Primha
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Hugo ! Hug.. Ah vous voilà tout de même. Vous avez bien fait envoyer ma robe à Son Excellence Cesare ? Oui ? Parfait. Faites trouver ce bigre de Gervais, qu'ils fassent mettre la petite malle dans la voiture. La Franche-Comté n'est pas à côté, et j'ai vous le savez, le mal des transports.
Hugo, jeune fille et page de la Terrible, se tenait debout, muette comme toujours. Voilà une avantage qui lui avait valu sa place aux côtés de la jeune femme ; le silence. Au delà du fait qu'elle était aussi une âme en peine, elle était surtout compétente pour comprendre les regards et froissement du minois Valyrien. Toutes personnes au service de l'Argentée connaissaient sa douceur, cette façon qu'elle avait d'être charitable avec tout le monde, comme elle était connu pour avoir un esprit dérangé, froid et.. dérangé, encore. Alors, quand elle disait, que ce soit fait ; ce qui ne tarda pas. Argentée tourna tour de son bureau, cherchant en râlant cette bague, dont elle ne se séparait jamais ; rappelant sa foy et sa pureté offerte uniquement à l'époux. Non pas qu'elle ne savait pas se tenir sans elle, mais elle était devenue comme un morceau d'elle même, comme un cinquième doigt.
- Mais c'est pas vr..AH !
Dans un soupire, la bague se glissa à l'index délicat, avant que la silhouette ne disparaisse dans l'encadrement de la porte dans un bruit de tissus légers, parfaits pour les chaleurs du moment. Le cerclet fut remonté dans la tignasse blanches, alors que déjà, la petite cours intérieur du Domaine du Val Soleil se voit frapper des pas souples de la dragonne. S'engouffrant dans la voiture, qui serait son plus grand malheur pour se rendre au mariage de l'ami et sauveur, Alexis, Primha lorgna Marquis son fidèle chien.
- Non mon tout beau, vous restez ici ! Hugo prendra soin de vous jusqu'à mon retour.
A croire que l'amour des bêtes était la plus belle chose qu'elle possédait dans sa vie. A défaut de trouver époux qui irait satisfaire les intérêts de la famille, et surtout, ne la ferait pas fuir. La petite porte se claqua, et la petite fenêtre de bois s'ouvrit sur le devant de la voiture dans un démotivé « En route! » qui signait un long trajet.
Trajet qui se solda par une journée complète de route avec au programme : secousses, râlements, pause, colères, et nausées.Qu'elle idée avait-elle eût d'aller se perdre en Béarn, loin de tout et de tous ? Ah oui, la tranquillité.. Le soir, le second voiturier prit le relais, et Adelys elle, s'enroula dans une peau en guise de couverture. La journée avait beau être chaude, les régions de France n'avaient cependant pas les mêmes chaleurs ; et la nuit, la lune ne bouillonnait pas. L'espoir de dormir était vain ; le premier voiturier ronflait comme un bûcheron qui scie son bois, et les remous ne finissaient pas. Alors comme une enfant, Argentée ouvre la petite fenêtre sèchement.
- On arrive bientôt ?
Ah non !
Comment ça « Ah non ! » ? Où sommes nous ?
Enfin Damoiselle, nous ne sommes pas proche de l'Empire voyons ! Nous en avons pour une semaine toute au plus en continuant ainsi.
Merci je n'avais pas besoin de vous pour le savoir ! Heureusement que nous sommes parti bien avant..
Alors maintenant, imaginez cela : Râlements, secousses, nausées, colère, plaintes, pendant les six jours suivant le départ du Béarn. De nombreuses fois, la voiture avait fait halte dans les villes, permettant ainsi à chacun de profiter d'un bon lit pour quelques heures, d'un bon bain nécessaire, et surtout.. Aux changements de toilettes. La solaire serait reporter pour l'arrivée en Franche-Comté, car pour l'heure, elle se perdait agréablement dans une chemise de soie, et des braies souples, parfait pour les voyages interminables. Personne n'était là pour la juger, et c'était tant mieux.
- A droite je vous dis!
Mais non ! Dole est à gauche ! A gauche!
Mais enfin, j'ai déjà été dans la ville, je vous dis que c'est à droite!
Oui, elle avait séjourné quelques jours à la Capitale Comtoise.. Venant de Fribourg, elle avait fait le détour par la Savoie, puis la France, pour venir en Lorraine.. Et arriver en France-Comté. Pourtant, elle était persuader que Dole était à l'ouest de leur position, ce qui lui faisait monter le rouge aux joues. Dans l'agacement général, les voituriers vinrent dérouler la carte dormait à leur côté.
- Nous sommes ici!
Donc, à gauche!
Mais j..
A gauche!
A gauche!
L'un des gars ferma la petite fenêtre, mettant fin à la conversation sans queue ni tête avec l'Argentée qui elle, bouillonnait de cet affront. Il fallait dire que de passer une semaine à se faire secouer dans tout les sens, ce n'était clairement pas la meilleure des occupations. Pourtant, il lui fallait reprendre son calme car ; une fois à Dole, elle irait se noyer dans un bain, se parfumant de son éternelle mélisses et violettes, se parant à nouveau de cette toilette lumineuse et haute en couleur, avant de ne trouver.. Cesare.
Jeune homme rencontré quelques mois plus tôt, elle avait garder en mémoire de lui, une âme tourmentée, et pourtant délicate. Attentif et charismatique, il avait marqué l'Argentée par un naturel simple, et lorsqu'il parlait comme le Chancelier qu'il était, un homme sûr de lui. En soit, quelqu'un d'intéressant, qui méritait l'attention des prunelles Valyriennes. Alors, quand arrivé à Dole, elle vint fusa dans l'auberge première venue, elle se pressa. Il lui tardait de mettre fin à tout ce remue et surtout, profiter d'échange et de vie. Main se glissa dans la chevelure argentée, replaçant les ondulations folles dans un mouvement souple, puis la Valyria se dirigea vers son prochain convoie, abandonnant ses deux voituriers dans la bonne ville.
- Par pitié, menez moi vite au Chancelier, je n'en peux plus!
Se disant, elle s'installa dans ce nouveau convoie, le sourire toute fois aux lèvres. Il était vrai que les râlements ne cessaient pas, mais le but était proche. Alors, quand la voiture Doloise se stoppa à Cléron, Adelys n'attendit pas que l'on vienne l'aider. Les petits pas frappèrent le sol d'un enthousiasme certain, inspirant profondément le nouvel air qui s'offrait à elle. Le château se pointait devant elle, ouvrant le livre d'une journée plaisante et riche en découverte.
- Lo bonjorn. Pourriez vous faire savoir au Chancelier, que Prim Adelys de Valyria est arrivée, s'il vous plait.
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