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L'ultime retour...d'Elliandra de Pouzauges

leello
Leello avait suivi le groupe, mais elle restait en retrait, ne voulant pas déranger les proches par sa présence.
La scène était si triste, et Leello ne pouvait s'empêcher de penser à Malone.

Jehan était très proche de la petite et l'avait pris sous son aile. Elle la savait ainsi protégée.

Quelques larmes venaient mouiller ses joues maintenant que la pression de la battue retombait. Jusque là nous n'avions pas eut le temps de trop penser tant les recherches nous occupaient l'esprit.
Elie ayant maintenant rejoint sa dernière demeure les esprits réalisaient que tout était fini. L'espoir de la retrouver vivante n'existait plus et nous étions tous abattus.

Même si le temps n'était pas à la colère, Leello savait qu'après les funérailles tous ne penseraient qu'à une seule chose, venger cette femme qu'ils aimaient et qu'on leur avait pris sans crier garde.





Bertal
Le trémouillois débarqua de nouveau dans la cour, cherchant Malone du regard. Il la trouva finalement, et s'approcha d'elle.
A mesure qu'il avançait, il cherchait comment aborder ces enfants à ce moment critique de leur existence. Peu doué pour les marmots, il se trouva à court d'inspiration, et ne parvint qu'à sortir des propos qu'il jugea immédiatement d'une banalité affligeante, mais il n'avait rien trouvé de mieux à dire pour engager la conversation.


Bonjours les filles, à quoi vous jouez ?

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*Malone*
Meileen dans ses bras, Malone réalisait petit à petit qu'à son âge, le bébé ne comprenait rien à la tragédie qu'elle vivait. Sans lâcher sa soeur pour autant, elle l'avait promenée dans la cour, lui expliquant les choses plus pour tenter de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait, que pour qu'elle comprenne. Elle ne pleurait plus, les larmes s'étaient asséchées, restait juste une petite voix triste qui cherchait ses mots.
Puis les deux enfants s'étaient assises au pied du mur, à l'ombre pour ne pas brûler. Dans ce coin tranquile où seule sa soeur l'entendait, elle osa lui pauser les questions auxquelles Meileen n'aurait certainement pas la réponse. Des questions sur leur avenir ... car les enfants, ce sont les enfants d'une maman, mais quand la maman disparaît que deviennent les enfants, s'ils ne disparaissent pas avec elle ?
C'est au pied du mur, à l'ombre des pierres que les trouva Bertal.
Malone releva ses yeux rouges vers lui, se demandant comment il pouvait imaginer qu'elle jouait ... Meileen peut être, mais elle ?!


J'essaie d'expliquer à Meileen ... je n'ai pas l'impression qu'elle comprenne, mais au moins j'aurai essayé. Moi je peux pas jouer maintenant ... je sais pas comment elle fait elle, c'est comme si rien ne l'atteignait.

Regard envieux sur Meileen, elle semblait si forte ainsi !
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dadoun
Dadoun avait suivi jusqu'à cette ultime demeure le cortège.

Il avait prié tout le long du chemin pour le repos éternelle de cette dame.

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Bertal
Voyant les yeux bouffis de chagrin de la fillette, Bertal eut le sentiment d'avoir commis un impair. Il regarda longuement Malone après qu'elle lui eut répondu. Il était impressionné de voir comment ce petit bout de jeune fille appréhendait ce qu'elle vivait avec une acuité qui ne lui semblait pas commune pour son âge. Il se surprit à penser qu'il ne pouvait pas savoir vu son expérience des enfants, mais que cette petite faisait preuve de bien du courage, peut-être même plus que certains adultes. Soudain pris d'un accès de tendresse et de profonde compassion pour cette petite fille emportée comme tous dans le flot impétueux des événements, et qui se demandait pourquoi sa petite sœur ne semblait pas comprendre.

Il s'approcha, et s'assit à l'ombre contre le mur, regardant également Meileen, jouant par terre avec ce qu'elle trouvait sur place. Il finit par répondre à Malone, d'une voix qu'il voulait rassurante.


Tu sais, je crois que ta sœur est un peu trop jeune pour comprendre tout de suite. Mais, elle comprendra un jour ou l'autre, et à ce moment là, elle aura besoin de toi. Si tu veux bien, et je sais que tu le feras parce que je pense que tu l'aimes très fort, il faudra l'aider. Mais surtout ne lui en veut pas si elle ne semble pas comprendre, il lui faudra un peu de temps, comme à toi ainsi qu'a nous tous.

J'imagine que tu te demande ce qu'il va advenir de vous deux maintenant. Je ne peux pas te promettre que tout sera comme avant, mais si vous y mettez du cœur, votre famille se relèvera. Je sais que ça ne sera pas facile au début, mais je suis convaincu que notre Seigneur et ta maman avec lui, vous viendront en aide. Elle vous aime toujours par-delà les cieux, et veille sur vous de là où elle est maintenant.

Tant qu'on ne l'oublie pas, elle continuera de vivre, dans nos cœurs, et surtout le vôtre, celui de ses enfants chéris, la chair de sa chair. Et votre vie étant loin d'être terminée, votre mère vivra encore longtemps à travers vous sans jamais vieillir d'un cheveux !
Je pense qu'Elliandra veut que vous ayez une vie longue et heureuse, et que vous lui en fassiez profiter, car chacune de vos joies et de vos peines, aucune ne lui échappera. Racontez-lui tous les soirs toutes vos aventures de la journée, elle vous écoutera avec attention et si vous êtes attentives à votre tour, je suis sûr qu'elle vous enverra des signes de temps en temps.


Il se tourna ver Malone et la regarda, plantant son regard dans le sien. Le désespoir et le désarroi qu'il y lut le touchèrent, et c'est d'une voix un peu brisée qu'il ajouta.

Souvenez-vous que votre mère vous aimera toujours.

Il se tut, inquiet de savoir comment Malone allait réagir, le flot de ses paroles ayant échappé à sa volonté, pour se faire la voix de son cœur douloureux.

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*Malone*
Malone regardait Meileen, prêtant l'oreille mais pas l'œil aux paroles de Bertal. Aider Meileen lui semblait tout naturel, quel que soit le moment où la cause du besoin, c'était sa petite sœur. Elle tourna néanmoins le visage vers lui, quand il parla de ne pas en vouloir à Meileen. C'était vrai qu'à l'heure actuelle, elle enviait sa petite soeur, qui elle ne souffrait pas, qui elle passait au dessus de tout cela... Mais de là à lui en vouloir ? L'idée ne lui serait pas (encore) venue à l'esprit, mais demain ? Elle ne voulait pas en vouloir à Meileen, mais commandait-on vraiment à ses sentiments ?
Malone se contenta de hocher la tête, ne sachant que répondre. Et Bertal continua de parler. Quand il eut finit sa longue tirade, sa voix trahissait que lui aussi souffrait. Quelque part, c'était rassurant de voir à quel point tout le monde autour d'elle laissait transparaitre sa tristesse. Être seule à pleurer, elle se sentait bébé, alors qu'elle était une grande maintenant ! 12 ans tout de même ... Alors si les adultes eux-même ne pouvaient pas masquer les larmes dans leurs voix, s'était qu'il était normal qu'elle ait pleuré, même devant tout le monde.
La jeune fille adressa alors à Bertal ce fameux sourire qu'on apprend si tôt à faire, celui qu'on fait même parfois avec le visage baigné de larmes, qui dit qu'on essaie d'être courageux, au moins on essaie, et qui dit aussi, quelque part "je suis avec toi".


Tu crois vraiment que Maman nous voit ? Elle est dans sa chambre maintenant, Amelinne la prépare ... et elle avait les yeux fermés quand je l'ai vue.

Repenser au corps si froid de sa maman n'était pas aisé. Un instant de réflexion de plus amena d'autres questions.

Et si on l'enterre, parce que c'est ça qu'on fait des morts au cimetière je crois, tu crois qu'elle pourra nous entendre quand même ?

Elle ne comprenait plus vraiment, si Maman était morte, qu'elle ne reviendrait jamais, comment pourrait-elle toujours l'entendre ? Maman ne les aurait donc pas totalement abandonnées alors ? Mais où la chercher ? Elle avait tant besoin de se blottir dans ses bras là maintenant ...
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Bertal
Bertal hésita. Il était surprit que la jeune fille lui pose ces questions. Il savait que Davor n'était pas du genre versé dans la Vertu Aristotélicienne, mais de là à n'en avoir pas enseigné les bases aux membres de sa famille. Mais Malone n'était pas la première personne qu'il rencontrait qui ne semblait rien entendre à l'Amitié du Très-Haut.

Le corps qui repose ici n'est que l'enveloppe mortelle de ta mère, elle doit retourner à la terre. Son âme quant à elle, à rejoint Aristote dans les cieux. Au côté du Seigneur, elle peut veiller sur vous avec lui. C'est pour ça que vous devez lui raconter ce que vous faites, et qu'elle vous entendra, même si ce n'est qu'une pensée. Mais les prières sont le meilleur moyen de communiquer avec Lui, et votre mère. Même si on enterre son corps, son âme elle peut toujours vous entendre. Tu comprends ?

Il se reprocha d'avoir donné à son explication une impression de discours bien rodé. Lui n'était pas sûr d'avoir su expliquer. En dépit de son incertitude, il continuait de fixer Malone, répondant à son courageux sourire par un rictus protocolaire, tout aussi fabriqué, qu'on affiche dans ce genre de circonstances.

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*Malone*
Malone écoutait attentivement ... effectivement, tout cela faisait écho à quelque chose qu'elle avait déjà entendu il y a bien longtemps, quand elle était placée chez les soeurs. Mais les connaissances non utilisées, ça s'oublie si vite ...

Oui je comprends bien. Je crois que j'avais déjà entendu ça ... au couvent je crois, mais j'avais oublié, désolée. Si elle nous entend, alors je peux lui demander de revenir ? Il va se passer quoi maintenant ?

La toute jeune Fortunat fixait à présent Bertal dans les yeux, la réponse lui semblait cruciale, et elle ne voulait en perdre une seule miette.
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Bertal
Bertal écouta la petite avec attention, décelant dans ses yeux une lueur de compréhension. Cela rassura le trémouillois, qui craignait de choquer Malone de ses propos. Il tiqua cependant sur ses dernières questions. Qu'allait-il se passer maintenant ? Cette question restait une énigme pour lui. Il avait bien sûr en réserve une réponse toute prête, mais qui ne le satisfaisait pas lui-même.
Il dut cependant s'en contenter, faute de mieux, et d'un ton monotone, il lui répondit.


Tu sais, pour être sur terre, il faut avoir un corps. Celui de ta mère va être enterré, parce que son âme s'est élevée vers les cieux. Elle ne pourra donc pas revenir vivre sur terre comme tu avais l'habitude de la voir. Elle change de forme en quelque sorte, comme la chenille se transforme en papillon, tu comprends ? Son corps sera sous la terre, mais elle volera parmi les nuages, et vous observera de tout là haut.

Bientôt, tu pourras aller voir une dernière fois sa dépouille, et lui dire au revoir. Ensuite... Davor, ta soeur et Aimelinne sont toujours bien vivants eux. Et tout comme Jehan et tout un tas d'autre personnes, je suis sûr qu'ils s'occuperont bien de toi, comme tu veillera sur ta sœur.


Le forgeron se doutait qu'il n'était pas bien convainquant, mais était incapable de dire quelque chose de mieux. Il aurait voulu pourtant lui dire que tout allait bien se passer, que sa mère ne lui manquerait pas, mais il savait bien que ce n'était pas vrai, et répugnait le mensonge comme la pire des lèpres.

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