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[RP]Partenaire particulier.

Primha

      Hugo ! Hug.. Ah vous voilà tout de même. Vous avez bien fait envoyer ma robe à Son Excellence Cesare ? Oui ? Parfait. Faites trouver ce bigre de Gervais, qu'ils fassent mettre la petite malle dans la voiture. La Franche-Comté n'est pas à côté, et j'ai vous le savez, le mal des transports.


    Hugo, jeune fille et page de la Terrible, se tenait debout, muette comme toujours. Voilà une avantage qui lui avait valu sa place aux côtés de la jeune femme ; le silence. Au delà du fait qu'elle était aussi une âme en peine, elle était surtout compétente pour comprendre les regards et froissement du minois Valyrien. Toutes personnes au service de l'Argentée connaissaient sa douceur, cette façon qu'elle avait d'être charitable avec tout le monde, comme elle était connu pour avoir un esprit dérangé, froid et.. dérangé, encore. Alors, quand elle disait, que ce soit fait ; ce qui ne tarda pas. Argentée tourna tour de son bureau, cherchant en râlant cette bague, dont elle ne se séparait jamais ; rappelant sa foy et sa pureté offerte uniquement à l'époux. Non pas qu'elle ne savait pas se tenir sans elle, mais elle était devenue comme un morceau d'elle même, comme un cinquième doigt.

      Mais c'est pas vr..AH !


    Dans un soupire, la bague se glissa à l'index délicat, avant que la silhouette ne disparaisse dans l'encadrement de la porte dans un bruit de tissus légers, parfaits pour les chaleurs du moment. Le cerclet fut remonté dans la tignasse blanches, alors que déjà, la petite cours intérieur du Domaine du Val Soleil se voit frapper des pas souples de la dragonne. S'engouffrant dans la voiture, qui serait son plus grand malheur pour se rendre au mariage de l'ami et sauveur, Alexis, Primha lorgna Marquis – son fidèle chien.

      Non mon tout beau, vous restez ici ! Hugo prendra soin de vous jusqu'à mon retour.


    A croire que l'amour des bêtes était la plus belle chose qu'elle possédait dans sa vie. A défaut de trouver époux qui irait satisfaire les intérêts de la famille, et surtout, ne la ferait pas fuir. La petite porte se claqua, et la petite fenêtre de bois s'ouvrit sur le devant de la voiture dans un démotivé « En route! » qui signait un long trajet.

    Trajet qui se solda par une journée complète de route avec au programme : secousses, râlements, pause, colères, et nausées.Qu'elle idée avait-elle eût d'aller se perdre en Béarn, loin de tout et de tous ? Ah oui, la tranquillité.. Le soir, le second voiturier prit le relais, et Adelys elle, s'enroula dans une peau en guise de couverture. La journée avait beau être chaude, les régions de France n'avaient cependant pas les mêmes chaleurs ; et la nuit, la lune ne bouillonnait pas. L'espoir de dormir était vain ; le premier voiturier ronflait comme un bûcheron qui scie son bois, et les remous ne finissaient pas. Alors comme une enfant, Argentée ouvre la petite fenêtre sèchement.

      On arrive bientôt ?
      Ah non !
      Comment ça « Ah non ! » ? Où sommes nous ?
      Enfin Damoiselle, nous ne sommes pas proche de l'Empire voyons ! Nous en avons pour une semaine toute au plus en continuant ainsi.
      Merci je n'avais pas besoin de vous pour le savoir ! Heureusement que nous sommes parti bien avant..


    Alors maintenant, imaginez cela : Râlements, secousses, nausées, colère, plaintes, pendant les six jours suivant le départ du Béarn. De nombreuses fois, la voiture avait fait halte dans les villes, permettant ainsi à chacun de profiter d'un bon lit pour quelques heures, d'un bon bain nécessaire, et surtout.. Aux changements de toilettes. La solaire serait reporter pour l'arrivée en Franche-Comté, car pour l'heure, elle se perdait agréablement dans une chemise de soie, et des braies souples, parfait pour les voyages interminables. Personne n'était là pour la juger, et c'était tant mieux.

      A droite je vous dis!
      Mais non ! Dole est à gauche ! A gauche!
      Mais enfin, j'ai déjà été dans la ville, je vous dis que c'est à droite!


    Oui, elle avait séjourné quelques jours à la Capitale Comtoise.. Venant de Fribourg, elle avait fait le détour par la Savoie, puis la France, pour venir en Lorraine.. Et arriver en France-Comté. Pourtant, elle était persuader que Dole était à l'ouest de leur position, ce qui lui faisait monter le rouge aux joues. Dans l'agacement général, les voituriers vinrent dérouler la carte dormait à leur côté.

      Nous sommes ici!
      Donc, à gauche!
      Mais j..
      A gauche!
      A gauche!


    L'un des gars ferma la petite fenêtre, mettant fin à la conversation sans queue ni tête avec l'Argentée qui elle, bouillonnait de cet affront. Il fallait dire que de passer une semaine à se faire secouer dans tout les sens, ce n'était clairement pas la meilleure des occupations. Pourtant, il lui fallait reprendre son calme car ; une fois à Dole, elle irait se noyer dans un bain, se parfumant de son éternelle mélisses et violettes, se parant à nouveau de cette toilette lumineuse et haute en couleur, avant de ne trouver.. Cesare.

    Jeune homme rencontré quelques mois plus tôt, elle avait garder en mémoire de lui, une âme tourmentée, et pourtant délicate. Attentif et charismatique, il avait marqué l'Argentée par un naturel simple, et lorsqu'il parlait comme le Chancelier qu'il était, un homme sûr de lui. En soit, quelqu'un d'intéressant, qui méritait l'attention des prunelles Valyriennes. Alors, quand arrivé à Dole, elle vint fusa dans l'auberge première venue, elle se pressa. Il lui tardait de mettre fin à tout ce remue et surtout, profiter d'échange et de vie. Main se glissa dans la chevelure argentée, replaçant les ondulations folles dans un mouvement souple, puis la Valyria se dirigea vers son prochain convoie, abandonnant ses deux voituriers dans la bonne ville.

      Par pitié, menez moi vite au Chancelier, je n'en peux plus!


    Se disant, elle s'installa dans ce nouveau convoie, le sourire toute fois aux lèvres. Il était vrai que les râlements ne cessaient pas, mais le but était proche. Alors, quand la voiture Doloise se stoppa à Cléron, Adelys n'attendit pas que l'on vienne l'aider. Les petits pas frappèrent le sol d'un enthousiasme certain, inspirant profondément le nouvel air qui s'offrait à elle. Le château se pointait devant elle, ouvrant le livre d'une journée plaisante et riche en découverte.

      Lo bonjorn. Pourriez vous faire savoir au Chancelier, que Prim Adelys de Valyria est arrivée, s'il vous plait.

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Cesare.copona
de Valyria? Ici? Interrogeait Cesare son valet, qui semblait essoufflé. Il semblait que la requête d'accueil était particulièrement urgente. Le chancelier était en plein dans son travail, et il se demandait qu'elle pouvait être l'urgence pour que son homologue bourguignon vienne le quérir avec hâte. Laissant planer un profond silence tandis qu'il rentrait en plein réflexion, Cesare jouait machinalement avec sa plume
. Depuis le début de son mandat, il devait en avoir usées et cassées une bonne soixantaines. La fonction de chancelier était amie de l'élevage de volatiles.

Bien. Allez-le prévenir que j'arrive, et installez-le dans un salon.


Aussitôt l'ordre donné, le serviteur valet partit l’exécuter, sans trop comprendre l'utilisation du singulier de la par de son maître. Le chancelier se leva et s'approcha d'une bassine d'eau fraîche ayant été mise à sa disposition. Il y plongea les mains et les plaqua sur son visage avant de le masser. Il répéta l'opération, et une fois encore apprécia ce moment de ressourcement. Il prit alors la serviette qui se tenait non loin de la bassine et se sécha avant de quitter son bureau pour descendre au salon d'accueil. Sur le chemin, il s'arrêta à la fenêtre d'un étage menant sur le devant pour regarder au dehors, et espérer voir Septimus toujours dehors, ainsi l'attente dans le salon ne serait que courte. C'est ainsi qu'il ne vit qu'un transport qu'il reconnu aussitôt : c'était celui qu'il avait fait apprêter à Dole pour que Prim vienne le rejoindre.

Ses yeux s'ouvrirent en grand, son cœur se réveilla avec violence, et une angoisse naquit : ce n'était pas un homologue qu'il allait recevoir, mais une invitée ! Pris de panique, il courut dans ses appartements pour s'offrir une bien meilleure mais néanmoins extrêmement rapide toilette. Il opta pour une tenue moins sobre que lorsqu'il était en fonction, s'offrant au demeurant un noir de travail. D'un pas pressé, il se dirigeait vers l'entrée du château. Sans un mot, mais avec un visage expressif au plus au point, il ordonna au valet présent dans le couloir de lui indiquer le salon dans lequel avait été mise la jeune femme. Ce dernier fit son devoir dans le même silence. Cesare était devant la porte. Il ferma les yeux, et respira un bon coup, avant d'ouvrir les battants qui, à peine écartés, laissaient déjà apercevoir la chevelure argentée sur laquelle les rayons de soleils s'aventuraient à la réflexion. Cesare entra dans le salon, et sourit.

Bon jour. Soyez la bien venue à Cléron ! Avez-vous fait bon voyage? Désirez-vous quelque chose?

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Primha
    Éventail est secoue doucement, source d'une fraîcheur certaine que l'Argentée adorait plus que tout ces derniers temps. L'homme était parti, laissant la jeune femme sur le devant du château au charme propre à l'Empire ; architecture grandiose, dont quelques villes Françaises s'inspiraient. Puis, alors qu'elle songeait à ces intérieurs, le jeune arriva de nouveau, lui indiquant de le suivre. Le sourire aux carmines, elle ferma au creux de sa main la source d'air, et emboîta le pas sans plus attendre. Les prunelles se font curieuse de découvrir l'endroit, perdant parfois le valet de vu. Les pas trottinèrent, allant s'arrêter devant la porte d'un salon.

      Merci mon brave.


    Argentée se glisse dans le salon, venant s'imprégner des lieux. Curieuse, elle fait le tour de la pièce une première fois sans rien toucher, posant son voile pruné sur chaque meubles, chaque couleur. Puis, senestre caresse le bois brute, épouse les formes sculptées, savoure le velours des rideaux. Une découverte silencieuse, apaisante même, bien différente du Val Soleil qui se voyait assiéger ces derniers temps par une joyeuse troupe de voyageur, et tantôt par un Prélat interdit. Ce dernier souvenir se fit balayer d'un mouvement délicat du minois, avant de ne venir se poser aux côtés de la fenêtre, savourant la lumière filtrer par les vitres. Une inspiration silencieuse, et derrière, la porte s'ouvre.

      Cesare !


    Doucement, Valyria se retourne, allant à la rencontre du jeune homme, quittant ainsi ce petit bain de lumière. Le regard abîmé se posa sur le minois, un fond de joie trônant dans les étincelles ; comme si deux amis se retrouvaient. Silhouettes se faisaient face, sagement, et Argentée se baigne dans le sourire du Copona.

      Un bon voyage.. La semaine fut longue, et la voiture devenait inconfortable ! Cléron était un peu mon Graal, je vous l'avoue. Elle épargnait là le récit d'une semaine mouvementée. Je ne serais pas contre un rafraîchissement, si toute fois vous m'accompagnez.

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Cesare.copona
Alors que son sourire étant dans un premier temps celui du diplomate qu'il était, soit un réflexe non-naturel en la présence d'une personne, il devint plus honnête, plus doux, et plus grand dans un second temps : celui où la jeune femme se retourna vers lui. Alors que cette dernière s'approchait de lui, action qui ne dura que quelques petites secondes, le valdôtain prit le temps de la regarder. Il était indéniable que la chevelure presque blanche aux reflets métalliques de la jeune femme avait quelque chose de fascinant. Et la coiffure, pourtant si simple et naturelle, offrait un spectacle à notre héro qu'il n'avait encore jamais vu chez son invitée. Lorsqu'il l'avait rencontrée, elle se présentait plus volontiers avec les cheveux attachés en chignons, lisses au plus droit possible. Il s'arrêta au buste alors qu'elle se tenait déjà devant lui.

Peut-être voudriez-vous me conter cet inconfortable voyage?
Demanda-t-il, innocemment. Un rafraîchissement, bien naturellement.

Il regarda le valet, signe d'un nouvel ordre muet : celui d'apporter aux deux personnes de quoi se refaire. Il reporta très rapidement son attention sur l'argentée, et la regarda de bas en haut, peut-être presque comme l'on regarderait une marchandise, notre héro n'étant au final pas très doué pour ce genre de comportements qui demandaient avant tout une certaines pudeur dans l’exécution de ses actes, à savoir ici, observer avec discrétion. Son inspection terminée, il plongea son regard dans les prunelles valyriennes et recouvra ce sourire naturel qui était parti lorsqu'il se concentra sur son valet, puis sur sa contemplation vestimentaire.

Vous êtes vraiment magnifique. L'été vous va à ravir. Mais peut-être souhaiteriez-vous vous asseoir, en attendant notre rafraîchissement?

Se faisant, il avança ses mains vers elle, comme s'il allait la prendre pour l'entraîner dans une danse, bien qu'ici la chorégraphie ressemblerait à deux petits pas en avant pour lui, en arrière pour elle, suivis d'un mouvement d'abaissement des deux corps afin de s'installer, séants posés, sur le canapé qui leur était destiné.

Je vous amènerai à vos appartements après.

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Primha
    Face à face, une bonne tête séparant la hauteur des deux silhouettes, Argentée remarque le regard courant sur elle avant même qu'elle n'ai le temps de répondre à cette demande de conte. Machinalement, l'esprit se demande : Est-ce normal ? Si d'ordinaire, il s'agissait de ses amies qui la regardaient ainsi, jugeant ou non la toilette soignée, portable ou laide. Quant aux hommes.. Le sourcil se arque au dessus de l’œil abîmé, l'esprit se disant que non.. Non et éternellement non ! Toute fois, elle n'en dit rien, car elle n'était certainement pas la plus enclin à faire des leçons de vie, incapable de connaître les pensées des hommes. Rapidement, le minois de porcelaine reprend son air gaie alors les prunelles se posent dans les étranges verdoyants ornés d'une couronne délicate de noisette. Le compliment tire un sourire sur les lippes carmines, faisant par la même baisser le regard sur les mains tenues. Mains qu'elle accepte de prendre, se faisant violence pour paraître normale et non comme la femme enfant fuyant les touchés des uns et des autres. Les pas reculent, danse courte et parfaitement exécutée, avant que séants ne se posent à même le moelleux du canapé. Les mains ne se délient pas, exercice auquel s'adonne la Valyria : ne plus avoir peur. Elle ne pouvait toute fois pas nier le fait que cette proximité aussi sage était-elle, troublait quelques battements silencieux en les tempes draconienne.

      L'été me va, autant que je le peux ! Mais je vous remercie.Demain, dites simplement que je suis jolie, il ne faudrait pas voler les regards à la mariée! Les prunelles se reposent sur le minois du Chancelier, l'amusement en fond. Vous voulez vraiment entendre ce voyage ? C'était une ca-ta-stro-phe ! Il a fait atrocement chaud les premiers jours, la voiture n'a pas cesser de gambiller, un des voituriers ronfle comme un bûcheron ! Nous avons faillis nous tromper de route à plusieurs reprises.. Et puis le.. quatrième jours il me semble, le second voiturier était ivre ! Ivre ! J'ai cru que je n'arriverais jamais à temps. J'étais prête à vous faire parvenir un pigeon ! Cela me rend malade à songer au retour.. Une semaine qui promet d'être tout autant.. tourmentée. Se taisant un instant, la lippe vint se faire torturer par les chicots blanchâtres. Pardon. Je parle de trop.


    Senestre se délia de l'homologue masculine, venant écarter une mèche blanche s'échappant du maintient du cerclet. Au même instant, le valet revint un petit plateau en main sur lequel dormait deux coupes et une pichet plus que généreux. Le regard curieux se posa sur celui-ci, cherchant à reconnaître le liquide. Sujet propice pour faire échapper sa gêne que voilà.

      Ah ! Qu'est-ce donc?

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Cesare.copona
Ils étaient là, assis tous les deux, sur ce canapés qui se voulaient des plus confortables puisque choisi pour accueillir un grand nombre de personnes parmi les plus importantes de ce monde. Pourtant, le chancelier vivait un sentiment profond d'inconfort, bien qu'il n'en paraissait rien : elle ne le lâchait pas. Le jeune homme se torturait l'esprit. Il ne comprenait pas pourquoi les mains féminines gardaient les siennes prisonnières, alors qu'elles avaient parfaitement rempli leur mission de guides. D'extérieur, il se montrait serein, et attentif à chacun des dires de son interlocutrice, mais intérieurement, il ne savait pas comment agir ou réagir. À ses premiers mots ils répondit :

Alors vous avez une grande capacité. Quant à demain... Si vous veniez à voler les regards de la mariée, ce ne serait pas démérité. Il sourit, amusé. Mais soit, vous serez seulement jolie.

Il l'écoutait attentivement, mimant par instants des expressions faciales de peines au fil du conte. Quel genre de transporteurs avait-elle du souffrir? Cesare chercherait sans doute une solution pour soulager l'angoisse de sa convive, un bien des malheurs. Elle se tut, se mordant la lèvre, comme gênée. Cesare prit un air interrogateur avant de comprendre, par les mots de l'opaline, ce qui créa ce silence si soudain. Il esquissa alors une simple sourire, signe d'un amusement certain.

Voyons, non. Si vous parliez vraiment trop, je crois bien que je me serai endormi... Ou enfui... Dit-il en riant doucement sur la fin.

Elle lui libéra une première main pour se recoiffer, tandis que leur collation faisait son apparition, tenue par le valeureux valet. Cesare se leva alors pour se mettre au niveau du serviteur, et regarder le contenue du pichet, abandonnant temporairement la Valyria saisie par la curiosité. Notre héro pencha légèrement le pichet pour tenter de voir le liquide, mais le parfum de ce dernier fut bien plus révélateur. L'italique reposa le pichet, et fit attendre le valet avec le plateau dans les mains, pour qu'il n'ait pas à le poser inutilement le cas échéant.

Il s'agit de vin de rose. Il m'a l'air très frais. Cela vous convient-il?

Il s'avança doucement vers le canapé, mais ne s'y installa pas de suite. Il regardait la jeune femme, dont le regard semblait le perdre quelque peu, attendant une réponse.

Mais peut-être voudriez-vous pouvoir vous reposer et vous ressourcer sereinement dans vos appartements?

Après tous ces jours de voyage, la jeune femme n'était peut-être pas à cœur aux politesses. Son hôte n'en prit conscience que tardivement, et lui offrit un demi-sourire, comme pour chercher à s'excuser de la faire patienter dans ce salon, alors qu'elle pouvait vouloir une plus grande intimité, ou une solitude.

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Primha
    Seulement jolie. C'était là quelque chose qui était pour elle, la façon la plus naturelle de la décrire. Elle n'était pas magnifique, elle n'était pas le laideron du coin. Elle était simplement jolie, mise en valeur par une toilette des mains du volcan Valéryane, et autres couturiers de renoms. Loin d'elle l'idée de mettre son buste en avant, de laisser courir ses chevilles et moins encore de papillonner. Elle laissait cela à d'autre. La simplicité, l'esprit sage était de mise, toujours. Amusée ensuite, elle secoua doucement le minois. Faire fuir ! Si seulement il savait à quel point elle en était capable parfois. Mais, elle était ici pour se détendre, savourer des instants loin du Béarn.. Être présente pour Alexis, quand bien même l'amour était un vague concept pour elle, il n'en demeurait pas moins que certains l'avaient trouvé.

      Du vin de rose, parfait ! Cela me changera de l'éternel Jurançon. Un sourire traversa le minois, puis les lèvres se pincèrent. Oh non.. Ne vous en faites pas ! Je tiens encore pour l'instant, merci tout de même.


    Pour appuyer ses dires, le minois opine doucement, alors que l'esprit lui, se demande dans quels appartements elle allait bien pouvoir loger. Car, Cléron était ce beau château, office de la Chancellerie. Divers bureaux, diverses couloirs et brouhaha propre au monde diplomatique. Somme toute comme chaque chancellerie : et les appartements du chancelier. Cléron était-il disposer de toute autre façon ?

      Me feriez-vous visiter ? Nous pouvons emporter nos coupes. J'ai besoin de me dégourdir les jambes. On vente les mérites des quelques plaines de la Franche Comté! La différence de nos montagnes..


    Amusée à ce rappel, Argentée se redresse quittant le moelleux du canapé. Le regard se posa sur le rafraîchissement, puis sur Copona.

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Cesare.copona
Soit.

Cesare remplit les deux verres, et les prit. Il congédia son valet et se retourna vers Prim, à qui il tendit un verre, pour lui offrir son bras par la suite, afin de la guider dans les couloirs du château. Il se voulait chaleureux, mais se demandait si elle n'emporterait pas son bras italique avec elle une fois qu'ils se sépareraient.

Bien entendu, je vous fais visiter. Nous nous promènerons dans les jardins lorsqu'il fera moins chaud. Ce soir, peut-être, si vous êtes disposée. En attendant je peux vous amener à la cour intérieure du château, qui est un véritable endroit de ressourcement, selon moi. Et nous pourrions profiter de la vue qu'offrent certaines fenêtres pour contempler les paysages comtois. Après quoi, lorsque vous le désirerez, je vous amènerai chez vous. Cela vous convient-il?

Cesare amena son verre en direction de celui de l'argentée, pour qu'ils s'entrechoquent, comme la coutume le voulait, plongeant son regard dans celui de son interlocutrice, car il était important de se regarder lorsque l'ont trinquait.

À votre séjour !

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Primha
    Dextre prit possession de la coupe tendu, alors que senestre s'enroulait autour du bras tendu, le minois opinant à la question. Le pas se maria au rythme donner par le jeune homme, engouffrant les silhouettes vers cette fameuse cours intérieure. La coupe homologue est tendue, et Argentée pose son regard pruné dans les étranges du Copona ; coutume oblige. Un sourire fendit les lippes, avant de ne se perdre dans une gorgée de découverte. Le duo progressa, passant la porte qui cachait en son sein un bain de lumière apaisante. Oublié les plaines entourant Cléron, oublié la Loue qui se roulait quelques pieds plus bas. Un petit jardin se dessinait devant eux, aux formes libres autant que géométriques ; couleurs du printemps noyant la verdure éternelle des lieux. Machinalement, la main se resserra autour du bras masculin ; prise d'une de ces migraines qui se pointaient à toutes heures du jour et de la nuit.

      On ne m'avait pas menti, c'est agréable. On dirait une toute autre Franche Comté.. A l'opposée de celle qui m'aura fait fuir. J'aurais du rester à Dole vous savez ? Mais je n'ai pas aimer cette.. pression Spartiate, cette façon qu'ils ont de contrôler la ville et la province. J'aime assez le calme, la simplicité et l'échange.. L'échange simple j'entends.. J'ai vu bien trop de petite vertu en la capitale Doloise..


    Elle n'oubliait pas son séjour, cette façon que tous avaient de la snober car fort heureusement pour elle, ses cuisses restaient fermées. Valyria n'était pas de celle qui avaient besoin de regards sur elle pour vivre, moins encore de celles qui avaient besoin de se sentir désirer, ou tête forte d'une troupe. Le bonheur se réduisait à sa cette façon qu'elle avait de se donner dans des projets, pour une province, pour tous, sans attendre un retour. Le bonheur était des moments simples, des partages, des silences. Le regard se posa sur Cesare, peut-être comprendrait-il, peut-être pas.

      Enfin, pardon. Je ne veux pas dénigrer la province. Je suis surprise de ce que je vois, maintenant.

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Cesare.copona
Ils avançaient dans les couloirs du château, tels deux maîtres inspectant leur bien. Cesare l'emmena, comme proposé, dans la cour intérieure du château. Véritable petit paradis verdoyant, morceau arraché de l'Eden pour permettre aux diplomates de s'adonner à l'abandon et à la contemplation, la cour intérieure avait été entièrement refaire aux frais personnels de notre héro lorsqu'il accéda à la fonction de chancelier. Il tenait à ce que le château de Cléron soit un oasis pour ses invités, qui étaient tous de marque. Bien des choses avaient changé depuis son début de mandat, et le jeune homme n'était pas peu fier de ce qu'il avait à offrir. Ce jardin, emprunt de sa personnalité, possédait, outre la flore comtoise habituelle, des plantes que l'on retrouvait plus volontiers dans un climat différent que celui de montagne de la Franche-Comté. Ce qui comptait pour Cesare, c’était que le jardin soit fleuri en tout saison. Et l'été était propice à la floraison de nombreuses plantes.

C'est ainsi que ce petit parc voyait côtoyer des rhododendrons encore fleuris, des campanules bleues, des géraniums, des rosiers, des petits abricotiers fruités, un jasmin s’épanouissant dans un angle, un laurier-rose dans un autre, des plants de basilic, de romarin et encore divers membre de la famille florale. Le tout restait harmonieux autant pour la vue que pour l'odorat des personnes qui le visitaient. En son centre trônait un olivier, symbole fort pour le lieu de diplomatie qu'était le château de Cléron. Quelques bancs étaient installés ça et là, ainsi qu'un petite fontaine. Cesare regardait ce jardin, content du résultat estival que la préparation avait donné, lorsqu'il sentit cette pression sur son bras. Il se demanda si le moment était venu pour lui de perdre son bras, mais la question disparut alors qu'il tourna le visage vers la jeune femme qui l'accompagnait, et qui semblait vivre un moment de faiblesse. Avant qu'il n'eut le temps de s'inquiéter pour elle, elle lui parla.

C'est bien une tout autre Franche-Comté... Et j'en ai fait mon refuge.

Le valdotain écoutait la Valyria se confesser, avec attention, affichant un visage plein de désolation. Il était toujours attristé lorsqu'il prenait conscience que le climat dolois pouvait faire des personnes parmi le plus beau monde, alors qu'il luttait pour faire vivre sa ville et sa province. Néanmoins, il ne participerait pas à la plainte de son invitée : car il y voyait les portes de tous les autres sujets sur lesquels ils pourraient converser se fermer. Or nos deux héros étaient là pour s'apaiser, s'évader, et se préparer à un mariage scellant l'amour de deux êtres. Cesare ne connaissait toujours pas vraiment l'amour, et ne voulait pas vraiment chercher sa définition ni sa compréhension. Néanmoins il savait que cette notion pouvait apporter le bonheur chez une personne, et était heureux pour le marié, qu'il appréciait. Il soutenu son regard, et par la même occasion découvrit à la lumière immédiate du dehors la nature des améthystes aux reflets dorés de l'argentée. Ses lèvres se séparèrent de peu, tandis qu'il admirait cette oeuvre de la nature, terminant d'écouter son interlocutrice.

Vous auriez dû rester... Oui,
pensa-t-il si fortement qu'il en créa un souffle qui fit vibrer l'air, générant le son d'un doux murmure. Il secoua la tête.

Ce n'est rien. Je comprends parfaitement ce que vous avez pu ressentir. Je suis sincèrement désolé que vous n'ayez pas pu trouver votre bonheur chez nous. Mais... Parlez-moi du Béarn, donc.


Il esquissa un léger sourire. Elle n'avait toujours pas desserré sa main valyrienne de son bras. Cesare lui proposa d'un simple signe de tête de s'asseoir un petit instant, à l'ombre des jeunes abricotiers, le temps de son récit tout au moins.

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Primha
    La cours de Cléron pouvait être la jumelle du Val ; ce qui ne dépaysait que peu la Valryia. Jardin fleuri se déroulait sous le regard de prune, comme si Lucie jolie était venue mettre sa touche dans ce paradis éloigné. A quelques détails près, Argentée se sentait comme chez elle. L'air était moins chaud, les plaines étaient aussi proches que lointaine. Et pourtant, cela n'enleva en rien ces éternelles migraines qui venait battre les tempes. L'oeil abîmé força sans rien laisser paraître, tentant de contrôler cette douleur en silence. Une inspiration et Valyria reprend ce sourire qui se noyait dans l'oasis parfait de Cléron. Le regard se suspend dans les couronnés noisette, intriguée de cet aveux de refuse, puis de ce murmure. Sans même qu'elle ne s'en rende compte, le sentiment de curiosité lui traverse le visage, minois penchant sur le côté dans un regard doux et silencieux de questions. Oui, oui elle aurait dû rester ? La femme enfant qui se tenait au bras du Copona pinça les lèvres l'unes contre l'autre, avant de ne reprendre un sourire à la nouvelle invitation. Séant se posa à l'ombre du fruitier, alors que main délicate lâchait enfin le bras masculin. Dans le même mouvement, elle vint ouvrir la broche qui tenait fermer la cape d'été sur les épaules de porcelaines, pour s'en quitter.

      Vous parler du Béarn.. C'est une province dès plus agréable. Loin de tout, peut-être un peu trop oubliée je dirais. Les montagnes sont une partie prenante de la province, ce qui rend l'été d'autant plus beau à mon goût. Enneigé ou sous le soleil, le Béarn est une perle. Les gens y sont simples, tout en respectant les protocoles. Enfin, certains.. Tous ne sont pas simples et tous ne sont pas respectueux. L'on ne me concidère pas comme Béarnaise, pour les plus froids.. Ils espèrent me faire fuir, mais je suis là pour au moins six mois de politique ! Enfin.. Nous avons dit, pas de sujet fâcheux.


    Un instant, Argentée se tait et savoure la cours qui s'offrait à eux. Le tableau est beau, quoi que tout autant étrange. Cela aurait pu être formidable si le couple peint était de ceux qui s'aiment et s'animent, ceux qui depuis une éternité datée venaient se ressourcer dans des endroits qui leur étaient propre. Mais il n'en était rien. Rien de plus que deux inconnus, retrouvé au détour d'un mariage, souvenir d'un séjour aussi bref que décisif.

      Il faut que vous y veniez un jour.. Chancelier ne vous le permet pas, je le sais. Mais l'invitation n'as pas de date de fin. Si vous aimez tant Cléron, vous aimerez sans nul doute le Val. Et même Horgues ! Le Val est un petit domaine que nous avons acquit, Saint-Jean, Mirandole et moi même. Horgues est en revanche ma terre à venir, sur les terres de Saint-Jean. J'ose croire que vous vous ferez séduire par le Béarn !

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Cesare.copona
D'un geste réflexe, l'italique rattrapa de sa main libérée la cape d'été qui glissait contre le corps de sa propriétaire, afin qu'elle ne se retrouve pas par terre. Il reporta rapidement son attention sur cette jeune femme, qui lui racontait le pays où elle vivait. Elle semblait aimer cette province qui était sa résidence, à quelques détails près. Cette notion d'étranger rejeté : le chancelier l'avait lui-même vécue un moment, et songeait que sa nomination à la tête de la chancellerie fut un moyen pour lui d'être accepté beaucoup plus rapidement que la normale. Parfois la Fortune savait être avec nous. Quoiqu'il en soit il affichait un visage compatissant pour sa partenaire d'évasion, car il pouvait comprendre ce qu'elle vivait.

Alors qu'elle marquait une pose, il la regardait. Elle semblait préoccupée par un songe soudain. Notre héro se demandait alors ce qui pouvait lui traverser à l'esprit pour la rendre soudainement si muette. Fort heureusement, le silence ne fut que de très courte durée, et la description du Béarn reprit. Et finalement, l'invitation fut donnée. Cesare lui offrit un léger sourire, tout en accueillant ses derniers mots.

Vous savez, je suis déjà séduit par son ambassadrice, dit-il avec amusement et innocence, je ne doute adoncques pas du charme des terres béarnaises. Je retiendrai cette invitation, je vous remercie.

Il prit une gorgée de vin et posa son verre sur le banc, puis décrocha deux abricots qui se trouvaient à sa portée de main, et proposa le plus mûr des deux à son invitée.

Vos amis vous traitent bien, ce qui est essentiel. Je suis vraiment content que vous vous plaisiez là-bas.


Cesare s'interrompit à son tour. Il observait avec pudeur son invitée, dans le cadre de cette cour. Ne voulant pas sombrer dans des songes, il croqua dans son abricot, et reprit la parole une fois sa bouche vide.

Et votre famille? Elle se retrouve éparpillée un peu partout, n'est-ce pas?

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Primha
    Argentée posa la coupe sur le banc à son côté, et de ses mains libres, vint détacher le cerclet qui l'habillait. Détente, elle avait dit. Dans une inspiration silencieuse, le crâne se fait frotter du bout des doigts, avant finalement que les mains ne viennent poser à côté du vin le bijou. L'oreille attentive emprisonna les mots du Copona, sans pour autant en comprendre le sens ; si seulement il y en avait un. Car jusque présent, le Chancelier ne s'était guère montrer comme tout ces autres, il n'avait rien de pervers, vicieux ou malsain. Non, il était jeune homme, diplomate et lâchant quelques bons compliments sans pour autant qu'une gêne ne soit imposée. Aussi innocentes que pouvaient être les paroles, elles se nichèrent dans l'inconscient Valyrien comme un cadeau à sa simplicité. Simplicité dont elle n'avait aucun contrôle, qui avait comme effet de renvoyer cette allure de femme enfant, de rayon solaire, de calme et de naïveté. Ce que les apparences étaient trompeuses. Tout comme elles pouvaient l'être pour Cesare. Qui était-il réellement, derrière cette facette de jeune homme délicat ? Le regard de prune le scruta en silence, prenant le fruit tendu. Un instant, il resta au creux de la main, roulant d'un sens et de l'autre, avant de ne venir se faire croquer. Bouchée avalée, un doigt se posa à l'horizontal sur les carmines féminines, avant de ne se pincer.

      Ma famille. Septime et Morgane sont à Chalon, mais je gage que vous le savez. Monseigneur Alboin est en Bourgogne lui aussi. Arnarion à été nommé Cardinal, vous avez plus de chance que moi de croiser son Éminence. Et puis.. Il y a mon jeune frère, Aegon qui lui est en Périgord. Nous n'avons que peu de contact, même avec Alboin. Ils me manquent cruellement tout les deux. Ils sont d'avantage mon sang que l'est le reste de la famille. J'ai besoin d'eux parfois.. Mais ils ont leurs occupations aussi.. Et.. Il y a Clothyde, petite sœur de Septimus qui est elle aussi, sortie du couvent. Somme toute, les Valyria sont principalement Bourguignons. Et il y a moi.. En Béarn.


    Un haussement d'épaule, et le fruit se croque à nouveau. Machinalement, la coupe est prise de l'autre main, venant soustraire une gorgée. Détente, elle avait dit ! Cela passait également par un bain, se sentir neuve en terre Comtoise. Demain, il leur faudrait faire face à l'amour débordant du couple de futur, chose à laquelle elle n'était pas préparer. Déjà lors du mariage princier Malemort, la jeune Valyria n'avait été que présente physiquement, l'esprit voyant ci et là. Il en serait probablement de même pour celui de cet ami sauveur.

      Enfin.. Il y a d'autres sujets plus intéressant que d'entendre parler des Valyria je suppose. Et si.. Nous dînions dans les jardins ce soir ? Je pari que vous ne l'avez pas encore fait.


    Amusée, Valyria posa à nouveau son regard sur le minois voisin. Quitte à séjourner une journée en Franche-Comté, autant rendre le séjour agréable, et mieux encore, oublier pleinement les différentes responsabilités qui reposaient sur l'un et l'autre. Dextre coinça le cerclet entre ses doigts de la main tenant la coupe, alors que dans une dernière bouche, le fruit disparu ne laissant qu'un noyau. La silhouette se redressa, récupérant la cape délaissée dans le même mouvement, et de nouveau, l'air rieur vint couver l'hôte.

      Demain sera jour de fête, avançons nous!

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Cesare.copona
Cesare dégustait son abricot, buvant à la fois le nectar du fruit que les paroles de l'argentée. Il reprit son verre et, tout en mangeant, se désaltérait. Son invitée semblait se détendre, bien qu'elle semblait également fatiguée, selon lui. Ou peut-être que le massage des tempes était une coutume béarnaise portant une toute autre signification. Il jouait machinalement avec son verre, le faisant doucement basculer, tournoyer. Il s'interrogeait à propos de Prim. Il avait le pressentiment qu'il n'était pas le seul à porter un masque ce jour. Lui portait son masque habituel de diplomate : celui d'une personne ouverte, souriante, accueillante. Mais plus le temps passait et plus il s'offrait à l'intimité avec elle, sans même s'en rendre compte, devenant plus muet, plus insensible à ce qui l'entourait mais néanmoins attentif, et pourtant plus fragile, puisque devenant de moins en moins capable de créer des émotions adéquates aux situations qui se présentaient à lui. C'est ainsi, qu'il l'écoutait, et finissait son fruit à la chair orangée et à la peau veloutée. Passer le repas dehors? Voilà qui était à la fois incongru et attirant. Il est vrai que le chancelier ne profitait que peu des jardins du château. Il esquissa un léger sourire et la regarda se lever.

Oui, demain sera un très grand jour pour les deux intéressés. Bien que je ne connaisse pas l'amour, je suis certain qu'ils sont heureux, et seront heureux après cette consécration. Bien.

Il actionna ses jambes, et débuta sa marche en direction d'une nouvelle aile du château.

Je vais vous mener à vos appartements pour que vous puissiez vous refaire à votre guise. Peut-être souhaiteriez-vous profiter d'un bain? Quoiqu'il en soit nous allons nous séparer le peu de temps qu'il y a entre maintenant et le repas. Nous mangerons au belvédère, au centre des jardin. La terrasse est abritée, mais offre une vue magnifique sur le parc du château, et sur ses bosquets, ainsi que sur l'horizon comtoise. Au vu des chaleurs, j'aime profiter de la timide fraîcheur du crépuscule pour me restaurer, j'espère que cela nous vous dérange, et ne fait pas trop tard pour vous.


Ils se dirigèrent alors dans le cœur de la chancellerie. Plus ils découvraient de nouveaux couloirs, et plus le château évoluait vers le calme. Montant quelques étages également, ils arrivèrent à celui des appartements qui étaient destinés, du moins le temps du séjour de la jeune Valyria, à l'invitée qu'elle était. Au demeurant, il s'agissait du logement de fonction de notre chancelier. Il aurait parfaitement pu lui préparer les appartements d'une ambassade non-visitée, comme celle du Béarn, d'où venait la belle. Mais la droiture de notre héro, et son respect pour l'étiquette en décidèrent autrement. C'est ainsi qu'il avait décidé d'aménager son lieu de repos en une nouvelle ambassade, où la jeune femme pourrait résider comme la maîtresse du lieu, domestiques prêts à répondre à ses demandes. Cesare avait donné ses instructions pour que tout son matériel de travail soit retiré, de nouveaux meubles mis, et ses effets personnels rangés, afin que l'argentée ne s'imagine qu'il lui avait céder son logement. De son côté, Cesare avait trouvé un refuge temporaire à quelques étages plus bas, avec le personnel chargé d'entretenir le château. Il lui restait toujours la possibilité d'utiliser le canapé dans son bureau, ou même un des salons d'accueil, mais il préférait de loin un lit, même moins confortable que ce que le luxe de sa fonction pouvait lui offrir, étant de basse extraction. Il se tourna vers elle, et sourit légèrement.

Bien. Voici vos appartements. J'ai encore quelque travail à faire avant de me préparer pour le repas de ce soir aussi, vous pouvez prendre tout votre temps pour vous reposer. N'hésitez pas à faire appel aux domestiques. Les femmes de chambre ont leur lit dans les appartements, dans ce petit étage, aussi elle se montreront disponibles en tout temps.


Il brisa sa parole par un silence soudain, plongeant son regard dans dans les précieux violacés de la jeune femme. Ce silence ne dura pas plus d'une seconde, néanmoins lorsque notre héro voulut reprendre la parole, une gêne dans la gorge l'empêcha de s'exprimer clairement au premier essai, et il manifesta les premiers sons de sa voix avec hésitation, presque en ânonnant.

Et... N'hésitez surtout pas à me faire mander. Je reste à votre entière disposition, à tout moment.


Il s'inclina, et disparut rapidement dans les escaliers à l'entrée du couloir, se dirigeant pour sa part vers son bureau afin de terminer le travail qu'il avait abandonné pour accueillir cette si agréable invitée.

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Primha
    L'amour ; sujet délicat sur lequel il n'est jamais bon de se pencher. Si elle n'en connaissait que le mot et l'écriture, elle savait qu'elle ne souhaitait en aucun cas le rencontrer. Lorsqu'elle posait son regard maternelle sur ses quelques amis amoureux qu'elle possédait, rien de bon ne sortait.. Non, tous étaient devenus soumis à un cœur battant sur un rythme nouveau du métronome interne, la peine les assiégeait peu à peu, puis la colère.. Le manque, la dépendance à ces niaiseries et touchés insupportables. Ils étaient proies à quelque chose d’irréel, de stupide et même faible. Voilà ce que représentait l'amour aux yeux de la Valyria, qui pour le coup s'entendrait à merveille avec Septime. Il fallait seulement croire que quelques âmes parvenaient à être heureuses avec cet Amour. Ce même qu'elle évitait soigneusement, s'étant fait la promesse de s'unir uniquement de raison, laissant au placard toutes ces choses étranges que tous venaient lui décrire.

    Sagement, le pas s’emboîta à nouveau dans celui du Copona, le suivant tout en écoutant le déroulement futur de leur soirée. Une soirée qui changerait de l'ordinaire, pour tout deux, et surtout une découverte à cœurs ouverts. Le regard de prune se posa pour l'heure sur les couloirs traversés, les tapisseries traçants histoires et contes ; puis enfin, sur la porte des dit appartements. Si seulement elle avait su à l'instant présent qu'il s'agissait là d'une mise en scène pour qu'elle ne se sente que mieux, qu'il ne s'agissait que des appartement du chancelier, sans nul doute qu'elle aurait gronder. Dextre repoussa quelques mèches blanches dans le dos, avant de ne se croisé sur le bras portant la cape. Un court silence s'installa, faisant s'attacher une nouvelle fois le regard pruné sur le minois mystérieux. Allait-il réellement travailler encore ? Au fond de la Valyria, une petite voix lui susurra de ne point laisser la chose se faire, pas se jour. Doucement, porcelaine opine aux paroles.

      Il ne fallait pas vous donner tant de mal vous savez. L'attention est bonne toute fois, c'est agréable.


    Suave, la voix s'envola dans le silence qui s'imposa de lui même, faisant ouvrir, puis refermer les lippes carmines. L'hésitation tombante vient créer un frisson au creux de la Valyria, perturbant l'éternelle mine délicate. Un sourire vint se nicher pour simple réponse, alors que déjà Césare disparut. Machinalement, les doigts vinrent tapoter la gorge draconienne d'où s'échappait un soupire, puis elle s'engouffra dans les appartements.

    Porte fermée à son passage, Primha jugea rapidement la pièce, trouvant du regard le lit trônant face à une fenêtre ouverte ; offrant ainsi vu splendide sur les plaines de la Franche-Comté. La cape fut déposer sur les draps, et la silhouette s'avance pour savourer ce point de vue élevé, déposant le noyau de fruit sur le petit meuble. De côté, l'arrivée d'une des femmes de chambre troubla la contemplation de l'Ambassadrice, qui lui adressa toute fois un sourire.

      Bonjorn.
      Dame.. Avez-vous besoin ?
      Je ne serais pas contre un bain, je vous remercie.


    La jeune femme inclina le minois avant de ne disparaître de l'autre côté du mur, laissant Valyria s'étirer mollement. La main vint masser la nuque douloureuse ; la faute à l'inconfort de la semaine de voyage.

      Folie.. Tout ça pour un mariage..


    Tignasse blanche tomba en avant, alors que les mains délicates venaient à défaire la ceinture dorée de la toilette, massant au passage le ventre quelque peu compressé jusque présent. Silencieusement, Argentée se défait de l’entièreté de sa solarisé adorée, venant ainsi traverser sans pudeur aucune la pièce pour rejoindre le bac d'eau. La tignasse blanchâtre est maintenant dans un large ruban, et le corps vint se plonger dans l'élément reposant.

      Je vous remercie.. Vous pouvez.. disposer.


    Migraine vivace, les tempes se firent masser dans un râlement troublant le silence, s'alliant aux quelques mouvements de l'eau. La nuque prit appuie sur le rebord du bac, indexes tapotant de part et d'autre. L'esprit se repasse chaque regard, chaque mots et sourire du Copona, tentant d'étudier le fond et la forme de celui-ci ; exercice compliqué, périlleux et pourtant de longue durée. Au point qu'une femme de chambre déboula, pensant que Valyria n'y était plus.

      Pardonnez moi !
      Que.. Oh ! Non, c'est moi. Je me fais toute friper il est temps.


    Préparée à nouveau, plongée dans toute autre toilette ; bien plus simple et pourtant élégante, elle quitta l'appartement duquel elle n'a prit le temps de ne rien inspecter, préférant aller trouver le bureau du Copona dans lequel on le disait encore. Le pas sûr, la dragonne longe le couloir, tourne dans un autre, et enfin s'engouffre à nouveau pour venir se stopper devant la porte. Presque timidement, elle offre quelques coups contre le bois, avant de ne tourner la poignée ; ignorant toute fois si elle en avait l'autorisation.

      L'on me dit, que vous travaillez encore ! Nous avions dit, détente si je ne me trompe. Les affaires peuvent attendre le temps d'une soirée.

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