Kernos
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Dans le petit salon de la salle d'audience.
Kernos écoutait les propos de son suzerain, un léger sourire parut sur ses lèvres sans qu'il put le retenir.
Je connais bon nombre de mauvaises langues qui diraient qu'après plus d'un mois, vous êtes déjà passés pour tout ceci ...
Ce n'est pas à vous, mon suzerain, que je vais apprendre que l'on trouve toujours commérages et langues de vipères à chaque coin de rue, surtout quand il s'agit d'évènements liés à la vie publique... Que l'on agisse ou que l'on ne fasse rien, il y a aura toujours des gens pour médire et insinuer méchantes choses... mais peu me chaut ces babillages du moment que j'agis selon mes convictions et mon devoir.
Le Seigneur des Lances hocha la tête aux propos suivants quand l'on annonça l'arrivée du Vicomte qui franchissait les tentures pour se joindre à cette réunion improvisée. Kernos inclina respectueusement le chef pour saluer son ami.
Vicomte, je suis fort aise de voir que vous avez pu vous libérer... bien que je doive à nouveau vous présenter mes excuses pour vous déranger en pareille occasion, j'ose espérer que votre charmante fiancée ne m'en tiendra pas trop rigueur.
Maintenant que les deux personnes avec qui il souhaitait converser étaient réunies, il pensait qu'ils allaient enfin pouvoir aborder et régler l'affaire... mais c'était sans compter le flôt de personnes venues présenter leurs doléances, obligeant le Gouverneur à se retirer quelques instants.
Seul avec le Vicomte, il ne prêta pas attention à ce qui se passait à quelque pas, l'indiscrétion n'avait jamais été son fort. Il se contenta d'imiter le Goupil en portant un verre de vin à ses lèvres, quand celui-ci lui adressa la parole.
Tenez, seigneur Kernos, puisque le Gouverneur nous laisse une minute, et avant toute autre chose... Puis-je vous demander ce que vous avez fait de la proposition dont je vous avais entretenu il y a deux mois de cela, à mon retour de Bretagne? Je gage qu'ayant été pris de vitesse par Dauphiné, ce dont je me félicite pour vous comme pour le duché, vous souhaiterez peut-être la décliner?
Kernos reposa son verre et regarda son interlocuteur.
En effet, encore une affaire que j'ai laissé traîné plus que de raisons, hélas,... bien que la décision nécessitait sérieuses réflexions, mais le délai n'a que trop duré et je vous dois réponse.
Il se tut un court instant pour trouver les mots qui exprimeraient correctement et franchement sa pensée et sa décision.
Je vous l'ai dit, votre proposition m'honore grandement mais, vous l'avez compris, je dois la décliner... pour le moment. Pour l'heure, je suis pris entièrement par mes devoirs et mon serment envers notre ost, et tant que je servirai dans les rangs je crains qu'il n'y ait place pour un autre engagement, si ce n'est ceux qui me lie à mon épouse.
Vous êtes une personne que j'estime et que je respecte grandement de plus, vous vous unirez sous peu à l'une de mes amies les plus chères, sans doute la plus proche que je puisse avoir, c'est pourquoi je préfère ne point vous faire défaut en acceptant de devenir votre vassal sans pouvoir en tenir les engagements ... ce serait contraire à mes valeurs et un parjure, à mes yeux.
_________________
En deuil d'une amie, en deuil d'un chef, en deuil de Linala
A nos compagnons morts pour la Couronne
Kernos écoutait les propos de son suzerain, un léger sourire parut sur ses lèvres sans qu'il put le retenir.
Je connais bon nombre de mauvaises langues qui diraient qu'après plus d'un mois, vous êtes déjà passés pour tout ceci ...
Ce n'est pas à vous, mon suzerain, que je vais apprendre que l'on trouve toujours commérages et langues de vipères à chaque coin de rue, surtout quand il s'agit d'évènements liés à la vie publique... Que l'on agisse ou que l'on ne fasse rien, il y a aura toujours des gens pour médire et insinuer méchantes choses... mais peu me chaut ces babillages du moment que j'agis selon mes convictions et mon devoir.
Le Seigneur des Lances hocha la tête aux propos suivants quand l'on annonça l'arrivée du Vicomte qui franchissait les tentures pour se joindre à cette réunion improvisée. Kernos inclina respectueusement le chef pour saluer son ami.
Vicomte, je suis fort aise de voir que vous avez pu vous libérer... bien que je doive à nouveau vous présenter mes excuses pour vous déranger en pareille occasion, j'ose espérer que votre charmante fiancée ne m'en tiendra pas trop rigueur.
Maintenant que les deux personnes avec qui il souhaitait converser étaient réunies, il pensait qu'ils allaient enfin pouvoir aborder et régler l'affaire... mais c'était sans compter le flôt de personnes venues présenter leurs doléances, obligeant le Gouverneur à se retirer quelques instants.
Seul avec le Vicomte, il ne prêta pas attention à ce qui se passait à quelque pas, l'indiscrétion n'avait jamais été son fort. Il se contenta d'imiter le Goupil en portant un verre de vin à ses lèvres, quand celui-ci lui adressa la parole.
Tenez, seigneur Kernos, puisque le Gouverneur nous laisse une minute, et avant toute autre chose... Puis-je vous demander ce que vous avez fait de la proposition dont je vous avais entretenu il y a deux mois de cela, à mon retour de Bretagne? Je gage qu'ayant été pris de vitesse par Dauphiné, ce dont je me félicite pour vous comme pour le duché, vous souhaiterez peut-être la décliner?
Kernos reposa son verre et regarda son interlocuteur.
En effet, encore une affaire que j'ai laissé traîné plus que de raisons, hélas,... bien que la décision nécessitait sérieuses réflexions, mais le délai n'a que trop duré et je vous dois réponse.
Il se tut un court instant pour trouver les mots qui exprimeraient correctement et franchement sa pensée et sa décision.
Je vous l'ai dit, votre proposition m'honore grandement mais, vous l'avez compris, je dois la décliner... pour le moment. Pour l'heure, je suis pris entièrement par mes devoirs et mon serment envers notre ost, et tant que je servirai dans les rangs je crains qu'il n'y ait place pour un autre engagement, si ce n'est ceux qui me lie à mon épouse.
Vous êtes une personne que j'estime et que je respecte grandement de plus, vous vous unirez sous peu à l'une de mes amies les plus chères, sans doute la plus proche que je puisse avoir, c'est pourquoi je préfère ne point vous faire défaut en acceptant de devenir votre vassal sans pouvoir en tenir les engagements ... ce serait contraire à mes valeurs et un parjure, à mes yeux.
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En deuil d'une amie, en deuil d'un chef, en deuil de Linala
A nos compagnons morts pour la Couronne