Goddefroy
Le premier constat était très vite tombé -quelques minutes après que les cloches ai sonné et mon arrivée à l'église en fin de compte-: En somme j'avais intérêt de profiter ardemment de chaque moment de cette journée, car elle risquait bien de passer à une vitesse folle. Les premiers invités étaient déjà là, franchement chapeau, bien plus ponctuels que je ne l'aurais surement été en inversant les rôles. Parmi eux je parvenais à reconnaître les Auvergnats et non Auvergnats qui avaient fait la route jusqu'ici. Thibantik, mamie baronne bien aimée, Gothyra, le grincheux duc toujours présent pour l'intérêt collectif ou encore Neo et sa compagne, deux personnes parmi les plus sympathiques que son duché d'adoption pouvait compter. J'étais bien heureux de les savoir présent en cette journée. Mais vous savez ce qui me rendit le plus heureux? C'est bien l'arrivée d'Alvira à l'église, sans nul doute. C'est qu'à ce moment là, je réalisai réellement que tout ce que je m'apprêtais à vivre aujourd'hui était bien réel. Je l'avais vu chaque jour plus belle et désirable, mais aujourd'hui encore, elle avait su enclencher encore un levier supérieur pour toucher ma fierté bien au delà de mes attentes. Et puis pour le coup, je n'étais même pas impressionné par la présence du patriarche de la journée, j'ai nommé Riwenn, faisant son apparition à ses côtés. Il y'avait pour ainsi dire pas de raison, puisque je lui permettais aujourd'hui de caser un membre supplémentaire de sa famille. Et certainement pas la plus facile justement à caser! Mais bon, je m'en réjouissais, peut être parce que j'avais un voile épais comme les murs de l'église devant mes yeux, mais adviendram ce qu'adviendram! Et plus le temps de rêvasser de toutes manières, puisque l'heure était venue de franchir un nouveau pas. Nous avancions en direction de Bella, dans sa tenue de chapelain qui la ravissait. Finalement, la couture made in Aristote pouvait avoir son charme. Et je suis sûr que bon nombre de personnes présentes, je pensais particulièrement à l'assemblée masculine, saurait profiter de la messe uniquement grâce à ses talents. Pauvre Wallerand, il lui faudra veiller aux grains.
En attendant, je sentais à ma plus grande joie, une main plus étroite, venir se faufiler dans la mienne plus large, alors que nous achevions notre ascension jusqu'à Bella. Top signal, c'était donc le moment idéal pour commencer, et pour cela quoi de mieux qu'une longue méditation sur... L'amour et la procréation! A vos pensées!
Cela me semblait plutôt clair et j'avais plus à approuver qu'à méditer, quoi que la conclusion à propos des autres espèces savait éveiller mon scepticisme. De son côté, la baronne semblait se montrer bien plus songeuse que je ne l'étais. A propos de cette réflexion? Ma foi peut être bien. A moins que ça ne soit à propos d'un tout autre chose, ce que je risquais de bien vite m'enquérir, puisque dans le bruit de fond, assez léger de l'église, sa voix vint résonner, pour laisser filer quelques mots à mon intention.
Dans un grain de voix assez grave et à la fois intime, que je n'étais pas tant habitué à percevoir, j'écoutais attentivement l'intégralité de ses mots, comme si il m'était crucial d'être en mesure de pouvoir les répéter un à un par la suite. Parce que je savais que ces mots avaient une portée tout particulière pour elle. En effet, je saisissais petit à petit, la subtilité dont elle gageait pour émettre les sentiments qu'elle avait à mon égard. Ayé, Goddefroy touché en pleins coeur, je crois qu'il est perdu. Fallait dire une chose, c'est que c'était bien la première fois, malgré la situation c'était bien difficile à croire, qu'elle me faisait acte de son amour. J'avais pour ainsi dire réussi mon pari en l'amenant jusque devant l'autel, et je me réjouissais déjà d'avoir écouté mon intuition et mon sentiment quant à elle. Par contre pour le coup, elle me laissait plutôt sans voix. Désarmé dans mon aisance habituelle. Fallait être honnête, elle avait su me surprendre.
Je ne saurais vous l'exprimer de nouveau d'une manière tout aussi subtile et ma foi si pieuse. Je l'ai déjà fait moins brillamment mais dans ce que vous pourrez appeler ma manière de faire, ma manière de m'exprimer. Ces voeux, ma volonté et ma raison s'y engagent de la même manière. Je prierai avec vous chaque soir si il le faut tous ces Saints de façon à ce qu'ils continuent à nous bénir, et je ne pourrai m'empêcher en prime lorsque vous aurez terminé vos prières, de leur confier mon souhait que chaque soir se renouvellent et s'amplifient mes sentiments à votre égard. Je leur demanderai aussi, je vous l'avoue, qu'il n'y ai d'étincelle, mais bel et bien des flammes de désir qui brûlent entre nous le jour comme la nuit.
Je n'étais franchement pas un croyant assidu, mais à cela je m'y tiendrai sans nul doute. Mon regard plongé dans celui de mon interlocutrice fût bien difficile à lâcher, mais j'y parvins pour trouver celui de Christabella, auquel j'accompagnais un signe du menton, en guise de "pour moi tout est bon". Mon regard alors beaucoup plus fuyant au sein de l'édifice tomba sur Mathilde. Nouveau soupir de joie, sa présence me réjouissait peut être plus que n'importe qu'elle autre, car elle représentait d'intenses années officiellement ressoudées après une importe fêlure, donc on ferait sans nul doute, j'en étais à présent plus que persuadé, abstraction au fil des nouvelles années qui se présenteraient.
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En attendant, je sentais à ma plus grande joie, une main plus étroite, venir se faufiler dans la mienne plus large, alors que nous achevions notre ascension jusqu'à Bella. Top signal, c'était donc le moment idéal pour commencer, et pour cela quoi de mieux qu'une longue méditation sur... L'amour et la procréation! A vos pensées!
- Livre 1, le Mythe Aristotélicien - Partie VII, l'amour :
Nous sommes certes enchaînées à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, lEsprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est lamour. Alors Dieu dit: Humain, puisque tu es le seul à avoir compris ce quétait lamour, Je fais de tes semblables Mes enfants. Ainsi, tu sais que le talent de ton espèce est sa capacité à Maimer et à aimer tes semblables. Les autres espèces ne savent aimer quelles-mêmes..
Cela me semblait plutôt clair et j'avais plus à approuver qu'à méditer, quoi que la conclusion à propos des autres espèces savait éveiller mon scepticisme. De son côté, la baronne semblait se montrer bien plus songeuse que je ne l'étais. A propos de cette réflexion? Ma foi peut être bien. A moins que ça ne soit à propos d'un tout autre chose, ce que je risquais de bien vite m'enquérir, puisque dans le bruit de fond, assez léger de l'église, sa voix vint résonner, pour laisser filer quelques mots à mon intention.
Dans un grain de voix assez grave et à la fois intime, que je n'étais pas tant habitué à percevoir, j'écoutais attentivement l'intégralité de ses mots, comme si il m'était crucial d'être en mesure de pouvoir les répéter un à un par la suite. Parce que je savais que ces mots avaient une portée tout particulière pour elle. En effet, je saisissais petit à petit, la subtilité dont elle gageait pour émettre les sentiments qu'elle avait à mon égard. Ayé, Goddefroy touché en pleins coeur, je crois qu'il est perdu. Fallait dire une chose, c'est que c'était bien la première fois, malgré la situation c'était bien difficile à croire, qu'elle me faisait acte de son amour. J'avais pour ainsi dire réussi mon pari en l'amenant jusque devant l'autel, et je me réjouissais déjà d'avoir écouté mon intuition et mon sentiment quant à elle. Par contre pour le coup, elle me laissait plutôt sans voix. Désarmé dans mon aisance habituelle. Fallait être honnête, elle avait su me surprendre.
Je ne saurais vous l'exprimer de nouveau d'une manière tout aussi subtile et ma foi si pieuse. Je l'ai déjà fait moins brillamment mais dans ce que vous pourrez appeler ma manière de faire, ma manière de m'exprimer. Ces voeux, ma volonté et ma raison s'y engagent de la même manière. Je prierai avec vous chaque soir si il le faut tous ces Saints de façon à ce qu'ils continuent à nous bénir, et je ne pourrai m'empêcher en prime lorsque vous aurez terminé vos prières, de leur confier mon souhait que chaque soir se renouvellent et s'amplifient mes sentiments à votre égard. Je leur demanderai aussi, je vous l'avoue, qu'il n'y ai d'étincelle, mais bel et bien des flammes de désir qui brûlent entre nous le jour comme la nuit.
Je n'étais franchement pas un croyant assidu, mais à cela je m'y tiendrai sans nul doute. Mon regard plongé dans celui de mon interlocutrice fût bien difficile à lâcher, mais j'y parvins pour trouver celui de Christabella, auquel j'accompagnais un signe du menton, en guise de "pour moi tout est bon". Mon regard alors beaucoup plus fuyant au sein de l'édifice tomba sur Mathilde. Nouveau soupir de joie, sa présence me réjouissait peut être plus que n'importe qu'elle autre, car elle représentait d'intenses années officiellement ressoudées après une importe fêlure, donc on ferait sans nul doute, j'en étais à présent plus que persuadé, abstraction au fil des nouvelles années qui se présenteraient.
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