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[RP] D'un jour marqué d'une femme blanche

Evroult
Citation:
À toi, cœur d'albâtre,
De moi, amour injuste,

    Salut.


Amies. Tu me les dis amies. Peut-être, alors, ai-je plus d’amies que je ne puisse en compter. Des centaines de centaines, qui s’entassent sur une liste déjà bien longue pour un jeune courtisan. Je ne sais plus qu’en faire, de toutes ces amies, qui ne sont miennes qu’une fois la nuit venue. Le jour, elles m’échappent & me fuient, croyant masquer l’opprobre d’un masque de pudeur. Tu parles. On me dit vil, mais elles, que sont-elles sinon sales ? Elles se souillent d’elles-mêmes, bienheureuses de mon vît, bienheureuses de ma vie dédiée à leur plaisir. Oh ! je ne me plains guère. Mais de ces amies-là, pleines d’hypocrisies, je m’en passerai bien. Je les veux pour coucherie, pour le défi de mon corps. Mon âme, elle, ne leur appartient pas.

Elles, appartiennent à d’autres qui leur sont liés d’un parjure de papier. Leurs larmes mouillent mon torse d’incompétents maris médiocres à leur jouissance. Moi, je sais les faire rire. Moi, je sais les faire jouir. Moi, je sais les faire aimer & m’embarrasse trop d’épouses qui me voudraient fidèle. Les femmes sont ce qu’elles sont, & voudraient qu’on les aime pour ce qu’elles ne sont pas. On dit : varium et mutabile semper femina, mais moi je sais que femme jamais, ni ne varie ou change. L’imprévisible est le lot de bien des hommes, mais les femmes, elles, je les devine autant que je les sais. Elles sont fades jusqu’à ce qu’elles crient mon devoir accompli. Mon corps, lui, leur appartient entier.

Tu as été bien rude. Moi, je veux te choquer. Je veux te secouer & te faire entendre une raison que je n’ai jamais eu. Tu me sais, mon aimée. Tu sais que je connais mes combats, & n’oserai dresser mon bras que pour une cause mienne. Les poings du forgeron me frapperont encore : je n’irais pas répondre. Il m’hait & ne m’inspire que pitié & mépris. Toutes ses brillantes épées ne sauraient faire bêler sa femme. Qu’il revienne & me tue s’il connait la mort : moi, seule la petite m’importe. Ma vie, elle, ne lui appartient pas.

Sois jalouse, tu le peux. Sois jalouse, tout comme lui, & rends-toi compte un peu. Tu te veux réceptacle, & moi, je veux boire à ta coupe. À ta coupe de chair, à ta coupe de sang, à la coupe de ton cœur qui me serait réservé. Tout ce que j’ai écrit, je le pensais vraiment. Tout, jusqu’à mon déni de l’Amour & de ces hommes & femmes enfermés en son sein. Moi, je baise l’aspérité de celles aux cœurs lapidés d’avoir cru en l’Amour. Et toi, qui viendra te baiser ? C’est folie de nous laisser aller. Je me bats & refuse que ma carde cogne encore. Je signe & je confirme : c’est Amour impossible. Mais mon cœur, lui, n’appartient plus qu’à toi.

Tu veux venir, & moi, je ne sais pas. Méfie-toi donc d’Angers & de ce qui suinte en ses murs. Moi, j’en deviens fou déjà. Toi, tu n’y survivrais pas. Candide, tu l’es. Raconte-moi que tu ne l’es pas.
Mais ne viens pas, mon givre. Moi je pars, bientôt. La marotte angevine ne me retiendra plus. Je t’en fais un serment sans même me parjurer. Viens à moi, mais tiens-toi loin d’Angers. Ne viens pas, si je t’ai trop blessée. Oui, tu as été dure. Mais moi, que t’ai-je donc été ?

    Dans l’attente que tes maux te racontent à moi,

Evroult.

PS : Jeg elsker deg : je t’aime, n’est-ce pas ? Raconte-moi encore.

_________________
Hel_
Citation:
A toi, Cœur de pierre,
De moi, Cristallin amour,

    Salut.


Ne te fais plus idiot et plus choquant que tu ne pourras jamais l'être. Quand femmes, à deux, se jettent devant l'assaillant et ses points imposants, on les qualifie d'amies ou de bécasses foutrement éprises. Mais, penses et crois ce que tu veux. Tout ceci n'engage que ma propre opinion.

Ne te fais trop pas pédant, certes, femmes, sous tes doigts, se libèrent d'un mariage à la jouissance infructueuse mais saurais-tu toutes les faire rire et jouir ? Ainsi, est-ce cela que tu vois de moi ? Une femme fade tant que je ne crierais pas ton nom sous tes blandices ? Une femme qui ne s'éveillera à tes sombres prunelles que sous tes assauts débauchés ?

J'ai été bien rude et je le suis sûrement encore. Tes mots sont justes et les miens tout autant. C'est de cette honnêteté que la rudesse naît. Pourquoi vouloir me secouer quand mes choix sont fait en ayant acquis conscience de la situation ?

Je ne veux, ni n'ai à être jalouse, quand je sais que ton cœur m'ait réservé et que je t'accepte dans ton entièreté. Tout ce que je t'ai écris, jusqu'à ses révélations en demi-mots, je le pensais jusqu'au tréfonds de mon âme. C'est toi. C'est toi qui viendra m'ouvrir tes bras, c'est toi qui me fera rire, c'est toi qui me baisera. Je signe et confirme jusqu'à l'épuisement : c'est Amour possible. Accorde-moi ta confiance et laisse-nous aller.

De candide, je n'ai rien, si ce n'est, toujours ces reins limpides. Ne l'affirme pas, quand du passé, tu ne connais que la moitié. Je pourrais te conter mon enfance et ses déboires associés. Je pourrais te conter ma vie parisienne et ses vies volées. Je pourrais te conter les rapines et les cambriolages manqués. Est-ce cela que tu veux ? J'attendais. J'attendais de pouvoir me narrer dans un long face à face.

Je viendrais. J'ai été dure et je dois l'être encore. Mais toi aussi, tu as été abrupt. En tes précédents mots, je n'ai su lire que le rejet et ceux-ci ne m'offrent que le réconfort de savoir ton cœur offert et l'incompréhension d'un écrit qui se contredit.

Dans l'attente d'une réponse et de comprendre tes maux et tes mots,

Hel.

PS : Je t'aime, c'est cela. Jeg elsker deg, malgré tout, malgré toi. Avec la puissance et l'acharnement de celle dont on ne se défait. Je n'ai connu d'amour en ma vie. Mais je sais, que celui-ci est véritable. Au delà de tout, de toi, de moi et de nos volontés. Raconte-moi, raconte-toi.


Éphèbe d'onyx se verra remettre par messager, le plis scellé et enrubanné d'un galon aux sombres nuances et parfumés des effluves oignant le roide corps. Un paquet savamment fermé y est ajouté, en son sein, Charmeur trouvera un onguent de qualité pour soigner ses plaies.
_________________
Evroult
Citation:
À toi, douloureuse sincérité,
De moi, cœur invalide,

    S
    alut.


Ai-je été si dur pour que tu couches des mots si grondants à mes vérités ? Sans doute. Je tends inévitablement le bâton pour me faire battre, & tu t’en saisis si promptement que je gage que tu rongeais ton frein depuis bien trop longtemps. Je ne leur porte, à ces femmes si promptes à mon secours, qu’une tranquille affection voulue par mon statut. Je ne les qualifierai pas plus, & te laisse le choix de le faire à ma place. Qu’importe ! contente-toi de cette stricte dualité si elle te réconforte, & j’irai leur faire croire qu’elles ont place en mon cœur juste pour tes beaux yeux.

Il n’y a rien de pédant à affirmer que l’on est aussi doué que les autres le disent. Ces vérités te froissent au vu de tes réponses, mais je ne retirerai pas ce qu’on m’a si gracieusement offert. Je les sais toutes, sans exception, soumises à la pulpe de mes doigts, à l’obscène de ma langue, à la vigueur de mon corps. Et s’il m’arrive de souffrir d’un échec il n’est jamais bien loin le temps où je me rachète mieux encore.

Sans doute aurais-je dû, à mes précédents mots, soulever les exceptions. Je ne l’ai pas fait & j’oserai pourtant te dire que non, jamais je ne t’ai vu comme elles. Jamais. Peut-être parce que tu m’as connu avant que je n’embrasse une vie de débauche. Peut-être parce que tu restes immaculée, ni cliente, ni proie, enserrant entre tes doigts mon cœur que tu dis de pierre. Il n’a pourtant jamais autant battu qu’entre tes lignes. Jamais.
Mais moi, je sais que tu te blesseras. Je sais que tu te blesses déjà.

Conte-toi. Tu attendais & moi je crève de connaître ta vie. Conte-moi tout sans fard, & peut-être serais-je moins abrupt en mes lignes. Offre-moi tes souvenirs, que j’efface les miens qui s’étouffent de mes mésaventures.
Tu écris : « Je ne demande rien de plus qu'être le réceptacle privilégié de tes soucis, de tes secrets et de tes espoirs », & moi, je te copie sans honte.
    Je vis dans ton attente,
    & dans celle d’apprendre entre tes lèvres à dire Jeg elsker deg.


Evroult.

PS : L'onguent accompagnant tes derniers mots a été d'une réconfortante douceur, en plus de savoir apaiser mes bleus & mes coupures.
Moi, je ne sais ce dont tu as besoin. Dis-moi, & tu auras.

_________________
Hel_
Citation:
A toi, Cœur valide,
De moi, Affreux amour,

    Salut.


Tu as été dur et moi bien rude. Je gage que ce qui agite violemment nos cœur dicte à nos plumes fébriles, ces mots transpirant d'une honnêteté bien trop vindicative. Si, ces phrases te paraissent abrupts saches qu'elles ne me sont dictées que par les affres qui secouent depuis peu ma roide silhouette. Elles ne sont induites que par les tumultes naissants en mon sein et non par l'envie de saisir cet affreux bâton pour mieux te battre.

Quant à ces femmes, je gage ne pas être la mieux placée pour connaître les nuances d'une Amitié que je n'ai eu que trop peu l'occasion de pratiquer.

Ces vérités ne me froissent pas mais je me réserve en général l'usage exclusif de la modestie. Aussi et puisque je souhaite vérifier la véracité de ces propos dont on t'a gracieusement gratifié, je te met au défi d'arriver à me faire rire déjà. Le reste viendra.. Peut-être.

Sans doute aurais-tu dû soulever les exceptions, à tes précédents propos. Mais ! Me voilà valorisée et rassurée par ces mièvreries si justement écrite. Je sais ton cœur, tout sauf de pierre, mais si tu t'évertues à essayer de me choquer, je me réserve le droit d'essayer également. Qu'en sera-t-il mon tendre, si un jour, je m'offre à toi ? Me considéras-tu comme ces fades femmes à qui tu ne portes que la pâle attention de ta profession ou serais-je toujours exception ?

Oh mon amour, si tu remets en pâture ton fragile cœur entre mes doigts, saches que toujours je l’enserrerais avec la délicatesse d'une femme aimante. Mais moi, je sais qu'avec ton amour, je ne me blesse ni ne me blesserais. Te blesses-tu ?

J'attendais. Car certaines confidences sont plus aisées à faire dans la pénombre vacillante d'une pièce accueillante que sur l'immaculé d'un parchemin austère. Voilà, qu'à présent, je t'offre mes souvenirs, piteuse pâture face à tes jugements.

De mon enfance, je n'ai souvenir que du terrible mépris que ma présence suscitait et provoquait. Mon père n'arrivant à se remettre de ce jour honnis où j'ai pris la vie de l'aimante matrice en poussant mes premiers cris. Depuis, mon aïeule paternelle n'a eu de cesse de me considérer comme l'affreuse incarnation d'une déesse d'une religion quasiment éteinte et géniteur prostré ne s'est pas tari de me faire regretter cette première vie volée par le battoir de ses mains. Aussi, et dans l'optique de plaire à ce rôle que l'on m'avait octroyé, j'ai enchaîné diverses exactions que la majorité jugerait sordides. Dans mon jeune âge et pour mieux faire plaisir, j'ai égorgé hordes de poules aux regards innocents et chevreaux paîtrant.

De ma vie parisienne, je n'ai souvenir que de cette solitaire épopée où j'ai eu loisir de te rencontrer. Exilée de mon pays pour d'obscures raisons dont les retrouvailles avec ma famille maternelle se faisait l'appât principal. Père enfin prévenant m'avait initialement fait escorter d'un garde de son choix et nous avait gratifié de lettres de change et d'écus réconfortants. Garde malgré sa solide constitution ne supporta pas son expatriation. Il contracta une longue maladie dont sa lente agonie épuisa nos économies. Fauchée, je l'ai achevé de quelques fruits suintant de poisons. Pendant des heures durant, j'ai attendu son dernier souffle. Voilà la deuxième vie que j'ai prise. Celle d'un ami. A ce moment, j'ai enfin réalisé les ambitions qu'avait mon aïeule.

De la suite, je n'ai souvenir que de la misère d'une troupe exploitant failles et faiblesses. Ainsi, donc, ruinée et abandonnée dans les étranges rues parisiennes, j'ai saisi ce courage qui me fait tant défaut face aux affres de l'Amour, pour prendre cette seconde vie en main. Voilà une naissance choisie cette fois. Par la suite, rapines et cambriolages se sont enchaînés, m'offrant le début d'une rente pécuniaire. Je me suis servie à l'usure de cette apparence nivéenne pour mieux terroriser et voler impunément. Puis, un jour, j'ai saisi l'occasion d'un compagnon rédempteur pour voir si je pouvais trouver mieux ailleurs.

Sais-tu que depuis sa tombe, ma génitrice m'a offert un deuxième prénom ? Ciguë.

Me crois-tu toujours aussi candide ? Me considère-tu toujours ?

Dans l'attente de te retrouver,
Dans l'attente de percevoir ton souffle et d'y susurrer Jeg elsker deg pour mieux te le faire prononcer,

Hel.

PS : Je n'ai besoin que de toi et tu le sais.

_________________
Evroult
Citation:
À toi, délicieux amour,
De moi, cœur désireux,

    Salut.

Tu dis ne pas être blessée, & pourtant tu t’agites des passions qui nous possèdent là. Oui, mon tendre givre, je me blesse à tes mots & même à tes silences, je m’écharpe de ton absence & de mon éloignement. Pire, sans doute, je me déchire de nos amours naissants, moi qui ne connais bien que l’amour charnel. Je suis né courtisan bien avant d’en embrasser la voie, & l’amour qui déchaîne tant ces gens qui viennent nous visiter ne nous a jamais été réservé. Alors oui, je m’abîme le cœur à vouloir t’aimer tant, & à laisser tes lignes heurter mes sentiments.

Ne parlons plus de ces femmes. Elles n’ont qu’un intérêt limité & ne sauraient compter en ces lignes. Ton défi seul m’importe, & stimule mon esprit & mon cœur. Je n’attends que de t’avoir à portée de mes lèvres pour écorcher ta gorge d’un rire frais que tu ne sauras retenir, & qui viendra réchauffer mon être tout entier. Je saurai te faire rire, mon amour, & si un jour, tu viens t’offrir à moi, je saurai éveiller en ton sein des torrents de rires & de pleurs de joie. Et mon cœur, aimant, sera si transporté par le clair de tes cris que je te reviendrai, toujours, affamé de ton corps tout comme de ton cœur.
    Tu es mon exception jusqu’aux tréfonds de mon âme.

Toi, tu sais déjà me faire sourire & rire. Ton récit se teinte de l’envie de me choquer encore, & moi, je me repais de ton insuccès.
Tu me contes là des peines que je ne pouvais que supposer. Ces aveux me sont précieux autant qu’ils t’ont été difficiles à coucher. S’ils sont empreints de doutes & d’amertume, ils me dévoilent une femme plus forte encore que ce que je n’osais imaginer, & confortent la confiance que je plaçais déjà en toi. Car il faut beaucoup de force, & d’amour plus encore, pour aider ainsi l’ami jusqu’à la mort. Et il faut un sens certain de l’ironie & une bonté sans bornes pour embrasser comme tu l’as fait la vie dans laquelle on tente vainement de nous enfermer.

Je sais la déesse Hel de vagues souvenirs d’histoires de monstres sous les lits de nos mères. Si parfois je suis prompt à apprécier ces contes, j’ai l’oreille assez creuse pour en entendre d’autres versions moins effrayantes. On dit, & je le crois, qu’elle est douce déesse guerrière, & que c’est son inhumaine beauté qui rend la mort si terrifiante. On dit, & je le crois aussi, qu’elle baigne autant dans les ténèbres que dans les lumières, & que si elle peut être sombre pour ceux qui ne la méritent pas, elle brille pour tous les braves qui l’ont aimé un peu.

Il y a à Angers une jeune femme qui me semble nordique. Souvent, je l’ai entendu appeler « Hel ! » par le cœur, souffrant de ses maladresses & de ses surprises. Chaque fois, mon amour, je t’ai vu apparaître, parée de toute la lumière que l’hiver nous ravit. Elle ne sait, elle, combien mon cœur s’emballe à chaque cri qui te rappelle à moi.

Moi, je m’entraîne tous les jours à prononcer ton nom, à prononcer ces mots que tu couches si précieusement. Jeg elsker deg. Si ciguë tu te crois, j’irai boire à ta coupe pour mourir, & renaissant plus tard, reviendrai m’abreuver, & ce, sans jamais me lasser.

    Je ne me lasse déjà pas des lectures que tu m’offres.
    Encore. Dis-toi encore.

Evroult.

PS : J’aime te suffire.
Et si un jour, c’est moi, qui ne te suffit pas ?

_________________
Hel_
Citation:
A toi, Merveilleux amour,
De moi, Coeur animé,

    Salut.


Tu es mon unique jusqu'au creux de mon cœur et de mon âme échaudés par ta seule évocation.

Je ne suis pas blessée quand je sais que ces affres trouveront leur fin sitôt que mes bras t'offriront, avec le plaisir et l'impatience de ces jeunes cœurs en proie à l'agitation d'un Amour encore incompris, l'étreinte que ta silhouette usée mérite. Et je gage que cette caresse saura faire oublier à ton âme tourmentée l'affliction qui semble la ronger peu à peu.

Tu me fais déjà sourire mon amour. Les pleins et les déliés de ton écriture laissent en mon austère visage, les traces persistantes d'un tendre rictus que rien ne saurait fait s'affaisser. Je me repais de tes mots, m'enivrant d'un parfum que je devine au travers de ces parchemins noirs de nos espoirs et de nos amours. Je gage que ce défi sera relevé avec un brio que je t'accorde déjà volontiers.

Mon tendre onyx, un jour, mon corps, à l'instar de mon âme, te sera tout entier dévoué.

Mes confessions étaient emplies d'un doute et d'une appréhension que tu as su chasser de ces phrases si justement écrites. Je sais qu'avec toi, jamais je ne serais jugée. A ton instar, j'ai embrassé une voie déjà tracée pour moi, avec le courage et le zèle de ces êtres désespérés. Et si je ne me plains pas, il m'arrive souvent de me demander ce que je serais devenue si j'avais froidement rejeté l'occasion que le destin a placé sous mes yeux. Je ne regrette en rien mon geste, il était évident.

Hel est mal perçue, car à l'instar des charognards, elle se gorge des plus démunis et affaiblis pour mieux imposer son pouvoir. Elle a délaissé les valeureux pour ne se concentrer que sur les malades et les éclopés. Emportant en son sein noirci par la mort, l'âme de ceux dont personne ne se préoccupe. Disette est son alliée, Maladie sa compagne et Perfidie son affidée. Mais tes nuances adoucissent un portrait que je dépeins, par habitude, bien sombre. Hel a la beauté et la bonté. On l'a dit douce déesse de la mort. En ses gestes irréversibles, les souffrances d'une vie de misère sont stoppées pour ne laisser place qu'à l'infini et à son calme.

Oh mon amour, bientôt, nous seront réunis, tant et si bien que tu ne chercheras pas en d'autre, mon air et mon parfum. Je gage que nos retrouvailles ne se feront bientôt plus attendre. Sitôt que je croise une chevelure de jais, mes yeux s'abîment à espérer reconnaître tes traits et ta voix, qui toujours, m'accompagne.

Jeg elsker deg Evroult. Définitivement. S'il te prend l'envie de porter à ton aimante bouche, cette coupe empoisonnée, je viderais son contenu à tes côtés. Afin de toujours renaître de tes lèvres et de tes bras.

J'aurais encore tellement de chose à te confier. Mes peurs et mes désirs. Sais-tu que j’arbore les orages ? Depuis longtemps, je me terre dès que l'orage gronde et jaillit. Sais-tu que je ne supporte les brûlantes morsures du soleil ?

    Je ne me lasse pas de toi et de tes lectures dévorantes,
    Je n'aurais de cesse, mon amour, de me dire, toujours. Mais toi, dis-toi à moi.


Hel.

PS : Comment pourrais-tu ne pas me suffire ? Toujours, tu me suffiras. Ton souffle sera mon air, tes lèvres et ta peau ma nourriture, tes caresses, mon repos. Et si moi, je ne te suffisais pas ?

_________________
Hel_
Citation:
A toi, Min kjærlighet*,
De moi, Coeur agité,

    Salut.


Je te fais porter en ce moment même, un précieux colis. Il devrait être acheminé en la belliqueuse Angers d'ici quelques jours, huit, pour être vraiment précise. Veilles à le réceptionner.

En attente de tes mots,

Hel.


*Min kjærlighet = Mon amour.

_________________
Hel_
*

Camarde veille à la lueur d'une bougie. Depuis peu, la poussière des chemins esseulés est soulevé sous la croupe d'un étalon aux sombres nuances. Si la bête est régulièrement ménagée, elle ne se repose que peu, ses traits tirés trahissant l'agitation et l'engouement secouant son sein pourtant toujours si placide. Avec pour unique compagnon, un océan aux coléreuses revendications, mesquine solitude a eu tôt fait de lui faire baisser sa garde. Alors, au détour d'une étroite piste, haute silhouette se dresse et revendique. Lugubre résiste jusqu'à totalement plier sous le coup d'un puissant poing. La besace s'ouvre, décelant les maigres possession d'une femme qui n'a pas d'attrait pour la richesse. De rage, une deuxième rouste plus puissante cueille le froid visage et l'austère silhouette, qui déjà se pâme sous le choc. Conscience n'est revenue que plus tard, sitôt que les généreux nasaux d'un peureux canasson sont venus échaudés son cou. Le corps douloureux mais l'âme enveloppée du souvenir enivrant d'un regard abyssal, elle reprend sa route. Toujours enhardie.

Citation:
A toi, Mon amour toujours,
De moi, Coeur courant,

    Salut.


Oh mon amour, je crois qu'il faut savoir céder à la tentation. Et je peux bien te le dire à présent. De colis, il n'en est évidemment rien. Mais je serais présente en l'agitée Angers d'ici quatre jours à présent.

Je me réjouis de te redécouvrir et de me noyer dans l'abysse de tes tendres onyx.

Dans l'attente de voir relever mon défi et de sentir à tes lèvres un rire naître de ta gorge.

Hel.

_________________
Evroult
    - Mine carliguette... Non, non....
    Maïne cwarligué... Rha. Non...
    Mi... Mine... Min... Main... quiarlighet... Mhm... ça doit être un truc dans le gen... Non, Non...


    Citation:
    À toi, ma suffisante,
    De moi, cœur emballé,

      Salut.


    Je ne supporte plus ton absence. Si j’ai bien compté, si ce maudit gamin n’a pas traîné avant de me donner ton pli, ton teint si délicat ira éclaircir ma pupille au neuvième jour de février. Deux jours encore, & j’offrirai à ton corps rêvé la douceur de mes bras, & ce de tout l’amour que je t’ai promis.
    Dis-moi qui tu traînes dans ton sillage, que je m’assure de votre bonne arrivée. On dit que les routes ne craignent plus, mais tu sais bien qu’il ne faut jamais faire confiance aux têtes armées.

    Et puisque tu t’échines à vouloir franchir les remparts d’Angers, sache, mon opaline, qu’il y a pire à abhorrer, ici. Sache, aussi, que j’ai eu quelques loisirs, bien en dehors de mes passes, qui te déplairont peut-être. Mais tu sais, toi, que j’aime trop me faire aimer.
    Et s’il faut que je te rassure, encore, sache qu’il n’y en a qu’une pour qui mon cœur bat.

    Diable ! Je me trouve niais, alors. Plus tôt, je t’écrivais « tu es mon exception jusqu’aux tréfonds de mon âme ». Berce-toi de mes mots, oublie mes incartades. Tu sais, toi, que j’aime trop jouer.

    Toi, mon colis, je t’attends avec tant d’impatience que j’en deviendrais fou.
      Je ne réalise pas.
      Viens.


    Evroult.

_________________
Hel_
Citation:
A toi, Coeur volage,
De moi, Amour voguant,

    Salut.


Je serais à Angers le neuf de ce mois. Deux jours encore, et tu auras l'occasion de me convaincre de ta dévotion et des sentiments que tu me portes.

Ainsi, c'est de cette façon que tu t'occupes ? Quand je n'ai de cesse, esseulée, de me languir de ta présence et de tes paroles. Tant est si bien, que mes pensées ne sont occupées que par les nostalgiques souvenirs de nos rencontres passées. Tes pensées étaient-elles pour moi, au cours de tes journées ?

Ainsi, c'est ce que tu fais quand je ne suis pas ? Alors que je ne cesse d'espérer être bercée par tes mots annonçant un départ proche. Le temps m'apparaissant si long, que je décide de prendre route pour mieux te rejoindre.

Ainsi, c'est à ça que ressemble tes loisirs ? Alors même que je ne me suis pas ménagée pour t'arriver toujours plus vite, si bien, que j'en ai oublié les élémentaires règles de sécurité. Quand, de mon côté, je subissais la colère d'un maraud frustré de ne pouvoir contenter un vice différent du tien.

Oh, je sais combien tu aimes jouer et te faire aimer des Autres. Mais mon cœur battant à l'unisson pour toi, n'est-il pas suffisant pour calmer ces ardeurs-ci, te savoir aimer n'était-il pas suffisant ? Ne suis-je pas suffisante ?

D'exception, je n'ai de cesse d’espérer en avoir toujours la teneur.

Je viens. Deux jours encore et tu pourras te raconter à moi. Je serais seule à franchir les murailles d'Angers.

Hel.

_________________
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