Primha
Reprenez vous !
Comateuse, - ou défoncée - la silhouette ne bouge plus. L'eau qui l'entoure ne daigne que par intermittence échapper de petite vagues ; alors que les bras pendent d'un côté et de l'autre du baquet de bois. Le linge blanc sommeillant au bois laisse courir l'odeur délicate de mélisse, parfum aimé de la Porcelaine, alors qu'à la surface de l'eau, quelques bulles traînent ci et là. Un soupire brise le silence, et les yeux de prunes s'ouvre sur la pièce prise d'assaut par la buée. L'instant se veut calme, et pourtant, tout en la Valyria se livre à une guerre sans merci. Les maux, un à un, se déchaînent dans les provinces respectives. Les jambes se veulent molles, et pourtant si puissante dans ce liquide qui les maintient ; le flan droit quant à lui, semble être compressé, faisant sentir la ligne net d'une découpe à la lame. Un râle, et Argentée se redresse dans une assise moins confortable au milieu de ce bain.
Les genoux remontés contre la poitrine, dextre caresse la tâche de naissance difforme sur le genou devant elle. Il fallait se reprendre ; oublier les drogues et leurs effets. Oublier de pouvoir oublier grâces à elles. Et laissez derrière elle, tout ce qui n'était que de mauvais augure. Que resterait-il, au final ?
- Hugo, apporte moi du vin.
Le silence perdurant à la demande, Valyria tourne le minois en direction de la chambre. Si la jeune page était muette, elle n'était jusque preuve du contraire, pas sourde. Plissant le nez, Valyria se recouche dans le baquet, afin de voir un peu plus l'espace de nuit.
- Hugo !
Ou comment être forcé de se reprendre en main.. Sans vin.
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