Louis_appollon
Notre Dame de Paris - le 22 mai 1464
Pour la circonstance, la Cour avait logé la veille au Palais de la Cité que seuls les 300 mètres de long de la rue Neuve séparaient de la cathédrale Notre Dame où devait se tenir la cérémonie.
Les préparatifs d'un événement de cette importance - pensez-vous, le mariage d'un Prince du Sang avec la fille de la Reine consort - s'étaient étalés sur plusieurs jours, et les auberges, hostelleries et hôtels particuliers de la ville se remplissaient petit à petit d'invités, de curieux et d'opportunistes venus d'un peu partout dans le Royaume.
Quand Louis-Appollon quitta la vieille demeure des comtes de Paris, déjà en effervescence, il put se rendre compte de la métamorphose et du travail accompli. Le mariage avait été l'occasion d'un important toilettage de la rue Neuve dont on parlait plus tôt, qui avait été débarrassée des déchets habituels qui jonchaient son sol, comme celui de la plupart des rues de Paris. Chose rare, son empierrement, pourtant ancien, était à nouveau pleinement visible. Pour sa part, le Parvis, qui faisait l'objet d'un peu plus de soin au quotidien, avait bénéficié d'un nettoyage plus succinct, particulièrement entre la Rue Neuve et le portail central de l'édifice par où pénétreraient le cortège nuptial pour rejoindre le chur, tandis que les invités rempliraient la nef en entrant par les tambours du transept.
Déjà, de nombreux badauds s'y amoncelaient, soucieux d'obtenir la meilleure vue possible sur le spectacle impressionnant à venir que constituait la Cour en représentation (et la meilleure chance de profiter d'une piécette ou l'autre, volontiers jetée à la foule par une noblesse d'humeur généreuse), tandis que des vendeurs itinérants proposaient petite restauration et colifichets.
La cathédrale, elle, était aussi belle que d'habitude... la lumière du jour traversait généreusement les vitraux en diffusant mille couleurs. A peine quelques tapisseries rappelant les armes des deux futurs époux et celles de France avaient été ajoutées sur les murs entourant le chur pour l'occasion, ainsi que quelques bouquets de fleur.
Devant l'autel, L-A mit un genou à terre et rendit intérieurement grâces à Dieu.
Déjà, les membres de la chorale sentraînaient à élever leurs voix vers le Très-Haut. L'officiant les écouta un petit instant, attendant qu'ils aient fini leur partition, pour les encourager, avant de se rendre à la sacristie, notamment pour préparer ses textes, bien marquer les pages du Livre des Vertus qu'il comptait utiliser, et aussi pour répéter un peu son homélie, pendant que les enfants de choeurs et acolytes se pressaient pour rassembler l'ensemble du matériel liturgique nécessaire.
L'heure venue, il se fit aider pour s'habiller de la tenue de messe que Constance elle-même avait confectionnée.
L'Aumônier royal de France sortit ainsi vêtu, largement entouré d'une escorte de pages et d'acolytes d'âges divers pour se diriger vers la porte principale où il accueillerait les futurs époux, leurs familles et plus proches amis.
Concomitamment, les cloches de Notre Dame se mirent à sonner, annonçant les réjouissances à venir.
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Pour la circonstance, la Cour avait logé la veille au Palais de la Cité que seuls les 300 mètres de long de la rue Neuve séparaient de la cathédrale Notre Dame où devait se tenir la cérémonie.
Les préparatifs d'un événement de cette importance - pensez-vous, le mariage d'un Prince du Sang avec la fille de la Reine consort - s'étaient étalés sur plusieurs jours, et les auberges, hostelleries et hôtels particuliers de la ville se remplissaient petit à petit d'invités, de curieux et d'opportunistes venus d'un peu partout dans le Royaume.
Quand Louis-Appollon quitta la vieille demeure des comtes de Paris, déjà en effervescence, il put se rendre compte de la métamorphose et du travail accompli. Le mariage avait été l'occasion d'un important toilettage de la rue Neuve dont on parlait plus tôt, qui avait été débarrassée des déchets habituels qui jonchaient son sol, comme celui de la plupart des rues de Paris. Chose rare, son empierrement, pourtant ancien, était à nouveau pleinement visible. Pour sa part, le Parvis, qui faisait l'objet d'un peu plus de soin au quotidien, avait bénéficié d'un nettoyage plus succinct, particulièrement entre la Rue Neuve et le portail central de l'édifice par où pénétreraient le cortège nuptial pour rejoindre le chur, tandis que les invités rempliraient la nef en entrant par les tambours du transept.
Déjà, de nombreux badauds s'y amoncelaient, soucieux d'obtenir la meilleure vue possible sur le spectacle impressionnant à venir que constituait la Cour en représentation (et la meilleure chance de profiter d'une piécette ou l'autre, volontiers jetée à la foule par une noblesse d'humeur généreuse), tandis que des vendeurs itinérants proposaient petite restauration et colifichets.
La cathédrale, elle, était aussi belle que d'habitude... la lumière du jour traversait généreusement les vitraux en diffusant mille couleurs. A peine quelques tapisseries rappelant les armes des deux futurs époux et celles de France avaient été ajoutées sur les murs entourant le chur pour l'occasion, ainsi que quelques bouquets de fleur.
Devant l'autel, L-A mit un genou à terre et rendit intérieurement grâces à Dieu.
Déjà, les membres de la chorale sentraînaient à élever leurs voix vers le Très-Haut. L'officiant les écouta un petit instant, attendant qu'ils aient fini leur partition, pour les encourager, avant de se rendre à la sacristie, notamment pour préparer ses textes, bien marquer les pages du Livre des Vertus qu'il comptait utiliser, et aussi pour répéter un peu son homélie, pendant que les enfants de choeurs et acolytes se pressaient pour rassembler l'ensemble du matériel liturgique nécessaire.
L'heure venue, il se fit aider pour s'habiller de la tenue de messe que Constance elle-même avait confectionnée.
L'Aumônier royal de France sortit ainsi vêtu, largement entouré d'une escorte de pages et d'acolytes d'âges divers pour se diriger vers la porte principale où il accueillerait les futurs époux, leurs familles et plus proches amis.
Concomitamment, les cloches de Notre Dame se mirent à sonner, annonçant les réjouissances à venir.
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