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[RP] La Haine.

Primha
    Dans la lumière réduite d'une bougie, la plume gratte, noircit, et raye les fautes du passé dans l'espoir vain de coucher la douleur infernale qui berçait le quotidien Valyrien. Dextre court, parcourt et réduit à néant la virginité des vélins tombants uns à uns parmi ceux qui ne trouveraient jamais le regard de Priam. Les mots sonnaient faux, la parure dissimulant la vérité n'avait de fait pas sa place dans cet ultime au revoir, peut-être adieu. Sèchement, senestre s’abat sur les écrits encore humides pour qu'une énième boulette ne rejoignent les dalles de la chambre. Agacé, le souffle offre une danse ponctuée au buste qui meurt étouffer dans un corsage mondain ; la vie avait choisit de se moquer d'elle, le Créateur de l'humilier quant à l'amour. Alors soit. Délicatement, le revers de main repousse une sauvageonne blanche, avant de ne plaque à l'encre noir la pulpe de ses doigts sur un vélin neuf.

      Citation:
          Prim Adelys de Valyria,
          A toi, Priam.


        En vérité..


          Avec toi, j'étais quelqu'un.

        Te souviens-tu, de nos si belles fugues ? Te souviens-tu, de cette bizarrerie qui nous tenait inexplicablement ? Avec toi, j'étais quelqu'un ; trahissant l'espoir de ma famille, réduisant à Rien mon avenir, pour croire en quelque chose qui n'est qu’éphémère, secondaire. Si depuis toujours, je ne suis que vouée à une vie écrite depuis les cieux, songes-tu que je m'en suis détourner, pour ce que nous nommons l'Amour ? Mon âme est vendue, déshonorée ; pire ! Elle est faible. Nous nous sommes jouer d'un si bel au revoir en Gascogne, qui outrepasse bien ce que nous ne nous sommes jamais avouer. J'en garde la brûlure, la hantise autant que le goût. Avec toi j'étais quelqu'un Priam : simplement femme se complaisant dans un regard, des gestes et des silences hurlants d'attentions. La peur d'être vue dans tes bras, la peur d'être pointée du doigt ou surprise à t'aimer n'était devenu qu'une simple brise au milieu de cet été dont nous étions les rayons principaux de lumière. La bourse était prête, n'attendant que toi pour sceller nos chemins, affronter Septime qui ce jour, n'est que souffrant, alité et faible. Mais j'ai fauté ; attirée par une proposition qui ferait l'honneur des Valyria. As-tu conscience que cela aura été la décision la plus lourde de ma vie ? Toi qui savais tout de moi, pourquoi avoir juger une faute avouée et suppliée d'un pardon, le seul qui demeure encore à cette heure.

        Il m'est impossible de dire, si je te haïs ou te déteste ; je puis seulement t'affirmer que tu vis toujours et malgré moi dans ce qui m'entoure. Sans toi, la descente en enfers aura été rapide ; j'ai connu cette sensation de chuter, encore et toujours plus loin dans un puits sans fond, cette sensation qu'un enfant nous compresse le coeur dans l'espoir de le faire éclater sans jamais y parvenir. C'est donc ça, ce mal d'amour dont on me mettait en garde. Parfois, je crois entendre ton rire lorsque nous traversons villes et auberges, mais ce n'est qu'un songe. Tu es je crois, auprès de ceux qui ne t'on jamais déçu et blessé. Quant à moi.. Je me suis relevé, après l'attente interminable de tes lettres qui ne sont jamais arrivée à mon regard. Ne m'avais-tu point dis, que l'on s'écrirait ? Hâche avait peut-être raison lorsqu'elle clamait que je me fourvoyais quant à ta présence, et l'intérêt que tu me portes.

        Libre, c'est ce que je suis depuis quelques temps maintenant. Si j'étais proie au chagrin et à la faiblesse, je vis maintenant. Sans plus attendre un regard de ta part, moins une lettre, des nouvelles, ou le souvenir de la confiance qui nous liait. Je me suis trahis pour être à ton côté ; je ne le regrette pas. Je m'en veux, autant qu'à toi d'avoir été intransigeant à notre histoire. Si l'on te conte de mes nouvelles, voici les véritables : Je ne puis marcher sans l'aide d'une canne, trop vite épuisée de l'effort que cela génère. Je suis montée dans mon avancée personnel ; en plus d'être Enlumineur Royale, je suis également Ambassadrice Royale auprès de la Catalogne. Mais enfin et surtout, je pars en guerre. L'Anjou et la Couronne ; ainsi la bas, ma haine se déversera contre qui de droit.

        Je te souhaite, une vie agréable auprès des tiens.
        Cette lettre ne trouvera sans doute aucun sens à ton esprit, mais il fallait pour que le miens se libère, que je t'avoue la haine, puis l'indifférence quant à nous. Car la France n'est pas aussi grande que l'on ne pense, je gage que nous nous reverrons un jours. Il est plus sage ainsi, que tu saches qui tu auras en face toi.


_________________
Tiernvael.de.kerdren

"Me parlez plus merci"
A., une jeune femme que j'ai trollé pour s'être trompé de destinataire.


    Euh. C'était d'un état hébété que l'homme parcourra la lettre avant de la chiffonner dans un éclat de rire et de l'envoyer à l'autre bout de la pièce. Il était saoul. La Guerre avait des hauts et des bas, et parmi ces derniers il y a notamment les soirs de bataille. Non pas ceux où l'ennemi se fait mesquin et tente d'attaquer lorsqu'il pense que les défenseurs sont endormis mais ceux où l'on fête la vie. Le fait de pouvoir encore se réjouir malgré les amis blessés qui se remettent rapidement de leurs blessures. Suite à cela, des bruits de couvertures et surtout un grand vide nocturne : il dormait.

    Quelques jours plus tard, il retombe sur le bout de papier ne ressemblant plus à rien. Il relit et cette fois alors qu'il n'a pas bu, il n'en comprends toujours pas le sens. Pourquoi ? Cela l'amuse, il dévore les phrases jusqu'à en sucer la moelle. Il aspire les sentiments qu'on y a placé. Il décortique la syntaxe et lorsqu'il est reput, lorsque tout lui semble vide, il rit à nouveau. Ce n'était cette fois plus pour se moquer mais à cause de la pensée qui a traversé son esprit.

    Cette idée, moqueuse vous vous en doutez bien, est celui d'un jeu de rôle. Si vous ne vous y connaissez pas en voilà le principe : puisqu'on lui avait envoyé une lettre qui ne lui était pas adressé - et d'ailleurs il ne comprenait pas bien comment elle avait pu atterrir dans ses mains à l'issue d'une telle soirée (oui ça bourdonne encore dans sa tête, comprenez un peu) - il ferait semblant d'être celui qui doit répondre. Malgré tout.
    Malgré qu'il ne voit absolument pas de quelle histoire encore suintant de mièvrerie et qui pourrait être résolue avec un once de bon sens - saisissez-vous le rapprochement avec la sienne et Dana ? - pour peu qu'on prenne assez de distance pour ne pas penser avec le cœur ? Il fallait réfléchir. Ce n'était pas un conseil à cette pauvre dame pour cela il était déjà trop tard, mais tout simplement la chose qu'il allait faire afin de rentrer pleinement dans la peau du personnage. Il devait constituer son périmètre : sa situation de vie, son caractère, ses cercles, sa filiation ... La construction d'un tel rôle lui était particulièrement étranger car même s'il était habitué à jouer un rôle : le sien, il était plus ardu de convaincre par celui d'un autre. Tiernvaël faisait quotidiennement un cinéma mais ce n'était pas pour autant qu'il était un bon comédien !
    Voyons plutôt :


    Citation:

      Prim,

        Je comprends ce que tu ressens : ta peine, ta haine et tous les sentiments destructeurs que tu as pour moi. Tu sembles ne pas comprendre mes actes et les interpréter comme si j'étais le pire des hommes, comme si ma première volonté avait été de te nuire avant de te détruire. Penses-tu réellement qu'au creux de mes mains lorsque je te les présentais pour recevoir les tiennes j'avais de telles pensées ? Et lorsque nos bouches se lièrent, voulais-je réellement engloutir ta destinée ?

        Non. Je n'ai jamais que penser à ton bien. Certes je n'ai pas toujours pu bien faire et j'en suis désolé. J'ai cherché maintes et maintes fois à me faire pardonner et maintenant que nous sommes au loin l'un de l'autre ta rancœur semble plus grande et ma possibilité de l'amoindrir plus petite. Que me reste-t-il à faire ? Que me proposes-tu pour régler la situation ? Est-ce que tu crois réellement que tout pourrait redevenir comme avant où je cueillais d'une main sur ta joue le sourire dévoilant tes belles dents ?


        Je vous le dis, moi, Tiernvaël : vous devez tourner la page. A quoi bon hurler votre peine à quelqu'un qui vous a déjà fait si mal ? Tentez plutôt d'oublier auprès de quelqu'un d'autre. Oublier, oui, mais comment ? Laissez agir le temps et les expériences : petit à petit votre peine s'estompera et vous penserez que si la fin fut mauvaise vous aviez quand même des moments terriblement heureux. Comment me croire ? Hé bien, j'étais dans le même cas que vous. J'ai été malheureux et pire, je n'avais pas de lettres à envoyer à des inconnues pour me plaindre d'un affreux coup du sort. Vous savez, on en ressort sans doute pas indemne de ce genre de situation mais assurément plus fort.

        Devenez quelqu'un ! Ne soyez plus un être parmi d'autres. A propos de hêtres, on admire mieux les arbres isolés que les cent milles constituants une forêt. Ce brave homme vous a permis d'exister, c'est le moment de vous lâcher de son sillage pour poursuivre suivant une trajectoire qui vous est propre.
        En revanche, si je puis me permettre, cela m'enchanterait qu'elle dévie plus ou moins de l'Anjou où je me trouve. Oui oui, c'est bel et bien un ardent défenseur de l'Archiduché que vous assiégez qui vous répond avec autant de sympathie lorsque vous ne songez qu'à épancher votre haine. Ici je ne crois pas qu'elle vous serve à autre chose qu'à vous faire tuer car si vous frappez plus fort, elle vous mène à l'erreur et vous empêche très clairement de penser libre des emprises du cœur où siègent des desseins que l'on ne comprend pas.

        Renoncez au combat, il ne vous apportera rien car si vous gagnez cette histoire se rappellera à vous et si vous perdez cela s'ajoutera à l'existant. Profitez simplement du monde pour rencontrer des gens et partager des instants exquis en bonne compagnie ! C'est tout à fait l'occasion car si la Guerre amène les hommes droit en Enfer, elle a le bon goût de tous les réunir pour un départ groupé !

        Vous décelez là mon humour, vous qui ne me connaissez pas du tout. Imaginez donc un homme blond de taille moyenne avec un visage dans la vingtaine, des cheveux ébouriffés et surtout - SURTOUT - des collants verts. Alors là vous avez une couleur dégoûtante qui vous vient à l'esprit : changez de vert. Et dites vous simplement que chacun son style, le vôtre vous apporte peut-être les compliments que vous désirez, le mien m'apporte bien plus : des miracles. Je ne vous en dis pas plus car il se fait tard et je ne veux pas vous tenir en haleine toute la nuit lorsque vous recevrez ce courrier.

        Sachez simplement que j'attends en retour une petite description de vous afin de poursuivre notre échange. J'ai apprécié votre lettre.



      Bien à vous, hinhin,
      T.d.K.
      Betek pelec'h ne bigno ket ?**





    Ahah, c'était marrant.


* Jusqu'où ne montera-t-il pas ?
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