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[RP] Opium, mon bel amour.

Primha
    Rien ne sera plus comme avant pour la Valyria ; Freyja prenait de plus en plus de place dans son esprit, faisant oublier Adelys, l'unique et véritable détentrice du corps. La douce, la tempérer, la noble et fraîche biche d'argent se voyait reléguer à la seconde place par la personnalité la plus sombre d'elle même. Freyja, Déesse des croyances nordiques et d'ailleurs, était devenu le nom de l'opposition qui guerroyait dans l'enveloppe charnelle. Nébuleuse immaculée s'était vu trompée par un noir digne des ténèbres, appuyant la noirceur qui émanait de l'aura d'ordinaire si douce. La veille, Adelys avait perdu le contrôle de sa propre existence ; offrant une vie à Freyja. A Paris, l'Opium ingéré, elle déambule sans aucune peine. Les jambes ne sont plus douloureuse, l'équilibre est là, comme avant l'incident. Biche enflammée, elle inspire profondément en regardant les uns et les autres passer à son côté ; et pour son plus grand plaisir, elle juge. Le premier est trop gras, à la voix de crécelle. La première est quant à elle, trop imbue d'elle même, ce qui à toute fois le don d'étirer les lippes dans un sourire en coin. Trop riche, trop pauvre, petit ou grand, tout y passe. La beauté extérieur est le besoin premier de la personnalité secondaire, au point qu'elle soupire de lassitude de voir ces copies conformes des unes aux autres.

    Les bottes foulent les pavés d'un mouvement lent, tournant de ruelle en ruelle. Inconsciente, elle s'aventure même dans cette sombre qui fut le théâtre de la perte de la bonne fonction de son œil. Puis dans la perdition, les pas s'arrêtent devant les portes d'une maison close. La néant s'installe sans demander son reste. Entre t-elle ? Fait-elle demi tour ? Ouvre t-elle le livre Freyja par un second pêché ? Machinalement, la main dont le poignet est toujours violacé par une prise sèche et viril joue avec les lacets de la chemise de soie sombre. L'habit entre dans le concept de la provocation même ; aucun besoin de robe pour démarquer les hanches, aucun besoin de bustier qui écrase la poitrine pour la faire remonter. Freyja est la provocation même ; la chemise est ouverte d'un bon demi, laissant aisément deviner l'écart soigneux entres les monts féminin, rondelet et discret. Les braies, elles, sont le signe distinctif de l'incitation au danger ; les cuisses sont épousée du tissu, sans pour autant que cela ne soit mortellement sexy, car ça ne l'est pas. Le fessier est en revanche, exposé plus que nécessaire, offrant ses formes aux regards divers et variés.


      Oh et puis nom d'un..


    La poignée est enclenchée, le pas s'avance dans le même temps que les mots. Lumière faible, le corps se choque à celui sortant, tirant un râlement de la gorge déployée ; dextre et senestre s'accrochent, et qu'importe la condition de la personne, au tissu sous leur pulpe.

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Alistaire.
Que faisait-il? Qui avait eu l'idée saugrenue de le tirer jusque là De le faire venir dans ce bouge sordide où il n'avait strictement rien à faire?
C'était hors de question. Hors de question qu'il s'offre aussi grossièrement aux caresses d'une courtisane crasse. Ce n'était pas séant. Ce n'était pas lui. Il n'allait pas besogner une gueuse ou assouvir ses besoins primaires de manière aussi cavalière.
Il attendrait le bon moment. Celui qu'il aurait choisit. Aucun autre. Le bon plaisir de son imbécile de père qui voulait en faire "un homme" et obligeait ainsi son héritier à visiter ce genre de lieu de luxure ne serait pas assouvi.

Alors, devant une maquerelle déconfite, il s'offusque et termine de nouer sa lourde cape sur ses épaules étroites. Le regard hivernal la toise avec un dédain certain tandis qu'il ouvre la bouche.

"-C'est hors de question que je laisse une pécheresse me... Me toucher! Hors de question!" Dit-il cinglant. "Mon père peut bien faire ce qu'il veut, qu'il n'attende pas de moi ce genre de comportement indigne."C'est assené avec un calme qu'il a retrouvé. Il se recompose un visage neutre et austère qui n'enlève rien à son charme racé. Les traits sont fins et les lèvres étroites. La silhouette, longiligne, semble faite pour la course. Alistaire se tient droit, d'une manière qu'il sait volontairement rigide.

A lui d'effectuer un demi tour et de se diriger vers la porte qu'il ouvre à la volée. Un peu trop fermement car une silhouette menue s'échoue contre lui. Par réflexe, il l'entoure de ses bras afin qu'elle ne chute pas. Son regard de fer se plonge dans celui, troublant, de l'entrante.

"-C'est ce qui s'appelle une entrée remarquée." ne peut-il s'empêcher de dire un sourire dans la voix, comme si un charme étrange l'avait frappé. Il la relâche doucement et recule d'un pas. Automatiquement, sa trombine reprend l'aspect condescendant qui est le sien généralement. "Je quitte ce lieu de débauche, Damoiselle. Et si j'étais vous, j'en ferai de même car il est triste qu'une beauté comme la votre..." Il baisse la voix"... Soit entachée par votre.. Profession."

C'est indéniable, il l'a pris pour une prostitué et dans son œil vient luire un éclat de déception devant tant de gâchis.
Primha
    Un râlement secoué par le choc entre les corps qui se terminent dans une étreinte pour le moins étrange. Les doigts enferment les tissus au creux de leur mains, alors que les bras masculins, tiennent en bienveillance, la petite taille Valyrienne. Brusquée par le geste, elle se recule en coeur avec lui, passant la main sur la chemise de soie, comme pour y enlever le contact resté imprimer à la peau. Mal à l'aise, l'avant bras se fait gratter, comme pour apaiser l'effet d'Opium qui s'évapore de son organisme ; autant que le regard qui est posé sur elle. Freyja se renferme, pour laisser la place adéquat à la personnalité première. Alors qu'elle allait s'excuser, les mots s'envolent des lippes du jeune homme avec une assurance qui n'avait pourtant aucun lieu d'être. Le bout des doigts cesse la torture de l'avant bras, et avant même que l'esprit ai le temps de songer à quoi que ce soit, dextre vole à la rencontre du minois.

      Une catin !


    La colère balance la gorge nouée dans la soie alors que le menton reprend de sa hauteur ; Valyria reprenait ses droits.

      Je suis Prime Adelys de Valyria, Officier Royale.


    Officier Royale.. Et comment expliquer l'entrée interrompue dans un bordel par un des éléments des nombreux offices de la couronne ? Plus encore, celle d'une femme. Le regard abîmé se fixe dans celui du jeune homme, passant d'un oeil à l'autre, à la recherche d'une réponse à fournir ; à la recherche d'une attention qui effacerait le mal entendu. Car s'il l'avait prit pour une catin, la faute sans nul doute à la toilette portée, il avait à la fois mit en avant un compliment qui n'était pas tombé depuis des lustres des lèvres d'un homme, autant qu'il avait secoué l'Argentée colorée dans une perdition sans fin.

      Je.. Je vous prie de m'excuser.

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Alistaire.
Si il s'attendait à une telle réaction, il aurait tout simplement fermé son bec. Mais non, il avait ouvert la bouche, avait malencontreusement insulté une jeune femme, qui malgré une tenue peu décente semblait de bonne condition, demoiselle qui en outre assistait à sa sortie d'un bordel et qui n'hésiterait pas à dire qu'elle l'avait vu là, dans l'antre de la luxure, l'odeur entêtante du stupre comme parfum, tel un conquérant quitter les lieux. Bientôt tout Paris saurait qu'Alistaire Auguste était un vil fornicateur et il en serait terminé de lui.
Alors, suite à la gifle, si ce n'est porter une main à sa joue brûlante, il n'a aucune réaction hormis afficher un air indubitablement choqué. Il recule encore de quelques pas.

Dans la pièce, le silence s'est fait. Les catins ont cessé leurs minauderies pour regarder le grand puceau et la fausse prostituée s'éborgner. Une se sert même un verre de vin, histoire d'être parfaitement à son aise pour admirer cette farce qui se joue là.
S'en suivent les excuses de l'impétrante, qui flottent dans l'air quelques secondes, entre eux, comme une bulle de savon qui ne veut pas éclater. Enfin, l'éphèbe retrouve la parole.


"-Je... J'accepte vos excuses." annonce-t-il, d'une voix encore peu convaincue. Il tente de se redonner une contenance et se redresse, presque fièrement. Le derme de ses joues ne le chauffe plus et il esquisse même un léger sourire qui ourle la commissure de ses lèvres. Précautionneusement, il fait un pas vers la jeune femme. "Je suis Alistaire Auguste de.. Alistaire." Il préfère taire son nom, c'est mieux pour lui et pour les autres. L'aura de son patriarche est déjà suffisamment pesante. "Et si vous n'êtes pas une catin, vous êtes certainement perdue... Permettez que je vous raccompagne."
Il s'approche un peu plus d'elle et d'un geste l'invite à sortir, ce qu'il fait lui s'en attendre en chuchotant en passant "Regagnons des lieux un peu plus adaptés à votre situation... Ou vos pénates.. Il n'est pas décent que vous circuliez dans les rues parisiennes ainsi habillée.. C'est dangereux... Vous vous êtes faite dépouillée?" Car dans sa naïveté, il imagine toutes les femmes de bonne condition policées à souhait. Un peu comme lui.
La jeunesse et sa candeur presque touchante.
Primha
    La bataille qui se déroulait au creux de la Valyria était silencieuse, autant que pesante. Prim se refusait de refaire son apparition complète, refusant de reprendre ses droits pleins, alors que Freyja ne s'amusait déjà plus de cette situation. Si l'Ombre et la Lumière ne faisaient qu'un dans ce petit corps, jamais encore Freyja n'avait été freiner dans ses envies, et pire, dans sa dépravation. Les gentilshommes, les bonnes manières et Paris n'étaient définitivement pas pour elle. Si la personnalité se battait pour que quelque chose de correct, digne de la jeune femme qui s'élevait au sein de la royauté, le juvénile semblait quant à lui, dissimuler l'entièreté de son identité. Sage, au goût secondaire de dessolement, un fin sourire glisse sur les lippes jusqu'alors si pincées.

    Fallait-il rentrer dans le jeu du mensonge ? Un instant, alors qu'il s'approche d'avantage, elle baisse le regard sur sa tenue ; vision troublée par une longue mèche sombre qui se rappel à la tromperie déjà en place. Vivement, le minois se redresse, calant la fugueuse derrière l'oreille. Et tant dis ce que le pas s’emboîte à celui qui invite à s'éloigner de l'endroit, les mots naïfs virevoltent à l'oreille valyrienne.


      Je loge.. Quelques lieux plus loin. Disons que Paris.. est pleine de surprises, autant que de mauvaises rencontres.

    Mensonge à demi vrai, elle avance sans jeter un regard derrière elle. La maison close et les putains se délectant du scandale passé n'étaient à présent qu'une vague information à l'esprit de l'Argentée, qui n'avait que pour unique envie celle de se retrouver.

      Et vous, étiez vous perdu ? Ou bien êtes vous comme la moitié de ces Parisiens mondains, se payant le luxe et le loisir d'une femme à la cuisse légère ?

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Alistaire.
Ils sortent. Il l'accompagne et resserre la zibeline de son col autour de son minois havre. La nuit a recouvert de son manteau épais les venelles de la capitale où les ombres côtoient les flammes des torches disséminées ca et là dans les rues. Il n'est pas un couard et ne craint pas les mauvaises rencontres. Quelques mètres derrière lui l'imposante Chien, guerrière barbare disgracieuse marche la trogne patibulaire méfiante et balaye de son regards tous les recoins. Et Alistaire serre sous sa cape le pommeau serti d'un rubis de sa dague.

"-Je vous laisse me montrer le chemin." dit-il doucement. De marcher encore à ses côtés. La bienséance aurait d'ailleurs voulu qu'il tende son bras afin qu'elle puisse s'y accrocher mais il ne parvient pas à cerner l'étrange fille et ne sait pas si son geste serait bien accueillit. Il la trouve mystérieuse et n'arrive pas vraiment à décider si elle lui plait ou pas. Il est comme ca, comme tous les hommes. Quand il rencontre une femme, il tente de savoir si elle lui plait ou non. Si ce n'est pas le cas, elle ne va pas vraiment l'intéresser et il va cesser là toute discussion. Mais la question franche l'amuse et un nouveau sourire éclate sur la trombine de l'héritier. "Je n'étais pas perdu.. Et je ne suis pas non plus un mondain." Il pousse un léger soupire et se renfrogne automatiquement."J'y étais par obligation... Mais je n'en ai touché aucune." conclut-il doucement.

De nouveau, ils poursuivent leur route en silence, mais la réponse mystique de son interlocutrice le turlupine, alors, il insiste.

"-Mais vous ne m'avez pas réellement répondu. Que faisait une femme de votre acabit dans un bordel sordide?" Il ralentit et pose son regard sur la jolie blonde.
Primha
    Sans même jeter un regard à celle qui suit le jeune homme, et sans plus prêter oreille au souhait de montrer le chemin. Les pas entament l'infernale danse du mal, jambes infâmes de douleurs se réveillant de par la fin d'Opium, autant que de son effet. En silence, elle progresse, jetant un rapide regard à celui qui avance à son côté ; qui est-il, outre Alistaire, outre ce gentilhomme d'apparence ? Mieux, quel âge avait-il, car la coquille n'est qu'illusoire. Si les plus légères à l'amour autant qu'à l'oublie sauvage au creux de bras charmants se laisseraient aller, Prim ce soir se demandait d'avantage qui était ce déroutant esprit. S'il n'était pas mondain, il avait le porté noble, la prestance nécessaire pour s'ouvrir au monde Parisien ; les traits juvéniles se couvraient d'un tracé d'Homme, ces mêmes qui creusent les joues dans le dessin fin des mâchoires. Il était bel homme sans l'ombre d'un doute, mais encore bien mystérieux.

      Par obligation. Peut-on réellement se rendre en ces maisons, de force ?


    Pouvait-elle réellement croire une seconde, qu'il n'en avait touché aucune ? Serait-il homme dont les petites vertus et les cuisses légères ne sont que bannis de son monde ? Intriguée, elle tourne les questions dans tout les sens, cherchant réponse dans les actes qu'il lui est permit d'observer. Jusqu'à ce que la question ne rebondisse. Le pas masculin ralentit, faisant stopper celui de la Valyria. Une mèche noir est replacer derrière l'oreille, alors que l’œil abîmé se rend compte que la couleur visant à masquer le blanc immaculé des cheveux s'estompe.


      Je cherchais.. une connaissance.


    Ou quelque chose comme ça.

      C'est ici.


    Le menton indique l'auberge dont une aile appartient à la jeune femme, car avant qu'elle ne loge au Louvre, il lui fallait trouver foyer, chambre et nécessaire à vivre en la capitale. Le pas reprend, comme pour oublier la question qu'elle cherche à éviter ; il n'est pas question de se mettre en mauvaise posture. La main sur la poignée, elle se retourne en invitant Alistaire et la.. Cerbère bien moins géniale que la sienne restée au combat, à entrer. D'un sourire courtois, elle salue la bonne aubergiste qui s'habitue aux mouvements incertains de la Valyria, avant que le pas ne prenne le chemin de l'étage. Ici, la quiétude était de mise ; chose relativement rare lorsque l'on se sait à Paris. Le feu crépite dans l'antre qui se fait nourrir pour parer aux premières gelée qui se fait ressentir au travers les pierres, alors que les chambres se font apprivoiser de drap plus lourd.

      Vous ne m'avez pas dit votre nom.


    Et toc, si il était revenu à la charge sur sa présence au bordel, elle, n'avait pas oublié l'oubli volontaire de la complète présentation. Arrivée en haut des marches, le dos tourné au jeune Alistaire, elle tourne à nouveau une poignée afin cette fois-ci d'entrer dans ses appartements. Machinalement et par habitude, elle ôte ses bottes avant de ne reposer ses océans prunés sur l'invité. Sauveur ?

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Alistaire.
Alors qu'ils poursuivent leurs pérégrinations dans les ruelles sordides de la capitale, tandis qu'elle continue ses investigations, lui ne peut dissimuler le nouveau sourire qui nait sur son faciès de bellâtre. La jeune femme est plus perspicace qu'il n'y parait et c'est tant mieux. Il place l'intelligence et l'esprit comme les qualités primordiales d'un être. Alors, à sa prime question, il répond, toujours de manière évasive.

"-Si, c'est possible, d'y être forcé... Quand on a un père comme le miens.." chuchote-t-il dans sa barbe. Il n'avait pas eu vraiment le choix. La missive, froide et impersonnelle de son père, et le regard menaçant de Chien qui lui était plus que dévouée avait suffit à lui faire prendre le chemin du bordel. Mais il n'avait aucunement l'intention de goûter aux mets servis là bas et l'avait fait savoir. Ultime pied de nez.
Enfin, tout à ses pensées, il ne réalise pas qu'il pénètre dans l'antre de la jeune femme et plus encore qu'il s'avance jusqu'à l'entrée de ses appartements.
"Vadikra. Alistaire Auguste de la Maison Vadikra." La ferraille se plante dans le regard de sa compagne du jour. "Voilà mon nom." termine-t-il, une lueur de défi dans la voix.

Enfin, ils sont chez elle, coincés à la porte. Là, elle se débarrasse nonchalamment de ses bottes et il suit des yeux le mouvement de ses mollets. Il n'a pas l'habitude de ce genre de comportement en sa présence, trop habitué aux femmes guindées qui peuplent sa maisnie.

"-Je.. Pense que je vais vous laisser ici. Il ne serait pas.." Il cherche ses mots. "..Décent que je reste plus avant..." Il se redresse légèrement, ne faisant aucun geste pour partir. Il ne sait pas si il va la sauver ou se sauver.
Primha

      Alistaire Auguste de la Maison Vadikra. Vadikra.


    L'Océan pruné se visse dans celui de fer alors que les sourcils bordant le regard se haussent doucement. Ce nom ne lui est pas inconnu, mais il ne lui est pas familier non plus ; car si elle apprend à vivre à Paris, au Louvre, elle n'est pas la jeune fille la plus mondaine du coin, moins encore la noblionne la plus colombesque que l'on puisse trouvé. Bien sûr, il y avait pire qu'elle, bien sûr, il y avait mieux. Mais ce jour, devant ce jeune homme dont toute l'attitude résultait d'une éducation de main de fer sans velours, elle se devait d'être la Valyria, la tête portante de sa famille. Le nom d'Alistaire est tourné à voix basse, jusqu'à ce que le silence ne gagne la pièce, troublé par le défi qui flotte dans cette ponctuation. Léger, le sourire élève un coin de lippes. Les bottes sont abandonnées, avant qu'elle réponde ; si elle se montrait sage, elle était également bonne réceptive au défi, plus encore aux personnalités intéressantes. A ne pas en douté, derrière les manières du Vadrika, derrière la pudeur et la bienséance, devait se trouver un homme comme rare se faisaient. A moins qu'elle n'ai tout bonnement pas côtoyer les bons endroits de France. L'oeil abîmé capte le suivit de ceux homologues, et déjà, l'Adonys semble vouloir s'échapper.

      Votre père, votre oncle, frère peut-être, est doté je crois, d'un surnom bien misérable que je n'oserais échapper devant vous. Je gage toute fois qu'il s'agisse plus d'un père ou d'un oncle que d'un frère.


    Et comme si elle n'avait pas entendu son souhait de partir, elle revient en sa direction afin de l'attirer dans la pièce. Le pas de la Cerbère tente d'entrée dans la pièce, mais le bras de Valyria lui bloque le passage. Il n'était pas question de faire entrer plus de monde que cela. Alors, derrière le jeune homme, le bois se ferme, laissant un semblant d'intimité à leur rencontre se profiler.

      Ne restez pas à l'entrée, les gens parlent à Paris. Je ne vais pas vous l'apprendre.


    Les bottes sont poussées du pied lorsqu'elle repasse à côté, et suavement, dextre indique le siège qui trône proche de la fenêtre.

      Votre séjour au bordel semble vous avoir tourmenté, reposez vous un instant. Et parlez moi donc de vous, qui prenez les femmes habillées de braies pour des catins.


    Ou comment aller s'intéresser à un parfait inconnu avec une idée en tête.

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Alistaire.
Il ne peut décemment ignorer l'invitation à entrer, alors, comme un gentleman, il l'honore et franchit la porte de sa foulée gracieuse. A peine le grincement salvateur des gonds qui se ferment se fait entendre à son oreille que sa trombine policée se fend d'un léger sourire condescendant. Il n'a pas réagit aux mots concernant son patriarche. Pas tout de suite, mais alors qu'il se débarrasse de sa cape qu'il laisse pendre sur le dossier du fauteuil, il ouvre la bouche.

"-Il s'agit de mon père. Et il est doté de bien des surnoms, plus ou moins flatteurs. Je crois qu'il s'en fiche.. Et moi.." Il se fait soudain songeur. " Et moi, je fais avec." conclut-il avec un nouveau sourire. Puis, roidement, il s'installe. Droit comme une trique, il pose le regard sur la silhouette féminine qui se fait légèrement aguicheuse et joint les mains sur ses jambes croisées. Il a repris sa posture de seigneur, celle du noble de sang qui a ce qu'il veut, quand il veut. Ses lèvres s'étirent un peu plus à la dernière question de la Valyria.

"-Parler de moi? Il n'y a pas grand chose à dire." dit-il avec une certaine froideur dans la voix. "Si ce n'est que je ne prend pas les femmes en braies pour des catins.. En général. Quand elles n'entrent pas dans un bordel." Les derniers mots ont été prononcés avec un nouveau soupçon de défis dans le grain. "Et vous alors, dites m'en plus sur la femme qui accueille des inconnus, seule, chez elle, à des heures indécentes?" termine-t-il en plantant son regard dans le sien. C'est que cela pouvait s'avérer dangereux. Déjà dans son esprit naissait quelques idées.
Primha
    Et comme s'ils étaient de vieilles connaissances, Prim le laisse s'installer comme bon lui semble alors qu'elle, vient de sa plume attraper le peigne de bois afin de commencer à se défaire des quelques mèches brunes qui camouflent le blanc immaculé. A ne pas en douter, elle gagne du temps, car elle ne peut clairement affirmer ce qui, doucement fait son bout de chemin. L'oreille tique au pique de rappel, tirant un énième sourire amusé. Le silence pour seule réponse, Vadrika devrait s'en contenter car elle ne répondrait de suite à cela. Quelques mèches sont peignées, résidus de vinaigre et autres éléments à la coloration temporaire venants se perdre sur le bois.

    Rendue perplexe par le peu de chose dévoilée, si ce n'était ce besoin de poussée la Valyria au défis, elle se décida enfin à répondre, sagement. N'était-il pas question d'un échange ? Donnant donnant, dirait-elle.


      Ne vous a t-on jamais dit, que les femmes étaient des océans de mystères ?


    Un regard est grisé en direction du baquet d'eau, de l'autre côté du paravent, et un soupire s'échappe des lippes carmines.

      Puis-je vous demander de m'attendre un instant ? Vous êtes mon invité, nous dînerons quelques rues plus loin.


    Là-bas, elle osera l'impossible, et l'impensable.

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Alistaire.
A dire vrai, le fringuant jeune homme ne sait pas comment réagir au manège de la Valyria. Pour commencer, il découvre qu'elle décolore ses cheveux, dévoilant un fil blanc et soyeux bien plus seyant que le noirâtre qu'elle portait jusque là. Il ne savait pas que c'était une chose possible, ignare des femmes et de leurs coquetteries qu'il est. Alors, comme pour se donner une contenance, et mimer un normalisme qu'il ne connait pas, il se raidit encore un peu et affiche la moue impersonnelle et froide qu'il adopte partout où il passe. Ses airs de seigneur n'en sont que plus décuplés. L'acier qui fouraille au fond de ses yeux détaille le minois féminin et à sa dernière question, celle de l'absence, il répond laconiquement;

"-Non." Cassant et sec, il parcourt sa silhouette d'un regard intrigué. "Il serait malséant de me faire attendre. Si vous devez vous changer.." dit il en baissant la voix, laissant poindre un peu de mystère. "... J'exige que vous le fassiez devant moi."

Il s'avance sur son siège et décroise les jambes. Ses avants bras viennent épouser ses cuisses et ses mains l'arrondi de ses genoux. Sur sa trombine un air mutin se dessine et les yeux se plissent doucement. Il joue un jeu dangereux, celui de l'individu qui ne s'est jamais vu rien refuser et qui ne compte pas à ce que cela commence ce jour là.

"-C'est seulement ensuite que je déciderai si j'accepte votre invitation, ou non."
conclut-il en se renfonçant dans le moelleux de son siège. Comme un monarque sur son trône, il adopte une stature qui ne souffre guère le refus.
Primha

      Non.


    Un simple mot balancé dans une froideur sans égale. Piquée, la Valyria tourne le minois pour observer le fils de la boule Drahomirienne. La prune suit l'acier, une pointe d'agacement venant se nicher en fond. Non ? S'il était de ceux qui n'avait l'habitude qu'on leur refuse un ordre, Prim elle, était de celle à qui l'ordre est souvent retourné d'une façon ou d'une autre.

      ... J'exige.


    Incontrôlable, et malsain, un rire s'échappe des lippes Valyrienne. Le peigne est déposé, laissant un léger cliquetis de bois s'envoler rejoindre le rire cristallin dans la pièce. Dextre vient se nicher à la naissance de la hanche, minois doucement secoué, enfouissant la mélodie dans l'oublie. Alistaire se recule comme un Prince dans le siège, attendant le spectacle de nudité Valyrienne. S'il était joueur, Prim n'en était pas à son coup d'essaie : l'ignorance simple du jeune homme la touchait presque. Les pas engloutissent l'écart entre les deux fortes têtes, et le séant vient se poser sur l'accoudoir au côté proche du Vadrika.

      Je ne suis pas certaine que vous soyez en mesure d'exiger quoi que ce soit d'une Valyria. Le menton fier, elle le fait cependant ployer afin de venir chatouiller de son souffle l'oreille masculine, jointe par la pulpe des doigts qui court à la naissance de la nuque. N'étiez vous pas chasteté même, fuyant de votre regard le corps d'une femme, autant que de vos mains ?


    Dernière phrase soufflée à mi mots comme si, la Cerbère au derrière de la lourde porte pouvait entendre, un sourire glisse sur les carmines qui en se retirant, ne manque pas dans un geste volontaire de frotter la tempe dans un semble de baiser silencieux. Valyria n'était pas femme à ployer devant les demandes des hommes, moins encore lorsque, jeune homme se sauvant de nudité souhaite en rencontrer une autre. La main se retire, et la silhouette se redresse en silence.

      La maison Vadrika est une maisonnée noble, n'est-ce pas ?


    S'il ne souhaitait sortir de cette pièce, fort bien. Le tout commencerait ici.

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Alistaire.
La jeune femme jouait avec lui. Elle le prenait pour le puceau qu'il était. Elle le prenait pour un gentil garçon qui voulait jouer au dur. Un capricieux bambin qui voulait quelque chose et qui n'en démordrait pas. Et elle se ferait un plaisir de ne pas lui donner.
Elle n'avait pas tort. Il était fils de noble, noble de sang, et recevait depuis sa prime jeunesse ce qu'il voulait. Certes, il n'avait jamais eu la joie que d'avoir des parents, néanmoins, ce manque d'amour avait été remplacée par des budgets illimités et des vœux exaucés. Alors pour faire concis, Alistaire de la Maison Vadikra n'était pas de ceux à qui l'on refusait ce qu'il demandait.

C'était jouer un jeu dangereux.

Elle s'éloigne, la démarche féline et le questionne sur ses ascendances. L'œil aux reflets métalliques se durcit et la pupille se rétracte sous l'effet de la colère. Une colère soudaine et puissante qui emplit son esprit comme une vague bouleverse la grève. L'adolescent est frêle, il n'en reste pas moins la descendance d'un barbare ogresque. Taillé par l'exercice et ses nombreuses heures d'entrainement il a le muscle sec et claquant. D'une poussée il est debout, et en quelques pas furtifs sur la jeune fille. Sa main se saisit de son avant bras et il la force à lui faire face. Dextre restée libre emprisonne le visage poupin et le maintient au menton. Les regards s'ancrent, presque douloureusement.


"-Ne vous moquez pas... C'est indécent." dit il la voix basse, presque menaçante. ".. Et je n'ai jamais dis que je fuyais les femmes.. Non... Je les choisis, voilà tout." Ajoute-t-il avant de conclure, une moue légèrement moqueuse sur le faciès. "Estimez vous flattée d'en être."

Il la relâche comme si de rien n'était et se recompose une attitude plus lisse, noble. Son excès de colère a disparu aussi subitement qu'il est apparu. L'enfant sage est de retour.

"-Je suis effectivement l'héritier du Duc de Tancarville. Pourquoi cette question?" Demande-t-il un poil soupçonneux. C'est que la réputation de son paternel lui attirait beaucoup d'ennemis qu'il ne connaissait pas.
Primha
    Le pas s'éloigne du Vadrika, mais déjà, la main masculine la fait se retourner dans un mouvement sec et sûr. Gardant l'équilibre déjà réduit, un pied se place entre ceux du jeune homme, alors que le menton se fait redresser entre les doigts ; scellant les regards dans un mélange de défis, de colère et de sûreté. Sous chaque pression masculine, la peau paraît comme traversée de picotement ; oublie d'une sensation délaissée depuis Priam. Valyria vrille intérieurement, le coeur emballé par la tension aux multiples facettes qui règne dans la pièce. Sage pourtant, elle se contente de détailler les aciers qui lui font face, lissant la porcelaine d'un teint de marbre. L'indécence. Où résidait-elle ? Dans cette proximité qu'il venait d'instaurer, dans la demande de la voir se défeuiller, ou cette assurance prise, happer au nom Vadrika ? Doucement, un léger sourire étire le coin des lippes, venant se nicher jusqu'au regard.

    Relâchée, elle reste à l'endroit ou le bras l'avait traîné, minois rivé là où, celui d'Alistaire s'était ancré tant dis ce qu'une inspiration coupe le silence. Devait-elle laisser parler Freyja ? Cela aurait été préférable ; le fils du Duc semblait être une personnalité complexe : autant qu'elle.


      N'avez pas songé un instant, que je vous avais choisis ? L'assurance dans la voix, Prim croise les bras sur la chemise qui n'attend qu'être remplacée par une robe, plus à son honneur. Vous êtes jeune, de bonne conditions. Vous avez l'éducation qui se lit à vos attitudes, à vos phrasés.


    Argentée se tait un instant, décidant que l'instant était propice à se montrer sous un meilleur angle que dans une toilette aux semblants masculine. Tournant le dos au jeune homme, elle disparaît derrière le paravent en bois, troquant chemise de soie contre robe élégante. La pulpe des doigts écrase les mèches blanches, venant les nouer à l'arrière du crâne dans un mouvement lâche. Sortant de derrière le paravent, silence ayant assez duré, Prim repose ses prunés sur le charmant.

      J'ai à vous proposer quelque chose d'audacieux. Un mariage arrangé.

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