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[RP] Mariage Princier: Constance & Foulques

Victoire.
Alors que tranquillement la duchesse se prépare et qu’elle est même déjà prête parce qu’elle s'est réveillée aux aurores, elle regarde par la fenêtre de l'hostel avant d'aviser Nerval

    - Allons-y à pied et profitons de l'agitation parisienne pour mieux apprécier ensuite le calme de vos montagnes.


Mu par une soudaine et nouvelle motivation, elle ajoute,

    - Nous pourrions même nous attarder chez le joaillier.
    - Finalement non, remettons les boutiques à plus tard, mais venez il est l'heure et je n'aime pas arriver en retard.



Victoire, ou l'art et la manière de changer d'idée comme de chemise. Justement, parlons chiffons, sur sa robe de taffetas de soie, le manteau léger qui couvrait ses épaules, ne dissimulait aucunement ses formes, nulle grossesse en vue, donc pas de ragotage sur le sujet au grand désespoir des cancanières. Et voilà que déjà se profilaient les flèches de Notre Dame au dessus de l’île de la Cité. La volubilité ambiante s’élevait comme un cœur dans les airs, ici il y avait embouteillage de carrosses et les chevaux piaffaient en tapant du sabot sur le pavé. Les premiers invités et quelques badauds curieux s'étaient pressés sur le parvis de Notre-Dame , alimentant les conversations des commères.

Le plus urgent étant donc de retrouver ses pensées aristotéliciennes, aussi sans s'attarder ils entrèrent dans le lieu sacré, se signèrent devant le bénitier avant de trouver une place, avec le meilleur angle pour suivre l'intégralité de la cérémonie.

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Liloia_de_baish
Quand j'avais accepté l'invitation de Constance , je n'avais pas réalisé vraiment qui elle était , ni l'ampleur du mariage qui se préparait. Pour moi , Constance était une jeune femme délicate, enjouée et sans manière que je rencontrais souvent avec d'autres frères et soeurs du Saint Sépulcre. C'était presqu'une soeur... Pourtant , j'aurais dû me douter quand j'avais lu l'invitation: Notre Dame ... Paris ...

J'étais partie le matin au bras de mon Chevalier Yocto, de L'Ostel Dieu où nous logions en direction de Notre Dame, s'émerveillant des milles petites choses de la capitale où nous ne nous étions promenés depuis fort longtemps. La promenade avait été ma foi fort agréable en cette fin de mai. Et nous étions entrés , s'installant sur un banc, saluant d'un sourire les présents richement vêtus. Et d'un coup de m'inquiéter. Pour une fois ni en tenue de Grand commandeur ou de héraut du Saint Sépulcre mais d'une simple robe de velours bleu éclairée juste par mon collier de chevalier. Je chuchotai à l'adresse de Yocto


Tu es sûr ? Ça va comme ça ?
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Marche doucement car tu marches sur mes rêves...
Lilly_de_troy
    La blonde n'eut pas trop le choix de se bouger pour laisse la place à la brune qui débarqua puissance ouragan pour faire lever Constance de son lit. Et par la même occasion la blonde qui était aussi présente pour cette mission. Un sourire complice à la brunette, elle se redressa et lui dit.

    Je suis preum's, tu étais où ? En train de roupiller je parie . Avoue. Je suis sûre que tu as trop fait la fête hier et que tu as oubliée l'heure. [mauvaise foi re ON]
    La blonde adorait taquiner la brune qu'elle apprenait petit à découvrir et elle aimait ça. Elle n'avouera pas que Marg avait dû la tirer du lit pour qu'ensuite elle cours ici pour réveiller sa soeur. Pas question, namého elle a son honneur, hein. Puis, elle fut gentiment mise à la porte car elle devait faire la grenouille dans sa mare... Aucun rapport avec son mariage. Mais elle était debout et cela était le plus important. Elle prit donc Mélissandre sous le bras dans le couloir et lui dit.


    À voir si tu seras prête avant ou après moi. dit elle en riant doucement. Oh et puis moi je ne vais pas me marier, me faut déjà un compagnon hein.On n'est pas sorti le séant des orties pour ça.
    Lâchant Mélissandre, la blonde rit doucement et partie rejoindre Marg qui tapait du pied sur le pas de sa chambre.


    Roooh ça va dit-elle au loin j'arrive hein.

    Elle finit donc de se préparer et enfila la robe qu'elle avait pour cette occasion particulière. Elle se regarda dans le miroir et se dit que la couturière qui lui avait fait cela était merveilleuse et qu'elle avait de la chance de l'avoir comme soeur et d'être son témoin pour ce jour de joie.
    Elle se posta devant la fenêtre, les cloches se firent entendre, les premiers invités devaient surement se rejoindre sur le parvis de cathédrale en attendant les époux à venir. Elle regarda le ciel qui était beau pour cette journée. Une pensée pour les membres de la famille disparus qui lui manquerait aussi. Puis, elle fit volte-face à Marg et lui sourit.


    Voilà je suis prête par la peine d'en faire tout un plat ma chère.
    Puis elle déposa un léger baiser et glissa un merci à son attention avant de re prendre la route de la chambre de sa soeur. Elle passa la porte rapidement et tomba nez à nez avec son Père. Il était plus qu'élégant comme toujours. Un sourire ravie de le voir mais nostalgique de le voir seul. Ainsi dont la mère de Constance, son épouse, la reine, ne serait pas présente aujourd'hui. Elle eut un pincement au coeur en y pensant. Elle profita de l'intimité de la rencontre pour le prendre dans ses bras, de lui faire un bisou sur chaque joue et de se coller d'autorité sur ces genoux sans faire de dégât avec le verre qu'il tenait. Puis, appela sa soeur.

    Bon Constance, tu te bouges ? On va finir par être en retard à ton propre mariage.

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En deuil (armoiries à venir)
Sofja
    Depuis les festivités du Roy, Sofja avait pris du temps pour réfléchir. Et oui ce n'était pas chose courante chez elle. Elle avait l'habitude de vivre une vie intrépide sans se poser de question. De croquer la vie sans réfléchir aux conséquences. Mais aujourd'hui, elle était lasse de sa vie : un enfant qui grandit bien trop vite, un fiancé absent, un amant certes doué dans son domaine puisque grâce à lui, elle avait appris à respecter son corps, à se respecter tout court. Il l'avait aidé à franchir son Everest, elle ne l'oublierait pas d'aussitôt. Mais, maintenant qu'elle était saine d'esprit, elle avait pu constater que derrière elle, c'était un vide total. Et ce vide lui bouffer tous son oxygène. Il était temps de s'éloigner de toute cette frivolité, de se poser, de penser.

    Elle avait donc envoyé une lettre d'adieu à son amant, démissionné de sa charge de Secrétaire d’État et dorénavant, elle se consacrerait au couple royal en le servant fidèlement. Cela lui laissera le temps de se poser. De prendre tous simplement le temps de vivre. Le temps de construire.

    La Vicomtesse avait reçu l'invitation de son amie Constance concernant son mariage. Ces derniers temps, elles n'avaient pas trop échangé, à son grand regret. Mais la jeune Constance avait les enchères du Lys à gérer, la FW à organiser. Tandis que Sofja s'était démenée, en Bourgogne, pour recruter un maximum de Bourguignons pour les festivités du Roy. Alors quant la nouvelle du mariage tomba, elle était aux anges. Ce couple l'avait fait vibré plus d'une fois, ils méritaient le bonheur. En espérant qu'il soit éternel pour eux.



    Après de longues minutes de préparation, Sofja regagna la grande Cathédrale de Nostre Dame. Et dire qu'elle avait imaginé se marier ici avec le Blanc Combaz. Aujourd'hui, ce n'était plus qu'un vieux rêve n'ayant plus de ses nouvelles. Elle balaya ces images, ne souhaitant pas gâcher cette journée de fête. Elle aperçut les Dames de compagnie de la Reyne et alla les saluer.


      Wendoline, Hersent, Merveylle, vous êtes ravissantes. Comment allez vous ?

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Actarius
[De la Champagne au parvis de Notre-Dame]


Tout avait commencé selon son souvenir dans une taverne du Mans quelques semaines auparavant. Des semaines, qui, à la vérité, étaient devenus des mois. Il y avait alors rencontré ou revu plusieurs personnes dont il avait eu le temps d'effleurer la personnalité, le caractère. Et sur l'instant, les membres de la joyeuse compagnie lui avaient semblé être des gens de biens, agréables. Dès lors, l'invitation qu'il avait eu la joie de recevoir lui avait arraché un large sourire et l'avait amené à décider sans attendre qu'il serait de la partie, d'autant que la capitale du Royaume n'était pas à l'autre bout du Royaume et que le voyage ne serait pas trop long. Sans son épouse, mais avec la dame d'atours de cette dernière, qui, elle aussi, avait partagé avec eux de bons moments au Mans et qui le rejoindrait en Champagne. Puis, elle connaissait très certainement bien mieux que lui la future mariée.

Le Malzac d'Euphor avait donc chevauché aux côtés de l'agréable Mestra de Noailles qu'il avait toujours beaucoup appréciée. Après un détour à l'Hôtel du Petit-Bourbon, qu'il avait proposé ou plutôt imposé, histoire de se rafraîchir et de se changer, il rejoignit la cathédrale, toujours en compagnie d'Isora. Le parvis était déjà bondé ou peu s'en fallait, signe que le mariage qui allait se dérouler ici n'avait rien d'une union anodine. Ce pourquoi, il avait légèrement trahi ses habitudes de sobriété pour un pourpoint un peu plus extravagant, en ce sens que des broderies d'argent ornaient l'azur du vêtement de velours. Les chausses étaient elles de noires et se perdaient dans des bottes d'un cuir ténébreux resplendissant. Parvenu non loin de la foule, il se tourna vers Isora.


On dirait bien qu'une cérémonie grandiose nous attend. Votre amie ne fait pas les choses à moitié.
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Arnarion
"Arnarion, je m'en vais rejoindre son Altesse Merveylle. Je vous attendrais devant le parvis. "

Hmm ?

La petite voix cousinale avait pointé à l'intérieur de la pièce dans laquelle ils avaient temporairement élu domicile. C'est que Primha avait tellement insisté à ce qu'il l'accompagne, et Arnarion, malade, avait consenti pour un temps, à quitter les contreforts du Jura pour jouer son rôle de chaperon à Paris.

Pour l'heure il était dans les vappes, la pièce était plongée dans le noir et les fenêtres étaient fermées. Le réveil fut douloureux, tout autant que le mal qui le rongeait et qu'on avait découvert depuis peu en lui. Et l'Archevêque, se redressant difficilement posa son regard sur celle qui vint à entrer.

Faites, faites...je vous rejoindrai plus tard... La suite de sa phrase fut coupé par une violente succession de toussement qui lui donnat l'impression qu'un quelconque démon voulait sortir de ses entrailles. Il chercha précipitemment de la main la serviette blanche qui était posée à côté de lui et la plaqua contre sa bouche. Elle en devint teintée de pourpre.
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--Marie_anna


Arnarion
Les rideaux avaient été tirés, la lumière du soleil entrait et en l'espace d'un instant avait conquerit l'espace de la pièce. La lumière l'atteignant désormais de plein fouet et tel les héros héliophobiques des contes grecs, Arnarion se terra au fond de ses draps, espérant trouver dans le repli, quelqu'ombre dans laquelle il pourrait encore se reposer. Les ténèbres chassés par la lumière envahissante et le combat perdu, l'Archevêque se resolu à se lever. Sauf que lorsqu'Arnarion se résoud, Arnarion devient grognon.

Il chercha des yeux quelque chose ou quelqu'un contre qui grogner et naturellement, ils se portèrent sur la coupable du crime odieux d'avoir ouvert les volets.


Peste soit de ce temps ! Je constate, ma fille, que non seulement vous me gardez tel un nécessiteux malade, mais en plus vous désirez m'achever !

Ma toilette ? Madame, me prenez-vous pour un vieux prélat incapable de s'habiller lui-même ? Je suis pas si vieux. TREUH !treuh! treuh !
la série de toussotement repris et la serviette, portée au lèvres, une nouvelle fois, fut teintée de pourpre. Aah... Sans-nommeries... il s'essuya le reste qui coulait encore aux commissures.

De l'eau... de l'eau... j'en veux pas de votre eau. Cela me fait mal aux poumons et ça a le goût du sang... Servez-moi plutôt un bon petit vin, là. Un bon petit vignoble du Jura dont on s'occupe au château de Brégille. Je l'ai cach...emmené avec moi. Vous voulez bien me l'apporter ?

... Et dites à ma cousine que j'arrive. Elle m'a bien attendu vingt ans en couvent. Elle peut souffrir encore un peu.


Sur ce, il se cacha derrière le paravent et se revêti sa soutane noire, simple et sobre sur laquelle il plaça ses attributs épiscopaux.

Bon ! Et bien allons la rejoindre de ce pas. Il se tourna vers son garde-malade. Folie insouciante qu'il lui a prise, à ma cousine. Je lui ai dit qu'il se pourrait qu'il y ait des tensions. Allez savoir. Prions Dieu pour que ce ne soit point le cas.
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--Marie_anna


Primha
    Sur le parvis, la jeune Argentée se tourna vers celui qui serait son cavalier pour la cérémonie, et accessoirement, pourrait chaperonner Merveylle comme il devait le faire. D'une inclinaison du minois elle l’accueillit, suivit d'un sourire. Puis, inspirant doucement, elle porta sur regard sur les quelques autres invités quand enfin Arnarion se profila. D'une main sur le bras de la Boisée, elle lui indiqua qu'elle revenait à son côté sous peu, le temps pour elle de moins faire râler son cousin. Les mains sur les devants de la robe, Primha fendit un sourire, consciente qu'il trouverait le moyen de lui râler dessus.

      Arnarion. Vous arrivez à temps. Connaissez-vous Merveylle ?

    Tout était dans le temps ; le faire râler le moins possible, et prêter attention à lui. Car c'était la un trait qui lui tait propre, râler, mais aimer tout autant. Quoi que Prim avait la chance.. ou non.. de se faire rendre chèvre par se cousin tant attendu. La main se tendit, bienveillante en direction du dragon Valyria.

      Marie Anna à prit soin de vous ? Vous ne l'avez pas brusqué j'espère ! Elle est enceinte, et fragile.

    Et surtout, bien gentille d'avoir accepter de garder un oeil sur l'Archevêque.

      Si vous vous sentez faible, ne forcez pas. Je ne tiens pas à vous voir vous écrouler.

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Arnarion
D'une main saluant la jeune Argentée, l'autre tenant le précieux chiffon encore immaculé qui lui servirait d'exhutoire, Arnarion sa rapprocha de sa cousine.

Paris avait peu changé depuis sa dernière visite. Toujours une belle et grande ville qui lui faisait sentir l'impression d'être un campagnard perdu dans ses champs, ses forêts profondes et ses montagnes brûmeuses.
Il se retourna vers celle qui le soutenait et lui asséna une de ses phrases qui, sorties de leur contexte, pouvait le faire passer pour un fou.


Où est mon canard ? Je l'avais laissé dans la chambre, j'espère qu'il nous a suivi... Un petit coup d'oeil de côté pour s'assurer que le fameux palmipède portant le nom de l'Archevêque d'Auch le suivait bien.

Il arriva enfin au niveau de sa cousine. Un prélat de Rome n'est jamais en retard, ni en avance d'ailleurs, Primha de Valyria. Il arrive précisément à l'heure prévue dit-il en ayant le sentiment de paraphraser quelqu'un. Il ne se rapellait plus où il avait entendu cette répartie, mais il rêvait de la caser un jour. C'est chose faite.

Il l'observa des pieds à la tête. Qu'elle était jolie, sa petite cousine, le reflet de ses prunelles accentuait le scintillement argenté de ses cheveux valyrien. Les femmes du monde devraient prendre exemple sur la beauté naturelle des jeunes filles sorties des couvents. Naturellement, Arnarion, tiré de force du lit et malade, était grognon. Donc tout ceci se passait dans sa tête. En apparence, voici ce qu'il dit vraiment. Prim ! c'est quoi cette tenue ? Vous vous sentez à un bal costumé chez les lescuriens, c'est ça ? ...regardez-moi ça...indécente, veuillez vous couvrir au moins les épaules...

S'il connaissait une merveille ? Il ne comprit pas tout de suite que sa cousine faisait référence à son amie dont il lui avait parlé. Une fois qu'il eût comprit, il reprit en bougonnant naturellement. A-t-on idée de prénommer son enfant Merveylle... Au moins, ses parents l'aiment, c'est une bonne chose. Imaginez la même chose avec des parents qui ne l'aiment point. Cela aurait donné quoi ? Ebauche ? Brouillon ? Il fit un mouvement du revers de la main comme our chasser les mauvaises pensées... Ah, je suis mauvaise langue, pardonnez-moi. Je suis assez ronchon en ce moment, cela ne me ressemble pas. Non, je n'ai pas vu votre amie, mais vous me la dépeignez si souvent qu'il me semble déjà la connaître.

Il prit la main que sa cousine lui tendit. Votre amie s'est occupée de moi, oui, oui. Elle m'a presque assassiné, mais je lui pardonne. Ce n'est pas la première fois qu'on essaie et ce ne sera certainement pas la dernière. Les hérétiques lorrains ont essayé d'avoir ma peau plus d'une fois, ah ! mal les en a pris. Ils ont oublié que celle d'un dragon est dure comme de l'obsidienne. Au lieu d'aller à Besançon, j'aurai dû aller à Toulouse et donner un grand coup de pied dans la fourmillière...il accompagna ses mots d'un petit coup de pied brassant l'air, puis il se retourna et sourit à l'Argentée.

Voyez, ma cousine. Ais-je l'air d'un faible moinillon ?

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Melissandre_malemort
Une fois assurée de voir la future mariée prête à rejoindre les fous... Les Malemort, Mélissandre plongea dans une révérence pour le Roi.

- Votre Majesté, c'est un plaisir pour moi que de voir nos familles liées. Je gage que cette union sera heureuse et prolifique, et que bientôt nos royaux sang se mêleront en une descendance !

Elle sourit, sincèrement ravie. Mariage ou non, Constance était devenue sa sœur d'âme depuis qu'elles s'étaient soutenu férocement quand leurs vies respectives s'étaient envolées en fumée. Et si elle même ne pourrait sans doute jamais porter d'enfant, il était clair que Constance comme Foulques jouissaient de tous leurs moyens et que bientôt le ventre de la nouvelle princesse s'arrondirait de l'ouvrage de son époux. Estimant qu'il s'agissait de l'un de ces moments ou un père avait besoin de passer un peu de temps avec ses filles, elle s'eclipsa pour passer dans ses appartements ou un bain l'attendait. Rejoindre son frère était une option tentante, mais il lui semblait plus correct de le laisser vivre ses derniers instants entre hommes.

Plongée dans ses pensées, elle se laissa savonner de la tête au pied. Ses cheveux furent ensuite brossé longuement devant la cheminée, jusqu'à retomber sur ses épaules en une cape de soie irrisée d'or. La jeune fille pensait à Dally, qu'elle avait sincèrement aimé en dépit des rumeurs puantes qui avaient entourés sa mort. A l'enfant qu'elle portait, et que jamais elle ne connaîtrait. A celui qui avait passé quelques lunes sur terre avant de périr au creux de son ventre. A ses soeurs, qui ne viendraient peut-être pas. A celui qui fit presque son époux, et qui était devenu un étranger. Petite moue nostalgique lui tordant les lèvres, elle tendit les bras pour laisser ses dames lui passer la robe qu'elle avait choisi et dont le vert profond allumait dans ses yeux des paillettes ocre, illuminant la nuit d'étoiles. Devant ses couronnes, elle hésita entre celle du Maine et la sienne, puis choisi la seconde et la plaça délicatement sur ses longues boucles qui, pour l'occasion, retombait jusqu'à ses reins. Cousue par sa future belle sœur, la robe était une véritable merveille qui cascadait telle une cascade d'émeraude.

- Vous êtes très belle, votre Altesse Royale.


Mélissandre inclina la tête pour remercier sa suite et quitta les appartements pour rejoindre son carrosse. Maximilien la rejoindrait sur le parvis, sans doute, insolent de beauté et la mèche de travers. Pour l'heure, mal remise de la fashion week, elle voulait une arrivée discrète et se contenta donc de se faire déposer devant le parvis, accompagnée par sa dame de haut parage et deux demoiselles d'honneurs pour tenir sa traîne. Peu désireuse d'attirer outre mesure l'attention, elle ne s'attarda pas sur les couleurs des personnes déjà présentes, s'épargnant de ce fait de longues discussions quand l'attention se jour devait se porter sur la mariée. Prise d'une sorte de timidité qui lui ressemblait peu, elle gardait les yeux sur ses mains. Son malaise était si puissant qu'il lui empoissait la langue, un peu comme si elle suçotait un écu recouvert de citron. Après une longue respiration, la princesse fit quelques pas vers les portes de la cathédrale afin d'y attendre les futurs mariés, le visage pudiquement fermé mais un léger sourire aux lèvres.


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Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Primha
    Tout était dans l'exagération, mais cela était digne du célèbre Archevêque. Autant que son adoration pour Oanel, canard favori du dragon ; porteur du nom de la marraine de l'Argentée. Pauvre d'elle.. Quoi que flatteur dans un sens. Soupirant doucement, Primha secoua le minois ; que ferait-il sans ses canards ? La saleté de bête à plume se dandinait, suivant le maître qui d'ores et déjà faisait savoir qu'il était.. bien en forme. Ne relevant pas le bien moche Primha de Valyria qui claqua l'air comme une remontrance, elle se contenta de sourire légèrement ; amusée. Puis, alors qu'elle allait l'inviter à la suivre, elle se stoppa net. Le regard d'améthyste de son cousin la jugea, de la tête au pied. Heureusement pour lui, il était de la famille, car celui qui s'amuserait à la reluquer ainsi, se prendrait à coups sûr un coup dans le coin du nez, ou un doigt dans l'oeil pour l'aider à mieux voir. Seulement Arnarion.. Hé bien était tout permit, se nommant Chaperon de sa tendre cousine à toute les sauces, et veillant à son entrée dans le monde comme il se devait. Alors quand la sentence tomba, Prim tomba des nues. Indécente ? De qui se moquait-il ? Dans un claquement de langue, elle referma sa main autour de celle du vieux ronchon, encaissant tout son charabia. C'est qu'il l'avait vexé, à lui reprocher d'être bien mieux vêtu que ses chemises ! Alors, d'un ton las, le regard de prune blasé elle l’entraîna dans la marche.

      Nous ferons vérifier vos yeux mon cousin.. Mes épaules sont couvertes, parés de dorures même. J'aurais cru que vous aimeriez mon effort. D'autant plus, que la création est de mon amie, Merveylle de la Mirandole. A vous maintenant, de me montrer que vous savez vous tenir ! Sinon, je demanderais Marie Anna de ne plus être douce avec vous, vieux ronchon.

    C'était dit ; et ce tout en douceur. Car même fâchée de ne pas être complimentée par Arnarion, il avait ce dont de la faire sourire, par l'un des siens. Faiblesse, quand tu nous tiens !

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Arnarion
L'Archevêque fut soudain prit d'une petite inquiétude.

Dîtes, Prim... vous ne vous attendez quand même pas à ce que ce soit moi qui célèbre le mariage, tout de même ? .. Non, je vous dis ça parce que même si un ministre de Dieu n'est jamais en vacance, je suis presque en arrêt maladie, là... Et puis j'ai tellement de cérémonies de prévues que je fais le deuil sur le futur sommeil que je n'aurai pas.

Il sourit et soupira d'aise. Aujourd'hui, je ne fais rien.

Ils continuaient de marcher jusque sur le parvis de la cathérale qui, à bien regarder, n'était pas plus imposante que celle du Latran ou même de Strasbourg, seulement différente en architecture. Néanmoins, elle était magnifique. L'imposante entrée était pourvue du fameux tympan du Jugement dernier qui manquait à la basilique Saint-Jean de Besançon et qui rendait l'Archevêque un peu envieux.

Il se tourna vers sa cousine.
Magnifique, n'est-ce pas ? Comme le génie humain peut engendrer comme beauté pour rendre grâce à Dieu... génie venant de l'intellect, intellect venant de la raison et raison qui vient du don de Dieu. Remarquez comme la boucle est bien bouclée...

Voilà ce qui nous manque à Besançon ... une belle entrée comme celle-là ! ... C'est qu'il y a longtemps, bien avant ma consécration, notre basilique de Besançon était construite sur un plan roman-rénan, ce qui veut dire qu'elle était dôté d'un double transept : c'est à dire deux choeurs opposés flanqués à l'extérieur de quatre tours de par et d'autres du bâtiment, chose alors unique dans le monde aristotélicien et qui faisait sa fierté. Manque de chance, vint un jour où le bourdon de la tour Est tomba, entraînant la chute de la tour qui vint s'écraser de tout son poids sur le toît, dévastant le parvis et toute la façade Nord. Depuis, les travaux sont trop couteux et surtout personne ne prend garde de construire un beau parvis pour notre basilique.

Mais voilà que nous arrivons. Alors, me présenterez-vous votre Merveylle ?

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Samsa
    "Non, non, non, non, non,
    Quelqu’un m’attend !
    Vraiment c’est important,
    Je n’ai pas le temps de dire au revoir;
    Je suis en retard, en retard."
    (Alice au Pays des Merveilles - En retard)


Dans la forêt, tout est calme et paisible, les oiseaux chantent perchés sur les branches, les mulots cherchent leur nourriture en furetant la terre et la mousse aux racines des arbres. Les renards chassent et les biches broutent pendant que les cerfs se battent à coups de bois pour elles. Le ciel est bleu et une petite brise agréable souffle sur le silence presque souverain. Presque ? En passe de devenir plus du tout.
Au loin, un grondement sourd se fait entendre, comme un tonnerre perpétuel et un écureuil se hasarde sur la route de terre, courageux rongeur qui ne se fait cependant pas téméraire quand le sol se met à trembler et que déboule à l'horizon une silhouette massive et imposante. Les sabots furieux frappent la terre alors que le couple fend l'air avec un souffle puissant. Le cheval bai file au galop et sa cavalière est couchée sur son encolure, les mains tenant les rênes enfouies dans la crinière noire.
Lorsque la capitale arrive en vue, elle se redresse simplement pour faire valoir aux gardes la fleur de lys d'or sur le côté gauche de sa poitrine et passe ainsi pont et herse levée sans vraiment ralentir. Le son étouffé des sabots frappant la terre s'éclaircit et claque sur les pavés, dérapent parfois dans les tournants mais l'arrière-main puissante maintient la direction.
Le pont de l'île de la Cité est franchi en quelques rapides foulées tonitruantes et la monture au doux nom de Guerroyant freine des quatre fers non loin de l'imposante cathédrale où nombres d'invités sont évidemment déjà là. La cavalière glisse enfin à terre avec habitude.

De taille moyenne, elle est trapue et charpentée avec les jambes plutôt courtes mais le haut du corps plus élancé. Les épaules sont carrées et le dos, bien que fin, est robuste. La force n'est pas la seule impression que dégage la femme de maintenant vingt-six ans, car la fierté est incomparable. La tête aux cheveux ni vraiment bruns ni vraiment roux est portée droite et les quelques traits figés du visage viennent renforcer la singularité de la personne autant que l'aspect orgueilleux. Les arcades sourcilières sont marquées et abritent des petits yeux sombres souvent luisants d'étincelles métalliques ou de petite flamme. La joue gauche porte une estafilade légèrement plus sombre que la peau d'origine et la tempe droite a une fine cicatrice dont la fin se perd dans les cheveux.
Le pas est martial alors qu'elle amène son cheval au pas vers Notre-Dame et la tenue de bottes noires, bas gris, braies blanches, et col noir ne la rendent guère accueillante. Impression accentuée par le tabard de damier noir et bleu, à ses couleurs personnelles, dont une fleur de lys d'or vient en décorer le côté gauche de la poitrine ainsi qu'une grande dans le dos, signe de son appartenance aux fonctionnaires royaux. Samsa était très loin de porter des robes aux couleurs vives comme les Dames qu'elle voyait; elle portait même cotte de maille sous sa chemise grise -elle-même sous le tabard-, épée au côté et gantelets de combat aux mains ! Une tenue habituelle mais plus solennelle, quoique atypique tout de même pour une Première Secrétaire Royale. Poste insignifiant pour beaucoup, inconnu pour quasi tous, et pourtant si stratégique et important pour Samsa qui en tirait une grande fierté.

Les petits yeux sombres parcourent le parvis avec une lumière curieuse. Au moins, elle n'était pas arrivée en retard au mariage princier. Constance l'avait invité et la Cerbère n'avait pu qu'en être aussi fière -évidemment- que touchée. Sans doute ne connaitrait-elle personne ici, pas encore présente dans ces hautes-sphères, mais qu'importait ? Elle était heureuse d'être là pour son amie.
Elle retire de sa ceinture la toque grise glissée le temps de la cavalcade et s'en coiffe. Le regard est soudainement attiré par quelqu'un, une demoiselle aux cheveux aussi curieux que les siens, mais plus singulier. Un sourire s'étire sur les fines lèvres de la Secrétaire Royale et elle s'approche après avoir attaché Guerroyant à un anneau mural.
Elle ne voit pas Melissandre, étincelante sans voler vedette, qui s'est trop approchée des portes, semi-noyée dans la foule, mais sans doute se croiseront-elles pour le plus grand bonheur des deux.

Qui a dit que les arrivées de Samsa passaient inaperçues ?
Qui a dit qu'elle ne connaitrait personne aussi déjà ?

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