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[RP] Hotel Bressey

Aeglos.
Il lui semblait que l'Argentée allait mieux, ou tout du moins, que son état ne s'empirait pas. Il était presque sur que les couvertures et la boisson chaude y était pour beaucoup, mais son instant ce dit que le fait d'être au calme, avec quelqu'un en fasse d'elle qui l'écoute, sans la juger, sans chercher à tirer quoi que ce soit d'elle, devait aider. Un instant titillé par cette idée, il se surprit à penser qu'il était rare pour l'Orkney d’accueillir chez lui une femme sans avoir quelques arrières pensées, qu'elles soient d'ordre politique ou plus physique. Son appétit, dans les deux domaines était grand, pour ne pas dire insaisissable, et, pour les deux également, il n'affectionnait que la présence des femmes autour de lui. Il ne saurait pas vraiment dire pour quelles raisons, mais il n'avait jamais aimé les présences masculines. Il devait cependant avouer qu'il trouvait la présence de ses pairs contre productive, alors qu'avec des femmes, tout semblait se déroulait bien plus simplement. Mais, pour en revenir à sa pensée principale, il remarqua, presque amuse, que pour le coup, il était réellement totalement désintéressé. Pour autant, son œil avisé avait remarqué que la jeune femme était extrêmement belle, sa chevelure blanche lui donnant un attrait certain, en partit poussé par la curiosité de savoir jusqu’où cette teinte étonnante pouvait aller. Mais, était ce de part sa condition nécessitant plus sa protection et sa douceur que le coté plus chasseur en lui, ou était ce car, petit à petit, le fauve en lui apprenait à se tempérer pour ne se libérer que sur sa proie adorée, la seule qui arrivait à pleinement le sustenter? Il était également possible que le fait de savoir qu'elle allait devenir sa vassale lui ôtait tout ce qui dépassait la curiosité sur la jeune femme devant lui. C'était comme si elle n'était plus une potentiel femme à conquérir, mais une personne de sa maison, à protéger, aider, épauler et sur qui peut être un jour, il pourrait compter. Son instant de mâle laissait la place à son instant de protecteur, non seulement du à son état, mais également à sa future condition.

Mais l'instant ne fut que sa, une pensée et une réflexion éclair, un bride dans le méandre des cheminements tordus de son esprit, ce dernier, attentif aux mots de la Valyria qui semblait avoir choisit de son confié. Il ne la connaissait que peu, mais son instinct lui disait qu'elle lui faisait, en quelques sortes, présent d'une confiance qu'il se devrait de ne pas trahir. Il savait le prix que cela pouvait avoir, se basant sur ces propres valeurs, et il ne souhaitait pas trahir cela, car, à nouveau en se prenant comme indice de référence, il estimait qu'une confiance trahit ne revenait jamais, quelques soient les simulacres que l'on pouvait montrer. Il fut donc attentif à ses mots, à ses expressions corporelles, essayant, sincèrement de comprendre et usa de son empathie pour se mettre à sa place, réfléchissant à ce qu'il pourrait ressentir à sa place, à se qu'il devrait dire. En réalité, il n'eut pas trop de mal, ayant l'impression de se voir quelques années plus tôt. C'est donc naturellement que les mots, doux et calmes, sortirent de ses lèvres.

Vous vous trompez dame de Valyria.

Il se tut un bref instant, laissant le silence s'installé, friand de ce genre de petite mise en scène théâtrale, avant de reprendre, sur le même ton.

Ce jour, vous êtes faible, nuls, pas même vous, ne pouvez le nier. Mais, au fond de cette faiblesse, je sens en vous la force de vivre, la force de guérir, de grandir, de vous élever. Je ne vous connais pas, ou peu, Prim, mais, vous êtes là, devant moi, vivante après les épreuves que vous avez traversé, avec la maladie, la fatigue, le voyage, et, malgré tout ça, vous gardez votre fierté et votre dignité. Vous souhaitiez marcher seule, vous vous redressez pour parler. Votre dégager une force intérieur que l'on ne peut pas ignorer, vous n’êtes pas, et ne serez surement jamais, une personne faite pour simplement briller là ou vous dit d'être. Vous avez cette force de caractère qui fait que vous finirez par briller là ou vous le décider, de faire ce qui vous plait, de la manière qui vous plaira.
Quant au reste...

Il laissa échapper un soupire, porteur à la fois de souvenirs, de regrets et d'une touche de fatalité.

En réalité, dès que la politique s'en mêle, dès que l'on monte, d'une manière ou d'une autre, l'on finit par avoir cette impression. C'est... c'est d'une certaine manière, le revers d'une médaille que l'on ne choisit pas toujours de porter.

Il ne savait pas pourquoi, mais il avait envie de répondre à l'ouverture et la franchise de la Valyria par la réciprocité, lui narrant, dans les grandes lignes, une partie de son histoire. Etes ce pour rendre la pareille et ainsi éviter une gene, car il l'appréciait, pour, d'une certaine façon, l'integrer un peu plus à sa maison? Il ne saurait le dire, mais, il avait envie de le faire, alors, il poursuivit, sans freiner la spontanéité de ses propos.

Par... ambition, par devoir également, j'ai sacrifié deux fiançailles, causé, à ce qu'il parait, une fausse couche, presque détruit une famille, entraînant le desavouement de mon plus grand amour par les siens. J'ai également conduit de nombreux amis et proches à me rejeter, comprenant le suicide de ma propre cousine et n'apprenant que presque par hasard que mes deux sœurs n'étaient plus.

Au fur et à mesure qu'il parlait, sa voix se durcissait, devenant presque froide, contenant une pointe de tristesse, mais surtout une détermination brute qui masquait des douleurs, qui, pour certaine était encore très proches.

Ce n'est jamais nous qui choisissons la politique ou le pouvoir, c'est eux qui nous choisissent. Mais, il est de notre possibilité de pouvoir le refuser, ou, et c'est ce que j'ai fais, de l'accepter, mais, ce faisant, d'accepter, également, les prix, lourds, qu'ils impliquent.

Ses azurs durs, s’adoucirent un peu, juste assez pour laisser percevoir une pointe de douceur envers la Valyria quand il se figeaient dans ses yeux.

Je ne peux vous répondre. C'est un choix que vous devez faire seule, en votre âme et conscience, en connaissance de causes aussi. Vous connaissez maintenant le prix, à vous de décider s'il n'est pas trop élever. C'est à vous et vous seule de prendre cette décision, ne laissez, jamais, personne, la prendre à votre place. De decider quelle sera Votre place.

Et la glace de son visage finit de s'adoucirent, reprenant, petit à petit le visage chaleureux et accueillant qu'il lui avait offert jusque là, aussi, en accord avec ses expressions, son timbre reprit celui de tantôt, les mots les plus durs étant passés, étant dit, les souvenirs, en partit, exprimés, il pouvait ce le permettre. Il n'avait pas plus creusé dans sa vie, dans ses souvenirs et dans ses peines. Il laisserait à la Valyria la possibilité de demander, répondrait, peut être, en partie, mais, pour le moment, il n'était pas le sujet de la discussion, et, ses confidences avaient aussi eu pour rôles d’illustrer et appuyer ses propos. De plus, l'Orkney préférait ne pas rouvrir pour l'instant des blessures encore fraîches.

Mais, ne vous inquiétez pas, vous avez tout votre temps pour prendre vos décisions, en attendant, remettez vous, profitez du havre, tout relatif, de paix que je puis vous offrir. Comme je vous l'ai dis, je ne vous demanderais rien d'autre que la loyauté envers les mieux, Prim, alors, soyez tranquille et permettez vous de souffler, d'etre vous même, sans fards ni masques, en ces murs, vous n'en avez pas besoin.
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Primha
    Fumée montante, une fausse brume se niche entre les deux êtres qui s'apprennent et se découvrent dans une intimité religieuse sans qu'un geste ne soit déplacé, ou qu'un mot dit plus haut que l'autre. Face au bellâtre, Porcelaine recolle les fissures de son âme à l'aide de la douceur mélodieuse qui sait se faire une place au sein précieux du glaçon battant. Il n'était rien, pourtant. Homme parmi les hommes, qui avait pourtant été laissé là au beau milieu d'un tableau de milles nuances de sombres. Petit halo de vie, il entrait par ces confessions dans un cercle privé et devenu bien peu ouvert ces derniers temps. Car tout ceux qui s'aventuraient aux côtés de Valyria finissaient par perdre valeurs morales, et sentimentale ; comme si l'aura qui s'échappait du corps argenté n'était que néfaste au monde. Poison mortel, elle s'était pourtant laissée aller dans une vie de bohème dans les bras d'un Kleze que tout opposait à son monde. Lui, vagabond et libre homme avait su toucher de sa patte, la vie blanche et rangée de la noblionne pour en changer tout le court de vie. D'abord, par la patience ; tout les soirs un peu plus de confidences au coin des étoiles, oublié dans une charrette gonflée de coussins. Puis le temps des bras protecteurs, des mains bigoudantes sans que jamais, le corps ne se sente attaqué de ces posés. Poison mortel.. Valyria avait choisit la famille, mettant un terme à cette idyle qui la faisait vivre, et danser au rythme fou du tambourin de son coeur de ce qu'elle n'osait à peine prononcer ; l'Amour. Étrangeté du monde connu de tous, Prim s'était faite avoir à ce jeu sentimental qu'elle redoutait plus que n'importe quel autre mal. Son œil abîmé dictateur de migraine et de malaise pouvait bien se faire oublié, devenu une douleur bien secondaire. Les tempes pouvaient bien battre d'un pouls entêtant, ce n'était rien face à ce sentiments de coeur qui fond aussi chaudement et doucement qu'un métal brute.

    Écorchée vive, brûlée aux chairs, Porcelaine n'osait plus avancer dans sa conquête de la vie. Le temps d'une femme enfant pétillante était révolu, autant que la femme douce et charmante. Devant le Duc se portait une femme à l'éclat terne qui tentait de briller d'une faible lueur de fierté. Elle mourrait à petit feu. Briques après briques, la forteresse légendaire des Valyria sombrait ; défaillance dans la construction comme si, l'ère nouvelle de la famille était entre les mains de l'Oubliée. Elle s’effondrait jours après jours, minutes après minutes alors qu'en parallèle, les chimères Valyriennes remontaient unes à unes les fondations. La fierté et la dignité étaient un simple reste que la jolie s'entêtait à garder en sa possession, qu'importe les circonstances. Le doute en revanche, s'était fait une place de choix, avant de ne se faire contrer par la bienveillance du Normand. Aussi étrange que cela pouvait-être, l'Orkney lisait ligne après ligne l'histoire Valyrienne qu'elle n'était capable de comprendre, lui indiquant où aller, comme une lanterne au devant des ténèbres.

    « Et vous êtes là, devant moi après des maux qui ne se comparent aux miens, mais portent la même douleur. Vous êtes là, à porter toute la bienveillance du monde à une idiote qui à voulu croire en l'Amour plutôt que la Vie ; une femme qui s'est égaré sur son propre chemin, devant vous aujourd'hui pour ne simplement que se plaindre de ses tourments. » Valyria gronde en elle même, le regard de prune fixé sur les glaciers protecteurs sans qu'un sentiment ne traverse le minois. Aeglos était de loin, l'homme le plus inattendu dans la vie de la jeune femme, moins encore, celui qui était prévu à endosser le rôle des frères d'argents qui s'étaient eux aussi, échappés à la vie. L'équilibre qui s'était forgé prenait un coup de massue aux porteurs du poids, afin que peut-être Orkney y ai sa place. Car devant la femme, fumée jouant aux ombres contre la cicatrice de joue, se tenait un homme. Loin d'être comme ses compères, Prim n'apportait que peu d'importance à la cours qui pouvait être faite, moins encore aux sentiments qui semblaient s'échapper de quelques compliments bien tailler pour peut-être, assouvir un péché qu'elle avait apprit. Devant elle, un homme ; charmant en tout point, donc la blondeur et la froideur des azurées se mariaient sans contrainte, mais surtout, un pilonne de stabilité, un être aux oreilles ouvertes, et le regard se gardant bien du déshabillé mentale dont certains se livraient. Car si Prim était souffrante, elle n'en était pas moins singulière ; d'abord parce qu'à ses vingt ans, elle était encore doté d'un aspect juvénile fragile qui la rendait délicate, mais aussi par sa petite taille, mignonnette et frêle. Au quart de sa vie, Porcelaine n'était pas habillée de rondeurs exubérantes, mais plutôt de discrètes formes qui se dissimulent sans peine sous les toilettes de qualités, ou même, s'oublient sous le jeu des mouvements de la tignasse blanche, tirant aux reflets d'argent. Prim était singulière, mais n'était pas dans les beautés fatales de ce monde qui peuplait paris. Ses grands yeux de biche prunes, dont l'un avait figé le temps d'une pupille dilaté rendait la poupée Chimérique.

    Dans un tremblement incontrôlable, la tasse se heurte dans des cliquetis légers contre la bague qui orne l'index de la dextre, avant de venir se calmer contre les lippes carmines. Chaleur absorbée, elle pince les lèvres alors que senestre quitte le lait pour remonter la couverture un peu plus en haut des reins.


      Et si je ne sais plus qui je suis.. Juste une ombre qui traverse les murs, qui se nourrit et se baigne pour passer le temps, et espère laver les maux. Vous êtes.. plus que généreux, et vos offres sont.. réconfortantes.


    Frisson de fraîcheur, Argentée bascule dans une close des prunelles un instant. Toutes les douleurs se mélangent pour ne faire qu'une immense boule de tension en son sein ; migraine et tournis, poumons brûlants et déglutitions complexe, Valyria panique en silence sans rien laisser paraître, et finit par ouvrir les yeux pour se plonger dans une gorgée dissimulatrice. Malgré elle, des perles salées roulent et dévalent les pommettes hautes du minois, pour se noyer à la commissure des lèvres ou dans le cou pâle.

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Aeglos.
L'Orkney observait depuis bien trop les gens, apprenant à décrypter leurs expressions, leurs pensées presques cachées et les attitudes, car tel était son métier depuis qu'il était sorti de l'enfance, pour ne pas remarquer qu'un climat étrange s'était installé entre eux deux. Ce dernier était agréable dans le sens ou il sentait qu'il n'y avait pas de malaise ou de mauvaise interprétation d'un geste ou d'une attitude, après tout, entre diplomate cela pouvait se comprendre, mais, mieux encore, les masques semblaient être tombés, oubliant les faux semblant pour laisser apparaître des émotions nues, sans fard, juste car le moment le permettait, car la personne en face ne jugerait pas, écoutait simplement. Le Bressey fut d'ailleurs surpris que la Valyria ne tressaille pas quand il lui raconta les choses qu'il avait sacrifié par devoir, et, cela conforta deux idées en lui. La première était qu'elle n'était pas du genre à juger les personnes sans mieux les connaitre, un point on ne peut plus appréciable vu le monde dans lequel ils évoluaient tout deux et le second, moins enchanteur, qu'elle souffrait de maux très profonds, car elle semblait très bien comprendre ce qu'il avançait. Ses mots avaient semblé trouver échos dans les blessures internes de la Valyria, même si l'Orkney n'aurait pu deviner la provenance de celles-çi. Bien sur, il pouvait en deviner que la nature de ses blessures étaient proches des siennes, et qu'il y en avait surement des non exprimés pour l'heure ou peut être à jamais, mais, un écho avait été trouvé, et, l'empathie du blond s'accentua, espérant sincèrement que l'Argentée finirait par guérir, même si, d'une certaine manière, il en était convaincu. Un dragon, même blessé, retrouve sa force si on lui offre une antre suffisamment profonde et bien gardé, et, en ses murs, il le lui offrait et nuls ne pourrait l'y attendre ou troubler son repos. Pour autant, l'atmosphère restait troublante, car, malgré cette pseudo intimité qui se créait petit à petit entre eux, la méconnaissance de l'autre, de ses habitudes et de ses éventuelles réactions gênait l'Orkney. Non pas une gène qui le mettrait mal à l'aise, mais plutôt incapacitante, lui ôtant, en partie en tout cas, une once de liberté d'agir qu'il s’octroyait habituellement, suffisamment provocateur pour trouver presque amusant les réactions, parfois outrées de la personne en face de lui. Mais, étonnement, face à l'Argentée, il hésitait, comme s'il ne voulait pas briser la bulle qui se formait autour d'eux, comme s'il ne voulait pas blesser un peu plus la biche sur le fauteuil qui semblait bien trop fragile pour l'instant.

En vérité, cette volonté de mouvement bridé était ressentit car il avait, sans vraiment comprendre pourquoi, ressentit un besoin de venir s'approcher de la Valyria, présenter, d'une certaine manière, une présence plus proche, plus physique à la jeune femme. Montrant ainsi que ce n'étaient pas seulement des mots et de plus ou moins sages paroles qu'il lui offrait, mais véritablement une épaule pour poser sa tête quand la vie était trop dure et que le besoin de la poser, le temps de reprendre assez d’énergie pour avancer, ce faisait ressentir. Mais, malgré cette volonté, ce besoin presque de matérialiser physiquement cet instinct protecteur qui naissait en lui, il se retient, respectant, d'une certaine manière, l'espace vital de la jeune femme. C'était aussi au nom de ce respect qu'il attendit que ses yeux se referment pour l'étudier un peu plus, afin de ne pas lui donner l'impression de l'épier, quand celle la curiosité l'animée. Dans un autre contexte, surement, il aurait tenté une approche un peu plus poussée, mais, dans celui-çi, il ne serait rien d'autre qu'un pilier, un rempart et un hôte pour la jeune femme. Jeune femme qui, d'après le coup d’œil qui jeta semblait se situer entre son age et celui de Melissandre, peut être un petit peu moins. Il l'estima, à tord donc, à dix huit printemps, son visage juvénile l'ayant trompé. Continuant rapidement l'étude de son invitée, il se dit que son instinct aussi fort ce jour, devait surement également être du à la taille de la jeune femme, lui rappelant celle de Sa Malemort qu'il chérissait et la similitude avait du réveiller cela en lui.

Les derniers instant des yeux clos de la jeune femme, il en profita pour réfléchir, non pas à son apparence, ayant fait le tour des aspects qui lui semblait important, n'éprouvant pas l'utilité pour le moment de l'étudier plus en détail, mais sur ce qu'elle venait de dire. Spontanément, il lui aurait répondu, mais, voyant qu'elle fermait ses prunes, il avait préféré lui laisser le temps, respectant ce qu'il prit pour une demande sous entendu de calme et de silence, le temps de déglutir des émotions trop vive. Il en avait profité, mais, maintenant que la Valyria revenait, il lui faudrait répondre, et répondre juste, car, s'il ne pouvait, ou ne s'autorisait, à agir, il souhaitait que les larmes sèches et ne coulent plus des étonnantes prunes Valyriennes. N'ayant d'autres outils que sa voix pour l'instant, il l'usa, espérant que ses mots servent, un temps soit peu, de baumes et l'aident, peut être, à reprendre pied, de même que les offres qu'il lui proposait. Usant de la même méthode que plus tôt, il reprit, sa voix douce livrant une partie de lui pour appuyer des propos cherchant à aider l'Argentée.


J'ai mis plus d'un an et demi à me souvenir de qui j'étais ou à comprendre qui j'étais pour être plus précis. J'ai prié durant des jours entiers pour que le Très Haut me rappelle enfin à lui, qu'il fasse s’arrêter la torture d'une âme et d'un cœur brisés, qu'il arrête cette vie qui n'avait plus ni but ni sens. Au final, il ne m'aura écouté qu'à moitié. Mort je ne le suis pas, même si j'en fus proche, mais j'ai repris, même si j'ai parfois des moments plus durs, ma vie en main, je lui ai redonné un but et un sens.

Il but une gorgée d'hydromel, se rendant compte qu'il avait la gorge sèche à force de parler, puis reprit.

Je ne dis pas que vous mettrez autant de temps, et, sincèrement, je ne vous le souhaite pas. Mais, ce que j'essaye de vous dire, c'est que vous êtes peut être une ombre aujourd'hui, vous ne savez plus qui vous êtes, pourquoi vos vivez ou ce que vous allez bien pouvoir faire du reste de votre vie, mais, malgré cet état que, et je ne pense pas me tromper, vous n’appréciez guère, il y a une suite. Avec le temps, avec le repos et une fois guérie physiquement, petit à petit, vous guérirez de vos blessures les plus douloureuses, celles qui sont à l’intérieur. Pas à pas, vous reprendrez gout à la vie, d'abord un sourire, puis des rires, avant que les larmes qui coulent ne soient plus de tristesses mais de joies. Je ne prétend pas comprendre ce que vous ressentez ou ce que vous avez vécu, mais je comprend l'état qui est le votre en ce jour, et, croyez moi, vous en reviendrez, vous réapprendrez qui vous êtes, et l'ombre qui traverse pour l'instant les murs laissera la place à la jeune femme que vous êtes bien que vous ne le voyiez plus. Vous avez toujours l'espoir en vous, accrochez vous y, et la force qui vous anime fera le reste.

Il avait finit sa phrase depuis peu quand la porte du salon s'ouvrit, laissant la place à une servante qui apporta le bol de bouillon de viande que le duc avait fait préparé pour la jeune femme grelottante et épuisée qu'il avait recueilli un peu plus tôt. Il lui semblait qu'elle avait moins froid, mais, il gageait que le bouillon l'aiderait à chasser pour de bon le froid, le repos et les soins feraient surement le reste pour réparer son corps, afin que l'esprit puisse lécher ses blessures. Le bol fut déposé sur un signe de tête du blond devant la jeune femme, ainsi qu'une cuillère en bois pour aller avec. Habituellement, l'argenterie aurait du remplacer le bois utilisé normalement par les serviteurs, mais, le déménagement proche de l’hôtel, et la préparation qui en découlait avait entraîné la pénurie de couverts, ses derniers aux fonds de malles bien fermées. Cela ne dérangeait pas l'Orkney qui avait été habitué aux camps militaires et savez jongler entre le luxe de son rang et la simplicité dans laquelle il avait été élevé aussi facilement qu'il passait d'un champ de bataille à son bureau d'ambassadeur ou de grand maître des cérémonies, deux facettes, bien opposées, qui avaient longtemps rythmées sa vie. La servante repartit, l'Orkney reprit avec un leger sourire encourageant.

Mangez tant que c'est chaud, cela vous aidera à faire passer le mal et finira surement de faire partir vos tremblements.

Quant à lui, il grignota un bout de viande séchée, met dont le duc était friand, qu'avait apporté la servante, de manière à ne pas mettre mal à l'aise la Valyria en l'obligeant à manger devant une personne qui ne le faisait pas.
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Primha
    Tel un oiseau de papier accroché dans un manège d'enfant, elle semble au prime abord n'être qu'un morceau de vie perdu, qui n'ose déployer ses ailes. Repliée sur elle même, dans un cercle qui la contentait de plaisirs moindres, elle hésite encore à se livrer en tout point. Car finalement, les quelques personnes la connaissant ne savent d'elle que ce qui est beau et reluisant. Ces choses qui font peur à plus d'un, et font languir les médicastres et savants fous.

      Il m'est impossible de savoir qui je suis réellement. Pas même les prières, et ma foy inébranlable au Très-Haut ne peuvent aider. J'ai.. Si parfois je saute d'une.. humeur à l'autre, d'une.. mine à l'autre. Ce n'est pas parce que je suis lunatique.. Je ne pourrais jamais être Adelys, que Prim Adelys. J'ai.. Le minois se replonge dans le vide, les lippes s'ouvrant par deux fois, avant de se refermer dans un pincement. La chose était complexe à avouer, et pourtant il devait savoir, ne serait-ce que par une amitié qui naîtrait mais également, car il devait avoir connaissance de qui était sa vassale. Je souffre de maux au crâne, causés par l'oeil abîmé.. Des vertiges, parfois la perte de la vue. Et ahum. Également, des troubles.. de la personnalité.

    Aveux fait, Valyria inspire doucement pour ne pas repartir dans une toux sans fin. Tout ce mélangeait, tout les maux, un à un pour ne former qu'un gros monticule de peine, qui sortait de tout part, dans le désordre le plus total. Avec le temps, le repos et la patience du Duc, peut-être se remettrait-elle, oui. Mais pour l'heure, elle n'était qu'une coquille vide, une ombre qui déambulerait dans les murs de l’Hôtel. L'espoir n'était pas encore à porter de main, malgré le courage qui tenait debout la biche faible. Prim n'était rien de plus qu'un nœud de contradiction avec elle même.

    La porte s'ouvre, et rapidement, la tasse de lait est échangé contre le bouillon chaud, fumant à nouveau entre les mains de la délicate. Le bois de la vaisselle ne la dérange pas non plus, car du temps du couvent, elle n'aura que vécu avec le strict minimum, avant de passer de couvent plus rien au plus humain. La première cuillère est prise, dans un de ces éternels tremblements, dans l'espoir que cela ne cesse.


      M’emmènerez vous voir la mer, en Normandie?

    C'était de petit bonheur simple, de ressource sûr dont elle avait besoin. Et si Aeglos, par sa présence, et ses petites attentions parvenait à redresser la Valyria, il serait sans nul doute un des rares ayant fait son entré dans le cercle privé de Porcelaine ; celui comptait d'ores et déjà Mélissandre, Merveylle, et Samsa.

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Aeglos.
Il l'écouta, silencieux, attentif, exprimer, ce qu'elle était, ou, plutôt les troubles qui la malmenait. Ils semblaient à la fois physique et psychique, et le repos seul ne suffirait surement pas à tous les apaiser. Un médecin non plus d'ailleurs, mais avec le temps et la patience, en étant bien entourée, il était presque sur qu'elle arriverait à les maîtriser, pour, au moins vivre avec sans qu'ils ne la gênent. C'était en tout cas la vision optimiste du duc, ayant depuis quelque temps préféré avoir cet état d'esprit, sans quoi, il aurait surement fini par se pendre. Mais, l'optimisme entraînait souvent du mieux, un état d'etre positif qui aidait à avancer et il voulait le transmettre à la jeune femme. Sa voix, posée et douce, il lui répondit, un fin sourire encourageant aux lèvres.

D'une certaine manière, je comprend ce que vous ressentez. Je ne dis pas être passé par les mêmes choses que vous, chacun a sa propre histoire, elle lui est unique et chacun la vit et lui survit différemment. Pour autant, j'ai moi aussi été perdu à une période de ma vie, ne sachant plus pourquoi j'existais, qui j'étais, ce que je voulais. Pour vaincre ce mal, il faut du temps, il faut de la patience et regarder en soit, sans se juger. Peut être êtes vous simplement les deux, un mélange de deux personnalités dans un seul corps, qui s'expriment à tour de rôle. Tant que vos deux vous, sont d'accord, cherchent les mêmes choses et à atteindre les mêmes buts, ne vous en effrayez pas, apprenez simplement à l'accepter.

Il réfléchit, pensant à ce que lui même avait vécu et ce qu'il vivait, devant apprendre à accepter une part de lui qu'il avait longtemps enfermé et qui revenait maintenant, bien décidé à ne plus retourner dans sa cage, à pleinement prendre ses droits sur lui.

Vous n’êtes peut être pas simplement Adelys comme vous dites, mais vous êtes mieux encore, vous êtes une jeune femme complexe et intéressante. Voyez le sous un angle plus favorable et cela sera surement plus simple.

Il n'était pas sur de dire les bonnes choses, ou même d'etre de bon conseil, mais, pour dire vrai, il ne voyait pas ce qu'il pouvait dire d'autres, alors, il faisait ce qu'il pouvait, pour au moins l'encourager, peut être la rassurer, alors qu'il n'était pas vraiment sur que cela soit ce dont elle avait besoin. Mais, si au moins, il arrivait à lui montrer que quoi qu'il en soit, elle était accepté, toute entière, cela serait un bon point.

Pour vos autres maux, je ne suis pas médecin et ne saurait vous aider. Tout au plus, je ne puis que vous conseiller du repos, et ici, vous êtes chez vous, Adelys, Prim, ou les deux.

Il esquissa un léger sourire, qui se voulait encourageant, tandis qu'il voyait les mains de la jeune femme trembler de fatigue lui semblait il. Elle avait besoin de repos, c'était évident, et alors qu'il allait lui dire qu'il allait la laissé se reposer, elle lui formula une demande qui le surpris et le toucha par la simplicité et l'innocence de la demande. Il acquiesça doucement en la regardant, attendrit presque par ses mots.

Oui, nous irons, c'est une promesse. Je vous montrerais le calme des plages normandes, l'eau bleu grise sous les nuages bien souvent présent. Vous pourrez même tremper vos pieds dans l'eau si vous le souhaitez. Mais pour l'heure, il faut que vous dormiez, que vous preniez du repos et repreniez des forces. Après cela, nous irons.
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