Eli_za_beth
- « Puis tes romantique comme un ciel sans étoile,
Tes pétillante comme de leau plate en flacon,
Tu prends aux tripes comme une grippe intestinale,
Tes rassurante comme le cancer du colon. »*
Devant le buisson planté par Svan se tenait une blonde à la mine contrite et aux profonds cernes.
Et devant celui-ci, il y avait quelques bûches, une robe de la haute-noblesse, quelques lettres et un petit bout de parchemin sur lequel on avait griffonné quatre pauvres lignes. Ces « cadeaux » venaient de Prisca et de Svan, ses deux bourreaux et les deux pires erreurs de sa vie. Elizabeth voulait sen débarrasser et éradiquer de son entourage tout ce qui pourrait lui faire penser à elles.
Briquet en main, la petite blonde se tourna vers sa maison où dormait encore Auralie. Si elle faisait cela, cétait parce quelle souhaitait guérir et offrir le meilleur delle-même à son amante qui méritait beaucoup mieux quune religieuse dépressive et torturée par les souvenirs de ces deux connasses.
Depuis quelles étaient arrivées dans le PA, les nuits de la pauvre Elizabeth étaient devenues agitées. Elle avait du mal à sendormir et avait encore plus de mal à se réveiller. Entre ces deux moments pénibles, la blonde faisait des cauchemars où Svan et Prisca se faisaient une joie de la torturer ; où Lina mourait ; où Carla ne lui pardonnait pas. A chaque nouveau mauvais rêve, elle se réveillait en sursaut, dans les bras de cette merveilleuse femme quétait Auralie. Elle voulait retrouver cette joie de vivre quelle avait perdue à linstant où son pied avait foulé le Périgord.
Très tôt ce matin-là, Elizabeth sétait douloureusement extirpée des bras de sa jolie brune. Elle avait fait attention à ne pas la réveiller et avait délicatement baisé son front à plusieurs reprises avant denfiler une bure, une paire de bottes et de prendre tout ce quelle comptait brûler.
Et voilà donc une blonde devant un buisson, un briquet à la main, préparant un bûcher miniature pour exorciser ses propres démons.
Une bonne vingtaine de minutes plus tard, le buisson commença à flamber. Elle fixa les flammes et, alors que le « cadeau » de Svan se consumait, elle envoya flamber ce minable « poème » quelle avait reçu avec.
- « Je ne sais pas te faire de poème,
Pour te dire que je taime.
Mais je toffre ce touffu buisson,
Pour y manger ton petit con. »
Elizabeth cracha dans le mini-brasier, les larmes aux yeux et folle de rage. Elle était en colère contre Svan et encore plus contre elle-même. Comment avait-elle pu être conne au point de croire les belles paroles dune nana qui se faisait tringler pour avoir des trucs et des machins ?
Sal*pe Murmura-t-elle alors quune larme perla le long de sa joue.
Dire quElizabeth ne lavait jamais aimée serait mentir. Svan fut, à un moment de sa vie, son plus grand amour. Mais cette période était bel et bien révolu heureusement pour sa santé mentale. Mais le plus pathétique là-dedans, ce fut Elizabeth qui avait couru après Svan tel un bon toutou prêt à se soumettre à sa maîtresse.
Quest-ce quon est con quand on est amoureux !
Extrait de la chanson « salope » de Barcella.
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