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[RP]Mariage de Dédain Deswaard de N. et Madeleine de Firenze

Andrea.
Quelques jours plus tôt, les secrétaires royaux avaient pu prendre connaissance de la publication des bans de mariage de l'un d'eux.
Le Mortemart n'avait croisé qu'une seule fois Dédain dans les locaux de l'office, ce n'était pas une invitation en soit, et encore moins nominative, mais il avait décidé d'être présent histoire de poursuivre son intégration au sein de l'équipe.

Et puis il fallait représenter cet office royal bien trop oublié à son sens. Pourtant, être la plume du régnant était un grand honneur, tout aussi important que d'autres offices plus médiatisés.

C'est donc après une nouvelle séance d'écriture qu'il prit la direction de Notre-Dame, comme à son habitude en de grandes occasions, vêtu de vestures aux tissus précieux.

Une petite troupe était amassée sur le parvis de la cathédrale, attendant que tous fassent leur entrée sous la nef, lui restait en retrait.

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Anne_blanche
Veuillez pardonner l’exubérance de Rémi, Anne.
Il devrait s’assagir en grandissant, enfin s’il grandit un jour…


Gracieuse inclinaison du col, ombre de sourire à lèvres fermées, oui, Anne pardonnait. Les enfants finissent toujours par grandir, n’est-ce pas. Par mourir, même, le plus souvent…
Dame Nyna souriait franchement, elle. Anne se prit à rêver de ce qui serait arrivé si, au lieu de s’entêter – en mémoire de feu son père !- à devenir « Parisienne », elle était restée tranquillement à Vienne ou Sémur, à se contenter de ce que la vie locale pouvait lui apporter, à s’occuper de ses enfants…
Le rêve fut extrêmement fugitif : elle serait morte d’ennui, tout simplement.


Quelqu’un que vous aimeriez rencontrer en particulier ?
Vous étiez assez proche de Walan si je me rappelle bien. Je l’ai aperçu avec sa fille. Tout le monde n’est pas arrivé encore.


Messire Walan est là ? Oh !... « Son Altesse », veux-je dire ! Oui, très proches, en effet.

Un père de substitution, en quelque sorte.
Mais cela aussi, c’était bien loin, et Messire Walan avait fini par se forger sa propre progéniture, de sa chair et de son sang.


Auriez-vous la bonté d’indiquer à mon serviteur en quel lieu il se tient, afin qu’il me mène à lui ? Peut-être aussi à Messire Dédé, s’il-vous-plaît. Et Dame Axel. Et … Oh ! je suis confuse, vraiment. Sans doute devrais-je me tenir plus au courant de… Etre plus présente à…


Elle s’embrouillait, son teint d’ordinaire si pâle virait au cuisse-de-nymphe-émue.

Messire Walan, déjà.

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Neyco
Toujours au Louvre à coté des jardins.

Le soleil bien qu'assez haut finalement la chaleur ne parvenait pas assez jusque terre à son gout. Décidément Paris serai toujours trop frais par rapport au sud. En même temps il fallait avouer que résider dans la partie sud du pays faisait que dès que l'on passait la moitié nord, une coupure de chaleur se faisait immédiatement sentir.
Souriante à Angat, lui même était de Guyenne, la chaleur l'été était du même acabit que sur Tolosa.


Vous êtes natif Guyennois?

Tant qu'à faire route, même courte autant apprendre à connaitre le Grand Feudataire un peu plus. Et puis cela tournerait les conversations sur des badineries. D'ailleurs elle se demandait comment serai la robe de la Princesse de France. Après tout, normalement cela devrait être grandiose non?
Montant dans la voiture les portants sur la rives, elle regardait les quais fourmiller sans cesse. Festivité ou non, le monde tournait toujours pour son plus grand bonheur.
Voir la vie ainsi se créer s'assembler, regarder le capitaine de navire se faire payer, puis ensuite passer par la case paiement de taxe, tandis qu'on déchargeait et examinait la marchandise en fonction de ces dernières, poids, qualité du grain, ou épaisseur des étoffes diverses
.

Se calant dans son siège plus en arrière pour profiter de la vue
.

Je me demande ce que cela fait de naviguer même juste sur les quais. Je sais que plus proche l'odeur est particulière mais bon. Vous avez déjà été sur un navire?


Ses yeux bleu nuit se plongeant dans ceux d'Angat.


Etant en Guyenne on dit qu'il y a beaucoup de navire.


Hésitante après tout il n'avait pas fait usage de son titre et en aucun cas cela l'avait gêné après tout ils étaient hors fonctions pour le coup.


Puis je vous appeler par votre prénom?


Bon sang elle n’arrêtait pas de parler, et ils passaient déjà sur le pont Notre Dame était en vue et la voiture du Louvre s'arrêterait assez en arrière vu le nombre de calèche, carrosse et voitures diverses déjà présentes.

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Melian
[Appartements des Ventoux – Loué à Paris - Jour J]

Alors qu'elle se levait, achevant de mettre une dernière main à sa toilette, son époux arriva.

Merci beaucoup. répondit-elle en souriant.

Vous avez raison, nous devons y aller.

Elle prit un sac finement ouvragé, tout en expliquant à sa moitié.

Il va y avoir la signature d'un traité entre le Béarn et le Lyonnais-Dauphiné avant le début de la cérémonie. Si j'en crois mon homologue Lyonnaise, nous devons avoir elle et moi des places au premier rang, nous verrons sur place. Je dois apporter plumes et encre, ainsi que mon scel.

Elle fit un tour pour s'assurer qu'ils n'avaient rien oublié.

Eh bien nous pouvons y aller ma foy.


Elle prit donc le bras de son aimé, et suivie de ses femmes, ils allèrent prendre leur voiture, direction Notre-Dame.

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Cette signature est HRP.
Dedain
[D'un appartement parisien à Notre-Dame]


    Quelle noble et altière figure il faisait là, sa silhouette découpée directement par le halo grisâtre de la fenêtre donnant sur le ciel chargé de Paris, révélant son pourtour sévèrement gracieux au tout-venant ayant suffisamment de courage pour s’opposer aux deux sentinelles comtales afin de se voir révéler la mignonne scène de vie. Et quelle vie ! Quelle scène ! Assis à sa petite tablée au milieu de la pièce, à se gaver comme une oie de quelques fades et fins filaments de viande froide. A mastiquer comme un diable, des heures durant, le cœur au bord des lèvres. Le poing gauche se resserrant inlassablement sur le vélin abîmé. Le dégoût se mêle à l’inconfort qui se mélange à la tristesse qui s’enchevêtre à un soupçon de haine. Et la danse des multiples maux et sentiments berce le Noldor affligé, qui ne laisse rien paraître sur l’albâtre de son faciès affuté par la glace et l’airain.
    Trois petits coups à la porte et il relève le nez en avalant difficilement, à grand renfort de raclements douloureux, sa bouchée maussade.
    Les gonds tournent et révèlent les multiples arômes d’une douce fleur et le Comte se décrispe un peu, sortant de la saltarelle infernale de ses pensées pour jauger mieux la sœur de cœur qui, par sa seule présence, l’éloigne d’autorité du rebord dangereux d’un gouffre imperceptible. La sénestre finit par détendre le pauvre chiffon parcheminé où sont figées la panique et la perte d’esprit de la princière fiancée endommagée en quelques fièvres de nuit.


    Vous êtes en retard.

    Ouaich. Dédain est parfois un sacré connard. Et souvent un antipathique jeune homme qu’on croit d’autorité empli de morgue arrogante, par l’influence d’un prénom désuet. Mais en vérité…Ah ! La vérité…Elle serait trop tortueuse à retranscrire. Or donc, il délasse difficilement ses muscles malingres, soudain empli d’une ferme résolution, et laisse le soin à ses lippes d’afficher par un lourd effort des zygomatiques le fantôme d’un sourire à l’adresse de son Témoin, comme pour essayer de la rassurer, elle.
    Non. Il ne faiblira pas.
    Non. Il ne renoncera pas.
    Il se lève donc, le vent d’Hiver, et fonde de ses rafales mesurées le socle de sa détermination.
    Il emmène dans le tourbillon des coulissantes bourrasques Lucie de Saint-Jean et ses deux gardes.
    Il marche jusqu’au dehors et tient lui-même la porte de la voiture à Barbazan, prêt à la suivre prestement dans le réceptacle, jusqu’à ce que ses obsidiennes vides croisent les homologues sauvages à l’autre bout des pavages boueux de la parisienne ruelle. L’instant passe en une fugace éternité, le destin imprimant sévèrement à l’Amphisbène ce qu’il peut et ne peut pas faire, ce qu’il doit et ne doit pas faire. Il la connait, elle le connait. Et, après avoir lancé un bref et concis : « j’arrive » à l’intention de la nivéale amie, voilà le Comte du Béarn qui fait fi des convenances, de la fange fallacieuse qui vient maculer un peu ses bottes soignées de frais, des curieux badauds étonnés de jauger bien ce longiligne cadavre parti à la rencontre d’une autre sorte de désœuvrée, pour rejoindre l’abyssale féale, la loyale imméritée.
    A sa portée, il souffle, voix grave. Intransigeante.


    Vous m’accompagnez. Et ne m’obligez pas à faire appel à Pif et Paf pour vous astreindre à monter dans ce coche.

    La lourde cape claque au rythme de ses intraitables décisions, alors que dans l’esprit deswaardien point un peu de chaleur à l’idée d’être soutenu ce jour par une seconde personne aimée, venue pour lui, connaissant ses intentions et ne les réfutant pas, prête à l’aider dans ses choix, à souffrir avec et pour lui, à comprendre, aussi. Alors, faisant route inverse, il se hisse dans l’habitacle en serrant un peu à son cou la lourde fourrure prévue à cet effet.
    Une fois tout le monde installé, il déclarera à ses deux confidentes postées en face de lui, les obsidiennes au loin dans les méandres parisiens afin de se donner l’air de ne pas y toucher, ce qui l’attriste et le tourmente en ce jour de félicité.


    Elle dit m’aimer déjà.

    Par un courrier tardif cueilli dans la nuit. Courrier qu’il remarque alors toujours en sa main fermement enserrée autour. Et ces quelques mots l’agacent encore, car il sait devoir la décevoir plus dans un avenir proche.
    Mais pour l’heure, Notre-Dame se profile à l’horizon et le Deswaard songe à installer bien sa cape comme il convient, se devant donc d’oublier la douce protection qu’elle procure à son cou pour lui laisser le soin de s’évaser mieux lorsqu’il remontra la nef chargée du tout Paris, du tout Lyonnais-Dauphiné, du tout Béarn et du reste de la Grande France.


    Souhaitez-moi bonne fortune et grande chance.

    Là, il descend.
    Là, il remonte le parvis après avoir signifié à ses deux amies de rester près de lui d’un signe entendu du menton.
    Puis, à l’entrée du Saint édifice, alors qu’il marche pesamment, se révèlent à tous l’écrin d’or de sa chevelure laissée en partie libre pour entourer le marmoréen de ses joues ; la Couronne Comtale parfaitement droite et fière, venant à faire mentir ses maintes allégations visant à dire qu’il ne la portait jamais pour cause qu’elle finissait toujours par dégringoler dans son encrier ; les embellies dorées des passementeries nobles et sobres ; le pourpoint d’une acre nuit, bouffonnant d’obombre et mettant en valeur la finesse de son allure générale.
    Pour sûr, les talents béarnais du Vicomte de Domezain avaient encore frappé.



    Ainsi, Dédain Deswaard de Noldor, prochainement Firenze, après avoir salué modestement de quelques hochements du chef les innombrables invités, et notamment Sa Majesté la Reyne d’une révérence indubitablement parfaite, viendra prendre place aux côtés de l’officiante du jour.


    Urrugne…

    Et puis c’est tout. Car, avec Urrugne, tout était dit par ce simple mot.
    L’affection, le respect, l’entente.
    Ne resterait plus qu'à attendre la jeune mariée.


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Corneillie
C'est au salon des feudataires, puis lors d'un débat à la haute chambre Flamande, que Corneillie a pu rencontrer le Comte du Bearn. Invitation lui a été faite pour se rendre à son mariage. C'est ainsi que la jeune Comtesse des Flandres se rend en la cathédrale notre dame de Paris, et s'y installe discrètement afin d'assister à l'office.
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bannière à venir
La parodie écrite du jeu ? Les Royaumes Redondants
Rosalinde
Rosalinde était contrariée. Contrariée parce que Madeleine n'avait pas voulu qu'elle assiste à ses préparatifs. Prête depuis une heure, elle tournait donc comme un lion en cage, à tel point que son dos commençait déjà à lui être douloureux à force de station prolongée debout.
Pendant ce temps, June soupirait. Il avait le tournis à force de la voir arpenter la pièce autour de lui, et il était las de la voir s'impatienter. Lui se foutait bien royalement - c'était le mot - du mariage de la Princesse de France ; après tout, c'était un mariage comme les autres.
Et Jeanne empilait des cubes de bois qu'elle s'amusait à shooter ensuite. Bref, un joli tableau de vie familiale.


- Vous êtes prêt ?

Il soupire, encore une fois. Ce serait sûrement là sa principale activité de la journée.

- Pour la trois cents trente-troisième fois, je suis prêt.
- Mais qu'est-ce qu'elles fichent ?


Elle entendait par là sa douce fille, la couturière et Cathau, enfermées dans la chambre de la première.

- Qui ça ? demande-t-il, pas très au fait de la situation.
- Mais ! Madeleine, pardi ! On va prendre du retard, et quand on rentrera les rôts seront cramés, le vin éventé et plus personne n'aura envie de faire la fête.

Elle lui jette un regard noir, persuadée qu'il se fout de sa tronche.

-Ah.

Peu loquace dans ce genre de situation où il n'a pas la main, June ignore la colère évidente de sa femme et regarde la porte.


-Au pire, on va voir, nan ?
- Elle ne veut pas !
- Mais pourquoi ?
- Qu'est-ce que j'en sais moi ?!


Elle allait continuer à pester quand elle entendit la porte de la chambre princière grincer. Bondissant sur ses appuis (et manquant de se casser la tronche, la faute à la modification de son centre de gravité) la baleine se dépêcha d'aller à sa rencontre, laissant à June le soin de choper la cadette, qui elle aussi allait être de la partie, y'a pas de raison.
Voyant sa charmante épouse se jeter sur la porte, il soupira (oui, encore !) et tourna la tête vers la baveuse Jeanne qui le regardait d'un air joyeux, un filet de salive reliant sa bouche édentée à la magnifique robe hors de prix qu'il avait fallu lui acheter. Il se rappela soudain pourquoi le fait d'avoir rencontré ses enfants alors qu'ils étaient grands n'était finalement pas un mal en soi.
Et Rosa, qui ne sut pas retenir ses larmes plus longtemps, eut donc la joie de contempler la future mariée toute drapée dans les longs pans de sa robe écarlate. Et après avoir serré sa princesse dans ses bras, elle la laissa descendre les escaliers et aller s'installer la première dans le coche, tandis qu'elle-même se tournait vers June, en évidente quête de soutien psychologique. Son bébé allait quitter le nid. Sa toute petite. C'était une partie de son cœur que le Deswaard allait lui arracher. Madeleine était une femme à présent.
June regarda sa femme, sans une once de compassion dans le regard. La première héritière de leur lit dans les bras, il s'avança vers Rosalinde et regarde le coche, puis Rosalinde, puis le coche, puis encore une fois Rosalinde. Et de sa masculinité effrayante de naïveté, il demande d'un air contrit :


- Ben quoi ?

Elle renifla.

- Vous comprendrez quand Jeanne sera sur le point de perdre son pucelage et d'épouser un presque inconnu.

Et puis, sans plus de formalités, la boulette d'hormones s'engouffra dans le coche à la suite de sa fille.
Il hoche la tête, regarde Jeanne et lui confie à demi-mot :


- Ouais, ben déjà, je confierai pas ma fille à un mec trop blanc. C'est pas signe de virilité. Ca manque de vin, ça manque de vie. M'inspire qu'à moitié, m'enfin... Ce n'est pas ma fille, hein. Contrairement à vous, Jeannette chérie. De toute façon, vous savez tout comme moi que votre pucelage vaut de l'or et qu'il ne sera vendu qu'à un riche héritier, bien connu de votre papa préféré ! Bon, allez. Allons rejoindre votre mère, sinon elle va encore beugler."

Et Jeanne de préférer mâchouiller sa manche plutôt que répondre.
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Milite pour la pénalisation de l'emploi du mot « pantine »
Aurea
Sentiments partagés en ce jour.

Déjà, parce que je me demande ce que je fous ici. Les mondanités, c'est pas mon truc. Trop de gens qui ne se connaissent si peu mais qui se font des courbettes, qui s'exclament devant les toilettes des uns ou des autres alors que tant manquent cruellement de goût. Y a-t-il un seul endroit au monde ou je me sens plus comme une étrangère qu'au milieu de ce monde là ?
Ah oui, dans une église, peut être. Et comme par hasard, justement, on va devoir y rentrer, dans cette église. Marmonner des trucs sans queue ni tête dans une église parce qu'on nous dit de le faire, c'est pas mon délire. Une pratique que je comprends de moins en moins. L'homme de ma vie me disait parfois que j'étais une réformée qui s'ignorait, je me demande parfois s'il n'était pas plus près de la réalité que je ne veux l'admettre.
Enfin voila, pas à ma place, du tout.

Et puis je m'inquiète pour Lui. Je le sens proche du gouffre si souvent. Je voudrais l'empêcher d'y tomber, il pourrait ne pas arriver à remonter. Il est fragile, pas comme Nous autres. Surement une tare héritée de son père.
Mais malgré ça, et plus que tout, j'ai l'envie irrépressible de lui coller un taquet à l'arrière de la tête pour le faire réagir. Parce qu'on a pas idée d'être si... faible. C'est bien le mot que je me retiens très fort penser. Sensible, dirais-je, donc.
Et sensible, il l'est trop, ça le perdra, je le sais. Il n'y qu'à voir dans quel état le met ce mariage. Et dans quel état il se met, pour tenter d'y gagner un moment de répit, d'oubli.
Et je ne comprends pas, moi. Je n'arrive pas à saisir pourquoi il s'inflige d'y être présent et de ne rien faire.
Je ne le comprends pas, mais je suis là, auprès de lui, comme je le serais toujours, finalement.

La voix qui nous appelle à entrer dans la cathédrale me sort de mes pensées. Mais il a l'air d'être encore pleinement dans les siennes.


Maximilien ?

Je l'appelle doucement, pour être entendue de lui seul, mon accent fortement helvético-savoyard ne manquerait surement pas d'attirer l'attention des gens alentours, s'il était entendu.

Entrons.

Ni suggestion, ni ordre, un encouragement. Je sais, ou je m'imagine savoir, qu'il hésite à entrer, alors à mon niveau, je l'aide. Un peu. Enfin, je crois.
Et puisque c'est à lui d'être devant, j'attends qu'il s'avance le premier, moi je ne suis là qu'en soutien, et je lui emboite le pas. Et nous entrons dans la cathédrale. Il m'entraine devant, tout devant, au second rang, s'arrête au pied du banc, me laisse m'installer la première et lui se pose ensuite, tout au bord de l'allée centrale, bien placé pour voir, et surtout être vu.
Aniz
Le regard se tourne vers la Vicomtesse Diana lorsque cette dernière lui caresse la joue, geste banal certainement. La toute jeune Anis fit apparaître un sourire, eta jouta dans la foulée.

Zolie aussi toi.

Les bavardages se firent moins présents, les têtes se tournèrent vers le fond de l'église, Anis se retourna, espérant voir ce qui se passait, mais impossible du fait de sa petite taille. Toutes les personnes asssises derrière elle l'empêchait de découvrir le pourquoi de cette agitation.

Elle se mit sur ses genoux et se dressa de toute sa hauteur avant d'apercevoir un homme qui s'avançait au milieu de l'allée. Ses azurs le suivirent.

homme fait peur à Anis souffla t elle au Comte...

Au moment de la révérence, chose qu'elle n'avait jamais pu voir au cours de sa courte existence, et certainement pas devant la vache qu’élevaient ses parents, elle reprit place, et à nouveau questionna le Comte de Rubroëk.

Pourtoi homme fait ça ?
Selvagem.
Ballotée entre deux eaux intérieures, confinée au cœur de la situation, Sauvage ne dit rien. Elle se concentre.

D'abord, baissant l'échine en s'introduisant dans ce coche où règne une proximité par bien trop intrusive.

Exemplaire et bienveillante Pimprenelle à son côté, recevant rude coup d'épaule à chaque cahot d'un pavé mal enfoncé, semble maîtriser, comme toujours, la situation, alors qu'elle-même bouillonne de l'envie irrépressible d'attraper Froide Jeunesse sous le bras et de décamper au plus vite vers un pays où n'existe ni devoir ni contraintes, à l'unique profit d'une vie pleine, faite de désirs et de laisser-aller. Si Dédain ne connait rien de ce monde, elle sent battre en lui cette force passionnée qui fait les gens ardents. Elle se serait faite guide. Protectrice. Elle aurait patiemment dénoué un à un, les nœuds d'une conscience trop obligée jusqu'à l'infinie fusion du corps et de l'âme, pour qu'enfin il soit entier et qu'à défaut d'être heureux, la douleur lui fasse répit...

Au lieu de cela, elle lui fait face, silencieuse, sondant sa détresse d'un regard sans âge, lisant ses craintes médiocrement dévoilées. Visage fermé, elle répond à l'unique désir qu'il ait été capable de prononcer.
Aujourd'hui, elle lui tiendrait la main. Non pas qu'il se serait sauvé. S'il était bien une chose sur laquelle ils se comprenaient, c'était celle de toujours respecter leurs engagements. Non.. Elle lui tiendrait la main parce qu'il avait ressenti ce je ne sais quoi de nourrissant. Qu'importait les avis divergents quand les sentiments faisaient le trait-d'union.

L'amour.. Bien des gens s'accorderaient à dire que c'est sale, douloureux et superflu et pourtant, si sa vie d'itinérante lui avait dévoilée une chose, c'était bien qu'aucun ne saurait vivre sans. De l'éminence la plus pédante au vil forban, tous le recherchaient en le visage d'un amant, celui d'un ami, d'un dieu ou encore même d'une bête à poils. Certains pouvaient toujours se vanter de la crétinerie de se promener en laisse, de la stupide miellerie qui venait aux lèvres, tous y étaient passés un jour où l'autre, avec plus ou moins de contentement. Elle, la première.
En ce jour, si l'une suppure du manque, l'autre se torture de son approche.
Ironie ?
M'enfin ! Ils en étaient là. Elle pour lui. Lui près d'elle. Deux arcs se rejoignant en clé de voûte pour ne pas s'écrouler. Et quand bien même le Comte était entouré, il était sécurisant pour l'Insoumise, de savoir compter au moins un peu.

Ce n'est qu'à l'arrêt de la voiture que la brune comprend réellement le coût de sa loyale amitié. Si elle avait pu manquer d'air durant le trajet, ce n'était rien en comparaison à ce qui l'attendait ici.
TROP ! C'était la seule pensée qui dardait à son esprit farouche. Trop de monde, trop de propre, trop de pépiements, de parfum, de sourires, de joie,de grandeur, de conformité.. Il y avait trop de tout ce qu'elle détestait et pour couronner le tout, toutes ces fanfreluches avaient les yeux rivés sur le Comte duquel elle se trouvait dans le prolongement.

Well.. On inspire, on cale ses pognes au fond d'ses poches, on se lustre un brin les canines de la pointe de la langue et on avance.
On avance, on a dit !
Comment souhaiter bonne chance à quelqu'un quand on voyait autant de malchance réunie, hein ?!

D'un pas mesuré, qu'elle veut volontairement plus lent que celui de Bourgeon et Grêlon, Selva suit, œillères cerclées. De saluts inclinés, elle s'abstient, n'y jetant pas même la pointe d'une lucarne. De raffinement elle fait fi, se réfugiant dans une désinvolte ignorance, du moins jusqu'à l'entrée de l'édifice où elle s'éclipse dignement à l'ombre salvatrice d'un pilier.
De là, les iris teintés de pluies éternelles, veilleront religieusement sur fragile silhouette.

T'en fais pas, bonhomme.. Tout se passera bien.. Mais un signe de toi et on s'tire d'ici voir si l'vin est meilleur ailleurs.

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Maryane.
"Je t'accompagne à Chambéry si tu m'accompagnes à Paris." Ca c'est le petit caprice qui justifie la présence de Yut à mes côtés, bien que voyager pour plusieurs jours soit pour une lui une inestimable perte de temps. Je le console en lui disant qu'il pourra en profiter pour se reposer. C'est un gros mensonge, il doit le savoir autant que moi, qui pourrait se reposer sur une route?

"C'est marrant parce que je ne connais ni le marié, ni même la mariée." Ca c'est l'aveu fait quelques minutes plus tard. Une situation des plus étonnantes qui se justifie par une levée de ban originale. Il n'empêche que j'ai décidé d'honorer ce devoir en me déplaçant jusqu'à Paris. Si je ne connais pas la Duchesse du Lyonnais-Dauphiné en personne, je connais au moins la plupart de ses nobles, au détail près que je ne les ai pas vus depuis plusieurs années maintenant. Et c'est finalement cette réalité, mon abandon du Lyonnais-Dauphiné durant tout ce temps, qui m'encourage à ne pas faire défaut de ma présence cette fois ci. Il est plus que temps que je retrouve ma place de Guerrero en ces tristes heures où Phelim semble avoir disparu.

Avant de descendre de voiture, je place moi-même la capuche sur la tête d'Yvon, m'étant faite à l'idée qu'il la porterait quoique j'en dise, et je l'entraîne du côté des nobles dauphinois sans trop m'attarder.

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Angat
Le regard sur le décors, toujours admiratif du jardin du Louvre, il accompagnait dame Neyco ou du moins il l'écoutait pour l'heure.

Je suis en effet natif de Guyenne et plus exactement Marmande, un petit village paisible, très agréable.Léger sourire, se demandant comment serai le mariage, c'est une première pour lui un mariage de cet envergure là.

Pour le coup, il avait eu l'occasion de faire en 2 mois plus d'invitation de mariage que sur une vie. Mais il était important qu'un représentant Guyennois soit présent pour un Grand Feudataire.

Ouvrant la porte du véhicule à dame Neyco, il attendit qu'elle s’installe avant de rentrer à son tour et de s'installer face à elle en observant les rues Parisiennes.



C'est un comble, mais je suis un économiste qui utilise beaucoup de commerce maritimes sans jamais avoir eu la chance de pouvoir prendre le bateau...Cependant, je pense que quand j’arrêterai la politique je me prendrai un bateau et je pourrai enfin naviguer.

Léger regard pensif et sourit à nouveau !

Les ports de Guyenne sont bien remplit, c'est d'ailleurs pour cela que nous améliorons encore nos ports afin d'obtenir plus de place. C'est une plaque tournante du commerce maritime et des voyages, une force pour la Guyenne vous savez.

Cela ne ferai pas de mal de faire un peu de publicité de son duché ....

OhhhLégère surprise à sa requête et sourit.J'aurai cru que vous étiez à cheval sur le protocole. Cela ne me dérange pas, si toutefois moi aussi je puis vous appelez par le votre?

Le lieu de rendez vous se reprochait, il regardait Notre Dame toujours aussi magnifique !

Et vous, vous êtes native d'où? Cela vous dérange pas de devoir bouger autant?
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Jenifael..luna
    Pour Madeleine, elle porterais la tenue qu'elle avait porté lors du couronnement de la reine. La parée, elle épargna à Asdrubal la peine de venir à un mariage Aristotélicien. Ainsi, la voilà seule, parée, pour son amie rousse. Descendu du coche, elle se trouva devant l'Eglise et repris alors un visage le plus neutre qui soit, alors qu'elle n'avait pas sa place aux milieux des Aristotéliciens, alors qu'elle était Réformé. Son œil d'olivine inquiet se pose sur le bâtiment et elle entre, tentant de se faire discrète, elle se met en retrait, puisque les nobles du Dauphiné sont présents, elle se met parmi eux ... dans la rangé de la petite noble, puisqu'elle fait en réalité parti de l'arrière ban du Duché. Elle attends, désormais, patiente, sourire planté sur la moue boudeuse, pour découvrir Madeleine la Magnifique, qui surement serait resplendissante de mille et uns feux.


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Susi
Incroyable tout ce monde, c'était pire que la foire du canasson de la sainte Barbe. Hors de question de se mettre tout au font, de un parce qu'elle ne verrai rien, n'entendrait rien, de deux parce qu'elle avait donné à Dedain des instructions, en cas de malaise, de problème, de besoin de temps, de respirer, elle viendrait à la rescousse du marié.
Comment ? Elle ne le savait pas encore mais Susi était plein de ressource. Elle peut grogner, pester, mais si un ami a besoin d'elle, elle peut se mettre à crier "au Loup" , "AU Feu", et même inventer l'apparition d'une grosse souris et sauter sur sa chaise en hurlant dans les aigus. Évidement Lucie ferait sa rabat-joie parce que tout le monde le sait, il n'y a que Lucie qui peut sauver le Comte Dédain. Mais peut importe, elle était là, se faufilant pour arriver au plus près.

Faisant voler sa coiffe en imitant la femme offusquée quand on veut l'arrêter. Elle avait fait dans la tenue noire pour soutenir son Comte, pleurnichant des jours durant pour que Gauttier lui refasse la même qu'elle avait déjà eu mais dans les tons noirs et or. Ce que femme veut, homme veut pour être tranquille et il lui avait fait la tenue.



Je suis des intimes du marié, voyons !

Susi n'avait pas été élevé et n'avait que peu la nature futile et les mimiques de la noblesse, mais elle était une grande observatrice et pouvait jouer son rôle comme personne. Tête de mule et acharnée, l'Effervescente arriva à se placer là où elle voulait.
Proche du cœur, en première place d'allée centrale. Chaise des futurs époux en point de mire et emplacement stratégique en cas d'intervention. Elle pourra même faire coucou à Dédain quand il passerait. Et enfin dévisager l'altesse qui leur piquait leur Comte. Surement une pimbêche qui ne savait que rire dans des petits gloussements ou des "huhu" contrôlés. Celle qui a projeté de retirer les terres de tous les nobles du Lyonnais qui ne seraient pas venus. Son époux Héraut d'ailleurs l'avait lâchement abandonné boudant dans son appartement parisien, en ayant eu vent de cette affaire et ne voulant aucunement cautionner de tels actes.

Il ne restait plus qu'a batailler ferme pour que personne ne lui pique sa chaise le temps que les mariés arrivent.


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Lady_clarisse
Paris, devant Notre-Dame

La blonde se voudrait presque chaleureuse tant la voix est chaude chez celle qui lui fait face. Chaude mais aussi parfaitement calibrée, avec cette capacité étrange qu'ont les gens du sud ouest : parler avec un fort accent et pourtant prononcer toutes les syllabes des mots qu'ils emploient. Elle note aussi une certaine prestance, de celle qu'ont les nobles ou les gens d'armes. Enfin les gens d'armes... pas de ces soldats rustres et idiots qu'elle a toujours méprisé, qu'elle ne voit que comme de vulgaire soiffards dont l'esprit et si peu aiguisé qu'il ne leur reste que la force de leur bras. C'est plutôt à ceux qui rejoignent les ordres chevaleresque qu'elle pense en regardant son interlocutrice. Et en même temps, il y a autre chose qu'elle ne saurait déchiffrer vraiment, une part de mystère exacerbée par ses yeux sombres. Mais qui serait-elle pour juger le poids des secrets ou de la pudeur ?

Clarisse sourit sans jouer, ce qui est rare ; et elle acquiesce. Elle est bien là pour la future mariée qui d'ailleurs a finalement invité presque tout le monde comme si la porte qui sépare son enfance de l'âge adulte était si difficile à franchir qu'il lui avait fallu se sentir soutenue par tout un Duché.


Bien l'aimer..., prononce hésitante la femme en se posant la question en même temps qu'on la lui posait. Je ne sais pas si je l'aime mais je ne la déteste pas.

Et pour cause comment aimer quelqu'un qu'on ne connait pas vraiment encore.

Je travaille avec elle depuis peu mais je ne peux pas dire que nous nous connaissons beaucoup. En toute franchise, elle me rappelle quelqu'un de mon enfance...

Un pincement au cœur se faisait toujours sentir lorsqu'elle pensait à Rosa, plus encore que lorsqu'elle pensait à son fils Jean. Elle avait bien plus aimé sa cousine que son enfant et il n'était pas plus mal dès lors - elle en était persuadée - qu'elle l'ait abandonné dans les Alpilles provençales.

Elle est une version plus naïve de quelqu'un que j'ai connu autrefois.

Venait-elle de se montrer insultante envers une Altesse Royale ? C'était fort probable, elle ne connaissait que trop mal les règles qu'il lui fallait respecter maintenant qu'elle avait choisi de se soumettre aux lois et à la morale. Pourtant ce n'était insulte pour elle que d'évoquer cette naïveté qu'ont les enfants dont la vie n'a pas été si moche. Sans doute la jeune Madeleine avait-elle eu des blessures comme tout un chacun mais rien sans doute de comparable chez une Altesse Royale bien née aux malheurs que vivent les enfants de la Cour des Miracles ou des campagnes les plus pauvres.

Espérons que son époux ne lui enlève pas ça... ajouta t-elle livrant un peu plus sa pensée. Elle ne connaissait que peu la future épouse mais méconnaissait complètement celui qui allait lui prendre son enfance.

Son regard se posa sur le parvis où la foule se faisait de plus en plus nombreuse. Si elle ne vit aucune tête du Royaume qu'elle avait craint de croiser, elle fut surprise d'apercevoir certains visages croisés dans d'autres contrées... Il lui faudrait les éviter.

Certains commençaient à présent à pénétrer la Cathédrale en s'agglutinant. Ses yeux bleus se posèrent sur la foule qui se pressait, se bousculait comme un troupeau de vache tandis que les cloches de la cathédrale faisaient office de clarines. Quelques exclamations laissaient entendre qu'une des personnes les plus attendues était arrivée. L'époux sans doute, la mariée se devait d'arriver bien après.


Si vous voulez être bien placée je crois qu'il va nous falloir avancer, dit-elle d'une voix monocorde sachant déjà qu'elle-même souhaitait tout sauf être bien placée.

Quoique vous avez peut être déjà une place réservée cela arrive parfois... Vous êtes amie avec le marié ?

Et voilà qu'à son tour elle se voulait curieuse.
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