Melissandre_malemort
- Suis je donc devenue si prévisible?
Sortant de sa cachette, Mélissandre rejeta ses lourdes boucles en arrière et s'approcha d'Aeglos pour lui piquer son verre et le terminer, le sourire aux lèvres en dépit de sa mise masculine.
Mine de rien, la Princesse prit le temps d'inspecter le visage du Duc à la recherche d'un quelconque signe de faiblesse. Ses beaux yeux bleus étaient soulignés par des cernes et ses joues avaient perdu un peu de la rondeur que leur séjour à Paris leur avait donné, mais en dehors de cela, il paraissait aller presque bien. Ce fut l'éclat de ses yeux cependant qui linterpella. De la tristesse? Du doute? Aeglos avait il découvert qu'elle n'était plus pure, plus digne de lui, plus rien du tout? L'avait il convoqué pour la quitter?
Etait ce pour cela qu'il s'était retiré de la vie mondaine, mortifié d'avoir ouvert son coeur à une mauvaise personne?
Ce fut donc avec un rien de peur que la jeune fille retint son geste pour lui prendre la main et reposa le verre à coté d'eux. Elle mourrait d'envie de l'embrasser, de se cacher dans ses bras et de tout oublier pour redevenir la jeune fille insouciante d'autrefois, car Aeglos avait ce pouvoir d'apaiser ses angoisses d'un seul baiser. Mais quelque chose tout au creux de son ventre, une honte viscérale retenait son désir de se confier à lui et de le supplier de lui pardonner sa stupide témérité qui l'avait jeté entre les griffes d'un Démon.
- Bonjour, Fantomas.
Opter pour la légerté. Se laisser porter par ce pouvoir que le Duc d'Aumale avait de la rendre joyeuse et légère comme un papillon. Plonger dans ses azurs pour tenter de découvrir si il comptait la briser ou la sauver d'elle même. Glisser une petite main blanche sur la joue ombrée d'une barbe naissante et fermer les yeux en se souvenant des baisers qu'ils avaient échangés ici quelques semaines auparavant. Ou quelques siècles?
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Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Sortant de sa cachette, Mélissandre rejeta ses lourdes boucles en arrière et s'approcha d'Aeglos pour lui piquer son verre et le terminer, le sourire aux lèvres en dépit de sa mise masculine.
Mine de rien, la Princesse prit le temps d'inspecter le visage du Duc à la recherche d'un quelconque signe de faiblesse. Ses beaux yeux bleus étaient soulignés par des cernes et ses joues avaient perdu un peu de la rondeur que leur séjour à Paris leur avait donné, mais en dehors de cela, il paraissait aller presque bien. Ce fut l'éclat de ses yeux cependant qui linterpella. De la tristesse? Du doute? Aeglos avait il découvert qu'elle n'était plus pure, plus digne de lui, plus rien du tout? L'avait il convoqué pour la quitter?
Etait ce pour cela qu'il s'était retiré de la vie mondaine, mortifié d'avoir ouvert son coeur à une mauvaise personne?
Ce fut donc avec un rien de peur que la jeune fille retint son geste pour lui prendre la main et reposa le verre à coté d'eux. Elle mourrait d'envie de l'embrasser, de se cacher dans ses bras et de tout oublier pour redevenir la jeune fille insouciante d'autrefois, car Aeglos avait ce pouvoir d'apaiser ses angoisses d'un seul baiser. Mais quelque chose tout au creux de son ventre, une honte viscérale retenait son désir de se confier à lui et de le supplier de lui pardonner sa stupide témérité qui l'avait jeté entre les griffes d'un Démon.
- Bonjour, Fantomas.
Opter pour la légerté. Se laisser porter par ce pouvoir que le Duc d'Aumale avait de la rendre joyeuse et légère comme un papillon. Plonger dans ses azurs pour tenter de découvrir si il comptait la briser ou la sauver d'elle même. Glisser une petite main blanche sur la joue ombrée d'une barbe naissante et fermer les yeux en se souvenant des baisers qu'ils avaient échangés ici quelques semaines auparavant. Ou quelques siècles?
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Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.