Dans la nuit trouée de lueurs foisonnantes, embuée de crainte Grom suivi de près par une bande éméchés, braillards, surgit sur la place.. Ils avaient dû vider tous les tonnelets et cruchons, pichets et pour se distraire un peu, sétaient transportés vers une autre ville quAutun, à travers la cité, vers lautre rive. En un rien de temps et malgré leur allure titubante, ils eurent vite encerclé les chalonois..
« Puisquon est libre daimer à sa guise en ce doux mois de juillet, sécria un grand échalas à la silhouette dégingandée qui nétait autre que Gromukus lui-même, ne nous en privons pas, amis, fonçons.. »
Donnans lexemple, il sélança vers une femme qui se trouvait être la plus proche. La horde le suivit. Commencé dans les gros rires, lassaut tourna vite à la mêlée les chalonois présents ne trouvant pas à leur gré cette manifestation dardeur amoureuse.. On commença à crier, puis très vite on en vint aux coups.. Coups de poings, coups dépées.. De manches
Zipp zipp
zipp
Bing.. Bang.. Une sorte de noir géant sen était pris à marjeline qui se défendait comme une lionne
Lelldorin se rua sur lui Ce fut très bref. Quelques instants plus tard, le trouvère gisait dans une marre de sang par terre au milieu des piétinements.
« Eh bien ! La belle, voilà ce qui arrive aux freluquets qui se mêlent dintervenir entre moi et une femme qui me plaît. A bon entendeur, salut ! Dans mes bras ma poulette »
Grom prenant pucelle de force sétait trouvé face à un goliard. Sil nétait pas aussi grand que lui il était cependant, de haute taille, bien découplé, entraîné à tous les exercices du corps et large dépaules. Ce ne fut pourtant pas son aspect qui impressionna le Grom. On le sentait capable de toutes les violences, de tous les assauts..
« Quelle fureur, messire le nobliau ! Sécria t'il en rompant devant un adversaire si déterminé. Rassurez-vous, je ne vais pas forcer cette jolie chose il sagit dun jeu, non dun attentat ! Un baiser que je sache nest pas chose défendue en un jour comme celui-çi..! » Et dans une grand rire sorti son épée et souffla d'un geste précis la tête de l'homme qui vint rouler aux pieds de la donzelle..
Il tourna les talons pour se porter à la rescousse de ses camarades. La mêlée sachevait par la déroute des Chalonois.. Quelques baisers volés, quelques filles éffarouchées, avaient suffi à satisfaire lhumeur grivoise des assaillants que le vin assagissait. Attaqués de tous côtés les nobliaux senfuyaient non sans brocarder pour sauver la face devant leurs adversaires...
Après avoir pourfendu un racé avec vigueur, trop rapidement pour lui opposer la moindre parade pour l'un, un coup assené en pleine mâchoire par un autre.. Etendu sans connaissance pour celui-là.. Les épées sifflaient dans la nuit parmi les cris des villageois qui peu habitué à se battre et devant tant de complexion délicate, nétaient pas fait pour ce genre de confrontation..
Ils tombèrent comme des mouches.. Plus rien que le sang ne comptait pour les assaillants, la bagarre, la foule, les cris, les rires rien ne les atteignaient.. Ivres de cadavres de victoires ils jouissaient dune puissance acquise qui aurait fait rougir exquisément une nonne..
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