveilleux, super génial et parfait mari, commençait à déconner en se calant sur l'onde du konde. Boarf, au moins c'était utile pour cette fois. Elle écarta grand les bras histoire de se donner plus de consistance visuelle et de compenser sa petite taille :

-KAI.... Nan pas de basque ici. BONJOUR A TOUS ! 'Scusez moi d'vous déranger dans vos discussions, mé à c't'heure l'ko... Naaaan pas de basque on a dit... l'fiancé va bientôt arriver ! J'vous d'mand'rai à tous d'bien vouloir commencer à vous diriger vers l'intérieur d'la cathédrale s'viou plé.

Y manquait quelque chose hum... Mais quoi ? Merci ? Nan c'pas ça. Ah oui !

-A tout hasard j'vous rappelle qu'les bancs sont organisés par rang ! La haute noblesse est au plus près d'l'autel et ainsi d'suite vers l'fond ! Les invités d'Son Altesse Royale à droite, et ceux d'Sa Grandeur à gauche. Mil... Merci à tous !

A droite, parce que quand le comte allait se retourner pour prendre le bras de sa divine nouvelle épouse -ou pas parce qu'il allait probablement refuser de la toucher-, il fallait qu'elle soit du côté gauche. C'est évident voyons. Maintenant, se pousser à nouveau sur le côté pour éviter de se faire écrabouiller. Et du côté opposé au couple Licors pour bien faire, histoire de les laisser discuter en paix. Rhon les mariages, c'est tellement génial !
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RC.
Yohanna.
Paris… Tant de souvenirs… Tant de mauvais, souvenirs, pour elle.
Ils étaient arrivés la veille, pour ne pas avoir à arriver fatigués comme des carottes fripées au mariage. Mais arriver la veille, c'était passer une nuit à ressasser, revivre, ressentir, entendre, se rappeler, revivre, entendre, écouter, surveiller, revivre…
Une époque de douleurs, de violence, de peur. Une époque de stupre, de folie, de menace. La Hache, toute forte et stable qu'elle pouvait être aujourd'hui, n'en redevenait rien moins qu'une folle un peu paumée dans l'entre de sa plus sombre histoire, lorsqu'elle remettait les pieds dans la capitale. Épreuve absolue que d'avoir à venir accompagnée de l'homme qui l'avait acceptée, telle qu'elle était, avec ses blessures, ses cicatrices et ses crimes. Peut-être que franchir la porte de la Grande Dame de Paris, bénie du Très-Haut, lui permettrait d'enfin épier ses fautes.
En attendant, si l'ex-puceau et nouvellement barbu vivait, lui, une épopée fantastique, il devait la subir avec une brune agrippée à sa manche comme un enfant qu'on amène … à l'abattoir.

Un abattoir coloré, vivant, grouillant, bruyant. Le spectacle l’avait frappé à leur arrivé hier soir. Une découverte complète pour le provincial qu’il était : Chaque chose ici avait sa place, chaque homme était la chose d’un autre. On se disputait, on s’enivrait, on discutait, on pariait, on vendait, on fomentait, on riait à chaque coin de rue, de quoi rapidement donner le tournis au bouclé qui, de sa vie, n’avait jamais vu telle agitation en tous sens. La vie en province avait ça de bon qu’elle était aisée à comprendre, et on saisissait rapidement les relations qu’entretenait chacun avec le reste du village. Ici, tout était brouillon, et bouillonnant. Et autant l’avouer, ça avait le don de plaire à Marc. L’impression de trouver ici la vraie vie, celle tortueuse, vive, vibrante et bruyante d’energie. L’attention était vive, le regard glissait de passant en passant sans discontinuité, tachant de deviner quel était le rôle officiel et officieux de chaque homme ou femme passant sous le bleu des iris. Il ne pouvait cependant pas sourire de la situation. Yohanna s’accrochait à lui si fermement qu’elle avait bien fini par quasiment couper l’afflux sanguin de tout son bras alors qu’ils marchaient dans les rues parisienne à la recherche d’un endroit ou passer la nuit après le voyage. Il connaissait le passé de la Hache, mais son savoir souffrait de certaines imperfections. Au vu de l’air inquiet et mal à l’aise qu’elle arborait continuellement, une des imperfections de narration devait concerner ce qui avait eu lieu à Paris. Et Dieu qu’elle avait été agitée.

Après donc une soirée à le rendre nerveux à force de tourner en rond, à avoir revérifié sept cent quatre-vingt douze fois si leurs tenues étaient bien là, si le cadeau n'avait pas subi malheur sur la route, si personne ne les espionnait à la fenêtre, si personne ne savait où ils logeaient, si sa hache était bien aiguisée, si les rideaux ne laissaient pas passer la lumière... si, si, si… Après tout ça, donc, elle avait réussi à dormir. Ha, et aussi grâce aux quatre bouteilles de Whisky confiées par Glen.
Ce qui eut pour effet de faire passer une nuit horrible au chéri, et un levé avec une gueule de bois monumentale à la Hache.

Il avait tout essayé pour la calmer. Mais le plus efficace avait été de la coiffer, au matin. Ses longues boucles toutes emmêlées à la suite de la nuit à tourner et virer, dans la brosse en poils de sanglier, ravivant le mal de tête, la forçaient à se tenir calme. Puis il lui attacha les cheveux. Marc avait se don d'aimer les atours féminins et de s'y connaître bien plus qu'elle. En clair, il faisait d'elle une femme. Ils seraient donc fin prêts pour aller au mariage de Dédain, qui avait eu l'extrême amabilité de les inviter à ce merveilleux moment.

Merveilleux. Oui. Pour Rozenn, pour Prim, pour toutes ces femmes qui croient que l'amour, c'est beau, le mariage, c'est chouette, les noces, c'est trop méga un truc de ouf ! Et qu'en plus après, y'a la maternité ! Wahouuuu !!!
Mais là, on parlait de la Hache. La Hache qui considère que le mariage n'est rien d'autre qu'un acte à avantage politique. Et puisque Dédain était de son avis, elle avait accepté d'y aller, de bon cœur.
Ses mariages préférés sont quand même ceux qu'on fait uniquement par intérêt.
Pour le reste, elle avait choisi la robe grise offerte par son aimé. Avec quelques bijoux discrets, des petites choses de famille. Et les voilà fin prêts pour y aller.

Ils quittent alors leur hôtel pour se rendre à un autel bien plus prestigieux, sacré à bien des égards, trônant en Notre-Dame. La Seine vient bientôt les encercler de son bleu tirant vers le gris, souillée qu’elle est par l’activité de la fourmilière humaine. A son bras, sa fiancée depuis peu, anesthésiée par l’alcool de la nuit dernière. Le sourire se fait rassurant, alors qu’il pose sa dextre par-dessus la sienne, le bras gauche déjà noué au sien pour l’accompagner jusqu’au parvis. La bouche se dirige vers son oreille, rendue visible par sa volonté matinale de nouer la masse brune en une coiffure potable pour l’évènement.


T’en fais pas Yoh, ça ira. On va croiser le tout Paris, on se moquera du tout Paris, et ça pourra p’tet même être intéressant. Puis c’est Dédain. Rien que le voir engoncé dans ses atours de mariage, alors qu’il est aussi festif qu’une plante verte morte, ça va me faire ricaner.

Les épaules parées de sa nouvelle tenue noire et bleu-vert sont secouées d’un rire retenu alors que sa dextre se détache de sa main. Ils y sont.

Et Rozenn leur fait même de la place...


Rédigé à 4 mains avec JD Marc paskonétrodéouf!

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[L'anaon et Judas sont autant mes héros qu'Edmond Dantes ou Quasimodo.]
Wayllander
[Quelques heures avant la cérémonie, dans un riche hôtel parisien]




Après de longues semaines de voyage, le Comte de Rubroëk et sa suite était enfin arrivés à Paris, tôt dans la matinée. Heureusement, la route s'était déroulée sans accrochage et ils étaient parfaitement dans les temps : au moindre incident, ils auraient raté le mariage. Même s'il ne connaissait personnellement aucun des héros du jour, cela l'aurait froissé. Invité par le futur marié à ce qui serait sans doute le plus important jour de sa vie, et la capitale étant sur son chemin, il n'avait pas pensé une seconde à refuser, et s'était engagé à être présent.

Cela faisait au moins une année qu'il n'était pas allé à Paris. La dernière fois, cela devait être pour rendre visite à sa cousine, alors Grand Chambellan Royal. Le fourmillement pressé et l'activité grouillante de l'immense cité lui donnait toujours un certain mal de tête, même s'il ne pouvait qu'admirer les magnifiques ouvrages architecturaux de son centre, lui qui était un passionné du sujet. Tandis qu'il terminait de se préparer dans l'hôtel qu'il occupait avec sa fiancée et sa pupille, il se rappela avec un sourire ses passages en salle du Trône pour prêter allégeance aux Reynes de l'époque. Bien de l'eau avait coulé sous les ponts depuis, et bien des personnes s'étaient succédé sur le trône royal. Il fallait dire que les têtes couronnées avaient une forte tendance aux morts prématurées. Tellement que la garde royale devrait peut-être se remettre en cause..

Enfin, le soleil se levait sur la capitale et le Comte ne voulait surtout pas arriver en retard. Il s'était vêtu sobrement, d'une armure intégrale en cuir sombre, avec le lion flamand sur le plastron, et sa longue épée à la ceinture. Point de cape, ou de couronne pour accompagner cela, juste son collier en or de l'Ordre de Sainte Illinda et sa chevalière à l'annuaire droit. Il n'était pas là pour parader mais bien pour célébrer le mariage d'un confrère.
Fin prêt, il sortit de sa chambre et appela d'un signe de la main la femme de chambre qui nettoyait le couloir.



- Allez chercher ma pupille. Elle devrait être arrangée et prête à partir.


Tandis que la jeune femme s'empressait d'obéir à son ordre, il frappa à la porte de sa fiancée, la vicomtesse des Arcs-sur-Argens, pour la prévenir qu'il était temps de partir. Dehors, un carrosse attendait déjà pour mesdames, tandis que son cheval était sellé et ferré.





[Devant la Cathédrale Notre-Dame de Paris, lors de l'ouverture des portes]




Alors que la foule des invités se pressait à l'intérieur de l'imposante maison de Dieu, le Chancelier des Flandres parvint à entendre et comprendre les instructions de celle qui devait être l'officiante. Haute noblesse, sur les premiers rangs, invités de Sa Grandeur, à gauche. Posant une main dans le dos de la petite enfant à ses côtés, et proposant son autre bras à sa fiancée, il se fraya un chemin parmi tout ce beau monde jusqu'à rejoindre la place qui leur était réservée.

La Cathédrale était à couper le souffle, et s'il ne l'avait déjà vue à plusieurs reprises, il se serait sans doute attardé à la contemplation de ce chef-d’œuvre. Son regard se reporta rapidement sur les autres invités, et il reconnu -plus ou moins- avec plaisir certaines têtes. Il salua notamment d'un signe de tête ses camarades flamands, comme son parrain Sly, Niwiel et le Capitaine des Flandres. Après la cérémonie, ils auraient sans doute l'occasion de partager une chope et quelques mots.

À présent, il n'y avait plus qu'à attendre les futurs mariés.

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Susi
Le temps était clément et Susi arrivait seule à la Cathédrale. Lieu qu'elle connaissait déjà, édifice agréable à l'oeil, parvis noir de monde.

Se faufiler.
Chercher la meilleure entrée.
Arriver à voir une tête connue, vouloir la saluer et se faire pousser par d'autres entrants.
Vouloir être là pour Dédain, stressant pour lui depuis des jours. Elle avait beau le taquiner, l'embêter, elle connaissait assez l'homme pour savoir que ce n'était pas facile pour lui.
Mais il ne voulait pas entendre ses envies, toujours que ses devoirs, et il est vrai que les mariages ont leur importance dans les alliances diverses.
Cependant Susi était trop Susi pour ne pas avoir voulu essayer, pour ne pas tenter de l'en dissuader. Et puis qui sait, peut être que cela finirait comme pour elle, une alliance pour qu'on lui fiche la paix et un amour qui s'est ouvert et une connivence peu à peu.

C'était tout à ses pensées qu'elle cherchait où se placer.


(édite changement d'idée sur la tenue).

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Maximilien_guise
    [Paris, rive gauche.]


De Prince de sang méritant son rang, il n'en est qu'un sur les cent – et malheur à qui oserait le contraire prétendre. Castlemaure (aux cons), ou la badassitude faite Aiglon. Et parce que la précieuse rareté d'un pelage de griffon herminé vaut bien l'impéroyale Classe d'un plumage de rapace bicéphale, ce n'est d'aucun autre Prince que d'Arcy, en ces jours de deuil, sera l'invité.

Hotel de Nesle, donc. La Seine en-dessous, le Louvre devant, et au-dessus, un ciel qui, s'il semble être d'azur au regard de toutes les pintades réjouies s'étant pressées déjà sur le saint parvis, lui parait, à lui, autant que l'avenir de l'Amie, tristement teinté de gris.

En deuil, avons-nous dit; de sa Perle bleu de guède, telle qu'il l'a connue. C'est pourquoi blond Prodige est, ce jourd'hui, de blanc vêtu; soleil éteint, sous immaculé linceul; présent sans l'être, taisant à chaque battement mais à grand-peine, cœur félin qui furieusement râle, rauque et feule. Bref, une momie dans ses bandelettes aurait meilleure gueule.

Mon verre est vide, Charles.
J'ai posé la bouteille à coté du...
La bouteille est vide, Charles.

A la vérité, Charles est resté au Mans; celui-ci se prénomme Henri, mais il a bien compris que, de ce détail-là, le Patron s'en vaselinait le coccyx. La vie de larbin, c'est triste.

Une nouvelle bouteille est ouverte – il n'y touchera point même. Sans mot dire, il se lève, ramasse le manteau d'une main lasse et ne s’extirpe de sa bulle aux reflets cognac qu'une fois arrivé dehors, où la cruelle lumière du jour lui crame d'abord la rétine et coupe ensuite net les ailes, pour lui faire retrouver réalité et terre ferme.

Laissant au temps le soin de chasser les points noirs qui gambadent joyeusement et en tout sens dans son champs de vision, il s'adosse au mur. Elle ne tardera pas à descendre. Parce que les helvètes sont ponctuels – une qualité, pour mille défauts. Et parce que l'Excellence même a les siens, la Comtesse d'Aarberg est un peu suisse sur les bords du bliaud.

Enfin, elle apparait. Il s'incline donc et se dessine un fin sourire, au pinceau de l'humilité:


Madame ma Tante, vous êtes...sublime, si je puis me permettre.

Évidemment, qu'elle l'est. Toutes les femmes d'Arcy le sont. Et puisqu'elle sera à ses côtés, il affrontera la morosité de cette journée, dos droit et menton altièrement levé.

Que sonnent les cloches! Que Belle épouse son moche! Les Inégalables sont arrivés.



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Ledzeppelin


Une Castilla Villareal c'est beau ! Mais deux à la fois, c'est renversant !

Elle avait attendu sa soeur à Lyon. Celle-ci n'osait pas trop quitter sa Provence depuis l'élection qui la porta à sa tête mais Led l'avait convaincue. La convaincre de porter une robe rose était par contre bien plus compliqué. Elle avait fait faire comme au mariage de Gigagil une robe en double exemplaire : rouge et rose. Evidemment Nathy objectait qu'elle était veuve et patati et patata mais Led avait presque toujours le dernier mot. Là elle l'eut et Nathy mit la robe rose et elle la rouge.

Elles se préparèrent tranquillement en veillant à ne pas être les plus belles bien que cela serait difficile. Une Castilla Villareal c'est beau ! Mais deux à la fois, c'est renversant ! Comme le carosse qui s'engageait sur la place de Grève et versa. Le cocher en était fort marri, n'ayant pas vu traverser ce qui semblait avoir été une chèvre, mais les deux femmes un brin échevelées n'avaient pas eu de dégâts et purent se hâter. Mais revenant en arrière, Led fit chercher dans le carosse que des hommes s'évertuaient à remettre debout, des documents. C'est finalement un jeune garçon qui passa par la fenêtre en ressortit le rouleau de vélin soigneusement roulé et si précieux. Laissant quelques pèces au galopin et d'autres au propriétaire de la chèvre qui râlait. Elles poursuivirent à pied.

Led se fit montrer la direction d'abord à l'hôtel de Chaalis pour informer SA Duchesse de son arrivée. Elle craignit ne pas retrouver l'endroit car bien des fois elle avait essayé sans y parvenir tant les rues de Paris lui semblaient barbares et compliquées. Le garçon qui avait retrouvé le Traité dans le carosse semblait ne plus vouloir les quitter et les emmena au bon endroit. L'hôtel était en émoi pour l'événement du jour. Dans l'antichambre la Chancelière fit simplement transmettre un petit message :




De Nous, VOTRE Chancelière,
A Vous MA Duchesse,

Ce petit mot au passage pour vous signaler que tout est en ordre et que je me rend à l'instant à Notre Dame.

Je tenais aussi en ce jour, à vous transmettre mon amitié et mes pensées. Et n'oubliez pas surtout d'être la plus belle.

VOTRE Chancelière


Indécise d'ajouter quelques mots destinés à la faire sourire mais sa soeur la convainquit de ne point le faire.

Mais tu comprends, la pauvre doit être morte de trouille.

Oui très certainement ! Mais tu es sa Chancelière et pas sa mère. D'ailleurs regarde comme tu écris ce mot : MON ou MA. Tu es bien toujours la même mère-poule.

Oui ! Oui ! C'est vrai c'est pas le moment et tu as raison. Dépêchons-nous ! A Notre Dame !

Arrivée sur le parvis, elle vit beaucoup de dauphinois dont certains semblent avoir même passé en Béarn avant de venir ou du moins avoir fait long voyage. Pour une fois la noblesse du Lyonnais Dauphiné se pliait à ce qui est un devoir pour un vassal. Certains oubliaient bien vite que l'on n'est vassal que par la volonté du suzerain.

Led salua les personnes qu'elle connaissait, vit avec plaisir Dauphiné et Gérau, Helsinki qui ne se décollait pas d'Anastasie à tous les mariages du Gotha. Il faut dire qu'il y avait eu à faire cet été. La Baronne Isabeau était là avec son délicieux fils, elle expliqua à sa soeur que la baronne était aussi la belle-mère adoptive de son ex-époux. Elle reconnut son prédécessseur Diboan avec un grand plaisir et alla le saluer. Puis elle vit aussi Sans Repos très à son aise finalement. Il pouvait sembler paraître le vieux croûton mais il n'en n'était fichtre pas un. Sa fille qu'elle avait croisé une fois par un échange de lettres était charmante. Avec la nièce de Markram, le fils d'Isabeau et ce bambin, la relève était assurée sans compter tous les enfants que nous pondait la duchesse Arwel, mais c'était bonne chose . Encore une personne surgie du passé pas si lointain avec la Duchesse de Courtenay, Anne Blanche de Culan elle aussi rencontrée parfois dans diverses circonstances. Elle avait tendresse particulière pour cette femme de qui tant de choses semblaient la séparer qui se révélaient finalement des broutilles et même que tant de choses rapprochaient. Bizarre la vie quand même.

Nathy reconnut la Vicomtesse Atchepttas et son fiancé le Comte Wayllander avant elle et s'apprêtait déja à discuter Provence mais les deux femmes ne s'attardèrent pas trop et Led se renseigna sur la place qu'elle devrait prendre et ce serait tout devant. Un brin gênée, n'ayant pas l'habitude, elle entra se demandant si son homologue béarnaise serait déja là ou rentrerait avec son Comte. Elle avait apprécié la maîtrise de cette femme à qui la diplomatie semblait lui aller comme un gant. Les deux jeunes femmes remontaient la nef de cette immense cathédrale, très impressionnées. [/i]
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Nathy


"Mais oui tu verras Paris !" lui avait-elle dit. Mais Paris lui semblait bien barbare comparé à Marseille gorgée de soleil. Et puis Paris ça pue, mais alors ça pue ...... C'est dégoutant !

A Led qui essayait de lui objecter qu'à Marseille parfois la marée amenait des odeurs de poisson pourri elle ne put que répondre :


Mais le poisson même pourri ça sent meilleur que le bren.

Quoi le bren ? C'est quoi ?

D'un geste impatient en tapant du pied par terre elle essaya d'intimer silence à sa soeur. Mais celle-ci toute diplomate qu'elle soit semblait ignorer certaines codes gestuels. Elle retapa du pied par terre en prenant l'air excédé et cette fois sa soeur compris ..... enfin presque :

Ben qu'est-ce que j'ai dit encore ? Une gaffe ?

M'enfin Led je ne peux pas dire "la merde" tout haut.

Sa soeur eu l'intelligence de l'admetre mais ça ne changea pas grand chose puisqu'elle continua sur sa lancée :

Ahhhh ! Parce que donc le bren c'est la merde ?

Tudjeu ! Elle l'aurait étranglée parfois.

Chuttttt !

Cette fois Led comprit ..... il était temps.

Ah ! Pardon !

La Madre t'entendrait elle te laverait la bouche au savon de Marseille comme autrefois.

Les deux soeurs rirent à ce souvenir. Nathy se demandait quand même si sa soeur ne faisait pas exprès ou si elle était si candide que cela. Heureusmeent personne ne semblait les écouter. Il y avait énormément de monde partout dans cette ville étrange et grande comme 50 fois Marseille ou même 100 fois. Pourtant Marseille c'est grand peuchère ....

La Comtesse de Provence incognito avait eu plaisir de l'invitation à venir à ce beau mariage. Elles avaient été toutes deux invitées à celui de Guigagil et avaient eu tellement de plaisir qu'elles voulurent remttre la partie. Mais entretemps Nathy reçut la couronne de Provence mais elles décidèrent de ne pas changer leurs projets.

Mais ce fut étrange comme un tourbillon, plein de voitures partout, la leur qui versa, une course en un hôtel, l'arrivée à la cathédrale dont le parvis étsit bondé de gens totalement inconnus. Cela lui rappela son propre mariage : Comtesse sortante elle épousait le Comte régnant. Sa soeur déja chancelière mais en Provence avait invité des gens de partout et Nathy avait eu le mariage de l'année. Mais ce souvenir lui rappela sa tristesse et son veuvage, regardant avec désespoir cette robe rose qu'elle avait accepté de mettre. Sa soeur saluait plein de monde partout quand Nathy aperçut une connaissance.


Vicomtesse Atchepttas ! Votre Grandeur Wayllander ! Quelle surprise ! J'espère que vous allez bien ?
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Lafa_
[Appartements royaux]

L'invitation reçue, la Reyne y répondit dans la foulée. Les affaires du Royaume l'accaparaient et assister au mariage des deux feudataires lui faisait prendre l'air dont elle avait grandement besoin, sans compter que la brune avait grande estime pour les futurs mariés.
Depuis quelques temps le Vadikra était bien plus présent au Louvre, la brune était forcément, de ce fait, bien meilleure en danse de salon. C'est donc naturellement - et aussi car son époux ne donnait plus vraiment signe de vie - qu'elle demanda au Normand de l'accompagner, ainsi peut être pourront ils en faire la démonstration.
Elle patientait dans ses appartements fin prête. Evenement exceptionnel, qui devenait un peu plus coutume, la Reyne ayant du monde pour lui préparer ses tenues et ne la laissant pas tergiverser des heures devant la rouge ou la bleue ... Ou peut être la noire ? La blanche ? Non pas à un mariage. Ses dames de parage avaient opté pour la bleue ! Les cheveux relevés en un chigon lâche et quelques essences de jasmin plus tard, elle descendit sur le parvis où le coche et le Vadikra l'attendaient. Ben quoi ?
Toujours avec grande assurance, elle s'approcha du Normand le vouvoyant en public.


Celà fait des heures que je vous attends là haut

Elle désigne les fenêtres plus haut correspondant à ses appartements d'un geste négligé de la main.

Heureusement que l'on ma prévenue de votre arrivée, sinon je pouvais encore attendre longtemps, vous n'avez pas honte ?

Et toi tu n'as pas honte Bussac ? Un petit sourire en coin et l'oeil malicieux elle tend sa main pour qu'il l'aide à monter.
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Thiberian
[Mariage J-1 dans une grande auberge ]

Paris...Contrairement à son épouse et malgré le fait qu'il y passe à présent la majeure partie de son temps, l'Impétueux n'aimait pas Paris. Pour lui cette ville n'était rien d'autre qu'une fosse à fange géante qui puait le foutre et la pisse et où les gens étaient si crétins qu'ils balançaient leurs déjections dans la rue.
Alors tout membre de la Haute Noblesse qu'il soit, il était un provincial c'était certain, un plouc ou un péquenaud pour les braves citadins de Paris et bon dieu qu'il en était fier ! Comme disait l'autre "Je sais que j'plais pas à tout le monde, mais quand j'vois à qui j'plais pas je m'demande si ça m'dérange vraiment".

Forcement donc, il ruminait, il pestait, il grognait...Il faisait le Baccard en somme. En revanche c'était vraiment de foutre les pieds à Paris qui le rebutait, le mariage et le ban tout ça...Il s'en foutait pas mal. Bon le ban pour ces futilités l'avait contrarié en tant que héraut c'est sur, il avait beuglé contre ce qu'il voyait comme une fumisterie car convoquer au ban, c'est convoquer à la guerre ! Mais le mariage ça, il y serait allé de toutes façons. Après tout le mariage de la duchesse du Lyonnais-Dauphiné, s'il y a une chose sur laquelle il était d'accord c'est qu'un noble de la province se devait d'être là ne serait ce que moralement ou pas devoir de fidelité. Il était juste triste qu'il faille convoquer un ban et que la morale ne suffise pas avec les plus obtus.

C'était donc devant la cheminée de l'auberge qu'il pestait intérieurement contre ce petit périple en fixant les flammes et en imaginant parfaitement Paris à l’intérieur. Un verre de rouge à la main, un rouge plat et âpre tel qu'on en trouve partout dans ce pays plat et sans charme qu'est le centre. Pfeu !

Seule une voix féminine le sorti de sa torpeur et de ses fantasmes chaotiques de pyromane.


- Thib j'ai besoin d'aide, tu peux venir?


Il sourit, amusé pour la première fois depuis le départ. S'il y avait un bon côté sur Paris, c'était l'effet qu'il faisait naître chez sa femme.

Il se leva donc et se rendit à la salle d'eau et passa la tête dans l’entrebâillement de la porte.


Un soucis madame Baccard ?

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Drahomir
Ce que Reyne veut, le Très Haut veut. C'est le mantra qui lui venait à l'esprit quand il pensait à la souveraine. Généralement, avec l'Ogre, elle avait ce qu'elle réclamait. Bien sûr, c'est par ce que bien souvent, il le voulait aussi.
Quand il avait eu le malheur de faire la forte tête avec elle, ils ne s'étaient pas vu des jours durant. Bien entendu, c'est la Bussac qui avait cédé, il ne voulait toutefois pas recommencer l'expérience.

Il avait donc accepté de l'accompagner au mariage de deux de ses feudataires. Avec un plaisir d'autant plus manifeste que le futur marié n'était autre que le fils d'une femme que le Vadikra appréciait jadis. De ce qu'il avait pu en constater, le marmot semblait fait du même bois. Seule ombre au tableau, la mariée était elle la fille d'un Roy qu'il avait détesté et qui avait été cause de sa disgrâce. Un bourgeois italien que l'on avait déjà oublié. Néanmoins, l'on disait la jeune fille raffinée et noble jusqu'aux bouts des ongles, et bien meilleure feudataire que l'avait été son paternel, alors il lui laissait le bénéfice du doute.

Il patiente donc, un peu trop longtemps à son goût, aux côtés d'un palefrenier et de quelques valets du Louvre qui préparent la sortie royale. Ca et là quelques gardes qui auront la lourde tâche de protéger la monarque. Pour sa part, il porte un pourpoint bleu nuit brodé d'argent. Sa trombine patibulaire a été rafraichie et l'argent qui constelle barbe et cheveux est bien plus vivace.
Enfin, la jeune femme parait et il s'abime en une légère révérence. Il l'écoute est esquisse un rictus amusé devant son effronterie.


-Le Bonjour, Votre Majesté. Je vais bien, merci, et vous même. Je vous en prie, c'est un réel plaisir pour moi que de vous accompagner en cette journée.

La lippe s'étire un peu plus alors qu'il se saisit de sa main pour l'aider à monter avec délicatesse.

-Vous êtes très en beauté, ma Reyne, alors non, je n'ai pas honte car je gage que vous avez mis en pratique l'attente pour vous rendre encore plus... Présentable...

Un léger clin d'œil, il attend que les portes de l'habitacle soient closes et les rideaux tirés pour poursuivre.

-Sa Majesté m'autorise-t-elle à l'embrasser?

A dire vrai, il n'attends aucune réponse pour venir lui arracher un baiser et se saisir de sa main. Puis, sur un ton taquin, il ajoute.

-Néanmoins, à l'avenir, si tu ne veux pas que je sois accusé de lèse-Majesté, sois gentille avec moi. Il me navrerait de devoir te fesser devant la cour et tes serviteurs.

Il se cale au fond de son siège en riant. Le reste du voyage, plutôt court, se déroule dans le même ton, et ce n'est qu'arrivé au devant de Notre Dame et qu'un huissier ait annoncé de sa voix tonnante Sa Majesté Lafa de Bussac qu'il relâche la menotte royale. Quelques secondes du moins car quand on leur ouvre les portes du coches il passe devant pour lui tendre sa grosse paluche afin de l'aider à descendre.
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