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[RP] Trois Pairs pour la Bourgogne

Armoria
Plus tard, Nevers, toujours : (*)

Saxotenor était bien seul - ou presque - et semblait parler dans l'indifférence générale. Sortie de sa tente, étourdie par le ballets incessant des messagers, elle comptait se rendre à l'église pour prier, comme chaque soir depuis le début de l'alerte. Mais elle bifurqua et jugea bon de se jucher sur un tonneau, d'abord par tradition, et ensuite parce que tout haut placée qu'elle fût... Elle était avant tout très petite. Un léger tapotement sur l'épaule, au passage, d'encouragement pour ce brave qui criait l'amour de sa ville, et un de soutient pour le recteur.

C'est ici, à Nevers, que mes pieds ont foulé en tout premier lieu le sol de Bourgogne ! C'est ici, à Nevers, que j'avais élu domicile !

Et je connais Nevers : je la connais ! Je n'ai cure des gens qui cherchent à vous croire que les habitants de Nevers sont indifférents au sort de la Bourgogne ! Je refuse de croire que l'un de nos joyaux ne se soucie que de ses murailles : cela ne sera point !

Un peu partout en Bourgogne, des hommes et des femmes se battent déjà, souffrent, tombent, et frappent nos ennemis : ce sont nos frères, ce sont nos soeurs, parce que nous sommes Bourguignons !

Hommes et femmes de Nevers, levez-vous, et faites entendre à l'ennemi par vos clameurs que c'est le sang de la Bourgogne qui coule dans vos veines !

Ceignez vos murailles, ralliez notre armée !

Et sus aux ennemis de Dieu, du Roy, et de Bourgogne !


Elle leva son épée vers le ciel de Nevers, ce ciel d'où depuis quelques jours, tombait comme du plomb liquide tant la chaleur écrasait hommes, bêtes et terre.

MONTJOIE SAINCT BYNARR !

(HRP : le "plus tard" est la raison du double post.)
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Saxaltesse
[Nevers dans la journée]

Saxaltesse s’était promenée dans la ville, elle cherchait a recruter pour la défense de la Bourgogne
Elle avait bien rencontré le Maire, mais il ne semblait écouter. Il lui avait même demandé à quoi rimait cette mascarade.
Dire qu’elle avait connu Nevers il y a fort longtemps. Terre accueillante. Elle repensa a ses amis dont EmpereurPalpatine faisait parti. Il aurait battu la campagne pour trouver âme volontaire et il aurait trouvé. Nevers n’était plus cette ville, Nevers avait bien changé, Nevers s’encroutait.
Saxaltesse s’installa en face du Marché et se mit à crier


Nivernois, Nivernaise, entendez notre appel, l’heure est grave.
Désirez-vous que les Hérétiques s’installent et fasse de la Bourgogne une seconde Helvétie ? Désirez-vous vivre dans le péché ?
Ne voulez-vous pas venir nous aider à combattre ce mal qui risque de nous ronger ?
Aidez nous a sauver la Bourgogne, répondez à notre appel, il ne faut pas avoir peur, plus nous serons nombreux, plus nous avons des chances de repousser ce fléau.


Quelques têtes s’était retournée, certains l’avaient toisée, mais elle croyait quand même en cette solidarité qui faisait la Bourgogne.
Puis elle avait levée son épée et crié


MONTJOIE SAINCT BYNARR !

Et sus aux ennemis de Dieu, du Roy, et de Bourgogne !
Raliez notre armée.

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Lolotlse
Laurent avait été interpelé par la clameur qui montait de la place. Depuis la fenêtre de son bureau du palais épiscopal qui jouxtait la cathédrale, il passa la tête et aperçut au loin comme une foule qui se rassemblait.

Frère Guillaume, je sors. Il y a un rassemblement sur la place, je vais voir ce qu'il en est.

En arrivant sur place, l'évêque reconnut la Princesse de France et l'ancien recteur de l'université. Il appelaient les Nivernais à partir à la guerre pour la défense de la Bourgogne. Il laissa parler les uns et les autres et lorsqu'il en eut l'occasion, il se fraya un chemin dans la foule pour parvenir jusqu'au centre.

Pardon... Excusez-moi... Pardon... S'il vous plaît... Excusez-moi... Pardon... Merci... S'il vous plaît...

Il grimpa alors à son tour sur le promontoire et prit la parole.

Mes enfants ! Nivernaises et Nivernais, mais avant tout Bourguignons ! L'heure est noire ! L'hérésie plane au dessus de nos têtes ! La Bourgogne a besoin de vous tous ! On vous le demande, prenez vos armes et combattez pour la plus grande gloire de la Bourgogne et du Très Haut !

L'évêque fit une courte pause.

A genoux, enfants de Dieu !
Seigneur, donne à tes enfants la force et le courage de combattre pour protéger leurs terres et sauver leurs proches. Accorde leur d'ores et déjà ton pardon pour les actes de violence qu'ils vont commettre. Pose sur eux ton regard bienveillant et protecteur et que ton bras vengeur les guide sur le chemin de la victoire. Seigneur, prends pitié de tes enfants qui partent au combat pour Ta plus grande Gloire ! Amen.


Après un court moment de recueillement silencieux...

Sus à l'hérétiiiique !!!
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Pierre_de_roanne
La nuit avait été tranquille, le petit matin se levait à peine. Déjà la feu crépitait est les bonnes odeurs de pain se répandaient dans le campement.

Il avait dormi du sommeil de l'enclume, comptant sur sa douce pour le secouer au cas ou, il n'était pas de garde cette nuit là aussi ses rêves l'avaient bercé jusqu'au matin.

Un bras, puis l'autre il s'étira et sorti de sa tente spartiate. Le petit matin semblait calme.

Il se dirigea vers le feu personne aux alentours, tous devaient soit dormir, soit être encore à préparer moultes stratégies.

Cela faisait un mois qu'il était sur les routes, un duel manqué, des brigands et hérétiques allaient assouvir son besoin d'exercices. Voilà bien longtemps qu'il attendait pour mettre pratique ce que lui avaient enseigné ses maîtres d'armes.

Les yeux dans le vague, il regarde si il ne l'aperçois pas, il a envie de la voir, de la serrer dans ses bras.
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La bravoure n'attend pas le nombre des années.

Alethea
[Nevers, 2 juillet]

Perdue !

Perdue au milieu de cette parcelle de terre qu’on avait octroyée au campement de l’Ordre de la Licorne. Mais, pour l’instant, la Licorne se résumait à Semnos et elle et comme elle ne trouvait pas Semnos, elle était là, bras ballants, perdue. Les campements de Licorne, non seulement elle n’en avait jamais monté mais elle n’en avait même jamais vu. Quelle chance ! Première mission, premier ratage ! Si Semnos ne rappliquait pas vite fait, elle poserait tout et s’installerait comme ça. Pas qu’elle ne savait pas ce qu’étaient les contraintes d’une vie en plein-air, au contraire elle y était plutôt habituée, bien que souvent ses déplacements soient solitaires, mais là il s’agissait d’organiser une vie de groupe et il devait bien il y avoir des règles pour que la proximité ne devienne pas insupportable. A ça, elle ne connaissait rien la brune. Les places respectives selon les rangs, les emplacements des étendards, non plus. Il manquait tout en fait. A part leurs deux tentes individuelles dont il n’était même pas certain qu’elles ne seraient pas remplacées par une tente collective elle n’avait rien pour monter un campement, elle n’avait pas même pensé à demander où était le point d’eau et les autres commodités… À côté d’eux, les membres de l’armée vaquaient bruyamment à leurs occupations. Seul avantage, s’ils avaient besoin d’un peu de repos, la zone était sécurisée. Elle aurait aimé pourtant que ceux qui devaient arriver puissent trouver un coin où se reposer, sans avoir à se préoccuper des contingences car leur voyage serait long.

Perdue et sans ordres… Le chef de la mission, Ethan, n’arriverait que le samedi. Elle était tout de même allée se présenter au chef l’armée locale. Perdue au milieu d’un conflit qu’elle avait du rejoindre en urgence, sans réelle préparation, sans même savoir si ça commençait ici, à Nevers ou s’il leur faudrait rejoindre un autre front.

Perdue depuis la veille, depuis qu’elle avait senti ce nœud au ventre à l’heure où le soleil lui avait dit que Baile était en retard, qu’elle aurait dû être arrivée pour lui rendre Rixende comme promis. Effondrée depuis qu’elle avait trouvé la missive lui annonçant qu’elle était tombée dans une embuscade à Nevers. Nevers !! Incompréhensible ! Pourquoi elle avait rebroussé chemin alors qu’elle était déjà en Bourbonnais ? Pourquoi on lui avait fait ça alors qu’elle venait de traverser la Bourgogne sans encombres ? Elle avait demandé des explications et découvert le danger qui s’était installé chez leurs voisins. Une mission avait été déclenchée et elle avait rapidement organisé leur départ avec l’espoir qu’elle en saurait plus, qu’elle pourrait la faire soigner. Mais arrivée sur place, pas moyen de trouver Baile. La Moulinoise avait couru les dispensaires et les médicastres mais rien… pas de nouvelles.

Un moment elle est tentée de s’asseoir et d’attendre son frère d’armes mais comme ça peut durer elle décide de monter sa tente rapidement et de continuer ses recherches. Puisqu’il semble que Baile ne soit pas à Nevers il faut qu’elle sache où elle est.

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--Reginae.




[Jardin des Délices]


L'ennui guette en ce jour. Rien de vraiment nouveau. Ca concentre, ça stratège, ça fait la sieste. La feu sicaire communique en rêve avec Mahaud...conclusion! une Lionne morte est plus dangereuse qu'un Lion vivant ! ainsi le veut la loi de la nature, et l'a décrit Lothilde.

Le calme avant la tempête...nul ne sait ce qu'il va se passer...enfin si, cette fois tout est clair. Imaginez un jour ce qu'un Eikorc et un Gromukus peuvent se dire...et imaginez qu'ils soient chacun entourés des meilleurs conseillers en déraison, l'élite du n'importe quoi, insiprés par Averroes. Mélangez le tout. Et...

les guerriers se lèvent,
devant le Très Haut. Ainsi il en sera.


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Sicaire du Lion de Juda MORTE, reposant en paix avec Ernestine

Armoria
Retour sur la place publique : les directives avaient été manifestement mal comprises. Tonneau, prise de parole... Presque la routine.

Hommes et femmes de Nevers, vos murailles n'ont pour l'heure rien à craindre. La défense se doit d'être vigilante et se tenir prête, mais avant toute autre chose, c'est l'armée qui doit rassembler en masse : ainsi, nous aurons tout loisir d'aller occire ceux qui menacent la Bourgogne, à un jour de marche !

Songez que si vous ne faites que défendre votre ville, les forces offensives que représentent nos armées se feront laminer peu à peu ! Songez que des hommes et des femmes vont mourir, que du bon sang bourguignon va couler parce que dans nos armées, nous manquerons de bras ! Qui va ensuite empêcher les impies, les brigands, les mercenaires, de nuire ?

C'est dans l'armée que vous serez utiles !

Que ceux et celles qui manquent de force s'organisent en lances et groupes armés, pour les murailles, qu'ils se tiennent prêts, et attendent les directives, chaque jour ! Que les chefs de chaque lance, chaque groupe armé me contacte, et je leur dirai chaque jour que faire.

Que les plus forts d'entre vous s'organisent eux aussi en lances et groupes armés, de préférence en lances, et qu'ils se tiennent prêts, chaque jour, eux aussi, attendant les ordres ! Quand nous serons allés frapper nos ennemis, nous aurons besoin de reformer nos rangs, il n'y a qu'ainsi que nous chasserons la vermine de Bourgogne !

Ces gens qui vous promettent la paix tuent de pauvres voyageurs n'ayant commis d'autre mal que de prendre la route !

Ces gens qui disent vouloir vous libérer de la seule vraie foi, celle prônée par Aristote, ne souhaitent rien que leur imposer la leur, qui vous mènera tout droit sur l'enfer lunaire !

Ces gens qui disent vouloir vous rendre plus riches, et protéger les biens issus de votre labeur, ces gens sont les mêmes qui ont pillé Dijon, qui ont pillé Autun ! Ces richesses qui avaient été patiemment amassées à la sueur de votre front, ils vous les ont volées !

Ne croyez mie de leur mensonges, ces pseudo libérateurs ne songent qu'à vous imposer leur propre joug !


Libérons nos terres des impies !

MONTJOIE SAINCT BYNARR ! POUR DIEU, LE ROY ET LA BOURGOGNE !
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Azzera
Ordre et désordre pour les Ordres


Le départ d'Orléans fut précipité par l'envie de rentrer chez elle en Gascogne. Ardeur naturelle de l'esprit se manifestant par des réactions vives, empressées et rapides. Pas d'hésitation à avoir... Aengus désirait suivre une pastorale pendant que sa sirène se reposerait au couvent.
Soit.
Promesse d'une retraite annoncée comme un bien être total.

Les toiles, les cordes, les paillasses et les petits mats furent rangés dans une charrette qu'Azzera avait promis à Kali de ramener à la commanderie.
Le matériel de forgeron fut serré le long des toiles, ainsi que les armes de rechange, les arcs, les carquois...
Les chaudrons et autres ustensiles de cuisine furent groupés et fixer par des liens solidement attachés.
Les instruments de pansage des chevaux ne sont pas oublié... hop! placés avec le reste.

Mais les choses ne se déroulent pas toujours telles qu'on les imagine!
Missive reçue alors qu'ils font halte dans une auberge en Touraine.
Ordre de se rendre en Bourgogne.

Aengus... Nous devons rebrousser chemin, je vais en Bourgogne.
Venez vous avec moi?

Saisit une carte du royaume au fond de sa besace, elle a beau voyager léger, l'écuyère ne se sépare pas de l'essentiel.
La déplie et pointe du doigt l'endroit où ils se trouvent, détaille le trajet le plus court...

St Aignan, Bourges puis Nevers... Notre point de ralliement.
- Je vous suivrais jusqu'en enfer Azzera

Je ne vous en demande pas tant, la Bourgogne suffira
Réponse simple, une petite allusion quand au ravitaillement plus tard et les voilà repartis.
Bien....

Un arrêt rapide à Bourges faite d'une rencontre avec un maire qui semblait plus attiré par la boisson que par ce qu'il se passait dans son duché... Il ne pu pas répondre aux questions de la blanche concernant ses voisins... Bah... De toute façon, le couple verrait bien, ils avaient encore une trentaine de lieues à parcourir avant d'être arrivés.




Prés stratégique pour l'installation d'un campement... Nevers, où presque...

Pas aisé de s'installer dans un endroit que l'on ne connaît pas.
Se renseigner inlassablement auprès de qui de droit.
Personne ne lui dit rien... et puis la révélation, la Loire coule juste en dehors du village... synonyme de baignade?
Le visage de la blanche s'éclaire à cette pensée... un seul regard vers son Irlandais et l'emplacement du futur campement est déterminé.

Hop hop hop!
On avance et on descend de cheval.
L'endroit est idéal... un prés où laisser paître les chevaux, assez de place pour monter plusieurs tentes, en effet, cette fois, deux ordres royaux feront campement commun d’après les ordres qu’elle avait reçu de sa Cap’.
Herbes séchées par le soleil... si elle en avait l'occasion, elle ôterait ses bottes histoire de sentir la nature lui chatouiller les orteils.
Aengus sait à quoi elle pense, comme souvent, ils n'ont qu'un regard à échanger pour connaître ce qu'il se passe dans l'esprit de l'autre.

Au gré de ses pas, elle imagine cet endroit animé.
Si elle n'avait été là en mission, ce serait très agréable, à n'en point douter!

Saisir, dans la charrette, un piquet en bois solide, le planter énergiquement dans le sol et y pendre le fanion reconnaissable par ses soeurs.

Hum... ou est-il le dit oriflamme?
Pester plus que de raison car elle ne le trouvait pas.
Un regard furibond vers Aengus, comme s'il pouvait être responsable!
Mais au lieu de prendre la mouche, l'irlandais l'encourageait à s'apaiser, comme toujours, il la canalisait.

Se reprendre, se calmer, se souvenir de l'endroit où elle l'a rangé au départ d'Orléans... Mais c'est bien sur... sous les toiles.




Allez... au boulot!
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Armoria
Entre quelques ballets de messagers, elle avait pris sa monture, pour se rendre sur les hauteurs, scrutant les alentours d'un oeil attentif. Un léger sourire joua sur ses lèvres : les ailes des moulins s'agitaient de façon fort curieuse. Vas-y que je te ramène la toile, vas-y que je la retende, et un coup en haut, et un coup en bas... De loin en loin, les moulins reprenaient l'un après l'autre ces étranges signes.

Avoir grandi en Bretagne avait au moins cela de bon...

Tallonnant son cheval, elle rentra au camp et le ballet reprit : contacts avec les Ordres Royaux, organisation... Bourgogne, Royaume...

Après tout, deux heures de sommeil par nuit, ce n'était pas si mal.

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Aengus


[Comme quoi rien n'est jamais prévisible au commun des mortel.]

L'annonce de la démobilisation nous fut comme une délivrance, malgré le plaisir que nous avions eu à partager avec les Soeurs de ma Sirène ces quelques jours de campagne.

Cependant, nous avions des projets. Et si le devoir passe avant bien des choses, la perspective de pouvoir rentrer "chez nous" et mettre nos projets à l'oeuvre, passait du coup au premier plan de nos préoccupations.
C'est donc le coeur léger et des myriades d'étoiles dans les yeux que nous avons plié bagage...

Nous étions paradoxalement peu pressé de rentrer, préférant savourer quelques jours encore, la joie d'être seuls... l'un à l'autre sans avoir de compte à rendre à quiconque.... Sans craindre les regards réprobateurs, ni les quolibets... Que voulez-vous... l'Amour fait des envieux, parfois...

Puis, cette auberge en Touraine... Un message... des regards entendus... Oui, ma Sirène... quand faut y aller... faut y aller... Et hop... direction la Bourgogne : Nevers !

[Never say Nevers]

Sans savoir ce qui nous attendait réellement - en tous cas, en ce qui me concerne - nous paraissions insouciants... Après tout, un petit détour... alors que nous avions la vie devant nous...

Nous cherchions un endroit propice pour dresser le camp.

Aux alentours de Nevers un peu à l'Ouest de cette capitale, je perçus un bref scintillement. Je marchais en tête et fis un signe, puis indiquai la direction du Nord :

- Azz... Regardes ... On dirait un plan d'eau là-bas... Ce pourrait être un endroit commode...


Sans attendre sa réponse, j'engageai notre équipage dans cette direction... Azz mit sa monture au trot pour me rejoindre... botte à botte et main dans la main.

L'endroit était idéal car, de plus, un ru venait alimenter en eau potable ce qui s'avéra une rivière de fort belle dimension et qui semblait poissonneuse... Cela changerait l'ordinaire des troupes.

Azzera me regardait les yeux brillants... cette fille de la mer ne se tenait plus dès qu'elle voyait un endroit où se baigner... mais nous n'étions pas là pour ça... plus tard peut-être.

Pour l'heure, il nous fallait décharger la chariotte et délimiter l'aire du camp.

Je laissai donc ma Sirène se débrouiller avec l'étendard de l'Ordre et riant silencieusement en l'entendant sacrer et pester. Devant le regard noir qu'elle me lança, je m'approchai d'elle et la pris gentiment dans mes bras en lui caressant les cheveux avec une infinie tendresse :

- Azz, doux Coeur... Regardes sous les toiles... je t'ai vu l'y mettre à notre départ d'Orléans et, à moins qu'il ne lui soit poussé des pattes depuis, il doit encore y être... un coup de main ?

Elle le trouva sans plus d'aide de ma part et, finalement avec le sourire, l'installa sur la perche qu'elle venait de dresser.

- Allez... Au boulot !


- A vos ordres... Chef... lui dis-je en me mettant au garde à vous comiquement... Elle ne put garder son sérieux plus longtemps et c'est le coeur léger et en riant que nous installâmes ce qui allait devenir, pour un temps encore indéterminé nos quartiers de campagne.

Tout d'abord, je déterminai l'emplacement des montures en tendant de longues cordes solides entre les arbres d'un bouquet de bouleau bordant le côté Sud du pré... Nos montures seraient ainsi à l'ombre. De plus, le ruisseau passait à proximité... Nous n'aurions pas loin à aller pour abreuver les bêtes.

Ensuite, je déchargeai les lourdes toiles et les posai à l'emplacement prévu pour chaque tente. J'essayai de les aligner au mieux, afin qu'une impression d'ordre et de netteté se dégage de l'ensemble.
Je m'arrangeai pour que les ouvertures soient tournées vers l'Est afin que les troupes soient réveillées par la douce lumière du soleil levant.

Ensuite, ensemble, nous dressâmes les tentes.

A mesure que la journée avançait, la chaleur devenait de plus en plus intense... Nous étions en sueur... la chemise de ma Sirène lui collait à la peau et, en d'autres circonstances, j'aurais eu du mal à résister à ... 'fin bref.

Moi même j'avais tombé la chemise, bénissant le fait de n'avoir rien à dissimuler au niveau du thorax.... Encore que l'aire de campement était encore déserte, mais les gens d'armes n'allaient sans doute pas tarder à arriver... mieux valait ne pas risquer d'encourir les foudres de nos supérieurs.

En fin d'après midi, le camp était dressé.

Ma Sirène et moi regardâmes notre "oeuvre" et,au bout d'un moment, sans un mot, riant déjà de notre complicité, nous courûmes vers la rivière où nous nous précipitâmes tout habillés dans de grandes et joyeuses éclaboussures ... Nous l'avions mérité de haute main, cette baignade rafraîchissante !...










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_max
Un bivouac tout ce qu'il y a de plus conforme à l'idée que l'on pourrait s'en faire... Voici, à peu de chose près, ce que venait de gagner Mazière, l'ardent Impérial, sans avoir connu la moindre difficulté dans le choix du camp à rejoindre dans la guerre qui s'annonçait.
Il n'incarnerait cependant pas le commandement, dans cette nouvelle campagne... Non, il partagerait simplement ses quelques atouts de belligérant avec les françois... De là, il ne tenait qu'à eux d'en profiter au mieux.

Alors il flânait, cette nuit-là, l'épée au flanc, perdu, noyé dans cette inactivité décisionnelle et réflexive qui avait ce petit quelque chose de frustrant... dont il s'accommoderait néanmoins.

Une petite pensée pour la Princesse... Oui... Non, pas celle-là, bien montée, sur son étalon... L'autre, celle d'Empire... Celle qu'il n'avait pu suivre en Autun par la faute d'un défaillent essieu, dont le maître d'ouvrage subirait le fouet en représailles, à n'en point douter... Celle qu'il n'avait pu rattraper une fois l'attelage réparé, puisque de satanées barricades avaient poussé la nuit suivante autour de la cité bouguignonne, et que l'Eminence le préférait de toute évidence loin, mais en vie, plutôt que dans ses bras... et mort.

Le Lion de Juda ne tarda pas à faire irruption à son tour dans l'esprit du Comte... Fallait-il que, par monts et par vaux, il sillonne ces royaumes - en charmante compagnie... ou pas... pas toujours, en tous les cas - pour, simplement, retomber sur cette vermine..? Amusante ironie, qu'à nouveau il lui faille croiser le fer avec ses marauds... Ces souillures pourtant déjà lavées, déjà vaincues en Franche-Comté.
Un sort lié? Etait-ce erreur d'avoir épargné les derniers fuyards de la prétendue armée du salut? D'avoir pensé que plus aucun homme désormais ne pouvait douter de la toute puissance du Très-Haut, et de la clairvoyance de son clergé... De la science d'Aristote ou encore de la sagesse de Christos..?
Il semblait pourtant que la graine Réformiste ait poussé à nouveau... Qu'elle ait décidé cette fois d'attaquer la Bourgogne, sœur traditionnelle de la Franche-Comté... Hasard ou bien destin, la route de Mazière le menait donc encore face à ces scélérats.
Cette fois également, on racontait que Sanctus s'était promis la défaite ultime, la fin de sa ridicule hérésie, avec l'échec futur du Lion dans les batailles que supporterait bientôt le sol bourguignon... Car il ne pouvait gagner... Mais sa parole avait-elle gagné en valeur depuis la dernière fois? Rien ne l'indiquait, puisque toujours flottait au dessus de lui l'étendard de l'impie...
Qu'il combatte au moins sur le champs d'honneur, plutôt que d'aller se terrer entre plume et encrier à Genève, dès que vrombissent les pas des vaillantes troupes aristotéliciennes. Oui... Qu'il combatte et qu'il meurre.

Et puis... Et puis voici poindre le jour, et avec lui l'heure de lever le camp pour opérer les premiers mouvements tactiques de la "Gilette"... Il ne restait plus au Mazière qu'à enfourcher son noble destrier pour suivre la longue et fière colonne bourguignonne, rapidement mise en cadence.

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Armoria
Cosne... Une messe manquée parce qu'elle avait failli tracer tout droit pour savoir si sa fille était restée à Sémur, comme elle le lui avait ordonné, au lieu de prendre le risque d'aller à Dijon, comme elle en avait l'intention. Elle était persuadée que sa douce pucelle n'en avait fait qu'à sa tête - mais de qui diable tenait-elle cet entêtement ? De sa mère ? ah... Oui, possible, après tout.

Enfin : elle était restée finalement auprès de ses compagnons. Car si côté mariage, elle avait de grandes difficultés, au moins, en amitié, elle était fidèle.

Sitôt sortie de l'église - pas parce qu'on rate la messe qu'on ne doit pas prier, hein - elle s'était mise en devoir de trouver Rebaile. La voir, regarder comment elle se portait, et au besoin lui donner la possibilité de la maudire. Savoir si sa réponse, si elle n'était pas au pardon, n'était pas non plus à la haine inébranlable. Et avant de faire des excuses publiques, elle devait la voir, elle.

Aussi tenta-t-elle afin de trouver l'endroit où elle gisait.


[Edit pour cause d'incohérence, et yeux pas en face des trous. Pardon aux familles, tout ça tout ça.]
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Pherea
Camp des Dames Blanches et des Licornes, dimanche 5 juillet 1457

La route depuis le Berry c’était passée sans encombre. Pourtant, la lance n’était pas discrète. Elles n’avaient beau être que deux, les Blanches ne passaient pas inaperçues avec la carriole tractée de deux équidés accompagnée de la Grande Emissaire chevauchant sa propre monture.
Mais Pherea avait hérité de la charrette transportant le nécessaire médical des Dames lors de la dernière mission. Aussi, il était indispensable qu’elle se rende en Bourgogne.

Arrivées près de Nevers, les femmes ne cherchèrent pas longtemps avant de trouver le camp en construction reconnaissable au fanion vert qui flottait en son cœur.
Pherea sauta de la carriole et tout en allant caresser les naseaux tracteurs, se tourna vers Estelle Caroline et en un sourire conclu :

Nous voici arrivées.

Puis parcourant le camp du regard, elle constata que celui ci était désert. Regard interrogateur entre l’apprentie et l’émissaire avant de trouver l’explication en contrebas, dans la Loire.

Mouvement de bras puis main en porte-voix afin que les amoureux l’entendent :

Bonjour Azzera, bonjour Aengus !

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Armoria
Cosne :

Rouge devenue blanche, puis de nouveau rougie par le sang que la lame d'Armoria avait fait couler, toujours pas trouvée : les messagers qui cherchaient de tous côté la vanillée, se faisant pressants... Elle paya de quelques bons Ecus des gamins, leur demandant de chercher pour elle, et retourna vers sa tente, non sans promettre une prime s'ils retrouvaient la Baile.

On la prévint des messages anonymes ou non : elle balaya ces arguments d'un revers de main.


Que ceux qui ont quelque chose à dire commencent par retirer leur capuche... Quant aux accusations des prétendus libérateurs qui en fait de libérer, tuent des innocents mais se vantent de piller quand ils n'ont conquis mie et fuient devant les défenseurs... Qu'ils balaient devant leur porte, avant que nous n'allions les balayer, eux... Allons, vous savez bien ce qu'est la propagande : ils nous pensent sans doute assez bêtes pour foncer tête baissée et joeur à qui aura la plus longue, en mettant en péril inutilement les gens qui se sont ralliés à nous.

Aucune importance.

Lectures. Réponses. Parfois colère, parfois agacement. Ah, des nouvelles de sa fille : la fraîche pucelle était passée entre les deux armées ennemies, sans la moindre égratignure, et avait filé défendre sur les remparts. Grommellements excédés pour la version officielle, regard indubitablement fier pour la version maternelle.

Ah, faites parler les moulins, en direction de Dijon, et qu'ils racontent ceci :

Citation:


Dijon - brigands aiment défection - gardez eau potable et huile, faites chauffer chaudrons remplis production latrines pour verser depuis remparts. Sauront apprécier odeur. Continuez faire parler moulins. Courage, Dieu et St Bynarr veillent.

AdM


Des nouvelles du coursier parti hier vers Paris ? Il a été croisé par un relais ?

Le relais, qui lui apportait une lettre de Pisan, avait bel et bien croisé ledit coursier, qui portait la déclaration officielle concernant celle-ci. Elle se leva et fit quelques pas dehors, l'air soucieux. Pourquoi diable Pisan avait-elle fait une chose pareille ? Pourquoi maintenant ?
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Azzera
Campement Dame blanche - Licorne... au bord de l'eau... où pas...toujours le 5

Après de longs instants de labeur et de "mortecouille" endiablés, Aengus et Azzera avaient enfin fini de monter les tentes, au prix, parfois d'efforts surhumain.
Bon en même temps, faut avouer qu'il se révélait être d'une aide précieuse... Cet homme, imposant, talentueux et colossal accomplissait un travail exemplaire.
Les ustensiles furent placés en des endroits précis, quid pour forger, quid pour la préparation des repas... Ah, manquait les fioles et autres onguents que Phérea devait apporter.
Les chevaux furent dessellés, débridés, déharnachés et lachés dans l'enclos mis en place par Aengus.
Brosses, étrilles et peignes attendaient qu'on les utilise dans un petit coffre gisant au pied d'un arbre.
Deux feux furent préparé: brindille, petit bois sec, grosse branche ... ne restait qu'à allumer.

Il faisait chaud... tellement chaud qu'une baignade salvatrice s'avérait obligatoire.
Et après un instant de contemplation à l'unisson, ils partirent ensemble vers une baignade improvisée.
Et les voila batifolant comme des enfant dans une eau, ma fois rafraichissante... preuve en était les frissons que la belle ressentait sur tout le corps.
Portée par l'eau et par la force d'Aengus, les jambes enroulées autour de la taille de l'Irlandais, elle se laissait bercer par le courant, cheveux d'ébène formant une corole autour de son visage enfantin.
Un pur moment de bonheur, ils étaient seuls au monde... encore pour quelques heures... encore un instant...

Mais le jeu fut de courte durée... alors qu'elle se lovait dans les bras de son Irlandais, elle entendit un :
Bonjour Azzera, bonjour Aengus !
Hein? quoi? les blanches? ou? quand? avec qui?
Moment de panique... ah, non, hein, cette fois, elle n'échapperait pas à la réprimande, c'était un fait certain.
Bon, en meme temps, tout, ou presque était monté... et puis... cette voix... ne serait-ce celle d'une noiraude castelroussine?

Se détacher des bras envoutants d'Aengus et sortir, à regret, de la rivière en prenant bien garde d'être visible de sa soeur... quoi? ben oui, hein, l'eau provoque parfois l'éparpillement des vêtements... ou pas!
Hum, quoi qu'il en soit, la voila dégoulinante, mais rafraichie, devant sa soeur!

Le bon jour Phérea.
Je... nous prenions un bain... hum... nous avons travaillé toute la journée... heu... il fait chaud... ahum...
Changer de sujet, l'air de rien
Alors? ça va toi?


Chercher du regard d'autres soeurs ou licorneux en arrivance, mais rien... reposer ses mirettes sur Phérea... interrogative, la Azz sur le coup.



Edit pour ajout
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