Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] La mise à l'épreuve des voleurs.

Tarentio_
Le blond avait donné rendez-vous ici à tout le monde en début d'après midi, mais bien évidement il était arrivé en avance. Il se devait d'être premier sur place, après tout c'était lui le chef. Il n'avait omit personne, tout le monde était convié. Enfin, tous les voleurs de la guilde des voleurs de la cour des miracles, ainsi que deux invités surprises dont seul le blond avait connaissance. Si l'une des deux était connue et avait déjà été vue aux cotés du blond, ce n'était pas le cas de la seconde personne... C'est que les relations du blond ne regardent que lui ! Mais il espérait que tout le monde viendrait.

Aujourd'hui, les voleurs allaient s'amuser, et le pauvre qui allait être mis à l'épreuve, c'était Mime. Oui, ce n'est qu'un enfant, mais après tout c'est lui qui avait voulu intégrer les voleurs. Voyons voir s'il est bon ! De toute façon, le blond avait déjà quelques idées derrière la tête, ce test était réel mais pas nécessairement décisif... Sauf si le gosse était trop mauvais. De toute façon, la balle était dans son camps.

Ainsi, Tarentio avait choisi une rue bondée, une rue avec du mouvement, des passants. Une rue avec potentiellement beaucoup de monde pouvant le voir voler et donc lui rendre la tâche difficile. Au menu : discrétion, souplesse et vivacité pour l'enfant. S'il lui manquait quelque chose... Adviendra ce qu'il adviendra. Après tout, voleur a toujours été un métier à risques...

Lui était ici, discret, dans l'ombre, adossé à un mur. Il avait depuis longtemps compris que l'art de se rendre invisible n'impliquait pas nécessairement d'être petit ou fin, mais simplement de se placer comme il faut et de jouer avec la vision des passants. Là, le regard des passants était attiré plus loin, une étale aux couleurs vives attirait l’œil, et le blond immobile passait donc inaperçu à ceux qui ne le cherchait pas.

Lui par contre observait chaque visage, les allées et venues des passants, essayait de noter ceux dont on devinait les armes sous les vêtements, et les femmes qui portaient des bijoux et des apparats de richesses. Tous les détails qui pouvaient attirer l'oeil d'un voleur, en fait !

Mais par dessus tout, il cherchait les autres. Ses invités. Il allait bientôt être l'heure de jouer. Le blond souriait déjà, une lueur d'amusement dans le regard, bien qu'il restait vigilant.
Owenra


Ma douce, mon aimée !

Sache que je ne t'en veux point d'avoir annulée notre mariage, celui-là même qui me tenait tant à coeur. L'amère déception a laissé place à un sentiment de regrets et de manque. Et pour te prouver ma bonne foi, après tout ce temps, je t'invites à la fête.

Oui, je suis de retour sur Paris - enfin - et j'aimerai que tu découvres ce qu'il se passe, lorsqu'un nouveau voleur veut faire parti des notres. Si toi aussi tu veux être notre alliée, sache que tu n'aura pas à passer par cette épreuve, car je connais déjà tes capacités. Néanmoins il pourrait être interessant et amusant de t'y voir parmi nous.

Prend garde, mes voleurs ne sont pas au courant que tu dois venir. Mais je te fais confiance pour te faufiler et m'atteindre.

Tout ceci aura lieu à Paris. Pas à la Cour non, ce serait trop facile. Je choisirai plutot une rue assez bondée, sans doute pas trop loin du quartier du Louvre, mais pas dans le quartier en lui même, j'aime les risques quand ils sont calculés. Sinon, passe à la guilde avant demain midi, je te montrerai.

Cordialement,

Un voleur blond.


    Le message reçu quelques temps plus tôt est relu par les pupilles bordées d'iris vertes avant d'être glissé dans le creux d'un décolleté ravageur aux monts gonflés de lait. Voilà une Renarde revenue sur son territoire après avoir mis au mode un ravissant Renardeau, confié pour l'occasion à une nourrice au domaine Azzurro. D'un pas assuré, elle déambule dans les rues de Paris. Le lieu de rendez-vous n'est plus qu'à quelques pas. Le fidèle mâtin marchant au côté droit (tenu sans laisse, cela va de soit), elle fend le flot de passant qui, lorgnant l'animal impressionnant, instaurent d'instinct une distance de sécurité, ce qui est bien loin de déplaire à notre Associable favorite. Elle fait claquer ses bottes sur le parvis. Un étal d'objets fortement colorés la fait stopper. Elle s'avance et prend le temps d'observer ce qui est vendu. Le commerçant, voyant là probablement une potentielle cliente l'interpelle et lui présente un miroir sur pied richement décoré. La Rouquine est vaniteuse, c'est là son moindre défaut. La tentation est trop intense et la voilà qui se contemple sur ce miroir lisse. Sa nouvelle tenue la met plutôt en valeur avec ce boléro à capuche, ce décolleté maintenant parfaitement la poitrine et surtout, les fentes sur les côtés de la robe permettant de lui offrir une bonne liberté de mouvement. Les cuissardes s'arrêtant à mi-cuisse la protègent quand même du froid. Faisant fi des palabres du commerçant vantant son produit au coût extraordinairement coûteux. La Flamboyante se passe une main dans les cheveux qui reprennent peu-à-peu leur longueur respectable. Elle est plutôt satisfaite de ce qu'elle voit. Ayant accouché il y a quelques mois, elle a réussit à perdre ce ventre distendu qui abritait la créature la plus importante à ses yeux.

    Mais elle tourne les talons, reprenant sa route, après tout, elle a à faire. Inconsciemment peut-être, elle presse le pas, sachant que son Rival de toujours serait présent. Elle lorgne les côtés de la rue, les toits même jusqu'à apercevoir la silhouette bien connue du Guildeux adossé à un mur d'un air nonchalant. Sans s'arrêter au milieu de la foule, elle bifurque en diagonale jusqu'à parvenir à côté de Tarentio. Elle pivote et le haut de son dos prend appui contre le mur. Un claquement de doigts suivi du pointage du sol par l'index en regardant Modingus, voilà que le chien s'assied à l'endroit indiqué. Sans tourner la tête vers l'homme à côté duquel, elle s'est installée, elle ouvre la bouche.


Comme on se retrouve. T'ai-je manqué ?

    Un sourire en coin se profile sur les lèvres charnues alors que les pupilles scrutent le flux de badaud qui ne cesse de circuler dans cette artère du quartier.

_________________
Karmin
Ah ! Paname. Grande et belle. Capitale du Beau Monde et ... Ramassis de foutaises, ouais ! Paris c'est et ça restera de la merde. Mais il fallait bien reconnaître qu'elle avait de quoi offrir pour qui savait s'y prendre un minimum.

Au fil des tours de passe-passe, notre chère petite Karmin était même parvenue à se faire quelques connaissances sur qui compter, en échange d'un peu de son temps. Et aujourd'hui, c'était à elle de tendre la main à ce cher Monsieur Tarentio. Oh, non pas qu'elle le connaissait plus que ça, mais il avait eu le cran de s'installer pied-de-nez à la Cour des Miracles, avec sa jolie petite Guilde de Voleurs. Du culot il en fallait pour faire ça, mais bon, de là à lui ériger une statue il y avait encore une certaine marge à franchir. Au mieux, elle avait songé à déposer quelques aconits sur sa tombe, le jour où il passerait l'arme à gauche; au pire, elle irait simplement piller d'elle-même ses appartements pendant l'enterrement -premier arrivé, premier servi et si on reste sur place, on gagne encore plus de temps pour besogner.

Alors, alors... Le plan ! Le plan était relativement bien ficelé, puisque connu depuis la naissance des premiers pillards aimants s'amuser à ridiculiser les futures nouvelles recrues. Après tout, on ne pouvait se permettre de prendre dans ses rangs n'importe qui, alors le test d'entrée était devenu aussi important que purement symbolique. Bon, okay, pour sa part elle n’en ferait rien si on le lui imposait, mais dans le cas présent, il s'agissait d'un gamin a priori, alors il n'avait pas son mot à dire. Il obéit, s'exécute et tout le monde pourra rentrer chez soi, bras dessus, bras dessous, pour se descendre un godet pas piqué des hannetons. ( Revenons au plan, voulez-vous ? ) Le plan ? Simple comme bonjour : Se faire remarquer pour commencer. Ou plutôt attirer l'attention du petit bonhomme tout en feignant de ne rien voir avant le moment fatidique. Et quoi de mieux pour attirer l'attention q'une robe d'apparat toute neuve ? -fraîchement dérobée sur une étale surtout. Quoi de mieux ? Oh bah, ce n’était pas bien compliqué : Ajouter à la robe bouffante quelques pierres brillantes comme pas deux ( Notez que les faussaires font ça vachement bien. ) et à la ceinture une bourse prête à hurler " PRENDS-MOIII ! ".


- " Bordel mais dans quoi j'me suis encore fourrée... L'air finaude qu'j'ai pas dans c't'accoudrement de mère maqu'relle, pardi ! "


Oui, soyons clairs, Karmin avait parfaitement l'air con dans son attirail de perruche enfarinée, mais c'était pour la bonne cause, alors... Et histoire de bieeen en rajouter, elle avait décidé de se pavaner comme une grande, au milieu des braves gens, éventail à la main ( Oui, oui, malgré la saison. On n'a jamais dit qu'elle était intelligente -ou pas défoncée. ), en tortillant du séant -Bon, voyez ici de la gêne à cause des froufrous plutôt qu'une décision propre d'agir de la sorte, mais comme le résultat est le même... Passons ! Voilà donc notre vraie-fausse-nobliote en train de se dandiner dans la foule oppressante qu'était la populace parisienne; l'air de rien, la bouche en coeur et la mine complètement hébétée. Ah ! Fumer l'opium avant de sortir, idée grandiose que celle-ci pour se décontracter avant de jouer une pareille pièce de théâtre à ciel ouvert.


- " Oh ! Que c'est charmant ce que vous avez là ... Qu'est-ce donc ? De la fourrure de lapin ? "
- De la létice ma p'tite Dame !
- " Oh ! Quel délicieux ouvrage que celui-ci ... La doublure est magnifique. Puis-je ? "

Quitte à jouer un rôle, autant s'y plonger réellement, hein ...
_________________
Mime


    Inspiration. Expiration. Le gosse ouvre les yeux, plaque un air léger sur son visage, avant de s'avancer hors de la ruelle pour se retrouver dans la rue dans laquelle Tarentio lui a donné rendez-vous. Il se faufile dans la foule, tout en regardant autour de lui, à la recherche de l'homme. S'il a l'air détendu à première vue, il n'en mène pas large au fond. A vrai dire, il stresse un peu. Il ne sait pas en quoi va consister son épreuve. Ni si elle sera réellement décisive sur la suite. Ni s'il va la réussir, d'ailleurs.

    Supposant que Tarentio lui demandera de dérober quelque chose, le gamin a passé les trois derniers jours à s'entraîner, à être discret et rapide. Seul, dans sa cachette. Il a attaché de nombreuses clochettes (volées sur un étal vendant des ) sur un bout de tissu accroché au mur. A l'intérieur, il y a accroché sa bourse. Le but était de la décrocher sans faire tinter les clochettes. Pendant trois jours, il s'est exercé sans relâche. Il a réussi. Une fois. Une seule fois, le deuxième jour. Après, plus il s'entraînait, moins il réussissait. Les clochettes tintaient sans arrêt, quasiment à chacun de ses mouvements, de plus en plus maladroits. Le résultat de son entraînement n'était pas réellement celui escompté, et c'est donc un Mime bien moins sûr de lui qui va se présenter devant Tarentio aujourd'hui. Mais ça, hors de question de le montrer à quiconque.

    Les cloches de Notre-Dame sonnent deux heures quand le blond voit l'homme. Il inspire à nouveau, avant de se donner un air un peu plus confiant. Machinalement, il vérifie qu'il a bien sur lui son petit couteau, des fois qu'il lui fasse passer l'épreuve des coupe-bourses. Il aimerait vraiment le devenir, mais il ne sait pas s'il est prêt. En tout cas, il se faufile discrètement hors du flot de passant pour retrouver Tarentio. Visiblement, il n'est pas seul. A ses côtés, une jeune femme au cheveux courts, d'un roux flamboyant. Le blondinet note aussi la présence d'un chien, sagement assis près d'elle. Mime hausse les sourcils. "Tiens. Du public." Ben voyons, à quoi il s'attendait, aussi ? S'il le faut, de nombreuses personnes présentent dans la foule sont des membres de la Guilde, venus pour l'observer pendant son épreuve... Raison de plus pour ne pas échouer. Il relève la tête vers Tarentio, et sourit légèrement, attendant la suite des événements.
Tarentio_
Enfin, les invités arrivaient et la fête pouvait commencer. Finalement le seul membre officiel de la guilde, c'était lui même... M'enfin, on fera ainsi hein ! Ils arriveront peut-être plus tard, les autres. Et puis faut dire aussi que beaucoup étaient en mission à travers le Royaume. Oui pensez bien, se limiter à la Cour serait dommage quand on peut investir le Royaume entier. Ca viendra, petit à petit...

La première arrivée était la rouquine. Il n'était pas surpris, dans la mesure où elle avait répondue à sa missive. Non ce qui le surprenait le plus c'était la tenue qu'elle portait ! Et sa silhouette aussi, qui allait avec. Pensez bien, il ne l'avait pas revue depuis le jour de son accouchement, alors ça fait un choc. Ses iris ne la quittaient pas alors qu'elle s'arrêtait devant l'étal. Elle était déjà aussi séduisante dans ses souvenirs, avant qu'elle se fasse engrosser ?

Pendant un instant il souriait largement, heureux de la revoir. Il ne se privait pas pour la détailler des pieds à la tête, d'observer sa démarche alors que ses vêtements s'ouvraient pour lui laisser du mouvement... M'enfin une fois plus près, il fît mine de ne pas la voir, regardant ailleurs, se concentrant de nouveau sur les passants. Elle vint s'adosser près de lui, et les narines du blond frémissaient, reconnaissant l'odeur de la renarde. Du coin de l’œil il observe le geste et le chien qui obéit au doigt et à l'oeil, mais il feint de ne pas la voir et cherche plutôt des yeux les autres.

Il lui répond simplement, une note d'amusement dans la voix.


Bien sur ma chère. Surtout maintenant que tu as dégonflée...

Et joignant le geste, une main discrète vient se glisser dans le bas du dos de la rouquine, là où il n'est pas collé au mur. Puis, sans quitter son sourire ni le contact des doigts, il reprit, alors que ses iris se posaient sur Karmin qui arrivait..

Mais tiens toi tranquille et observe, j'ai du travail moi...

Karmin... Une connaissance. Il avait eu l'occasion de la rencontrer déjà, c'était une bonne voleuse. Indépendante aussi, et il le respecte, il ne lui avait donc jamais forcé la main pour qu'elle intègre la Guilde. Il espérait qu'un jour ce soit le cas, mais en attendant elle pouvait déjà se montrer utile, preuve en est. Quoi que là, elle n'y allait pas de main morte, et prenait peut-être son rôle un peu trop à cœur ! M'enfin, ça ira, il avait demandé un service à une voleuse - service qu'il lui rendra, il tient quand même parole le blond - et non à une comédienne alors...

En tout cas l'accoutrement de la voleuse l'amusait autant que celui d'Owenra l'attirait ! Puis finalement, après avoir noté la position de Karmin dans sa tête, il regarda ailleurs. Pas un signe en sa direction, rien. Il n'en avait pas besoin, il était certain qu'elle jouerait son rôle et qu'elle était prête.

Et la petite tête blonde se pointa. Le gosse... Il ne lui avait pas encore donné de nom d'ailleurs, il faudra qu'il y réfléchisse si jamais il le gardait avec lui. Enfin, au fond, c'était déjà le cas. Il aimait bien la détermination dont l'enfant faisait preuve, et il pourra être utile. Ce sera son Bernardo ! Le renvoyer dans la rue n'était pas une option envisageable. Puis il ne l'avouera jamais, mais même s'il parait strict et dur, il apprécie les enfants au fond.

Un signe discret à l'enfant qui s'approchait, puis un autre pour lui montrer la rousse.


Approche. Je te présente Owenra Del Cielo Azzurro. Représentante du clan des Azzurro. Et Modingus, son chien. Elle va m'aider à t'observer.

Oui certes en réalité elle n'était pas là pour l'aider, et lui ne voulait pas vraiment l'avis d'Owen, mais si jouer avec le nom de la renarde pouvait mettre un peu plus de pression sur les épaules de l'enfant, c'était bon à prendre. Après tout, c'était le but de l'épreuve aussi. Voir comment il agissait sous la pression. Lui faire peur, l'effrayer pour voir s'il tenait bon et si l'expérience déplaisante ne l'empêchait pas de revenir et de réessayer. Après tout quand on est voleur, on a pas de deuxième chance, et ça il fallait le lui enseigner à l'aide d'une bonne frayeur. C'était la tradition !

Bien. Ton épreuve est simple, classique.

Et le blond désignait Karmin au gosse, d'un mouvement de menton discret.

Tu vois la noble là bas? Elle affiche ses richesses de façon bien négligente. Une cible facile? A toi de me le prouver. Reviens ici avec sa bourse.. Autre chose. Aucun passant ne dois te voir l'atteindre. Personne ne doit se retourner sur toi, personne ne dois faire attention à toi, personne ne doit te sentir.

Puis il patienta. Une fois le gamin éloigné, il reprit la parole, à l'attention de la rouquine à ses cotés.

Je ne te demande pas si je t'ai manqué également, je sais déjà que c'est le cas.

Et, souriant, il se risqua à jeter un oeil à Owen, avant de reporter son attention sur Mime. Vrai qu'elle était jolie aujourd'hui !
Owenra
    La réponse est donnée en même temps que les doigts s'immiscent dans le bas du dos féminin. Bien que le vêtement sépare les deux épidermes, la Rousse ne peut réprimer un léger frisson ainsi que quelques souvenirs qui se glissent dans son esprit. Un baquet, une serviette, les mains du Blond qui s'évertuent à sécher le corps de la Rouquine en cloque lors de cet instant, le souffle chaud près de l'oreille de la Renarde. Cette dernière secoue vivement la tête pour chasser de son esprit les images et sensations qui lui reviennent. Alors qu'il lui répond à nouveau qu'elle doit se tenir tranquille, la voilà qui fronce les sourcils. Non mais pour qui se prend-il ? Tss ! Le museau roux se tourne vers Tarentio et les mirettes vertes pâles captent la direction de leur homologue ambré. Alors l'attention se porte sur un spectacle des plus... Ridicule ? Ce doit être le mot. Ce qu'elle voit, c'est une femme, vestimentairement noble, parée de ses, peut-être, plus beaux atours. On ne peut pas la louper, elle est flagrante. Tellement flagrante que la Flamboyante se demande si elle ne fait pas partie de la mise à l'épreuve. Vu la fixette du Voleur sur la Noble, elle penche très fortement sur une possible connaissance de l'un et de l'autre.

    Elle n'a pas l'occasion de s'interroger plus car du coin de l'œil, elle voit un enfant approcher. La tête rousse pivote vers le Blond Junior (trop de blonds, beaucoup trop !). Les yeux affûtés scrutent le gosse tandis que Tarentio la présente. La Renarde l'observe de haut en bas avec un air sévère. Petit, pas particulièrement épais, nul doute qu'il doit pouvoir se faufiler aisément, quant à se faire discret... Les yeux perçants remontent sur le visage du gosse. Il a une bonne bouille. Et tandis que le Maître expose les règles de l'épreuve, le visage renardesque s'adoucit un peu et un sourire légèrement encourageant se pointe sur les lèvres charnues. Elle sait que le Blond Ier veut faire pression sur Blondinet Junior, mais le pauvre doit certainement un peu angoisser, du moins, le pense-t-elle. Aussi, sans parole elle se contente de le soutenir un minimum histoire qu'il ne se sente pas trop tout seul. A croire que le fait d'être mère rende notre Owen' presque maternante envers d'autres gosses que le sien.
    Quand le gamin s'éloigne, elle reprend son minois neutre et le suit des yeux. La phrase prononcée par Tarentio lui fait esquisser un sourire en coin, elle tourne le regard vers lui juste le temps de capter les yeux ambrés puis, il retourne se poser sur le gamin. La Rousse reste attentive au reste de l'action mais discrètement, l'une de ses fines mains vient frôler celle plus large dans son dos, du bout des ongles, elle caresse cet épiderme masculin.


Tu es bien prétentieux mon cher, qui es-tu pour prétendre savoir ce qui se passe dans mon esprit ?

    Et le sourire en coin éternel refait surface, leur jeu ne semble pas vouloir s'arrêter, même lorsque le travail s'effectue.



Cesse donc de me distraire, j'aimerai avoir tout le loisir d'observer ce petit.
_________________
Eneide
L’Enéide avait regardé son patron avec une certaine anxiété dans ses pupilles. Non seulement, elle le dérangeait dans un contexte en plein mouvement mais en plus de cela, elle ne lui avait pas demandé son avis en lui présenta le muet. Elle avait réagi à l’instinct. Il ne s’agissait pas vraiment de pitié ou de faire preuve d’une quelconque générosité.
Non, il n’y avait pas de place pour ça ni dans leur domaine ni dans ce milieu là ?
C’était quelque chose qu’elle ne saurait expliquer avec de simple mot. Elle cherchait déjà d’autres arguments à lui offrir mais il fallait bien l’avouer qu’elle était à cours d’idées. Son intuition l’avait guidé comme souvent et jusque là, ça ne lui avait pas causé que de la casse !

Enfin le verdict arriva et elle étouffa un soupir de soulagement. Pas que le blond lui faisait peur mais c’était tout de même son boss. Sa place pouvait être mis en jeu. Il acceptait plus ou moins. L’intérêt s’était enraciné dans son esprit. C’était une bonne chose. Sa chance s’offrait à lui et l’enfant devait la saisir. Non seulement pour lui mais aussi pour elle. Bien évidemment, l’Enéide ne le laisserait pas échouer !
Et c’est pourquoi…

L’Enéide avait laissé tomber son poste de tavernière pour garder un œil sur les agissements de l’enfant. C’est pas qu’elle prenait à cœur les paroles de Tarantio mais disons simplement que s’il lui arrivait quelque chose, ça ne lui apporterait que des malus à elle. Après tout, il l’avait dit lui-même, elle était responsable de ce gosse. Dans quoi c’était elle encore embourbée ?!
Alors, elle l’avait suivi à chaque entraînement sauf le dernier. Il prenait la chose très au serieux et il y montrait beaucoup de motivation à la tâche et cela lui suffit pour lui donner un peu plus confiance.
Tarentio lui avait proposé de venir. Au début, elle s’était faite à l’idée de ne pas y aller. Qu’il se débrouille, elle en avait déjà assez. Mais son travail à la taverne était chaotique. Chopes sur chopes renversées, elle s’en était allée râlant sur tout ce qui bougeait.
En sortant, une bouffée d’air la calma aussitôt et elle prit une décision.


Les pas se font discrets et silencieux. Aussi silencieux que les mots qui ne peuvent sortir de la bouche de Mime. L’Enéide repensait à leur entrevue au bureau tandis que ses océans étaient attentifs à la silhouette enfantine qui s’approchait de Notre Dame. Il avait l’air de connaître les lieux. Familier. Elle-même observait autour d’elle non plus pour vérifier les ennemis potentiels aux alentours mais surtout, pour raviver la flamme des souvenirs. Chaque édifice, bâtiments la ramenait un peu plus en arrière. Un grincement de dents. Les sourcils se froncèrent pour échapper à la boucle infernale des souvenirs.

L’Enéide était restée en retrait jusque là surveillant Mime. Ce n’est pas qu’elle s’inquiétait pour lui mais disons plutôt qu’il valait mieux surveiller ses arrières. Garante… Elle était garante de quelqu’un. Ça sonnait étrangement à ses oreilles. Un soupir s’échappa de ses lèvres quand ils arrivèrent à destination.
Ses océans balayèrent la petite assemblée quand elle sentit le regard de son patron. L’Enéide se contenta d’un bref hochement de tête en guise de salue.

L’épreuve ne la surprit pas du tout. Elle s’y était attendue autant que l’enfant qui tentait de rester aussi impassible que possible. En fait à bien y regarder, chacune des personnes présentes portaient un masque fait de marbre. Elle la première. Elle avait hâte de voir de quoi était capable Mime et elle aurait pu lui souffler à l'oreille vas y, montre ce que tu vaux... mais aucun son ne sortit de ses lèvres qui restèrent scellées.



Mime


    "Une Azzurro. Rien que ça." Sans se laisser démonter, le gosse regarde Owenra, et lui lance un grand sourire, comme une réponse à Tarentio. Il suppose que l'homme veut lui mettre la pression. D'ailleurs, ça marche plutôt bien. Les poings se sont légèrement resserrés à l'évocation du nom, trahissant la tension du garçon. Mais déjà, Tarentio lui donne les consignes de son épreuve.

    Tu vois la noble là bas? Elle affiche ses richesses de façon bien négligente. Une cible facile? A toi de me le prouver. Reviens ici avec sa bourse...

    Mime regarde dans la direction indiquée. Effectivement, une femme richement habillée se trémousse dans la foule, à quelques mètres de là. Sa bourse, plus que visible, pend à sa ceinture. Le garçon hausse un sourcil, presque déçu. C'est tout ? Il doit simplement ramener la bourse ? Et après c'est fini ?

    Autre chose. Aucun passant ne dois te voir l'atteindre. Personne ne doit se retourner sur toi, personne ne dois faire attention à toi, personne ne doit te sentir.

    Ah, il se disait aussi. Ça, c'est déjà un peu moins évident, et mine de rien, ça élimine tout un éventail de possibilités. Il ne peut pas attirer l'attention sur lui, comme quand il a dérobé le chiffon d'Eneide. Ici, le mot d'ordre est furtivité. Très bien. Il sera furtif. Il finit par hocher la tête, et s'éloigner, en direction de sa cible.
    Instinctivement, il se courbe très légèrement et baisse la tête, afin de se rendre le plus discret possible. Tant qu'il ne regarde pas les gens ouvertement, ils ne le remarqueront pas non plus. Et puis, il cale son allure de marche sur celle des passants, tout en observant la noble, et sa bourse. Elle est actuellement occupée à observer les produits exposés sur un étal. Il s'en rapproche doucement. Encore un peu, et il pourra...

    Minute. C'est bien trop simple. Il fronce les sourcils. Il y a quelque chose en plus. Il en est quasiment certain. Il y a un piège. C'est obligé. Mais le garçon n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Sans s'arrêter de marcher, il dévie légèrement sa trajectoire et s'éloigne de la femme sans la perdre de vue. Il l'observe plus attentivement. Et il note un détail, pas si négligeable. Sa posture. Il y a quelque chose dans la manière de se tenir de différent par rapport aux autres nobles. S'il y a bien quelque chose que Mime sait faire, c'est jouer la comédie, et la repérer chez les autres. Il connaît tous ses codes, et sait parfaitement que la simple façon de se tenir droit, de tenir un objet, de parler, peuvent trahir une personne. Et ça avec un peu d'observation et de jugeote, c'est facile de deviner.
    "Une cible facile? A toi de me le prouver." Les mots de Tarentio prennent soudain un autre sens. Mime est quasiment sûr que la noble est en réalité une complice, qui est au courant de l'histoire de l'épreuve. Elle s'attend à ce qu'il lui vole sa bourse, et risque donc de redoubler de vigilance. Le défi est donc nettement plus difficile que prévu. Mime sourit. Il aime bien les défis, malgré la pression et le stress que celui-ci engendre.

    Cependant, il s'est bien trop éloigné de la "noble". Il faut qu'il revienne. Il fait demi-tour en évitant tout geste qui pourrait attirer l'attention sur lui, pose une main sur son petit couteau. Il est prêt, maintenant. C'est parti, pour de vrai.
Tarentio_
Le voleur ne quittait plus le gosse des yeux. Il avait noté un peu plus loin l'arrivé d'Eneide, qui venait sans aucun doute observer son poulain. Le blond ne quittait pas un léger sourire au coin des lèvres, amusé autant par sa comparse rousse que par la tournure que prenait cette épreuve... Et ce n'était que le début ! Il espérait que tout s'accélère ensuite, mais pour l'heure il devait reconnaitre que le gosse ne se débrouillait pas si mal. M'enfin, c'était loin d'être terminé, aussi fallait-il qu'il reste concentré.

Puis les doigts de la rouquine, ou plutôt les ongles, viennent se poser sur le dos de sa main. Légère surprise, durant une seconde, avant de se reprendre. C'est qu'un geste "tendre" (tout est relatif avec notre renarde) était inattendu ! M'enfin c'était pas désagréable tant qu'elle ne plantait pas les ongles dans l'épiderme... quoi que... Hem non, sort toi cette idée de la tête Tarentio, tu as autre chose à faire. Il tend plutôt l'oreille aux dires d'Owen et sourit plus largement.


Qui je suis pour prétendre te connaitre? Ton ex futur mari voyons !

Léger ricanement amusé, son regard ne quittait évidemment pas le petit qui slalomait et se faufilait comme une anguille. Il n'avait rien fait de bien notable jusqu'à présent, néanmoins son changement soudain de direction surpris quelque peu le blond, qui sourit plus largement, amusé. En même temps, la renarde reprit la parole et il leva un oeil au ciel un instant.

Te fout pas de moi Renarde, je sais que tu es là pour mes fesses...

Oui puisqu'elle lui piquait son rôle, il allait lui piquer le siens ! Le jeu naissant l'amusait même déjà. Puis il reprit avec un peu de sérieux tout de même, histoire de faire son travail de chef de Guilde des Voleurs.

Alors que penses-tu des mouvements du petit?

Nul mouvement en direction d'Eneide pour le moment, il préférait la laisser observer en silence, et peut-être même intervenir si elle en voyait l'utilité. De même, le blond ne regardait plus Karmin, ce n'était pas utile. Ses pensées, elles, oscillaient entre son éternel jeu avec la rouquine et les actions de Mime, se demandant comment il pourrait s'en servir et comment il pourrait aider l'enfant à approfondir ses connaissances et ses compétences.

Oui, le blond n'est pas parfaitement concentré, mais heureusement, même pour un homme, il sait faire deux choses en même temps ! Puis un mouvement au coin de la rue, inhabituel, et un instant le blond détourna le regard... Un garde, garant du maintien de l'ordre publique. C'est vrai qu'ils n'étaient pas bien loin du Louvre, et même si le bonhomme n'était pas de mèche avec le blond, notre voleur avait tout de même choisi ce lieu et cet horaire en conséquence. Voilà qui devrait mettre un peu plus de piment à cette épreuve ! Il était content mais n'en laissait rien paraître et reporta plutôt son attention sur la scène qui allait se dérouler entre le gamin et Karmin.

Il ne se faisait pas trop de soucis, un garde est facile à semer et tous les voleurs réunis ici étaient aptes à réagir. Sauf peut-être le gosse, du coup. Mais le blond ne le laissera pas se faire arrêter, bien évidement. Voyons voir la suite... Néanmoins il murmura quelques mots à l'intention de sa voisine rousse, l'air joueur.


Ah, voilà notre dernier invité... On va enfin se marrer!
Mime


    Il n'est plus très loin de sa proie, maintenant. Ses doigts se resserrent sur le couteau. Ça y est. C'est le moment où tout va se jouer. Avant de se rapprocher davantage, il parcourt la foule des yeux. Son visage s'éclaire en apercevant Eneide. Elle est donc venue ! Il sourit légèrement, et continue de regarder les gens. Sons sourire disparaît quand il aperçoit le garde. Il vient juste d'arriver. Il y a quelques instants, il n'y en avait pas dans les parages, il en est sûr. Il n'est pas loin du Louvre, aussi. Si c'est un vrai garde, ce n'est pas du tout une bonne nouvelle, et il doit redoubler de vigilance. Il n'a aucune envie de finir en prison, de se faire couper une main, ou autres joyeusetés du genre.

    Une autre idée germe dans son esprit. Et si, comme la fausse noble, c'était un faux garde ? S'il n'était là que pour lui mettre la pression ? Ça se tient. Ça se tient, mais c'est peu probable. Le gamin réfléchit à toute allure, et reporte son attention sur la femme et sa bourse. Ça fait deux fois qu'il ne passe pas loin d'elle, il sait qu'il va finir par se faire repérer, par un marchand ou quelqu'un d'autre. Une troisième fois ne passera sans doute pas. Et puis, le garde se rapproche, et il lui faut agir tant qu'il n'est pas là. Il n'a plus vraiment le choix. C'est maintenant ou jamais.

    Le coeur battant, il attrape son couteau pour le dissimuler le long de son avant-bras. Il se rapproche de la femme, se place à côté d'elle, et faisant mine de regarder l'étal et les tissus, tranche la cordelette de la bourse. Mais déconcentré par le garde et incapable de mettre le doigt sur son identité réelle, il n'a pas fait réellement attention à ses gestes. Il a tiré trop fort sur le cordon en le sciant. Ajoutez cela au fait que la noble n'en est pas une, et qu'elle est très certainement au courant de ce qu'il se passe, et vous comprendrez que le Mime n'aura pas fait preuve de la discrétion qu'il espérait...
Karmin
    Ah ! le beau monde. Grande idée ma petite Karmin de te pointer dans un tel accoutrement. Ca fait son petit effet, c'est sûr, mais si jamais tu te retrouves embringuée dans un merdier auquel tu ne t'attendais pas, t'auras l'air moins finaude. C'est que se carapater à toutes jambes quand on est emmaillotée de la sorte, ce n'est pas franchement aisé.


M'enfin, forcée de constater que l'habit faisait vraisemblablement le moine, elle se prit au jeu, poursuivant sa conversation des plus passionnantes avec le marchand de tapis. Par tapis, entendez " Frusques valant faussement leurs prix ". Et tout en continuant sa mascarade, dans le simple but de détourner l'attention de l'homme, notre Minette emmagasina les informations pouvant lui permettre, par la suite, de décamper avec de quoi se payer de quoi grailler, boire et fumer. C'est que, quitte à être là, autant profiter de la débandade en prévision pour filer avec quelques trouvailles faciles à revendre. Manque de bol pour le guss lui faisant causette, ça tomberait sur lui. Elle n'allait quand même pas s'emmerder à prendre des bourses quand elle avait l'opportunité de se servir directement sur une étale. Quoique ... Il suffirait de gueuler assez fort, limite faire mine de s'écrouler sous le choc de se voir confronter à un voleur, et pendant que les couillons de la haute iraient courir le grippe-sou, elle n'aurait plus qu'à remplir son bustier et ses jupons. L'avantage de la robe à froufrous, ça: On peut la bourrer de conneries sans que personne ne voie la différence. Dommage que ce soit si peu adéquat pour le métier de la brune, elle en aurait embarqué des merveilles en se gaussant de ne pas se faire prendre. Et quand elle aurait eu suffisamment de richesses, elle aurait pu en faire pleurer de jalousie la reyne elle-même. Peut-être même qu'elle aurait pu batifoler au milieu des nobliards, se pavanant dans ses vêtements d'apparats et ses bijoux à ne plus savoir qu'en faire.

    Mais ! On n’en est pas là. Revenons à nos moutons.


D'ailleurs, le signal ne tarda pas à se faire entendre, ou plutôt sentir. Si elle avait pris garder de jeter un oeil par-dessus son épaule, se fut surtout le regard de son interlocuteur qui lui en avait dit long sur l'évolution de la situation. A plusieurs reprises il avait lorgné dans les mêmes directions, sourcils froncés à demi, juste ce qu'il fallait pour faire tiquer la voleuse, mais pas suffisamment pour inquiéter une cliente lambda. Et bientôt, Karmin esquissa un sourire en sentant la cordelette de sa bourse se tirer. Il était temps de lancer les hostilités. Même s'il était fâcheux de constater que le môme c'était fait remarquer, il était plaisant de se dire que ça allait permettre aux complices d'en détrousser plus d'un pendant que les autres bougres seraient occupés à lancer des gravillons sur l'apprenti. Alors enfin, dans toute sa délicatesse nouvelle, seyant parfaitement au pseudo-rang de nobliarde enfarinée, la donzelle pivota sur ses talons, ses mains se portant à son visage dans ce même temps, tandis que les lippes s'étiraient pour bientôt former un magnifique " o " caricatural. Le " o " cul-de-poule comme on dit. THE cliché de la gourdasse nobliaute. THE cliché de la poulette cherchant à se faire plaindre par la suite. THE ...



Mais que ... ?! Oh ! Par le Très-Haut ! Un discret clin d'oeil fut adressé au gamin. Au voleur ! Au voleuuur ! ! !


Ceci fait, Karmin recula d'un pas, feignant l'état de choc; l'arrêt cardiaque; le petit instant avant la PLS. Ce même pas, la fit percuter l'étalage. Non, il ne se passa pas ce qu'elle aurait voulu, à croire que ce foutu commerçant était doublé d'un architecte. M'enfin, rien n'était perdu, il suffisait dans rajouter une couche. Une grosse couche, et rapidement. Car si, elle, ne risquait pas grand-chose sur le moment, il en était tout autre du pauvre mouflet s'il se faisait choper. Alors, dans sa grande bonté d'âme -pour ne pas plutôt parler de l'engagement d'aide entre voleurs- Karmin mima un sursaut au contact de la table de l'exposant, se retourna et rebelote dans les brancards. Cette fois-ci, elle tamponna un groupe de passants occupé à s'interroger sur la scène, les faisant reculer eux-mêmes dans l'éventaire. C'était la bonne. Les denrées se rependirent, en partie, au sol, ainsi qu'une grosse bonne femme incapable de se relever. Minette, elle, avait eu le bon sens de s'agripper aux braies d'un bougre, décrochant au passage la bourse de ce dernier qui n'y vit que du feu, trop disposé à aider la gonzesse à se relever dans l'espoir d'attirer les faveurs de cette dernière et, de fait, potentiellement s'alléger d'autres bourses. Non loin du remue-ménage, le garde en faction décréta qu'il était grand temps de rentrer dans la danse, beuglant à demi, écartant les badauds, le tout en bombant le torse dans sa fierté de coq. Peut-être était-il temps de s'affairer, après il serait trop tard. Mais, avant cela, son regard se posa sur l'éventuelle nouvelle future recrue de la Guilde, sourire en commissure de lèvres, l'air de dire " Si t'as des preuves à faire, minot, c'est maint'nant ou jamais. "


Au voleur !
_________________
Loras_novgorod
Paris, le voici. Battant le pavé, tranquille, cherchant des yeux de quoi remplacer les frusques qu'il avait achevées à sa rencontre avec la Grise. Faut dire que cette nuit là, avant de prendre la tangente, il avait perdu sa plus belle chemise. Une de celle qu'il avait gagnée aux jeux, un autre soir de solitude. Maculée, irrécupérable, surtout sans aucune femme pour le faire. Loras ne s'encombrait pas de ce genre de sacerdoce... Les chemise à laver s'entend.

La silhouette masculine et sèche vint frôler le guet posté au coin de la venelle, compatissant presque à sa nature... Un chien de garde comme il l'avait été lui même, avant. Quoi que seul, là au milieu, plus vulnérable qu'un molosse caparaçonné en cohorte dans le feu de l'action. Il gardait finalement depuis sa désertion , une profonde aversion pour les gens d'armes.

Il avait gagné la ville à la recherche de quelques effets neufs, une façon aussi de laisser Astana où elle était, là, dans un coin de sa tête. Un énième tiroir. Mieux traité que les autres. Le marché battait son plein, un étal attira son attention. Quelques laizes de tissus, de quoi se faire faire une cape plus légère que celle qu'il se coltinait depuis l'été. La dextre vint chasser un insecte curieux sur les fibres de l'étoffe, inspecter son épaisseur. Un soupir s'empara de sa poitrine, lorsqu'une blonde trop bien vêtue pour faire le marché elle-même le bouscula légèrement. Bien qu'il ne répudiait pas le contact, surtout celui des femmes, ce jour là Novgorod trainait une humeur quelque peu massacrante. L'odeur de la cité, le bruit des gens, cette effervescence humide le dérangeait. La proximité moite des passants. Leurs gestes trop pressants. Le renégat avait parfois l'impression de nager à contre courant, dans les eaux saumâtres de la ville.

Il se tourna vers elle, l'observant un peu. L’œil corbac détailla sa mise. Et ses manières. Pas bien longtemps, pour ne pas laisser penser qu'il la convoitait. Un sourire pourtant étira ses lèvres renardes en lui faisant dos. Si cette femme là était noble, il l'était aussi. Ses mains ne trompaient guère, habituées à être malmenées. Et sa posture... Sa tenue... Rien qui ne soit naturellement inné. Il fit signe au vendeur, montrant lequel de ses tissus ferait sa journée, découvrant ses poignets aux gantelets de cuir. Il ferait appel aux petites mains qu'il connaissait pour en faire des merveilles. Simples, robustes et pratiques.

Et parce qu'un mâle ne remarque toujours que les femelles en premier, Novgorod en sortant le nez de ses deniers tous frais et comptés, buta des jais sur un gamin et sa couleur blondine, prêt à dérober l'enrobeuse d'une main qui n'avait plus rien d'enfantine. Ne l'avait-il pas vu plus tôt, rôder entre les marchandises? La main dans le sac, ou plutôt sur la bourse, le jeune garçon rompait les liens symboliques d'une innocence qui semblait égarée depuis longtemps. Et vu la propriétaire du tribut, le larcin n'en valait sans doute pas la chandelle. Que croyait-il trouver qui ne soit factice, chez cette blonde trop maniérée? Que de gâchis. Et si près de la maréchaussée... Comme l'audace semblait chevrotante, trop voilée d'hésitation, l'homme décida de le laisser prendre sa leçon. Une bonne baffe n'avait jamais tué personne . Mais bien vite, à l'alerte générale, il comprit que le garçon s'était mis en mauvaise position.

Observant les forces en position, les tenants, les aboutissants, le calcul était vite fait... C'est le petit qui allait morfler. Loras sortit de son mutisme, au dernier moment, bousculant à son tour. D'un mouvement vif, Novgorod alla au devant du garde, qui arrivait déjà à grand renfort de bâton. Plaça malencontreusement sa jambe contre son genou, profitant d'un mouvement de foule paniquée, et le faucha sans aucun état d'âme, se retournant. Un air vague de contrition fleurit sur son faciès carnassier.


- Navré! Quelle foule !


Et se perdant dans celle-ci, chercha des yeux l'origine de ce chaos. Son intuition lui dit qu'elle ne devait pas s'ennuyer, parmi tous ces gens bien peu vigilants... Le zig en profita pour prendre l'étoffe qui lui faisait de l’œil dans la foulée, et retrouvant le vis à vis du jeune novice, lui tendit la bourse, qu'il lui restituait. Si habituellement il aurait sourit, il n'en avait plus le temps. Et la senestre de claquer son épaule au passage, y allant de son petit commentaire.


- Allez petit. Difficile de choisir quelle main perdre sans trembler un peu.


Bourse aux cordons trop court sera volée à son voleur, tôt ou tard à son tour.

_________________


-Recueil-
Mime


    "Et merde."

    Voilà. Il s'est fait remarquer. La femme s'est retournée, la mine choquée. Mime stoppe tout mouvement. Son coeur bat trop vite, le stress le gagne. Il se calme légèrement quand il voit qu'elle lui fait un clin d'oeil, lui confirmant que la femme fait partie de l'épreuve depuis le début. Mais elle se met à crier "au voleur !", et le Mime comprend que ce n'est pas fini : c'est même loin d'être le cas. Il serre les dents et s'éloigne vivement d'elle, tandis qu'elle fait semblant de s'évanouir, attirant ainsi l'attention des passants sur la scène. Bien sûr, le garde rapplique pour essayer de maintenir l'ordre, et pour l'arrêter aussi, très certainement. Et ça, c'est mauvais.

    Il jette un coup d'oeil à Tarentio, puis se dit qu'il doit se débrouiller seul. C'est le principe d'une épreuve après tout. Le problème, c'est qu'il n'a absolument aucune idée de ce qu'il est censé faire, alors il reste là, comme pétrifié. Finalement, sans qu'il ne comprenne comment, il se retrouve avec sa bourse à la main, face à un homme qui a auparavant fait tomber le garde. Il lève ses prunelles vers lui, plisse les yeux en se demandant qui il est, puis pourquoi il l'aide. Puis il se ressaisit, se rappelant soudainement qu'il est au milieu de gens qui doivent avoir enfin compris ce qui se passait, et que s'il tenait à sa peau il ferait mieux de partir, et vite. Alors, il hoche simplement la tête, et s'enfuit sans demander son reste. Enfin, tente de s'enfuir. Quelqu'un lui attrape le poignet, le freinant dans son élan.

    "Putain de merde."


    - Tu crois aller où comme ça ?

    Mime se retourne. L'homme qui lui fait maintenant face est le marchand de tissus, qui le regarde, victorieux. Le blondinet soutient son regard, et instinctivement avance sa bouche jusqu'aux doigts boudinés du marchand pour les mordre vigoureusement. Surpris, l'homme desserre sa prise en poussant un juron. Alors, le garçon profite de l'effet de surprise pour se dégager et reprendre sa course. Peu de passants tentent réellement de l'attraper mais aucun n'y parvient. Il est bien plus doué pour échapper aux gens que pour voler des bourses, visiblement. Nerveusement, il cherche du regard une ruelle adjacente, peu fréquentée, où il pourra se réfugier. Il jette finalement son dévolu sur la première qui s'offre à lui, et s'y engouffre rapidement.

    Il jette un coup d'oeil derrière lui, s'assurant que ses éventuels poursuivants ne sont pas encore là, ralentit légèrement en observant les lieux. Ses yeux tombent sur un pan de mur délabré. Sans réfléchir plus longtemps, il l'escalade, dans le but de se cacher sur le toit. De là, il pourra voir ce qui se passe dans la grande rue et réfléchir à la suite. Il sait que c'est dangereux de rester dans les parages et qu'il ferait peut-être mieux de partir. Mais d'un autre côté, si jamais le garde et les autres s'amusent à le chercher, ils se diront peut-être qu'il est déjà loin... Et puis, il faut qu'il reste ici, pour l'épreuve.

    L'épreuve... Le souffle court, il s'assoit, se laissant glisser contre une cheminée. Il regarde la bourse qu'il a entre les mains. Il l'a eue.

    Mais a-t-il réellement réussi ? Après tout, la consigne était de ne pas se faire remarquer, et ça a raté. La femme l'a vue. Et Mime a beau savoir qu'elle était au courant, et que c'était une fausse noble, il est quand même déçu. Déçu de lui-même. Il voulait à tout prix réussir parfaitement, sans faire un faux-pas. Et il a tout foiré. Il est certain que Tarentio ne voudra jamais d'une calamité comme lui dans sa Guilde. Et il ne peut même pas parler pour se défendre... Il donne un coup de pied rageur dans le vide. Il a échoué, il en est sûr.
Owenra
    La Renarde observe toujours la scène avec attention. Les ongles s'amusent à aller et venir sur la peau rêche et masculine. Le minois renardesque reste quasiment neutre, même quand Blondin s'amuse à lui balancer quelques piques. Le trajet du mini-blond est suivi du regard, détaillé et analysé. L'enfant lui paraît hésitant, comme un peu perdu. Probablement la pression qui pèse sur les frêles épaules qui empêche au gamin d'agir naturellement et avec assurance. A la question, il n'y aura pas de réponse immédiate. Les mirettes vertes pâles scrutent les personnes autour de la cible que le jeune voleur doit surprendre : le marchand de tissu, un homme brun qui semble chercher quelques tissus spécifiques. Mais voilà que le murmure de Tarentio à son oreille lui fait dévier son attention, et c'est sur un garde à la mine hautement blasée qu'elle se repose. Le pauvre doit certainement bien s'ennuyer sans animation. Nul doute que celle qui se prépare le réveillera quelque peu. Les lippes charnues s'entrouvrent et la voix claire se fait entendre à l'intention de son voisin :


Pauvre gosse, tu ne lui épargneras donc rien. J'ai eu la folle idée, un jour, de penser que tu t’avérerais être une personne avec un minimum de cœur. Quelle cruelle désillusion que voilà.

    Le sourire en coin arboré au naturel réapparaît. Mais c'est qu'elle entend beugler soudain. Les pupilles se reportent sur l'élément central de l'épreuve. Ainsi donc, la voilà qui réalise que le jeune prometteur s'est fait remarquer, manque de chance pour lui. Il devra probablement s'entraîner durement afin de gagner en dextérité et en sang-froid. Car dans l'esprit de la Rousse, il ne fait aucun doute que le petit s'est montré trop lent et bien trop imprécis face à la pression du garde. Sans décrocher son regard des bousculades qui s'en suivirent, la Rouquine s'adresse au Voleur à ses côtés


Ses mouvements ont été bien imprécis. Il s'est fait remarquer. Et le garde arrive d'ailleurs. Pauvre gosse.

    Effectivement elle se répète et du coin de l’œil, elle voit l'homme bourru se frayer un chemin à travers la foule. Et le gamin qui ne semble pas bouger l'inquiète au plus au point, ce serait bête de le voir derrière les barreaux pour un premier méfait.


Et quand comptes-tu interv...

    Sa phrase est coupée en pleine gorge. En effet, le brun qui était jusque là, à l'étal vient de faucher magnifiquement le garde. Et voilà qu'il semble s'adresser au gosse vu de loin. La bouche mime un sourire amusé quand les yeux voient le gamin d'étaler comme un lapin.


Il semblerait qu'on est été plus rapide que toi mon cher.

    Elle prend le temps de suivre le gosse des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse avant de s'autoriser à regarder à nouveau le Blond, un large sourire moqueur sur les lèvres.


Il est possible que tu te fasses vieux. Tu laisses tes poulains être sauvé par d'autres.

    Et sans rien ajouter, la voilà qui quitte son poste d'observation, faussant compagnie au voleur. Le mâtin sur les talons, elle se faufile entre les passants plus ou moins agités après cet événement. L'air de rien, la Renarde glisse jusqu'au garde. Au passage, elle frôle le brun à l'étoffe et sauveur de gosse miraculé. Un bref regard vers lui avant de s'en détourner et le minois se tourne vers le garde, prenant un air faussement apeuré, elle pointe du doigt la direction d'où elle vient et le flot de badauds marchant inlassablement dans l'artère principale du quartier.


Sieur ! Votre voleur ! Il est parti par là ! Je l'ai vu !

    Une fois le garde parti au trot dans la direction montrée, parce qu'un garde, c'est crédule, elle pose une main sur la tête du fier Modingus et s'éloigne du flot incessant de la foule dans la première ruelle venue. Là, elle s'adosse à un mur, extirpe sa pipe d'une petite besace et la bourre de chanvre. Le briquet attrapé, le feu est mis. La première bouffée est inspirée et elle patiente quelques instants, savourant le calme à l'écart d'une foule trop fluctuante à son goût.

_________________
Tarentio_
Et finalement tout s’enchaîne. C'est pas trop tôt! Mais lui ne bouge pas, il continue d'observer simplement. Il est confiant, il veut que le petit se démerde seul, et il n'interviendra donc qu'à la dernière minute. Et puis, la frayeur sera bien plus grande chez le môme s'il se croit abandonné... Ses yeux ne perdent par contre pas une miette du spectacle. Il ne reste pas non plus focalisé sur le petit et Karmin, de temps en temps il jette un regard alentour, c'est ainsi qu'il a pu apercevoir le brun se glisser en direction du garde. Un instant, c'est lui qu'il observe, sa curiosité le gagnant.

Mais l'oreille est toujours tendue vers la renarde à laquelle il répond, amusé.


Un cœur, moi? Où as-tu été chercher pareille ineptie ?

C'est qu'il s'évertuait à le cacher, ce cœur, c'est pas bon pour les affaires! Il ne répondra pas à l'évocation de sa vieillesse par contre, il aura bien des occasions de prouver sa vivacité à la rouquine, et sans doute à ses dépends. Il observe le garde se faire faucher, karmin surjouer et mime hésiter. Au final, ça l'amuse, et le résultat est là, l'agitation est totale, l'incompréhension se lit sur les visages des badauds, et tout voleur dans le coin peut s'en donner à cœur joie.

Il observe Mime finir par détaler et finalement c'est Owen qui s'éclipse dans une autre ruelle. Bon bon bon... Ca va être à lui de bouger un peu. S'en mettre plein les poches ici ne l’intéresse pas pour sa part, il faut surtout qu'il retrouve Mime. Ou qu'il rentre à la guilde. De toute façon courir après Mime ne l’intéresse pas, il peut être n'importe où.

Un léger soupire s'échappe des lèvres du blond qui se décolle du mur. En tout cas, tous sans exception sont venus en aide à Mime... Qu'on ne viennent pas dire que les voleurs ne sont pas unis !

Bien, si Mime a détalé c'est trop tard, mais s'il est encore dans le coin, soit il a choisi de se cacher au fond d'une ruelle, soit il a choisi l'option du toit comme le font beaucoup de voleurs. Il peut toujours tenter quelque chose, mais avant il a du monde à voir... Il griffonne quelque chose sur un bout de parchemin en s'appuyant contre le mur.

Il se met donc en route ensuite et traverse la foule, alors que ses doigts se glissent dans ses poches pour se refermer sur quelques billes... Ses billes. La marque du blond. Son symbole, sa reconnaissance. En bien, ou en mal d'ailleurs. Il en prend trois qu'il fait rouler dans sa paume à l'aide du pouce, machinalement.

En premier lieu il s'approche de Karmin, sourire aux lèvres. Bien, un peu de jeu ne ferait pas de mal, au contraire ça peut même être amusant ! Le blond tend alors sa main vers celle de Karmin et la saisie, avant de hausser la voix.


Ma chère ! Pauvre de vous que de vous voir déposséder de votre bourse. J'ai assisté avec horreur à la scène, mais n'ayez crainte, notre bon ami le garde fera le nécessaire pour vous, j'en suis certain.

Profitant de lui tenir la main, il l'attira à lui au passage, soufflant simplement quelques mots du bout des lèvres.

On se revoit bientôt.

Et tout en se retirant, il laissa une bille dans la main de la noble, voleuse, ou appelez la comme vous voudrez. Ce n'était pas une question mais bien une affirmation appuyée par l'offrande. C'était également une invitation à passer à la Guilde. Il aurait bien voulu discuter avec elle, mais le lieu n'était pas propice à cela. Lui même avait d'autres choses à faire.

Le suivant sur la liste était le brun qui était venu en aide à Mime. Lui, le voleur ne le connaissait pas, mais il l'intriguait. Alors, rebelote, le blond s'approcha et leva un instant les yeux vers lui, avant de glisser la bille dans la paume de sa main, ainsi que le bout de parchemin griffonné plus tôt, celui-ci représentant grossièrement les rues de Paris avec la Cour des Miracles indiquée dessus. L'emplacement de la guilde n'y était pas spécifiée, mais le brun la trouvera sans doute si jamais il veut bien passer.

Aucune parole n'est échangé avec lui, tout ceci est assez explicite. Et puis, tout le monde semble bien occupé à voler et piller tout ce qui bouge, il s'en voudrait de faire perdre du temps à cet homme !

La dernière bille, évidemment, est destinée à la rouquine. Ce n'était pas l'envie qu'il lui manquait de se glisser dans cette ruelle et de venir plaquer ses lèvres sur celles de la Renarde, tout comme son corps contre la pierre froide. M'enfin, fallait freiner ses envies là, il avait malheureusement d'autres choses à faire. Alors avec amusement, sans se glisser dans la ruelle et sans même se montrer aux yeux de la renarde, il laissa glisser la dernière bille et la fit rouler dans la ruelle jusqu'aux pieds de celle-ci. Nulle doute que ce geste lui rappellera des souvenirs.

Bien ! Dernière étape de ce tour de rue, Mime. S'il était parti, tant pis, mais s'il était encore là... Dans le doute, le blond se glissa dans la rue de traverse qu'avait emprunter l'apprenti voleur. Il l'observa un instant, puis vint s'adosser au mur, juste sous le toit où l'enfant s'était planqué. Un regard à gauche, un autre à droite, puis il haussa quelque peu la voix pour se faire entendre.


Sort de ta cachette.

Devin? Non, il tente ça au pif. Si on ne lui répond pas, tant pis, il rentrera à la guilde. Il est certain que Mime s'y dirigera aussi. Il avait trop de volonté pour abandonner si facilement, c'est ce qui plaisait au blond, dans le fond...
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)