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[RP] Folie pour folie, prenons les plus nobles.*

Primha
* Gustave Flaubert

      Ca..Calmez vous enfin !

      Ne me dis pas.. Ce que je dois faire !

      Demoiselle Adelys. Vous allez vous faire mal !

      NON ! Sors d'ici.

      Avec tout le respect que j..

      SORS!


    Dextre fermée s'abattit contre le bureau, renversant l'encrier déjà instable sur le vélin abandonné un peu plus tôt. Comme une ombre au tableau jusqu'ici idyllique, peint avec entrain et passion, les ténèbres s'engouffraient peu à peu autour d'elle. Comme si, toute sa vie durant, elles n'avaient attendu que cela, faisant dévier l'unique femme des Valyria, créant une bête de foire et surtout, un esprit revanchard à souhait ; faisant d'elle, une âme oubliée, égarée entre deux mondes. Valyria ne reposait plus que sur un ancien pouvoir, aujourd'hui bafoué par un sanguinaire, tortionnaire et détraqué corbeau ; les autres s'étant oublié dans les prémisses de la Foy Aristotélicienne, ou encore comme Aegon, s'était éloigné de tout et de tous. Argentés n'étaient finalement pas si différent l'un de l'autre, si ce n'était.. Si ce n'était quoi ? L'un était jeune, portait le nom du défunt oncle et chef de famille. L'autre, n'était que le cygne noir d'une fratrie, jouant d'une douceur infinie au dessus d'un sombre avenir.

      J'AI DIS. Sors.


    Océan pruné noircit, dégainant armes après armes la haine envers Gervais. Il savait. Il savait, depuis le début ; il possédait les réponses aux questions qui tourmentaient l'esprit immaculé. Il savait. Ces quelques mots résonnaient sans fin dans le gouffre Valyrien, bousculant tout ce qui s'était fondé depuis des mois. L'émancipation Valyrienne se passait ici au Béarn ; dénouant un à un les nœuds d'une vie placide, lissant la corde raide. Tant de projets qui sont restés en l'air, tant de questions qui aujourd'hui se soldaient de réponses ; alors qu'hier encore, rien n'était vraiment précis, tout était mort.

      Donatien..


    Donatien. Méprisable. Intriguant. Suppôt de Satan. Être vil et fou, que l'on devrait fuir au premier regard si la conscience n'enfuit pas avant. Donatien. Le nom résonne depuis que Gervais avait avoué. Il tourne en boucle, s'amusant de la folie qui guettait la frêle Argentée. Donatien. Le poing s'abat avec violence contre la porcelaine Valyrienne.. Donatien. Gras, et sadique, le rire s'envole du sourire éternel. Donatien. Lointaines, dextre et senestre caressent le minois meurtri. Donatien. Sage, il se laisse attaché. Donatien. Il la dégoûte autant qu'il la fascine.
    Le détester, le maudire.. Le traquer, le tuer ? Le surveiller.. Tant de possibilités, mais à quoi bon ? Il était la force et la faiblesse, l'esprit vif et engourdi. Il était, l'agresseur, le traqueur et la bête sauvage. Donatien. Ô si seulement elle savait, ce qui se tramait à Paris. Si seulement, elle avait sût que son amie Cerbère possédait elle aussi le secret de cet homme.

      Je ne pouvais vo..

      Sors sors sors sors sors sors..


    Mouvement de mains balaya le bureau ; cire blanche tâchant l'olivier, vélins officiels se glissant sous meubles de chêne, porte plume emportant encre et bibelot sur son passage. Les ténèbres se refermèrent dans un fracas silencieux, faisant résonance aux ombres du passé. Nous nous reverrons car c'est ce que tu souhaites Prim.. fais attention à toi. Une phrase soufflée dans un baisé à la tempe, cette même qui se lançait dans une course de battements fous. Une phrase, qui tourmentait les nuits de la Valyria ; comme si ce souffle arrogeant venait aux mêmes heures se nicher contre sa peau, comme s'il.. la possédait.

      NON !


    Lourdement, Argentée se laissa tomber au sol ; poussée par les tourments de ces dernières semaines. Entre Valyria et Balafré, le coeur s’emballait à la perte, l'esprit se perdait dans ses propres failles. Prim n'était plus que l'ombre d'elle même, ne remontant à la surface uniquement que pour se maintenant en vie. Donatien. Le cygne noir se nourrissait de non dit et des silences, reléguant l'entendement à la vengeance Valyrien pour plus tard. Donatien. Elle se nourrissait de cet œil devenu livide, de ces frissons la troublant autant qu'ils la renfrognait dans sa peur.

      Donatien.


    Donatien. Le fil étroit de la vie avait un nom.
Primha
    La silhouette est pliée, bras contre le rebord du balcon de pierre : offrant vu sur la rivière qui coulait en contre bas, s'échappant de la foret montagnarde Béarnaise. Le soleil œuvrait de toute sa puissance astrale, couvrant faune et flore d'un voile de chaleur à faire rougir les fruits murs et les corps. Mais plus encore, les rayons venaient se perdre dans l'interminable chevelure blanche jetée en avant de part et d'autre de porcelaine mal en point. L'ondulation immaculée créer cette barrière, engloutissant Valyria dans sa peine et son monde. Les mains délicates se crispent, autant que les quelques forces ne l'ayant pas quitté le peuvent, autour du rebord de balcon alors qu'un sanglot étranglé quitte la gorge nouée. Argentée explose, laissant colère, peine, et désillusion s'envoler dans le sillage larmoyant.

    Si le Béarn avait été pour elle une terre d'asile, un refuge et même un coin de paradis.. Aujourd'hui cela était la pâle copie de cette Bourgogne qu'elle avait fuit ; laissant Septime et sa folie des grandeurs, de puissance, laissant Valyria éloigné de corps quand bien même le coeur était tourné à eux. Dragonne n'était pas de celle qui craquait à tout va, moins encore de celles à se plaindre. Les obstacles étaient toujours franchit, qu'importe le temps à les réaliser. Fallait-il seulement que dans ce Béarn, les esprits soient moins étriqués. C'était là, tout le mal de la Valyria.

    Têtue, oui. Elle l'était. Valyria d'avantage. Famille ecclésiaste, elle ne pouvait quitter de vue Rome et moins encore ses institutions. Incomprise à ce sujet, Argentée se voyait acculée du titre d'entêtée qui pouvait nuire à l'équilibre du Béarn. Ce à quoi elle n'avait rien de plus répondu qu'un claquement de porte. Depuis quand, le province, si belle du Béarn que le Comte voulait à tout prit faire dorée, s'éloignait de Rome, et surtout, de l'Aristotélisme ? La réponse, Prim la savait. Dédain était Royaliste, préférant faire mousser les joyaux de la couronne que de respecter la Foy unanime du Royaume. Car être Royaliste ne voulait pas dire, refouler Rome comme s'il s'agissait d'une maladie incurable. Fallait-il seulement croire, pour le comprendre. Têtue, mais Aristotélicienne avant tout.

    Les genoux tombèrent au sol, les mains venant s'enrouler autour des petits piliers du balcon. Les secousses des sanglots silencieux trahissaient allégrement l'état dans lequel se trouvait l'Argentée, impossible pour elle à l'heure de mentir.

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Merveylle_mirandole
Elle était sortie du domaine pour s'investir un peu, voir du monde, changer d'air. A présent elle était de retour au Val et presque rien n'avait changé. Elle avait rencontré des inconnus de passage et avait déjà oublié leur nom. Elle avait essayé de rejoindre les rangs des diplomates béarnais et pour l'heure, elle ne savait pas si ça aboutirait ou pas. L'envie de faire une robe la prit. Aurait-elle le temps pour ça ? Elle verrait. Le plus dur était de sortir rouleaux et aiguilles puis de s'y mettre, après le reste coulait tout seul. Mais cela attendrait... Bien plus important l'attendait "à la maison". Quittant la voiture qui l'avait ramenée, la laissant aux bons soins de l’écuyer, levant les yeux vers la façade, spectacle inquiétant s'offrit à ses prunelles céruléennes. Son ange gardien, Argentée si forte, était devenue flots de tristesse et désolation.

Secouant sa petite tête brune, elle s’engouffra dans la demeure. Elle avait bien choisi son moment pour sortir de son rêve éveillé et éclater cette bulle qui la maintenait, bon gré mal gré, prisonnière du Val. Elle ne s'en féliciterait pas, mais le timing était parfait. Elle aurait préféré que ce soit dans la joie et la bonne humeur. Mais la vie n'était pas faite que de hauts. Depuis son "réveil" elle faisait face à des amies toutes en proie à ces "bas" dont on se passerait bien volontiers.

Marches gravies, enjambées franchies, Princesse au coeur d'or posa genou à terre, dans le dos de la belle et la prit tendrement dans ses bras.

    - Là, là ! Je suis là, tu n'es pas seule... Quel mal te ronge ? Je ne t'ai jamais vue si malheureuse...


Jamais elle ne l'avait vue s'écrouler ainsi. Il aurait été idiot de croire qu'il existait au monde des personnes que rien ne pouvait atteindre. Chacun avait ses point faibles, ses chimères et ses fantômes.
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Primha
    Enfermée dans une bulle de chagrin, elle n'entends pas l'arrivée de Merveylle qui pourtant était à ce jour ; l'unique encore préservée de cette folie Béarnaise qui avait détruit bien des choses sur son passage. Perdue dans des limbes façonner à la discrétion des regards, Valyria n'était plus que l'ombre d'elle même, oubliant l'éclat qu'elle apportait en temps normal aux autres. Plus encore, elle s'était oubliée à qui elle était véritablement depuis sa rencontre avec Boisée. Les mains se dénouèrent des colonnes de marbres, et se replièrent en sécurité contre le buste finement rondelet qui étouffait dans la toilette sombre portée. Sans résistance aucune, la silhouette bascula tendrement dans les bras princiers ; le visage noyer dans les premières perles transparentes de l'année. Solide en tout temps, il arrivait un moment ou les remparts s’effritait aux fondations, pour après cela, repartir de plus belle. Fallait-il seulement trouver les bons matériaux, en temps voulu. Car pour l'heure, bien trop de choses étaient restée enfouie en l'Argentée ; bien trop de mots qu'elle ne pouvaient dire, et qu'elle laissait dormir au placard des oublis.

      Je.. Une inspiration secouée coupa les mots, suivit d'un soupire. Suis-je si.. atroce ? Quoi que je fasse ici, me revient en colère par la bouche de Deswaard et Lucie. Je me bats contre les préjugés depuis que nous sommes arrivé ! Tous.. La main essuie les joues, tentant de prendre des inspirations plus grande encore. Tous n'écoutent que ce qu'ils veulent, affirmant mieux savoir que moi même, ce que je pense ! Est-ce si compli..qué d'être dans un conseil ducal en ne mélangeant pas autorité et intransigeance ? Pe..Personne ne peut comprendre que je suis de famille Ecclésiaste avant d'être dévouée à une couronne ? Être Aristotélicien ne signi..fie pas se détourner d'un Roy, et le contraire également ? Je ne peux plus Merveylle..


    Des aveux, des tourments, et surtout, un pilier de glace qui s'écroulait par tant de bêtises. Du haut de ses vingt ans, Prim prenait un tournent compliqué dans sa vie, laissant derrière elle la doucette qu'elle était. Car de cette faiblesse, elle tenait en joue les mots de Deswaard qui était un être aussi complexe que possible et surtout bien moindre dans les relations humaines, autant que Lucie qui changeait littéralement sans explications aucunes, jugeant à tout va. Des maux autrement dit, qui au-delà de la loyauté infinie qu'elle ne pouvait faire fuir même avec envie, créaient une fausse entre Fleurie et Argentée Glacée.

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Merveylle_mirandole
Les mots plurent tels des grêlons ricochant sur le sol baigné de larmes. On disait que cela faisait du bien de parler et de livrer ses soucis. Probablement qu'avoir une oreille attentive apportait son lot de réconfort, le temps aussi, mais là il n'avait pas encore fait son oeuvre. Ironiquement, rôles inversés, la Douce se fit force rassurante, tandis que l'aînée se faisait petite chose fragile entre ses bras.

    - Depuis que nous sommes arrivées ? Il s'est passé quelque chose répétitivement ou bien c'est juste à cause d'un désaccord récent ? Ils ont été rude envers tes idées ?


Elle aurait bien demandé des précisions mais s'il s'agissait d'affaires ducales, ce devait probablement être "secret défense". Elle essayait de mettre les informations bout à bout, tel un puzzle avec des pièces manquantes pour deviner l'ensemble malgré les trous.

    - Mais non tu n'es pas atroce ! Tu sais il y a des gens qui ont peur du changement et qui ne s'en rendent pas compte. C'est le troisième mandat du Comte, il a dû avoir beaucoup de soucis avec ses opposants, ses mots ont dû dépasser sa pensée. Je suis sure que ça ira mieux bientôt. Mais si ça persiste, ce sera à ton tour de prendre un peu de vacances !


Quant au sujet du problème... Royauté, Rome... C'était assez compliqué depuis que les Roy n'étaient plus sacrés par l'église. Mais au fond, bien des royalistes étaient restés des croyants malgré tout, seulement il était difficile pour certaines personne de faire la part des choses. Mery se sentit vilaine fille tout à coup. Elle avait fait sa pastorale, mais jamais n'avait été baptisée et ça la peinait d'une certaine manière, c'était comme s'il lui manquait un bout d'elle. Mais elle attendait de trouver les parrains marraine idéaux, et ça, ça ne courait pas les rues... Elle pourrait prendre n'importe qui, mais elle ne voulait pas, elle tenait à ce que ses guides soient de qualité et importants à son coeur.
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Primha
    [size=15E[/size]lle enviait Mery. Tant pour cette part d'elle qui était si loin de toute ces choses, tant pour sa] capacité à finalement, échapper à tout ceci. Contre la Boisée, Argentée retrouvait peu à peu un souffle normal ; quelque fois secoué par un sanglot inspiré.

      Mes idées ne sont pas bienvenues. L'on me voit comme une enfant, le fait est que je pense. Ce n'est pas.. qu'une histoire de.. désaccord. J'aime Lucie, tu.. Tu le sais. Dédain me semblait une personne tout aussi bien. Mais les deux ensembles.. sont.. sont.. Tellement étriqués ! Ils s'écoutent entre eux, et gouverne, il n'y a pas d'autres mots.


    La colère mélange à la peine explose, laissant Valyria dans une tourmente qui lui était totalement inconnue. L'oreille écoute, et le nez se plisse alors qu'à nouveau, main vient effacer quelques perles d'eau.

      Justement. Troisième mandat de Comte. Il devrait écouter, et devrait le savoir. Il y a de nombreuses choses qu'il ne sait pas, de nombreuses choses qu'il pourrait changé s'il prenait la peine. J'ai.. J'ai besoin de retrouver Lucie, de.. de voir Felip, de te retrouver. C'est comme si.. Tout ce que j'étais avant s'était.. envoler.


    Et c'était là, bien toute la peine qui la gagnait. Tout en quelques mois après une sortie douce des couvents s'était transformé en véritable cauchemar. Paris lui rappelait amèrement Donatien, Felip avait cet air d'Aegon, Alboin était retranché dans ses retraites Romaines, Arnarion était Cardinal, ses relations avec Septime étaient aussi vastes que dévastatrice, Morgane était.. occupée visiblement. Plus rien ne restait.

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Merveylle_mirandole
La Boisée resta silencieuse, l'écoutant parler avec attention. Une boule se forma au niveau de son ventre et elle sentit une chaleur intense lui envahir la nuque et les oreilles. Le genre de chaleur malsaine qui lui montait à la tête lorsqu'elle perdait pied. Heureusement elles étaient sur le balcon et la brise lui rafraîchissait doucement les idées. Si elle pouvait être passive et eau douce impassible, elle pouvait être aussi torrent violent, tsunami détruisant tout sur son passage. Ne jamais réveiller l'eau qui dort... Elle se contenta de serrer son petit poing encore épargné par les agressions du soleil, d'une blancheur immaculée.

Tendrement elle serra son Argentée fragile, la berçant légèrement sans vraiment s'en rendre compte. A mille à l'heure ses pensées défilaient devant ses yeux. Que pouvait-elle faire ? Quand un mal rongeait quelqu'un ou quelque chose qui lui tenait à coeur, c'était comme si elle était elle-même touchée. La faute à une trop grande empathie.


    - Le temps où Lucie fleurie jouait mon égérie est bien loin... Moi aussi j'aimerai beaucoup la retrouver... Quant à Felip... Je me charge de vous l'apporter, je ne sais pas encore comment, mais je trouverai ! Et moi... Je suis là. Tu pourras toujours compter sur moi. Même si je dois faire des choix d'adultes maintenant, même si mes pas me mènent un peu plus loin, tu seras toujours mon Nord, cette direction que la boussole de mon cœur pointe en continu. Si j'avais une seule constance dans ma vie je dirai que ce serait toi.


Délicatement sa main se détendit et vint se glisser entre les mèches neige de sa précieuse amie en une douce caresse.
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Primha
    Ainsi, elle n'était pas seule à penser cela. Les mots de la Boisée trouvèrent le coeur de l'Argentée ; amie précieuse qui quand bien même les absences, était toujours restée elle, tenant fermement ce lien qui les unissaient l'une à l'autre. Mery avait bien grandit, bien changée ; Mery était femme à présent, entrant dans ce monde que Valyria aurait tant souhaiter ne pas faire connaitre à la douceur Merydienne. Les corps se bercent dans un mouvement délicat, propres aux deux âmes, alors que le coeur vibrant de colère s'apaise au fils du balancier. Elle savait, Merveylle du haut de son jeune âge n'était pas de ces têtes couronnées qui ne juraient que par les titres, et les fonctions. Mery était elle, principalement, jeune, délicate, éprise d'une soif de douceur et avide du monde. C'était finalement ça, être noble.

      Ne quitte pas.. Jamais.


    Des mots, les mêmes qu'à Felip, avec tout autant de sens.

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