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[RP] Hotel Bressey

Melissandre_malemort
Aeglos se décomposait au fur et à mesure, mais Mélissandre le connaissait si bien qu'elle pouvait décortiquer chaque émotion, chaque crainte qui lui embrumait le regard. Elle aurait voulu lui hurler de ne pas s'inquiéter, car même si son coeur était acquit à Maximilien, elle n'aurait jamais fait le déplacement si il n'avait pas particulièrement compté pour elle, son beau duc au front marmoréen.

Une petite main gracile échappa finalement à sa poigne, puis l'autre, pour capturer sa machoire entre ses paumes et l'inciter à se calmer. En dépit de son jeune âge, elle était d'une maturité surprenante, entrecoupé ça et là de sursaut puériles. Ses yeux incroyablement noirs s'adoucirent, sa prise devient caresse. Il avait une beau douce et satinée que la fin de journée ombrerait légèrement.

Mélissandre ne pouvait dire à quel point la mort d'Hélène lui avait brisé le coeur. La blonde et elle étaient devenues amies. Elle avait même assisté à la naissance de son dernier né, et se trouvait sur place quand la mort l'avait fauché. Pour autant jamais o grand jamais la jeune Normande n'avait médit sur Aeglos quand bien même elle savait que ce dernier avait été son premier amour. Cette élégance, cette force, jamais elle n'avait pu l'en remercier.

Son coeur se serra jusqu'à la douleur. Elle serpentait furieusement jusqu'à la pulpe de ses doigts et ses lèvres finirent par se desserer. Il lui fallait dégainer son arme et la plonger de sang froid dans le coeur d'Aumale. Le blesser mortellement. Le briser. Hélène était probablement son grand amour.


- Elle est morte. Aeglos... Je suis tellement désolée... Hélène est morte.

Puis elle éclata en sanglot, incapable de lui donner plus de détails pour le moment.
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Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
Hélène était morte. L'annonce figea l'Orkney, le transformant en une statue, immobile, incapable de bouger, de réagir, de penser, seul sa respiration trahissait son état d'être encore vivant car même ses yeux s'étaient figés, ne remarquant même pas la Malemort en sanglot devant lui, ne l'entendant pas non plus. Il était comme foudroyé par une nouvelle à laquelle il ne s'attendait pas. Comme si le poids de son passé lui tombait, d'un coup, sur les épaules, le submergeant d'émotion contradictoire, allant de l'incompréhension à la colère, en passant par la tristesse et la culpabilité. Il n'était à cet instant même pas en mesure de réagir, tellement la nouvelle lui semblait surréaliste, impossible, l’ébranlant jusqu'aux tréfonds de son être. C'était comme si un chapitre entier de son passé venait d'être arracher au livre de sa vie, lui interdisant ainsi de pouvoir relire les pages sans qu'elles ne soient tachées de l'encre de la mort.

Hélène est morte...

Sa voix semblait brisée, faible, un murmure entre ses lèvres pour tenter, tant bien que mal, de réaliser, en le disant, ce que la Malemort lui avait annoncé. Son esprit, obnubilé par cette terrible nouvelle, reprit, peu à peu, conscience de ce qui l'entourait, d'abord ses yeux, réalisant que Melissandre n'était plus en face de lui, puis ses oreilles qui remarquèrent qu'elle pleurait. Mais pourquoi pleurait elle, pour qu'elle raison cette nouvelle pouvait elle la mettre dans cette état, à cause de ce que cela pourrait lui faire, ou y avait il autre chose. Comment l'avait elle su d'ailleurs, et plus important encore, comment cela était ce arrivé, depuis combien de temps était elle morte, comment, l'avait on tué, de maladie, il savait qu'elle attrapait facilement le mal, mais de là à en périr, cela ne pouvait pas être de vieillesse, elle était encore jeune, cela ne pouvait pas être un suicide, elle était bien trop forte pour cela. Comment avait elle donc pu mourir! Et depuis quand, depuis quand la Malemort lui cachait cette information? Pourquoi?!
Le premier choc commençant à passer, un second, celui de l’incompréhension, un besoin compulsif de savoir, le frappait maintenant. Il avait besoin d'avoir des réponses, que Melissandre lui donnent ce qu'il avait, non pas envie d'entendre, mais besoin. Il devait comprendre pour pouvoir accuser le coup, pour pouvoir, envisager de faire son deuil, de pouvoir savoir si, d'une certaine manière, il était en tord.

Il finit, par ce tourner vers Melissandre, et, lentement, la prit dans ses bras. Sans un mot, il la serra contre lui, cherchant dans cette étreinte à la consoler de quelque chose qu'il ignorait. Il avait besoin de réponse, et seule Melissandre pouvait les lui donner, elle était donc la messagère de sa douleur, mais la détentrice de la fin mot de l'histoire. Pour autant, à l'instant précis, son âme avait une autre urgence, plus importante que sa propre douleur, que son propre chagrin, celle qui faisait battre un cœur actuellement blessé, pleurait, et cela ne put qu'accentuer sa souffrance. Il la serra contre son cœur, posant son visage dans sa chevelure, les yeux clos et sec, les émotions restants coincées dans sa gorge, dans son ventre, dans son cœur, ne pouvait s'échapper qu'une fois qu'il en saurait plus, qu'il aurait ses réponses.

Il ne sut pas combien de temps il resta ainsi, Melissandre contre lui, cherchant, d'une certaine manière, sa chaleur pour l'aider à accuser ce premier choc, cherchant aussi à faire passer ses larmes et la peine qu'elle ressentait, même s'il ne comprenait pas encore pourquoi. Finalement, quand il sentit que les sanglots passèrent, il se décala de manière à avoir son visage en face de celui de la jeune femme, soulevant délicatement son visage avec sa main, afin d'avoir son regard dans le sien. Les larmes qu'il y voyait le broyait le cœur, mais, il savait que pour l'instant il ne pouvait rien y faire, et il avait besoin de savoir.
Même si sa voix restait en partie bloquait dans le noeud qu'était sa gorge, elle était ferme, ne laissant pas de doute sur la volonté de l'Orkney à cet instant.


Melissandre, j'ai besoin de savoir... J'ai besoin que tu me dises comment c'est arrivé, quand, pourquoi?

Il soupira, puis reprit.

Je dois savoir comment tu l'as su, pourquoi cela te met dans cet état, tu la connaissais bien?

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Melissandre_malemort
Mélissandre ne résista pas quand le duc l'attira contre son poitrail, la serrant dans ses bras en silence un long moment. La situation aurait pu prêter à sourire si tout ceci n'était pas aussi tragique. Une fois encore, Aeglos s'oubliait pour ne se soucier que d'elle, la tenant si fort contre lui qu'elle peinait à respirer, hoquetant de chagrin. Comment pouvait il être aussi altruiste? Pourquoi se souciait il à ce point d'elle?

Le souffle court, elle profita de l'instant ou il s'éloignait un peu, empaumant son visage pour la forcer à le regarder. Rien ne trahissait la souffrance du Duc, sinon l'éclat un peu éteint de ses azurs. Manifestement il prenait sur lui autant que possible pour lui faciliter la tâche si bien que Mélissandre se hâta de s'expliquer.

- Hélène et moi... Nous étions amies. Je crois. J'ai assisté à la naissance de son dernier né. Elle... Elle a accouché à même le sol.

Lâche un petit rire étranglé.

- Après son mandat à la tête de la Normandie, elle était souvent triste, perdue dans ses pensées. La politique avait tué quelque chose en elle. Mais jamais elle ne se plaignait. Jamais... Jamais elle n'a dit de mal de toi. Je n'étais au courant de rien de ce qui s'était passé entre vous. Hélène était toujours... Digne.

La pulpe des doigts glissant sur un meuble, elle reprit.

- Elle a organisé des joutes au Mont Saint Michel. Je... J'ai entendu des cris. Davy pleurait. On m'a dit qu'elle était tombé de cheval et morte sur le coup. Elle... Elle n'a pas souffert. Je les ai vu emporter sa dépouille... Je...

Bredouillante, elle plongea ses onyx dans les yeux d'Aeglos.
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Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
Il eu enfin des réponses aux questions qu'il avait posé, mais, indirectement, il eu aussi des informations qu'il n'avait pas demandé, qu'il n'avait pas voulu, qu'il ne voulait pas entendre ou savoir. Il savait très bien qu’Hélène trouverait un nouveau compagnon, un nouvel époux, il l'avait toujours su et même, il pensait que c’était une bonne chose, elle méritait d'être heureuse, d'avoir une belle vie, après tout ce qu'elle avait du enduré, notamment à cause de lui. Mais Davy.... Pas lui... Pas ça... Pas l'homme qui avait trahi sa marraine en la trompant puis l'abandonnant, qui avait trahit son serment vassalique envers sa famille en trahissant la confiance que son père lui avait donné en l’élevant à la noblesse alors qu'il n'était qu'un pouilleux. Et encore une fois, il avait failli, il avait laissé Hélène mourir, alors qu'elle lui avait donné un enfant et qu'elle devait surement l'aimer car elle n'était pas du genre à faire un mariage d'arrangement. Et qu'avait fait donc cette Normandie maudite et corrompue, qui ne savait que détruire les âmes bonnes et pures, qui rejetait ceux et celles qui lui tendaient la main, les plongeants dans les ténèbres, leurs faisant perdre espoir jusqu'à partir ou en mourir.

Le visage de l'Orkney était balayé de sentiment violent, d'une douleur sourde, acceptant enfin la disparition d'Hélène, maintenant qu'il savait, mais également ce sentiment de trahison qu'il n'arriverait pas à faire disparaître, de savoir qui l'avait remplacé. Mais l'émotion qui était la plus visible était un mélange de colère et de haine qui brûlaient dans ses yeux et déformaient ses traits. Il en voulait à la Normandie, il en voulait à Davy, il s'en voulait à lui. Ils avaient failli, causé la perte de la Blackney, failli à leurs promesses.... Certes, il n'était même plus vraiment de ce monde quand cela s'était produit, mais là était sa faute. Il aurait été présent, même s'ils n'étaient plus ensemble, elle restait sa plus vielle amie, il aurait, peut être, pu l'aider, la conseiller, la soutenir, faire quelque chose... Il aurait du. Mais contre qui tourner cette haine, cette rage? Vers la Normandie? Il ne la portait déjà plus dans son cœur depuis longtemps et était trop royaliste pour attaquer l'une des provinces du Roy. Vers Davy? Cet homme était un abruti fini, briseur de serment, égoïste et ambitieux, pas besoin de plus, il le haïssait déjà, cette haine perdurerait juste plus longtemps. Qui restait il? Melissandre peut être? Elle était là, devant lui, pleurant la mort de son amie, pleurant la mort d'ex fiancée du Bressey, de son dragon. Pourquoi lui en vouloir? Car elle le lui avait caché durant toutes ses semaines? D'une certaine façon il comprenait, il en était blessé, mais, pardonnerait, comme toujours. Non, cette haine, cette colère, il la dirigea contre lui, car c'était lui qui, le premier, était responsable de tout cela. S'il n'était pas parti, s'il avait toujours était là, elle n'aurait jamais fait de fausse couche, elle aurait eu du soutien en Normandie, il aurait pu faire et être ce qu'il aurait fallu. Son sang, le sang de la fille du Chat, était sur ses mains.

Lentement, son corps tremblant, il se redressa, s'éloignant de la Malemort innocente. Elle portait le message, mais n'en était pas la cause, il ne voulait la blesser, lui faire du mal, c'était la dernière chose qu'il arrivait encore à contrôler, s'éloigner, suffisamment d'elle, avait de laisser exploser sa rage, sa colère et son chagrin. Quand il fut à quelque pas, il observa autour de lui, cette pièce, chargée de souvenir, beaucoup trop de souvenirs, il les voyait ce juxtaposer. D'abord Melissandre, quelques uns, puis, vinrent ceux d’Hélène, beaucoup plus nombreux. Cette demeure avaient été la leur, c'était dans l'un de ses couleurs qu'elle avait perdu leurs enfants, dans ses murs qu'ils s'étaient aimés, qu'ils s'étaient promis, qu'ils s'étaient quittés. Il avait fait aménager cette pièce pour elle, à une époque maintenant lointaine et maintenant qu'elle n'était plus, il ne voulait plus la voir. Il ne voulait pas voir tout ces souvenirs qui ne faisaient que lui rappeler sa culpabilité, il ne voulait plus de ça. Il voulait oublier l’inoubliable, effacer des souvenirs gravés, un passé qui fut le sien et qui même s'il était maintenant souillé par ses erreurs que la mort lui empêchait de repentir, resterait toujours en lui. Mais à cet instant, il voulait juste ce débarrasser de cela, de cette culpabilité, de cette haine, de cette douleur.

Il tira lentement son épée, dans un grincement de métal, comme si le fourreau essayait de retenir la lame, sachant pertinemment que ce qu'en ferait l'Orkney ne servirait à rien. Mais il n'écouta pas, et lame au clair, il laissa enfin ses émotions s'exprimer, sa colère exploser, ce servant du peu de raison qu'il lui restait pour ne pas blesser celle qu'il aimait. Et il frappa. Il abattit la lame, de toutes ses forces sur tout ce qui passait. Détruisant tables et fauteuils, les armoires et les tapisseries. Chaque coûts s'accompagnant d'un cri ou d'un hurlement, de colère ou de tristesse. Il détruisait par la lame ce que son esprit ne voulait ôter de ses souvenirs. Détruisant une source de ceux-ci pour les rendre, peut être, moins douloureux. A force de frapper, il avait même finit par ce blesser, un éclat de bois étant venu ce figer dans son bras. Mais il ne s'en rendit pas compte, il continua, encore et encore, à frapper, jusqu'à ce qu'il ne reste plus grand chose, juste un petit îlot, là ou il avait laissé la princesse, ne sachant pas si elle s'y trouvait encore ou si elle avait fui devant sa démence. Finalement, l'Orkney lâcha l'arme, la laissant s'écraser sur le sol, dans un dernier tintement métallique, avant de lui même, s'écrouler, tombant sur ses genoux, au milieu de son carnage et laissant la tristesses partir, emportée par ses sanglots.

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Melissandre_malemort
Mélissandre connaissait Aeglos depuis de nombreuses années, sans que jamais elle ne l'ai vu dans une telle colère. L'angle blond s'était transfiguré. Il rappelait un peu la bête sauvage de Beaumont, dans l'éclat turquoise de ses prunelles. Il n'y avait plus rien du duc, les traits de son visage parfait se déformait, ses muscles se tendaient jusqu'à étirer la peau, ses tendons saillaient sur sa gorge, et elle n'eu que le prime réflexe de cacher son visage quand dans un hurlement l'Aumale dégainait et commençait à tout détruire autour de lui, hachant menu tout ce qui l'entourait avec des rugissements primaires empreint de quelque chose qui oscillait entre la rage et la souffrance.

Une autre femme se serait enfuie. Elle aurait enjambé les meubles renversés, aurait traversé l'Hotel en courant et ne se serait jamais retourné, retrouvant la torpeur réconfortante du Louvre ou il était si aisé de croire que le monde ne se distinguait qu'en noir et blanc, exempt de toutes nuances grisâtres. Les hommes étaient bons ou mauvais, sages ou cruels, sains d'esprit ou complètement fou. L'entre deux n'existait pas. La noblesse se voulait péremptoire par définition, et Mélissandre était née dans la soie, éduquée dans le culte du paraitre, sculptée pour une vie de volupté.

Pour autant, jamais elle n'avait trouvé sa place dans ce monde là, fuyant les jugements à l'emporte pièce pour se forger son propre avis sur toutes choses. Elle jouissait bien sur de l'intransigeance de ses quinze ans, mais essayait de toutes ses forces de saisir les situations dans son ensemble. Elle pouvait donc assister à l’intolérable chagrin d'amour d'un homme qu'elle aimait depuis si longtemps sans se sentir blesser dans son amour propre. Ce qu'elle ressentait n'était qu'une profonde compassion. Plus que tout au monde, la princesse aurait voulu pouvoir s'emparer du tourment du duc pour se l'approprier et le soulager. Aussi, lorsque la lame heurta le sol, n'hésita t'elle pas à se précipiter vers lui pour l'entourer de ses petits bras. Ce dernier sursauta, ne s'attendant probablement pas à ce qu'elle soit encore présente.

Même prostré sur le sol, Aeglos était massif, et elle ressemblait presque à une enfant quand elle le blottie contre sa poitrine en chuchotant des paroles de réconfort, les doigts enfouis dans sa crinière blonde. Instinctivement, elle oscillait d'avant en arrière pour le bercer, chassant de son front quelques mèches collées par les larmes et la sueur, aussi calme et impassible que si elle avait eu trois fois son âge et qu'elle ne venait pas d'assister à un déferlement de violence qui aurait tordu les tripes de plus aguerrie.

C'était Aeglos d'Orkney Bressay, que diable! Même ivre de souffrance, il aurait été incapable de lui faire le moindre mal. En l'instant, il n'était qu'un homme pétri de souffrance, et ses lèvres glissèrent dans ses cheveux.


- Shhh...
Aeglos.
Et elle avait raison, même terrassé par la peine et la colère, jamais il n'aurait pu toucher à l'un des cheveux de Melissandre. Elle était la flamme qui l'avait ramené à la vie, sa lune au milieu de la nuit, sa princesse aux milles défauts. Elle était celle qu'il avait choisi et jamais, au grand jamais, il ne la toucherait ainsi, préférant de loin s'enfoncer sa lame dans la chair plutôt que celle-ci face couler le sang de la princesse. C'était pour cela que dans sa folie causée par la douleur il avait, malgré tout, réussi à s’éloigner d'elle, à créer un espèce d’îlot de calme au milieu de la tempête de sa rage, une zone intouchable et intouchée. C'était aussi car elle était elle qu'il ne la rejeta pas quand elle vient le prendre dans ses bras. Que malgré la surprise, il ne s’écarta pas ou ne riposta pas, malgré son état de désolation. Il savait qu'avec elle, il pourrait être à nu, qu'il n'avait pas besoin de se voiler là face, que, de temps en temps, il pouvait laisser s’ébrécher l'armure du paraître qui l'entourait pour laisser aller sa douleur. L'Orkney laissa la princesse le réconforter alors qu'il pleurait une autre qu'elle, il la laissa repousser les mèches comme on le ferait à un enfant malade ou triste et il ne tenta pas de cacher son visage humide de ses larmes, tout simplement car il avait foi en elle et qu'il savait qu'elle saurait l'accepter. Il avait beau ce douter que la situation pouvait être blessante, mais, il savait qu'elle comprendrait, ne jugerait pas et l'aiderait s'il en avait besoin. Et, pour l'instant, il n'avait besoin que de calme et de tendresse afin d'apposer un baume sur les plaies de son esprit et son cœur.

Il resta là, immobile, prostré, les yeux clos pendant de longues minutes. Il avait besoin de temps pour encaisser les informations, pour faire son deuil surtout. La colère était passée, il l'avait extériorisé avec violence contre le mobilier d'un salon qui n'était plus rien d'autre qu'un champ de ruines. La tristesse quand à elle, même si en partie extériorisée, était toujours un peu présente. Il savait qu'elle mettrait du temps à totalement partir, mais, déjà, elle était suffisamment diluée pour que son visage reprenne un aspect présentable, malgré la moiteur de sa peau et le rouge de ses yeux. Les larmes ne coulaient plus et son faciès s'était refermé, ne laissant plus rien transparaître de ses émotions, les gardant au fond de lui. Laissant tout au fond de son cœur une culpabilité qui ne partirait jamais vraiment. Il savait, avec raison, qu'il avait échoué une fois encore, et le souvenir de la mort d’Hélène en serait à jamais le rappel. Il se fit la promesse en son âme de ne plus jamais baisser les bras, de ne plus jamais cesser de lutter, même si la cause est perdue d'avance, pour ne plus abandonner ceux qu'il aime, celle qu'il aime. Il avait fait une fois de trop cette erreur et la fille du Chat, son Parrain, avait rendu l’âme, plus jamais il ne fuirait.

Un Orkney nouveau finit par relever la tête. Nouveau de part son serment silencieux, mais surtout car quelque chose s'était brisé en lui durant sa rage. Une autre partie de lui, une autre facette, qu'il avait longtemps gardé cachée au loin, au plus profond de lui, tapie dans l'ombre et qui s'était pour la première fois relevé lorsque la princesse et lui s'étaient étreint, unis contre un arbre, sous une pluie battante. Cette part de lui, plus sauvage et sombre, qu'il maîtrisait depuis toujours, avait goutté une fois de trop la liberté lorsqu'il avait massacré son mobilier et les chaines de sa prison étaient maintenant brisée. Avide de liberté, avec une soif de chair, elle ne retournerait plus en cage et Aeglos ne l'y contraindrait pas. Cet aspect était un morceau de lui, et pour être entier, il devrait finir par l'accepter, ne faire qu'un avec. Mais, même si cette étape était encore loin, ce jour, il ne la brida pas. Pour entériner son deuil, il avait d'une émotion plus forte encore, plus grande, dépassant la peine et la culpabilité. Alors, il laissa son autre prendre les commandes, diriger pour finir de sceller une blessure qui n'avait pas lieu d'etre.

Même si son visage n'était qu'une plaque lisse de toutes émotions, seulement marqué par les vestiges des sillons formés par les larmes passées, ses yeux, quand à eux, restaient les miroirs de son âme et devant la Malemort, ils étaient grands ouverts, lui offrant un aller simple vers son esprit et ses émotions. Ce furent par ses azurs qu'elle comprendrait surement qu'il n'était plus vraiment lui même, qu'il avait évolué, en bien ou en mal, l'avenir le dira, mais l'ancien Aeglos n'était plus, il ne pourrait plus l’être et il ne voulait plus l’être. Et en cette fin d'après midi, il planta son regard dans celui de la Malemort, non pas inquisiteur comme souvent, mais avide, affamé. Sa main, dans un mouvement lent, comme figé par le temps, alla ce placer sur la joue de la princesse, puis glissa derrière sa nuque. Il resta figé un instant, une seconde, deux seconde, trois seconde, puis, d'un mouvement, vient chercher les lèvres de celle-çi. Malgré tout ce qu'il pouvait ressentir depuis l'annonce, elle était celle qu'il aimait, et il savait qu'elle l'aimait également, quoi qu'elle en dise. Alors, envoyant valser toute convenance, toute bienséance, il vient, avide, récupérer son du, ce qui lui revenait, non pas de droit, mais de fait. N'écoutant que ses envies, régit entièrement par ses désirs, l'Orkney embrassa avec passion Melissandre, l'attirant à lui de sa seconde main pour coller son corps au sien. Elle n'était peut être pas complètement sienne, mais il n'en avait rien à faire, à cet instant, il avait besoin de stupre et de chair, pour sceller sa blessure et il savait qu'elle saurait assouvir ses besoins et envies, car il ne voulait qu'elle.

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Melissandre_malemort
Lorsque d'Aumale releva le visage, le changement qui s'était opéré en lui fut si saisissant que Mélissandre qui n'avait pourtant pas faibli face à sa colère sentie son coeur s'emballer, pas de désir mais d'une peur primaire. Elle avait ce don, elle le savait, de faire ressortir le pire chez ses congénères. Pour ce qui était d'Aeglos, cette part de lui même avait quelque chose de libérateur, elle le savait, sans pour autant se sentir tout à fait à l'aise. Destabilisée, un peu inquiète, elle ouvrit la bouche pour parler, mais déjà il empoignait sa nuque et l'attirait à ses lèvres avec un rien de brusquerie.

Quelque chose dans son comportement dissuada la Malemort de se rebiffer. Il la tenait sans brutalité mais avec une telle fermeté que c'était à peine si elle pouvait bouger, et il la serrait fort contre son buste puissant tout jouant de ses lèvres sur les siennes, là encore perdu entre fermeté et tendresse. Les mains de Mélissandre glissèrent entre leurs bustes, comme pour le repousser, mais sans y parvenir, si bien qu'elle modula son geste en une légère étreinte sur le tissu luxueux de sa chemise que la sueur collait à sa peau.

Pour l'heure, Aeglos avait un besoin vital de penser à autre chose, et elle savait que ce baiser lui donnerait l'aplomb nécessaire pour sortir de l'état de transe dans lequel il avait plongé. Il y avait pourtant un changement définitif dans la façon dont il la tenait, jusqu'à la saveur de son baiser un peu teinté de sel, comme si c'était un homme nouveau qui l'étreignait, à la fois familier et intimidant.

L'esprit de la princesse tournait de moins en moins bien, devenant incohérent à mesure ou il envahissait sa bouche et sa tête. La légère migraine qui menaçait de poindre à cause du vacarme qu'il avait causé n'était pas suffisante pour qu'elle ne perde pas la tête, et ses doigts quittèrent sa chemise pour s'enfouir dans sa chevelure et prendre le contrôle du baiser, jusqu'à lui couper le souffle et reculer, enfin, légèrement décoiffée et les pommettes en feu.


- Tu... Tu vas bien?

Elle cilla, le temps de remettre un peu d'ordre dans sa jolie petite tête, puis lui décocha un sourire un rien allanguie, les lèvres encore gonflées de leur baiser.
Aeglos.
S'il allait bien? L'Orkney failli laissa échapper un rire à la question. Comment pouvait il allait bien avec ce qu'il venait d'apprendre, avec ce qu'il venait de ressentir. En allant bien, aurait il saccagé son salon, aurait il réduit chaque meuble en charpie à coup d'épée? Aurait il hurlé comme un dément quand la lame s'abattait? Aurait il finit par s’écrouler, en larmes, sur le sol, laissant la Malemort le réconforter? Aurait il envoyé valser en quelques instants ce qu'il s'était efforcé à garder caché au fond de lui, cette facette de lui même qu'il avait renié et combattu durant des années? Non, bien sur que non il n'allait pas bien, il était encore ravagé par un mélange de haine, de tristesse et de culpabilité, des sentiments exacerbés par des années de contrôle sur lui même qui, maintenant que la soupape avait sauté, se déverser en lui. En tant normal, l'annonce lui aurait simplement fait un choc, mais, l'Orkney n'était plus ne temps normal, il avait été torturé par son passé, la culpabilité tournant encore et encore dans son esprit pour tout ses échecs, et la mort d’Hélène avait simplement était la goutte d'eau de trop. Elle avait fait déborder un vase que trop remplit d'amertume, qui, maintenant, brisé, lui permettrait enfin d'aller de l'avant sans plus regarder derrière lui. Il jouerait maintenant selon ses règles, selon ses envies et ses désirs. Fini les faux semblants et les non dits, fini les regrets et les auto flagellation et tant pis si cela ne plaisait pas, il ne reviendrait pas en arrière, il ne serait plus cet être à demi vivant, à demi brisé.

Le Bressey connaissait suffisamment bien la Malemort pour savoir que le changement qui s’opérait en lui ne la dérangerait pas, ne la ferait pas fuir comme une autre aurait pu le faire. Elle était faite du même bois que lui, du même acier, et elle comprendrait ce qui se passait derrière les azurs aumalien, maintenant planté dans les noisettes de la Malemort. Elle avait mis fin à un baiser qui appelait la chair, mais, elle n'avait pas reculé, elle ne l'avait pas repoussé, prolongeant même ce dernier jusqu'à ce que leurs souffles soient coupés. Il s’interrogea, ce demandant ce qu'elle voulait, ce qu'elle tolérerait mais fini par chasser ces pensées, il finirait bien par le remarquer, car, il n'en avait pas encore fini. Il n'était pas encore rassasié et avait encore besoin d'elle.

Sans la quitter des yeux un seul instant, le visage toujours aussi fermé, il ôta sa chemise collante de sueur et arrêta ses gestes à nouveau. Il hésita, quelques instants, oui, non, peut être, devait il vraiment? Mais au fond, la décision était déjà prise, maintenant, ce serait toujours oui, qu'importe les conséquences. Alors, à gestes lents, il commença à dévêtir la Malemort. Elle l’arrêterait peut être si elle ne voulait pas, mais il en doutait très fortement. Non pas car il n'avait pas d'estime pour elle, mais au contraire, car il savait qu'elle était au fond comme lui. Elle avait ce même démon au fond de ses entrailles, ce même feu qui la dévorait, et l'avait accepté et fait sien, contrairement à lui qui commençait tout juste à le tolérer, mais, ce jour, il lui avait laissé les pleins pouvoirs. Alors, il continua son œuvre et finit par répondre.


Bientot, j'irais bien.
_________________
Primha
    Vingt-et-deux septembre de l'an de grâsce mil-quatre-cent-soixante-quatre.


    Citation:
        A vous, Mélissandre de Malemort-Armantia,
        Princesse de France,
        Comtesse de Primil,
        Baronne de la porte,
        Dame de la Gasnerye,


        De, Prime Adelys de Valyria.


      Lunée,


      Il m'est arrivé, Princesse, un mal qui m'a coûté. La veille, l'heure de ma fin était proche. Je meurs, Mélissandre. Je m’éteins à petit feu, et je ne parviens à rallumer les braises. Tout en moi hurle à la perte, et jamais ne se tait. Kleze à besoin de temps. Cela m'effraie. Je l'ai laissé, stupidement. Et ce jour, depuis mon lit, je chute encore au creux de moi même, dans ses mots qui se répètent sans cesse. Alors, je me retire visiter Aeglos. Les forces ne sont pas là, je ne devrais pas. Mais je ne peux rester plus longtemps proche du Béarn. Je ne peux non plus aller au Louvre, je ne souhaite y voir personne que je connais, ou qui m'insuporte. Aeglos étant également mon futur suzerain, cela nous permettra de nous apprendre.

        Prenez ses mots comme de la bienveillance. Je ne souhaite vous inquiéter.
        Qu'Il vous garde,



    Les mots sont bavé sur le vélin, quelques arrondis se perdant dans les larmes qui ne cessent de rouler. La fatigue joue sur les émotions, la peine joue sur la fatigue.. Duo mortel, il plombe la Valyria qui pourtant au plus bas, avait décider de prendre la route pour l'Hôtel du GM des Cérémonies, devenu par l'intermédiaire de la jeune Malemort, un futur suzerain. Ne dit-on pas, que cela est un lien sacré, qu'il faut entretenir ? Fallait-il seulement qu'il commence véritablement. alors à la suite de la première missive, une seconde est envoyée par corbeau. Oiseau adoré de la Porcelaine, il est celui qui ce jour, arriverait quelques heures avant elle dans l'antre du Orkney. Dans la voiture aux couleurs des Valyria, Maison Royale de Castille, la silhouette est couchée dans un lit de fortune, qui pourtant fera l'affaire. Maux parmi les maux, cela sera bien vite oublié. Dans un soucis de coquetterie, ou de présentation, Valyria passe ses fins doigts dans la chevelure d'argent, avant de ne les nouer dans une longue natte qui puisse dans les derniers efforts. Durant le voyage, il n'est pas question pour la chétive de sortir prendre l'air ; cela lui brûlait les poumons encore fragiles de l'eau ingurgitée de la noyade. Enroulée dans une peau brune, elle grelotte, la peau de porcelaine trahissant le froid par endroit devenu violacé. Morceau de chaire sans vie, il est temps pourtant de venir réveiller les muscles endoloris pour se dresser d'une sombre grâce qui frôle les enfers.

    Soutenez moi Hugo je vous prie..

    Le maigre bras est tendu en direction de la muette, et les forces de l'une complétant l'autre, Dragonne se redresse dans un équilibre incertain. Les parois capitonnées de la voiture mesurent les chutes, servent de support, alors qu'un pied pale se glisse enfin dehors. L'air inspiré par instinct de survit lance une énième brûlure au sein de la Valyria, qui se repli sur elle même dans une toux qui trouble le silence. L'écho renvoi la souffrance aux oreilles délicates, qui se fruste et se déteste. L'effroi se dégage par tout les ports Argenté, traîné par Hugo et le cocher en direction de la porte. Main douce sur la poitrine, Prim perd l'équilibre sans chuter, venant attraper les anneaux de la porte, toux comme compagne. La porte cloutée est tambourinée de la main délicate, espoir qu'ainsi, un garde daigne ouvrir.






Aeglos.
Depuis quelques semaines, l'Hotel Bressey commençait, petit à petit à ce vider, ou plus précisément, à se remplir de coffres et paquetages divers et variés car le duc étant entrain d'acquérir un autre hôtel, un peu plus excentré de la ville, ou il aurait l'occasion d'avoir un peu plus de tranquillité, de place mais surtout, ou il n'aurait plus des visages à chaque tournant des fichus couloirs de pierre. Entre celui d'Hèlene qu'il avait l'impression de voir depuis qu'il avait appris sa mort et pire encore, le corps sans vie de sa cousine qui ne voulait s'enlever de son esprit, il n'avait plus envie de rester dans cet endroit qui lui rappelait trop de mauvaises choses. Certes, il y en avait aussi eu des bonnes, mais, les récentes étaient trop vivaces. Il en était même incapable d'entrer de nouveau dans sa chambre, là ou il avait retrouvé le corps sans vie de sa cousine... Il avait traité discrètement et rapidement l'affaire, qu'elle soit enterré avec les manières et qu'elle puisse trouver la paix qui semblait vouloir lui échapper de son vivant, ainsi, peut être, était elle maintenant heureuse dans la lumière du Très Haut. L'Orkney n'aurait su le dire, toujours est il qu'il devait faire face et accepter ce nouvel échec. Pour autant, il s'était fait le serment de ne jamais plus se laisser anéantir, de toujours relever la tête pour avancer, refaire surface et lutter contre les éléments eux même si nécessaire. Alors, il s'était plongé dans le travail, le couronnement proche l'aidait bien pour cela d'ailleurs et il avait fait en sorte de déménager sa demeure parisienne. C'était la raison pour laquelle l’hôtel avait perdu beaucoup de sa prestance, pour commencer, presque toutes les décorations avaient été ôté, les chandeliers en or, les tapisseries normandes, les différents portraits ou bustes. Tout était dans des malles, prêt à partir dès que le duc aurait récupéré les clefs. Ne restait plus que quelques chambres, les appartements des domestiques et gardes et de quoi faire tourner les cuisines. Et même dans ceux là, l'on pouvait voir que le déménagement était proche, seul le nécessaire pour y vivre restait. Mais, y vivre, l'Aumalien n'en avait plus envie, aussi, n'y travaillait il plus déjà, lui qui aimait habituellement ramener des dossiers chez lui pour travailler dessus tard dans la nuit, découchait maintenant régulièrement, restant à ses bureaux du Louvre, finissant même par dormir sur un canapé qu'il y avait installé. Cela lui avait valu quelques remontrances de la part de la princesse de Malemort d'ailleurs, mais il s'en moquait, il ne voulait pas retourner à l'Hôtel Bressey et il ne souhaitait pas non plus aller à Taranne ou il avait l'impression d'être un intrus, n'aimant tout simplement pas ne pas être chez lui en fait.

Pour autant, malgré cette volonté de fuir son hôtel, ce jour, il était là. Une missive de sa future vassale, si la hérauderie lui répondait favorablement l'avait tiré, pour ne pas dire arraché, au Louvre et il s'était fait violence pour la recevoir ici. Non pas qu'il ne souhaitait pas la recevoir, bien au contraire, il en était heureux et flatté, mais, ce lieu... Enfin, il fallait bien la recevoir quelque part, et Paris semblait le mieux pour ça, alors, en attendant d'avoir mieux, ne restait que son hôtel. Par chance, d'une certaine manière, il avait mis tellement de temps à finir ses dossiers en court, attendant maintenant des réponses pour faire plus sur certains dossiers, d'autres, étant fraîchement finis, d'ailleurs, une énorme livraison de baudet du Poitou était en cours d'acheminement vers Vincennes, un problème de moins. Enfin, il avait mis tellement de temps, qu'il était à peine arrivé qu'il entendit que l'on frappait à la porte. Il ouvrit donc lui même le judas pour tomber nez à nez avec Prim qui semblait dans un état bien pire que ce qu'il avait compris. L'on aurait dit une mourante qui frappait à sa porte et s'il ne l'avait pas déjà vu, il n'aurait jamais compris que c'était elle. Il ouvrit la porte sur le champ, laissant la place aux deux compagnons de la jeune femme de l'aider à entrer dans la cour puis dans le logis avant de refermer la porte et donner quelques consignes. Premièrement, faire entrer sa voiture, deuxièmement faire bouillir urgemment un bouillon avec de la viande, enfin, faire préparer un feu dans son salon privé et y faire porter des couvertures. Consignes données, il retourna vers la jeune femme et les traits inquiets, s'enquit d'elle.


Dame de Valyria, je ne vous pensais pas si souffrante. Venez vite à l’intérieur, il y fait chaud et vous y serait plus tranquille, au calme, vous pourrez vous reposer, nous parlerons après.

Puis je vous aider?

Il lui présenta son bras, conscient que si elle acceptait, il lui faudrait faire plus que simplement lui tenir le bras mais au contraire la soutenir complément pour l'aider à marcher, mais, ce n'était pas comme si cela le dérangeait. Il avait certes perdu un peu en forme de part son chagrin et son surmenage, il n'en restait pas moins un ancien combattant entraîné et un homme au zénith de sa jeunesse. Quand à Prim, si elle pesait 60 livres toute mouillé cela serait beaucoup.
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Primha
    Les bras de la muette et du cocher soutiennent la Porcelaine, qui elle, s’acharne de ses faiblesses contre la porte. L'air est trop vif, trop brûlant pour continuer ainsi dehors. La toux persiste, bien moins violente et plus grasse. Bronche touchée, le sang se mêle dans quelques expirations maladives, et enfin, la porte s'ouvre, sur Aeglos lui même. Aidée pour quitter le devant de la porte cloutée, elle abandonne l'aide offerte par ses gens, lorsque docilement, ils effectuent la danse rythmée par le Normand. Le cocher retourne à la voiture pour la conduire dans la cours, alors que Hugo, s'y glisse pour y faire descendre en temps, la petite malle grisâtre. Main pâle happe le bras offert, le buste essayant d'un moyen comme un autre de reprendre de la hauteur. Il n'est pas question qu'elle reste plus encore aussi faible, moins devant Aeglos. Si la fierté devait être oubliée, il est cependant de nature Primesque que de se montrer le menton haut, et l'air serein, lorsque cela était possible.

    Mes excuses votre Grâce.

    De l'aide. La Porcelaine crevait de se maintient qui lui tirait les poumons. Les muscles dormaient encore, rendant le moindre pas pire encore qu'une course folle pour échapper à la mort. L'autre mains se glissa au bras masculin, avide d'un équilibre qui n'était toujours que peu certain. Bienveillance au bras, elle progresse, autant que se peu en prenant de faibles inspirations, qui ne brûlent que peu la trachée. Mais déjà un des pavés fait rouler la cheville sous la robe. Les doigts se referment sur les tissus qui servent de canne, les genoux fléchissants.

    Je.. Je suis désolée..

    Océan pruné n'ose se glisser dans les clairvoyants, de peur d'y voir de la pitié, ou de la compassion. C'était là, tout ce qu'elle détestait.
Aeglos.
Nul pitié dans le regard de l'Orkney en sait instant, mais de l’inquiétude pour la jeune femme qu'il savait pourtant forte et solide. Non pas forcement physiquement, mais au moins de caractère et la voir dans cet état prouvait que si le corps lâchait, l'esprit devait commencer à le faire. Et ça, le jeune duc le comprenait que trop bien. Il n'avait pas réussi à aider sa cousine, il aurait peut être l'occasion d'aider sa future vassale, après tout, il allait lui promettre protection, autant commencer dès maintenant. De plus, elle lui semblait sympathique des discussions qu'il avait pu avoir avec, il n'allait donc doublement pas la laisser dans cet état, au contraire, il ferait son possible pour lui faire reprendre du poil de la bête! Mais d'abord, il fallait progresser vers le salon, qui était encore un peu loin et la jeune femme ne semblait plus avoir les forces de pouvoir faire une route aussi longue. Il l'aurait bien enguirlandé en lui disant que dans son état, elle n'aurait pas pu voyager, mais, il aurait été bien mal placé pour parler, presque mourant, il serait lui même allé travaillé et avait même une fois relevé un duel alors qu'il avait de la fièvre, alors, il ne pouvait légitimement rien dire. En plus de ça, si le mal venait du cœur, changer de têtes et d'air pouvait soigner bien plus que le repos. Enfin, si le corps tiens jusque là, car, pour l'instant, du repos, il va en falloir et s'il ne lui imposerait pas, n'imposant presque jamais, il allait faire son possible pour qu'elle s'y plie. Enfin... vu son état, elle ne serait de toutes manières pas vraiment capable de sortir.

D'ailleurs, en parlant de ne pas etre en état de ce déplacer, il remarqua qu'elle semblait s'être foulée la cheville, ou du moins que cette dernière n'arrivait plus à la porter. Le Bressey hésita une seconde, puis décidant que la situation le necessitait, il agit. Enfin, d'abord, prevenir, pour eviter les chutes.


Accrochez vous à mon cou.

Puis, sans attendre sa réponse, n'en ayant cure, ayant décidait que c'était le mieux, il se pencha donc, de manière à soulever la jeune femme, un bras sous le pli de ses genoux, l'autre dans son dos, et ce redressa, avec la Prim dans les bras.

Tenez bien, je vous emmène au salon.

Puis, rapidement, pour éviter, notamment, de prolonger l'inconfort morale de la situation, il se dirigea vers son salon privé ou un feu venait juste d'être allumé. Le serviteur les laissa passé, puis disparu, allant surement chercher des boissons chaudes. Le duc pour sa part déposa délicatement la Valyria sur un fauteuil rembourré ou elle pourrait s'installer plus confortablement que dans sa voiture ou transporté dans les airs. Non pas que les bras de l'Orkney étaient inconfortables, mais, l'état physique de la blonde n'aurait pas été aussi fragile, il ne se serait jamais permit un rapprochement physique aussi brutal, et il supposait que la réciproque était vraie. Il la laissa donc prendre place, avant de lui apporter une couverture, lui posant dessus et lui laissant la possibilité de l'ajuster si besoin. Il fit un pas en arrière avant de reprendre.

Des boissons chaudes vont arriver. Reposez vous maintenant, vous êtes en sécurité, au chaud et l'on va s'occuper de vous. Vous avez besoin de quelque chose?

Son regard azur laissait percevoir l'inquietude qui l'animait et une pointe de curiosité. Pour quelles raisons était-elle dans un état pareil? Une maladie, une peine de cœur, une autre peine, la combinaison de plusieurs choses? Il était curieux d'en savoir plus sur cette histoire, mais également sur celle qui allait être liée à lui. Sans parler que savoir ce qu'il y avait lui donnerait des pistes sur comment l'aider par la suite, pour ôter le mal qui la rongeait. Il prit place dans un fauteuil juste en face avant d'ajouter, d'une voix calme.

Quand vous aurez un peu repris des forces, vous m'expliquerez ce qui vous arrive.
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Primha
    Forte, voilà bien trop longtemps qu'elle s'entêtait à l'être ; se voyant comparer à un ère glacière vis à vis des fautes des autres. Si jusqu'ici, Valyria avait été la douce, la frêle et l'innocente, il n'était plus question que cela continue. Une trahison, un échec, puis maintenant, une perdition faisait la caractère, la carapace couler au sang chaud de la dragonne la rendait parfois si dure. Elle n'excusait que peu les écarts commis qui la blesse ; car la fierté est là. Elle le sait, cela la perdra, l'éloignera de certains êtres chers, mais, le temps où elle seule avouait ses dérivations était révolu. Alors, même après une noyade, même lorsque les jambes se refusaient d'offrir la ténacité nécessaire, elle puisait dans ses réserves les plus profondes car : Valyria ne flanche pas. Ou peu. Désolée, elle l'était plus que tout. Quand bien même, suzerain offrait protection, il n'était pas question qu'elle ne se repose sur lui, à chaque étape aussi rude qu'un froid d'hiver dans le grand nord. Aeglos l'apprendrait bien vite, sa futur vassale n'était pas celles qui se la coulaient douces, attendant que le monde s'offre à eux. Porcelaine était une battante, avec un tempérament qui dérangeait autant qu'il suscitait de l'intérêt. Lorsqu'elle désirait quelque chose, tout les moyens légaux étaient bon pour favoriser ses chances. Alors, si elle avait décider de venir ici, à l'Hôtel, même à bout de force, rien, pas même des gardes l'en auraient empêcher.

    La cheville roule sur le pavé, les doigts se referment sur les tissus masculin, et un sentiment d'effroi émane à nouveau de la Blanche. D'abord le regard se perd au sol, cherchant un point à fixer ; un point qui la ferait s'accrocher pour se redresser. Mais le Normand en avait décidé autrement, n'attendant aucune réponse de la souffrante. Dextre s'accroche au col, sans démesure et dans la limite de leur relation, alors que l'autre glisse au cou pour tenter d'y prendre prise. Honte à elle, que de devoir être portée, mais elle n'était pas en mesure de râler. Elle, si peu friande des touchés de ceux qui n'étaient pas ceux de Kleze, se taisait. Car quand bien même encore inconnu l'un à l'autre dans les grandes lignes de leur histoire, Aeglos portait le voile de la bienveillance sans aucune pensées dérangeantes. Les pas du Duc percutent les couloirs, puis le salon accueil la macabre silhouette dans un antre chaud, ravivé par les flammes de la cheminée. Délicate attention du jeune homme, la voilà posée dans un fauteuil suffisamment moelleux pour oublier l'inconfort offert par les jambes maigrelettes, et un couverture se fait poser. Machinalement, fine poigne s'accroche au linge pour y couvrir également dextre et senestre, colorée d'un ton saumoné.

    Prune rencontre l'azur, captant l'inquiétude qui ne pouvait se dissimuler, et les mots se nichent avec une pointe de tristesse dans le creux Valyrien. Ici, elle est en sécurité.. Au chaud.. Au Val aussi, elle l'était, mais.. C'était il y a bien longtemps. Lorsque le duo de Bois Argenté venait de faire son arrivée, que Saint-Jean ne brûlait pas encore si fort aux couleurs Deswaariennes. Le Val était un antre de douceur, et d'oublie. Mais aujourd'hui.. Il était demeure, vestige d'un lien qui n'existe plus que dans quelques souvenirs, et quelques maux. D'abord Lucie, qu'elle n'avait pas su convaincre de qui elle était, refoulant l'idée de suivre bêtement comme un mouton noir, des idéaux qui ne sont pas les siens. Deswaard ensuite, qui ne s'ouvrait pas plus qu'un simple « Valyria » en sa présence. Et maintenant, Kleze ; son ouverture au monde, son ouvrage le plus précieux dans cette bibliothèque interne. L'encre s'était renversée sur les pages vierges, mettant ainsi en image l'ombre à leur relation. Alors, de quoi as-tu besoin, Valyria ? Explique donc, que l'amour est une trahison en soit, pourrie aux faux semblants..

    La toux est oubliée, mais la douleur vive elle, persiste dans la gorge délicate. Les lippes carmines s'ouvrent, puis se referment pour déglutir, comme pour apaiser les maux.


    Je n'ai.. besoin de rien, c'est déjà.. Suffisant, mercé votre Grâce.

    Orkney se place dans le fauteuil d'en face, rappelant à Prim l'image de Septime lorsqu'ils s'entretenaient tout deux, avant que lui aussi ne tombe sous la maladie. Valyria n'était pas une grande famille, elle était aussi sujette à de nombreux soucis de santé qui n'étaient pas moindres. Aegon et Alboin étaient alités, l'un en Périgod, l'autre à Rome. Septime souffrait du cœur depuis plus de vingt jours maintenant, et Prim.. Perdait tout simplement l'usage de ses jambes, additionnant l'oeil meurtri de la rencontre avec Donatien quelques mois avant cela dans les rues de Paris. Alors.. Que dire à ce futur suzerain ? Que lui dire, pour qu'il ne s'inquiète plus que ce qu'il ne fait déjà, dans un once de sagesse et d'amitié offerte ?

    Il arrive parfois.. un moment ou il est compliquer de rester debout, même avec la plus grande des volontés. Je ne savais pas où aller et.. J'ai.. J'ai besoin d'une présence nouvelle.. Je n'ai pas.. mes frères, moins encore mes cousins. Comprendrait-il, qu'il s'agissait d'une présence masculine qu'il lui fallait ? Sans aucun ambiguïté. Inquiété Mélissandre qui se donne tant au Louvre et à la MR serait.. une faute, et.. Je ne veux pas, qu'elle me voit ainsi. Il y a quelque jours, ma cheville s'est dérobée dans la rivière. L'on m'a dit, que je suis restée quelques heures, sans me réveiller.
Aeglos.
Les azurs de l'Orkney scruptaient les expressions de la Valyria, tout autant que ses oreilles décryptaient chacun de ses mots, il était là, tel l'oiseau de proie, observant chaque détails qui auraient pu avoir de l'importance pour la suite. Mais, contrairement au chausseur, il n'allait pas fondre sur se proie toutes serres devant dans le but d'abattre, mais recouvrir la créature blessée devant lui de ses ailes, la protégeant le temps qu'elle reprenne des forces et redeviennent le dragon qu'elle était et se devait d'etre. Non pas par obligation, mais car dans le monde dans lequel ils évoluaient, si l'on n'est pas un prédateur, l'on meurt, alors, toujours, il fallait apprendre à se relever, à devenir plus fort, plus dur, plus acéré, pour ne pas retomber à nouveau, pour rester debout. Et cela, il le connaissait bien, lui qui été souvent tombé, qui avait souvent été blessé, laissant les forces vitales de son corps s'écouler, attendant simplement la mort, avant qu'un sursaut d'orgueil, de devoir ou l'action inattendu d'un être le réveil et le ramène à lui, lui rappelant qui il était et se qu'il était. Il était un Orkney, il se relèverait toujours, quelques soient les blessures, et tel le griffon dont il avait fait son emblème, il serait là ou son devoir l'appelait, prêt à défendre bec et griffes ceux qu'il considérait comme sien et cette Couronne à qui il donnait sa vie. Alors, l’abattement de la Valyria, comment aurait il pu ne pas le comprendre, lui qui été si souvent passé par là? Il la protégerait, veillerait sur elle, et l'aiderait à retourner dans les cieux quant ses forces seraient revenue. Mais, en attendant, s'était un animal blessé qui gisait presque devant lui, et il voulait comprendre la cause de ses blessures qui semblaient si profondes.

Il avait failli sourire quand elle avait évoqué le fait que Melissandre soit occupée, l'argentée ignorait elle donc qui il fut? Du travail, à quelques jours d'un couronnement, il en avait autant voir plus que la princesse à la lune. Mais, il n'était pas là pour compter les points, encore moins avec Melissandre, d'autant plus qu'il comprenait qu'outre l'argument donné, la princesse n'aurait pu pleinement remplir l'office que sa future vassale lui demandait. La jeune femme dans le fauteuil en fasse de lui semblait avoir besoin d'une présence rassurante et gardienne que seul un homme pouvait lui apporter. Et, si elle ne pouvait pas compter sur sa famille, il comprenait qu'elle se tourne vers celui à qui elle serait bientôt lié. Après tout, c'était l'un des engagements du serment. Il lui apporterait justice, subsistance et protection. Pour la subsistance, ils verraient ça plus tard, ce n'était pas à l'ordre du jour. Pour la justice, il aurait bien le temps de gérer ça quand la biche argentée serait remise. Quand à la protection, maintenant qu'elle se trouvait sous son aile, sous son toit, il n'allait pas la laisser partir avant qu'elle soit remise et en pleine capacité de ses moyens, outre son devoir, l'Orkney ne laissait pas une personne souffrante et requérant son aide repartir si elle n'avait aucune chance de survie. Non pas par Foi, mais simplement par sa nature humaine, sa compréhension des souffrances de l'autre, qui l’empêchait tout bonnement d'abandonner un être à son sort.

Il allait lui répondre quand un serviteur arriva et déposa une tasse de lait de chèvre chaud au miel dans les mains de l'argentée. Pour lui, ce fut une coupe d'hydromel, comme habituellement. Il laissa le serviteur repartir avant de s'adresser d'une voix douce à sa convive.


Buvez, le miel vous apaisera la gorge et le lait chaud vous réchauffera. Je ferrais venir un médicastre si vous le jugez nécessaire un peu plus tard.

Ceci étant dit, il passa à ce qui comptait et ce qu'il allait dire avant d'avoir été devancé par l'arrivée des boissons.

Je comprend votre besoin et votre blessure, j'ai, moi même, était dans une situation similaire et vous pouvez être assurée que vous trouverez ici tout ce dont vous avez besoin, pour tout le temps qu'il vous sera nécessaire. Ne vous pressez pas, prenez votre temps, vous êtes ici chez vous Prim. Vous êtes aujourd'hui blessée et souffrante, mais quand la blessure ne sera plus qu'une cicatrice parmi d'autres, vous comprendrez qu'elle vous a rendue plus forte encore.

Il laissa un petit temps, cherchant ses mots et masquant cela en buvant une gorgée, laissant l'alcool réchauffer sa gorge et le gout du miel emplir ses papilles, puis il reprit, ses azurs semblant couver l'argentée, sa voix toujours calme et douce.

Je me trompe si je vous dis avoir l'impression que votre mal est plus important que celui due à l'inconscience et votre chute dans la rivière? Je ne vous obligerais pas à m'en parler si vous souhaitez garder cela pour vous. Mais, si vous souhaitez une oreille attentive, ne serait ce que pour vous libérer un peu du fardeau que vous portez, je suis là pour vous.

Il esquissa un léger sourire à la Valyria, attendant maintenant qu'elle prenne sa décision, de voir si l'animal blessé se recroquevillait sur lui même ou commençait à lécher ses blessures pour aller de l'avant, pas à pas, mot après mot, sur le long chemin de la rémission.
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Primha
    Dextre et senestre se referment sur la tasse chaude, y happant la chaleur qui arrache quelque picotement. La porcelaine s'incline légèrement, et le silence trouble l'ordre quelques instants avant qu'Aeglos n'offre à nouveau de la bienveillance sans limite. Cela aurait pu être Alboin, si seulement Rome ne l'avait pas enfermé dans une retraite, dont lui même ne connaissait pas la fin. Cela aurait pu être ses mêmes gestes, quoi que plus intime en imposant un baiser fraternel au front chaud. Mais de ce que le Duc lui offrait, elle en appréciait les saveurs, et plus encore le respect qu'il affichait. Le médicastre lancé dans l'idée, Valyria opine légèrement. Avait-elle vraiment le choix que de consulter à nouveau ? Le premier ne trouvait rien d'anormal. Le second s'était inquiété de la pâleur, et le dernier tout dernièrement, tentait de trouver l'espoir de la voir marcher à nouveau un jour. Peut-être que le Normand en avait un des plus compétant sous l'aile.

    L'Océan pruné reste baissé sur la tasse fumante, l'esprit bercé par le calme soufflant d'Orkney. Il comprenait ; et mieux encore offrait le temps et la guérison à perte de vue devant elle, à son côté. Les paupières clignent quelques coups, et pour semer le trouble elle aspire un peu de lait avant d'enfin lever le nez sur le minois Ducal. La douceur dans le regard homologue rappela combien elle était misérable ce jour devant lui, combien la vie s'était jouée d'un simple instant. Certain la nommait maintenant, Trompe la mort, pour son plus grand malheur. Sans broncher, la marbré imprime le sourire offert avant de ne recroiser le regard protecteur.

      C'est.. Un tout.. Je suis sortie du couvent il y a presque un an maintenant.. Tardivement au vu de mon âge. Et je n'ai personne. La voix s'étouffe dans un sursaut sourit, et le minois se secoue doucement. Je n'ai personne pour me faire échapper du monde politique, des diplomaties, ou des obligations. J'ai toujours été.. Tiré d'un côté et de l'autre, pour satisfaire les envies de Septime, en m'oubliant totalement. En faite, il n'y a que Arnarion qui est présent, à sa façon ; et encore la, d'une façon plus lointaine, puisque qu'il est Cardinal. Est-ce que je ne suis pas.. faite pour simplement briller là où on me dit d'être ? Est-ce que je dois abandonner.. la politique ? Je ne suis peut-être pas faite pour une vie entourée. Je détruis tout ceux et ce que je touche.


    Où peut-être était-ce simplement une question de caractère, de muraille infernale qui faisait que Valyria n'était pas faite pour être un simple toutou, qui remue la queue devant les ordres. Ses relations étaient bien trop habitué à cela, et elle, à tout le contraire. Femme indépendante, peut-être trop, la voilà ce jour face à un homme pourtant, dans l'espoir d'y trouver une brise douce, et un oubli extérieur à tout ces maux.

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