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[RP] Hotel Bressey

Aeglos.
Durant le voyage, l'Orkney avait été souvent inquiet. Il se doutait que Melissandre était entre de bonnes mains, quoi que, il avait une certaines réserves pour Anne, qui, bien que très gentille, le faisait tiqué, peut être ça manière d’être ou de parler, il n'aurait pu le dire. Enfin, quoi qu'il en soit, il n'avait pas de raisons de se dire que cela n'irait pas, d'autant qu'elle lui avait dit qu'elle avait un garde du corps. Mais, il n'arrivait pas à être rassuré, en fait, il n'aurait commencé à l’être que si il était avec la jeune et que celle-ci était en sus protégé par la garde du duc. La, il aurait commencé à ce détendre. Mais, il savait aussi que cela reviendrait à emprisonner le bel oiseau en cage et la condamner à la perdition, petit à petit. Et ça, il ne le voulait pas non plus, aussi, était il obligé d'apprendre à contrôler ses craintes et faire son possible pour les diminuer à quelque chose de supportable. Tout du moins, assez pour pouvoir faire autre chose que de ce ronger les sangs à longueur de temps. Bon, par contre, il n'en était pas encore à ce point, car ce ronger les sangs, il n’arrêtait pas depuis qu'elle était partie. Certes, ils l'avaient convenu, le duc devant finir de régler des affaires sur Limoges avant de vouloir filer, et la princesse, étant très pressée, n'avait pas eu le temps d'attendre, d'autant que la piste aurait pu se refroidir. Le duc avait donc du prendre son mal en patience et faire en sorte d'éviter de devenir un fauve en cage, ce qu'il avait réussi à faire une fois sur Olga, fin prêt à partir, soit plusieurs jours après la princesse, les derniers détails ayant mis plus de temps que prévu du à une intempérie dans le centre de la France ayant retardé les pigeons. Mais tout fut finalement enfin prêt, et c'est quinze cavaliers qui quittèrent Limoges dès l'aube, l'Orkney voulant profiter de toute la journée pour chevaucher.

D'après ses estimations, la princesse avait du arriver quand lui partait, aussi, elle serait environ une semaine seule, enfin, avec ses gens, sur la capitale. Mais l’opiniâtreté du duc, ainsi que son envie de rejoindre rapidement la princesse firent que le trajet mis un peu moins de temps que prévu. Au prix de nombreuses heures de sommeil et d'une fatigue cumulée pour les femmes de sa garde, les cheveux, et lui même. S'il continuait à ce train là, il n'était même pas sur d’être capable de faire autre chose que dormir un jour durant une fois arrivé à Paris. Mais, si le calcul ne le trompait pas, même en dormant une journée entière, il aurait encore gagné presque deux jours; car c'est après quatre journée éreintantes de chevauchée que l'équipée arriva finalement à l’hôtel parisien du duc. Ce ne fut pas, comme il s'y attendait, en arrivant devant les portes de la ville, que l'Orkney eu le plus de souvenirs remontants, mais quand il arriva en vue de son hôtel ou il avait passé un pan entier de sa vie, que ce soit pour lui, pour ses projets personnels, ou pour servir la Couronne de France, couronne dont il savait que même s'il disait le contraire, il ne pourrait jamais définitivement arrêter de la servir. Il y avait passé bien trop longtemps, au point que longtemps elle prime sur tout le reste, sur lui même d'ailleurs. Mais cette époque était révolue, pour l'instant en tout cas, et ces préoccupations et priorités avaient changé. Elles étaient tournées vers la jeune princesse à qui il avait proposé de l'accueillir à son hôtel pour le temps dont elle aurait besoin pour ses recherches et selon ses envies. Bon, techniquement, elle était arrivé bien avant lui, mais ça ne changeait pas grand chose au fond de la question et lui offrait un avantage, il était chez lui, dans un endroit relativement sur, et pourrait passer plusieurs jours loin de Limoges avec celle qu'il aimait. Mais pour l'heure, le duc qui s'était arrêté devant les portes de sa demeure devait d'abord en franchir le pas.

Techniquement, ce n'était pas vraiment dur, les gardes, prévenus à l'avance, l'attendaient, bien qu'un peu plus tard, et ils avaient reconnu sont visages, sa garde et ses couleurs. Aussi, ils s'étaient empressés d'ouvrir. Non, le plus difficile, c'était de remettre les pieds dans un lieu chargé de souvenirs, bons comme mauvais, mais qui toussent le renvoyaient à une ancienne vie. Il mit quelques secondes avant de talonner légèrement Olga pour qu'elle finisse le chemin qui le séparé de chez lui, le temps qu'il arrive à accepter le fait que la page était vraiment tournée. Car, le faire à Limoges, loin de sa vie parisienne, c'était une chose, mais le faire en plein cœur d'un nœud d'émotions et de souvenirs, s'en était une autre. C'est après un soupir et motivé en partie par la fatigue qu'il finit par donner le signal à sa monture. Au final, il aura mis quatre jours bien fini et une décharge émotionnelle intense pour retourner chez lui et arriver presque comme un voleur. Car, la nuit était bien tombé quand ils étaient arrivé, passant de justesse les portes de la ville avant la tombé de la nuit, et, le temps d'arriver, il n'y avait plus grand monde de réveillé dans la ville qui serait plus tard appelé lumière. Préférant éviter de réveiller toute la demeure, c'est avec un silence relatif, les sabots ferrés des chevaux sur un sol de pierre, on a vu mieux niveau silence, qu'ils reprirent possession des lieux. Montures confiées à deux jeunes palefreniers débordées d'abord autant de monture à gérer d'un seul coup, chacun parti rejoindre ses quartiers.

Le duc, après quelques mots échangés avec Leona vis à vis d'un jour de repos pour elle et sa garde, décida de rejoindre ses appartements. Il était fatigué et était persuadé que Melissandre devait dormir, aussi, il n'avait pas envie de l'interrompre. Il n'avait pas vraiment réalisé le bruit qu'avait fait leur arrivé dans l’hôtel, son esprit encore rivé sur ses souvenirs. Il passa juste aux cuisines pour qu'ils lui apportent une part de tourte, étant en sus d'épuisé, affamé, ayant fait sauter le dernier repas sachant qu'ils seraient bientôt arrivés. Il n'aurait pas dérangé les cuisines s'il ne savait que sa garde allait bientôt chercher également de quoi se restaurer et que quelque chose de chaud ferait du bien à tout le monde. Seulement, le duc n'ayant pas envie d’être au milieu du bruit, préféra se la faire porter à sa chambre ou il pourrait réfléchir et se reposer tranquillement. Le détour finit, il rejoint rapidement ses appartements, qui, n'avait que peu était changé depuis la dernière fois qu'il était venu. Seuls les affaires d’Hélène avait été enlevé, cette dernière les ayants surement récupéré. Il balaya la pièce des yeux et tomba sur une chaise, elle conviendrait parfaitement à servir les dessins du duc, à savoir, ôter ses bottes et se servir de la chaise pour y poser sa cape, son pourpoint et ses bas. Chose faite, il se décida de se poser sur son fauteuil, qui comme toujours dans ses appartements, était suffisamment proche de la fenêtre pour qu'il puisse l'orienter vers celle-ci et observer l’extérieur. Chose faite, il reçu peu de temps après son morceau de tourte qui mis peu de temps à dévorer. C'était exactement ce qu'il lui fallait pour se remplir le ventre apres une journée de voyage, et, ce besoin satisfait, il retourna à la contemplation des rues de la ville qu'il avait à peine eu le temps de commencer. C'est après un soupire qu'il accepta totalement le fait, il était de retour à Paris.

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Melissandre_malemort
- Votre Altesse Royale...?

Mélissandre leva les yeux du courrier qu'elle était en train de rédiger à l'intention de Mathilde Von Frayner et posa les yeux sur Anne. Malgré l'heure tardive, la dame de Parage était habillée d'une délicieuse robe rouge et parfaitement coiffée. Nul doute que la belle comptait passer la soirée dehors, et la princesse l'envia pour cela. Avec un soupir, cette dernière plia délicatement la lettre qu'elle comptait faire parvenir à la Princesse impériale pour lui proposer une rencontre informelle et fit signe à Anne de parler.

- Le duc est arrivé.

Une seule petite phrase. Oubliant tout, Mélissandre jaillit de son fauteuil et se précipita dans le couloir, interrompue par Anne qui la força à mettre une cape sur sa chemise de nuit. Les cheveux dénoués et encore humide du bain qu'elle venait de prendre, la jeune fille risquait de croiser un serviteur qui porterait un regard malséant sur son corps. Aucune remarque cependant sur le fait qu'elle se précipite dans la chambre d'un homme célibataire. Anne avait un sens moral très adaptable, et cela jouait en sa faveur. Certes, la dame de Parage paraissait croire que l'amour entre Aeglos et sa maîtresse était déjà consommé, ce qui était une erreur. En dépit de son caractère enflammé, un reste de pudeur avait freiné leurs étreintes pour le moment.

Traversant les longs corridors qui rejoignaient les quartiers des invités et ceux du maitre de Maison, Mélissandre éprouva un sentiment étrange. Serait elle aussi heureuse d’accueillir son époux, lorsqu'on l'aurait marié? Éprouverait elle cette douleur lancinante qui l'étouffait depuis que le duc et elle n'avaient pu se croiser chaque jour? Pourquoi l'amour qu'elle nourrissait pour Aeglos était il si brûlant, si douloureux?

A nouveau, tout fut balayer par la vue de l'homme qu'elle aimait, à demi dévêtue et occupé à finir ce qui ressemblait à une tourte. Sans prendre le temps de s'annoncer, la princesse royale referma la porte d'un coup de hanche et se jeta sur lui, renversant assiettes et verres sur son chemin pour s'abattre sur ses genoux.


- Mon amour...

Déjà, Mélissandre chercha ses lèvres pour l'embrasser passionnément, ses dents se refermant sur la langue de son bien aimé avec un rien de brusquerie. Le duc sentait le savon et le grand air, ses cheveux tombaient en bataille sur son front, et ses yeux étaient cernés. Jamais il ne lui avait paru plus beau.
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Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
En quelques secondes, il avait eu le temps de se perdre au loin dans ses pensées, repensant aux heures qu'il avait passé sur ce fauteuil à observer la rue et la cour de l’hôtel pour essayer de trouver dans le quotidien des gens les réponses aux questions qu'il se posait sur tout les sujets qui nécessitaient son attention à l'époque. D'ailleurs, pensant que celle qu'il était venu retrouver dormait et que le reste de la demeure vaquait à ses occupations ou avaient rejoins Morphée depuis longtemps, il ne s'attendait absolument pas à être dérangé et interrompu dans son observation du néant. Il fut donc très surpris lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir. Sa tête pivotant vers l'entrée, il vit que celle qui faisait battre son cœur n'était pas entrain de dormir, mais entrain de courir pour le rejoindre et lui sauter dessus afin de l'embrasser. Toutes pensées antérieure furent immédiatement dissoutes quand les douces lèvres de la belle virent se presser contre les siennes. C'était un instant de délectation, de bonheur brut. Et, même si la jeune femme était brusque, l'Orkney à cet instant s'en moquait, elle était de nouveau près de lui et non plus à des jours de voyages. Car, même si à Limoges, ils ne pouvaient pas énormément ce voir, au moins ce voyaient ils tout les jours ou presque et, le plus souvent, avaient le temps de ce voler quelques baisers à l'abri des regards indiscrets. Mais là, après plusieurs jours de séparation, l'Orkney savourait totalement ce baiser, qu'il prolongea en tenant la jeune femme contre lui, ses mains ayant rapidement entourées la belle quand elle avait sauté sur ses genoux.

Les yeux fermés, ses autres sens s'en donnaient à cœur joie de ce moment de retrouvaille entre le duc et la princesse. Que ce soit son odorat qui lui apportait les effluves émanant de Melissandre, retrouvant une odeur qu'il chérissait, ou son sens du touché qui redécouvrait la chaleur de la princesse contre lui, la douceur de ses courbes sous ses mains caressantes, en passant par son gout, exalté par la possibilité de goûter à nouveau à ses délicates lèvres et de pouvoir taquiner sa langue dans un jeu enivrant, tous lui annonçaient avec joie que la princesse était bien de retour dans ses bras. Car ainsi, confirmant ce que sa vue avait annoncé, son cœur savait qu'elle était bien là, non seulement physiquement, mais entièrement, elle était de nouveau avec lui, totalement. C'était une sensation forte et enivrante, faisant ce dissiper en un éclair toute la fatigue qu'il ressentait au fond de lui, la lassitude d'avoir autant chevauché, les douleurs de ses cuisses et à son épaule, les premières ayant perdu un peu de leurs habitudes, la seconde du à sa blessure presque guérie maintenant. Mais tout ceci avait disparu, ne laissant la place qu'à la joie de l'avoir retrouvé. D'ailleurs, il ne remarqua même pas les chutes d'objets qu'elle avait entraîné ni la tenue légère dont elle était couverte. Son regard, qui s'était ouvert après avoir mis délicatement fin à ce baiser de retrouvailles, ne voyaient que la finesse de son visage, ce qui étira un sourire sur son visage.


Je suis heureux de t'avoir retrouvé, mon amour.

En vérité, il lui semblait être de nouveau complet. Ses quelques jours sans elle n'avait fait que confirmer ses envies futures et il envisageait de faire avancer les choses dans se sens à leur retour sur Limoges. Mais avant cela, ils avaient plusieurs jours à passer sur la capitale et même si la raison n'était pas des plus agréables, ils étaient réunis et le duc comptait bien en profiter. D'ailleurs, la raison de leur présence, il y penserait plus tard, pour le moment, il ne voulait et pouvait que savourer ses instants de retrouvailles. C'est d'ailleurs en savourant cela qu'il finit par remarquer la tenue de la princesse qui ne le laissa pas indifférents. C'était d'ailleurs la première fois qu'il la voyait si peu vêtue et même si certains aurait pu trouver la situation dérangeante, ce n'était pas de l'avis du Bressey qui appréciait la vue. Son regard parcouru rapidement la silhouette de la jeune femme avant e revenir vers son visage, son sourire toujours présent aux lèvres, même si ce dernier était plus joueur et taquin que précédemment.

Tu es resplendissante dans cette tenue.

Il marqua une pause, son regard saphir venant ce poser sur celui ambre de la princesse, avant d'ajouter, sincère.

En fait, tu es naturellement superbe.

La jeune femme dans une tenue assez légère, ornée d'une chevelure humide et sublimé par l'amour qu'il lui portait ne laissait pas le duc indifférent. Et c'étaient des envies moins sages qui lui traversèrent alors l'esprit, ce reflétant dans ses yeux. Cependant, il apportait bien plus d'importance à garder la jeune femme dans ses bras pour profiter des retrouvailles qu'à la satisfaction d'envie plus primaires. Aussi, même si son regard changea légèrement, devenant plus sauvage, il resta calme et la garda doucement contre lui, ses mains s'étant placées sur les hanches de la jeune femme afin de pouvoir la tenir contre lui tout en pouvant la contempler.
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Melissandre_malemort
Mélissandre pivota légèrement pour passer l'une de ses jambes de l'autre coté des hanches d'Aeglos et emboîter leurs bassins. Le contact presque intime qui en résultat lui arracha un soupir qu'elle étouffa timidement en se mordant la lèvre.

Le changement sur le visage du duc était subtile. Son regard doux avait prit des teintes carnassières, ses prunelles s'élargissant comme pour le rendre plus magnétique encore, plus envoûtant, plus tentateur... Il ressemblait un loup sauvage, près à lui arracher la gorge pour l'emporter vers des extrémités dont elle même n'avait qu'à peine conscience. La princesse sentait simplement que son corps réclamait un apaisement qu'elle était incapable de saisir, mais que le duc connaissait. Et qu'il désirait ardemment lui prodiguer, en témoigne son regard brulant...


- Tu ne devrais pas regarder, d'Aumale. Nous finirons en enfer...

Consciente du caractère hautement indécent de sa chemise de nuit, la princesse rosie joliment sans pour autant chercher à se dérober à son regard. C'était un sentiment nouveau pour elle. Car si Mélissandre aimait plaire, jamais encore elle n'avait laissé un homme poser les yeux sur sa poitrine qui se devinait sous le fin tissus de sa chemise, ou sur ses genoux que sa position dévoilait en remontant le tissus sur ses cuisses.

- Aeglos... Je ne supporte plus d'être séparée de toi.

Comme pour appuyer ses dires, ses mains cherchaient le col de sa chemise pour l'ouvrir et retrouver la chaleur de son corps, comme ces deux nuits partagées, comme dans ses rêves les plus intenses... Mélissandre savait qu'elle jouait avec le feu. Plusieurs fois elle s'était jurée de ne plus jamais chercher la compagnie d'Aeglos en pleine nuit, ou même simplement en tête à tête. Si cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'ils se fréquentaient, chacun de leur baiser gagnait en intensité jusqu'à devenir dévastateur.

Et loin de les apaiser, les quelques libertés qu'ils prenaient ne faisait qu'alimenter encore leur frustration. Jusqu'à les priver de raison, les pousser l'un vers l'autre, la rendre assez brûlante pour inviter Aeglos à toujours plus d'intimité, comme autant d'échelon vers la perte de son âme. Dans un effort pour contrôler ce qu'il risquait de prendre comme des moeurs de fille légère, Méli recula très légèrement pour rompre le contact absolu entre leurs corps et esquissa un sourire timide.

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Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
Le duc avait de plus en plus de mal à se contrôler. Il rêvait de franchir les interdits, briser toutes règles et jouir de la transgression qu'il commettrait, mais une part de raison en lui réussissait, tant bien que mal, à le contenir, à l’empêcher de faire le pas de trop qui les pousseraient tout deux sur une pente bien plus glissantes que sur celle ou ils se trouvaient déjà. Car la situation avec la famille de la jeune femme n'était pas réglée et tant que cela ne serait pas fait et que les choses ne seraient pas plus construites, il ne pouvait ce permettre de les ébranler. Le château de carte tenait déjà de façon précaire, et les deux ne faisaient que peu pour l'aider à tenir, il se devait d'éviter le drame, au moins quelques temps encore. Mais comment faire pour tenir, quand la jeune femme, qui n'avait pas réellement conscience de la situation, ça il en était sur, se collait encore un peu plus à lui, laissant leur bassins s’emboîter. Comment faire lorsque tout son corps lui hurlait de céder à l'appel de la chair, l’exhortait de profiter de la situation, à ce délecter de la peau douce et innocente de la jeune femme. Son souffle devenait de plus en plus lourd à mesure que son regard glissait sur les formes de Melissandre, que la légère chemise de nuit ne pouvait réellement cacher, à mesure qu'il sentait la chaleur gagner son corps et son ventre . A cet instant, il n'avait qu'une envie, c'était de s'unir avec elle, du point de vue le plus charnelle qui soit, la faire sienne, conjuguer leurs corps à l'unisson de leurs désirs. Il avait envie d'elle, il la voulait, presque plus que tout. C'était d'ailleurs ce presque, qui le retenait, qui l’empêchait de défaillir et ne pas se contrôler, de prendre la jeune femme dans ses bras afin de la déposer sur le lit proche, et ainsi, s'unir à elle. Ce petit presque qui sauvait la situation critique, qui lui rappelait que s'il craquait, les espoirs de faire accepter la situation aux siens s'écrouleraient. Et ça, il ne pouvait pas ce le permettre, il ne pouvait prendre ce risque.

Mais, malgré sa volonté de ne pas craquer, malgré ce brin de raison en lui, son corps, quand à lui, exprimait maintenant clairement son désir, de la chaleur de son corps, à la lourdeur de son souffle, en passant par l'intensité de son regard, tout montrait qu'il était entièrement tourné vers son désir et sa volonté de l'assouvir. Même sa voix, quand il répondit aux propos de la magnifique jeune femme contre lui, le trahissait, étant chaude et rendue rauque par l'envie. Il savait que son corps envoyait tout les messages possible à la jeune femme pour lui faire comprendre son désir, et au fond de lui, derrière la barrière mentale de raisons qu'il s'imposait, il ne souhaitait qu'une chose, c'est qu'elle craque.


Que m'importe l'enfer, lorsque je t'ai dans mes bras, ma magnifique Melissandre?

Son regard brûlant était planté dans les yeux de la Malemort, il était tentateur, envoûtant, il l'invitait à franchir les limites de l'interdit pour s'immerger entièrement dans la satisfaction du plaisir. Sa main quitta les hanches de la jeune femme, remontant le long de son corps en l'effleurant du bout des doigts, évitant soigneusement de passer sur sa poitrine, ce contentant d'en effleurer le contour, pour venir finalement ce placer sur sa joue, délicatement, conservant le contact avec sa peau brûlante.

Alors ne part plus et reste avec moi, mon amour.

C'était là un autre typé d'invitation qu'il lui faisait, tout aussi interdit, tout aussi tentateur, mais moins sensuel, plus profond, répondant à l'appel non pas de son sang bouillants, mais de son cœur battant. Battant à une vitesse folle, vitesse intensifié par le désir et par les propos qu'il venait de lui faire. Il ne savait pas si elle en comprendrait le sens caché, celui qui était sous entendu derrière ses paroles à première vue anodines, mais son cœur s'était encore un peu plus emballé. Et, dans le cas ou elle ne comprendrait pas, il savait qu'il aurait le temps maintenant qu'ils étaient ici et ensemble, de le lui faire comprendre. Tout comme il savait que la promiscuité prolongée qu'il allait y avoir encouragerait des situations de plus en plus dangereuses. Et en ça, son corps et son désir en étaient ravis, ils auraient bien plus de chances d'assouvir leurs envies, aidé par les réactions et agissement de Melissandre qui glissait ses mains sur son corps brûlant. Mais outre les caresses de la demoiselle, c'est son léger recule et le sourire timide qu'elle lui adressa qui lui donna envie de prolonger et accentuer cet instant de tension charnelle, ayant envie et dans une certaine mesure, comptant le faire, rendre les choses plus sensuelle encore. Son léger retrait lui ayant permis d'approcher son visage de son cou et ainsi venir déposer des baisers sur celui-çi. Offrant ainsi au coté le plus animal de sa personnalité la possibilité de goûter de nouveau à la peau de la jeune femme et de calmer un peu son impatience. Ses baisers étaient légers, presque des effleurements, et son souffle, glissant sur la peau de la belle était brûlant, écho de ses envies. Il remonta doucement vers son oreille pour y glisser quelques mots.

Je t'aime. Et je te veux.

La aussi, les propos laissaient deux possibilités d’interprétations, et l'Orkney attendait de savoir comment elle l’interpréterait pour décider de quelle manière il prolongerait ces moments de retrouvailles.
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Melissandre_malemort
L'éloignement était insupportable. Quand Aeglos ne paraissait pas, il semblait à la princesse qu'un trou béant se formait dans sa poitrine et que chaque jour d'absence arrosait les plaies de sel et d'alcool. Jamais encore la jeune fille n'avait ressentit une douleur tout à la fois aussi savoureuse qu'intolérable. Sur certains point, cette absence ressemblait un peu à la peine qui l'écrasait quand elle pensait à ses parents, et cela lui fit soudain peur d'avoir laissé au Duc une place aussi importante dans sa vie. Un homme qui avait déjà aimé plusieurs fois, qui pouvait l'oublier tout aussi aisément qu'il avait tiré un trait sur Blanche et sur Hélène qui rivalisaient pourtant de perfection...

C'était le poison de la jalousie qui commençait à s'insuffler dans ses veines, a resserrer ses doigts sur la chaire d'Aeglos pour l'attirer plus passionnément encore contre sa gorge et appuyer sa joue velouté contre sa main si forte, si puissante. Le désir s'ajoutait a la perfidie de la rivalité fantôme qui l'opposait au passé du duc d'Aumale et à la chaleur qui lui brûlait les veines.

A son premier murmure, la princesse répondit par un nouveau soupir, les doigts crispés dans ses cheveux d'or. Comme il serait doux de tout abandonner pour vivre ici avec l'homme qu'elle aimait, couper de tout ce qui ne serait pas leur amour. La, à l'abris des fenêtres de l'Hostel Bressey pour toute éternité... Mais elle n'y vit que des mots marmonnés dans la passion et chercha ses lèvres à nouveau, le corps secoué de frissons.

"Je te veux". Trois mots. Mais qui la balayèrent comme un tsunami et lui embrassa le ventre. Confusément, Mélissandre cru deviner une demande plus profonde qui rejoignait son désir profond d'être sienne. Tout au fond de son coeur, la princesse aspirait à connaitre sa première fois dans les bras de l'homme qu'elle aimait. De lui faire ce don irremplaçable pour en emporter le souvenir jusqu'à sa mort. Un secret bien gardé, et une virginité offerte sur le lit de l'amour à un homme qui semblait apte à la combler et à lui faire découvrir un pan de sa féminité inconnu. Mais telle une barrière, les quolibets dont certaines mauvaises langues accablaient la famille Malemort "Prodigue en batard" la lancinaient. La princesse était terrifiée non pas à l'idée de se donner à lui, mais des conséquences qui pourraient suivre. Jamais elle ne pourrait tolérer d'avoir un enfant hors mariage. Mentir à son futur époux et à sa famille serait assez douloureux pour leur épargner en plus l'affront de devenir une fille mère...

Oui, son esprit tournait à plein régime, mais son corps n'en réagissait pas moins aux paroles d'Aeglos, cambrant ses reins pour se rapprocher de lui, dégageant son cou pour le laisser la dévorer, faisant glisser ses doigts tremblants sur ses épaules pour lui retirer sa chemise. Ses lèvres même la trahirent en cherchant le lobe de l'homme qu'elle aimait pour le taquiner du bout de sa langue et lui murmurer une réponse qui n'eut pas le temps d'être étouffer par sa conscience.

- Je t'appartiens... Mon prince...

Mélissandre n'avait qu'une idée très vague de ce qu'incluait une relation charnelle. On ne l'avait que peu informer sur le sujet, sinon pour la mettre en garde contre le risque de terminer grosse si elle abandonnait sa vertue. En dehors de ce que son corps lui faisait ressentir, elle n'avait que son instinct pour la guider. Une part d'elle même bien jeune encore et dénuée de malice. Ne faisant qu'obéir à ce qui ressemblait à une soif intense, la jeune fille s'abreuva aux lèvres de son Duc et ferma les yeux, tant pour échapper à la réalité que pour savourer les tensions qu'il nourrissait d'une main de maître.

- C'est le moment ou tu me renvois dans ma chambre non?

La jeune fille se releva doucement après un dernier baiser sur le nez d'Aeglos et croisa les bras sur sa poitrine, un peu intimidé. Les barrières étaient repoussées de jour en jour, à une vitesse vertigineuse et la fuite restait leur seul recours à tous deux. Sachant qu'il leur faudrait se lever tôt le lendemain matin, elle recula de quelques pas pour rejoindre la sortie, non sans dévorer des yeux l'homme qu'elle aimait, sur le point de tout abandonner pour retourner dans ses bras et faire fi des convenances.

- Bonne nuit, d'Aumale.

La porte se referma doucement sur elle.
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Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
La tentation était forte, toujours, incessante. Elle harcelé ceux qui auraient pu être amant, les poussant sans cesse l'un vers l'autre, les encourageant à briser, une à une, les barrières que la vie, la morale, la bienséance et la raison avaient dressé entre eux, pour ne laisser, au final, qu'une grande voie, ouverte, les conduisant directement jusqu'à cette pomme défendue qu'ils rêvaient de croquer. Une fois encore, l'appel de la chair avait failli les faire basculer vers l’irrattrapable, et une fois encore l'un des deux, cette fois Melissandre, avait su et pu, in extremis, éviter l'acte irréversible. Le duc ne savait pas combien de temps ils tiendraient encore, à jouer avec le feu, sentir la chaleur sur leurs corps, sans pour autant ce brûler. A chaque fois, ils l'évitaient de justesse, mais il sentait au fond de lui, que l'espace entre la tentation et la brûlure se séparait à chaque fois un peu plus. Jusqu'au jour ou la chaleur serait trop forte et causerait douleur. Il savait qu'il devait faire en sorte de calmer le jeu, de tenir au moins jusqu'à ce qu'il fasse avancer leur relation et parle à Blanche, mais chaque moment passé avec Melissandre rendait les choses plus difficiles. Et chaque moment passé sans elle était une torture. En attendant de trouver un juste équilibre, il faudrait ce montrer plus prudent, et prier pour qu'à chaque fois, au moins l'un des deux sachent calmer le jeu avant qu'il ne soit trop tard. Cette fois, le départ de Melissandre les avait sauvé, mais qu'en serait il la prochaine fois? C'est sur ses pensées que le duc finit par s'endormir, d'un sommeil agité de nombreux rêves.

[Le lendemain]

Bien qu'il était épuisé par son voyage et par une nuit loin d’être de tout repos, l'Orkney se réveilla extrêmement tôt, quand les tout premier rayons du soleil pointaient le bout de leur nez sur la ville lumière. La force de l'habitude avait prévalue sur son manque de sommeil et il était pleinement réveillé dans son lit. Apres une tentative infructueuse de re-endormissement, il décida qu'il serait bien mieux de ce lever plutôt que de traîner inutilement. La journée risquait d’être longue, alors autant la commencer rapidement, pour éviter qu'elle ne déborde sur le soir. D'ailleurs, de journée, il ne savait pas exactement ce qu'il allait ce passer. Il n'avait pas eu le temps de demander à Melissandre ou en étaient ses recherches et ne savait pas non plus si la princesse souhaiterait les continuer ce jour. De son coté, il préférerait lui faire visiter un peu la capital, histoire qu'elle change un peu son humeur, car passer ses journées à chercher devenait vite lassant, et une pause pour flâner pourrait être agréable. C'est d'ailleurs ce qu'il décida de proposer à la jeune femme quand cette dernière se réveillerait. Quand à lui, ne sachant pas quoi faire, il décida d'enfiler quelques vêtements, histoire de ne pas choquer les domestiques qui faisaient le ménage, et ce dirigea vers les cuisines, histoire de se trouver un petit déjeuner, qu'il composa de viande séché, de fromage et de pain, comme il avait l'habitude de le faire. C'était simple, mais ça lui tenait bien au ventre, de plus, il en avait pris l'habitude durant les campagnes pour la Couronne et l'avait gardé, sans trouver utile de changer pour quelque chose de plus élaboré. Enfin, parfois il ajoutait une miche e pain avec du miel, mais c'était généralement quand il savait qu'il n'aurait pas le temps de déjeuner et voulait être d'attaque pour toute la journée. Mais depuis qu'il n'était plus à la curia, il n'avait plus ce problème, et donc plus de miel. Petit déjeuné pris, il décida de faire quelques exercices dans la cour, le temps que tout le monde s'éveil.

Cela faisait des jours qu'il ne s'était plus entraîné, son épaule encore douloureuse, et durant la chevauché, il n'avait que peu eu le temps de le faire, passant tout son temps éveillé sur Olga qui se reposait du repos du juste dans les écuries. Mais ce matin, vu qu'il était encore très tôt, il savait qu'il avait le temps et que cela lui ferait du bien. La blessure avait cicatrisé, et à moins qu'il ne force beaucoup trop ou se reprenne un coup dessus, il n'y aurait pas de problème. Il alla donc récupérer son fauchon, enfila une tenue de lin et de cuir, qu'il utilisait lors de ses entraînements. Elle était légère tout en offrant quelques protections contre des lames émoussés, ce qui allait parfaitement aux entraînements qu'il faisait habituellement avec Leona. De plus, la tenue lui éviterait d'avoir froid dans ce petit matin d'automne, alors que le soleil levant était encore bien voilé par la brume matinale parisienne. Arrivé dans la cour, il prit le temps de souffler, de se détendre et de mettre de coté toutes ses pensées, pour ne se concentrer plus que sur les mouvements qu'il allait répéter, les uns après les autres, tel qu'il l'avait appris et le faisait régulièrement, dans le but d'avoir la plus grande maîtrise possible sur ses gestes. Contrairement à l'épée bâtarde ou la lame à deux mains, le fauchon demandait bien plus de subtilité dans les mouvements, de précisions et de rigueur. La lame était plus légère qu celle de ses consœurs à deux mains et nécessitait donc plus de mouvements de son maître. Mais là ou une longue lame était lente, le fauchon, bien utilisé, permettait une plus grande rapidité et pouvait également être bien plus redoutable sur un champ de bataille ou il fallait virevolter et faire avec peu de place. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il avait porté son choix pour ce type de lame, contrairement à ce qu'utilisé son père et les normands en général. Mais cela impliquait, qu'en sus de se renforcer pour porter des coups puissants, il devait également travailler son adresse et son expertise, pour pouvoir atteindre un résultat acceptable et être dangereux pour ses adversaires, tout en étant fiable pour ses alliés. Mais ce matin, ce n'était pas à ça que pensait l'Orkney, ça il le savait, i ne pensait qu'à sa lame et à son corps, qui évoluaient avec fluidité pour effectuer les mouvements connus par cœur pour atteindre une maîtrise et une précision parfaite. Heureux de pouvoir recommencer ses exercices, il en perdit la notion du temps et ce sont des bruits de pas derrière lui qui attirèrent son attention et le firent s’arrêter pour voir de qui cela provenait.

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Melissandre_malemort
Mélissandre poussa un soupir en découvrant son reflet dans le miroir. Le teint pale et les yeux souligné du bistre de l'épuisement. Elle n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, tourmentée par la frustration et l'angoisse. Toutes les cellules de son corps aspiraient à rejoindre Aeglos, non pas pour pécher, mais pour retrouver l'espace de ses bras et s'endormir tout contre lui, la joue appuyé sur son torse pour écouter son coeur battre à l'unisson du sien.

Se détournant rapidement, la princesse acheva de lacer son corsage tant bien que mal, n'ayant guère envie de déranger l'une de ses employées. Sa robe était d'une coupe très simple mais taillée dans un velours d'un bleu profond qui soulignait ses courbes menues et dont l'encolure brodée de guipures dévoilait ses clavicules. Quand à ses cheveux, elle les releva d'un mouvement souple pour les épingler sur le coté de sa nuque, puis orna son front d'un diadème en perle au lieu de sa coiffe habituelle, par coquetterie.

Car si elle n'était ni aussi belle, ni aussi titré que sa soeur, Mélissandre n'en était pas moins princesse de France et un rien d’orgueil la poussait à ne point laisser le duc l'oublier. Pour qu'il prenne pleinement conscience que la gamine qui se jetait dans ses bras n'était pas n'importe qui... Mais qu'il n'avait qu'un mot à dire pour qu'elle lui appartienne... Définitivement.

"Je t'aime... Et je te veux".

La princesse dévala les marches pour partir à la recherche du jeune homme et fut surprise de ne point le trouver dans un des salons ou dans ses bureaux. Ce fut donc en flânant au hasard qu'elle le découvrit en plein entrainement. Au fur et à mesure, Mélissandre avait prit conscience qu'Aeglos ne lui appartenait qu'entre quatre murs. Dehors, avec le ciel pour témoin, il redevenait l'inconnu intimidant de son enfance, et l'amour qu'elle lui portait ne fit que s’accroître jusqu'à lui tordre douloureusement la gorge. Il était étrange qu'un homme avec qui on ai partagé une intimité semblable à la leur, la veille au soir, puisse la rendre si nerveuse le lendemain matin qu'elle soit incapable de lui adresser la parole.

Adossée au mur, Méli l'observa donc en silence alors qu'il s’entraînait, maniant une arme qu'elle ne connaissait pas encore. La plupart des gardes Malemort usaient d'épée à deux mains et de fléaux, mais la lame dont usait Aeglos paraissait plus légère. Il tournoyait avec grâce, rivalisant de séduction et de virilité tendit que les rayons du soleil rehaussaient l'or de ses cheveux. Après une dernière hésitation, elle décida de se rapprocher légèrement pour se faire annoncer, et adressa à l'homme qu'elle aimait un sourire éperdue quand il se tourna.


- Bonjour, Aeglos.

Un instant, la princesse songea à lui tendre les lèvres. La chose aurait été possible, même à son âge, pour peu qu'elle ai été baronne ou comtesse. Mais une Princesse de France ne jouissait que de peu de liberté, et elle se contenta de lui tendre sa main à baiser avant de s'approcher de lui pour se placer dos contre sa poitrine et poser les doigts sur les siens qui entouraient la garde de l'épée.

- M'apprendrez vous un jour?

Méli leva légèrement le menton pour chercher le regard du duc derrière elle et lui sourit avant de prendre son autre main pour la poser sur sa taille, taquine..

- Dioclès prétend que je ne suis pas assez disciplinée pour manier les armes. Et pas assez forte.
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Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
C'est donc sur Melissandre que ce posa son regard quand il se retourna pour voir d'ou le bruit provenait. Cette dernière semblait rayonné de bonheur et de vie, et cela réchauffa le cœur du jeune duc, irrémédiablement épris de la jeune femme. en écho à son visage, un sourire s'étira sur celui de l'Orkney tandis qu'il fit quelques pas pour rejoindre celle qui s'approchait de lui. Elle était somptueuse dans sa robe bleu qui soulignait son corps de femme de part sa coupe. Il vit rapidement qu'elle s'était préparée avec soin, comme lui montrait sa coiffure inhabituel et son diadème, ce qui flatta l’ego du duc, estimant que si elle l'avait fait, c'était pour lui plaire. En réalité, il estimait qu'elle n'avait nullement besoin de ça pour être splendide, mais il n'aurait pu nier que sa tenue soulignait sa beauté naturelle. De plus, le fait qu'elle se prépare ainsi et se mette en valeur, lui montrait qu'elle avait envie de lui plaire, de le séduire, ce qui ne pouvait pas lui déplaire, après tout, il était un homme, et flatter son ego, surtout dans se genre de situation, ne le laissait jamais indifférent.

Bonjour, demoiselle. Bien dormi?

Il fut d'abord surpris qu'elle lui offre sa main à baiser, mais compris rapidement qu'elle était mal à l'aise. Ils n'étaient pas dans une intimité rassurante, et les gens du duc auraient pu les voir. Aeglos quand à lui étant parfaitement dans son élément, dans sa demeure, entouré de ses gens, après un exercice qui l'avait parfaitement détendu, il n'aurait pas pris cette mesure. Cependant, il respecta la volonté princière et pris délicatement la main pour y déposer un baiser, la regardant droit dans les yeux avant de lui faire un clin d’œil charmeur. Même s'il comprenait la réserve de la princesse, il ne pouvait, vu les circonstances, de la taquiner un petit peu. En vérité, on pourrait presque dire que le duc était d'humeur joueuse se matin, et quand la jeune femme vient se placer dans ses bras pour étudier son arme, il décida de pousser un peu plus loin son coté taquin.

Dès maintenant si tu le souhaites, mais je doute que ta tenue soit des plus appropriée pour le faire. Tu serais obligée de l'enlever.

Il profita qu'elle relève le menton pour le regarder afin de lui sourire de manière à lui faire comprendre qu'il avait envie de l’embêter ce matin. Il était de bonne humeur, chose rare, et avait plus envie de jouer que de réfléchir ou reposer les pieds sur terre. Quand au type de jeu auquel il souhaitait jouer, il n'aurait pu le dire, tout dépendrait de la réaction de la jeune femme et de comment se profilerait le moment.

Sa main posée sur sa taille, glissa subtilement sur son ventre pour l'attirer un peu plus à lui, manière déguisée de l'enlacer. Ce n'était pas la position la plus adéquate pour le faire, mais elle n'était pas désagréable, loin de là. De plus, le fait sentir la jeune femme ainsi collé à lui ravissait le jeune homme et avait le don de lui chauffer légèrement les sangs. Il déposa un baiser sur sa joue, à défaut de pouvoir baiser ses lèvres, et poursuivit, le ton léger sur ce qu'elle venait de dire.


C'est vrai qu'il faut de la concentration et de la maîtrise. Mais pour ce qui est de la force, tout dépend de l'arme.

Il ne prolongea pas plus les propos. Il aurait pu lui évoquer les armes plus légères, tel que la rapière ou le fauchon qu'elle aurait pu utiliser, voir une épée courte. Mais il avait bien plus envie de rester sur une ambiance légère et ne pas devenir un professeur, sachant qu'il reprendrait que bien trop vite son sérieux ainsi. Ce qu'il était déjà que bien trop souvent en réalité. Il continua ses propos, pour éclairer un peu sa lanterne.

Alors princesse, que souhaitez vous faire aujourd'hui? Apprendre le maniement de l'arme, ou visiter Paris en voiture?
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Melissandre_malemort
Mélissandre pouffa de rire. Le duc semblait de charmante humeur, et lorsqu'il l'attira plus près d'elle encore, elle se prit à fermer les yeux pour en profiter. C'était une chose d'être dans ses bras caché du monde, mais à la vue de tous les serviteurs... Cela ressemblait presque à une vie de couple normal, sans cachotterie. Et la princesse en concevait un plaisir renouvellé, comme si pour la première fois il lui était donné l’opportunité de se proclamer sienne.

- Votre Grâce!

Lui décochant une petite tape sur la main, elle se retint de rire à nouveau et baissa les yeux vers sa robe. Simple certes, mais lourde et encombrante, avec les nombreux jupons qui lui donnait le gonflant à la dernière mode, à défaut des cerceaux qu'elle portait parfois lors des occasions solennelles.

- Je m'imagine difficilement en pantalon. Quoique, j'ai vu une dame à Limoges un jour qui portait une jupe déchiré à hauteur des genoux. Cela lui faisait des jambes magnifiques. Peutêtre devrais je en faire autant? A moins que tu craignes de ne pas pouvoir te concentrer?

Passer au tutoiement, à défaut de l'embrasser ici et maintenant pour lui transmettre à quel point ces quelques heures avaient été longues. Sans s'éloigner de ses bras, elle renversa le visage en arrière pour le regarder, tentatrice. Puis sa voix se fit malicieuse.

- Pourquoi ne pas aller voir si je peux me trouver un pantalon à ma taille? Je suis certaine qu'il y a des modistes à Paris capable de me tailler une tenue digne d'apprendre le maniement des armes. Un peu plus coupante qu'un couteau émoussé, bien sur. A moins que vous me prêtiez l'un des vôtres? Peutêtre devrais je essayer celui que vous porter, pour vérifier?

Dans l'idéal, la princesse aurait aimé demander à Aeglos de l'accompagner sur le parvis de notre Dame pour chercher quiconque pourrait les guider à la cour des Miracles. Mais l'heure n'était pas encore venu, et l'humeur légère de l'homme qu'elle aimait lui donnait des envies de futilités...
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Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
Sans le savoir, elle jouait à un jeu dangereux, car l'Orkney pourrait accepter sa proposition ou l’interprété d'une autre manière, d'ailleurs, c'était sous un autre angle qu'il avait glissé son sous entendu, qu'elle n'avait malheureusement, volontairement ou non, pas relevé comme il espérait. Il décida donc de le lui faire comprendre de manière plus explicite avec quelques mots glissés au creux de son oreille.

J'imaginais plutôt sans robe.. ni pantalon.

Sourire taquin aux lèvres, il continua à la garder contre lui tandis qu'elle lui parlais de choses plus intéressantes les unes que les autres. Car, bien que l'idée d’être pendant quelques heures son professeur n'était pas ce u'il avait imaginé de mieux pour cette journée. L'idée de la voir dans une tenue plus prés du corps avait de quoi le ravir au plus au point. De plus l'humeur taquine et joueuse que lui offrait Melissandre le ravissait également. Ils semblaient tout deux sur la même longueur d'onde et il avait bien l'intention d'en profiter. Plus tard, ils penseraient aux sujets plus graves, plus sombres ou plus importants. Mais pour l'heure, ils étaient amoureux, ensemble, dans un lieu à l'abri des problèmes et ils avaient le temps de profiter l'un de l'autre. Alors, pourquoi ce priver?

Mon amour, je ne crains pas ne pas pouvoir me concentrer... Je suis sur que j'en serais tout bonnement incapable si tu me dévoile plus qu'à l'instant ton corps somptueux.

Elle était taquine et jouait, qu'à cela ne tienne! Cela ne faisait que renforcer l'envie du duc de continuer sur leur lancés. Apres tout, ils ne ferraient rien de bien méchant, et profitaient ainsi de bons moments, n'ayant que peu souvent l'occasion de le faire. Il savait qu'une fois de retour, il aurait des sujets plus graves à traiter, mais là, il n'avait même pas envie d'y penser. La seule chose à laquelle il avait envie de penser, ou était capable à l'instant, c'était à Melissandre. Et plus précisément, cette dernière dans une tenue qui soulignerait bien plus ses formes. Il était joueur et d'humeur légère, certes, il n'en restait pas moins un homme, soumis à certaines de ses envies des plus primaires.

Il vient déposer un baiser dans son cou, léger, doux, un rappel à des soirées ou instants passées ensemble alors qu'ils étaient dans une intimité bien plus grande. Car, même si ici ils ne l'étaient pas vraiment, en plein dans la cour de son hôtel, ils étaient cachés aux yeux extérieurs et l'Orkney savait que chez lui, ils n'auraient rien à craindre. Alors, il en profitait un peu plus qu'à l'accoutumé.

Je pense que mon pantalon serait trop grand pour toi, Melissandre. Mais, je suis sur que nous pourrions t'en trouver un à ta taille ici, ou t'en faire faire un. Mais, pour ça, il faudrait que je puisse prendre certaines de tes... mesures?

Il laissa traîner le mot, lui laissant bien comprendre ce qu'il avait ainsi en tête, tandis que son sourire était franc et rieur. A cet instant, il était heureux, comme il ne l'avait plus été depuis très longtemps, ayant oublié tout ses tracas et soucis. Juste un moment à profiter du présent et de Melissandre qu'il tenait toujours fermement dans ses bras, la dévorant d'un regard indéniablement amoureux.

Toujours partante?
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Melissandre_malemort
Quand il la regardait ainsi... Mélissandre avait le sentiment de pouvoir abattre tous les obstacles d'un claquement de doigt. Elle renversa d'avantage la tête pour lui offrir ses lèvres, puis se ravisa. La princesse ne connaissait pas les gens du Duc et ignorait à quel point leur faire confiance. Il aurait été catastrophique qu'une rumeur parvienne à Blanche. Elle avait déjà pris assez de risque en le rejoignant plusieurs fois dans son hotel particulier. Inutile de tenter le diable...

Pas la peine d'ajouter que la phrase murmuré à son oreille lui coupa littéralement le souffle. C'était une chose de flirter en cachette : Une autre de se sentir désirer. Elle pivota pour passer ses bras autour de son cou dans ce qui aurait pu ressembler à une étreinte amicale et pencha la tête sur le coté avant de lui répondre, les yeux rieurs.


- Tu manies la flatterie comme un autre manierait l'épée, tu sais? Je me demande si cela te vient de ton passé de diplomate. Travaillais tu loin d'ici quand tu étais grand Officier? As tu souvent vu le roi? Je suis certaine qu'il était entouré des plus belles femmes du monde et qu'il les courtisait exactement comme toi. Montre moi le Louvre! Je sais que nous ne pouvons y entrer, mais on m'a dit qu'il ressemblait... A un conte de fée!

Du palais qui l'avait vu naître, Mélissandre ne gardait aucun souvenir. Elle était fort jeune à la mort de sa mère, et les lieux lui évoquaient d'avantage l'abandon de son père que le prestige du royaume. Il était temps de passer outre ce qui n'était finalement pas le lieu de ses cauchemars, mais l'endroit ou sa mère avait passé les années les plus prestigieuses de son existence, lorsqu'elle était pair du royaume avant de ceindre la couronne.

Parfois, elle aurait aimé être en âge de s'en souvenir. Quel bonheur cela devait être, tous ces bals, ces allégeances, ces toilettes somptueuses et ces joyaux qui étincelaient à chaque mouvement... Une vie excitante, loin des préoccupations de la vie de tous les jours. Une existence vouée au plaisir et au flirt. Mélissandre aurait pu, avec quelques années de plus, être la première choisie par le Duc et épargner à chacun d'entre eux nombre de douleurs.



- Prendre mes mesures, tu dis? Mais ne te gène pas, Aeglos.

Elle recula d'un pas, écarta les bras de son corps et le défia du regard.
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Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
[Hotel Bressey, plusieurs semaines plus tard, mi decembre, milieu de la journée]


Plusieurs semaines avaient passé depuis les moments d'innocence et de rêveries qui avaient découlé des instants passés ensemble à l'abri de ses murs. Quand nuls regards ne pesaient sur eux et, qu'en quelques sortes, ils étaient libres de faire ce qu’ils voulaient et souhaitent. Mais ses instants semblaient loin à l'Orkney alors qu'il observait la cour pavée, encore humide du verglas de la nuit qui avait fondue maintenant. Ma chaleur de la Malemort dans ses bras lui manquait, tout comme les rayonnements de son sourire. Certes, il en était responsable, il avait pris une charge extrêmement chronophage et il savait à quoi il s'engageait. Il n’empêche qu'il regrettait parfois de l'avoir fait. Non pas car cela ne lui plaisait pas, mais car il n'était plus aussi libre qu'il avait pu l’être. Celle qui éclairait ses journées et égayait sa vie était souvent loin, et les rares fois ou ils arrivaient à ce voir, c'était en un courant d'air qui rendait cela plus difficile encore. Cependant, même si ses instants étaient difficiles, ils permettaient à l'Orkney de garder la promesse qu'il s'était fait et la parole qu'il avait engagé, il ferait les choses comme elles doivent l’être. Même si certaines entorses avaient déjà été faite, l'essentiel était sauf et il avait réussit à faire en sorte que cela le reste. Tout du moins, que cela le reste assez longtemps pour qu'il ai eu le temps de parler à Blanche. Discution qui ne s'était d'ailleurs pas passé comme il s'y attendait, loin de là même, mais il avait obtenu ce qu'il souhaitait, et maintenant, il ne lui restait plus qu'à faire en sorte de concrétiser sa volonté.

C'est pour cette raison qu'il était monté sur Paris. Enfin, l'une des raisons, l'autre étant qu'il souhaitait récupérer ses notes, dossiers et documents en rapport avec les ambassades qui pourrait lui servir en Limousin. Mais, derrière cette raison, ce cacher également la possibilité d'approcher Melissandre dans un environnement qui éveillerait surement, du moins il l’espérait, de bons souvenirs pour cette dernière. C'est d'ailleurs pour ces raisons, le cadre isolé et les souvenirs, qu'il avait décidé de mettre en place son plan à Paris. Sachant que la princesse ce trouvait actuellement à l’hôtel des muses, une grande partie des difficultés logistiques étaient effacées. Arrivé la veille, il s'était donné le temps de ce reposer, régler les affaires urgentes et réfléchir à la manière dont il voulait faire cela. Mais, le fait était que même après des heures de réflexions, il ne savait toujours pas et au fond de lui, il savait qu'il pourrait y passer des journées entières qu'il n'arriverait pas à ce décider. Aussi, décida t'il de sauter l'étape de la préparation pour directement arriver à celle de l’exécution.

Aussi, il se mit à son bureau, récupéra un vélin, une plume et de l'encre et commença à rédiger d'une main sure. Si il avait des doutes sur la manière, maintenant qu'il s'était décidé à ce lancer, il n'en avait plus.





De nous, Aeglos d'Orkney-Bressey, Duc d'Aumale et Seigneur de Montpeyroux,
A vous, Melissandre de Malemort-Armantia, Princesse de France,

Salut et paix.

Je prend ce jour la plume pour vous écrire quelques mots et surtout solliciter votre présence.

En effet, je me trouve actuellement à mon hôtel parisien et souhaiterait vous y inviter pour discuter d'un sujet pressé et qui est, je dois l'avouer, d'une grande importance pour moi et qui aura surement un impact important sur votre personne, du moins, je le pense.

J'ai donc dans l'espoir de pouvoir vous voir cette après midi. Je vous pris d'excuser le peu de temps que séparera le moment de réception de ce pli à celui de l'invitation.

ps: la garde sera dûment informée de votre arrivée, nul besoin d'escalader un quelconque muret qui pourrait être dangereux aux vues du verglas saisonnier.

Avec toute mon affection,
Fait et signé de nostre main,
en notre hôtel à Paris ce 17 décembre,





Ayant fini, il plia le vélin, fit couler la cire puis la marqua de son sceau. Il l'observa un instant, puis ce leva pour le remettre à Leona avec l'ordre de ne le transmettre qu'à la princesse en personne, sous les plus brefs délais. Prévenue des raisons de leurs présences, cette dernière partie rapidement et l'Orkney, pensif, retourna à son bureau pour aller ce servir un verre d'hydromel. Il aurait bien but quelque chose de plus fort, mais il voulait garder l'esprit clair pour le reste de la journée. Aussi, un verre à la main, il se remis à sa fenêtre et attendit, en sachant que l'attente serait longue.
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Melissandre_malemort
La lettre lui avait été amené sur un plateau par Anne. Un velin simple à première vue, que la jeune fille avait décacheté machinalement, sans s'attarder sur le sceau. Aussi fut elle agréablement surprise de découvrir qu'elle lui venait d'Aeglos. Surprise, puis quelque peu désappointée. Et ce fut un rien de rancune qui poussa Mélissandre à se réfugier dans ses appartements pour choisir une toilette peu conventionnelle : Des braies noirs, des cuissardes en veau et un chemisier d'homme un peu trop grand qui retombait bas sur ses hanches et dont les manches descendaient jusqu'à ses petits doigts fins.


Puisque le Duc avait eu peu de temps pour elle ces semaines dernières, il était bien trop tentant de lui faire une désagréable surprise en agissant précisément comme il le craignait : En grimpant par ses fenêtres pour le prendre par surprise.


La princesse passa une cape noir sur ses épaules, rabattit la capuche sur ses cheveux tressés et sortit de l'Hostel des Muses par l'office sans attirer l'attention. A la facétie succéda une certaine curiosité. De quoi donc pouvait désirer lui parler Aeglos? Ils n'avaient guère eu le loisir de discuter ou d'échanger des missives ces derniers temps. Le mandat avait probablement épuiser le jeune homme qui cumulait les postes en s'oubliant lui même. Et en la délaissant un petit peu, elle aussi...


Arrivée à l'Hostel Bressey, la jeune fille ne prit pas la peine de se faire annoncer et se glissa dans les jardins par un passage remarqué lors de son bref séjour. Un arbre dont les branches effleuraient le muret et formaient une arche fort pratique jusqu'aux fenêtres du Duc, pour peu qu'on soit assez légère et agile pour se frayer un chemin. Il ne lui fallut que quelques secondes pour atteindre le balconnet, malgré plusieurs chutes évitées. Un mouvement de la hanche, et la porte fenêtre s'ouvrit sur le bureau d'Aeglos, comme un rappel Ironique à leur première rencontre.


Ignorant si il était présent non loin, Mélissandre se glissa derrière un meuble pour observer les portes d'entrée sans être vu, la cape abandonnée dehors et les cheveux dénoués telle une petite sauvageonne qu'elle serait toujours au fond.



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Aeglos.
Et l'attente fut longue... Bon, il ne s'attendait pas à ce qu'elle arrive dans les secondes ou minutes qui avaient suivit, mais là, il avait l'impression qu'elle lui faisait payer le peu de temps qu'il avait pu lui accorder jusqu'à présent. Pour dire vrai, du temps, il n'en avait déjà pas pour lui même et le peu qu'il réussissait à grappiller, il le lui accorder sans hésiter. Mais il semblerait que pour la princesse, ce n'était pas suffisant et qu'elle voulait plus. Cette réflexion en entraîna une autre, sur le bien fondé des projets qu'il projetait pour leurs avenirs et surtout sur ce dont il voulait lui parler maintenant. Était ce réellement une bonne idée si déjà, il avait du mal à avoir assez de temps pour elle? Devait il poursuivre sur sa lancée ou stopper net? Il pouvait lui dire que tout était fini, lui mentir en lui disant qu'il voulait que tout s’arrête pour qu'elle puisse trouver quelqu'un qui lui correspondrait mieux, qui la rendrait réellement heureuse, qui serait là pour elle. il y réfléchit un moment, et ce rendit compte qu'il avait fini son verre pendant sa méditation. Sortant un instant de sa rêverie, il ce dirigea donc vers son secrétaire ou était rangé les bouteilles et se servit de nouveau. L'hydromel avait une belle couleur dorée et il la fit légèrement onduler dans son verre pour en apprécier la robe. Non pas pour faire ressortir une quelconque que saveur, non, juste pour la beauté de la boisson.

Tandis qu'il observait le liquide doré, il entendit derrière lui la porte fenêtre s'ouvrir. Habituellement, il se serait mis sur ses gardes, pensant à une éventuelle menace. Mais là, il savait très bien de qui il s'agissait, pour dire vrai, il s'était même plus attendu à ce qu'elle passe par là plutôt que de se faire annoncer à l'entrée. Pourtant, il l'avait prévenu qu'il n'y avait pas besoin, mais, cela n'était il pas en même temps une invitation, un rappel de ce qui avait été leur première rencontre. Tout du moins, la première fois qu'ils se rencontraient dans le but de se voir. Même si c'était elle qui alors voulait le voir lui.

L'Orkney pris son temps avant de ce retourner, peut être une petite vengeance pour l'attente, surement le temps de faire le point sur les pensées qu'il avait eu plus tôt. Que choisir, que faire, qu'elle voie emprunter, s'enfoncer dans cette douce folie, au ravage délicieux et à la tentation exquise? Ou y mettre fin et revenir à la froideur de la solitude et de la raison pour permettre à la douce princesse de s'envoler? Au fond de lui, il se disait qu'il pouvait et rendrait Melissandre heureuse, mais il ne savait pas à quelle point cette pensée était encouragée par son orgueil ou sa propre volonté. Il but une gorgée et pris une décision, celle de jouer carte sur table, sans rien cacher à la princesse, c'était surement le mieux, pour qu'il sache ainsi ce qui serait le mieux pour elle. Car, dans le fond, c'était son bonheur à elle qui comptait le plus pour lui. Mais pour ça, il allait falloir qu'ils discutent et donc qu'elle sorte de sa cachette, car, d’après le coup d’œil qu'il avait lancé derrière lui grâce au reflet sur son verre quand il avait bu, elle avait du ce cacher car il ne l'avait pas vu.


Bonjour Princesse.
Tu me rejoins ou tu restes cachée?


Et c'est en souriant qu'il se retourna, cherchant du regard ou elle avait bien pu ce fourrer et pouvoir aller l'accueillir comme il se doit une fois qu'il l'aura trouvé ou qu'elle se sera montrée.
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