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[RP] Le Lion est mort ce soir

Sanctus
Il cheminait lentement avec son compagnon de route sur un chemin de Bourgogne, écrasé par le soleil de l'été. Comme il était d'humeur joyeuse, il prit son "oud", que les françois nomment "luth" et il se mit à pincer les cordes, tout en récitant un poème qu'il aimait bien, tant il sonnait juste en certaines circonstances.

"Frères humains qui apres nous vivez
N'ayez les cuers contre nous endurciz,
Car, se pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tost de vous merciz.
Vous nous voyez cy attachez cinq, six
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est pieça devoree et pourrie,
Et nous les os, devenons cendre et pouldre.
De nostre mal personne ne s'en rie :
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre !"

Par les bourses du pape ! La belle journée que voilà !
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Préfet du Prétoire du Lion de Juda (Pépé)
Zarathoustra
Les augures étaient bons, le soleil implacable et l'allure modérée.

Zarathoustra avait délaissé sa hôte à colifichets, les quelques écus qu'il avait glanés lui avaient permis de s'offrir à un prix outrancier -ah le margoulin- un bouclier tout neuf en cuir de bélier qui sentait encore le suint et qu'il portait sur son dos.

Les ronces vigoureuses qui poussaient insolemment sur le bas côté donnaient déjà de belles zarzas, des mûres rondes qui s'offraient au passant qui ne craignait pas de s'écorcher les avant-bras.

Il s'arrêta un moment et s'en goinfra sans réserve, et mit quelques poignées de côté dans le creux de sa liquette pour agrémenter un peu ses austères provisions de bouche, pain et maïs qui commençaient à lui sortir par les yeux.

La bouche maculée de mauve et le pas léger, il rejoignit le pépé qui déclamait quelque poème de coquillard. Mais Zarathoustra avait décidé que les augures étaient bons.


C'est de la chanson de graine de pendu, ça. Le temps est trop sec pour les mandragores, et la terre trop ingrate pour que la semance se fasse fertile.

Il s'envoya quelques mûres, par pure gourmandise.
Accrosenseo


[ Plus loin.. quelque part au soleil ]

De l'action! et encore d'l'action! 'tain à croire que je suis née pour ca!


Elle plumait un de ces pigeons gras, faisait voler ses plumes une à une en chatonnant la grâce d'une vie bien remplie et d'un futur au gout de sang mais elle aimait ca! Le destin s'était joué d'elle en terre Comtoise, il était grand temps que le vent tourne et enfin elle pu constater que.. la providence ne se plante pas toujours!

Oh pigeon je te plumerai.. !


Elle avait le gosier sec, la peau brûlante et les yeux cherchaient le mâle ..

La belle sifflotait..


Pas de bon vin, pas d'homme sous la main! mais une épée qui avait apprécié de prendre l'air redonnant à la Belle une énergie incroyable! La mort pouvait la prendre que ce bonheur n'en serait poinct terni.

Elle scrutait le ciel depuis son coin poussérieux où, adossée pas loin du centre névralgique de la cité, la vie s'essouflait, les villageois s'affolaient.. elle souriait! voilà ce qui avait manqué à sa vie dernièrement! voir cette peur sur les visages des ramollis..

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Sanctus
[Sur la route entre Chalon et Autun]

Les deux hommes avançaient côte à côte, armés comme pour aller à la guerre. Sanctus avait pris le temps du repos et il était maintenant à son maximum d'efficacité. Il se tourna vers Zarathoustra dont les lèvres étaient devenues bleues mures.

Tu vois mon frère, demain nous serons à Autun. Nous y rejoindrons l'armée de ce jean-foutre de Gromukus. Un bon capitaine, soit dit en passant, mais qui passe trop de temps avec les pucelles. Il y a un temps pour tout. Et j'ai un mauvais pressentiment sur notre affaire, ou du moins mon esprit est troublé. Je prie cinq fois par jour comme le recommande Averroes, que son nom soit loué, et je crois être un bon réformé, mais le doute est en train de s'insinuer en moi. Sommes-nous sur la bonne voie ? Nous avons passé ces dernières années à tuer et massacrer du curé ou du noble. Est-ce donc là la volonté de Deos ?
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Préfet du Prétoire du Lion de Juda (Pépé)
--Un_vieux_pensif
Poupoupidou.. poupoupidou..

La crinière au vent, le poil soyeux et brillant le fauve se faufile.
Comme il est loin le temps de la jeunesse
Comme il est loin le temps où les douleurs n'étaient pas en tête du palmarès.
C'est qu'on veillit, que lentement le souffle nous quitte et les os deviennent douloureux bien moins, quand il fait beau mais tout de même!

Toujours belle et charismatique, la bête entame sa danse nuptiale de l'union sacrée entre vie passée, présente et future. Le ton est donné et sans souffrance particulière laisse le temps faire son oeuvre.

Touffu, musclé, brillant stratège pour sa survie et celle des siens, il se laisse vieillir sans trop de soupirs ni de plainte, a déjà bien encaissé et même si le poil reste soyeux il pourrait vous en raconter de ces aventures que l'on conte le soir avant un juste sommeil.

Mais voilà que peut-être une fin s'annonce! un lion en cache un autre, un mort pour une vie et ainsi s'écoule encore la danse du fauve dans son monde si enclin aux changement que tous refusent.

Non, ne croyons pas que la fin est une fin, elle est un commencement à sa façon!


Ecouter rugir le fauve..

Dans la jungle, terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Tous les hommes tranquille s'endorment
Le lion est mort ce soir

Tout est sage dans le village
Le lion est mort ce soir
Plus de rage, plus de carnage
Le lion est mort ce soir

L'indomptable, le redoutable
Le lion est mort ce soir
Viens ma belle, viens ma gazelle
Le lion est mort ce soir

Dans la jungle, terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Dans la jungle, terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Lingus
[Dans les faubourgs d'Autun]


A peine quelques heures qu'ils étaient là et déjà la panique se propageait telle un incendie estival. Les taverniers fermaient boutique en griffonnant à la hâte sur leurs enseignes "Sus aux brigands", les maréchaux distribuaient des courriers aux passants.
Lingus eut droit au sien. Il le parcourut et un sourire s'élargit sur son visage.



Citation:
Bonjour à tous,

Une armée de brigands et d'hérétiques...
blablabla...

Je demande donc des volontaires en défense.

Pour cela rejoignez les lances de :
Sorane
Ragondindam
Babylys et Seyo
Leapuce
Doudou_jolicoeur
lenine



Ainsi on ne pourrait pas reprocher aux soldats de Gromukus de trucider aveuglément des inconnus. Ils avaient les noms, il ne restait plus qu'à mettre des visages dessus.
Lingus en connaissait au moins un. Et il avait hâte de le revoir. En premier lieu parce qu'il n'était pas des plus désagréables à voir, mais surtout parce que la propriétaire de ce joli minois avait participé à son arrestation.
Il se dirigea vers les tavernes en chantonnant.


Sorane, ma Sorane, ne vois-tu rien venir?
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Sanctus
[Sous les murs d'Autun]

Et bien ca y était. Ils avaient voyagé toute la journée et une partie de la nuit pour arriver de bonne heure sous les remparts de la ville d'Autun. Bien faibles remparts d'ailleurs, par endroit effondrés faute d'un entretien sérieux. Les étendards de Gromukus flottaient sur la droite, à quelques centaines de mètres, face à la porte de la ville.
Sur les murailles, on pouvait voir quelques défenseurs qui circulaient. Entre les deux camps, quelques corps étaient étendus, preuve que des combats venaient d'avoir lieu.
Sanctus se tourna vers Zarathoustra.


Je pense mon frère que nous arrivons à temps. Il est toujours mal vu d'être en retard à une fête, mais ce ne sera pas le cas aujourd'hui. Les curetons de Bourgogne n'ont qu'à bien tenir leur soutane. On va leur faire voir du pays. Il paraît même qu'il y a cette grande gigue d'Ingeburge, celle qui nous nargue depuis des années. Je lui ferai bien goûter de mon ...

Il s'interrompit car un cors venait de retentir dans le campement. Sans doute l'heure de la soupe du matin. Il fallait presser le pas si l'on voulait avoir sa part.
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Préfet du Prétoire du Lion de Juda (Pépé)
Lingus
[Sur le campement, au pied des remparts]


Le mouton tournait sur sa broche, embaumant le petit matin d'une délicieuse senteur de viande grillée. Lingus héla un soldat qui passait non loin.

Fais donner du cor l'ami. Aujourd'hui c'est ripaille, viande pour tous!

Le soldat s'exécuta et les troupes, affamées par l'exercice de la nuit se rassemblèrent autour du feu. Ils n'avaient croisé que deux femmes cette fois mais parfois faut faire avec ce qu'on a sous la main, et Gromukus avait été clair : Chargez à vue, pas de quartiers.

Lingus n'avait d'ailleurs eut aucun remords à y aller de son coup de talon, c'était moins glorieux qu'une charge l'épée au clair mais, au risque de me répéter, faut parfois faire avec ce qu'on a sous la main... ou sous le pied en l'occurrence quand on a rien en main. Puis on n'peut pas être héroïque tous les jours! A voir les toilettes de ces deux-là, c'étaient sûrement une noble et sa suivante, enfin une bonne chose de faite.

Avec un peu de chance, les prochains sur la liste seraient Sorane et Ingeburge qui les surveillaient du haut des murailles. Seule contrariété dans ce charmant tableau, on lui avait raconté la veille en taverne que l'évêque M4DBoris était chez les moines et qu'on ne l'avait pas vu à Autun depuis longtemps... tant pis, rien ne pressait.

C'est sur ces réjouissantes pensées que le sicaire vit arriver un petit groupe en provenance de l'est. Il reconnut aisément Sanctus et Zarathoustra mais il dut attendre que ceux-ci soient proches pour distinguer les traits de la femme qui les accompagnait. Lothilde?!?
A sa vue, il faillit s'en décrocher la mâchoire tant la surprise était grande.


Salut l'Pépé, salut le scribe.

Regard suspicieux en direction de la comtoise.
On avait dit pas de prisonniers...
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Zarathoustra
Zarathoustra guettait le clocher d'Autun qui ne devait plus tarder à pointer à l'horizon, en devisant avec Sanctus.

Pucelle, pas pucelle, je suis pas sûr qur Gromukus soit si regardant. Nous avons toujours laissé aux emberlificoteurs le choix de se repentir. Notre mission n'est-elle pas de ne pas laisser usurper la parole de l'Unique? Ils ne pourront pas dire qu'ils n'auront pas été prévenus.

Les voilà sous les remparts. Les temps n'étaient plus au doute, mais plutôt à faire goûter des trucs.

Sous l'étendard noir, l'armée vengeresse. Les Comtois les avait rejoint, ils commençaient à former une bonne petite troupe. Lingus vint à leur rencontre. Il avait l'oeil vigoureux et semblait gagner en intransigeance à mesure qu'il avançait en âge et en membres éclopés.


Oh le père! Tiens, j'ai fait un tour à Chalon, t'as le bonjour de la jolie bourgmestre. Parait que tu lui fais des impolitesses.

Elle? Non, c'est un souvenir du pays pour les Comtois notalgiques, je crois.
Accrosenseo


[ Au campement ]

Elle avait dormi du sommeil du juste, sommeil sans rêve. Le corps un peu endolori elle se traine un peu.. et le son familier de l'appel du ventre lui font accéler le pas. Un mal de crane assourdissant l'empêchait d'ouvrir complètement les yeux, à moins que se ne soit encore la fatigue qui collait ses paupières.

Bonjour tout le monde.

Des paroles presque murmurées..

Punaise aurai-je une gueule de bois?

Elle avait un peu bu la veille mais pas assez d'après ses souvenirs pour être si mal en point. Finalement la nuit avait été agitée, la deuxième consécutive et elle vieillissait voilà tout!

La tête haute, les yeux au loin elle cru reconnaitre ... non.. s'approcha encore.
.

Sanctus?! toi ici??

Le regarde de la tête aux pieds..

Tu sembles entier.. l'appel du ventre toi aussi?
Place aux dames hein!


Elle se place devant lui et attend sa tite ration du matin.

Les pensées revinrent sur la nuit.. un évènement inatendu de toute splendeur.. une revanche sur un passé presque oublié.. presque!

Une bousculade la sort de sa rêverie.. que de têtes connues ce matin dans le coin..

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Lothilde
Deux jours...deux jours qu'elle serre les fesses, et pas seulement au sens figuré... assise devant son ravisseur, elle se cramponne à sa dignité et aux flancs du cheval par la même occasion, pendant que l'autre barbare profite de la situation pour lui coller son torse contre le dos en lui martyrisant les côtes...et si c'était que le torse..
Elle avait souvent levé les yeux au ciel, durant cette joyeuse cavalcade, et prié Aristote, faisant mine d'ignorer ce qui hélas n'était pas une illusion


n'y pensez même pas, sicaire...et si par un effet de votre très grande compassion, vous pouviez au moins éloigner les bottes de mon nez...à défaut d'éloigner autre chose...et cessez de me coller comme ça ! vos...vos amis sont tous là ?? mais dans quel traquenard...

Tournant à demi la tête, elle fustigea du regard l'homme aux yeux bleus qui se moquait ouvertement d'elle

vous allez comprendre votre douleur...et reprenez vos esprits...Inutile de faire croire à vos amis que..vous voyez ce que je veux dire ?
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Sorane
AUTUN : Sur les remparts, mardi matin

L'aube, Sorane se promenait quelques minutes seule sur les remparts.
Elle savait que son répit serait de courte durée et qu'elle allait vite être prise d'assaut... par de nombreuses questions, des personnes qui attendaient des directives, qui voulaient obtenir des confirmations, des certitudes, du réconfort...
Mais elle n'avait pas toutes les réponses et du réconfort, elle en aurait bien commandé aussi...

Mais elle était rassurée et fière de voir tous ces autunois qui avaient répondu présents et qui étaient prêts à défendre chèrement leur ville bien-aimée, et leur région.

Elle scruta le campement qui se tenait aux portes de la ville... Les douaniers et les gardes avaient reconnus quelques personnages notoires : Sanctus, Lingus, Accro...

Elle essaya de les reconnaître dans la masse grouillante de têtes minuscules vues d'ici...

Pour le coup, elle les voyait venir... de loin !
Elle pria pour que jamais on ne puisse dire : Le Lion mord ce soir !


(HRP : merci pour le clin d'oeil LDJ Lingus !! * sourire *)


Edit : rajout date, mardi matin, rajout balise HRP, et un clin d'oeil au titre du sujet
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Accrosenseo


[ Après la ripaille dans le campement - Autun 2eme jour ]

La nuit avait été aussi agitée que la précédente, elle avait quitté le lieu de la bagarre si près des remparts, en laissant son regard se porter un instant sur les corps qui gisaient là. Des blessés, des morts peut-être aussi.. elle n'avait pas cherché à regarder plus avant l'état des corps et cela la laissait même dans une parfaite indifférence.
Chacun en cette terre avait un choix de vie, une ligne de conduite, des buts.. chacun faisait comme il pensait juste que la vie se fasse et évolue. La survie des uns, le titillage avec la faucheuse pour d'autres..

Elle avait en deux nuits repris une énergie éteinte depuis des semaines, des mois comme si les évènements avaient suffit à lui faire à nouveau ouvrir les yeux et redonner espoir en des valeurs qu'elle croyait justes.

L'heure n'était pas aux bilans mais juste à prendre conscience d'un état de fait dont elle pouvait être fière et en même temps rassurée sur elle-même. Elle n'avait poinct changée juste doutée d'elle-même durant une période surement trop longue.

La belle brune marchait, la digestion se faisait lente avec cette cheleur sur la tête qui faisait transpirer sa peau, les perles de sueur donnant un reflet satiné à ses bras et son visage.. elle rêvait de se jeter dans une rivière froide, laisser son corps se laver de ce chaud qui la rongeait. Une soif l'envahissait, une faim de vivre plus intensément.. une faim charnelle aussi mais celle-ci attendra encore certainement avant d'être assouvie.. la temps donne souvent raison aux sages qui savent faire preuve de patience dit-on...sauf que.. la belle n'était pas vraiment des plus sages!

Le regard s'attarde plus loin, un attroupement, des gens qui parlent, des gestes des mains.. que de monde.. tous en arme.. tous sérieux derrière leur sourire et leurs yeux de canailles.
Elle n'alla pas les rejoindre, pris place sous un énorme chêne et attendit que la brise daigne se lever un peu!

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Ivori
[Dans les faubourgs d'Autun]

Elle avait suivi sans broncher, preuve que le Très-Haut existe. Suivi qui ? Ses Frères et Sœurs, son amor, ce gugus de Grom... Elle avait aussi pourfendu quelques gueux en route, c'était de coutume chez elle. Mais la belle rousse n'avait plus la même vigueur ; elle était tiraillée et le doute s'insinuait toujours davantage, sans qu'elle ne parvienne à le faire taire. Ivori savait que très bientôt, elle aurait des questions à poser, mais à qui ? À Lingus ? Peut-être était-il le seul à pouvoir y apporter une réponse...

Lorsqu’elle reçut tout comme son amor le fameux courrier de mauvais augure, la jeune Andalouse le survola, mi-souriante, mi-affligée.

Maaaa, qué tontos..., murmura-t-elle, avant d’emboîter le pas de Lingus pour rejoindre le campement.
Même si elle était un tant soit peu rassurée de passer inaperçue. C'était pas l'cas dans tous les duchés malheureusement !


[Au campement]

Assise dans un coin, Calyps sur ses genoux, Ivori observait tout le petit monde qui s’agitait. Le début des festivités avait été sonné d’un coup de cor triomphant et, fidèles à leur sens de l'hospitalité, la gnôle allait couler et la viande saigner. Sanctus et Zarathoustra les avaient rejoints, mais ils n’étaient point seuls. Et de loin, elle la reconnut aussitôt : la petite taille, peut-être, ou bien sa voix fluette et râleuse en toute circonstance. Lothilde.
Son amor semblait désapprouver cette prise d'otages improvisée, mais la rouquine laissa entrevoir un sourire sadique. Peut-être était-ce enfin l'occasion de venger l’honneur de Sirius ?


Aussi, la Sicaire enjoignit à sa fille de rester sagement près du campement et se dirigea vers le petit attroupement de Sicaires et de Républicains. Elle ne s'inquiétait guère pour Calyps : elle était armée et aussi féroce que sa mère.
Hola Sanctus, Zara... Cela faisait quelques temps que nous ne nous étions pas croisés.
Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres, puis ses yeux bleus perçants se posèrent sur Lothilde, puis sur Fernand.
Je vois qu'on nous a amené un cadeau. Aura-t-on le droit de jouer avec ou c'est pour votre usage personnel ?

Ivori lança un regard teinté d'arrogance et de mépris à la petite Comtoise et glissa une main dans le dos de Lingus.
Quelque chose me dit qu'on va pouvoir s'en donner à cœur joie... Moi qui n'ai jamais mis les pieds en Bourgogne, il faudra que tu me mettes au parfum.
Tout en prononçant ses mots, la jeune femme caressa du bout de son nez la chemise de son amor et huma son odeur, sans pour autant quitter la prisonnière des yeux.
Si le courrier de la bourgmestre annonçait quelque malheur, les événements étaient porteurs de réjouissances pour eux. La gnôle allait couler et la viande saigner... Oh oui...

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"Hasta la muerte..."
Sieurfernand
Dans les voyages, il n' y a pas à dire, il est des petites joies qu'il ne faut pas bouder sous peine de passer à côté des bonnes choses de la vie.

Traverser toute la Franche-Comté avec une armée républicaine, au nez et à la barbe des forces comtoises, en était une. Particulièrement, faire coucou sous les remparts de Saint-Claude à Epson Stylus .... Fernand n'avait pas boudé son plaisir.
Balader le curé de Luxeuil dans un tonneau aurait pu être tout aussi plaisant, s'il n'en avait conçu quelque remord pour le pauvre moine auquel il avait fini par s'attacher.
Et puis ses bavardages incessants avaient gâté l'humeur des soldats qui se plaignaient de ne pouvoir dormir la nuit, ni somnoler le jour.

A Poligny, la remise de la rançon avait connu quelques dérapages... Les comtois avaient bien amené les bottes, ce qui était le plus important. Mais ils avaient resquillé sur d'autres points litigieux des revendications républicaines....
Et puis Fernand était déçu : La franc-comtesse avait levé le ban pour aller rencontrer les républicains et la fleur de la noblesse comtoise aurait du se trouver au rendez-vous. Mais ces couards avaient minaudé, s'étaient fait porter pâles ou avaient fait mine d'être trop occupés. Ils avaient fui l'affrontement et gardé leur fesses roses et grasses bien au chaud dans leurs braies... Des braies de soie mais néanmoins pisseuses pour le coup.... Tant pis on les aurait au retour....
Et La capitaine des armées comtoises qui en avait dans le corsage était venue presque seule au rendez-vous et de fort méchante humeur.
La déception aidant, le ton était monté, les épées avaient été tirées, et des réparations exigées.
Le curé fut libéré, le duel engagé.
Après un vif échange d'armes, au court duquel cette tigresse enragée faillit à maintes reprises l'étriper, l'énucléer mais surtout l'émasculer et le démembrer, Cette vicieuse de Lothilde trébucha enfin et fut à la merci du républicain.
Le coup de grâce pourtant ne vint pas et il lui déclara, sa lame sur la gorge :


- Puisque le Le compte n'y est pas, nous prendrons une vi-comtesse pour dédommagement! Vous êtes en cet instant ma prisonnière!

Ils chevauchèrent seuls jusqu'à une étape d'Autun puis rejoignirent l'arrière garde de l'armée. Sur le chemin, la vicomtesse aux poignets ficelés se révèla presque aussi vindicative que le curé dans son tonneau. Il resista plusieurs fois à la tentation de la baillonner, mais il tirait plaisir à l'entendre se plaindre et s'offusquer de son sort.
Et puis, elle avait certains atouts auxquels un curé fut-il fardé et bien dissimulé dans un tonneau ne pouvait prétendre. Tout cela pour dire que profiter de la situation était presque une obligation morale. Assis derrière la comtoise, Fernand réprimait son rire et aussi quelques pulsions gauloises.

Pour répondre aux propos de sa captive, Fernand resserra encore son étreinte et lui murmura :

- Vous ne m'amadouerez pas avec des compliments!
Je vous l'ai déjà dit, Si tous les sicaires sont républicains, tous les républicains ne sont pas des sicaires.

Puis il se redressa et éleva la voix en faisant gravir une petite monté a la monture :

- Il n'y a que dans votre vision d'aristocrate que ce mot résonne comme une insulte. A mes yeux ce sont des amis fiables. Et puisqu'on en parle, vous allez peut-être en voir quelques-uns, nous arrivons...
Ils entrèrent dans le campement de l'armée et Fernand reprit son air sombre et austère. Il donna un coup sec à la bride faisant sursauter le cheval fourbu qui trotta d'un dernier effort à la lumière des feux de camps. (parce qu'arriver au trot, mine de rien, il faut bien le dire, ça donne toujours un petit effet théâtral par piqué des vers)
- Bienvenue parmi les hommes libres, Vicomtesse.... Une main tendue, un point fermé. Entre les deux la Liberté!
C'est la guerre et vous serez aux premières loges pour voir mourir des républicains!

Salvé!
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