Staron
RP ouvert à toutes (bien sûr ^^) mais aussi tous (elles adorent ce genre de cadeaux ...).
Un vagabond, ce n'est qu'un vagabond.
Pourtant, alors qu'il passait à la sénéchaussée, le conseiller du duc l'interpela. Arguant du fait qu'il était à Dax depuis maintenant un certain temps, et que sa petite notoriété pourrait profiter à la ville, celui-ci lui indiqua qu'il pouvait désormais prétendre à posséder une échoppe.
Bien sûr le pèlerin n'est pas encore notable, mais il se sentait bien capable de réaliser des choses, de ses mains, des choses d'artisanat ...
L'idée émise par le conseiller ne mit pas longtemps à faire son chemin ...
C'est dans un coin de sa petite bicoque qu'il montera son atelier. Pas de grande échoppe, ni de grand étal, juste un petit atelier. Ainsi, il pourra investir presque toutes ses économies, près de 500 écus, dans du matériel, du bon, de celui qui lui permettra, il l'espère, de confectionner divers vêtement, sous-vêtements plutôt, de ceux que les femmes aiment à porter tout contre leur peau, de ceux qui ont le privilège de passer leur vie là où les hommes ne passent que quelques instants ...
Bien sûr, il ne fait qu'espérer être capable de réaliser ces petites pièces de tissus que porte si souvent sa Duchesse, mais cela ne l'empêche pas de se lancer immédiatement dans une première entreprise ...
Bon ... on va commencer par ...
Un petit cadeau pour ma Déesse ...
Un petit tour au marché, et il en revient avec deux pelotes de laine noire, d'un fil très fin, qui lui permettra de réaliser un tissus dont les mailles ne s'écarteront pas à la première tension. En marchandant un peu, il parviendra même à se faire offrir quelques mètres de fil rouge, juste pour le liseret ...
Le métier est préparé, notamment par des réglages permettant d'obtenir une forte tension du fil sans pour autant qu'il ne se déchire. La première pelote est vidée dessus, et la navette est préparée ... sans oublier le liseret qui ne sera intégré à l'ouvrage qu'à l'avancement.
Le tissage peut commencer ...
Le métier est tendu, la navette commence ses aller retours ... une passe, deux passes ... difficile encore de prédire ce qui en ressortira. Mais cela n'empêche pas le pèlerin d'avoir idée très précise du résultat qu'il souhaite obtenir.
A mesure que l'ouvrage se structure, les gestes se font plus précis, la navette plus rapide. Parfois un coup d'il à la trame ... un sourire se dessine sur ses lèvres ... les fréquentes observations faites sur les tissus qu'il a tant rapiécé au cours de ses pèlerinages lui permettent de rapidement juger de la qualité de son travail ...
Chance ? Peut-être ... toujours est-il que l'ouvrage correspond parfaitement à ses espérances ...
Changement de réglage, et rapidement un talon se dessine, suivi d'un autre changement qui finira la forme du pied (du 39, il a l'il le pèlerin ^^). Le reste du bas ne sera que formalité, formalité pendant laquelle le fil rouge suivra docilement l'alignement du talon, pour venir clore le tissage de la corole de la jambe.
Il lui aura fallu une demi-journée pour faire ce bas ... il lui en faudra une autre pour la paire ... et c'est avec une grande satisfaction qu'il accolera les deux bas, constatera leur parfait appareillement, et les pliera dans un petit sachet qu'il offrira demain à sa Duchesse.
Le premier ouvrage est fait, le métier est nettoyé, rangé, et le pèlerin sort devant sa petite bicoque pour venir placarder sur la porte un écriteau :
Citation:
Staron,
Tisserand de lingerie pour dames.
Frapper avant d'entrer.
Tisserand de lingerie pour dames.
Frapper avant d'entrer.