*ZzzzZZzzzZZ*
Hey ! On s'endort pas on a dit !
*Hein ? Mais j'dors pas ! C'juste ennuyeux d'attendre là sans rien dire.*
Ouais bah en profite pas pour roupiller discrètement. Sinon je te fous une honte dont tu te remettras JA-MAIS.
*T'vraiment horrib' comme narrateur...*
Mais nan.
(Wesh, laisse ma Roz tranquille et bosse feignasse.)
OoOooOOh MaÎÎîîîîÎÎÎtre. Oui MaÎÎÎîÎîître.
*...*
Après un long et interminable silence du genre pesant, intense, crucial, déterminant, so flippant, etc., la Boulette jugea qu'il était temps de reprendre le cours de ce merveilleux office que personne n'avait osé interrompre. D'un certain côté c'était tant mieux, parce qu'elle savait même pas quoi faire si quelqu'un se décidait un jour à se lever pour dire "nan mais moi j'veux pas qu'y s'marient". On arrête tout ? On fait sortir le mec qui a osé et on continue comme si de rien ? On tente de stopper l'émeute qui sera probablement créée après une intervention pareille ? On essaie de calmer le marié qui aura assurément une furieuse envie de buter le type ? Bon là en loccurrence, ça aurait plutôt été la moitié des invités béarnais qu'il aurait fallu retenir de refaire la tête de l'impertinent, face à un habituel Dédain impassible et froid en mode "Hein ? Mais il veut quoi lui ? Il est en manque de coussins ?". Bref ! pas la peine de se poser plus de questions, puisque c'était pas encore aujourd'hui qu'elle allait être confrontée à cette situation désagréable. Poursuivons !-Merveilleux !
Sourire radieux ultra bright étou étou. Z'avez vu Mon Dieu ? Tout l'monde approuve cette union ! Y'a pu qu'à officialiser tout ça alors, mais avant j'aim'rai vous parler un peu d'un Saint Patron très important aujourd'hui : Saint Valentin. En 268, malgré l'interdiction impériale d'officier des mariages, l'père Valentin continuait à marier tous les couples d'amoureux. Y disait :
Dieu a créé l'homme et la femme pour qu'ils forment un couple.
Or, le Bonheur ressenti par les couples amoureux est divin, car il vient de Dieu.
Si vous avez conscience que lamour que vous vivez a sa source en Dieu, que vous vous aimez de lAmour de Dieu, par lAmour de Dieu, quoi de plus normal de Lui dire votre reconnaissance, en vous unissant devant lui, dans son Eglise par le sacrement du Mariage.
Dès lors, le jour de votre mariage, votre passage à léglise sera une action de grâce à Dieu : car votre amour a sa source en Dieu et ce sera Lui qui sera le centre de la célébration religieuse.
-En fait, les mariages avaient été interdits pa'ce que l'emp'reur considérait qu'les hommes mariés étaient plus faibles qu'les autres, qu'les hommes 'vec des enfants d'venaient inutiles à la société. Et pourtant ! Est-ce qu'on n'devient pas plus fort quand on a qu'que chose à défendre ? Et qu'est-ce que y'a d'plus important à défendre qu'l'Amour qu'le Très Haut nous a offert et les enfants issus d'not' sang ? Sachant ça, l'père Valentin a donc poursuivi son oeuvre, permettant à tous ces amoureux d'se marier pour remercier l'Très Haut d'leur avoir offert un si beau trésor.
-Malheureusement, l'père Valentin a fini par êt' dénoncé aux autorités impériales païennes. Même s'il risquait sa vie il a continué à dire qu'le sacrement du mariage, cette consécration d'l'Amour d'Dieu, n'devait pas être interdite. Evidemment, ça a pas trop plu à l'emp'reur qui, cédant à l'appel des princes démon Belial, Leviathan et Satan, a fait tuer tous les baptisés aristotéliciens d'l'entourage du Père Valentin, avant d'l'enfermer, l'torturer pour final'ment l'décapiter !
-L'emp'reur s'en est pas si bien tiré, pa'ce que l'Très haut, mécontent qu'on traite d'cette manière celles et ceux qui croyaient en l'Amour qu'il offrait aux Hommes, l'a douloureus'ment puni ! L'emp'reur est mort d'la peste à peine six mois après l'massacre qu'il avait causé. A la lumière d'cette histoire, on comprend l'importance d'un sacrement tel que c'ui d'aujourd'hui, c't'une façon d'remercier l'Très Haut d'tout c'qu'il fait pour nous d'puis qu'y nous a créé. Lui qui nous oublie pas, on lui montre, par la force d'l'Amour, qu'nous non pu on l'oublie pas.
Grand sourire en direction de Madeleine et Dedain, et un petit rire qu'elle tente de retenir parce que c'est pas le moment.-J'espère que j'vous ai bien mis la pression ? On va y'aller maint'nant !
Se tournant légèrement vers Madeleine -les femmes d'abord on a dit-, elle commence :-Soeur Mad'leine de Firenze, y'a pas vraiment d'manière parfaite d'répond' aux questions que j'vais vous poser. Certaines parlent beaucoup pa'ce qu'elles ont envie d'montrer à tout l'monde combien l'moment est important, d'autres marmonnent un simple "oui" pa'ce qu'elles sont intimidées, et d'autres même n'disent rien, passant juste l'anneau au doigt d'celui qu'elles aiment. C't'un peu vot' moment alors c't'à vous d'voir comment vous voulez qu'ce soit. Tant qu'vous lui passez l'anneau quoi !
Sourit, l'air bienveillant. T'façon y'a vot' témoin pour confirmer qu'vous faites pas ça sous la torture. Hein Vot' Seigneurie ?
-Alors, Soeur Mad'leine, est-ce que vous voulez prendre Dédain Deswaard de Noldor pour époux ? Tout ça dans la sainteté et la confiance ? Est-ce que vous promettez d'vivre avec lui dans l'Amour ? Est-ce que vous acceptez qu'vot' bonheur dépende du sien ? Même si y faut bien chercher question bonheur et joie quand y s'agit d'mon konde ?
Elle aurait bien rajouté "J'ai foi en vous Princesse ! Z'êtes tellement belle qu'vous y arriv'rez sans problème les doigts dans l'nez !". Sauf que d'une, ça se fait pas de lâcher un truc pareil dans un moment comme celui là. Et de deux, une princesse ça se met pas les doigts dans le nez, voyons !
*Et dans l'oreille ?*
Y'a que toi pour te foutre le doigt dans l'oreille !
*Ouais mé j'y peux rien si ça gratte des fois.*
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RC.