Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8, 9   >   >>

[RP] Hotel Bressey

Melissandre_malemort
- Suis je donc devenue si prévisible?

Sortant de sa cachette, Mélissandre rejeta ses lourdes boucles en arrière et s'approcha d'Aeglos pour lui piquer son verre et le terminer, le sourire aux lèvres en dépit de sa mise masculine.

Mine de rien, la Princesse prit le temps d'inspecter le visage du Duc à la recherche d'un quelconque signe de faiblesse. Ses beaux yeux bleus étaient soulignés par des cernes et ses joues avaient perdu un peu de la rondeur que leur séjour à Paris leur avait donné, mais en dehors de cela, il paraissait aller presque bien. Ce fut l'éclat de ses yeux cependant qui l’interpella. De la tristesse? Du doute? Aeglos avait il découvert qu'elle n'était plus pure, plus digne de lui, plus rien du tout? L'avait il convoqué pour la quitter?

Etait ce pour cela qu'il s'était retiré de la vie mondaine, mortifié d'avoir ouvert son coeur à une mauvaise personne?

Ce fut donc avec un rien de peur que la jeune fille retint son geste pour lui prendre la main et reposa le verre à coté d'eux. Elle mourrait d'envie de l'embrasser, de se cacher dans ses bras et de tout oublier pour redevenir la jeune fille insouciante d'autrefois, car Aeglos avait ce pouvoir d'apaiser ses angoisses d'un seul baiser. Mais quelque chose tout au creux de son ventre, une honte viscérale retenait son désir de se confier à lui et de le supplier de lui pardonner sa stupide témérité qui l'avait jeté entre les griffes d'un Démon.


- Bonjour, Fantomas.

Opter pour la légerté. Se laisser porter par ce pouvoir que le Duc d'Aumale avait de la rendre joyeuse et légère comme un papillon. Plonger dans ses azurs pour tenter de découvrir si il comptait la briser ou la sauver d'elle même. Glisser une petite main blanche sur la joue ombrée d'une barbe naissante et fermer les yeux en se souvenant des baisers qu'ils avaient échangés ici quelques semaines auparavant. Ou quelques siècles?
_________________

Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
Il esquissa un sourire aux propos de la jeune femme. Elle n'avait pas l'air si gêné que ça par le fait qu'il ai deviné sa présence, ou plutôt qu'il se soit aperçu qu'elle était arrivée furtivement. Pour dire vrai, il ne la connaîtrait pas aussi bien, tout du moins aussi bien qu'il le pensait, il ne se serait pas attendu à ce qu'elle passe par la fenêtre, mais avec son message et le caractère de la jeune femme, il s'y attendait et avait ainsi pu la repérer.

Disons plutôt que je m'attendais à ce que tu fasses une petite séance d'escalade pour venir. Tu es très belle ainsi.

Il lui sourit et la laissa piquer dans son verre avec un visage légèrement attendrit. Il ne savait ni comment ni pourquoi, mais la simple présence de la jeune femme et son naturelle suffisait à le faire sourire et à évanouir tout les éventuels doutes qu'il pouvait avoir. Quand elle était là, il ne doutait plus une seule seconde qu'il allait faire le bon choix, qu'il prenait la bonne décision, c'était naturel, fluide, évident même. Comment pouvait il se poser des questions pour savoir si c'était la bonne chose à faire quelques instants plus tôt, alors que maintenant, il ne voyait pas comment faire autrement, ni même pourquoi.

Et, bonjour belle princesse de France et de mon cœur.

Il ferma les yeux quelques secondes pour savourer le contact de la main de Melissandre sur sa peau et laissa échapper un soupire. Soupire à la fois de satisfaction et d'une légère pointe d'anxiété qui montait tout doucement en lui en pensant à la raison pour laquelle il l'avait fait venir. Car, même si la voir était un plaisir, s'il avait fait la route jusqu'ici et avait voulu la voir, c'était aussi pour une raison plus importante, plus grave que le simple plaisir de sa présence. Il prit une nouvelle respiration avant de reprendre.

Merci d'avoir répondu à mon invitation.

Sa voie était plus grave, plus posée, laissant transparaître la profondeur du moment et des propos qu'il voulait lui dire, sans pour autant que ses derniers ne veuillent sortir de sa bouche. Comme s'ils attendait encore, car ce n'était pas le bon moment. Mais pourtant, si ce n'était pas maintenant, quand? C'était comme une pulsion viscérale qui lui remuait les entrailles et le poussait en avant, le poussant à le faire avant qu'il ne soit trop tard pour une raison inconnue. C'était extrêmement rageant et frustrant comme situation, quand son instinct et son corps n'avaient pas choisi la même direction et que son esprit, perdu, devait faire quand même quelques choses au milieu de tout ça. Alors, plutôt que de rager contre lui même, il décida de faire bouger la situation, il arriverait peut être à trouver un moyen de faire avancer le schmilblick ainsi.

D'un signe de main, il l'invita à s'asseoir dans un fauteuil, tandis que lui, récupérait un deuxième verre, la bouteille et apportait le tout sur la table basse avant de les remplir et de s'asseoir, pour une raison étrange, il se doutait qu'un peu de remontant pourrait être... nécessaire. Il attendit quelque instant en la regardant puis repris.

Comme je te le disais dans la lettre, je voudrais te parler d'un sujet important, à la fois pour moi, mais aussi et surtout pour toi, Melissandre.

Il laissa quelques instants, profitant de boire une gorgée d'hydromel pour observer les réactions de la jeune femme avant de reprendre.

Et, comme tu le sais surement, j'ai discuté avec certains membres de ta famille. Hum, tu es au courant de ça et du pourquoi?

Avant de continuer, il voulait savoir si elle savait de quoi il avait été question, pour voir comment il allait approcher le reste. Car, suivant ce qu'elle dirait, il ne s'y prendrait pas de la meme manière. Et puis ça lui laissait le temps de calmer un peu ses émotions et de trouver comment continuer.
_________________
Aeglos.
[Quelques années plus tard, après le retour du Duc de sa longue retraite]


Avant de partir en retraite, même si cela avait été quelque peu précipité, l'Orkney avait donné des consignes concernant ses différentes propriétés. Aumale devait continuer la construction de route entre les différents villages, développer son commerce et ses productions, Montpeyroux devait poursuivre ses productions de laine et de tissage de robes, tuniques, tabards et autres produits qui étaient utiles à sa maison mais généré également de bons profits. Quand à son hôtel parisien, les quelques serviteurs qu'il y avait laissé, avaient pour mission de maintenir l'endroit en état, prêt à recevoir le duc quand il reviendrait. Quand ce dernier finit, enfin, par revenir à Paris, il fut agréablement satisfait de voir que les consignes avaient été suivies. Certes, il y avait bien moins de faste qu'auparavant, les plats étaient plus sobres, les écuries n'étaient pas pleines et même sa salle des gardes tournait avec deux fois moins de monde, mais, les lieux étaient prêt à être réinvesti par l'Aumalien.

Depuis sa nomination en tant qu'ambassadeur royal, et même un peu avant durant ses candidatures, l'Orkney avait eu le temps de pleinement ce réattribuer les lieux, y retrouver ces marques et repères, reprendre ses habitudes. Levé tôt, entrainement pour ce remettre en forme après tant d'oisiveté, puis partir aux ambassades, revenir tard le soir, et recommencer une nouvelle fois ce cycle. C'était une vie qui, au final, lui plaisait, même si, sur certains points, quelques chose lui manquait. Les lieux étaient emprunt des souvenirs de deux femmes qui avaient partagés sa vie et qu'il avait profondément aimé. Il pouvait presque les voir, parfois, la nuit, tandis qu'il déambulait dans les couloirs. Cela lui pesait parfois, notamment de savoir que cette absence était en grande partie de son fait. Il y avait des choses de son passé sur lesquels il n'avait pas totalement tourné la page, ou du moins nécessité un mea culpa, et certaines de son avenir qui ne demandaient qu'à s'écrire. C'est pour celles-ci qu'il prit la plume et décida que pour une fois, la journée à venir serait consacré à sa vie personnelle et non professionnelle.




De moi, Aeglos d'Orkney-Bressey,
A toi, Melissandre d'Armatia Malemort,

Salut et paix.

J'ai cru entendre que tu te trouvais sur Paris en ce moment. Que dirais tu de passer me voir à l'Hôtel Bressey dans l'après midi? Ta présence me manque et je suis sur que la tarte aux pommes aumalienne que je vais faire préparer ne pourra que ravir tes papilles.

Tendrement,
Aeglos.


Le pli, non scellé, ne le nécessitant pas, fut remis à la capitaine de sa garde, qui reçu pour mission de le donner directement à la princesse. Normalement, vu que le soleil commençait tout juste à ce lever, cela laisserait amplement le temps à la missive d'arriver, l'Hotel étant pas très loin du Louvre, et surtout, à la Malemort, de ce préparé et de répondre à ses obligations durant la matinée. Quand à lui, après avoir commandé la dites tarte à ses cuisines, il retourna à son bureau et entreprit de rédiger quelques lettres pour ces homologues scandinaves en attendant qu'il soit l'heure.
_________________
Melissandre_malemort
Comme un gout de déjà vu. Une saveur d'autrefois.

Mélissandre avait quitté Taranne tout de suite après avoir reçu le pli du duc, refusant de s'enfermer dans un carrosse pour franchir à pied les quelques rues qui la séparait de la résidence du duc d'Aumale. Pour elle qui détestait la chaleur parisienne, le chemin s'était déroulé sans heurts. Relativement sereine, la princesse était suivie par deux gardes et une dame de compagnie qui tenait entre ses mains la coiffe de Mélissandre, prête à la dégainer si par malheur un rayon de soleil crevait le nuage poussiéreux qui nimbait la ville pour venir titiller sur son nez quelques taches de rousseurs fort malvenues.

Le visage levé vers la facade de l'Hotel particulier, elle aspira une longue goulée d'air. Deux ans auparavant, elle venait ici en cachette, n'osant pas même tenir la main d'Aeglos au sein de sa cour. Le temps avait passé depuis, gommant ses pudeurs d'enfants pour faire d'elle une femme précoce dont on parlait beaucoup trop, mais qui ne savait guère comment lier les langues. Que se serait il passé si elle avait attendu quelques jours de plus? Si elle avait accordé à Aeglos sa main ? Sa réputation serait restée sans tâche, probablement. Mais elle n'aurait pas eu le temps de sortir de sa chrysalide et en dépit de tout leur amour, le couple trop jeune encore n'aurait pas supporté le besoin maladif de la princesse de... Vivre. Faire des erreurs. Souffrir pour grandir.

Lissant nerveusement les pans de sa robe trop luxueuse même pour un quartier aussi chic, elle fit pour une fois l'effort de se présenter convenablement au lieu de grimper à la facade comme un écureuil. La dame de compagnie prit la parole.


- Veuillez annoncer à sa Grâce que la Princesse Mélissandre de Malemort Armantia est arrivée.
_________________

Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
Outre les consignes de cuissons de tarte aux pommes, il avait pris soin de prévenir de demander à la capitaine de sa garde, Leona, de prévenir les autres de laisser entrer Melissandre dès que cette dernière ce présenterait, et de le faire prévenir aussi tôt. Par contre, nuls en sa maisonnée ne s'attendaient à ce qu'elle arrive aussi vite à l'Hôtel Bressey. L'Orkney était donc tout sauf prêt quand la princesse ce fit annoncer à sa porte, d'ailleurs, il n'avait même pas encore eu le temps de ce vêtir convenablement. Aussi, quand Valnea arriva pour lui dire que Melissandre, deux de ses gardes et une dame de compagnie venait d'arriver, il fut pris de court. Il ordonna donc qu'elle leur tienne compagnie et fasse apporter des rafraîchissements, le temps qu'il se prépare, avec consignes pour que les gardes et la dame de compagnie restent dans la partie "public" et n'aient pas accès à ces appartements privés, pour la princesse, cela faisait longtemps que les gardes d'Aeglos savaient qu'elle avait un libre et total accès dans ses propriétés, chose qu'il avait réaffirmé lors de son retour à Paris. Qu'ils ne soient plus ensemble ne changeait rien à ce que penser ou ressentait l'Orkney concernant la Malemort et il lui faisait aussi confiance qu'avant. De plus, pourquoi lui interdire un accès alors que si l'envie lui en prenait vraiment, elle était capable d'escalader pour entrer.

Du coté du portail, les gardes firent entrer la Malemort et les siens et les conduisirent dans un salon. Rapidement les rafraîchissements arrivèrent, hydromel, calva, vin de Loire, différents choix arrivèrent et furent mis à la disposition des invités. Leona glissa à l'oreille de la Malemort que l'Orkney se préparait, allait bientôt la recevoir et que ses gens étaient invités à profiter du salon et des rafraîchissements. Autrement dit, une manière poli de dire qu'ils n'étaient pas les bienvenues dans les parties privées du duc, ce dernier appréciant l'intimité et n'étant pas des plus fans de ce faire entourer par quinze personnes quand il désirait simplement discuter et passer du temps avec quelqu'un.

Dans ses appartements, ce dernier essayait de choisir une tenue qui soit à la fois sobre, élégante au possible, on ne séduit pas une dame avec des haillons, mais également léger, car la chaleur parisienne commençait à être pesante. C'était dans ses moments là que la Normandie lui manquait, l'air frais marin était salvateur en été. Même en limousin il faisait bien moins chaud qu'ici, il suffisait d'aller près d'un cours d'eau ou sous les arbres, et la température en devenait presque agréable. Ici, même en bord de seine, la chaleur était étouffante. Il finit par opter pour une tenue en mousseline de soie, noire, comme à son habitude, simplement ornée sur le cœur de ses armes. avec ça, il réunissait les trois conditions, ce qui était parfait. Tenue choisit, il fit porter un mot à Leona pour qu'elle prévienne Melissandre que le duc pouvait la recevoir et qu'elle fasse prevenir les cuisines qu'il souhaitait que des collations soient montées dans son salon privé, car, même si la tarte n'était pas encore prête, rien n’empêchait de siroter un petit verre.

_________________
Melissandre_malemort
Le nez fort entrainé de la Princesse frétillait déjà, car avec cette chaleur et compte tenu de l'espace relativement restreint de l'Hotel Parisien, l'odeur de tarte chaude était délicieuse et lui faisait saliver la langue. Elle avait une faim de loup, pour une fois. La petite fille vorace et gourmande s'était assagie avec le temps. Oscillant entre boulimie et refus absolu d'avaler quoi que ce soit, Mélissandre était d'une maigreur affligeante que ses excès de gourmandise ne gommait guère puisque s'y succédait parfois des jours entiers sans avaler autre chose que de la tisane au miel.

Elle connaissait assez Aeglos pour savoir qu'il n'aimait guère s'infliger du protocole dans l'intimité, mais c'était pour une femme de son rang un mal nécessaire que de sortir dument chaperonnée. C'était un sacrifice nécessaire, mais dont elle pouvait fort bien se passer quand dans le creux de la nuit pour se fournir en opiacée.

Lorsqu'elle fut introduite dans le salon du Duc, le coeur de Mélissandre se serra douloureusement. Si il n'y avait eu Maximilien dans sa vie, elle se serait probablement jetée dans ses bras pour retrouver le gout de ses lèvres. En lui faisant face, le souvenir de leur étreinte chez Karyaan la fit soudain rougir et elle se força à se détourner de lui pour ne pas s'attarder aux sentiments trop troublant que lui évoquait ce corps massif plaqué contre le sien.

- Tu as vu? Je suis passée par la porte, cette fois !

Un sourire auréola ses lèvres roses de deux fossettes délicieuses. Dans sa robe taillée par Valeryane, elle se savait en beauté. Le rouge profond soulignait ses grands yeux noirs et sa coiffure la vieillissait un peu, donnant à son charme enfantin un rien de féminité.


_________________

Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
Il n'eu pas à attendre longtemps, tout juste le temps de finir de se vêtir, et d'aller s'installer dans un fauteuil, que la jeune femme arriva. Il reste un instant à l'admirer, trouvant la robe somptueuse, moins que celle qui la portait, bien évidement, mais somptueuse quand même. Il adressa à la jeune femme un sourire tandis qu'il se levait pour l'accueillir, le ton de léger, rieur.

Félicitations ton Altesse Royale! Même si je gage qu'avec cette robe, tu aurais eu plus de mal qu'à ton accoutumé pour escalader le mur.

Il prit délicatement sa main et la baisa. Ce n'était pas vraiment par respect du protocole, mais plus poussé par une envie et une nécessité. En réalité, s'il ne lui avait pas baisé la main, il aurait eu du mal à ce retenir de l'embrasser, tant elle l'attirait et les souvenirs de leur retrouvailles étaient restées figées dans sa mémoire. Alors, un baise main, alliant bienséance, attention et issu-de-secours-à-la-situation-pouvant-devenir-gênante était la meilleure des solutions qu'il avait trouvé. Poursuivant sur le ton léger, il reprit.

Tu es superbe dans cette robe Melissandre, elle te va à ravir. Mais... j'ai du mal à imaginer comment tu peux ne pas mourir de chaud ainsi vêtue.
Et, il faudra, absolument, que tu me le dises un jour... Mais combien as tu donc de robes?


Il eu un léger rire. La présence de la Malemort le rendait plus léger et joyeux qu'à l'ordinaire, cela lui faisait un bien fou et le changeait de son tempérament et humeur habituelle, bien plus sobre, malgré son habituel sourire aux lèvres, qui était, il faut l'avouer, plus une habitude prise à la Maison Royale et aux ambassades Royales durant son enfance et adolescence que le signe d'une légèreté d’âme.
Les rafraîchissements arrivèrent rapidement et furent placés sur une table basse entre les deux fauteuils, l'Orkney en désigna un à la jeune femme.


Je t'en prie, installe toi, fais comme chez toi.

Et à son tour, de s'installer, avant de déboucher son habituel hydromel et d'ajouter à l'attention de la jeune femme.

Que souhaites tu boire?
_________________
Melissandre_malemort
- Tu serais probablement étonné. Il suffit de trousser les jupons sous la ceinture et de bien les rouler pour qu'ils ne soient pas crotter. Un jeu d'enfant.

Réalisant qu'il était probablement peu protocolaire qu'elle soit aussi au fait des petites techniques de fugueuse, Mélissandre toussota nerveusement, glissant la pulpe du pouce à l'endroit exacte ou Aeglos avait pressé ses lèvres quelques secondes auparavant. Le soleil parisien transperçait les vitres et venaient illuminer les cheveux d'or de reflet chatoyants.

Les compliments du duc la touchèrent en plein coeur, aussi fit elle un tour sur elle même pour permettre aux tissus de ses soulever et de jouer dans la lumière, trahissant ainsi l'infinie soin porter à chaque détail, comme c'était toujours le cas avec les créations de Val.

- Je vis au Louvre depuis presque deux ans Igloo. J'ai besoin d'avoir une toilette pour chaque occasion. Et sache que de par mon sang bleu même, je ne suis pas sujette aux aléas de la transpiration. Privilège princier !

Sans réaliser qu'elle venait d'user de son petit nom, elle lui décocha un sourire mutin. Bien que beaucoup plus petite que lui, Mélissandre n'avait pas besoin de tout à fait renverser le visage pour le regarder, pour autant jamais il ne lui avait paru aussi grand et fort. Il était manifeste qu'il avait reprit ses entraînements avec ses jolies gardes et bien qu'elle ne soit encore jamais allé le voir jouter sans doute était un un excellent bretteur.

- De l'eau citronné, s'il te plait.

Toujours le bec sucré, elle adorait boire de la citronnade lorsque les fortes chaleurs frappaient la capitale.

- Quand à ma mise, je puis la prochaine fois venir te voir uniquement vétue d'une chemise, mais je gage que cela ne serait pas très avisé au vu de l'état dans laquelle a fini la dernière.

Et pan ! Son sourire s'élargie, si bien que ses dents blanches furent visible l'espace d'un instant pour trahir son amusement sincère. Palier son trouble par l'humour? Pourquoi pas. Aeglos était après tout habitué à ses sautes d'humeur.
_________________

Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
De l'eau citronné... Ce n'était pas de l'alcool ça... Erf, est ce qu'il trouverait ça sur le plateau qu'avait fait venir Leona? Par chance, oui, cette dernière avait du demander à la dame de compagnie avant, ou avait fait son enquête sur les habitudes de la princesse. Toujours est il, qu'encore une fois, elle lui sauvait la mise. Il put donc lui servir une coupe de cette étrange eau citronné, tandis que lui ce servit son habituel hydromel car oui, il est très habitude, et oui, même par cette chaleur, la boisson qu'il affectionne le plus reste l'hydromel, vielle habitude, encore, prise durant ces affections auprès du Grand Duché.
Il laissa échapper un léger rire quand elle lui évoqua la chemise et ne manqua pas l'occasion de renchérir, si elle tendait le bâton, il n'allait pas ce faire prier.


En fait, le plus simple, serait tout simplement qu'une fois arrivée, tu te déshabilles, ainsi, tu n'aurais plus à craindre, ni de la chaleur, ni de l'état de tes lingeries.

Et il lui décocha son regard et son sourire le plus charmeur. Alors, le duc ou la princesse qui finira le premier mal à l'aise? Peut de chance que le duc cède sur un terrain qu'il affectionnait tout particulièrement, à savoir, le trouble de la jeune Malemort. tout en guettant sa réaction, il but une gorgée d'hydromel et s'adossa à son fauteuil. Il jouait à un jeu dangereux, sachant pertinemment que la princesse n'était pas vraiment disponible, mais il avait été franc avec elle et très clair, ils n'étaient pas amis, et même si le jeu était risqué, il était tout disposé à le jouer pour reconquérir le cœur et l’âme de la Malemort, il la voulait sienne et ferait son possible pour l'avoir. Il avait, en ses lieux mêmes, quelques années plus tôt, failli demander sa main, interrompu simplement par leur rupture, il esperait bien que cette entrevue, permettrait de faire un premier pas dans la renaissance de ce qui aurait pu être et qui, il l’espérait, sera.

Raconte moi, douce Melissandre, comment ce passe ta vie au Louvre? Je m'en suis tenu à l'écart bien trop longtemps, peut être pourras tu m'informer des derniers potins?
_________________
Melissandre_malemort
Mélissandre plissa joliment les yeux. Ou était il, ce duc triste et solennel d'autrefois? C'était un homme nouveau qui lui faisait face et dont le beau visage rayonnait littéralement. Elle l'observa tandit qu'il buvait une coupe d'hydromel, jugeant plus prudent de ne pas lui répondre sur le même ton badin compte tenu de là ou les avaient amené leur dernière discussion.

La princesse savait très bien qu'Aeglos la voulait et se battrait fermement pour la faire sienne, définitivement. Cela se voyait rien qu'à la façon dont il se tenait quand il lui parlait, légèrement penché en avant comme si il voulait abolir la distance entre eux et l'attirer dans ses bras. Au fil des années, elle avait apprit à décortiquer les émotions sur les visages de ses vis à vis. Le mépris. Le désir. L'amour. La jalousie. Il suffisait parfois d'un spasme, ou d'un coup d'oeil sur la gauche. C'était subtile, un art sans doute acquis lorsqu'Aeglos la façonnait pour faire d'elle une vrai femme du monde, sculptant du bout des lèvres la personne qu'elle était maintenant.


- Des potins?

Cette fois, le sourcil princier se leva. Elle connaissait assez d'Aumale pour savoir qu'il se souciait peu des bruits de couloirs. En homme averti, il jugeait sur pièce et ne s'adonnait guère aux ragots. Le sourire se tordit un peu pour devenir moqueur.

- Ma foi, compte tenu que pour moitié ils me concernent je doute que cela t'interesse. A moins au contraire que tu souhaites savoir qui m'a troussé cette semaine, de l'avis général?

Sur ces mots, elle lui tira la langue.
_________________

Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
Rire ou grogner, prendre la mouche ou laisser couler la blague qu'elle venait de faire? Car, même s'il n'accordait pas d'importance aux potins, ils en restaient parfois assez désagréable à entendre, surtout ceux de la sorte, concernant ainsi celle qu'il aimait. Mais, finalement, la décision fut prise quand elle tira la langue, elle était d'humeur joueuse, le ton était léger, ils s'amusaient, d'une certaine manière, tout les deux, et il n'avait pas envie de gâcher ça pour des foutaises et jalousies, que ce soient les siennes ou celle d'autrui.

Tout ce qui te concerne m’intéresse, Melissandre, mais il est vrai que pour ce point là, je m'abstiendrais.

Il lui sourit, avant de rajouter, plus léger que quelques instants plus tôt, laissant dans l'oublie le petit tiraillement qu'il avait ressenti.

J'entendais plutôt les nouvelles importantes à savoir, les grandes nouveautés, les choses que tout un chacun, d'autant plus de mon rang, ce doit de savoir mais que la retraite ne m'a permis de connaitre?
Comme j'ai pu à une lointaine époque maintenant, être ton aide et professeur, à ton tour de m'enseigner tout ce que j'ai manqué.


Il eu un souvenir revenant d'une escapade dans ses appartements privées lors d'un cours de bienséance, un sourire en coin s’étira ainsi qu'une petite étincelle dans ses yeux. Ce n'avait pas en soit été le meilleur des moments, mais il avait contribué à créer un "nous" qu'il espérait faire renaître de ces cendres et illuminer leurs vies. Il ajouta donc.

Enfin, avec peut être un peu plus de sérieux que celui que j'ai pu avoir quelques fois... Quoi que...?

Et il la regarda, un regard chargé de sous entendu, souligné par l'un des sourires charmeurs qu'il lui réservait. Bah oui, il l'a dit, il n'allait pas manquer une occasion et cette fois, ce fut lui qui tendit une perche, curieux de voir ce que la Malemort allait en faire.
_________________
Melissandre_malemort
Mélissandre ne pouvait et ne voulait guère oublier. Aeglos faisait partie d'elle, lui avait donné son premier baiser, ses premiers émois d'enfants. Plus jeune, elle s'offusquait quand il la traitait comme une enfant fragile, osant à peine la frôler des doigts et lui parlant comme tel, avec toute la bienveillante hauteur de ses dix ans d’aînesse.

Son sourire s'accentua, mais parce-qu’une fois de plus elle craignit que cette pente ne soit trop savonneuse elle prit appuie sur les accoudoirs de son fauteuil et se leva pour se rapprocher de la fenêtre et observer les alentours. La courette aux pieds du Manoir lui rappelait ce fameux jour ou elle avait surprise le duc en plein entrainement, découvrant une nouvelle facette de lui peu de temps avant qu'il soit grièvement blessé au cour d'un duel et s'alite sous bonne garde. A l'époque, elle n'aurait pas même osé lui prendre la main, persuadée qu'il aurait été malvenu qu'on les surprenne ensemble.

Cette pudeur, elle l'avait gardé au cœur depuis. Son histoire avec Nerval lui avait au moins appris que divulguer un peu trop de sa vie privée fournissait moultes prises auxquelles il était aisé de s'agripper ensuite pour faire du mal. Depuis, la jeune fille menait ses affaires de cœur de façon discrète si bien que la plupart des ragots naissaient de spéculations hasardeuses. Mieux valait être méprisé pour du vent qu'atteinte par la vérité, non? Maximilien lui avait appris à faire d'avantage confiance, mais leur histoire était devenu pretexte à l'atteindre en Maine, lui donnant une folle envie de s'enfuir sans plus se retourner.

Soufflant par le nez, Mélissandre pivota vers le duc, s'arrachant à ses souvenirs et s'approchant pour lui chiper sa coupe d'hydromel et y tremper les lèvres. Un peu trop sucré, même pour elle.


- Ma foi... D'un point de vue politique, j'imagine que tu n'ignores pas les différentes dissensions. La Touraine est devenue le bac à sable d'un débile profond, l'Anjou lance des raids régulièrement et la trêve avec l'Empire traine depuis des mois.

La coupe retourna entre les mains d'Aeglos.

- Pour le reste, ton ancien officier Vittoria est devenu Grand officier. Chambellan, pour être exacte. Neyco est le PSE. Elle travaille dur.

Sa voix se brisa soudain car tout à son babillage, elle avait été sur le point de parler d'Hélène, prenant sa mort de plein fouet et réalisant, horrifiée, que d'Aumale n'était pas au courant. La Princesse se reprit, espérant qu'en dépit de son oeil acèrbe ce dernier n'ai rien deviné du cour de ses pensées.
_________________

Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
En réalité, il se moquait un peu des nouvelles, la plupart, il avait les moyens, financiers ou de réseaux, pour les obtenir, et il avait de tout temps assigné un page à lui apporter au plus vite les annonces royales, aussi, les nominations, il en était très rapidement informé. C'était pratique quand il était officier royal, et il avait gardé cette habitude, enfin, de toutes manières, officier royal, il l'était de nouveau. Pour autant, il était heureux pour Vittoria, elle le méritait vraiment, il se souviens quand elle et Karyaan travaillait pour lui au sein du secrétariat d'état, les deux avaient fait un travail de qualité et d'une fidélité envers l'office, sans faille, chose, étonnement, peux courante. Depuis, elle avait gravit les échelons, il avait même appris qu'elle occupait l'un de ses anciens postes aux cérémonies, aussi, il était vraiment content pour elle, non pas comme l'on est content pour un ami, mais comme lorsque l'on voit une personne de valeur s’élever pour son mérite. Quand aux différentes guerres et troubles, il était ambassadeur, ça aussi il le savait, il ne put d'ailleurs s’empêcher d'y répondre d'ailleurs.

J'ai cru comprendre pour la Touraine, j'y ai participé avant de te rejoindre je te rappelle.

Il esquissa un léger sourire. Non, en fait, s'il avait posé ces questions, c'était simplement pour avoir un prétexte pour passer du temps avec la Malemort. Non pas juste pour passer le temps, pour ça, il avait une myriades d'occupations, non, juste pour être avec elle, discuter, ce voir, être ensemble, tout simplement. Quand elle était loin, elle lui manquait, elle lui avait bien trop manquait lors de ces longs mois, et il cherchait ainsi à rattraper cela, d'une certaine manière, profiter du présent avec les personnes qu'il aime, et dans cette liste, nuls n'étaient aussi bien placés que la Malemort. C'était à ce jour, tout ce qui lui importait, plus encore que ces différentes charges, il voulait passer du temps et être avec elle. C'est pour ça qu'il lui avait posé ces questions, un peu un rappel au passé et une excuse presque tout à fait valable.

Tandis que la jeune femme parlait, l'Orkney la suivait du regard, laissant échapper un sourire quand elle vient piquer dans sa coupe, trouvant cette petite forme d’espièglerie tout à fait charmante. Il l'observait déambulait dans la pièce, cherchait ses souvenirs pour lui évoquer différents éléments. Plus que les propos, son attention était porté vers sa démarche, les traits de son visage, cherchant à les réapprendre, redessiner avec ces nouveaux traits, l'image qu'il avait en fermant les yeux. Il était vrai qu'en quelques années, elle avait changé, elle avait minci, peut être un peu trop, et ses traits avaient mûri, elle faisait plus femme qu'avant, plus belle encore, à ses yeux.

Au cours de son observation, quelques choses le fit tiquer, la manière dont s'était arrêté de parler la Malemort, et plus encore, sa réaction faciale, on aurait dit qu'elle venait de s’empêcher de parler, qu'elle lui cachait quelque chose. Mais que pouvait elle bien vouloir lui cacher? Il avait appris toute réputation qui avait était sienne et elle savait qu'il n'y donnait pas de valeur, de même, elle lui avait confié beaucoup de choses, pas toutes agréables à entendre d'ailleurs, ils s'étaient dis qu'ils seraient honnête l'un envers l'autre et mettaient cartes sur table, y aurait il donc quelques choses qu'elle aurait gardé? Mais pourquoi le faire, ne lui faisait donc t'elle pas confiance? Ou alors le secret portait sur autre chose... mais quoi? Il savait que sa mère était en vie et en bonne santé, il ne savait certes pas pour sa sieur, mais il n'y avait aucune raison pour que Melissandre en sache plus, ça ne pouvait donc pas être ça. Il se leva donc et ce plaça face à elle, lui tenant les mains, la regardant, avec douceur, dans les yeux, les siens reflétants à la fois l’inquiétude et l'envie, presque le besoin, de savoir. Il n'arrivait pas à comprendre et cela faisait grandir une inquiétude en lui, qu'est ce que cela pouvait donc être pour qu'elle réagisse ainsi?


Melissandre, que ce passe t'il? Je vois bien que tu caches quelques choses, dis moi ce que c'est, tu sais bien que tu peux tout me dire, non?
_________________
Melissandre_malemort
La première impulsion de la Malemort fut de tirer pour tenter de récuperer ses mains, mais la poigne d'Aeglos était si forte qu'elle ne parvint qu'à se rougir les poignets et les joues. Elle ne pouvait pas, ne voulait pas prononcer ces mots fatales. Elle ne voulait pas voir son duc reprendre le visage amer d'autrefois, et dieu savait qu'en apprenant la mort de son ancienne compagne il ne parviendrait pas à se pardonner.

Il semblait déjà porter un poids si lourd, quand il lui avait parlé de cet enfant mort trop tôt... Se jugerait il coupable? Plongerait il dans ses souvenirs? Pouvait elle vraiment accepter de détruire ce qu'il était devenu. Dans d'autres temps, elle se serait saisi de son visage pour poser ses lèvres sur les siennes, lui souffler l'horreur entre deux baisers, le consoler de ses bras et son souffle.


- Aeglos...

Comment lui dire? Comment expliquer? Mélissandre voulu encore se dégager, sans succès. Son coeur battait douloureusement dans sa poitrine, irradiant ses veines de douleur. Elle aspira l'air spasmodiquement, comme de crainte de s'évanouir, cessant de chercher à échapper à son regard pour y plonger et murmurer d'une voix très douce.

- Tu devrais t'asseoir. Nous devons parler. Je... Je dois te dire quelque chose. C'est à propos d'Hélène.
_________________

Princesse de France. Comtesse de Primil. Baronne de la Porte. Dame de la Gasnerye.
Aeglos.
L'Orkney sentait bien qu'elle essayait de se dégager, mais il ne la lâcha pas, il sentait qu'il y avait quelque chose d'important, ou de grave, surtout quand il voyait à quel point elle semblait inquiète, presque paniqué, mais il avait besoin, impérativement, de savoir ce qu'elle lui cachait, comme un impératif vitale, exacerbé par les émotions qu'il voyait défilé sur le visage de la Malemort. Il avait comme un pressentiment lui disant que quelques choses de vraiment mauvais allait arriver. Traversa alors une pensée dans son esprit, peut être souhaitait elle lui dire qu'elle voulait ce marier avec le Von Frayner? Ou peut être qu'elle ne voulait simplement plus qu'ils aient de contact, pour x raisons qu'il n'arrivait pas, ou ne voulait pas, comprendre. Peut être pensait elle qu'un "eux" ne pouvait pas renaître, qu'il y avait eu trop de choses, trop de temps, un passé non commun trop complexes pour pouvoir recréer, reconstruire des bases solides.

Il déclina la proposition la proposition de s'asseoir, il voulait rester ainsi, face à elle, tel son cry, quoi qu'il arrive, quoi qu'elle dise, Debout. Il voulait subir la tempête tel qu'il l'avait appris, il voulait encaisser debout, être sur ses pieds pour écouter ce qu'elle devait lui dire, l'annonce qui semblait si atroce, si dur. Il ne voulait plus rester dans l'incertitude, ne pas savoir ce qui allait lui arriver sur le coin de la gueule. Et il n'eut au final pas si longtemps à attendre. Quand elle lui dit le nom de son ancienne fiancée, il eut un moment incrédule, que voulait elle lui dire par rapport à Hélène, qu'est ce qui pouvait justifier qu'il doive s'asseoir, qu'elle soit dans un tel état.

D'un certain coté, il était, à sa plus grande honte, presque soulagé, de savoir que cela ne concernait pas Melissandre. Mais, d'un autre, il commençait à vraiment s’inquiéter par rapport à Hélène. La Malemort allait elle lui dire que finalement elle avait un enfant, qu'en fait Hélène c'était marié, ou avait mis sa tête à prix, ou... pire? Son regard, inquiet, observa la jeune femme, ses traits étaient marqués par l’inquiétude, il fallait qu'elle arrête de tourner autour du pot, il devait maintenant avoir une réponse.


Melissandre, dis moi de quoi il s'agit. Tu m'inquiètes, j'ai besoin de savoir!
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8, 9   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)