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[RP] Inéluctable Évidence : le décompte commence.

E_d_acoma_de_chenot
I want to thank you for giving me the best day of my life. Oh just to be with you is having the best day of my life

J-30

Un mois. Qu'est ce dans la vie d'un être humain ? Rien. Et pourtant celui-ci allait être le plus long qu'ils n'avaient jamais vécu.
Un mois. Ils en avaient passé déjà six à attendre ce moment. Le jour où ils avaient reçu le vélin, à la fois preuve de liberté mais aussi obligation de patience, ils avaient pensé que ce temps serait long, si long.
Un mois. Trente jours et l'union prendrait un nouveau tournant dans sa quête de perfection. Unis, ils l'étaient depuis toujours. Ils l'avaient d'abord été par l'esprit, ressemblance et complicité, reflet l'un de l'autre. Ils l'avaient ensuite été par le cœur, sentiment indescriptible qu'il avait fallu dompter et accepter. Et finalement, ils l'étaient par le corps, mélange parfait de plénitude, de passion, de confiance et de sincérité.

Leur petit secret l'avait réveillée de bonne heure. Assise devant sa coiffeuse, Elektra souriait à son reflet, se remémorant tout ce qu'ils avaient traversé jusque là. Depuis cette première rencontre, où leur vie avait été totalement bouleversée. Depuis deux ans, ils ne s'étaient jamais séparés, ils pouvaient compter sur les doigts d'une main les jours qui les avaient tenus loin l'un de l'autre. Depuis qu'elle avait pris conscience que sa vie c'était lui, et que sans lui il n'y aurait jamais rien d'autre que l'obscurité.

Sa main parcouru un instant son ventre encore plat puis elle se releva, rejetant son châle sur le dossier de la chaise. Dans un mouvement félin, elle se glissa dans le lit, tout contre lui. Retrouver sa chaleur, son odeur, le cocon de ses bras ; là était son foyer, son chez elle.

Trente jours et l'aventure se prolongerait pour des années, pour l'éternité.

_________________
Dacien_de_chenot


[Need you by my side
Girl to be my pride
You'll never be denied
Everlasting love... . .*]


Il la regardait entre ses cils, ne perdant pas le moindre de ses gestes, toujours surpris de la trouver si merveilleusement belle, instant furtif qu'il aimait à dérober quand elle ne se savait pas observée, troublant sentiment qui fit pulser la veine de son cou.
Il ne l'avait pas entendu se lever mais son instinct l'avait alerté. Aussitôt il l'avait cherchée dans le lit et s'était réveillé en sentant sa place désertée mais encore tiède, heureux de voir qu'elle n'avait pas quitté leur chambre.
Surtout ne pas bouger ; profiter de l'instant où elle pose sa main sur le ventre qui abrite cette promesse d'éternité.

A quoi pense t-elle ? Le geste détient la réponse. Bientôt un enfant leur naitre et son cœur s'emballe à cette pensée car si leur amour est profondément inscrit dans leur être, il se prend souvent à songer au chemin parcouru et à sa chance. Pourtant, du jour où il a posé les yeux sur elle, il a su que jamais plus une femme ne saurait les en détourner.
Il y avait en elle quelque chose de noble et de sublime assorti d'une profonde solitude qui ressemblait étrangement à la sienne. C'est donc le nom que, dans le secret de son cœur, il lui donna : Solitude.
De ce moment, jamais plus il ne la quitta, apprivoisant celle qui protégeait jalousement son jardin secret où bien peu avaient pu pénétrer et qu'elle lui ouvrit pourtant comme si, de toute éternité, elle l'y avait attendu. Et très peu de temps s'écoula, avant qu'une personne n'énonce tout haut ce que beaucoup pensaient déjà tout bas : 'Ces deux-là finiront ensemble". Car, lorsqu'ils étaient ensemble, une force et une aura dont ils n'avaient pas conscience, émanaient de cette entité qu'ils formaient. Déjà leur sort était définitivement lié ce qui ne manqua pas de troubler et même de déranger.
Rien ne leur fut alors épargné, de diatribes en messages assassins, la dystopique société savoyarde ne fut pas des plus tendres.
On la décria. Les catilinaires fleurissaient sur son passage plus rapidement que la coquelourde.
On le plaignait. Lui, l'un des plus beau parti de Savoie à qui l'on prévoyait un grand destin princier, et qui gâchait sa vie.
Mais tous ces bien-pensant, ne savaient rien.
Rien de l'apaisement indicible qu'ils ressentaient lorsque leur deux moitiés étaient enfin réunies.
Rien de leur complicité naturelle.
Rien de leurs messages incessants faits de silence.
Rien de la fusion de leur âme.
Rien de la passion et de la tendresse qui couvaient en eux.
Et plus les ombres sombres rôdaient autour d'eux, plus ils édifiaient une imprenable citadelle, qui, bâtie sur le roc, tutoierait l'éternité.

Il y avait eu des doutes et des tourments mais ils avaient vaincu chaque épreuve sans faillir, résistant même à l'appel de leur corps et à leur désir commun pour garder la tête haute car, malgré la passion qu'ils ressentaient l'un pour l'autre, rien ne pouvait leur être reproché que de s'aimer et de vouloir passer leur vie ensemble, chaque jour que Dieu leur offrirait. Et peut-être un peu plus encore.
Lorsqu'il la vit se tourner vers lui et s'avancer vers le lit, il ferma les yeux, ouvrant largement ses bras en souriant

- Venez vite, votre maison était bien vide.

Un mois.
Un tout petit mois encore et ils seraient enfin unis devant Dieu et les Hommes.


* «Everlasting Love» U2

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Alexander_
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson.*


J-23

- Papa et moi allons nous marier.
- Le mariage c'est un serment, une promesse qu'un homme et une femme se font

    L'idée avait tourné dans ma tête. Oh bien sur, il y avait plein de choses autour. La grande fête, les habits neufs, les bagues dont j'aurai la responsabilité. Mais quelle était ma place dans ce mariage, dans cette promesse ? Papa et Maman m'avait assuré que ce n'était que pour une journée, que notre vie serait la même ensuite, mais alors pourquoi mettre ces bagues pour toute la vie ?

    Ma maman n'avait été qu'à moi, depuis que j'étais petit, et d'aussi loin que je me souviens, elle m'aimait et m'offrait des cadeaux à chaque fois qu'elle venait. J'avais quelques bribes de souvenirs de ma nourrice, puis Bri était venue pour être ma gouvernante. Mais ce que je gardais précieusement c'était le sourire de Maman, son odeur quand je venais enlacer son cou, le son de sa voix et de son rire lorsque nous jouions ensemble.
    Et puis un jour, on était venu vivre ici, en Lorraine, loin du froid des forets et du château sans vie où l'on m'avait laissé. Nous ne nous quitterons plus, avait dit Maman. Mais ce que je ne savais pas, c'est que Papa serait là.

    Je n'avais aucun souvenir d'avoir eu un papa. Ca me semblait normal, peut-être que j'étais trop petit avant, peut-être que les papas n'aiment pas les tout petits bébés. Pourtant, quelque part au fond de moi, c'est comme si je le connaissais, comme si je l'avais déjà entendu, senti. Mais ca aussi ca me semblait normal, après tout c'était mon Papa. Seulement voila, il fallait que je sois sur qu'il voulait bien être mon Papa, comme j'avais vu que les autres enfants en avaient un et qu'ils l'appelaient comme ca. Alors comme c'était Noël, j'ai demandé à mon Papa si je pouvais l'appeler Papa. Et il a dit oui !

    Alors voila. Moi aussi, je devais être dans la promesse du serment.

    A genoux sur une chaise de la cuisine, je trempe le doigt dans une compote encore tiède que vient de faire Bri. Elle râle, comme toujours, et pour couper court à son air ronchon, je pose des questions, comme toujours.


Bri ... quand c'est que c'est le 1er juillet ?

Dans un peu plus de trois semaines.

Ca fait dans longtemps ?

Non

Alors c'est dans bientôt ?

Oui. Et on a beaucoup de travail.

Pourquoi ?

Parce qu'il va y avoir beaucoup d'invités, qu'ils voudront boire, et manger, et peut-être dormir, il va falloir s'occuper de tout le monde.

Et moi, ze va être où ?

Tu seras sage surtout, je n'aurai pas le temps de te surveiller.
Et arrête de mettre tes doigts dans la compote !


Et Papa et Maman y vont partir après ?

Peut-être oui, ils iront en voyage de noces.

    Bri retire le bol de compote et le couvre d'un torchon avant de me bousculer.


Allez ! Va jouer à présent, tu m'empêches de faire mon travail.

    Alors je file dans le jardin, jusqu'à la mare où je m'assois sur le bord du petit pont, pour balancer mes jambes dans le vide. C'est dur de grandir et d'essayer de comprendre les adultes.


*L.Aragon
Dacien_de_chenot



[...Pleurais-tu, comme moi,
quand tu étais enfant]
*


Il l'avait vu sortir, la tête basse, et disparaitre dans le parc, alors il l'avait suivi, et observé. Quels soucis pouvaient donc ainsi barrer son front ?
Ce petit bout d'homme avait eu un départ chaotique dans la vie, mais, depuis, le chevalier faisait tout ce qui était en son pouvoir pour en faire un gamin insouciant et heureux,, désireux plus que tout de préserver son enfance tout en lui offrant un espace où grandir avec force et confiance. Mais Alexander était un enfant d'une grande intelligence et d'une imagination fertile qui souvent l'entrainaient à penser à des choses dont ils n'avaient pas idée, loin de songer à ce que son mécanisme de pensée pouvait induire.
La main appuyée contre le tronc rugueux d'un arbre qui le dissimulait aux yeux de l'enfant, le chevalier sourit, songeant au gamin qu'il avait été et qui ressemblait beaucoup à Alexander au vue de sa précocité.

Sans bruit, il s'avança et s'installa à l'instar du petit, jambes ballantes au-dessus de la mare.
Un instant il resta simplement là, sans parler.
Les préparatifs du mariage allaient bon train et occupaient toute la mesnie. Sans doute se sentait-il quelque peu délaissé, dépassé par un événement dont il ne devait pas saisir la teneur malgré les explications qu'ils avaient patiemment distillées, et donc passablement inquiet sur son devenir. Le chevalier comprit qu'il n'était plus temps de rassurer par des mots mais par des actes et le premier qu'il fit, fut d'enlacer les épaules du petit garçon et d'indiquer le manoir d'un signe de tête.

- Tout le monde est bien occupé avec ce mariage. Toi aussi tu as l'impression que n'importe où que tu ailles, tu déranges et que personne n'a le temps de s'occuper de toi ?
Sais-tu que tout à l'heure, alors que j'étais mort de faim et à la recherche d'un bout de jambon, Bri m'a dit
: "Oh Chéfalier, fou n'affez rien de mieux à fair' que de dérancher les cuisines ?"
Tu y crois toi ?

Il avait pris sciemment l'accent germain de la gouvernante pour le faire rire et attendit un instant avant que de poursuivre.

- Tu sais, la date du mariage approche.


Il sortit un bout de vélin et un fusain de sa poche et traça 23 traits horizontaux.

- Tu vois, bonhomme, chacun de ces traits représente un jour. Tiens.. il lui tendit le tout, tu n'auras qu'à barrer un trait chaque matin en te réveillant ainsi tu sauras quand sera le grand jour.
Mais en attendant, puisque visiblement, ils n'ont pas besoin de nous ici, que dirais-tu de demander à maman si elle voudrait bien venir nous voir pécher ?


Il prit son menton et plongea ses sinoples dans les grands yeux bleus de l'enfant.

- Et surtout, bonhomme, lorsque tu te sens un peu triste, ou seul, viens glisser ta main dans la mienne. Quoi que je fasse alors ne sera plus important que de te serrer dans mes bras. Tu m'entend, Alexander ? Rien ! Parce que tu es mon petit garçon et que je t'aime.
Et maintenant, zou ! Le premier qui trouve maman sera déclaré champion !


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E_d_acoma_de_chenot
J-17

Il était temps. L'impatience la gagnait. Elle avait peaufiné la présentation des bans et,depuis quelques jours, elle ne cessait de les regarder.
Enfin ! Enfin il était temps d'officialiser cette annonce qui marquait le dernier virage avant le grand jour.



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E_d_acoma_de_chenot
J-10

Dix jours. C'était hier. Tout ce chemin parcouru, toutes ces épreuves surmontées, toutes ces peurs et tous ces doutes lorsqu'on la rabaissait, de façon masquée, avec une telle lâcheté. Tant de colère en elle de se sentir pieds et poings liés face à l'incompréhension, au jugement précipité qu'on lui a assené, à cet égoïsme qui rongeait ceux qui ne l'ont jamais écoutée.

Dix jours. Et tout cela serait enfin balayé. Elle n'avait pourtant rien à prouver, surtout pas à eux, tous ses détracteurs emplis de jalousie et de perfidie. Mais elle ne pouvait contenir cette joie, une pure exaltation, une sensation excessive d'intense bonheur auquel elle voulait s'abandonner. Elle se devait de leur montrer.

Et pourtant. C'est à partir de ce décompte que les questions ne cessèrent de la harceler.

Leur amour serait-il le même ? N'allait-il pas tomber dans l'habitude, dans la lassitude ?
Cet enfant, qui venait déjà, n'était-il pas trop proche de ce mariage tant attendu ? L'agrandissement de leur famille ne prendrait-il pas le pas sur leur vie de couple ?

Sans doute n'était-elle pas la première, ni la dernière qui se poserait ces questions.

Elle a une force. Lui. Il est sa force. Et d'aucuns diraient aussi, sa faiblesse. Mais l'amour est un pouvoir qui va bien au delà de tout ce que ceux, qui ne le connaissent pas, peuvent bien imaginer. Lorsqu'elle est près de lui, lorsque son regard croise le sien, que sa main se pose dans la sienne, elle sait que cette force peut tout détruire sur son chemin. Pourrait-elle la détruire, elle ?

Dix jours. Et à nouveau une ombre malfaisante plane autour d'elle. Toute la mesquinerie, la vilenie, l'arrogance, la folie d'une créature à l'esprit complètement dérangé, une créature qui se terre, sans vie, sans intérêt, sans désir autre que celui de faire le mal et de briser des liens qu'elle n'aura jamais.

Un compte à rebours. Une impuissance. La peur. Et son amour, encore et toujours, envers et contre tous !

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Dacien_de_chenot


J - 6

Bans ? Publiés !
Invitations ? Envoyées !
Tenues ? Fin prêtes !
Alliances ? In the pocket !
Témoins ? Prévenus !
Certificats de baptêmes ? Remis !
Confession ? Terminée !

Inlassablement, il passait en revue l'organisation de ce mariage si longtemps espéré et alors que le grand jour arrivait, le chevalier tournait comme un lion en cage, en proie à une agitation somme toute naturelle mais à laquelle il était, d'ordinaire, fort peu sujet. Dans l'ambivalence de cette anxiété, il avait à la fois le sentiment que le 1er Juillet n'arriverait jamais, et, en même temps, il voyait les jours défiler si rapidement qu'il craignait que rien ne soit prêt à temps.

Comme toujours, c'est auprès d'Elektra qu'il retrouvait la sérénité nécessaire, allant même jusqu'à la calmer lorsque c'était en elle que naissaient les craintes, selon ce principe de vases communicants qui leur était propre.

Ils s'étaient quelque peu éloignés de la capitale lorraine pour attendre à Toul le jour du mariage.
Au castel, les préparatifs allaient déjà bon train sous la férule du commandeur de Lorraine qui avait pris les choses en main. Coligny, s'était improvisé chasseur et fournirait le gibier du repas de noces, pas mécontent d'échapper à cette ambiance électrique. Quant à Alexander, du bout de ses quatre ans, il regardait cette agitation d'un air étonné : pardi ! On l'avait assuré que tout serait pareil après ce mariage, alors pourquoi faire autant d'histoires !

Installé en ce jour sur les bancs de l'Université lorraine, le chevalier suivait le cours de stratégie de base d'une oreille peu attentive. Ce mariage était pour lui le couronnement d'un amour qui n'avait fait que croître depuis deux années. Pourtant, il ne pouvait s'interdire de songer à tous ceux qui avaient fini par se séparer après une union de quelques mois. Ses sœurs tout d'abord, l'une mariée par défit sans doute, et qui en était morte, et l'autre mariée par intérêt, de qui on ne savait pas trop, et dont le mariage avait craqué avant que d'avoir pu éclore. Quelques amis, aussi, dont l'amour n'avait pas résisté à cette pourtant noble institution. Et bien que se sachant tous deux d'une autre trempe, il ne pouvait se départir d'une certaine inquiétude.
Il passa la main dans se tignasse et finit par sourire en songeant à leur fils. Après tout... puisque tout sera pareil qu'avant, pourquoi faire autant d'histoires !!!
Leur amour était sincère et avait résisté à tant de choses déjà, que ne leur restait que le meilleur à vivre. De cela, il avait la conviction.

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E_d_acoma_de_chenot
J-4

Elle court, elle court, sans réelle raison, si ce n'est la crainte que quelque chose manque ou aille de travers le jour le plus important de sa vie. Devant la fenêtre, son regard s'attarde tandis qu'un sourire nait sur ses lèvres.
Ses hommes, le grand et le petit, ensemble à peaufiner les finitions de la cabane en bois. Oh ! Mais ... Elektra se demande si Bri sait qu'ils ont subtilisé des rideaux de la maison pour les accrocher à la cabane. Ils rient, ils sont heureux, et son cœur se gonfle d'amour pour eux à en exploser. Machinalement, elle caresse la bague de fiançailles qui ne quitte jamais son doigt.

Elle ouvre la lourde porte de l'armoire de leur chambre et tout en bas, presque camouflé dans le fond, elle tire le coffre où elle garde tout ce qui est eux. La fenêtre entrouverte laisse parvenir jusqu'à elle les éclats de rire et de voix, la berçant tendrement. Elle s'assoit sur le tapis face au coffre et l'ouvre.

La main fine et blanche plonge au cœur des trésors et en retire un au hasard. Une peinture. Elle aime ce dessin qui les représente tellement bien. Un jeune garçon, tout près d'un immense dragon, et une toute petite blondinette posée sur l'herbe, comme une étoile tombée du ciel, une petite bergère avec son panier d'osier. Elle caresse un instant l'image avant de la poser près d'elle et pioche à nouveau.
Un petit bouquet de gui séché, il est peu abimé, c'était pour ce nouvel an. Elle sourit et passe la pointe de sa langue sur ses lèvres. Elle aime ses baisers, leurs baisers enflammés, passionnés, tout comme ceux tendres et doux qu'ils savent partager. Un léger soupir et elle pose également ce souvenir pour en attraper un autre. Il y en a tellement.

Une dague. Un objet magnifique que son ange lui a offert il y a longtemps. Elle la sort de son étui métallique doré dans un léger bruit. L'arme est belle, élégante, délicatement ciselée d'un aigle à la garde, tout comme le fourreau. Son doigt suit la gravure sur la lame.


"Usque ad consummationem temporis." Quelle tete de linotte je fais, je ne suis pas douée en latin et j'ai oublié ce que cela signifie.
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E_d_acoma_de_chenot
J-1

Ça y est ! Ça y est, ils y sont. Demain, ils seront mari et femme. Demain il lui dira oui, elle lui dira oui, et leurs doigts mêlés devant témoins seront ornés d'anneaux nuptiaux. Demain, elle sera madame Elektra de Chenot.

Les yeux grands ouverts dans l'obscurité de la chambre, elle laisse échapper un petit rire. Il lui revient une petite phrase qu'elle trouve si touchante.


- Le 1er, je pourrais enfin faire l'amour à ma femme.

Sa main glisse sur le drap et se pose sur son ventre. Elle est sa femme, depuis la nuit de temps, le destin l'a voulu ainsi, et en elle couve le trésor de leur amour. Son ventre habituellement plat, se creuse lorsqu'elle s'allonge, mais depuis quelques jours elle se rend compte qu'il est plus ferme. Elle a l'impression que ses hanches, qui ont la mémoire de sa première grossesse, commencent à s'arrondir. Même sa poitrine semble perpétuellement tendue, comme sous l'effet d'une envie insatiable.

Ses yeux se ferment. Même si elle peine à trouver le sommeil, ce soir ses rêves sont plein de bonheur, de joie, de rires. Le souffle tranquille, elle est sereine, il est là, il sera toujours là près d'elle. Et, endormie, sa main glisse vers lui, l'amour la guide et trouve sa jumelle, un peu plus grande, un peu plus large, si rassurante. Alors ses doigts se mêlent tendrement aux siens et les rêves qu'ils partagent deviendront réalité. Demain ....


Je t'aime.
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