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[RP]Partenaire particulier.

Cesare.copona
Cesare entreprit son tour des ambassades. Il n'allait pas seulement se présenter dans les ambassades vivantes, pour vérifier que ses hôtes ne manquaient de rien : il faisait un tour complet du domaine proche du château, et inspectait chacun des lieux pour vérifier que tout était comme il devait l'être. L'ordre et la rectitude étaient des fondements à la création de la personne qu'il était devenu, aussi était-il nécessaire que le château, même vide, soit une vitrine de la perfection, afin que les quelques esprits qui osaient le hanter le fassent avec douceur et allégresse, et qu'ils ne décidassent pas d'aller hanter un autre lieu par dégoût. La chaleur ralentissait notre héro, mais il ne désespérait de finir son tour dans les temps, et de pouvoir traiter quelques dossiers avant de devoir se préparer pour le dîner.

C'était bien la première fois qu'il prendrait le temps d'un vrai repas avec quelqu'un à Cléron. Cela lui arrivait de partager ce qu'on lui proposait avec ceux-là mêmes qui avaient préparé et servi le chancelier, car il était attaché à ces personnes qui le fascinaient par leur aptitude au travail. Cela lui arrivait également de partager une collation avec un hôte dans les salons d'accueil du château, accompagnant principalement par politesse les voyageurs dans leur ressourcement. Mais il n'avait jamais pris le temps d'un repas or cadre du travail, pas même avec les ambassadeurs avec qui il passait le plus de temps et avec qui il avait sur créer et entretenir des relations personnelles bonnes et amicales. Cette journée était un véritable bouleversement pour Cesare : et pourtant c'était bien lui à l'origine de cette offre.

Terminant son tour, il pénétra dans une pièce au détour d'un couloir pour y regarder par la fenêtre l'église proche du château. Le soleil commençait tout juste à se poser sur le toit de l'édifice religieux, ce que le jeune homme admira un court instant, avant d'apprécier le temps qu'il lui restait avant de retrouver la fascinante invitée. Il quitta la pièce, et marcha dans les couloirs jusqu'à atteindre son bureau. Ici, une nouvelle tenue lui avait été apportée, selon sa consigne, ainsi que sa bassine d'eau changée. Il prit son temps pour se dévêtir en partie, et laver son corps découvert. Il avait ce défaut de vite se sentir sale, et le sentiment qu'un nettoyage simple auquel s'adonnait le monde commun ne pouvait suffire à supprimer la poisse qu'il sentait sur son corps, aussi lui fallait-il très souvent répéter ses gestes lorsqu'il se nettoyait, jusqu'à ce que finalement son esprit se sentît apaisé au sentiment certain d'un corps immaculé. Ce jour là, ce dit esprit était perturbé par le caractère inhabituel de la journée occasionné par la venue de la Valyria, aussi Cesare eut plus de mal à déterminer quand il était réellement propre, et répéta ses gestes plus qu'à l'accoutumée.

Le personnel était habitué à ce comportement singulier propre au chancelier, aussi le valet présent dans le bureau ne disait rien, et ne pensait rien de la scène, aidant son chancelier normalement. En revanche, celui qui entra dans le bureau pour délivrer un message au chancelier ressentit une légère gêne à la vue d'un corps rougi par les frottements itératifs. Il se dégourdit finalement lorsque la chemise vint cacher les rougeurs, et lorsque Cesare brisa le silence qui régnait.

Alors? Demanda-t-il.

Elle est toujours dans son bain. Une femme de chambre est entrée pour voir, répondit le messager.

Bien, souffla Cesare, alors que le valet l'aidait à mettre son pourpoint. L'assisté regarda alors son aide, pour lui signifier d'un regard qu'il continuerait seul. Vous pouvez disposer, et emporter le tout.

C'est ainsi que les deux employés prirent avec eux l'ancienne tenue, la bassine, et tout le reste du matériel de toilette, ne laissant à l'italique que ce qu'il lui restait à porter, et un flacon de parfum. Fraîcheur de la coriandre en note de tête, douceur de la fleur d'oranger en note de cœur, et saveur boisée du cèdre en note de fond. Cesare ne s'y connaissait pas en parfumerie, mais cette fragrance, qu'il ne portait qu'aux occasions distinguées, lui plaisait particulièrement. De nouveau parfaitement refait, le chancelier s'installa à son bureau, et se mit à la lecture qu'il avait abandonnée pour venir accueillir l'argentée, reprenant sa plume dans la main, par habitude.

Il avait pu avancer un peu dans son travail. Quand Prim entra, il était en rédaction. Il ne leva pas le regard, concentré sur son travail. Toutefois, ses oreilles n'étaient nullement fermées à la chanson de la jeune femme, aussi l'écoutait-il avec attention, bien que paraissant faire le contraire. Il restait silencieux tout le temps de sa rédaction. Il signa, posa la plume sur son support, prit le poudrier et parsema son contenu sur le parchemin, souffla, et scella le document qu'il déposa sur la petite pile de documents qu'il avait pu monter dans la journée. Son travail terminé, il leva le nez en direction de l'argentée, et lui présenta un petit sourire. Se levant alors de son bureau, il se dirigea vers elle, silencieusement. Il ne prit la parole qu'arrivé à son niveau, lui présentant un sourire plus chaleureux.

Les affaires du temps sont prisonnières de ce même temps. Attendre signifie retarder. Néanmoins je n'ai fait que profiter de l'attente du dîner pour continuer ce qui était entamé. Je suis tout à vous. Avez-vous profité à votre aise de votre moment?


Il jeta un regard à sa fenêtre pour juger la couleur du ciel. Le crépuscule ne semblait pas encore tout à fait là, mais la lumière du soleil semblait exercer une autorité moins forte sur l'horizon, comparativement à l'après-midi chaud présenté naguère. Cesare regarda alors les améthystes, prêt à emmener leur propriétaire peut-être pas au bout du monde, mais au moins jusqu'au lieu du jardin où ils passeraient la soirée.

Avez-vous faim?

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Primha
    Et pour cause, les affaires attendraient. Ambassadrice, quand bien même les devoirs de Chancelier n'étaient les mêmes, l'un ne pouvait avancé sans l'autre. Et à en juger par les couloirs vides de Cléron, cela était le signe que l'heure n'était plus à la diplomatie. Mains sont jointent sur le devant de la toilette bleuté, cheveux relié entre eux dans une moitié de queue de cheval, laissant mèches blanches vagabonder selon leurs grès ; prunelles se posèrent sur Copona qui, plume en main, noircissait le vélin devant lui. Le minois se penche sur le côté, l'observant dans sa tâche sans qu'à un moment il ne lève le regard sur elle. Les lippes se pincent, et un pas léger s'avance un peu plus en direction du bureau au moment ou la signature est imposée. Avait-ils seulement conscience que l'on pourrait croire à s'y méprendre à une vieille habitude d'époux ? Sûrement pas, ou l'un comme l'autre seraient paniqué à cette idée. Silhouette masculine se dresse et vient faire face à l'Argentée qui du sourire répondit de la même. L'oreille écoute, mais l'esprit s'amuse de ces quelques justifications.

      J'ai profité oui. Vous auriez du en faire de même, cela vous aurait fait du bien. Je vous retrouve l'esprit tournant encore dans les affaires.


    Comme pour parer à cela, les mains féminines se délient pour venir emprisonner un des poignets du jeune homme. En silence, l'autre libre ouvre à nouveau la porte et déjà, Argentée entraîne le diplomate loin du bureau. Machinalement, le bras s'enroule autour de celui volé, tout en laissant Cesare mener le pas en direction des jardins.

      Il y a bien longtemps que je n'ai pas profiter d'un véritable repas ! Et de la compagnie de quelqu'un. Outre les domestiques. Vous allez pouvoir me parler de vous. Qui se cache derrière ce diplomate.


    Les couloirs sont traverser à nouveau, comme si les deux âmes étaient maîtres des lieux ; passant devant diverses meubles aux allures propres de l'Empire, certains rappelant ceux du Val, puis divers bureau, pièces et lieux de vie d'Ambassadeurs.

      Qu'avez vous fait demander ?

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Cesare.copona
Vous savez... J'ai profité à ma convenance. Le travail me fait du bien... Parfois. Mais à présent mon esprit vous est dédié.

Son poignet fut soudainement agressé avec une si grande délicatesse que lorsque sa main était piégée, il était déjà trop tard. Cesare ne pensait pas que cela allait recommencer, mais restait stoïque, toutefois quelque peu souriant envers la jeune femme qui à présent ouvrait la porte et l'emmenait au dehors de son bureau. L'instant d'après son bras entier fut pris par son homologue féminin, et notre héro comprenait bien que ceci allait rester jusqu'à ce qu'ils se retrouvent installés chacun à leur chaise. Nonobstant son angoisse, le doux songe que, finalement, il pouvait éventuellement s'habituer à cette proximité lui soulagea l'esprit le temps du trajet. Et ainsi soulagé, le jeune italique pouvait reprendre la conversation avec son invitée.

Je dois vous avouer que moi non plus, je ne profite plus de vrais repas depuis un bon moment. Je suis bien heureux de partager ce moment-là avec vous. Vous parler de moi? Oui, naturellement.

Il n'aimait pas parler de lui. Il aimait raconter quelques doux souvenirs qu'il avait pu confectionner dans le temps. Mais il ne s'aimait pas, et son sujet le mettait très mal à l'aise. À ce moment de l'histoire Cesare se demandait comment il réussirait à détourner un tel sujet, ou bien s'il arriverait à faire face à ses démons le cas échéant. Passant de couloirs en couloirs, ils arrivaient enfin dehors.

Et bien pour pouvoir ouvrir notre appétit, et je pense qu'au vu de la richesse du repas nous en aurons besoin, nous débuterons par de la salade est quelques fruits frais que la Nature a voulu si heureusement nous offrir cet été. Par la suite divers plats... Chevreau rôti, veau frit, cygne cuit au vin; et de la truite, bouillie et frite. Nous aurons bien entendu les sauces qui iront avec. Je me suis permis de demander une sauce chaude pour le cygne, malgré la chaleur : je le préfère ainsi. J'espère que vous ne m'en voudrez pas pour cela. En dessert nous profiterons de fruits séchés et quelques spécialités de chez moi : des galettes de pâte aux amandes, du micoula -je crois que les francophones disent cela, sorte de pain doux de seigle plein de richesses, telles que des figues séchées, noix... Je n'en mange habituellement que l'hiver mais j'ai demandé en cuisine qu'ils essaient. Au demeurant nous y mettons de la châtaigne aussi; des petits gâteaux faits à base d'amandes d'abricot; Ah et : du riz au lait avec des amandes avec lequel nous allons profiter d'une purée des dernières cerises de l'année, et des premières framboises de la saison. Je pense que ces premières seront plus nombreuses, ceci dit. Je sais que cela puisse paraître étrange mais j'ai été gavé au riz au lait quand j'étais mourant et... La cerise a sauvé ma faim. Et bien entendu nous pourrons profiter à tout moment de brési, de jambon de Luxeuil, de mocëtta (une sorte de brési fait avec du chamois), de vin de rose, d'hypocras, de brochat, de doletto. Et nous bénéficierons de fromages comtois dont je n'ai jamais su retenir les noms.

Il n'avait fait aucune pause, mais avait parlé assez lentement et distinctement. La table se présentait devant avec déjà pas mal de choses. Cesare n'aimait pas vraiment ces repas plein de trop de choses, lui qui s'était habitué à la famine lorsqu'il était puni plus jeune. Mais il fallait respecter ses invités, et il savait que les français aimaient particulièrement voir des tables dignes d'être nommées „corne d'abondance” aussi se montrerait-il ravi de voir l'argentée ravie et. Il s'arrêta à la chaise de la Valyria, et l'aida à s'asseoir, avant de se placer en face d'elle. La table n'était pas très longue, faisant entre cinq pieds et une toise. Sa largeur n’excédait pas les trois pieds, et les deux jeunes personnes étaient chacun de chaque côté de la largeur, au centre dégagé de la table, tandis que le reste était recouvert de toutes les victuailles qui seraient présentes en permanence lors du repas, ainsi que celles qui ne resteraient qu'au début. Notre héro prendrait une figue fraîche et de la viande de chamois pour commencer, après avoir servi lui-même Prim de la boisson qu'elle aurait choisie, ceci n'étant pas un acte de bienséance envers elle, mais plus envers le serviteur qui comprit par là qu'il pouvait vaquer ailleurs qu'autour de la table.

Bien. J'espère que ce moment vous sera tout autant agréable qu'il l'est déjà pour moi. À Alexis et sa promise, qui par leur amour nous ont permis de nous rencontrer de nouveau, dit-il en levant son verre.

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Primha
    Le duo progresse, et l'oreille Valyrienne capte que la Copona esquive délicatement la question. Était-elle trop curieuse ? Toujours était-il que cela piquait d'avantage l'esprit curieux de la dragonne, à tord ou non. La main ne relâche pas le bras masculin, comme si Cesare était à cet instant, son pilier dans une certaine quiétude. La table se présente, couronnée de mets délicieux et en exactitude avec les mots du Chancelier. Quand avait-elle vu pareil dressage pour la dernière fois ? Peut-être à l'anniversaire de Fleurie Jolie.. Un sourire fend les lippes carmines, et devant la chaise, Valyria finit par rendre la liberté au jeune homme, venant se poser après invitation courtoise. Mains délicates lissent quelques plis de la toilette, alors que les prunelles suivent Copona dans ces faits et gestes, lui indiquant la boisson désirée. Le minois se penche sur le côté, et dans un soucis de pudeur, le dos se plaque contre le dossier du siège avant que ne Cesare disparaisse à son bout de table. La coupe est prise, tournant entre les doigts de porcelaines.

      A Alexis et Edellia oui. Une gorgée de vin de rose fut soustraite, et Adelys étudia sagement le Copona. Je serais revenue à vous un jour ou l'autre, peut-être à cause de la diplomatie, ou tout simplement par mes visites à Alexis ou Arnarion.. Toujours est-il.. Que vous avez détourné une question.. Aurais-je été indiscrète en vous demandant de parler de vous?

    Prim n'était de toute évidence pas habituée à se retrouver en face d'un jeune homme aussi.. terrible que lui

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